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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 it's ok to ask for help [Kylyx#1]

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MessageSujet: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyDim 4 Sep - 21:52

❝ It's ok to ask for help ❞
Alyx & Kylian

Réveillon du jour de l’an 2010
New York, Etats-Unis


Mon père est américain, comment j’ai pu attendre l’année de mes 23 ans pour aller sur les traces de sa ville natale : New York. La ville qui ne dort jamais. C’est carrément dingue cet endroit. Personne de mieux que Faith pour partager ce trip, un coup de tête, on a voulu aller fêter la nouvelle année là bas. Ma meilleure amie n’a pas mis longtemps avant d’accepter, on a foutu nos économies sur la table, compté, pris nos billets d’avions, et partis à la roots avec un sac à dos, et une liste d’auberges de jeunesse. Le vrai trip comme j’aurai voulu en faire un peu plus. On peut pas dire que mes parents aient beaucoup d’argent, et puis je vis encore chez eux, je vais pas les saigner non plus. Heureusement, j’avais fait bon nombre de petits boulots qui m’ont permis de partir avec Faith sans trop compter. « Tu sais quoi ? J’ai pas envie de repartir à Dublin sans rien. » Faith s’arrête face à moi et me regarde en clignant des yeux comme attendant que je poursuivre. « Ouais, je vais me faire tatouer ! » Un signe de tête sur ma gauche pour lui montrer que nous sommes devant un tatoueur. Sur mes bras, déjà quelques dessins d’artistes irlandais, mais j’ai encore pas mal de place, et surtout, j’adore ça. Alors pourquoi m’en priver ? « T’en as pas assez ? Sérieux Kyl’ tu veux pas faire la fête ce soir avec ton fric plutôt ? » « L’un n’empêche pas l’autre ! » Je la prends par le bras et entre dans la boutique de tatouage. J’explique au tatoueur en essayant de contrôler mon accent irlandais pour qu’il me comprenne, et me voilà déjà sur la table. L’adrénaline monte et je suis content que Faith soit là. J’aime cette fille, c’est ma meilleure amie, celle qui est le plus proche de moi en dehors de ma soeur. Elle fait partie de ma vie de tous les jours, et je ne verrai pas ma vie sans elle. Au bout de trois heures, Faith commence à voir le temps long. « C’est bientôt fini ? T’as vu l’heure, on va pas avoir le temps de rentrer pour nous préparer et passer acheter ce qu’il faut avant… » « Ok tu sais quoi ? Va acheter l’alcool, y’a un magasin un peu plus loin, et rentre à l’auberge. Je te rejoins quand j’ai fini, ça devrait plus être très long. » Elle hoche la tête, plaque un baiser sur ma joue et quitte le salon de tatouage. Quasiment une heure plus tard, je sors avec le biceps entouré avec du film plastique, en débardeur malgré le froid et mon sweat-shirt sur les épaules. Je jette un oeil à mon portable et me fais percuter par une jeune femme, elle fonce droit dans mon bras et putain, ça fait un mal de chien. Je place immédiatement ma main sur le plastique et me mets à pester. « Putain, vous pouvez pas faire attention ? » Elle relève le visage vers moi après avoir ramassé un je-ne-sais quoi qu’elle avait fait tomber par terre, et je croise son regard d'un bleu électrisant. Mon dieu. Je crois n’avoir jamais vu une femme aussi belle. Elle m’offre un large sourire et se pince même la lèvre, faisant rater à mon coeur un battement. « Je suis vraiment désolée, je regardais pas où j’allais, c’était idiot je.. je vous ai vraiment fait mal ? » Me demande-t-elle en posant sa main gelée sur mon bras brûlant par les piqûres successives. Je ferme les yeux un instant tellement la sensation est agréable, et souffle un peu avant de les réouvrir. « Non, ça va, c’est rien, juste la surprise… » Mais mon fort intérieur me crie de lui demander de reposer ses mains sur mon bras pour l’envelopper de sa fraicheur. Et son sourire, mon dieu, c’est vraiment, vraiment pas humain. « C’est peut-être con mais vous f… » J’allais lui demander si elle avait quelque chose de prévu pour fêter la nouvelle année, mais un bel apollon brun vient placer sa main à la taille de la jolie brune, puis plaque un baiser à sa tempe. « Excuse-moi mon amour, j’ai été un peu plus long que prévu, ça va ? » Je les regarde tous les deux tour à tour et resserre un peu plus mon sweat noué autour de mon cou. « Sans rancune pour le carambolage, ça arrive, bon réveillon à vous deux ! » Je lève ma main pour leur adresser un signe plutôt pacifique, et un sourire qui tend à être chaleureux mais qui, fatalement, est un peu déçu. Je crois n’avoir jamais ressenti un truc pareil en voyant une fille, c’est juste dingue.

Aujourd’hui
Hôpital de Wellington, Nouvelle-Zélande.


« Doherty, y’a une patiente qui a appelé chambre 212, tu veux bien aller voir ? » Je hoche la tête et m’empresse de rejoindre la chambre en question. Je frappe et entre dans la chambre. « Bonjour, vous avez appelé ? Je suis le Dr Doherty, je peux vous aider ? » Je m’approche et découvre le visage de cette femme. Mon coeur s’accélère en la regardant. Elle ressemble tellement  à cette femme croisée à New-York la veille du jour de l’an. Cette femme qui m’a hantée pendant longtemps, que j’ai tendance à voir un peu partout depuis ce jour. Bien que depuis un ou deux ans, les traits de son visage se soient effacée peu à peu de mes souvenirs. Je déglutis un peu en voyant son visage creusé, ses yeux fatigués, je suis incapable de dire si c’est bien elle, mais mon coeur, lui, a commencé sa course folle à l’instant où j’ai posé sur elle mon regard. Je fais le tour du lit pour prendre le dossier patient accroché aux pieds du lit et je parcours les lignes du regard pour voir ce qui l’a amenée ici. Un accident visiblement, elle a été amenée par les pompiers avec un taux important d’alcool dans le sang, et un taux d’anxiolytiques presque inquiétant. Pas de là à penser à une tentative de suicide par empoisonnement aux médicaments, mais une dose trop importante de toute évidente pour qu’elle ait été prescrite par un médecin censé. Je m’approche de la demoiselle tout en vérifiant ses constantes et je la laisse m’expliquer que son cathéter s’est déplacé dans son sommeil et que ça lui fait mal. « Je vais vous changer ça, bougez pas je reviens… » Bougez pas ? Sérieusement ? Mais quel abruti. Ok, va piquer un phare ailleurs Doherty. Sors, vite !


Dernière édition par Kylian Doherty le Mar 6 Sep - 10:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyMar 6 Sep - 2:36

« it's ok to ask for help »
ALYX / KYLIAN

       

RÉVEILLON DU JOUR DE L’AN 2010
NEW YORK, ETATS-UNIS


Nous venons tout juste de franchir les portes d'entrée de l'immeuble pour nous retrouver dehors et c'est un froid glaçant le sang que nous affrontons alors, ce qui n'est pas nécessairement pour me déplaire puisque j'avais l'habitude de ce genre de climat lorsque j'habitais encore au Canada, bien des années en arrière. Je dois bien avouer que ça me fait encore tout drôle de me dire que j'ai délibérément prit la décision avec mon frère cadet Connor, avec qui je partageais encore un appartement ici-même il y a peu de temps, de tout laisser derrière nous dans notre pays d'origine afin d'atterrir au beau milieu de la grosse pomme et de poursuivre côte à côte nos études de médecine respectives tout en effectuant notre internat dans le plus grand hôpital de la ville. C'est quand même dingue, tous nos rêves sont actuellement en train de devenir réalité et aucune ombre ne saurait venir entacher ce tableau qui prend des airs de paradis terrestre. Ce soir d'ailleurs, c'est dans l'optique de le retrouver dans notre bar favori de Manhattan que je viens à l'instant d'affronter les températures négatives en compagnie de mon petit ami, cet homme qui partage ma vie depuis désormais quelques mois et qui me comble de bonheur pour l'heure, Evan Mannings. Malgré mon emploi du temps infernal, j'ai récemment commencé à travailler au sein d'un nouveau cabinet de kinésithérapie implanté dans un très beau quartier de Brooklyn, j'ai tout de même trouvé un moyen d'avoir du temps pour ce mec qui est actuellement en train de pester contre le tas de neige dans lequel il vient de royalement enfoncer le pied. « Fait chier, fallait forcément que ça m'arrive maintenant ! » Je me retourne vers lui en sursautant légèrement à cause du ton grave qu'il a adopté et ne peux m'empêcher d'échapper quelques francs éclats de rire en l'admirant galérer pour retirer la neige envahissant le bas de son pantalon de costume. Alors que je niche mes mains fraîches dans la douceur de mon long manteau noir en laine pour tenter de les réchauffer quelque peu, je secoue la tête sous le regard énervé d'Evan. « T'arrêtes de râler pour rien un peu, oui ? On a pas beaucoup de trajet à faire jusqu'à la prochaine bouche de métro, il va vite sécher ton pantalon ! » Il lève les yeux au ciel, excédé alors que je ris de plus belle, et se décide en fin de compte à faire quelques pas rapides vers ma position et à glisser son bras dans mon dos pour m'attirer contre lui. Il émane une chaleur corporelle rassurante, ça m'est complètement égal de marcher des kilomètres entiers sous la neige si je ressens sa présence à mes côtés, il a ce quelque chose que je ne saurais vraiment expliquer qui me fait me sentir en sécurité. Quand il dépose sa main sur mon épaule et qu'il la presse entre ses doigts, un espèce de sentiment en moi me souffle que notre histoire n'est pas prête de se terminer. Tout va incroyablement vite entre nous et ça me fait tourner la tête autant que ça m'effraie mais je sais que cette sensation n'est que temporaire, tout va finir par se tasser dans mon esprit quand je me sentirai entièrement prête à vivre une longue aventure amoureuse. Ce qui n'a pas franchement été le cas jusqu'ici, si je veux être parfaitement honnête avec moi-même. « Putain, c'est pas vrai ! » Je sursaute à nouveau et me détache de son emprise avant de lui lancer un regard interrogateur, les sourcils froncés. « Quoi encore ? » « J'ai oublié mon porte-feuilles à l'appart' ! » Mes épaules s'affaissent instinctivement en entendant ces paroles, on va vraiment finir par arriver en retard à la soirée prévue par notre groupe d'amis si toutes ces mésaventures continuent. Je le vois tourner sa tête dans toutes les directions avant d'émettre un long soupir d'agacement et de plonger ses yeux dans les miens, ce qui me fait soudainement frissonner sans que je puisse tout à fait comprendre pourquoi. « Bon, il faut que j'y retourne sinon je vais pas commencer la nouvelle année du bon pied. » J'émets un léger rire et dépose un rapide baiser sur ses lèvres froides. « Je t'attendrai dans le métro, j'ai bien trop froid pour rester plantée ici à sagement attendre ton retour. » Il me rend mon baiser et se met aussitôt à marcher en direction de l'immeuble où se trouve son appartement. « Fais attention à toi et n'adresse pas la parole aux étrangers ! » Je lui tire brièvement la langue et lui tourne les talons avant d'empresser le pas, baissant la tête pour inspecter les derniers messages que je viens de recevoir sur mon téléphone portable quand je percute soudainement une forme massive qui me semble presque aussitôt être une personne. Un léger bruit de surprise traverse mes lèvres lorsque je sens mon corps tanguer et je m'empresse de ramasser mon téléphone qui vient de s'écraser en face de mes talons avant de relever la tête avec empressement et de me rendre compte qu'il s'agit effectivement d'un jeune homme. « Putain, vous pouvez pas faire attention ? » Je reste bouche bée devant cette question d'une agressivité impressionnante qu'il vient de me lancer au visage. Je déglutis péniblement et ne sais pas vraiment quoi dire ou faire pour m'excuser sur le moment, je le vois tout d'un coup baisser les yeux sur son bras et mettre doucement sa main au-dessus d'un film plastique enserrant ce dernier. Ça n'a pas l'air du tout d'être une blessure, je miserais plutôt sur un tatouage qu'il a éventuellement voulu se faire pour célébrer cette soirée ou un truc dans le genre. Ce n'est que lorsque je pose le regard derrière lui que je me rends compte que nous nous trouvons devant un salon de tatouages, il vient donc de se le faire faire et moi je viens d'aggraver sa douleur en lui fonçant dedans. Ma maladresse me surprendra vraiment toujours. Par réflexe et sans doute déformation professionnelle, je ne peux me retenir de me rapprocher de lui et de venir déposer ma main sur sa protection. Nos regards se croisent enfin et mon coeur s'emballe sous ma poitrine lorsque ça se produit, il est d'une beauté rare bien que semblant encore jeune. Moi qui suis d'ordinaire attirée par les hommes plus vieux ou de mon âge, je suis surprise de le déshabiller avec les yeux. Je tente de reprendre mes esprits en me mordillant la lèvre et en secouant la tête. « Je suis vraiment désolée, je regardais pas où j'allais, c'était idiot je... je vous ai vraiment fait mal ? » Je sens sa peau brûlante envahir la paume de ma main, c'est une sensation agréable et manifestement la fraîcheur de mon toucher semble lui procurer un plaisir éphémère puisqu'il ferme les yeux, juste le temps de quelques secondes. « Non ça va, c'est rien, juste la surprise... » Plus de peur que de mal alors, fort heureusement, je me serais vraiment sentie mal sinon. Je me sens soudainement stupide lorsque je réalise que ma main est toujours vissée sur son bras et je la retire alors avant de me racler la gorge et de croiser les bras sur ma poitrine. Je souris comme une idiote. « Encore une fois, je suis sincèrement navrée ! » Un silence de quelques instants s'installe alors entre nous deux et alors que je m'apprête à reprendre ma démarche pour atteindre la bouche de métro, j'entends le jeune homme reprendre la parole. « C'est peut-être con mais vous f... » Je sursaute et fais un rapide volte-face quand je sens un bras prendre possession de ma taille et lorsque je constate que c'est Evan qui m'a rattrapée, je me sens inexplicablement déçue en mon for intérieur. C'est complètement stupide mais j'aurais voulu poursuivre la conversation avec cet étranger, entendre le restant de ce qu'il avait à me dire. Je me sens monstrueuse de souhaiter mon petit ami absent et mille et unes questions viennent alors faire chavirer mon esprit. « Excuse-moi mon amour, j'ai été un peu plus long que prévu, ça va ? » Le regard conquérant et fier qu'il lance au jeune homme me donne envie de lui mettre une violente gifle, il ne m'a jamais donné de surnom auparavant et c'est simplement pour montrer que je suis sienne qu'il vient d'en sortir un de nulle part. Ça me blesse et m'énerve profondément. Je lance un regard au bel inconnu, un regard qui se veut encore une fois désolé et que je sens gêné au possible. Il se racle à son tour la gorge. « Sans rancune pour le carambolage, ça arrive, bon réveillon à vous deux ! » Il lève sa main en l'air et nous adresse un geste avec ses doigts avant de continuer sa route. Je me remets alors à marcher en compagnie d'Evan et me retiens de toutes mes forces de ne pas hurler, c'est indescriptible comme sensation. J'ai l'impression d'avoir vu tant de choses dans le regard de cette personne que je ne connais pas le moins du monde, jamais auparavant je n'ai ressenti ça pour qui que ce soit. Ça remet pas mal de choses en perspectives. « C'était qui, ce mec ? » Je baisse la tête et enfonce le menton dans le col de mon manteau. « Personne. »

