Nymeria Johnson - With fire and blood

Nymeria Johnson

Six fois à terre, sept fois debout

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ 01. Elle est née dans une famille modeste ≈ 02. Elle déteste s'entendre dire qu'elle est pauvre ≈ 03. Elle s'en veut mortellement pour ce qui est arrivé à son frère et se tient pour responsable de la situation ≈ 04. Elle a quitté jeune la maison, dès ses 18 ans, souhaitant fuir les lieux du drame ≈ 05. Son père travaillait comme ouvrier en sidérurgie, un travail pénible, éreintant, tandis que sa mère était caissière dans un supermarché ≈ 06. Ses parents ont toujours fait le maximum pour que leurs enfants ne manquent de rien, elle tient d'eux un sens de l'altruisme assez poussé ≈ 07. A ses quatorze ans, son frère s'est fait kidnappé alors qu'elle était censée le surveiller, aucune trace de lui depuis ce jour ≈ 08. Ses parents ont monté une association et se battent encore aujourd'hui pour connaître la vérité. Quant à Leena, elle a quitté la maison 4 ans plus tard, rongée par la culpabilité ≈ 09. Trainant dans les bas-fonds, elle a rencontré John, un producteur, qui lui a fait miroiter une vie de strass et de paillettes. Elle s'est mise avec lui et pensait avoir trouvé l'amour ≈ 10. Tombant sous l'emprise de cet homme, elle s'est fait régulièrement rouée de coups pour des offenses imaginaires. Jusqu'au coup de trop. Celui qui lui a fait perdre le bébé. Envoyée à l'hôpital, elle a pu sortir de cette dépendance. A présent, tout est à reconstruire...

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ emilia clarke</pris> nymeria johnson

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l'histoire de ma vie

Tous les hommes doivent mourir

Ils courraient. Ils courraient dans tous les sens et elle en avait le tournis. Elle le cherchait du regard. Une tête brune. Non. Une tête châtain. Non. Une tête blonde. Peut-être ? Non. Ce n’était pas lui. Le cœur battant, comme s’il allait sortir de sa poitrine. Et la peur. La peur panique qui s’emparait d’elle. Qu’est-ce que Papa et Maman diraient ? Elle appelait son nom. Puis, elle commença à crier son nom. Les enfants se figèrent, cessant leurs jeux.

Où est-il ????

Elle ne reçut que le silence pour toute réponse. Ses yeux papillonnaient d’un coin à l’autre de la rue. Nymeria ne savait que faire. Elle n’avait que quatorze ans et les parents n’étaient pas là. Elle ne s’était absentée qu’une minute dans la maison pour boire un verre d’eau. Et lorsqu’elle en était ressortie, elle avait réalisé qu’elle ne voyait plus son frère parmi les enfants du quartier. Il devait lui faire une blague de mauvais goût. Mais dans ce cas, pourquoi les autres enfants avaient-ils la mine fermée et l’air penaud ? Elle parcourut les ruelles autour de la maison, cherchant derrière chaque poubelle, dans chaque renfoncement. Jusqu’à ce qu’elle rentre, bredouille. Une petite fille l’attendait. Elle avait l’âge de son frère, de quatre ans son cadet.

Je l’ai vu entrer suivre un monsieur de loin.

Frémissante, Nymeria l’attrapa par les épaules, un peu trop brutalement sous l’effet de l’émotion.

Où ça ? Il ressemblait à quoi ??? Dis-moi !!!!

La petite fille prit peur et elle poussa un hurlement avant de se dégager et de s’enfuir en courant. C’était la dernière fois que Nymeria voyait son frère. Le soir même, ses parents rentraient et la culpabilité, qui n’allait plus jamais la quitter, s’invitait dans la chambre de l’adolescente, claquemurée dedans et refusant de voir quiconque. Quiconque sauf trois personnes, les trois piliers de sa vie.

Nymeria, ils vont la retrouver, j’en suis sûr ! Tes parents veulent monter une association pour retrouver Adam…
Oui, ce n’est pas ta faute…

Nymeria, assise sur son lit, jeta un coup d’œil sur les deux jeunes garçons en face d’elle. Anwar, son ami d’enfance et nouvellement père de tout juste 18 ans, avait accouru dès qu’il avait appris la nouvelle, tout comme Loonie, son ami du collège avec qui elle était très proche. Sa cousine, Kelly, était assise auprès d’elle et la serrait dans ses bras. Heureusement qu’ils étaient là… Mais ça ne ramenait pas Adam…

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La douleur. Sourde. Lancinante. Et les coups qui pleuvaient comme durant une averse d’orage. Elle sentait sa mâchoire résonner à chaque coup de poing, à chaque claque. Son œil boursouflé lui faisait tellement mal qu’elle avait l’impression de ne plus le sentir. Les coups dans les côtes et dans le ventre. Elle se recroquevilla sur le sol, tentant de se protéger comme elle pouvait de ses mains. Protection bien inutile.

Je t’en prie !!! Arrête, arrête !!!

Mais cela ne s’arrêtait pas. Cela ne semblait jamais devoir s’arrêter. Elle se demandait si elle allait mourir. Et soudain, le poing levé s’arrêta en plein vol. Ce qui l’avait arrêté, ce n’était pas la compassion, non. Une douleur bien plus vive s’était saisie de son ventre. Nymeria poussa un hurlement sans commune mesure avec ceux qu’elle poussait auparavant. La mare de sang qui se répandait autour d’elle n’augurait rien de bon.

L’homme sembla surpris. Son bras retomba le long de son corps et il resta ainsi, immobile, le souffle court, comme s’il avait couru pendant des heures. Puis, il sembla réaliser ce qui se passait et s’empara du téléphone pour appeler les secours. En quelques minutes, les pompiers étaient là. Elle était à peine consciente, mais elle put hocher la tête lorsqu’ils lui posèrent quelques questions.

Madame, qui vous a fait ça ?

Nymeria tendit péniblement la main vers l’homme, toujours ébété qui était dans la pièce, le téléphone encore dans la main. L’homme avec qui elle partageait sa vie. Celui qui venait de tuer leur enfant…