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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Le journalisme. ~ Iris & Clayton.

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MessageSujet: Le journalisme. ~ Iris & Clayton. (#)   Le journalisme. ~ Iris & Clayton.  EmptyVen 9 Sep - 22:48



Le journalisme.

Iris & Clayton
 
Cela faisait maintenant quelques jours que Clayton donnait ses premiers cours en journalisme. C'était très différent de la vie qu'il menait auparavant dans les pays en guerre par exemple. Le jeune homme pouvait très vite se lasser d'une place aussi calme que celle d'un professeur mais sous les conseils de son ex-femme, il avait décidé de donner des cours plutôt différents et surtout très vivants. On lui avait confié plusieurs classes avec des niveaux différents qui se passaient principalement dans un amphithéâtre, c'était des cours magistraux mais malgré ça, Clayton mettait un point d'honneur à connaître ses élèves, afin d’instaurer une certaine confiance avec eux.

Ce matin là, il présenta dans son intégralité un projet pour évaluer les compétences de son auditoire. Ses élèves devront rédiger un article sur le sujet de leur choix. Le but était de voir le niveau de chacun, bien qu'il ne noterait pas les élèves en première année comme ceux qui passeraient leur diplôme en juin prochain. D'ailleurs, il avait fait pas mal de recherches pour savoir comment noter ses élèves et il avait prit tous les conseils qu'avaient pu lui donner l'ancienne professeure qui était présentement en congés dans l'attente d'avoir son bébé, tout ne se passer pas comme prévu et elle avait du arrêter à seulement quelques mois de grossesse. Elle était vraiment de bon conseils.

Alors que son cours prenait fin, Clayton ne pu s'empêcher de remarquer une jeune femme assise près de la porte en haut de l'estrade. Elle n'avait plus l'air d'avoir dix huit ans et il ne l'avait encore jamais vu des ces rangs bien qu'il savait que certains élèves n'avaient pas encore tout à fait fini de choisir leurs cours de façon définitive. Il rangea ses affaires plutôt intrigué de cette présence, mais c'était un cours qui restaient libre, le temps que les options soient bloqués et définis pour chacun des élèves de cette université. Jetant un coup d'oeil à sa montre, il grimpa les escaliers pour pouvoir lui parler, après tout, il avait un peu de temps devant lui et puis il y aurait probablement beaucoup de monde dans les couloirs et la foule ce n'était pas vraiment son truc depuis quelques temps. Il évitait beaucoup de choses désormais comme les ascenseurs ou même certains bruits qui lui rappelait les souffrances qu'il avait pu subir en Libye. Mais ce n'était pas vraiment le moment de penser à tout ça, de plus, il ne voyait pas son psy avant deux jours. Il arbora un léger sourire avant de se mettre à parler à l'intention de cette mystérieuse jeune femme.

- Bonjour, le cours vous a t-il plut ?

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MessageSujet: Re: Le journalisme. ~ Iris & Clayton. (#)   Le journalisme. ~ Iris & Clayton.  EmptyDim 11 Sep - 1:06

« le journalisme »
IRIS / CLAYTON

       

L'université, voilà une éternité que je n'avais pas mit les pieds dans un endroit scolaire digne de ce nom. La dernière remonte à lorsque j'habitais encore à Berlin, peu de temps avant de tout plaquer pour partir vivre mes rêves à New York et prospérer dans ma carrière tout en n'en finissant pas de gravir les échelons hiérarchiques. Jusqu'à aujourd'hui, à la tête d'une des nombreuses branches de l'un des plus gros magazines au monde, j'habite à Island Bay depuis désormais quelques mois et je n'ai partout pas encore eu l'occasion d'aller visiter tous les endroits importants que la région propose à ses habitants. A seulement une demie-heure de route, Wellington s'impose en tant que la digne capitale de la Nouvelle-Zélande, majestueuse et enivrante - cependant parfois pauvre en animation en comparaison à la grosse pomme que j'avais l'habitude de côtoyer - et si j'ai décidé de franchir les grandes portes en bois de l'un des amphithéâtres de cette faculté où je n'aurais strictement rien à faire en temps normal, c'est dans l'espoir de participer à un cours magistral de l'un des enseignants spécialisé en journalisme ici présent. Je n'ai pas besoin de ses potentiels conseils sur la façon de devenir un bon élément dans ce domaine puisque je suis la représentation même de ce que le mot réussir veut signifier, non c'est dans un tout autre but que je viens à la rencontre de ce bel inconnu qui ne m'a pas laissée de marbre lorsque je l'ai vu dans le journal il y a maintenant un certain moment. Le temps faisant bien les choses parfois, je me dirige donc vers l'endroit où il va s'exprimer devant une assemblée d'étudiants aspirant à évoluer dans mon style de vie actuel un jour dans leur parcours à venir. Ils ne sont pour l'instant que des jeunes pousses sans la moindre connaissance, désireux d'apprendre et ayant grande soif d'ambition. Je m'assieds donc sur l'un des larges bancs disponibles, sous des regards insistants de jeunes queutards ayant rarement eu affaire à une apparence dans mon genre, et croise les jambes en attendant le début de l'heure de cours.