AUJOURD'HUI
HÔPITAL DE WELLINGTON, NOUVELLE-ZÉLANDE.


Impuissante dans ce lit froid qui ne semble jamais vouloir se réchauffer, mon regard fixe sans relâche le plafond au-dessus de moi qui m'agresse par sa blancheur et par cet aspect glacial et vide qui me rappelle constamment ma condition. Je n'ai pas conscience de grand-chose depuis quelques jours et mes souvenirs semblent devenir de plus en plus flous à mesure que le temps passe mais je me sais présente en ces lieux pour une raison précise. Certains professionnels qui viennent me rendre visite au sein même de cette chambre austère et étrangère m'assurent que je suis un miracle médical et que peu de personnes se relèvent de ce que j'ai traversé, ma grande soeur Parker me l'a également bien fait comprendre lorsque je me suis réveillée sous ses yeux ébahis et emplis de larmes. Le coma, voilà ce que j'ai connu. Je ne sais plus quelle en est la cause et personne ne semble être enclin à bien vouloir me la révéler, je me sens inutile et creuse, le cul entre deux chaises représentant chacune une réalité bien différente : celle qui est confinée entre les murs de cet hôpital et celle qui se trouve à l'extérieur de ce dernier. Un vent de panique s'empare soudainement de moi quand je me dis que je ne parviendrai peut-être jamais à revoir l'extérieur et je tente alors de me relever avec empressement sous mes draps fins et collants mais c'est sans compter sur une douleur fulgurante dans mon poignet droit qui a pour conséquence de me faire émettre un cri étouffé par ma voix brisée. Je déglutis difficilement à cause de la sécheresse ravageant ma gorge et cherche alors du regard le bouton me permettant de contacter les infirmières s'occupant de moi ces derniers jours, je le presse avec fureur et me laisse retomber sur la pile d'oreillers soutenant mon dos. Le souffle court et haletant, j'entends quelques brefs instants plus tard quelqu'un toquer à la porte de la chambre et pénétrer dans la pièce. « Bonjour, vous avez appelé ? Je suis le Dr Doherty, je peux vous aider ? » Je ne lui réponds pas, je n'ai même pas envie d'être polie. Il se rapproche de mon lit aux bords métalliques et je vois dans son regard quelque chose d'étrangement familier lorsqu'il plonge ses yeux dans les miens. Je ne saurais dire précisément d'où, mais je connais cet homme de quelque part. Je détourne rapidement mon regard du sien et tourne la tête partout autour de moi comme pour chercher une issue à ce cauchemar, je ne suis pas une malade, je suis médecin moi aussi. Tout va bien je vous assure, ce n'était qu'un petit coma de rien du tout, je suis persuadée que ce n'est pas si grave. Je suis certaine de ne ressembler à rien, je sens mes paupières extrêmement lourdes et mon corps tout entier semble ensuqué, mes membres faibles. Je tourne de nouveau la tête vers le jeune médecin qui a le nez plongé dans mon dossier contenant des feuillets sur mon état que je veux lire plus que tout. J'ouvre la bouche et me concentre quelques instants avant de prendre la parole dans une voix faible. « Mon cathéter me fait atrocement mal. Le trocart est peut-être mal inséré. Je sentais pas ça hier soir. » Enfin je crois que c'était hier soir, le temps me semble tellement futile. Il me regarde avec des yeux surpris, il ne s'attendait probablement pas à entendre ces termes précis sortir de ma bouche mais ces notions ne me sont pourtant pas étrangères du tout. Malgré mon esprit fatigué, elles me sont venues d'instinct. J'en ai fait des centaines de cathéter lorsque je faisais mon internat à New York, j'en connais donc parfaitement le fonctionnement. Il se rapproche de moi et me fait alors un court examen pour vérifier que tout va bien chez moi. « Je vais vous changer ça, bougez pas je reviens... » Je fronce mes sourcils à son encontre lorsqu'il ses prononce ces mots, je ne vois pas franchement où je pourrais aller si je ne suis même pas fichue de me sortir de ce putain de lit à la con. Il rougit, se rendant sans doute compte de sa bévue orale, et disparaît de ma vision avant de revenir quelques instants plus tard avec un kit médical entre les mains et une expression un peu gênée. Il s'assied à côté et je glisse ma tête pour lui faire face. « Vous avez vu, je suis toujours là. » Un faible sourire étire mes lèvres et il me le rend avant de s'emparer de mon avant-bras et de glisser une protection en-dessous pour ne pas tâcher les draps au cas où un peu de sang giclerait. « Alors, c'est à cause de quoi que j'ai mal ? » Mon bras se contracte et mon regard se fait suppliant lorsqu'il dépose ses doigts sur le haut du cathéter. C'est bizarre mais, la douleur est la seule chose qui me prouve que je suis encore en vie.

(c) naehra.

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MessageSujet: Re: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyMar 6 Sep - 10:48

❝ It's ok to ask for help ❞
Alyx & Kylian

Sensation étrange que de plonger mon regard dans celui de la jeune femme. Si je n’ai jamais pu oublier cette rencontre, depuis le temps malheureusement les traits de son visage, la couleur de ses yeux et même le son de sa voix se sont étiolés. C’est pourtant le coeur battant que je peine à détourner les yeux pour ne pas qu’elle me sente trop insistant, trop étrange. Je dois faire mon métier, je dois continuer de me comporter comme un médecin même si ma blouse d’interne me trahit sûrement. C’est ma dernière année d’internat et c’est comme si j’étais déjà médecin. Il y en a un tas qui le sont déjà et qui sont plus jeunes que moi, ma vocation m’a pris un peu plus tôt que la plupart des gens, il a fallu que ma soeur plonge dans la spirale infernale de la maladie pour que je me rende compte à quel point je devais aider les gens. Et en cet instant présent, mon aide doit être apporté à cette jeune femme au teint pâle et au visage creusé. Que je la connaisse ou non, que ce soit elle ou non, je me dois de faire mon métier comme on me l’a appris, comme je le ressens. Immédiatement je lui demande pourquoi elle a demandé de l’aide, et je pourrais même l’entendre soupirer d’exaspération. « Mon cathéter me fait atrocement mal. Le trocart est peut-être mal inséré. Je sentais pas ça hier soir. » Je repose alors sur elle mon regard, surpris cette fois, clignant à peine des yeux. Soit elle regarde trop de séries médicales, soit elle est médecin. Je me reprends et baisse les yeux pour ne pas paraître trop intrusif, et, perdant presque mes moyens, je lui demande de ne pas bouger le temps que j’aille chercher de quoi le lui changer. Mais une fois la porte fermée, je viens claquer la paume de ma main sur mon front comme un abruti. Putain mais quel con ! Pourquoi je perds tous mes moyens alors que d’habitude je suis genre le bon élève avec juste un poil de malice pour provoquer mes supérieurs sans qu’ils n’arrivent pourtant à me détester…

