contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
L'insomnie rythme ses nuits depuis maintenant presque un mois. Elle essaye réellement d'aller mieux mais elle refuse catégoriquement de consulter quelqu'un pour parler de la perte de son bébé en mai dernier. Elle ne se sent pas prête, elle n'a pas la force d'évoquer à nouveau le moment le plus douloureux de toute sa vie, celui où elle a perdu l'être le plus cher à ses yeux. Elle se blâme, elle s'en veut, elle est persuadée que cette fausse couche tardive est de sa faute et elle n'arrive pas aller de l'avant. Au contraire, elle sombre de plus en plus, lutte pour ne pas retomber dans ses vieux travers et résultat des courses, elle n'arrive plus fermer l’œil. Le sommeil a décidé de déserter lui aussi et ça ne fait qu'empirer. Épuisée, elle tourne en rond ce soir là, c'est devenu une habitude. Des cernes énormes sous les yeux, les mains agrippées au bord du lavabo, elle se regarde dans la glace en soupirant. Elle sait qu'il est inutile qu'elle aille se coucher maintenant, il a beau être 1h du matin, elle ne trouvera pas le sommeil tout de suite. Elle se rince le visage à coup d'eau froide avant d'attraper sa veste et de sortir de chez elle, s’engouffrant dans la nuit. Elle déambule dans les rues de center bay sans trop savoir où elle va et à force de marcher sans but précis, en relevant la tête elle remarque qu'elle est arrivée au quartier suivant, à north bay. Il n'y a pas un chat ce soir et pourtant elle a le réflexe de se retourner pour jeter un œil par dessus son épaule, pour vérifier que personne ne la suit. Ils ont beau être dans une ville tranquille, elle n'est pas à l'abris de se faire agresser même si elle sait se défendre. La rue est déserte, Dylan soupire en fermant quelques secondes les yeux tandis qu'elle se remet en marche. Les phares des quelques voitures qui passent dans la rue l'éblouissent et la font plisser les yeux. Elle s'apprête à traverser perdue dans ses pensées, elle oublie même de regarder avant de traverser, elle ne fait pas attention à la voiture qui arrive à grande vitesse sur la route qu'elle s'apprête à franchir. Quand le klaxon du conducteur résonne dans la nuit, Dylan sursaute, les yeux écarquillés, elle s'attend au choc, la voiture est trop proche mais elle se sent tirée brusquement en arrière et tombe sur le sol froid du trottoir, en un seul morceau.
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Sujet: Re: sometimes the worst place you can be is in your own head - abel (#) Mar 26 Mar - 20:00
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Abel n’a jamais eu un sommeil facile et très tranquille. Faut avouer que, suite à ses activités, il n'avait pas réellement l’esprit très tranquille. L’américain connait que trop bien l’être humain et sait combien ils peuvent être cruels, vicieux, manipulateurs, sans cœur. Lui-même pourrait être défini de cette sorte-là. Ce n’est pas un enfant de cœur, chaque personne le connaissant en est conscient. Et il n’a jamais prétendu l’être au final. Mais du coup, sachant ce à quoi l’humain était capable, il préfère se méfier. De ce fait, il a toujours eu le sommeil relativement léger. Un rien pouvait réveiller le quadragénaire et cela avait le don de l’agacer. Surtout, lorsqu’il est fatigué et que le sommeil ne vient pas à lui… En même temps, qui n’est pas d’humeur exécrable dans ce cas-là. C’était un grand insomniaque pour son plus grand bonheur. Lorsque ses insomnies le possédait pour l’empêcher de dormir, il roulait en ville. Ou pour être plus précis, il cherchait la douce Dylan. On pourrait croire qu’elle est une sorte d’obsession pour lui et c’est peut-être le cas. Est-ce que c’était parce qu’il lui vouait une haine sans nom suite à sa dénonciation ? Probablement pas. Malgré tout ce qu’elle a fait, malgré qu’il se force à la détester l’homme n’en est pas capable. Dylan l’avait réellement perturbé, au point même qu’il en perde ses valeurs bien différentes de celles des autres. Le brun la surveillait de loin, s’assurait que la vie lui souriait bien qu’il était rancunier. Peut-être était-ce les dix années qui les séparaient qui lui donnaient envie de la protéger ? Aucune idée. C’est très paradoxale en sachant que des années plus tôt, il lui donnait la matière nécessaire à sa propre destruction. Même si finalement, la réponse