Alors qu'il exploite son sujet, qu'il diffuse son discours dans l'intégralité de la gigantesque pièce, je balaie du regard partout autour de moi afin de tenter de repérer de potentielles cibles à me mettre sous le dent ou à passer derrière l'objectif de mes photographes attitrés aux bureaux. La différence d'âge m'importe peu, j'ai de toutes manières l'argent pour sceller les bouches en ma possession si jamais je venais à rencontrer le moindre problème sur ma route sexuelle. Ils sont tous en âge pour ces choses de la vie ici de toute façon, inutile d'avoir ce genre de raisonnement donc. Le jeune homme à ma gauche me reluque éhontément pour mon plus grand plaisir alors que la jeune femme à ma droite observe ma tenue et mes accessoires avec envie et, quelque part, un peu de dégoût. Je la comprends, ce n'est pas tous les jours qu'ils doivent être amenés à voir des sacs Chanel et des escarpins Louboutin véritables dans le coin. Je fais tâche ici et je le sens à chaque fois qu'un étudiant dépose ses yeux sur ma personne. Ça me fait sourire, je ne relève aucun d'entre eux. Une fois le cours terminé, l'amphithéâtre se désemplit alors à une allure fulgurante alors que je prends tout mon temps pour me lever, déplisser ma jupe crayon et me demander comment je vais bien pouvoir l'aborder sans paraître folle à lier. Lorsque je sens une présence s'approcher de moi, je me rends bien vite compte que je n'aurai pas à engager la conversation avec lui. « Bonjour, le cours vous a-t-il plut ? » Surprise et sursautant quelque peu, je relève ma tête dans un geste gracile destinée à chasser une mèche de cheveux de mes yeux. Je lui affiche alors un sourire gêné. « Pour être tout à fait honnête, j'ai trouvé que quelques points manquaient d'un peu de crédibilité. Mais dans l'ensemble oui, ce fut instructif pour vos étudiants. » Émettant un léger rire en constatant son étonnement, je tends une main professionnelle mais cependant chaleureuse vers lui. « Iris Von Dust, rédactrice en chef de VOGUE NZ. » Je secoue sa main une paire de fois avant de laisser retomber mon bras le long de mon corps, presque penaude alors que je suis d'ordinaire inébranlable. « J'ai beaucoup entendu parler de vous, monsieur O'Lachlan. Si je suis venue vous voir, c'est parce que votre histoire m'a beaucoup touchée et inspirée. Je suis ravie de finalement avoir l'occasion de faire votre connaissance. » Mes mots viennent tous du plus profond de mon coeur et j'appuie chacun d'entre eux avec ma sincérité la plus flagrante.
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MessageSujet: Re: Le journalisme. ~ Iris & Clayton. (#)   Le journalisme. ~ Iris & Clayton.  EmptyDim 11 Sep - 17:05



Le journalisme.

Iris & Clayton
 
    Clayton se sentait un peu mal à l'aise. Effectivement, il commençait tout juste à donner des cours de journalisme et forcément le démarrage était un peu rude. Heureusement pour lui, il pouvait compter sur Mary pour l'aider malgré le fait qu'elle était normalement en congés de maternité. Clay ne pu s'empêcher de faire une légère moue mais au moins la femme face à lui était honnête. Elle lui tendit sa main et poliment Clay attrapa la sienne, la serrant légèrement. C'est là qu'il remarqua vraiment l'allure que pouvait avoir cette jeune femme. Elle était d'une très grande classe et vraiment bien habillé. Bon, il n'était pas un grand fan de mode mais il connaissait très bien le magasine VOGUE NZ, au moins pour sa renommer.

- Enchanté, je suis flatté de voir qu'une rédactrice avec votre renommer s'intéresse au cours d'un professeur débutant.


Bien que Clay était un très bon reporter et ça dans le monde entier, il ne pouvait pas nié qu'être professeur était beaucoup plus difficile. C'est son propre patron en Angleterre qui l'avait pistonné pour ce poste. Clayton était dit trop « instable » pour repartir à l'étranger et tant que son psychologue ne donnerait pas son aval alors il était bloqué dans l'habit du professeur. Lorsque leurs mains se séparèrent, Iris se mit de nouveau à parler et Clayton se sentit encore plus mal à l'aise. Le fait qu'elle le connaisse déjà pouvait être dû à pleins de choses étant donner le milieu commun dans lequel ils évoluaient tous les deux. Mais si elle parlait de son histoire, il n'y en avait qu'une qui attisé la pitié et la sympathie des gens. Ce n'est pas la première fois que l'on venait le voir pour lui parler de la Lybie. Nombreux journalistes avaient tenté d'avoir des informations exclusives de sa part mais  si Clayton n'était pas prêt pour parler à son propre psychologue alors les journalistes n'obtiendraient rien de plus.

- Je vois… Je pense alors que je n'ai pas besoin de me présenter. Je peux faire quelque chose pour vous ?


Clayton pouvait paraître froid bien que ce n'était pas son souhait, il se sentait juste en mauvaise posture alors il se mettait sur la défensive. Après tout, personne à part deux personnes ne pouvaient réellement comprendre ce qu'il avait vécu. Peut-être qu'il se montait la tête pour rien et qu'elle n'était pas là pour qu'il lui raconte comment il s'était fait les cicatrices qu'il avait sur le dos. Il lui fallait un peu d'air.

- Si cela ne vous dérange pas, nous pourrions sortir. Je commence à suffoquer dans cet amphithéâtre...

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MessageSujet: Re: Le journalisme. ~ Iris & Clayton. (#)   Le journalisme. ~ Iris & Clayton.  EmptyMar 13 Sep - 0:58

« le journalisme »
IRIS / CLAYTON

       