Je file dans un box de réserves pour récupérer un kit de perfusion et en sortant je croise la médecin qui m’avait demandé d’aller voir la patiente de la chambre 212. « Alors, c’était quoi pour Lane ? » Je cligne des yeux, interdit, et fronce les sourcils. « La patiente de la 212 ! » « Ah ! Oui… elle a un souci avec son cathéter je vais lui changer j’en ai pas pour longtemps. » Elle hoche la tête et me laisse filer. Je souffle un coup avant de rentrer à nouveau dans la chambre, tenant le plateau à deux mains, je pousse la porte avec mes fesses en marche arrière avant de me retourner pour lui faire face. J’essaie de ne pas trop montrer ma gêne mais je suis définitivement trop transparent, et mes émotions ont le plus souvent le malheur de se lire sur mon visage et mes expressions. Je pose le plateau sur la table de chevet et tire un tabouret pour venir m’installer près du lit, du côté de son bras endolori. « Vous avez vu, je suis toujours là. » Je relève la tête vers elle pour plonger mon regard dans le sien et je souris, un peu plus que son esquisse, mais c’est toujours mieux de voir un sourire sur un aussi joli visage, aussi meurtri soit-il. « J’espérais bien ne pas devoir vous courir après ! » Je ris cette fois de ma bêtise, espérant détendre un peu l’atmosphère et voir un nouveau sourire sur ses lèvres parfaitement dessinées, bien qu’un peu pales elles aussi. Je glisse sous son bras une protection puis enfile une paire de gants en latex. Une fois fait, je fais un garrot sur son bras pour éviter qu’elle ne ressente trop la douleur, et je déchire le papier du nouveau cathéter stérile, concentré sur mes agissements. « Alors, c'est à cause de quoi que j'ai mal ? » Je relève les yeux sur elle puis les repose sur sa main que je prends dans la mienne pour commencer à retirer le sparadrap retenant le cathéter douloureux. « Vous avez sans doute bougé un peu trop pendant la nuit, rien de grave, ça arrive. Il devait être mal fixé et a bougé aussi. Je préfère le refaire pour être sûr qu’il fonctionne correctement. » Mes gestes sont doux, posés, mes mains ne tremblent pas, c’est un acte facile que j’ai répété un nombre incalculable de fois. Je retire le cathéter douloureux et glisse un coton stérile dessus au cas où le saignement soit trop important, mais ça a l’air d’aller. Je remplace assez rapidement l’outil permettant à ce qu’elle reçoive une perfusion en bonne et due forme, jetant quelques fois des regards furtifs à la jeune femme pour vérifier que je ne lui fais pas trop mal. Une fois terminé, je fixe le tout avec du sparadrap, continuant de frôler sa main, et sentant parfois quelques décharges électriques étranges. Une fois terminé, je retire mes gants, retire le garrot et dépose tout mon matériel dans le plateau en plastique. « Et voilà. Ça devrait aller mieux maintenant. » Je lui adresse un sourire rassurant et j’ai étrangement du mal à me relever, bloqué sur son visage. « Tara, enfin le Dr Owens m’a beaucoup parlé de vous, aujourd’hui je peux mettre un visage sur votre prénom ! » Et son histoire. Il m’a fallu quelques minutes pour faire le lien entre son nom, son prénom, et le fait que la médecin avec qui je m’envoie en l’air m’a parlé plusieurs fois de sa meilleure amie, Alyx, qui avait fait plusieurs jours de coma et qui lui avait fait une peur bleue.
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MessageSujet: Re: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyMar 6 Sep - 17:41

« it's ok to ask for help »
ALYX / KYLIAN

       

La toute première chose que je suis à même d'apercevoir lorsque le jeune interne pénètre de nouveau à l'intérieur de cette chambre au sein de laquelle je suis retenue à l'image d'une prisonnière, c'est son arrière-train - plutôt bien formé au demeurant - à l'aide duquel il parvient sans trop de difficulté à ouvrir la porte tout en ayant les mains chargées d'ustensiles destinés à soulager ma peine. Toute cette mascarade n'est cependant qu'un large et scandaleux artifice à mon sens, une sorte de poudre aux yeux, ce n'est pas tant une quelconque douleur ressentie dans mes membres qui serait susceptible de m'effrayer ces derniers jours, c'est plutôt l'espèce de vide sidéral qui ne semble pas daigner se remplir tout au fond de mon être. Je ne saurais tout à fait comment expliquer la manière dont je ressens les choses et avec laquelle j'aborde les récents rebondissements dans mon quotidien, c'est une sensation qui me tord les intestins et qui durant parfois de longues heures me torture intérieurement, de façon encore plus atroce que si quelqu'un se décidait à me briser les phalanges d'un doigt. Je pensais sincèrement avoir déjà eu le coeur brisé auparavant mais je me leurrais éhontément. Je m'ennuie des jours heureux. Le jeune homme dont je ne connais aucunement l'identité, mais qui me laisse cependant avec des dizaines de questions le concernant à l'esprit, fait rapidement rouler un tabouret jusqu'à mes côtés et s'assied en silence tout en n'osant pas vraiment me regarder dans les yeux tout d'abord. Il s'évertue à effectuer des gestes doux et calmes pour ne pas accentuer la douleur qui traverse mon avant-bras, sa minutie et son attitude professionnel de médecin inquiet du bien-être de ses patients m'émeut l'espace de quelques instants, je me revois à la toute fin de mes études de médecine à New York, cette jeune femme avenante et remplie de bonnes intentions que j'étais alors me laisse désormais un goût amer en bouche. Je me retrouve aujourd'hui bloquée sous des draps appartenant à un établissement médical comme une imbécile au simple nom de ma naïveté et acceptation sans borne. Je comprends maintenant tout ce que le fameux dicton aimer jusqu'à en perdre la raison sous-entend. Trop bonne, trop conne.

Je ne porte pas la moindre attention à ce qu'il en train d'effectuer sur mon poignet bien que j'en ressente les effets contre ma volonté, je suis bien incapable de quitter son visage du regard. Je le détaille, le dévore des yeux, concentre ma vision sur le moindre de ses poils formant une barbe naissante quelque peu négligée, il a les lèvres charnues et dessinées comme l'on dépeindrait celles d'un ange sur le toit d'une chapelle de la Renaissance, le blond qui parsème sa chevelure relevée partage tout l'espace capillaire avec un brun très tranché. La forme de ses sourcils lui donne un air un peu dur et revêche mais c'est sans compter sur sa façon d'être qui semble sympathique, du moins de ce que j'en perçois jusque maintenant. Je lui demande ce qu'il est concernant mon problème et lorsqu'il plonge ses yeux dans les miens, un indescriptible frisson parcourt mon échine, je ne laisse rien transparaître à sa vue mais je me retrouve alors étrangement troublée. Malgré ma mémoire recouverte d'une épaisse brume, je me souviens parfaitement n'avoir ressenti pareille sensation qu'une seule fois au cours de ma vie. Quand vient le moment où ses lèvres s'agitent pour former les mots qu'il me prononce alors, je bois chacune de ses paroles. « Vous avez sans doute bougé un peu trop pendant la nuit, rien de grave, ça arrive. Il devait être mal fixé et a bougé aussi. Je préfère le refaire pour être sûr qu’il fonctionne correctement. » Un sourire envahit mon visage sans même avertir de son arrivée, il est la première personne faisant partie du corps médical de cet endroit qui me donne un semblant de satisfaction à converser. « Je ne me souviens pas de ma nuit mais je vous fais confiance, c'est vous le docteur. » Je sens le nouveau cathéter perforer de nouveau ma peau d'une pâleur alarmante et inédite, le coton qu'il passe alors autour de l'instrument me donne l'impression d'être une tendre caresse, je ferme les yeux et enfonce ma tête au creux de l'oreiller me soutenant. Quelque part apaisée, j'en viens à penser que c'est un moment normal alors que toute logique quand à ma présence ici m'échappe totalement. Le bruit particulier des gants en latex me fait reprendre conscience de la réalité des faits et j'adresse de nouveau un regard à l'interne. « Et voilà. Ça devrait aller mieux maintenant. » Un nouveau faible sourire déforme ma bouche alors que j'élève mon avant-bras devant lui. « Parfait, je vais pouvoir faire des bras de fer avec les autres godiches qui viennent me voir toutes les cinq minutes. Je suis sûre que je les bats à plates coutures. » J'émets un rire avec le peu de force vitale que je possède en moi et me redresse dans le lit avec l'aide appréciable du jeune homme qui pose une main attentionnée dans mon dos pour m'aider dans l'effort. « Excusez-moi... Je ne devrais pas parler de vos collègues de cette manière en votre présence ! » A chaque fois qu'il me touche, mon coeur s'emballe sans raison apparente, il en était de même quelques minutes auparavant lorsqu'il tenait ma main au creux de la sienne pour me prodiguer les soins. Son sourire rassurant me donne une lueur d'espoir dans un brouillard aussi étourdissant que celui dans lequel je me situe actuellement. J'ai envie de lui demander tant de précisions sur mon état mais il ne me répondrait sans doute pas alors à quoi bon en fin de compte.

Il décide de briser le silence pesant, uniquement perturbé par l'ambiance extérieure pénétrant dans la pièce à travers la fenêtre entrouverte. « Tara, enfin le Dr Owens m’a beaucoup parlé de vous, aujourd'hui je peux mettre un visage sur votre prénom ! » Entendre ce prénom compresse mon coeur et je me sens obliger de soupirer profondément pour évacuer cette pression qui m'accable soudainement. Je sens ma vue se trouble et le bord de mes paupières s'humidifier, je penche la tête en arrière et chasse toute négativité de mon visage, je me dois de rester digne devant les inconnus, je n'ai pas envie de briser l'image parfaite que je tente de véhiculer autour de moi. Plutôt stupide pour une femme de ma condition de penser de la sorte mais on ne se refait pas. Tara. Ma meilleure amie depuis que nous nous sommes connues durant nos parcours respectifs à New York. Incroyable de me dire que le microcosme au sein duquel j'évoluais là-bas m'a suivi jusqu'ici. Amour et amis se sont mélangés dans un flot d'émotions incroyable. La seule chose dont je me souvienne d'elle tout de suite, c'est sa colère vis à vis d'Evan. Putain, Evan. « J'espère qu'elle n'a rien dit de farfelu à mon sujet. Je n'hésiterai pas une seule seconde à me servir d'anecdotes croustillantes la concernant pour me venger sinon ! » Son regard intéressé me fait à nouveau rire. « Dites-moi ce que vous savez sur moi et je vous révélerai comment être dans ses bonnes grâces... Kylian ? » C'est en lisant la plaque fichée sur son t-shirt de travail que j'ai apprit son prénom. Il sonne bien, il lui va à ravir et je peux moi aussi enfin mettre un prénom sur son faciès. Des éclairs de lucidité me traversent alors sauvagement l'esprit et je détourne la tête pour ne pas affronter son regard compatissant. Je n'ai besoin de la pitié de personne. « Elle doit me détester. Alyx Lane, sa meilleure amie qui n'a rien trouvé de mieux à faire de sa vie qu'avaler une poignée d'anxiolytiques avant de boire comme un trou. » Mon expression faciale se transforme et une vague de larmes se déverse sur mes joues creusées et cernées par l'exténuation que je ressens sans cesse. Tout me revient à l'esprit, les cachets, Dylan, la boîte de nuit, le bruit assourdissant, ma chute. Tout. Un violent spasme parcourt soudainement mon corps et une remontée de bile acide ravage ma gorge alors que je plaque une main contre mes lèvres tremblantes. Je me dégoûte, j'aurais honte à la place de Tara de m'observer dans un tel état pathétique. Ces sautes d'humeur me terrifient.

(c) naehra.