à ce paradoxe était simple. Autrefois, la drogue était un moyen de la voir. Encore et encore et encore… Alors que désormais, il sait que ce n’est plus possible. Ce soir, encore une putain d’insomnie les heures défilent… Il ouvre son garage relativement tôt le lendemain matin, mais comme d’habitude, il risque de reporter l’ouverture parce qu’il sera trop crevé à cause de ses insomnies. Pour une fois, il avait fini par partir à pied. Peut-être ça le fatiguera, s’était-il dit. Évidemment, ses pieds avaient pris la direction de l’habitation de la brune. Combien de fois, il n’avait pas voulu aller l’affronter, lui hurler dessus pour l’avoir envoyé en prison. Mais lorsqu’il était prêt à le faire, le quadragénaire s’était dégonflé en voyant qu’elle avait perdu l’enfant qu’elle portait. Cet enfant qui avait mis notre Abel dans tous ses états. Jalousie ? Colère ? Aucune idée. Mais ça l’avait chamboulé, au point qu’il avait fait demi-tour et n’avait jamais affronté la brune depuis qu’il sait qu’elle est de retour. Arrivé près de chez elle, il avait aperçu la demoiselle marcher. C’est tout naturellement qu’il marchait très éloigné d’elle. Que faisait-elle dehors à cette heure-ci ? Il n’en savait trop rien. Mais bref, alors qu’il gardait une certaine distance la scène qui se déroulait devant ses yeux lui fit taper un sprint jusqu’à elle pour la tirer de toutes ses forces sur le trottoir. La chute était inévitable, mais au moins elle ne passait pas sous les roues de la voiture ou au-dessus du capot. « —Putain tu ne sais pas faire attention ! » disait le brun, d’un ton plutôt agressif au final. C’était Abel, dans toute sa splendeur. Il ne s’était pas vus depuis maintenant dix années et voilà les seuls mots qu’il lui sortait.
La scène se déroule beaucoup trop vite sous ses yeux. Elle n'a pas le temps de réaliser que cette voiture est déjà entrain de foncer droit sur elle. Debout au milieu de la route, il est trop tard pour qu'elle l'esquive. Elle se voit déjà sous les roues de ce véhicule mais quelqu'un arrive in extremis pour la pousser hors de la route et lui sauver probablement la vie. Elle ignore comment elle a fait pour ne pas entendre cette voiture arriver mais les faits sont là, elle a failli se faire renverser et un parfait inconnu vient d'empêcher le pire. Elle n'a rien eu le temps de voir, ni son visage, ni d'entendre sa voix, elle ne sait pas encore qui est son sauveur. Allongée sur le trottoir, elle grimace en reprenant doucement ses esprits. Elle est sonnée même si il n'y a pas eu de choc, elle a eu peur, un coup de sang, son cœur bat à mille à l'heure tandis qu'elle entend enfin la voix de l'homme à ses côtés. Son sang ne fait qu'un tour, elle se fige, ses yeux s'ouvre en grand tandis qu'elle ne bouge plus un seul muscle. C'est impossible, il ne peut pas être là. Pourtant, quand son regard suit la direction de la voix qui vient de lui parler il se pose bel et bien sur ce fantôme du passé qu'elle pensait ne jamais revoir. Ça a beau faire presque dix ans qu'elle ne l'a pas vu, elle reconnaîtrait cette voix entre mille. Un tourbillon de sentiments contradictoires s'empare d'elle tandis qu'elle le fixe sans un mot, entre le choc de l'accident évité et celui de le voir ici juste devant elle, elle ne saurait dire lequel la chamboule le plus. Lui, sans aucun doute. Mais elle refuse de se l'avouer. Elle ne pensait jamais le revoir à vrai dire, pas après l'avoir envoyer en prison. Elle s'en ait mordu les doigts, elle n'imaginait pas à cette époque qu'en dénonçant son trafic il allait être arrêté et jeté en prison aussitôt. Ce n'est pas ce qu'elle voulait, elle souhaitait juste que tout ce trafic s'arrête, que cette merde cesse de circuler dans les rues de New York. Une utopie, il y aura toujours quelqu'un pour reprendre ce vil flambeau. "Abel" Son prénom s'échappe de ses lèvres dans un murmure, le ton de la surprise dans sa voix, elle prononce son nom comme pour être sûr qu'il est bel et bien là. Le temps de reprendre ses esprits, de chasser les souvenirs qui reviennent au galop, elle se racle la gorge en se relevant doucement, reprenant un peu de contenance et de sang froid. "Qu'est ce que tu fais ici? Tu n'es.." Elle ne termine pas sa phrase, mauvaise idée d'évoquer la prison. Son regard se plante finalement dans le bleu du sien, celui dans lequel elle se perdait