Paraître déstabilisée et presque timide me surprend au moins tout autant que l'homme qui vient de son plein gré me faire face, sans tout même un peu plus pour être parfaitement honnête. C'est étrange mais vu que je me retrouve en compagnie d'une personne qui a vécu de sales choses par le passé, de rudes et cauchemardesques épreuves dont il est ressorti vivant malgré tout, ça m'impressionne largement plus que je ne l'aurais cru en franchissant la grande et imposante arche à l'entrée de l'université. Un léger frisson parcourt toute la longueur de mon dos lorsqu'il s'empare de la main que je lui tends, un peu comme si une large fourchette d'émotions venaient soudainement m'assaillir sans que je ne puisse les contrôler de quelque manière que ce soit. Je peux brièvement apercevoir que sa peau est marquée à quelques endroits de son avant-bras, je détourne bien vite mon regard de ces souvenirs gravés pour ne pas accentuer le malaise ambiant. Je m'en veux d'avoir déjà quelque peu critiqué son travail de professeur alors qu'il est évident qu'il débute dans le domaine. Il n'est pas revenu depuis tant de temps que ça de cette terre d'ignominies, c'était donc très maladroit de ma part de directement en venir à souligner que certains de ses points étaient superflus durant son discours. Je me racle un peu la gorge et me présente histoire de passer rapidement à autre chose et de dissimuler la gêne que je ne suis pas amenée à ressentir souvent à travers mon travail. « Enchanté, je suis flatté de voir qu'une rédactrice avec votre renommer s'intéresse au cours d'un professeur débutant. » Je lui affiche un sourire discret mais néanmoins sincère avant de relâcher sa main. Haussant légèrement les épaules, je m'éloigne de quelques pas de sa personne pour lui accorder un peu plus d'espace vital, ça ne doit pas franchement être évident pour lui de voir débarquer dans son amphithéâtre une femme qui lui annonce déjà connaître son histoire à faire froid dans le dos. Surtout qu'à part me connaître par le biais du poste à responsabilité internationale que j'occupe, il ne sait rien de plus de moi. Peut-être croit-il que je suis ici pour mener une investigation en tant qu'infiltrée faussement sympathique et joviale, pourtant ce n'est strictement pas le cas. Je n'ai que faire des détails horrifiques qu'il pourrait éventuellement me narrer, je suis ici pour lui présenter mon respect et ma profonde sympathie vis à vis de ce qu'il a vécu, non pas pour lui tirer les vers du nez et par la suite me faire de l'argent sur son récit. Ce qui fait les choux gras de la presse commune ne fait pas les miens, je ne peux cependant pas m'empêcher de me sentir touchée par son histoire et donc de venir à lui dans l'espoir de pouvoir passer un moment à ses côtés, un peu à l'image d'une collègue. Dans ce milieu de toutes manières, nous sommes tous des collègues. Je vois son visage changer d'expression et je comprends que le sujet est encore infiniment sensible, à juste titre cela dit. J'aime la violence dans certaines circonstances, mais je choisis à chaque fois qu'on me l'inflige, je ne la subis jamais. Il a été obligée de la vivre, sans aucun doute autant physiquement que psychologiquement parlant.

«Je vois… Je pense alors que je n'ai pas besoin de me présenter. Je peux faire quelque chose pour vous ? » Je me racle à nouveau la gorge et commence à lui répondre dans un demi-sourire qui se veut rassurant et avenant. Quelque chose dans sa voix prend tout d'un coup une dureté inédite, ça m'impressionne et je me sens petite en face de lui. Je n'ai rien connu comparé à lui. Rien. « Rassurez-vous immédiatement, je ne suis pas venue pour que vous me parliez de la Lybie. A moins que vous ne vouliez m'en parler de votre plein gré mais jamais je ne me permettrai de paraître le moindre de vos mots dans une édition du magazine. » Et c'est entièrement vrai, je suis un requin en bien des manières mais pas de la sorte. L'ambiance devient électrique, pesante. J'observe l'immense pièce dans laquelle nous nous trouvons, des souvenirs d'antan me submergent et toute l'émotion que ça implique avec. Soudainement Berlin me manque atrocement, la maison de famille aussi, mes parents surtout. Il faudrait que j'y retourne un jour, pour aller me recueillir sur leurs tombes qui ne servent que de poudre aux yeux, peut-être pour aller rendre visite à Quentin également. Le nouveau dirigeant de l'empire Von Dust. Je chasse ce genre de pensées de mon esprit en secouant un peu la tête et reporte toute mon attention sur Clayton. « Si cela ne vous dérange pas, nous pourrions sortir. Je commence à suffoquer dans cet amphithéâtre... » Je passe une main dans mes cheveux et remets mon sac à main en place sur mon bras. « Oh oui, bien sûr. Je vous suis ! » Il engage alors le pas en direction de la sortie. Je n'aime pas imposer ma présence quand je sens qu'elle n'est peut-être pas désirée mais quelque chose en lui m'attire inexplicablement. Il ne me donne pas sexuellement envie - pour une fois que je ne pense pas directement à déshabiller un homme en faisant sa rencontre - mais il m'intrigue. Outre son passé, évidemment. Une fois à l'extérieur de l'amphithéâtre, je le sens un peu plus détendu et je me dis alors que c'est sans doute le meilleur moment pour paraître plus sympathique encore. « Y a-t-il un endroit dans le coin où je pourrais vous offrir un café ? Ou toute autre boisson. Ou à manger, je ne sais pas. » J'émets un petit rire stupide, le genre de ceux qu'on échappe quand on se sent ridicule. J'ai du mal à articuler mes phrases et je perds alors tout mon professionnalisme d'habitude à toute épreuve. Peu importe, ça n'a pas d'importance là tout de suite. « Enfin, si vous avez du temps à m'accorder bien sûr ! En tout bien tout honneur. » Nouveau sourire, plus assuré cette fois.
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MessageSujet: Re: Le journalisme. ~ Iris & Clayton. (#)   Le journalisme. ~ Iris & Clayton.  EmptyMer 14 Sep - 16:23



Le journalisme.