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MessageSujet: Re: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyMer 7 Sep - 11:40

❝ It's ok to ask for help ❞
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Le silence est étrange. Généralement, il fait partie de mon métier, parce que tous les patients ne sont pas aptes à discuter, j’en ai pris mon parti, même si j’aime bien avoir des conversations plus ou moins profondes avec les gens que je rencontre. Mais là, il y a quelque chose de différent. Cette jeune femme me fait beaucoup trop penser à celle rencontrée à New York il y a six ans, et pour le moment, à moins d’aller poser des questions à Tara sur sa meilleure amie en question qui est juste là devant mes yeux, je ne vois pas comment en savoir plus sur elle. Je ne me vois pas lui poser la question à elle, de but en blanc. Alors pour le moment, je m’évertue à la soigner, lui changer le morceau de plastique qui pourra lui permettre de recevoir une perfusion en bonne et due forme. Après avoir répondu à sa question, je reste concentré sur mes gestes pour les faire toujours au plus près de la perfection. « Je ne me souviens pas de ma nuit mais je vous fais confiance, c'est vous le docteur. » J’esquisse un sourire sans pour autant la regarder, parce que pour le moment, je ne suis pas réellement médecin, même si je suis en phase de le devenir. Ce n’est pas pour rien qu’on me donne des tâches comme celle-ci, et les initiatives ne sont pas nombreuses. En général, les internes réagissent à des ordres donnés. J’ai hâte d’être titulaire. Une fois terminé, je retire mes gants et reçois de nouveau le regard puissant de la jeune femme. « Parfait, je vais pouvoir faire des bras de fer avec les autres godiches qui viennent me voir toutes les cinq minutes. Je suis sûre que je les bats à plates coutures. » Mon rire amusé se mêle au sien et je secoue un peu la tête, me relevant du siège pour l’aider à se redresser, posant une main dans son dos délicatement. « Excusez-moi... Je ne devrais pas parler de vos collègues de cette manière en votre présence ! » Je hausse les épaules avant d’enfouir mes mains dans les poches de ma blouse. « Oh, vous savez, c’est comme partout, il y a des collègues qu’on aime bien et d’autres un peu moins, je ne sais pas quelles infirmière s’occupent de vous mais ça ne m’étonnerait pas que certaines ne soient pas les plus agréables qui soient. » Je grimace légèrement en fronçant mon nez dans une mimique adorable, et tout à fait compatissante envers la jolie brune. Enfin, jolie, disons que dans l’état dans lequel elle est, il serait presque difficile de la trouver attirante, mais il n’est pourtant pas difficile de l’imaginer au mieux de sa forme, les yeux pétillants et un large sourire sur les lèvres. Je ne sais pas exactement ce qui l’a amenée ici, mis à part l’alcool, la dose importante de médicaments et la chute précipitant son coma de quelques jours. Mais je parle de la raison profonde, celle qui l’a amenée à se laisser sombrer de cette manière.

J’hésite un instant, et alors que j’aurai pu prendre la décision de récupérer mes ustensiles et quitter la chambre, je commence une nouvelle conversation. C’est plus fort que moi. Tant que personne ne me bipe pour une intervention ou un besoin aux urgences, je peux rester ici. Ça me fait plaisir de lui tenir compagnie, et je crois qu’au fond, je suis aussi intrigué par la jeune femme. Je ne trouve rien d’autre à lui dire que lui parler de Tara. Cette femme avec qui je couche régulièrement depuis six mois, ce médecin que j’admire, cette femme de caractère qui a longtemps été la meilleure amie de la femme qui se trouve étendue là devant moi, dans ce lit froid. Je la vois soupirer et je comprends que j’ai dû dire quelque chose qu’il ne fallait pas. Merde. Ses yeux s’embrument et mon coeur se serre, rongé par les remords. « J'espère qu'elle n'a rien dit de farfelu à mon sujet. Je n'hésiterai pas une seule seconde à me servir d'anecdotes croustillantes la concernant pour me venger sinon ! » Je penche la tête sur le côté, un regard amusé autant qu’intéressé par ses dires, et surtout, un peu rassuré qu’elle prenne les choses du bon côté. « Dites-moi ce que vous savez sur moi et je vous révélerai comment être dans ses bonnes grâces... Kylian ? » Je hausse à nouveau les épaules en souriant. « Je ne sais pas grand chose, elle parle de vous surtout depuis que vous avez été admise ici. Elle a été très inquiète à votre sujet les premiers jours. Mais je crois qu’elle est confiante pour l’avenir. » J’essaie de toujours être positif, c’est un trait de caractère qui me suit depuis toujours et que je tente au maximum de conserver. Pour moi, et pour les gens qui m’entourent. Je pense que voir la vie de manière positive est toujours mieux que de tout voir en noir. J’aurai bien pu sombrer en apprenant que ma meilleure amie et fiancée était dans un coma profond, que j’allais devoir m’occuper de ma fille de cinq ans. Mais non. Je tente encore de prendre les choses du bon côté, même si ce n’est pas facile.

La jeune femme détourne soudainement le regard pour ne pas affronter mon regard, et j’en viens à me demander si j’ai dit quelque chose de mal. J’espère que ce n’est pas le cas. « Elle doit me détester. Alyx Lane, sa meilleure amie qui n'a rien trouvé de mieux à faire de sa vie qu'avaler une poignée d'anxiolytiques avant de boire comme un trou. » Mes sourcils se froncent instantanément sous l’image qu’elle dépeint d’elle et bien vite un flot de larmes dévalent sur ses joues. Mon coeur se serre et je me rapproche d’elle. « Mais non, elle ne vous déteste pas, bien sûr que non… ». Elle porte sa main à sa bouche, secouée par un spasme et mon coeur se serre à nouveau. « Melle Lane, tout va bien ? » Je viens poser une main sur son bras tendrement et ne lâche pas les traits de son visage que je tente d’analyser. « On vous a prescrit quelque chose pour les remontées acides ? » Je m’éloigne pour regarder sur son dossier si elle a des allergies à certaines molécules, mais rien n’est renseigné, ce qui indique que je peux lui donner quelque chose et le noter sur sa fiche. « Je reviens. » Je cours chercher une plaquette de médocs pour les remontées acides et les maux d’estomac, et reviens rapidement dans la chambre. Elle n’est déjà plus dans son lit. Je file droit vers la salle de bains en enfournant la plaquette de médicaments dans la poche de ma blouse. « Melle Lane ? » Elle est à genoux au dessus des toilettes et pleure encore. Je m’approche, remplissant un gobelet d’eau et l’aide à se relever. « Ça va aller. Tenez. » Je la laisse boire une gorgée d’eau et repose le gobelet sur le rebord du lavabo. « Il faut vous reposer. » Je viens la soutenir d’une main à sa taille assez ferme en sentant qu’elle n’a quasiment aucune force. Je l’accompagne jusqu’au lit et je suis même obligé de venir la porter, une main dans son dos et l’autre sous ses genoux pour la déposer sur le lit. Je la couvre à nouveau et sors les comprimés de ma poche. « Allez, prenez-ça, ça va au moins calmer les aigreurs, ça vous permettra de dormir et de reprendre du poil de la bête. »
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MessageSujet: Re: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyJeu 15 Sep - 5:48

« it's ok to ask for help »
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Intrinsèquement, je suis une femme simple même si je peux parfois paraître terriblement et irrémédiablement compliquée pour le restant du monde. Les choses les plus basiques du quotidien de tout un chacun me paraissent parfois bien magiques, extraordinaires au-delà des mots ou d'une quelconque émotion. Mes entrailles sont submergées par de doux et paisibles sentiments lorsque j'aperçois une femme enceinte, portant en son sein l'espoir innocent d'une future existence, comme elles peuvent douloureusement se tordre lorsque j'ai vent des malheurs de l'humanité et de toute la violence dont notre espèce est capable. Chaque individu en ce monde peut se croire potentiellement à même de déplacer des montagnes, de faire progresser la société en apportant sa propre touche personnelle, en contribuant à remettre un peu d'ordre dans ce cosmos confus. Chaque individu détient l'infini pouvoir de changer la vision de l'univers à quelqu'un d'autre et de parvenir à travers quelques gestes tendres ou par le biais de paroles réconfortantes et chaleureuses à faire tenir une tierce âme debout, envers et contre tous. Proportionnellement, chaque individu peut alors se transformer en bourreau et détruire le bien-être de quelqu'un. Aujourd'hui, même si je pense tout faire pour comprendre ses décisions et pour suivre un raisonnement sensé et bien fondé, je ne peux empêcher mon esprit de défigurer les images d'Evan qu'il me reste dans le but de le faire apparaître comme un monstre. Monstre dans le sens d'une personne qui suscite la crainte par sa cruauté. Pas une seule fois n'ai-je eu peur de lui avant qu'il ne vienne m'annoncer que tout était terminé et qu'il ne pouvait décemment plus y avoir de lui et moi. De nous. Il est un bourreau par dépit et je suis une victime collatérale par choix, parce que je me suis cette fois autorisée à y croire réellement alors qu'il avançait à l'aveugle dans un brouillard sentimental dont il savait pertinemment qu'il ne ressortirait pas entier. Peut-être est-il ressorti ébréché du champ de bataille mais moi j'y vagabonde toujours, solitaire et brisée, à la recherche de la moindre main tendue vers moi que je pourrais saisir, d'un quelconque éclat de voix répondant au loin à mes appels à l'aide muets. J'affiche de faibles sourires à l'interne qui est venu s'occuper de mon cathéter, je vais même jusqu'à tenter quelques répliques humoristiques afin de lui démontrer que tout va pour le mieux de mon côté et que je ne suis pas à plaindre alors qu'en mon for intérieur, c'est le branle-bas de combat et que mon coeur se déchire minute après minute. Tout se mélange dans ma tête, mes neurones ne se connectent entre elles que pour m'envoyer des représentations difformes d'Evan, de Tara, de ma famille qui se fait du mouron me concernant. De quel droit est-ce que je m'apitoie sur mon sort de pauvre célibataire malchanceuse en amour alors que Nathan ne sait toujours pas qu'il est le fils de Parker, que mes neveux me connaissent à peine et ont déjà une vision terrible de leur pathétique tante, que le cabinet qui porte mon nom tourne sans ma présence sur les lieux.