dix ans plus tôt et elle croise les bras sur sa poitrine. Le chauffeur de la voiture klaxonne, énervé et finalement s'en va en trombe. Dylan souffle un bon coup en attendant une réponse de la part d'Abel. Que faisait-il à Island Bay? Ici à ce moment même pour être exact? Des tas de questions lui traversent l'esprit, son corps lui crie de tourner les talons mais elle reste planter là. "Tu me suivais? ou c'est juste une putain de coïncidence que tu me tombes, littéralement, dessus là tout de suite au milieu de la nuit ?" Question qui lui brûlait les lèvres qu'elle ose finalement poser, une lueur de défi dans le regard. Hors de question de se dégonfler devant lui, elle n'est plus cette gamine camé de 20 ans.
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Sujet: Re: sometimes the worst place you can be is in your own head - abel (#) Mer 27 Mar - 21:06
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Il n’avait pas réfléchis, après tout il n’avait pas eu le temps pour réfléchir ne serait-ce qu’une micro seconde. Son seul but était qu’elle évite de passer sous les roues de cette voiture et donc tant pis s’il ne voulait pas qu’elle le voit. Même Dylan devait préférer le voir que finir morte ou bien à l’hôpital dans un sacré état. Enfin, il espérait quand même. Certes, elle le fuit comme la peste depuis son envie de cesser les drogues mais il espérait être mieux placé que la mort dans son estime. Même si avec une grande évidence, sa place est relativement basse… La tête de Dylan valait tout l’or du monde, comme si elle venait de voir un fantôme. Évidemment cela l’amusait, il était sacrément moqueur parfois mais ce n’était jamais bien méchant. C’était Abel quoi, il respectait très peu les gens bien que ce ne soit pas forcément pour être mauvais. Enfin cela dépendait avec qui aussi… Mais le quadragénaire n’avait pas les mêmes valeurs que nous. En l’entendant prononcé son prénom, le brun mordait l’intérieur de sa joue en posant son regard perçant sur elle. Un regard qui se faisait froid et plutôt noir, il voulait lui montrer sa haine et son dégoût… Alors qu’au fond c’était différent. Totalement différent. Mais que voulez-vous, Abel est un homme incroyablement fier et dont l’égo et la fierté ont été touchés par cette dénonciation. Sa douceur l’avait trahi pour l’envoyer derrière les barreaux et la pilule avait du mal, beaucoup de mal à l’accepter. Lorsqu’elle poursuivait ses paroles en s’arrêtant net, un rire assez sarcastique se fit entendre du fond des cordes vocales de l’homme, glissant les mains dans ses poches en fronçant les sourcils. « Vas-y dis le… Je ne suis pas quoi… ? En prison ? Après tu aies fais ta salope de balance. » crache le brun, la voix sèche et relativement agressive pour montrer sa colère face à sa trahison. Rien ni personne ne pouvait savoir ce que le brun avait ressenti lorsqu’il s’était rendu compte qu’elle l’avait trahi. Tout le monde pouvait le faire mais pas elle. Pas Dylan… Pas cette douce demoiselle en qui il avait une confiance aveugle et profonde. Abel était persuadé que leur relation forcerait à tout jamais son silence mais il s’était bien trompé. Quelle connasse. En l’entendant l’accuser de la suivre il arquait un sourcil. Bien trop fier pour avouer qu’il la guette, la surveille et la suit depuis un petit temps il ricane de nouveau en secouant la tête négativement. « Non mais tu crois que t’es le centre du monde Dylan ? Redescend sur terre un petit peu et soit reconnaissante que je t’aie évitée une mort certaine. Jamais contente quand même, c’est grave. La prochaine fois je te laisserai crevé tiens, après tout c’est tout ce que tu mérites. » dit-il en la toisant du regard. Monsieur avait un sale caractère, elle le savait mieux que quiconque et bien qu’il était étonné de la voir s’exciter de la sorte, il n’allais certainement pas s’écraser devant une femme qui était de dix ans sa cadette. Si c’était une méchante personne il l’aurait taillé sur sa grossesse, mais au fond même s’il est incroyablement mauvais… C’est un homme qui sait se montrer respectueux dans certains cas. Et bien qu’il soit sacrément énervé contre elle, son but n’était pas de lui faire beaucoup de peine. Bien qu’il aimerait que les paroles sorties lui fassent un certain choc, un certain mal pour se venger. Mais jamais il n’osera jouer de cet enfant perdu.