Iris & Clayton
 
  Clayton n'avait aucune idée de l'effet qu'il pouvait avoir sur la gent féminine pour simple et bonne raison qu'il avait été en couple puis marier pendant dix ans. C'était un jeune homme plein de conviction et jamais il n'avait trompé Emily et puis pourquoi tromper celle qui considérer comme l'amour de sa vie. Il aurait bien été stupide mais il en avait oublié tous ces petits détails, ces signes qui pouvaient démontrer qu'il plaisait à une personne du sexe opposé. De plus, la tournure que prenait leur conversation le mettait de plus en plus mal à l'aise, la Libye. Il aurait pu tourné les talons, mais il n'était pas ainsi puis après tout, à un niveau différent, ils avaient le même métier, la même passion. C'était impoli de tourner le dos à une consœur et puis malgré son apparence plutôt chic et stricte, Iris semblait être une bonne personne. Un léger sourire prit forme à la commissure de ses lèvres avant qu'il ne lui réponde en se grattant un court instant la tête qu'il pencha sur le coté.

- Je ne parle jamais de la Libye.

Il espérait que se soit la dernière fois que le sujet soit aborder entre eux. Ça aurait été sûrement différent si toute son équipe était rentrée au pays saine et sauve. Alors peut-être qu'il n'aurait pas été rongé par le remord, peut-être que les marques sur son corps lui aurait seulement rappeler une mauvaise expérience à laquelle ils avaient tous les quatre survécu mais ce n'était pas le cas et la moindre évocation à ces trois mois d'enfer lui faisait pensé à Charly. Clayton ne pouvait plus restait dans cet amphithéâtre, bien que la pièce était immense, il la sentait peu à peu se rétrécir pour venir l'étouffer. Habituellement, il n'était pas claustrophobe mais c'était un des nombreux symptômes qu'il avait développé après sa libération. Lorsque Iris accepta de sortir, c'est avec un profond soulagement qu'il monta les dernières marches pour rejoindre la sortie. Une fois dehors, il prit une profonde inspiration démontrant tout le soulagement qu'il avait d'être maintenant dehors. Il tourna son visage vers la jeune femme se sentant déjà un peu mieux.

- Il y a un café au coin de la rue, c'est pour le moment le seul que je connais. J'ai vu beaucoup d'étudiants y allaient donc je suppose qu'il doit être tout à fait convenable.

Une façon pour lui de dire qu'il acceptait. Après tout, il ne connaissait presque personne dans cette grande ville alors pourquoi ne pas échanger quelques mots avec une personne qui partager sa passion pour l'écriture ? Et puis, il ne pouvait pas vraiment refusé lorsqu'on l'invitait à manger et encore moins si cela était une pâtisserie. La nourriture était clairement le point faible de Clayton, heureusement que son point fort était le sport.

- Avec plaisir. Cela me donnera un peu de courage pour toutes les copies que j'ai à corriger. Et si vous me parliez un peu plus de vous, du travail que vous faites ici ou pourquoi vous êtes venu me voir par exemple.


Le jeune homme s'engagea avec elle à l'extérieur de l'Université, sur la voie piétonne. Le café n'était cas quelques mètres dans une rue opposée à eux, ils n'en auraient pas pour très longtemps. Tout en marchant, Clayton mettait un point d'honneur à écouter attentivement tout ce que lui disait son interlocutrice.

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MessageSujet: Re: Le journalisme. ~ Iris & Clayton. (#)   Le journalisme. ~ Iris & Clayton.  EmptyJeu 29 Sep - 23:06

« le journalisme »
IRIS / CLAYTON

       