Et c'est ma peine qui franchit alors mes lèvres sous la forme d'une complainte. « Mais non, elle ne vous déteste pas, bien sûr que non… » Je suis incapable de lui répondre, une bouffée de chaleur s'empare soudainement de moi et je sens une violente remontée acide bousculer mon oesophage et bientôt ma bouche. Mes mains plaquées contre ma bouche suffisent à calmer mes ardeurs intérieurs alors que ma peur s'affiche aux yeux du médecin en herbe à travers mes larmes qui perlent sur mes joues blafardes. C'est alors comme si elles me brûlaient les doigts, comme si chaque petite perle sentimentale m'arrachait une phalange dans son sillage destructeur. « Melle Lane, tout va bien ? » Alors qu'il me pose cette question qui ne peut être que rhétorique devant un être humain aussi affaibli et touché, il dépose une main se voulant apaisante et compatissante sur mon bras. Ses yeux transpercent l'humidité amassée au bord de mes paupières tremblantes. D'un geste furieux je repousse son offre généreuse et me recroqueville sous mes draps avant de poser mon front contre mes genoux. « On vous a prescrit quelque chose pour les remontées acides ? » Entre deux sanglots, je tente de lui souffler une réponse négative mais rien ne sort de ma bouche mis à part quelques bruits incompréhensibles. Il fait quelques pas en arrière, s'empare de la plaque en bois contenant mon dossier et m'adresse alors quelques mots que je n'entends pas. J'entends la porte de ma chambre claquer sur son passage et je relève la tête, des mèches de cheveux collées sur le visage à cause d'un savant mélange de transpiration et de larmes salées, le souffle court. Je réalise alors que je n'ai aucunement peur de mourir mais que je suis en revanche terrifiée à l'idée de vivre de la sorte. Avec le peu de force physique que je détiens, je m'étale sur le lit et attrape du bout des doigts les papiers mes concernant, pendouillant au bord du lit comme un arrêt de mort. Je parcours les quelques feuillets et en comprends tous les termes, déformation professionnelle oblige. Anxiolytiques. Coma. Danger. Tendances dépressives. Hospitalisation prolongée. Le papier se froisse sous mes doigts anxieux, la plaquette de bois s'agite entre mes mains fébriles. Je jette un coup d'oeil à la porte, à la fenêtre entrouverte. Aucune issue véritable par laquelle m'enfuir. La plaque s'écrase sur le linoléum de la chambre dans un léger bruit alors que je viens déposer ma main gauche sur mon poignet droit. Une profonde inspiration, un petit cri pour me donner du courage et j'arrache le nouveau cathéter sans la moindre réflexion supplémentaire. Je serre la mâchoire pour ne pas hurler, mes yeux s'écarquillent et de nouvelles larmes s'écoulent le long de mes pommettes. Putain de bordel de merde. Le sang comment aussitôt à se déverser sur les draps, sur la barre métallique entourant le lit. Et moi qui d'habitude ne cille jamais devant la vue de sang, apercevoir le mien me fait chavirer. Je m'extirpe du lit comme je peux et me rue vers la salle de bains adjacente en me rattrapant sur le chemin de justesse sur un fauteuil pour ne pas tomber à la renverse. La porte s'ouvre à la volée, mes genoux s'écrasent sur le carrelage froid et ma tête se retrouve alors au beau milieu de la cuvette des toilettes. En une fraction de seconde, mon corps se révolte contre mes agissements et de violents relent de bile s'écoulent de ma bouche. Je m'agrippe au lavabo à côté, je hurle de douleur et m'étouffe en même temps à cause des spasmes, le sang toujours décorant ce qui m'entoure.

J'entends du bruit derrière moi, des pas pressés ensuite et une voix qui s'élève finalement. « Melle Lane ? » Je ne vois pas le temps passer qu'il est déjà à côté de moi et me tends un gobelet rempli d'eau fraîche tirée du robinet. Je ne bois d'ordinaire que de l'eau de source mais je ne fais alors pas la difficile et avale le contenu comme si cela suffisait à me sauver et me remettre d'aplomb dans la seconde. Il me retire finalement le contenant lorsque je n'en peux plus. « Il faut vous reposer. » Je tousse un peu, me racle la gorge malgré les brûlures de la substance acide. « J'ai renoncé à cette utopie depuis longtemps. » Il tente de me relever mais mes jambes ne suivent pas la cadence et flanchent lorsqu'il s'agit de soutenir le poids de mon corps quasiment inanimé. Le jeune Kylian me soulève complètement, me portant dans ses bras comme le sauveur qu'il m'apparaît d'un coup être et m'escorte jusqu'à mon lit dont les draps sont tâchés de sang pourpre. « Je suis désolée. Apportez-moi de nouveaux draps s'il vous plaît, je vais les changer. » Je ne me rends pas compte de naïveté et stupidité de mes dires, c'est dingue. Il me dépose sur le matelas, remonte une partie propre du drap sur mes jambes et sort de sa poche de nouveaux comprimés. Encore des cachetons, toujours plus d'abstraction de la réalité. C'est contre-productif, c'est comme prendre des anti-dépresseurs en croisant les doigts pour que toute torpeur s'en aille, au lieu de combattre le mal par la racine même. « Allez, prenez-ça, ça va au moins calmer les aigreurs, ça vous permettra de dormir et de reprendre du poil de la bête. » Il doit me prendre pour une folle à lier. Tout ce qui m'arrive depuis mon réveil est surréaliste, j'ai l'impression d'être piégée dans une dimension parallèle. Je maudis Evan, je maudis Lennon et bien plus encore le fruit de sa coucherie extra conjugale qu'il a toléré, qu'il a accepté contre toute logique. « Merci. Je suis navrée... J'ai vu bien des choses moi aussi lorsque je faisais mon internat, mais des hystériques dans mon genre, jamais. » Ou alors je n'en ai plus aucun souvenir. Je baisse le regard, honteuse mais lorsqu'il s'apprête à se relever, j'agrippe hâtivement sa main et la serre entre mes doigts. « Je... Est-ce que vous pourriez rester avec moi ? J'ai peur d'être seule. » Je me redresse sous les draps et les rejette finalement lorsque je sens l'humidité du sang s'abattre sur ma cuisse. L'horreur à l'état pur. J'aperçois le cathéter jonché sur le sol, le tube en plastique relié à ce dernier et du liquide s'échappant de l'aiguille, dans le vide. « Je suis désolée pour ça aussi. » Je me confonds en excuses et je me trouve ridicule. Au fond je ne suis pas si désolée que ça, si j'avais eu la force de partir en courant, je l'aurais fait. Je ne mets personne en danger à par moi-même dans cette histoire. Ils ne peuvent rien me dire. Le sang a cessé de s'échapper de mon poignet et je ne ressens étrangement plus aucune douleur. J'attrape une compresse qui traîne sur ma table de chevet, sûrement laissée à son compte par une infirmière tête en l'air, et l'ouvre avant de l'appliquer sur la petite plaie. Rien de plus qu'une simple trou de piqûre, même si ça fait un mal de chien. En parlant de chien, je panique en voyant Litchi apparaître dans mon esprit et ne me calme que quelques secondes lorsque je réalise que Kenzo s'en occupe et qu'il est donc chez ma soeur, choyé et certainement plus heureux que sous ma responsabilité. Kylian s'affaire autour de moi pour tenter d'effacer le chaos que je viens de semer et je culpabilise. « Au moins je remplis votre journée. » Un faible rire tournoie dans ma gorge sans vraiment sortir. Nouveau saute d'humeur, c'est terrible de se sentir aussi démunie face à ses émotions. Très spirituel en plus de ça de faire de l'humour alors qu'il se casse le cul à nettoyer mes merdes. Il semblerait que ce soit moi le monstre, tout compte fait.
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MessageSujet: Re: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyJeu 15 Sep - 23:31

❝ It's ok to ask for help ❞
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Lorsque je reviens dans la chambre de ma patiente du moment, je remarque qu’elle n’est plus dans son lit et la vue du sang appelle mon regard. Il y en a sur ses draps et je suis le chemin qu’elle a laissé jusqu’à la salle de bain, avant d’aller la retrouver. Elle est vraiment mal en point, et je ne peux pas la laisser là. Je pourrai bien appeler le médecin qui s’occupe d’elle, mais pour quoi faire ? Il n’y a rien qu’il pourrait faire mieux que moi. Elle a besoin de soutien, de présence, mais pas d‘un nouveau diagnostique. Elle doit se reposer, et c’est bien que ce que lui dis, ce à quoi elle me répond. « J'ai renoncé à cette utopie depuis longtemps. » Je serre un peu les mâchoires, entendant toute la déception dans sa voix. Je l’aide à se relever et je me rends compte qu’elle n’est même pas capable de tenir sur ses jambes. Sans plus tarder, je la porte pour aller la déposer sur son lit. « Je suis désolée. Apportez-moi de nouveaux draps s'il vous plaît, je vais les changer. » Je secoue la tête, elle ne croit pas réellement qu’elle va changer ses draps ? Je sors mon beeper et fait appel à une infirmière. En attendant que quelqu’un arrive, je lui donne les comprimés que j’ai été chercher pour elle. « Merci. Je suis navrée... J'ai vu bien des choses moi aussi lorsque je faisais mon internat, mais des hystériques dans mon genre, jamais. » Je secoue à nouveau la tête. « Je peine à vous croire. Je ne sais pas où vous avez fait notre internat mais croyez-moi, j’ai vu des patients dans des états vraiment lamentable. Rien à voir avec vous… » Je tente de la rassurer, je sens bien qu’outre sa faiblesse physique, elle est surtout en détresse psychologique. Alors que je m’apprêtais à filer pour aller chercher de quoi lui mettre un nouveau cathéter, elle attrape ma main pour la serrer dans la sienne, plongeant son regard puissant dans le mien. « Je... Est-ce que vous pourriez rester avec moi ? J'ai peur d'être seule. » J’esquisse un sourire, un peu désolé. « Tant que je n’ai pas d’urgence et que personne en vient à me demander, je peux rester, bien-sûr. » Ce n’est pas mon rôle, mais je ne me vois pas comment lui refuser ça. Et puis, c’est la meilleure amie de Tara, alors c’est comme si j’avais un devoir envers elle. L’infirmière arrive et lorsqu’elle pose les yeux sur moi, je lui demande. « Nora, tu veux bien aller me chercher des draps propres, on a eu un petit accident. Et je veux bien un kit pour cathéter s’il te plait. Merci. » Elle s’éclipse et je repose mon regard sur Alyx. « Je suis désolée pour ça aussi. » Je baisse les yeux et m’accroupis pour récupérer le cathéter sur le sol. « Vous y êtes pas allée de main morte ! » Je tente un sourire amusé, comme pour essayer de détendre l’atmosphère, et je pose l’ustensile sur la table de chevet alors qu’elle récupère une compresse pour la poser sur son poignet. « Au moins je remplis votre journée. » Je souris en entendant son rire étouffé et lui réponds le plus naturellement du monde. « Contrairement à ce que vous pouvez penser, votre présence m’est agréable ! » Nora entre à nouveau dans la pièce et je prends le plateau qu’elle me tend. « Venez-là, je vais vous réinstaller ça le temps que Nora change les draps. » Je m’approche de la jeune femme et viens passer une main dans son dos, puis sous ses jambes pour la porter à nouveau. Je la dépose délicatement dans le fauteuil un peu plus loin, et je tire le tabouret pour m’installer près d’elle alors que son bras repose sur l’accoudoir du fauteuil. Comme un peu plus tôt, je refais les mêmes geste pour lui réinstaller ce qui permettra à recevoir sa perfusion. J’entends derrière moi Nora qui grogne un peu, elle râle comme à son habitude, tout a l’air de la faire chier, rien ne semble aller dans son sens, et on dirait un film comique. Manque plus que le noir et blanc. Je souris et échange avec ma patiente un regard complice avant de murmurer de manière à ce que la vieille infirmière n’entende pas. « Elle est toujours comme ça, et encore là je crois que c’est un de ses bons jours ! » Je me retiens de rire et me délecte du réel sourire que m’adresse la jolie brune. Une fois son lit refait et son cathéter réinstallé, Nora s’en va, et je plonge mon regard dans celui d’Alyx. « On retourne dans ce lit ? » Je ne me rends pas bien compte de l'allusion qu'aurait pu avoir cette phrase. Je lui tends finalement une main et ne la porte pas cette fois, j’imagine qu’elle préfèrerait garder sa dignité et aller seule jusqu’à son lit. Une fois debout, elle vacille et je rapproche mon corps du sien, à la perpendiculaire, une main dans son dos et l’autre plaquée sur son ventre. « Ça va ? » Je la laisse hocher la tête et la suis pour la supporter si besoin jusqu’à son lit. Elle y grimpe et je la couvre avec les draps propres. « Vous voulez que je reste encore un peu ? Vous avez besoin de quelque chose d’autre ? Je suis là pour ça. » Je prends sa main naturellement dans la mienne et plonge mon regard dans le sien, comme hypnotisé, attendant qu’elle me réponde.
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MessageSujet: Re: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyVen 23 Sep - 3:45

