L'alcool ne résout pas les problèmes mais, l'eau non plus ∞ Sascha & Ollie

Comment vous expliquer comment je suis me retrouvée ici, à cet instant, bourrée et prête à me faire tatouer ? Et bien tout à commencé ce matin quand j’ai reçue un message de mon amie Una qui m’invitait à passer chez elle ce midi. J'avais finis d'emménager mon appartement grâce à l'aide de Flynn, j'étais donc libre comme l'air. À la base, nous devions seulement manger un bout, histoire de se revoir, ça faisait longtemps, il faut dire qu’Una et moi sommes très occupées. Pourtant, ça s’est finit d’une toute autre manière. En effet, elle était complètement abattue, sa vie ne semble plus la satisfaire autant qu’avant. Elle m’avait semblé beaucoup trop fataliste, j’avais voulue lui remonter le moral. J’ai donc appelé son boulot pour dire qu’elle était malade (et oui après tout je suis docteur) et suis passée allée acheter une bouteille ou deux au supermarché (bon peut-être trois ou quatre mais c’est pareil). Nous avons bues tout en mangeant et nous avons continuées toute l’après-midi, ouais… Nous avons bien rigolé, c’est le moins qu’on puisse dire. J’ai un peu moins rit cela dit quand elle a faillit me vomir dessus. Mais, rien ne nous arrête, nous ne nous sommes pas avouées vaincues. Oui, je sais, ce n’est pas très malin. Je vais donc vous raconter notre petite soirée et vous saurez comment je me suis retrouvé sur le point de me faire un nouveau tatouage complètement pétée.

Bien éméchées, on a commencé notre tour par le bar de Tiago. Nous n’avons pas commandées de boisson, je me suis contenté d’embêter le barman pendant qu’Una dansait autour de la poutre. Elle nous l’a joué pôle danse, c’était assez gênant à certains moments. Nous nous sommes ensuite dirigées vers le parc où nous avons offert un petit concert aux passants. Nous avons chanté du Madonna, du Justin Timberlake. Oui, nous avons chanté Sexy-back avec une petite chorégraphie au passage. Je trouvais ça à l’instant T très amusant mais, je suis sûre que j’assumerais nettement moins demain. Je priais intérieurement pour ne pas croiser James en service. Je crois même que j’ai hurler cette prière alors je ne suis même pas croyante. En effet, une fois où j’avais un peu trop fait la fête, je m’étais fait arrêter par un très gentil policier, ce qui ne m’a pas empêché de finir en cellule de dégrisement. Bref, je préfère éviter de réitérer l’expérience. Dans un instant de lucidité, quand je me rappelle soudain de toute cette histoire, je me dis que je sors peut-être un peu trop souvent. Pourtant, toute pensée rationnelle quitte mon être quand Una me hurle qu’elle a envie de se faire un tatouage. J’approuve à cent pour cent. Ce qui me fit penser que je ne m’étais toujours pas fait faire mon troisième. J’avais dans l’idée de le faire près de la hanche gauche, une simple phrase courte ou un groupement de mot. Je n’avais pas encore d’idée précise pour la signification de ce tatouage, donc j’avais décidé d’attendre. Cependant, l’alcool aidant, je trouvais cette soirée parfaite pour me faire tatouer quand Una émit l’idée. Elle a toujours les meilleures idées ! Mouais, toujours… Toutes excitées par cette nouvelle optique, nous nous dirigeons en courant vers le salon de tatouage le plus proche. Je ne déconne pas, nous nous sommes tapées une sprint jusqu’au lieu dit. Hors d’haleine, nous avions pénétré dans le bâtiment. Il y avait un peu d’attente, assez d’attente pour qu’Una se dégonflent. Je me retrouvai donc seule à me demander quelle phrase me faire tatouer. Mon amie a eu quelques propositions à me soumettre très fine et philosophique comme « on s’en bat les boobs » « je vous emmerde tous » « je suis juste tellement fabuleuse ». Donc j’avais le choix, si je l’écoutais, entre vulgarité ou mégalomanie. Comment choisir ?

Quand le tatoueur se dirige enfin vers moi, (j’avais l’impression d’avoir attendue des jours) ma vue se brouille et j’éclate de rire en hurlant « ouh je suis complètement décalquée ». J’imagine que ce n’est pas la première fois que le jeune homme se retrouve face à un client bourrée. Mais, je le plains quand m^me, parce que je ne suis vraiment pas facile à gérer quand j’ai bu. Bon, j’avoue ne pas l’être non plus quand je suis sobre. Faut bien assumer ses défauts, non ? Je lui adresse un grand sourire, limite aguicheur, et déclare :

-Je veux un tatouaaaaaaage, un très très très très très très très jolie tatouage !


Satisfaite de ma réplique, je ne sais pas très bien pourquoi, je m’assois sur le fauteuil avant même que nous n’ayons discuté du motif. Il ne faut pas trop m’en demander ce soir, j’arrive à marcher un peu près droit, c’est déjà plus que bien vu mon état. Surtout qu’il ne faut pas négliger que je suis en talons, j’apprécie des applaudissements. Allez, allez, on m’applaudit, avec plus de conviction !