first family outing (avery)

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First family outing
Seavery ♡

Vouloir, c’est pouvoir. Après tout, la détermination pouvait être la clé de la réussite sur ce dont je souhaitais aspirer. Du moins, il fallait l’espérer. Devenir père. Assez drôle, sachant que je ne me voyais absolument pas élever un enfant, moins d’un mois avant ça. Il m’avait fallu rencontrer ma fille lors de sa naissance pour changer du tout au tout d’avis. A ce moment là, j’étais décidé à être père. Il était plus que temps que je prenne enfin mes responsabilités en me rendant compte qu’il s’agissait de ma chair et de mon sang. Pour ça, dans la librairie du coin, je n’avais pas tardé à aller acheter quelques livres pour apprendre sur ce rôle. Dés mon enfance, je n’avais jamais été capable de finir un livre à cause de mon impatience. Il fallait aller au plus court et ne pas trop me faire réfléchir, d’où pourquoi lire une bande dessinée était un réel plaisir, simple et rapide. Nul besoin d’imaginer le paysage, le décor et le visage des personnages. Pourtant, avec ma détermination, je me sentais pousser des ailes en me décidant à lire des livres de type : mode d’emploi du nouveau papa ou encore le guide du super papa. Malgré ça, après avoir feuilleté ces livres, je m’apercevais que je ne savais pas encore changer une couche ou donner un biberon à mon enfant, par exemple. Devenir père, ça s’apprend réellement. Alors, je jugeais qu’il n’était pas utile d’apprendre à travers des livres mais plutôt de m’exercer avec ma fille, Camryn. Là au moins, j’allais savoir si j’étais fait pour être père ou non. Autant planifier une sortie en famille afin de m’entrainer avec elle sous l’aide d’Avery. D’après moi, le zoo pouvait être l’endroit parfait. D’autant plus, le temps allait être au rendez-vous en cette saison d’hiver. Certes, Camryn ne risquait pas de s’intéresser aux animaux ou encore comprendre où elle était à son jeune âge, mais l’ambiance familiale s’y prêtait bien pour cette première sortie. Ni une ni deux, j’envoyais un message à la maman afin de lui proposer cette idée tout en la mettant au courant de mon envie d’apprendre à devenir père. Avery était partante. Après quelques messages, nous nous étions mis d’accord sur l’heure et le lieu de la rencontre avant de nous rendre au zoo. Ainsi donc, le lendemain à 14 heures, j’étais là devant la porte de son appartement pour les chercher. A l’ouverture de la porte, je saluais mon ex-femme tout en faisant mon entrée dans l’appartement. « Salut ! Cam’ est prête ? » Forcément, mon attention allait d’abord vers la première concernée, ma fille, puisque sans elle, nous nous ne serions pas rendus au zoo tous ensemble. D’ailleurs, si elle n’était pas venue au monde, Avery et moi-même, nous n’aurions peut-être plus contact à la suite de notre divorce. Puis, j’étais curieux de savoir si elle s’en sortait avec elle, si elle arrivait à dormir un tant soit peu pour savoir que les nouveaux nés ne font pas leurs nuits et demandent à longueur de temps des biberons. « Tu t’en sors avec elle depuis la sortie de la maternité ? Tu arrives à dormir ? » Alors qu’Avery finissait les derniers préparatifs pour la petite en répondant à mes interrogations en même temps, je m’installais sur un fauteuil sans trop prendre mes aises, car notre départ pour le zoo était imminent. Une fois tout prêt, je me levais du fauteuil et proposais à Avery de charger le plus lourd dans la voiture : « Tu veux que je prenne la poussette ? » A sa confirmation, je m’emparais alors de la poussette et nous quittions l‘immeuble côte à côté avec Camryn pour nous rendre à la voiture d’Avery, plus spacieuse pour une famille à l’inverse de ma voiture de sport. Après avoir rentré en toute facilité la poussette dans le coffre, je m’installais dans la voiture sur le siège passager. « J’aurais préféré vous y emmener avec ma voiture. C’est le père de famille qui conduit normalement. Mais ça ne saurait tarder comme je prévois de m’acheter une nouvelle voiture plus familiale. » faisais-je en réflexion avec un léger air machiste. De toute façon, depuis le début, nous n’avions rien d’une famille ordinaire.