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Tout s'enchaîne à une allure folle et je suis alors la cible facile d'une tonne d'émotions diverses et variées, soudainement en proie à de terribles divagations et une peur presque panique. J'ai tellement peur de perdre pieds entre ces quatre murs à la blancheur immaculée et glaciale, je sais parfaitement que je ne serais pas capable de traverser de nouvelles épreuves psychologiques. Mes épaules ne sont pas assez larges pour subir un internement dans un établissement psychiatrique, à l'instar de ma grande soeur qui occupe mes pensées jours et nuits depuis le début de mon hospitalisation. Souvent par le passé je me suis demandée quel genre d'événement était susceptible de faire complètement dérailler une personne et surtout ce que ça faisait, j'ai désormais toutes les réponses à mes questions et je le regrette amèrement. Je n'ose imaginer comment Parker s'est sentie lors de ses deux années passées sous le joug d'une équipe médicale encadrant sa maladie, loin de sa famille, loin de Nathan. Son petit garçon qu'elle n'a pas vu grandir, en majeure partie à cause de nos parents. Je sais qu'elle se fait beaucoup de souci à mon propos et il est hors de question que, malgré ma condition et la complexité de la situation actuelle, je me laisse abattre aussi facilement. Malgré ma fragilité plus prononcée que la sienne, si nous avons un point en commun c'est bien notre force de caractère et notre détermination sans faille. Je suis salement touchée mais loin d'être vaincue. La preuve, je viens aujourd'hui de gagner un nouvel ange gardien qui veut bien veiller sur ma personne et faire en sorte que mes émotions ne débordent pas trop et que je ne dérape pas outre mesure. Un cathéter arraché, c'est déjà bien trop et c'est de la gêne qui s'empare de moi à chaque fois qu'il dépose ses superbes yeux sur mon visage affaibli et terne. Il ne me voit clairement pas au mieux de ma forme, malheureusement. En d'autres circonstances, c'est un homme qui m'aurait beaucoup plu. Ainsi sont cependant les choses. A bout de force et avec un besoin oppressant d'un peu de compagnie, j'attrape sa main au passage et lui affiche un regard brillant, presque suppliant. Totalement, à dire vrai. Ma vie ne tient plus qu'à un fil en l'état des faits, autant m'assurer que je sois dans les meilleures dispositions pour ne pas le rompre. « Tant que je n’ai pas d’urgence et que personne en vient à me demander, je peux rester, bien-sûr. » Un sourire rassuré et reconnaissant étire mes lèvres lorsque je l'entends prononcer ces quelques mots. Bien sûr, je ne veux pas empiéter sur ses obligations professionnelles mais j'apprécie qu'il veuille rester avec une demeurée telle que moi. « Merci. » C'est peu à dire mais ça représente une ribambelle de pensées spontanées, même si c'est son travail et manifestement sa vocation logique, je suis vraiment soulagée par ses paroles compatissantes. Il appelle une collègue grâce à son beeper, accessoire indispensable à la survie de tout corps médical, et une infirmière fait son apparition dans la chambre quelques minutes plus tard. Kylian lui demande gentiment un nouveau set de literie et un kit inutilisé pour me réaliser un nouveau cathéter. Le troisième de la journée, mon poignet ne plus ressembler à rien au bout du compte. Bien fait pour moi. Je me confonds en excuses, au risque d'en paraître ridicule et tente ensuite une touche d'humour histoire de détendre quelque peu l'atmosphère. Le pauvre n'a pas à subir mes états d'âme brisée et perdue. Il ne me doit rien de plus que les soins qu'il me prodigue. « Contrairement à ce que vous pouvez penser, votre présence m’est agréable ! » Mes épaules se haussent brièvement à cause d'un léger rire que j'émets et alors que je m'apprêtais à lui répondre quelque réplique pathétique, la femme entre à nouveau dans la pièce avec tout ce que le bel interne lui a demandé. Le hasard fait bien les choses parfois, ça m'évite de jouer encore à la parfaite petite victime. « Venez-là, je vais vous réinstaller ça le temps que Nora change les draps. » Je comprends de suite qu'il parle du cathéter. J'opine doucement du chef pour ne pas accentuer la douleur que je ressens dans ma nuque et le laisse s'emparer une nouvelle fois de mon corps afin de me soulever et me porter jusqu'au fauteuil disposé un peu plus loin dans la pièce, non loin d'une apaisante plante verte en pot. Le petit plus de couleur qui rend la un peu moins sordide. Il répète les mêmes gestes méticuleux et devenus automatiques dans son esprit d'étudiant en médecine aguerri alors qu'il s'amuse à se moquer de la femme qui s'affaire autour de mon lit. Elle fulmine, siffle des cochoncetés entre ses dents et ses lèvres pincées se déforment en d'hilarantes mimiques de femme sévère. Kylian me sourit et me lance un regard complice que je lui rends, amusée et détendue. « Elle est toujours comme ça, et encore là je crois que c’est un de ses bons jours ! » Je réprime un rire en constatant qu'il en fait de même et penche légèrement la tête pour diriger ma bouche vers son oreille attentive. « Elle par exemple, je ne suis pas sûre de pouvoir la battre au bras de fer en revanche. » Elle a l'air sauvage et dure à cuire, la bonne femme. Je secoue un peu la tête, mes cheveux virevoltante dans tous les sens, un sourire sincère sur mes lèvres pâles. C'est drôle, sa simple présence m'apaise et me fait me sentir un peu moins misérable et atteinte. Il allume une lueur d'espoir nouvelle en mon coeur. L'infirmière quitte les lieux en pestant toujours autant, les bras chargés de mes draps salis, et c'est à ce moment-là que je me laisse tomber contre le dossier du fauteuil pour relâcher un rire qui ne demandait qu'à sortir de ma bouche. « Je suis sûre que c'est une véritable boute-en-train. » Kylian rejoint mon amusement soudain et se débarrasse de ses gants en latex après avoir terminé la pose de mon nouveau cathéter. Ma main se dépose sur mon poignet et je souris devant ce beau travail à nouveau réalisé. « Cette fois-ci je ne l'arracherai pas, je vous le promets. » Je relève la tête et aperçois alors qu'il plonge ses yeux dans les miens, un frisson me parcourt le bas du corps. Inexplicable, troublant à souhait. Une sensation resurgissant du passé. « On retourne dans ce lit ? » Je ricane bêtement à l'entente de cette question, je suis au moins satisfaite que mon petit esprit tendancieux ne m'ait pas quitté dans la bataille. Il est tout à fait charmant et sa maladresse ne le rend que plus adorable. « Vous allez connaître ma chambre par coeur à force d'y faire des allers et retours ! » Respectant le peu de dignité qu'il me reste après cet épisode loufoque et surréaliste provoqué par une angoisse profonde et honnête, il me tend une main galante et chaleureuse. Je dépose mes doigts contre les siens et effectue une pression conséquente pour arriver à me lever du fauteuil. J'expérimente les désastres de la vieillesse avant l'heure. Courbatures et tout le toutim en prime, mon corps est d'une générosité admirable. Mes jambes tremblent un peu et je manque de perdre l'équilibre avant que Kylian ne dépose ses mains autour de mon ventre pour me soutenir. « Ça va ? » Je prends quelques courtes secondes pour inspirer longuement et contrôler mes membres inférieurs avant de lui sourire, gênée. « Oui je crois que c'est bon. » Il m'accompagne jusqu'au rebord du lit tout propre et mes pas sont lents, hésitants. « Si Tara me voit dans cet état, elle va finir par me refourguer un déambulateur. » Un léger rire et me voilà en train de crapahuter sur les draps pour y prendre place du mieux possible. Pas un seul centimètre de textile ne dépasse des rebords métalliques. « Même si elle bougonne pas mal, votre collègue fait un travail irréprochable. Si jamais elle veut un jour se reconvertir, elle sait vers quelle branche se diriger. » Kylian se rapproche de moi et me couvre avec les draps propres alors que je frissonne à nouveau sous le toucher de ses doigts glissant sur ma peau. Même une seconde, un bref instant, je ne contrôle pas mes sensations. Tout ce que j'ai pour aller mieux, c'est ce moment de complicité et d'amicalité. Ceux qui vont suivre ne seront sans doute pas aussi relaxants et tendres alors j'en profite à fond. Il y a quelques dizaines de minutes, je vomissais la tête nichée dans la cuvette des chiottes et je me retrouve maintenant à plaisanter avec un interne à la plastique parfaite. Et à la mâchoire masculine. Et au regard de braise. « Vous voulez que je reste encore un peu ? » « J'adorerais ça. Votre présence m'est également agréable. Vraiment. » Tant qu'il n'est pas demandé ailleurs, évidemment. Sourire sincère. « Vous avez besoin de quelque chose d’autre ? Je suis là pour ça. » « Oui, d'un nouveau coeur si vous en avez un de côté. » J'échappe un léger rire et fronce un peu les sourcils pour réfléchir, reprenant mon sérieux, plein d'envies traversent alors mon esprit, surtout celle de sortir de cet établissement et retrouver ma pleine liberté. Mais c'est impossible pour l'instant, il me faut me rendre à la raison. Sa main s'empare de la mienne, sans raison apparente, et je le laisse faire sans broncher. Mes yeux se baissent pour admirer ce geste d'une spontanéité effarante et touchante, mes doigts se resserrent autour des siens sans que je ne les contrôle vraiment. J'ai moins peur avec lui à mes côtés. Je relève le regard quelques instants plus tard et le plonge dans le sien, perçant et déstabilisant, avant de légèrement hausser les épaules. « Le son de votre voix me suffit. Vous êtes apaisant. » Je baisse les yeux et rougis quelques instants après avoir sorti ces mots. Quelle gourde. « Excusez-moi, c'était stupide à dire. Je suis un peu déboussolée seule alors la moindre présence me fait du bien. » Je retire ma main de son emprise et viens la placer sur mon ventre, tout contre l'autre. Je me racle la gorge et tente par tous les moyens de trouver une façon de rebondir dans notre conversation pour ne pas installer de malaise pesant. « J'ai fait mon internat à New York, au fait. Et je vous assure que je n'ai jamais vu personne agir comme je viens de le faire. » Ni personne d'aussi affaibli psychologiquement parlant. A part Nathan mais c'est une toute autre histoire et surtout un sujet que je n'ai pas envie d'aborder le moins du monde. Je relève ma tête vers Kylian. « Vous y êtes déjà allé ? » Je ne peux m'empêcher de ressentir cette impression de déjà-vu à chaque fois que je dépose mes yeux sur son sublime visage.
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MessageSujet: Re: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyMar 27 Sep - 13:08