Avant que nous ne sortions finalement de l'impressionnant amphithéâtre au sein duquel l'homme à qui je tente désormais de tenir compagnie vient de tenir un cours en demi-teinte, ce dernier a très clairement précisé qu'il ne lui était possible de parler de la Lybie et des hypothétiques horreurs perçues là-bas. Je ne suis pas amatrice en matière de journalisme et d'histoires de ce genre, je me doute bien qu'en l'espace de trois mois passés à être retenu prisonnier entre les griffes de terroristes, il a dû nécessairement voir bien des choses marquantes à vie. De toutes manières, je n'étais vraiment pas venue pour tenir avec lui une conversation à propos de ses expériences traumatisantes mais plutôt pour lui montrer de la sympathie, du respect et un maximum de compassion vis à vis de sa condition de survivant chanceux. La vie est parfois bien fragile et nous ne sommes malheureusement pas toujours maîtres de notre destinée et parcours, ainsi je compatis sincèrement à ce qu'il a subi par le passé. Et trouve d'autant plus admirable et respectable qu'il ait eu le courage de reprendre une activité professionnelle, honorable et utile qui plus est. Une fois tous deux dans le couloir, ma carapace semble se fissurer pour la première fois de la journée et c'est une femme plus douce et moins assurée qui commence à faire face à cet homme aussi séduisant que touchant. Beaucoup de personnes autour de moi m'imaginent et me voient comme un véritable monstre tyrannique et implacable, il m'arrive cependant de m'adoucir en compagnie d'êtres humains inspirants. Clayton s'avère être l'un d'entre eux. Il semble aussitôt soulagé de s'être glissé hors de l'amphithéâtre et je peux lire sur les traits de son visage qu'une certaine tension qui l'occupait jusqu'ici s'était soudainement évaporée. Tant mieux, je préfère qu'il en soit ainsi pour lui. Je lui demande si il connaît un établissement de détente dans les alentours où nous pourrions nous abreuver et se poser quelques agréables instants, sa réponse ne se fait pas attendre. « Il y a un café au coin de la rue, c'est pour le moment le seul que je connais. J'ai vu beaucoup d'étudiants y allaient donc je suppose qu'il doit être tout à fait convenable. » Penchant légèrement la tête sur le côté, je lui adresse un sourire timide qui se veut pourtant chaleureux. Je ne saurais exactement dire pourquoi mais cet homme me fascine, il n'y a aucune raison logique et sensée expliquant ma venue à l'université pour le rencontrer, j'imagine que j'avais simplement le désir irrépressible d'admirer ce à quoi un véritable héros malgré lui ressemble. Je ne suis pas déçue, même si il veut paraître digne et droit, ses agissements et gestes trahissent toute l'ampleur de ce qu'il a traversé. « Ce n'est pas dit, ils se contentent généralement de ce qu'ils peuvent se permettre d'acheter. Mais bon, laissons une chance à cet établissement et espérons un bon rapport qualité prix ! » Un léger rire s'échappe de ma bouche, je dois probablement sonner prétentieuse sans le vouloir mais je n'ai vraiment pas l'habitude de fréquenter ce genre d'endroit. Pourquoi pas, après tout, ça ne va pas me tuer. Son visage s'illumine quelque peu lorsque je lui propose de lui offrir quelque chose de son choix à manger, les hommes sont facilement manipulables. Pas des plus complexes à convaincre. « Avec plaisir. Cela me donnera un peu de courage pour toutes les copies que j'ai à corriger. » « J'imagine que vous devez effectivement avoir beaucoup de travail avec le nombre d'étudiants que vous semblez avoir. L'amphithéâtre était plein à craquer, ce doit être intimidant pour un débutant en la matière n'est-ce-pas ? » Un petit sourire en coin à son encontre lui atteste de ma sincérité, il m'arrive de temps à autre de tenir des conférences sur des sujets artistiques mais jamais je n'ai eu affaire à une assemblée aussi conséquente. Il y a de quoi se chier dessus. Nous engageons le pas pour nous diriger vers la sortie du bâtiment et, les mains jointes en face de moi sur les ances en bois de hêtre de mon sac à main luxueux, je me sens un peu anxieuse et mal à l'aise. « Et si vous me parliez un peu plus de vous, du travail que vous faites ici ou pourquoi vous êtes venu me voir par exemple. » Je relève la tête en chassant une mèche de cheveux de mon visage à l'entente de ces questions dissimulées et hisse ma paire de lunettes de soleil sur mon nez alors que nous déambulons à travers la foule d'étudiants qui se pressent dans tous les sens. Je réfléchis quelques instants puis me racle finalement la gorge pour tenter de lui délivrer un semblant de réponse organisée. « Pour être parfaitement honnête, je ne sais pas exactement pourquoi j'ai eu l'envie de venir faire votre connaissance. » Un léger rire gêné et nerveux glisse entre mes lèvres. « Mais encore une fois, je ne suis pas là pour vous assaillir de questions. Je voulais simplement savoir si tout allait pour le mieux depuis votre retour et si vous aviez, éventuellement, besoin d'une quelconque aide pour remettre un pied dans le journalisme. » Nous continuons notre route alors que je reste désormais silencieuse, peut-être était-ce une chose bien indélicate à dire après ce qu'il a enduré mais je veux inexplicablement me démener pour lui montrer qu'il y a toujours de l'espoir. Je m'allume une cigarette pour chasser ma gêne et commence à la fumer tout en maintenant une cadence soutenue. « Mon travail est complexe, les responsabilités sont lourdes à assumer et les dates limites sont toujours bien trop proches du point de départ. Créer des éditions prend énormément de temps, de patience et de dévouement. Ce n'est pas un simple emploi, c'est une véritable façon de vivre comme je le dis toujours. » Je hausse les épaules, balance mon mégot dans une poubelle prévue à cet effet et nous pénétrons dans le café bruyant et bondé. Par miracle, nous trouvons une table libre et nous y installons rapidement pour ne pas la perdre. Un serveur vient à notre rencontre quelques instants plus tard. « Que désirez-vous ? » J'adresse un bref regard à Clayton qui semble vouloir me laisser commander la première, sans doute par galanterie. « Un cappuccino noisette, s'il vous plaît. » Je n'ai pas faim mais une boisson chaude me fera le plus grand des biens, c'est certain. Croisant mes mains sur la table en face de moi, je relève les yeux et les plonge dans ceux de O'Lachlan. « Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans l'enseignement ? L'espoir de mettre en garde les futurs journalistes ? » Le danger est partout et il est constant, autant qu'ils soient prêts à l'affronter.
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MessageSujet: Re: Le journalisme. ~ Iris & Clayton. (#)   Le journalisme. ~ Iris & Clayton.  EmptyDim 2 Oct - 21:02



Le journalisme.

Iris & Clayton
 
  Le fait que Clayton ne connaisse pas Iris était peut-être un chance pour elle. Il n'avait pas d’a priori sur elle ni sur sa manière d'être. Il jugeait rarement les gens au premier coup d'oeil et il lui fallait toujours un certain temps pour se faire une idée bien fonder sur la personne qui le pouvait avoir en face de lui. De plus, elle avait précisé ne pas être là pour qu'il lui parle de ses trois mois d'enfer alors il ne pouvait que se détendre désormais. Lorsqu'il tourna son visage vers Iris pour lui parler d'un endroit où les étudiants allaient boire, il ne pu s'empêcher de sourire en voyant l'expression que prenait son visage. Cette jeune femme donnait vraiment l'impression de vouloir passer du temps avec lui et c'était une chose qui ne lui était pas arriver depuis longtemps en dehors de ses amies et de son ex-femme bien évidement. Il haussa légèrement les épaules.

- Il faut laisser une chance à tout le monde, peut-être que vous serez surprise de ce que vous allez y découvrir.

C'était la devise principale de Clayton lorsqu'il se rendait dans un nouveau pays. Pour lui, ce n'est pas parce que les touristes ne se bousculaient pas qu'il n'y avait rien à voir. D'ailleurs, il avait découvert de magnifiques endroits dont la plus part des gens ignoraient l'existence. Peut-être qu'Iris n'avait pas l'habitude de ce genre de petit café mais Clay était vraiment sincère, pour le moment, il ne connaissait pas d'autres endroits. De plus, le temps était clément alors ils pourraient peut-être profiter de la terrasse. Iris se mit ensuite à parler de son nouveau travail, chose qui le passionner de plus en plus à son grand étonnement. Il acquiesça avant de répondre.