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first family outing
crédit/ tumblr ✶ w/sean sawyers ♡

Quand une relation se termine, il est parfois difficile de rester en bons termes avec son ex. En sachant que le divorce n’était pas réellement ce qu’Avery souhaitait à la base, on peut clairement dire qu’elle n’avait pas envie de croiser Sean après que les papiers soient officiels. Ils ne se sont pas vus pendant plusieurs semaines, d’ailleurs. La principale raison qui fait qu’ils continuent de se voir actuellement, c’est parce qu’elle est tombée enceinte de lui, et qu’elle a voulu poursuivre cette grossesse, sans avoir forcément l’accord de Sean. Elle ne lui a pas laissé le choix, se doutant bien qu’il ne voudrait pas entendre parler de ce bébé. Et fort heureusement, après la naissance de Camryn, il a changé d’avis. Même si ce n’est pas lui qui élève, puisqu’ils ne partagent pas la garde de leur fille, elle a tout de même un père. Père qui ne sait pas forcément comment s’y prendre avec Cam’. C’est pourquoi il lui a envoyé un message la veille pour savoir si Avery était intéressée par une sortie au zoo. Ils conviennent tous les deux d’un horaire, et le lendemain, la rousse était en train de finir d’habiller sa fille quand on frappe à la porte. Portant Cam’ dans ses bras, elle ouvre la porte de sa main libre en adressant un sourire à son ex-mari, tout en le laissant entrer et fermer la porte derrière lui. « Salut. » Prête ? Ce serait tellement plus simple. Elle aimerait claquer des doigts et que tout soit prêt, que toutes les affaires soient dans la voiture, que tout le nécessaire est dans le sac. En plus de sa fille, bien entendu. « Elle est presque prête. » Il faut quand même un certain temps de préparation quand on sort avec un bébé. Elle laisse Sean s’installer sur son canapé, pendant qu’elle termine de préparer sa fille, leur fille. C’est surement par curiosité qu’il lui demande si tout se passe bien depuis qu’elles sont rentrées de la maternité, et surtout si elle arrive à dormir. Avery esquisse un sourire avant de montrer du doigt son visage. « Si tu me demandes ça, c’est surement parce que t’as vu les poches sous mes yeux, non ? » Elle se doute bien que ce n’est pas le cas, mais elle préfère prendre cette situation à la rigolade. Camryn a quelques mois désormais, et les nuits ne se ressemblent pas. Elle peut faire une très bonne nuit, et le lendemain se réveiller toutes les deux heures. C’est variable, mais cela fait partie de la vie d’une mère célibataire. De devoir se lever en pleine nuit pour lui donner le biberon, de la consoler et la réconforter si elle pleure. Elle ne peut pas se lever, aller toquer à la porte de l’étage en dessous pour réveiller Sean et lui dire d’aller s’occuper de sa fille. Non. C’est une bonne chose que Sean ait décidé de prendre ses responsabilités en main mais elle ne veut pas lui imposer sa fille, quand elle fait de mauvaises nuits. Il faut tout de même qu’il profite des bons moments, sans lui imposer les moins bons. « Plus sérieusement, Cam’ fait de bonnes nuits en général. Je n’ai pas à m’en plaindre. » Avery est ainsi, positive. Elle aime voir le bon dans chaque situation. Elle a toujours fonctionné ainsi, et c’est peut-être une bonne chose. C’est ce qui lui permet de lui donner autant de force, de gérer tout, toute seule. « C’était plus au niveau de l’alimentation que c’était plus compliqué. J’ai dû changer plusieurs fois de lait car elle le régurgitait, et elle avait souvent des coliques. » Il ne faut pas croire que tout est beau et rose quand on a un nouveau-né. Certes, c’est formidable d’avoir un enfant, un petit bout de soi. Mais on peut trouver aussi des contraintes, des moins bons côtés. Elle apprend sur le tas. « On s’en sort comme on peut. » Du moins, elle fait du mieux qu’elle peut, sans avoir à demander de l’aide constamment à son entourage. Elle avait décidée de l’élever seule, alors elle en assume les conséquences, même si elle peut être fatiguée par moment. Cam’ reste tout de même un pur bonheur, et elle est tellement heureuse d’être maman. Il lui propose de prendre la poussette, et elle hoche la tête, avant de lui répondre par la positive, tout en le remerciant. « J’veux bien, merci. » Il est adorable. C’est impressionnant la façon dont il a changé depuis que Cam’ est venue au monde. Lui qui ne voulait pas entendre parler de cet enfant, c’est bien différent maintenant. C’est plaisant. Avery le laisse prendre la poussette, avant de prendre ses affaires ainsi que celle pour Camryn, dans une main, et de porter sa fille avec son bras libre. Ils quittèrent l’appartement et l’immeuble pour se rendre sur le parking où est garée la voiture de la rousse. Elle appuie sur le bouton de sa clé pour la déverrouiller et laisse Sean placé la poussette dans le coffre pendant qu’elle lui passe aussi le sac comportant les affaires de leur fille pour qu’il puisse le déposer dans le coffre également, le temps qu’elle installe Cam’ sur le siège bébé. Ils finirent par s’installer à leur tour dans la voiture et Sean fait une remarque alors qu’Avery est en train de mettre le contact et de commencer à sortir du parking pour se rendre au zoo. « Une nouvelle voiture, hein ? Tu te sépares vraiment de ton Aston Martin ? » Sa voiture, c’est un peu comme la prunelle de ses yeux, pour Sean. Elle est très importante pour lui, alors c’est surprenant de savoir qu’il souhaite changer sa voiture. « Wow. » Oui, Avery a un peu de mal à se remettre de cette nouvelle. C’est tout de même assez surprenant, mais assez compréhensible aussi quand on sait qu’il vient d’être père. Parce que oui, ce n’est quand même pas pratique d’emmener sa fille quelque part, avec tout l’attirail dans une Aston Martin. Rien que d’installer le siège bébé doit être une énorme épreuve. Elle ne tarde pas à se mettre en route, vers le zoo. Prête à profiter d’un bon moment ensemble, tous les trois. Comme une vraie famille. Avery se concentre sur la route, tout en regardant quelques fois dans le rétroviseur pour surveiller Camryn à l’arrière du véhicule. Ne voulant pas qu’un blanc s’installe entre son ex-mari et elle, la rousse se décide de prendre la parole. « Qu’est-ce que tu voulais savoir ? » A propos de leur fille, bien entendu. Après tout, ce n’est pas une simple balade en famille. Si Sean lui a proposé une sortie tous les trois, c’est surtout parce qu’il lui a dit que cette balade lui permettrait qu’Avery lui apprenne quelques astuces de nouveau parent.