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J’essaie de détendre un peu l’atmosphère et j’avoue que ma collègue tombe à pic. Son petit numéro de femme renfrognée me fait beaucoup rire, et j’en fais profiter ma patiente du jour alors que je continue de m’occuper d’elle et de son cathéter. Une complicité est en train de naître entre nous et voir la naissance de son sourire me fait beaucoup de bien, étrangement. « Elle par exemple, je ne suis pas sûre de pouvoir la battre au bras de fer en revanche. » Je laisse échapper un rire et porte rapidement ma main libre à ma bouche pour me faire taire moi-même. Un nouveau soupir de Nora et elle s’éclipse de la chambre sans un mot, après avoir fini la tâche que je lui avais demandée. « Je suis sûre que c'est une véritable boute-en-train. » Mon rire se mêle à celui de la jeune femme et hoche vivement la tête. « Si ça vous plait de le croire ! ». Je finis mon soin et retire mes gants en latex, les déposant sur le plateau lui-même posé sur la table de nuit, comme un peu plus tôt. « Cette fois-ci je ne l'arracherai pas, je vous le promets. » Je hoche doucement la tête et lui souris tendrement. « J’espère bien ! » Je l’aide à se remettre dans son lit, restant près d’elle pour la soutenir si besoin. Et elle en a besoin. « Si Tara me voit dans cet état, elle va finir par me refourguer un déambulateur. » Je ris avec elle et secoue la tête. « N’importe quoi ! » Elle s’installe sous les draps et je l’aide un peu, faut dire que Nora a fait le lit tellement au carré que ça en devient dur d’y entrer. « Même si elle bougonne pas mal, votre collègue fait un travail irréprochable. Si jamais elle veut un jour se reconvertir, elle sait vers quelle branche se diriger. » Je souris un peu et hoche la tête légèrement. « Elle est spéciale, mais elle travaille bien. Il lui manque sûrement juste un petit mari à la maison qui la fasse grimper aux rideaux ! » Je me pince les lèvres et plisse légèrement les yeux, faisant comprendre à la jeune femme que mes mots ont dépassé ma pensée. Une fois installée, je lui propose de rester un peu, du moment que je n’ai pas d’urgence, je peux me le permettre. Et si ce n’est pas le cas, je remettrai la faute sur Tara, c’est elle qui m’a demandé de venir m’occuper de sa meilleure amie. « J'adorerais ça. Votre présence m'est également agréable. Vraiment. » Je lui souris, sincèrement, avant de lui demander si elle a besoin de quelque chose. « Oui, d'un nouveau coeur si vous en avez un de côté. » Je me pince à nouveau les lèvres dans une mimique désolée cette fois. Je ne sais pas exactement ce qui lui est arrivé, mais je suppose aujourd’hui que ça vient d’une peine de coeur, d’une relation douloureuse. Je viens chercher sa main et soupire légèrement. Je préfère ne rien dire, je pense que de toute manière je ne trouverai pas les mots, c’est plutôt le travail d’un thérapeute. Je ne la lâche pas des yeux, sentant juste ce silence nous envelopper alors que je caresse le dessus de sa main de mon pouce. Elle relève les yeux et nous échangeons un regard puissant. « Le son de votre voix me suffit. Vous êtes apaisant. » Si c’était mon genre, j’aurai pu rougir, mais je ne rougis que très rarement. Mais ça ne veut pas dire que je ne suis pas touché. Elle baisse les yeux, sûrement honteuse d’avoir dit quelque chose dans ce style. « Excusez-moi, c'était stupide à dire. Je suis un peu déboussolée seule alors la moindre présence me fait du bien. » Je secoue la tête. « Non, y’a pas de mal… Ma petite soeur m’a souvent dit ça aussi quand elle était sur son lit d’hôpital… » Je ne sais pas pourquoi je parle de Rylee, pourquoi je me livre à elle, c’est idiot. Elle retire sa main de mon étreinte et je sens le silence devenir pesant. Elle se racle la gorge et j’en fais de même au même instant, avant qu’elle ne brise ledit silence. « J'ai fait mon internat à New York, au fait. Et je vous assure que je n'ai jamais vu personne agir comme je viens de le faire. » Je fronce un peu les sourcils et penche la tête sur le côté. « Vous parlez de quelqu’un qui se serait cramponné à votre présence, ou de refaire dix fois le même acte médical pour le même patient ? » Je lui souris pour détendre l’atmosphère et lui faire comprendre que moi rien ne me choque dans son comportement. « Vous êtes loin d’être une patiente désagréable. Et puis, si c’était le cas, je ne serai pas resté aussi longtemps depuis mon arrivée ! » Je n’aime pas qu’elle imagine être un boulet. « Vous y êtes déjà allé ? » Je penche la tête un peu sur le côté, cherchant à retrouver le début de la conversation et donc l’endroit lié à cette question. New York. Je viens m’asseoir à peine sur le rebord du lit et commence un récit. « Mon père est américain, toute mon enfance il m’a parlé de New York, et j’ai jamais pu y mettre les pieds avant il y a six ans. C’était avec ma meilleure amie, pour la nouvelle année. C’était génial, on y est restés que quelques jours mais je me suis vraiment bien amusé. J’en garde de très bons souvenirs. Vous y êtes restée longtemps ? » J’ai envie de m’intéresser à elle, qu’elle me parle un peu, qu’elle oublie un instant sa condition de patiente de cet hôpital. Mon regard détaille son visage, ses traits fatigués mais pourtant harmonieux. « C’est marrant, j’aurai jamais imaginé que Tara puisse avoir une meilleure amie comme vous… Enfin j’veux dire… » Je lève les yeux au ciel et souris. « Vous ne lui direz pas ce que je pense hein ? Mais elle est quand même super froide, elle se prend vachement au sérieux, et puis elle a l’air coincée ! » Je ris légèrement et hausse les épaules. « Alors que vous avez l’air de quelqu’un de bien plus simple, plus… douce… enfin après je sais pas, c’est ce que je perçois, je peux me tromper ! »
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MessageSujet: Re: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyMar 4 Oct - 17:47

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Il est totalement vrai que le fait que je me sente déphasé, et complètement perdue dans un espace bien étrange que je n'avais jusqu'alors jamais expérimenté durant mon existence, me faisait sortir des âneries et à certains moments dire des choses que je ne pensais sans doute pas. Je me déprécie mais si il s'agit là de dire la stricte vérité sur la véritable raison d'un tel agissement, je me dois d'avouer que c'est parce que j'ai besoin d'attention et que c'est un moyen comme un autre de le faire comprendre à une tierce personne. Je reçois beaucoup de gestes tendres de la part de mon entourage proche mais quelque chose me dit qu'avoir la compassion, non pas la pitié, de quelqu'un de totalement étranger à toute cette histoire et donc de foncièrement objectif est une bonne chose. En tout cas, voir et entendre Kylian se sentir désolé quand à ma condition actuelle me fait un baume au coeur, il me réchauffe les entrailles en seulement quelques phrases intelligemment prononcées. N'importe qui serait en mesure de saluer son altruisme et sa bonne humeur communicative qu'il semble véhiculer au sein de l'intégralité de l'établissement médical. Il a bien raison, les gens ici ont un besoin constant de se divertir et de s'extirper le temps de quelques plaisants instants du lieu psychique dans lequel ils s'enferment sans forcément tout le temps le vouloir. Ma main se détache hâtivement de la sienne lorsque je lui confie que je trouve le son de sa voix apaisant, presque meilleur qu'un quelconque médicament. Il m'adresse un sourire manifestement sincère et même si je demeure gênée vis à vis du fait que je balance toujours ce que je pense sans filtre ces derniers temps, son expression chasse toute pensée négative de mon esprit. En un seul regard, un seul frisson.  « Non, y’a pas de mal… Ma petite soeur m’a souvent dit ça aussi quand elle était sur son lit d’hôpital… » Mes yeux s'écarquillent et ma bouche s'entrouvre aussitôt lorsque je l'entends prononcer ces paroles, tout ce que j'ai vécu par le biais de la leucémie de Nathan lorsqu'il était adolescent me revient alors en tête. Tous ces sentiments d'une complexité effarante, tous ces moments passés dans l'inquiétude pure et dure, toutes ces années durant lesquelles on a du se battre à ses côtés. Sans subir l'horreur de la maladie autant que lui mais tout de même, voir un proche de son cercle familial direct dans un tel état n'est au grand jamais une partie de plaisir. Je plonge mes yeux dans ceux de Kylian et lui affiche une mine sincèrement peinée, navrée d'apprendre que sa soeur a également été touchée par une mauvaise destinée du côté de la santé par le passé. « Oh, je vois... Mon petit frère en disait de même de la mienne à chaque fois qu'il se retrouvait hospitalisé. Il a survécu à une leucémie qui aurait clairement pu lui être fatale... » Je hausse les épaules, tellement rassurée et heureuse de l'avoir encore aujourd'hui en chair et en os dans ma vie, pimpant et optimiste, papa d'un merveilleux petit garçon qui grandit encore plus vite que de la mauvaise herbe. « Sans vouloir paraître indiscrète, de quoi votre petite soeur était atteinte ? » Nous poursuivons la conversation et je me sens une nouvelle fois incroyablement stupide alors que je lui dis que jamais auparavant je n'ai été témoin d'une telle attitude surréaliste provenant d'un patient. Je ne dois pas m'en souvenir, évidemment que j'ai du assisté à des scènes tout aussi incroyables moi aussi. J'ai toujours eu tendance à éviter de voir le côté négatif des choses mais ces jours-ci, c'est vraiment pas évident du tout. « Vous parlez de quelqu’un qui se serait cramponné à votre présence, ou de refaire dix fois le même acte médical pour le même patient ? » « Je... C'est vrai que vu sous cet angle, ce que j'ai dit est vraiment ridicule. Merci pour votre patience et gentillesse en tout cas. » « Vous êtes loin d’être une patiente désagréable. Et puis, si c’était le cas, je ne serai pas resté aussi longtemps depuis mon arrivée ! » Je lui adresse un large sourire sincère, illuminé par toute la joie qu'il semble faire naître avec une aisance déconcertante à l'intérieur de mon être. Il est la première personne que j'arrive à regarder droit dans les yeux depuis le début de mon hospitalisation ici et les impressions que j'admire dans ses prunelles me semblent aussi insensées que rassurantes. Je reviens apparemment de loin et je me dis qu'entourée de tels éléments médicaux brillants, je n'ai pas d'autre choix que d'aller de l'avant tout en conservant la tête haute et l'esprit optimiste. Je ne lui réponds pas mais n'en pas moins pour autant alors je soigne le sourire que je lui envoie, je le veux aussi chaleureux que possible malgré le peu de forces que je détiens pour ce faire. Lessivée et à bout de nerfs, je serais probablement dans un état bien misérable si j'étais toute seule. Peut-être que tout ce dont j'ai besoin pour me relever, c'est d'un peu de compagnie. Je lui parle de mon internat à New York, de ce que j'ai pu traversé comme épreuves au sein de l'hôpital dans lequel je l'effectuais et lui demande si il a déjà eu l'occasion de mettre les pieds dans la grosse pomme. « Mon père est américain, toute mon enfance il m’a parlé de New York, et j’ai jamais pu y mettre les pieds avant il y a six ans. C’était avec ma meilleure amie, pour la nouvelle année. C’était génial, on y est restés que quelques jours mais je me suis vraiment bien amusé. J’en garde de très bons souvenirs. Vous y êtes restée longtemps ? » J'opine du chef avec énergie, j'imagine parfaitement que lorsque nous sommes étranger à cette ville et que nous y allons pour y célébrer la nouvelle année, ce doit être magique. Je vivais cette magie année après année entourée de magnifiques personnes à l'époque, c'est une partie de ma vie qui me manque atrocement mais penser à l'avant ne me fera jamais atteindre une continuité que je désire. Atteindre un jour cet idéal de vie que j'ai depuis une éternité désormais. « D'accord, ce devait être une première expérience de la ville fantastique en effet. C'est toujours mieux de le faire en bonne compagnie d'une manière générale, de toute façon ! Personnellement, j'y suis restée toute la durée de mon internat d'abord et ensuite quelques longues et heureuses années supplémentaires. J'ai d'abord travaillé dans un cabinet avec des associés de l'homme avec lequel je sortais alors. » Mark. Ne surtout plus y penser, je secoue légèrement la tête pour me chasser toute ancienne conquête de l'esprit. Ce n'est clairement pas le moment le plus propice pour penser à mes relations passées. « Et puis j'ai atterri ici et j'ai ouvert mon propre établissement de kinésithérapie au centre-ville d'Island Bay. Folle aventure. » J'échappe un faible rire néanmoins joyeux et me redresse dans mon lit, soudainement pleine d'énergie. Il me donne la pêche, entretenir une conversation avec lui me fait très plaisir. Je sens mon corps épuisé mais mon esprit vif, c'est sans doute le pire des sentiments.