- Effectivement, les premiers jours ont été compliquer mais j'ai eu de la chance car la personne que je remplace est du très grande aide. Je lui parle de mes projets pour les cours et elle me dit clairement si c'est une bonne idée ou si je peux tout de suite oublier. D'ailleurs, j'ai entendu parler d'une visite chez VOGUE NZ pour les premiers années, vous êtes au courant ?

Ils étaient maintenant tous les deux sur le point de sortir de l'université. Les étudiants se divisaient à la fin des cours, ceux qui travailleraient encore quelques heures et ceux qui prendraient un peu de bon temps, chacun à leur manière. Cet univers avait un peu effrayer Clayton les premiers jours, se sentant bien petit. Mais contre toute attente, la plus part des élèves l'avaient accepté. Iris répondit à sa question et Clayton écouta la réponse avec attention avant de pouvoir répondre à son tour.

- C'est gentil mais j'ai besoin de faire une pause avec le journalisme pour enseigner. Et puis le journal de la ville m'a contacté pour publier un article tous les mois, donc je ne suis pas vraiment sur la touche enfin j'imagine !

En chemin, la jeune femme à ses cotés s'alluma une cigarette, un geste anodin dans notre société mais qui avait toujours laisser perplexe Clayton. Il avait une hygiène de vie irréprochable de se coté là, son seul défaut était son amour pour la nourriture. Il fronça légèrement les sourcils faisant abstraction de l'odeur que cette cigarette pouvait dégager. Elle parla de son travail et il comprenait tout à fait ce qu'elle voulait dire en le décrivant.

- Oui mais au final c'est une réelle passion n'est ce pas ? Et plus les défis sont durs à réaliser plus c'est gratifiant de voir l'édition sortir et se vendre non ?

Il lui fit un large sourire lui montrant qu'il était d'accord avec elle. Ils entrèrent tous les deux dans le café en prenant place à une table près de la fenêtre, ce qui arrangea Clayton qui n'aimait pas être confiner au fin fond d'une pièce. Le serveur s'approcha d'eux, il laissa Iris passer sa commande tout en réfléchissant à la sienne. Il ne voulait pas prendre quelque chose de trop cher non plus mais il avait vraiment envie d'une pâtisserie. Il tourna son visage un bref instant vers le serveur lorsqu'il s'adressa à lui.

- Un jus de fruits et un muffin au chocolat, s'il vous plaît.

Le serveur nota tout sur son petit carnet avant de retourner près du comptoir pour donner leur commande. Iris s'adressa de nouveau à lui et il tourna son visage vers le sien. C'était une bonne question qu'elle lui posait là et il ne pouvait pas lui répondre, une mise à pied et un psychologue à voir deux fois par semaine.

- Je n'ai pas beaucoup d'espoir en ce moment. Je n'étais pas très emballer par ce travail avant de le commencer mais plus les jours passent et plus je me sens à ma place. Je crois que j'ai simplement envie de partager ma passion avec eux. Les mettre en garde ne servirait à rien, en tout cas cela n'a servi à rien pour moi.

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MessageSujet: Re: Le journalisme. ~ Iris & Clayton. (#)   Le journalisme. ~ Iris & Clayton.  EmptyJeu 3 Nov - 1:54

« le journalisme »
IRIS / CLAYTON

       

« Oui mais au final c'est une réelle passion n'est ce pas ? Et plus les défis sont durs à réaliser plus c'est gratifiant de voir l'édition sortir et se vendre non ? » Je réponds au large sourire qu'il m'envoie avec une expression faciale faisant partie de la même catégorie et passe une main élégante dans ma chevelure brillant avec les reflets du soleil venant s'écraser sur ma personne. « Oui bien évidemment, je pense que je n'aurais jamais eu le courage d'entreprendre ne serait-ce que la moitié de mon parcours professionnel si ça n'avait pas été au nom de la passion. Vous avez entièrement raison. » A l'aube du lancement officiel du magazine aux yeux du monde entier lors d'un événement mondain à venir, ce genre de paroles me rassure et me confirme que je ne bats pas au quotidien pour rien dans le fond. Je me démène constamment justement parce que le jeu en vaut la chandelle et que ce n'est pas simplement l'envie de réussir ma vie qui m'anime, mais surtout d'embellir celle d'une classe sociale bien spécifique que nos éditions visent en particulier. Je continue de lui sourire timidement alors qu'il m'ouvre la porte d'entrée du café presque désert dans lequel nous nous apprêtons à nous poser afin de déguster une agréable boisson chaude et éventuellement quelques douceurs appréciées par une clientèle majoritairement étudiante. En somme des pâtisseries surgelées fabriquées à la chaîne et revendues au gros à des sommes défiant toute concurrence. Forcément, ça coûte largement moins cher que de tout faire de manière traditionnelle et dans les règles de l'art culinaire. Peu importe, je n'ai de toute manière pas faim alors un simple breuvage suffira amplement pour me satisfaire un minimum. Par la fenêtre, j'observe un paysage universitaire auquel je n'ai pas été confronté depuis un nombre conséquent d'années et ça me fait aussi bizarre que plaisir quelque part. Notre conversation se poursuit calmement et nous passons commande lorsque le serveur s'approche de notre table pour nous interroger sur ce que nous désirons consommer. Un cappuccino noisette pour ma part, un jus de fruits et un muffin chocolaté pour Clayton. Je souris derrière une mèche de cheveux et me redresse un peu sur ma chaise avec de croiser les jambes. De nouveau seuls dans un face à face des plus étrangement intimidants, je joins mes mains en face de moi et triture les bagues qui décorent mes doigts tout en lui adressant la parole, venant briser un silence qui commençait à s'installer entre nous deux. Après tout, nous sommes des étrangers et je n'ai pas forcément l'habitude d'être des plus avenantes avec les gens que je ne connais pas personnellement. C'est une première rencontre, son histoire m'a beaucoup émue et l'aura qu'il émane me déstabilise sans que je ne puisse vraiment dire pourquoi. C'est simplement ainsi. Curieuse, sans doute un peu trop parfois, je lui demande alors quelles étaient ses motivations en se dirigeant dans le monde particulier de l'enseignement. Ses yeux se déposent sur les miens et je l'écoute d'une oreille attentive. « Je n'ai pas beaucoup d'espoir en ce moment. » Je me racle légèrement la gorge, c'était effectivement maladroit de ma part de poser une telle question vis à vis de ce qui lui est arrivé par le passé. « Je n'étais pas très emballer par ce travail avant de le commencer mais plus les jours passent et plus je me sens à ma place. Je crois que j'ai simplement envie de partager ma passion avec eux. Les mettre en garde ne servirait à rien, en tout cas cela n'a servi à rien pour moi. » Un tendre sourire compréhensif étire mes lèvres colorées et ma tête se penche sur le côté, touchant presque mon épaule enveloppée d'un tissu au prix exorbitant. « Je comprends, oui. Et est-ce que ça vous apporte quelque chose de le faire ? Je veux dire, est-ce que vous arrivez à trouver une certaine satisfaction dans le fait de partager votre savoir, vos expériences même, à des néophytes en la matière ? » Je hausse doucement les épaules, pas certaine de la stabilité de mon interrogation. J'ai l'impression de marcher sur des oeufs durant notre discussion, c'est l'espoir d'en savoir plus à son sujet et la peur de paraître maladroite envers lui qui m'animent en ce moment même. Le serveur arrive quelques instants plus tard avec nos commandes et je le gratifie d'un faible sourire avant de m'empresser de tremper mes lèvres dans la boisson, mal à l'aise et remettant en question ma venue en ces lieux. Si il se sent à sa place, je ne suis définitivement pas à la mienne. « C'est une question qui peut vous paraître stupide mais elle est honnête et remplie de bons sentiments... Est-ce que vous allez bien ? » Se livrer à une parfaite inconnue doit lui sembler incongru mais le fait que nous soyons congénères peut sans doute jouer en ma faveur. Je n'ai aucune intention le concernant, si ce n'est comprendre comment il est possible de se relever d'une telle tempête dans son existence.