Elle ne saurait décrire ce qu'elle ressent dans l'immédiat, tout est beaucoup trop confus dans sa tête, elle est prise de court, par surprise et elle déteste cette sensation. Celle d'être prise au piège, rattrapée par son passé sans qu'elle ne l'ait vu venir. Abel fait parti intégrante de ses années à New York, elle n'avait que 18 ans quand elle l'a rencontré et il y a toujours eu cette attirance inavouée, ces jeux de regards, de séduction mais ils n'ont jamais franchi la limite ou du moins pas tout de suite. C'est seulement deux ans plus tard qu'ils ont cédé, Dylan s'est longtemps souvenu de la sensation de ses mains sur sa peau, de son souffle chaud dans son cou, de leurs moments, elle a été hanté longtemps par son passé et l'avoir là, devant elle, tout remonte à nouveau à la surface. Au milieu de tout ça, la haine, la colère, le dégoût et la frustration font également leur apparition et prenne le dessus. Son regard qui croise enfin le sien et elle n'a pas d'autres choix que de l'affronter après tout ce temps. Elle ne pensait jamais le revoir à vrai dire et encore moins ici, à Island Bay. Les paroles d'Abel la font grincer des dents, elle pourrait l'étrangler sur place. Il sait comment la faire sortir de ses gong mais elle ne lui fera pas ce plaisir. Elle hausse les épaules, un vague sourire plein d'ironie au coin des lèvres. "Tu n'as absolument pas changé, toujours le même, arrogant et trop sûr de lui. Mais je t'en prie, insulte moi autant que tu veux, j'en ai rien à faire." En vérité, elle culpabilise au fond qu'il ait fini en prison à cause d'elle. En dénonçant son trafic, jeune naïve qu'elle était, elle s'était dit qu'il passerait entre les mailles du filet encore une fois, qu'il réussirait à s'en sortir mais jamais elle n'aurait pensé qu'elle l'enverrait à l'ombre pour un bon moment. Sauf qu'une fois que la machine est lancée, elle ne s'arrête plus, pas pour les flics en tout cas, il n'y a pas de marche arrière. Sois reconnaissante. Ces deux mots ont le don de faire bouillir Dylan et de la faire éclater de rire, un rire jaune qui veut tout dire. Elle avance rapidement vers lui, le défiant du regard, se stoppant à quelques millimètres de lui. "Reconnaissante?! Mais de quoi Abel ? Pour m'avoir évité un accident ce soir? C'est la meilleure celle là sachant que tu m'as presque tué dix ans plus tôt avec toutes tes merdes !" Elle marque une pause pour reprendre son souffle sans le lâcher des yeux. "J'ai failli crever, seule comme un chien sur le trottoir, beaucoup trop défoncée pour tenir debout, à moitié entrain de faire une overdose au beau milieu de la nuit et toi t'étais où le soir là? T’ÉTAIS OU?" Son index s'enfonce sur le torse d'Abel en même temps qu'elle parle, le poussant légèrement en arrière. Dylan tremble de tout ses membres, mélange de colère et de tristesse. Ce soir là, si Raf ne l'avait pas ramassé elle ne sait pas ce qu'elle serait devenue. "Mais j'ai eu de la chance moi, contrairement à Mélodie. Tu t'en souviens probablement pas, pourquoi faire, du moment que tu te remplissais les poches en nous empoisonnant ! Fallait que ça s'arrête." Elle s'arrête à nouveau de parler, son cœur tambourine dans sa poitrine, sa respiration s’accélère sous la colère. Elle n'avait jamais pu lui dire à quel point elle lui en avait voulu ce soir là de l'avoir laissé errer, complètement défoncée alors qu'elle comptait tellement sur lui. "Alors ouais, ta raison, la prochaine fois n'intervient pas, on s'en portera mieux tout les deux !" et de toute manière je suis déjà morte à l'intérieur. Fin de phrase en pensée qu'elle ne lui fera pas partager mais au fond c'est exactement ce qu'elle ressent.