« C’est marrant, j’aurai jamais imaginé que Tara puisse avoir une meilleure amie comme vous… Enfin j’veux dire… » J'arque un sourcil à son encontre et affiche un sourire en coin. Si il nous connaissait dans le privé pourtant, il saurait que nous formons la paire depuis des lustres. Je l'incite à continuer en le fixant intensément. « Vous ne lui direz pas ce que je pense hein ? Mais elle est quand même super froide, elle se prend vachement au sérieux, et puis elle a l’air coincée ! » J'éclate d'un rire franc et sonore et secoue énergiquement la tête une nouvelle fois. « Ne vous fiez pas aux apparences, si vous voulez un bon conseil venant de sa plus proche amie. C'est une attitude qu'elle se donne au travail pour se faire respecter et obtenir la même crédibilité que si il s'agissait d'un homme. Elle est brillante mais ce n'est pas toujours bien vu par tout le monde alors elle apprécie en jouer depuis toujours. Rien de personnel, en somme. Et ne vous inquiétez, je resterai muette comme une tombe ! Ce qu'elle ne sait pas ne peut pas lui faire de mal. » Même si elle sait pertinemment ce que les gens peuvent penser d'elle, elle s'en fiche. Il me confie qu'il me trouve plus calme et douce, sans doute plus posée. Il me voit en même temps dans un piètre état alors forcément, je suis moins pimpante qu'à l'ordinaire. J'échappe un nouveau rire doux. « C'est gentil, je vous remercie. Nous avons chacune nos qualités mais croyez-moi, elle est bien plus posée et réfléchie que je ne le suis. Surtout en ce moment, si vous voyez ce que je veux dire ... » Je ris de nouveau, je ne dis pas ça pour le mettre mal à l'aise. « Depuis quand la connaissez-vous, l'horrible chirurgienne ? Elle ne m'a jamais parlé de vous auparavant et sans vouloir vous flatter, je pense que je ne l'aurais pas oublié si elle vous avait décrit. » Un tel physique ça ne s'oublie effectivement pas. Je l'écoute me parler de cette meilleure qui m'est si chère, la tête posée contre le mur derrière moi et le corps calé contre une conséquente pile d'oreilles plus ou moins moelleux. Interrompus alors que nous conversions encore, son beeper résonne dans la pièce en faisant un bruit strident et je sursaute. Ah, les joies de l'internat, quelque chose qui ne me manque pas franchement à dire vrai. Je lui affiche un sourire, heureuse du moment que nous avons pu partager même si il avait sacrément mal démarré à cause de ma crise d'angoisse existentielle d'une violence inédite. « L'interne héroïque doit voler au secours de quelqu'un d'autre, apparemment ? » Je laisse échapper un rire qui fait gigoter mes épaules dans tous les sens et penche la tête sur le côté, j'aimerais ne pas avoir à le voir partir mais requêtes professionnelles obligent, je sais bien qu'il n'a pas bien le choix. « Ne me regardez pas comme ça et filez avant que Tara ne vienne vous taper sur les doigts, selon les bruits de couloirs elle est méchante. Ne lui dites surtout pas que je vous ai dit ça, hein. » Un clin d'oeil plus tard, je le vois commencer à récupérer ses affaires avant de quitter la chambre. « Attendez ! » dis-je alors pour l'interpeller et qu'il s'arrête. « Si dans la semaine je me sens mieux, ça vous dirait que nous allions boire quelque chose à la cafétéria du rez-de-chaussée ? Tous les deux, j'entends ... Enfin, ensemble quoi. » Je lève les yeux au ciel, ma maladresse est aussi physique qu'orale décidément. Je hausse les épaules en lui souriant et attends sa réponse, stressée vis à vis du fait d'avoir potentiellement dit quelque chose de stupide.
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MessageSujet: Re: it's ok to ask for help [Kylyx#1] (#)   it's ok to ask for help [Kylyx#1] EmptyJeu 6 Oct - 22:23

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Je vois son regard changer lorsque je parle de ma petite soeur. Je ne saurai dire ce que j’y lis, mais elle semble touchée. « Oh, je vois... Mon petit frère en disait de même de la mienne à chaque fois qu'il se retrouvait hospitalisé. Il a survécu à une leucémie qui aurait clairement pu lui être fatale... » Je me pince un peu les lèvres, à la fois désolé et rassurée que les choses se soient bien finies pour son frère aussi. « Sans vouloir paraître indiscrète, de quoi votre petite soeur était atteinte ? » « Mononucléose. Ça s’est dégradé assez vite il y a un peu plus de deux ans et elle a eu beaucoup de chances de recevoir une greffe de poumons. Ça l’a sauvée. Heureusement ! » Je souris, rassuré de ce qui a pu arriver à ma soeur il y a deux ans. Je bénis tous les jours la vie de nous avoir apporté cette chance de la guérir. Je continue de discuter avec la jeune femme, ne me rendant pas réellement compte du temps qui passe. Elle me demande si je suis déjà allé à New York et je lui réponds le plus naturellement du monde, sans penser à la limite entre professionnel et patient. Ça n’a jamais signifié grand chose pour moi, il m’est arrivé plusieurs fois de répondre à des questions, parler de moi à certains patients, sans penser à mal. L’important est de ne pas dépasser une certaine limite. Bon ok, je couche avec une de mes supérieures, mais bon, ça c’est différent. Je n’en suis pas au point de coucher avec Alyx. Elle a beau être très belle, j’ai du mal à l’imaginer en femme fatale vu l’état dans lequel elle se trouve. Je divague dans mes pensées alors que la jeune femme répond à notre conversation. « D'accord, ce devait être une première expérience de la ville fantastique en effet. C'est toujours mieux de le faire en bonne compagnie d'une manière générale, de toute façon ! Personnellement, j'y suis restée toute la durée de mon internat d'abord et ensuite quelques longues et heureuses années supplémentaires. J'ai d'abord travaillé dans un cabinet avec des associés de l'homme avec lequel je sortais alors. » Je penche un peu la tête, l’écoutant attentivement me raconter son histoire. Si Tara m’a demandé de veiller sur sa meilleure amie, il n’empêche que je ne connais rien d’elle, et même si j’ai cru deviner que son état était lié à une peine de coeur, je n’en sais pas plus. Alors quand elle parle de l’homme qu’elle fréquentait, je reste attentif. « Et puis j'ai atterri ici et j'ai ouvert mon propre établissement de kinésithérapie au centre-ville d'Island Bay. Folle aventure. » Je souris alors qu’elle laisse échapper un rire qui me fait du bien à voir comme à entendre. Quand on voir dans l’état dans lequel je l’ai retrouvé tout à l’heure, je suis ravi de l’entendre rire. « Si cette nouvelle vie vous plait, c’est le principal ! » Je change un peu de sujet en lui avouant être étonné qu’elle et Tara soient si amies. « Ne vous fiez pas aux apparences, si vous voulez un bon conseil venant de sa plus proche amie. C'est une attitude qu'elle se donne au travail pour se faire respecter et obtenir la même crédibilité que si il s'agissait d'un homme. Elle est brillante mais ce n'est pas toujours bien vu par tout le monde alors elle apprécie en jouer depuis toujours. Rien de personnel, en somme. Et ne vous inquiétez, je resterai muette comme une tombe ! Ce qu'elle ne sait pas ne peut pas lui faire de mal. » Je souris de plus belle, amusé qu’elle entre dans mon jeu et me mette dans la confidence, ou qu’elle y entre avec moi, que sais-je. Je me contente de hocher la tête en souriant. « Je retiens alors, merci pour le tuyau ! » Si elle savait ce qu’on fait dans le bureau de sa meilleure amie… Je lui avoue que je la trouve sans doute un peu plus posée, et douce que Tara, même si je connais un peu mieux Tara pour savoir qu’elle a un côté tout à fait tendre. « C'est gentil, je vous remercie. Nous avons chacune nos qualités mais croyez-moi, elle est bien plus posée et réfléchie que je ne le suis. Surtout en ce moment, si vous voyez ce que je veux dire ... » Je lève un peu les yeux au ciel en soupirant. je remarque qu’elle revient souvent à sa situation présente, et quant à moi, je préfère ne pas y porter trop d’attention. « Depuis quand la connaissez-vous, l'horrible chirurgienne ? Elle ne m'a jamais parlé de vous auparavant et sans vouloir vous flatter, je pense que je ne l'aurais pas oublié si elle vous avait décrit. » Je fais une petite moue flattée tout à fait adorable. « Merci pour le compliment ! Et euhm… ça fait 2 ans que je travaille ici, donc ça fait deux ans que je la côtoie. Enfin, côtoyer est un bien grand mot. » Je ris un peu et hausse les épaules. « Deux ans qu’elle me gueule dessus parce que je rends des rapports pas toujours tirés à quatre épingles. Je suis moins perfectionniste qu’elle ne l’est ! » Je souris de plus belle et continue de poser sur la jeune femme ce regard tendre. Mais mon beeper nous sort de ce moment de complicité partagé. « L'interne héroïque doit voler au secours de quelqu'un d'autre, apparemment ? » Je hoche à nouveau la tête, vivement. « Oui, une urgence visiblement… » Je me réjouis d’entendre son rire à nouveau et m’en imprègne du mieux que je peux. « Ne me regardez pas comme ça et filez avant que Tara ne vienne vous taper sur les doigts, selon les bruits de couloirs elle est méchante. Ne lui dites surtout pas que je vous ai dit ça, hein. » Je ris à mon tour de ses dires et me lève de son lit sur lequel j’étais assis depuis plusieurs minutes à discuter avec elle. « Pas de bêtises, je laisse un oeil dans les parages ! » A mon tour de lui adresser un clin d’oeil, accompagné d’un sourire, et je fais le tour du lit en direction de la sortie. « Attendez ! » Je m’immobilise avant d’avoir atteint la porte de sa chambre et me tourne dans sa direction pour écouter ce qu’elle a à me dire. « Si dans la semaine je me sens mieux, ça vous dirait que nous allions boire quelque chose à la cafétéria du rez-de-chaussée ? Tous les deux, j'entends ... Enfin, ensemble quoi. » Je souris de sa maladresse et de ses yeux levés au ciel. « Bien sûr, avec plaisir. N’hésitez pas à me demander, je passerai sûrement d’ici là pour voir comment ça va ! En attendant, prenez le temps de vous reposer, c’est important. Bonne après-midi Alyx. » Un dernier sourire et je fais demi-tour pour quitter la chambre. Un bon moment, malgré le début un peu chaotique.
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