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MessageSujet: Re: Le journalisme. ~ Iris & Clayton. (#)   Le journalisme. ~ Iris & Clayton.  EmptyMer 16 Nov - 23:40



Le journalisme.

Iris & Clayton
 
  Clayton se rend compte assez rapidement que l'endroit n'était peut-être pas très bien choisi. En effet, c'était vraiment un café d'étudiants au moyen restreins et non pour deux adultes ayant déjà un bon parcours professionnel ainsi que plusieurs salaires derrière eux mais le plus important était qu'il n'y est pas beaucoup de monde, que se soit calme. Il espérait juste qu'Iris ne soit pas trop mal à l'aise dans ce genre d'endroit qu'elle avait peut-être fréquenté à une époque. Le serveur prit rapidement leur commande et son regard se posa sur la jeune femme face à lui. Un léger silence s'était installé, il pensait à cette rencontre et à tout ce qui allait en sortir. Pour le moment, ça lui plaisait plutôt de pouvoir parler de sa passion avec une consœur. Lorsque Iris reprit la parole il acquiesça légèrement la tête en signe d’approbation.

- Effectivement, c'est très plaisant de pouvoir partager mon expérience étant donner que j'ai beaucoup voyagé. J'accorde toujours du temps supplémentaire à mes élèves. Du moins, pour ceux qui le souhaite. Je leur laisse me poser toutes les questions qu'ils souhaitent tant que c'est dans le domaine du journalisme.


Il pensait notamment à une de ses étudiantes qui lui avait posé une question plutôt personnelle et qui l'avait mit très mal à l'aise. Rien que d'y repenser il sentait ses joues chauffés, heureusement le serveur arriva avec leur commande et après l'avoir remercier, il croqua directement dans son muffin.  Il releva la tête lorsque la jeune femme face à lui reprit la parole. Cette question, « Est-ce que vous allez bien ? », pouvait sous entendre beaucoup de choses. Elle pouvait soit vouloir réellement savoir comment aller Clayton, même sans le connaître personnellement. La deuxième option était une question de politesse parce qu'il dégageait malgré lui ce sentiment de ne pas aller bien. Et la dernière option était de loin celle qu'il détestait le plus. Tous les gens qui connaissaient son histoire réagissaient tous un peu près de la même manière avec lui. Ils prenaient des pincettes en demandant souvent s'il allait bien mais si Clayton répondait que non, cela leur importaient peu car dans le fond, ils ne pouvaient rien faire pour lui. C'était une sorte de pitié qu'il n'appréciait vraiment pas. Alors, il avait trouvé une sorte de réponse universelle qui généralement satisfaisait tout le monde, sauf peut-être ses proches qui savaient détecter le vrai du faux.

- Oui, je vais bien. A ce moment précis, avec vous ici, je vais bien.

Ce n'était qu'un demi-mensonge et une demie-vérité. Il allait bien en ce moment même bien que la Libye pesait au dessus de sa tête comme une épée de Damoclès. Peut-être que dans quelques minutes se seraient différents. Après avoir marquer une pause, il reprit ayant le sentiment qu'elle était plus sincère dans ces mots que la plus part des gens qui lui parlait de son enfermement.

- C'est difficile à oublier car j'ai perdu quelqu'un là-bas. J'ai ensuite ruiné mon mariage en rentrant et j'ai un bons nombres de cicatrices qui me rappellent tous les jours à l'ordre mais si je ne dis pas que je vais bien comment pourrais-je un jour allait bien ? Si vous avez un remède miracle pour trouver le bonheur, je suis preneur.