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Sujet: Re: sometimes the worst place you can be is in your own head - abel (#) Jeu 28 Mar - 22:06
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Rares sont les personnes qui ont un réel impact dans la vie du quadragénaire mais Dylan en avait réellement eu un. Au-delà d’être celle qui l’a envoyé en prison, elle avait été son amante durant un petit temps. Même s’ils ont mis du temps à finir au lit ensemble, une fois fait ils étaient vite devenus accros l’un à l’autre. Abel pouvait se rappeler de sa peau douce comme si c’était hier. De ses courbes qui épousaient parfaitement ses mains, ses lèvres. Lui aussi au fond ça lui faisait un petit quelque chose de rentrer de nouveau en contact avec elle. Mais jamais de sa vie il ne l’acceptera, il ne pourrait accepter de ressentir un quelconque sentiment différent à la colère. Il se forçait à se dire qu’elle n’était rien d’autre que la source de son enfermement d’une année. C’est long un an quand même quand on y pense. Au fond il la détestait presque autant qu’il ne pouvait encore désirer cette douceur qui le faisait vibrer. Encore. Même si ça fait dix années et qu’il s’en cache énormément, s’il l’a surveillée comme cela et qu’il a respecté son deuil c’est qu’elle compte un minimum pour lui… Autrement tout le monde sait qu’il aurait eu un malin plaisir à la piquer, la détruire sur ce petit détail qui la rendait faible. En l’entendant le descendre, il esquissait un petit sourire. Petit lionceau était devenu lionne, elle ne se laissait pas manger par lui. Tant mieux, cela la rendait encore plus intéressante à ses yeux. Quel homme n’aime pas le défi ? Les femmes qui tiennent tête et qui se font entendre ? « Tant mieux comme ça nous sommes deux à en avoir rien à faire… Contente-toi de dire merci, pardon et ferme là. » dit-il en posant son regard perçant à nouveau sur elle après les avoir levés au ciel. Bon dieu, elle était devenue une femme si sûre d’elle qu’il en était presque impressionné. Ce n’était plus la petite demoiselle toute frêle et accro aux substances qu’il vendait. Abel l’a toujours su mais désormais c’était un fait réel… Il pouvait poser une image sur sa pensée. Son attention restait bloqué sur elle, peut-être par respect ou par curiosité de réellement entendre ses paroles. Qui sait. Sa mâchoire se contractait, si ses yeux pouvaient tués elle serait déjà morte. Ses doigts venait tirer et maltraiter les poils de sa barbe, montrant que la colère grimpait en lui. Abel était très mauvais dans les paroles, il savait quoi dire pour faire mal et piquer les gens. Il était spécialiste là-dedans… Et généralement quand ça ne suffisait pas, il frappait. Mais jamais de sa vie il ne pourrait lever la main sur Dylan. Sur une femme en générale. Mais encore plus sur elle. Pour ce qu’elle a représenté, pour ce qu’elle est, ou simplement parce que c’est elle. Ses dents menaçaient de céder à la pression qu’il exerçait sur sa mâchoire tellement il serrait les dents, la mâchoire crispée comme jamais. Il reculait en la sentant le toucher, un réflexe mais aussi parce qu’elle avait poussé suffisamment fort pour le faire reculer. « Écoute-moi bien Dylan, ce n’est pas de ma faute si t’étais une gamine paumée qui ne savait trop que faire de sa vie à cette époque. Ce n’était pas mon problème, je vendais tu voulais de la drogue je t’en ai vendu c’est tout. Je ne suis pas ton père non plus ce n’est pas à moi de faire attention à toi, encore moins à ce que tu fais. J’en avais rien à foutre de ce que tu pouvais faire de ta vie, de ton cul, de tes narines, de tes bras où je ne sais comment tu prenais tes putains de substances, ni de ce que tu faisais le soir ! C’était mon job de vendre, on est pas tous nés dans une famille qui te donne la chance de faire autre chose. C’est la loi de la jungle, quand t’es faible tu crèves. C’est simplement que tu étais trop faible. Tu l’es sans aucun doute encore. » crache le brun, la toisant du regard. Elle le rendait fou, il avait envie de tout casser. Ses poings se resserraient tandis qu’il arrachait presque ses poils. « De plus, ce n’est encore pas de ma faute si vous êtes trop connes, sans aucun cerveau pour savoir prendre de manière