Sans le savoir à ce moment, c'était son ex-femme qui lui apporterait ce bonheur en lui apprenant sa grossesse. A cet instant précis, son seul bonheur était d'être encore en vie.

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MessageSujet: Re: Le journalisme. ~ Iris & Clayton. (#)   Le journalisme. ~ Iris & Clayton.  EmptyMar 21 Mar - 22:59

« le journalisme »
IRIS / CLAYTON

       

Aussi étrange que cela puisse paraître d'un point de vue extérieur aux choses, je me sens étrangement satisfaite de la façon dont se déroule cet apparté surgissant de nulle part, provoqué par mon simple désir de m'entretenir avec un survivant ou bien peut-être ma curiosité parfois trop poussée concernant ce genre d'expériences. Maladivement fascinée par les possibilités de pouvoir reprendre un train de vie normal après avoir vécu un événement de cet ordre, j'avais à l'esprit de me faire une idée sur son comportement et sa complexe réhabilitation au monde réel. Ces mots, je les utilise justement en pensant que lorsqu'il était retenu captif, il n'avait probablement jamais conscience d'être dans un cauchemar semblant réaliste ou dans un quotidien alternatif qu'il n'aurait jamais souhaité connaître. C'est compréhensible. Alors que je laisse mon index se hasarder sur les rebords de ma tasse, je suis incapable de relever le regard pour affronter le sien mais lui demande cependant comment il se sent, sous-entendant par là si il ne traverse pas un nouvel enfer en tentant de se plonger dans un quotidien à tout jamais bouleversé contre son gré. Je trempe une nouvelle fois mes lèvres dans la boisson encore fumante mais néanmoins buvable et repose la tasse sur sa soucoupe sans faire le moindre bruit, ne voulant aucunement perturber le silence presque requis s'étant installé entre nous deux. Je n'ai jamais rencontré ou ne serait-ce que croisé cet homme avant aujourd'hui alors je ne sais comment briser cette couche de glace, comment reprendre contact après une question à laquelle il ne semble pas tout à fait savoir comment apporter une réponse. « Oui, je vais bien. A ce moment précis, avec vous ici, je vais bien. » Malgré tout étonnée par la sincérité autant que par la nature de sa réponse, je relève les yeux pour les fixer sur les siens et esquisse un faible sourire se voulant réconfortant, mais apparaissant probablement maladroit en réalité. « C'est gentil à vous de dire ça, vous m'en voyez ravie. » Je suis authentique à mon tour, si j'ai pu lui apporter une légère dose de satisfaction dans sa journée alors c'est que ma venue en ces lieux est justifiée et rendue utile par ce fait, dans une certaine mesure du moins. Le soupçonnant cependant de ne prononcer ces mots que dans l'ultime désir de se retrouver seul le plus rapidement possible, je plonge de nouveau dans mon mutisme et me contente de faire tournoyer la cuillère en plastique au gré du liquide contenu dans la tasse. « C'est difficile à oublier car j'ai perdu quelqu'un là-bas. » Je me pince les lèvres et demeure silencieuse, il vient de faire une confession sans que je ne lui ai posé la moindre question indiscrète alors j'imagine que, quelque part, il a ce besoin irrépressible de parler, de converser avec un individu extérieur à sa condition actuelle. Condition dont il ne pourrai sans doute jamais se défaire, malheureusement. Navrée d'apprendre cette choquante nouvelle, je continue de fuir son regard. « Jai ensuite ruiné mon mariage en rentrant et j'ai un bon nombre de cicatrices qui me rappellent tous les jours à l'ordre mais si je ne dis pas que je vais bien comment pourrais-je un jour aller bien ? » Un faible sourire étire mes lèvres, compréhensive de ses ressentis. « J'imagine que la meilleure attitude à adopter dans ce genre de situation, c'est d'essayer par tous les moyens de se convaincre qu'une vie meilleure nous attend. Votre force de caractère est admirable, je me dois bien de vous le dire. » Je le pense sincèrement, survivant bien malgré lui, il a les épaules encore suffisamment larges pour tenter de reprendre le dessus sur ses émotions. Tous ces mois que des monstres ont sacrifié à sa place ne lui seront jamais rendus mais c'est l'espoir d'un avenir plus lumineux qui s'offre désormais à lui. Saisir sa chance doit lui sembler inévitable et plus que tout vitale. « Si vous avez un remède miracle pour trouver le bonheur, je suis preneur. » « Croyez-moi, nous rêvons tous de mettre le doigt dessus. » Pour sûr. Je termine ma boisson d'une traite et lorsque le serveur vient pour débarrasser notre table et nous apporter l'addition, je secoue ma main devant le bel étranger me faisant face. « Laissez-moi vous inviter. » Je ne lui laisse de toute manière pas d'autre choix que d'obtempérer et sors mon porte-feuilles de mon sac pour glisser un billet dans la main de l'employé. « Gardez la monnaie. » Je lui adresse un sourire, pour une fois enjouée à l'encontre d'un serveur lambda et me lève de ma chaise alors que Clayton en fait de même. Je tends une main très professionnelle mais néanmoins chaleureuse dont il s'empare aussitôt. « Merci pour ce moment, monsieur O'Lachlan. Je vous souhaite bien du courage. » Je lui donnerais bien ma carte de visite mais cela voudrait sous-entendre que j'attendais quelque chose de cette rencontre alors que dans le fond, je ne sais toujours pas vraiment pourquoi j'ai eu l'envie, le besoin de faire sa connaissance. Je secoue sa main, lui adresse un dernier sourire et balance mon sac sur mon épaule avant de sortir de l'établissement universitaire. Tous les héros ne portent pas nécessairement de cape.
fin de la scène
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