safe et en étant raisonnable. Ce n’est pas mon problème, j’ai fais ce que j’avais à faire pour survivre. Si t’es pas contente c’est pas mon problème. Cette Mélodie ne l’est pas non plus. J’en peux rien, je ne vous ai jamais mis un couteau sous la gorge pour prendre ou pour acheter alors maintenant ferme ta gueule si tu l’ouvres pour dire des conneries. C’est facile de tout remettre sur l’autre quand on est lâche et sans aucun courage. De toute façon à quoi je m’attends d’une fille comme toi ? Plus lâche ça n’existe pas. » dit-il en finissant par esquisser un sourire en coin. C’était sa manière de la narguer, il sait mieux que quiconque combien ça peut énerver ce genre de comportement. Tout comme ses rires et ses sourire l’agaçait. Abel glissait la main dans ses poches avant d’hausser les épaules « De toute manière j’en ai toujours eu rien à foutre, ce n’est pas mon problème tout ça. T’as raison, tant que je me fais de l’argent le reste me passe au-dessus de la tête. »
Dylan est entrain de bouillir de l'intérieur et si elle n'avait pas un minimum de savoir vivre elle lui aurait déjà probablement sauté à la gorge. Il sait parfaitement comment l'énerver, sa façon de se comporter, de parler et même les mimiques sur son visage ont le don de faire monter la colère en elle. Ils ne se sont pas vu depuis dix ans et pourtant elle a l'impression que c'était hier. Ils ont grandi mais dans le fond ils sont toujours les même à l'exception près que Dylan n'est plus accro à la drogue et à l'alcool. Neuf ans qu'elle est totalement clean et elle compte bien le rester malgré les dures étapes qu'elle traverse en ce moment. Elle n'est plus la même qu'il a connu, elle a grandi et pourtant elle se sent toujours aussi petite face à lui. Elle déteste ce sentiment d'infériorité qu'il lui fait ressentir et elle n'hésite pas à montrer les crocs. Contente-toi de dire merci, pardon et ferme là. Sa mâchoire se crispe à nouveau, elle se mort la joue intérieurement pour ne pas exploser. Mais pour qui il se prend? Elle refuse de rentrer dans son petit jeu sachant pertinemment où ça va les mener. Elle était juste sortie prendre l'air, hors de question qu'elle finisse dans une dispute sans fin avec un fantôme de son passé. Elle meurt d'envie de tourner les talons et de le laisser planter là sans un mot mais quand il lui demande d'être reconnaissante envers lui, c'est la goutte d'eau en trop. Elle commence alors à lui dire tout ce qu'elle a sur le cœur depuis ce fameux soir où sa vie a pris un autre tournant. Elle ne s'attend pas à ce qu'il soit compréhensif, qu'il s'excuse ou qu'il se calme. Elle sait très bien que ses reproches vont le faire exploser à son tour et ça ne tarde pas à arriver. Il crache tout son venin sur elle, sans scrupule, sans filtre, il montre son vrai visage, un visage qu'elle ne connaissait pas finalement. Il ne s'était jamais montré aussi violent verbalement avec elle. Elle recule d'un pas, marquant à nouveau une distance entre eux. Elle ne l'interrompt pas dans son long monologue, elle le laisse parler, hochant de temps à autre la tête en esquissant un sourire. Est ce que ses paroles la blessent? Sans aucun doute, mais elle ne le montrera pas, elle n'avouera jamais qu'elle était et qu'elle est encore attachée à cet homme. "T'as fini?" balance t-elle quand enfin il arrête de parler. "On a plus rien à se dire alors fais ta vie, j'fais la mienne et fou moi la paix !" Dylan tourne les talons et commence à avancer dans le sens inverse pour s'éloigner de lui, les poings serrés et finalement elle se retourne brusquement, en haussant le ton. "T'es qu'un gros con ! J'ai pas besoin de toi ! J'ai jamais eu besoin de toi t'entends ?! Je l'ai cru pendant un moment à cette époque mais la vérité c'est que t'es juste un poison. T'as été le pire poison dans ma vie. Et t'as eu ce que tu méritais, tu savais qu'en dealant tu risquais de te faire choper, que ça soit moi ou quelqu'un d'autre c'est la même chose ! M'approche plus Abel ! " Elle sert à nouveau la mâchoire, retenant des larmes de rage de couler le long de ses joues et elle donne un violent coup de pied dans la poubelle à coté d'elle qui s'écrase au sol avant de passer ses mains sur son visage pour souffler un bon coup.
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Sujet: Re: sometimes the worst place you can be is in your own head - abel (#) Ven 5 Avr - 12:00
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La rancœur, l’envie qu’elle soit autant en colère que lui ne le quittait pas. C’était sans doute très petit d’essayer de se venger en la blessant avec ses mots mais, c’était les seules armes dont Abel disposait pour lui faire ressentir autant le mal qu’il avait pu ressentir en croupissant dans une cellule durant toute une année. C’est vrai qu’il ressasse peut-être trop le passé mais comment pouvait-on ne pas le faire ? Même s’il ne l’acceptait pas, qu’il ne l’assumait pas elle avait compté. Énormément même. Personne ne pouvait comprendre combien c’est difficile de se faire trahir pour une personne qui compte pour nous. Donc Abel se défend… Peut-être pas de la meilleure des façons mais il voulait lui rendre la monnaie de sa pièce. Et il savait que les mots avaient un réel pouvoir sur la demoiselle. Peut-être même plus que les actes, du moins il espérait. Après avoir craché tout ce qu’il avait à dire, Abel pensait qu’il se sentirait un peu mieux mais pas du tout. Il aurait aimé qu’elle s’excuse, qu’elle lui demande pardon pour l’avoir envoyé en prison. Peut-être que ça aurait rabaisser l’animosité entre les deux, mais c’était un peu comme rêver qu’Abel s’excuse d’avoir été la cause de sa destruction pendant de nombreuses années. Oui il lui a vendu de la drogue, mais comment lui dire que selon lui c’était la seule façon qu’il avait pour espérer la revoir ? En la rendant accro à ces substances, elle allait être amenée à le revoir tous les jours. Et parfois même plusieurs fois par jours. Le quadragénaire regardait la demoiselle partir une fois qu’elle eut sorti le fameux ‘On a plus rien à se dire, fais ta vie je fais la mienne’. Un sourire s’esquissait sur ses lèvres en voyant qu’elle s’arrêtait pour se tourner une nouvelle fois vers lui. Abel n’avait pas bougé d’un seul millimètre. Ses yeux étaient rivés sur cette douceur dont il avait pu être fou. Dont il était probablement encore, ce qui expliquerait la facilité avec laquelle elle le met dans des états de colère pareil. Même si c’est facile de l’énerver, c’était rare que ça aille aussi loin, aussi profondément jusqu’à ce qu’il parle avec ses tripes. « Ouais je t’entends, je sais que je me fais vieux mais j’suis pas encore devenu sourd. Et t’en fais pas, si je t’ai toujours pas approché depuis toutes ces années de vie dans le même endroit crois-moi c’est parce que j’en ai plus rien à foutre. Ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. La prochaine fois t’iras te faire enculer et je te laisserai crever… Après tout c’est tout c’que tu mérites. » crachait le brun, la regardant renverser cette poubelle. Il la trouvait ridicule, et puis il n’avait plus l’âge pour des gamineries pareil. Il tournait les talons pour retourner d’où il venait et mettre un terme à leur échange peu cordial. Elle n’avait probablement pas entendu ce qu’il avait répondu puisqu’ils étaient relativement éloignés et qu’il n’avait pas parlé très fort. Mais il s’en foutait au fond, leur échange lui avait même pas donné envie de faire un effort. Pour lui tout ce qui les avaient liés étaient bels et bien enterrés. Ils se vouaient tellement de haine alors qu’au final ils devraient se focaliser sur ce qu’ils avaient vécus de bien. Mais non ils sont focalisés sur le mal, sur ce qui n’a pas été. Mais tant pis c’est la vie.