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First family outing
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Après tout, qu’est ce qu’une famille ? Chacun a sa définition. Certains diront que c’est un ensemble de personnes unies par le sang et d’autres, le plus souvent, un groupe composé de deux parents avec leurs enfants vivant sous le même toit. Certes, notre famille n’avait rien d’ordinaire. Déjà, nous ne vivions pas tous sous le même toit. Dans le même immeuble, ça compte quand même ? A défaut de ne plus éprouver aucuns sentiments amoureux l’un envers l’autre, Camryn était entourée de ses parents. A l’inverse, d’autres enfants n’avaient guère cette chance d’avoir leurs parents. Quant aux circonstances de la conception de notre fille, n’en parlons pas. Avant tout, une famille, c’est un lien fusionnel, lié par le sang ou non. Par chance, malgré nos péripéties, nous étions restés en bons termes, Avery et moi-même. De quoi nous permettre d’entretenir ce lien pour l’épanouissement de notre fille. D’ailleurs, sans son arrivée dans notre vie, notre relation se serait sans doute bel et bien terminée afin de passer à autre chose et faire notre chemin chacun de notre côté, mais le destin en avait décidé autrement. Avec sa naissance, nous étions liés à jamais. Il était nécessaire d’être sur la même longueur d’onde pour élever notre fille, même si Avery s’en occupait exclusivement. Ça, c’était parce que je m’étais décidé à assumer mon rôle de père, alors qu’avant ça je ne souhaitais pas prendre ces responsabilités pour diverses raisons. Tenant à prendre ce rôle au sérieux, je m’étais rué au libraire du coin pour me dénicher quelques livres pour apprendre à devenir père, mais après plusieurs heures passées dessus, ces bouquins ne m’étaient d’aucune utilité. Il me fallait mettre la main à la pâte. Pour ça, je n’hésitais pas à contacter Avery pour convenir d’une sortie en famille pour qu’elle puisse m’apprendre quelques trucs surtout, ce qu’elle avait accepté. Ainsi, le lendemain en début d’après-midi, j’étais à son appartement pour que nous puissions aller tous ensemble au zoo. D’abord, je commençais à prendre des nouvelles de chacune, Camryn comme Avery. Au fond, l’arrivé d’un bébé pouvait chambouler son quotidien. D’avantage, si notre enfant se montrait difficile. Par exemple, en ne faisant pas ses nuits, comme je l’imaginais. « Si tu me demandes ça, c’est surement parce que t’as vu les poches sous mes yeux, non ? Plus sérieusement, Cam’ fait de bonnes nuits en général. Je n’ai pas à m’en plaindre. » A la suite de ses propos, je ne m’en inquiétais pas plus que ça. D’autant plus, avec ce ton humoristique pour certains de ses dires. « Tant mieux alors. » Ça me semblait être une bonne nouvelle, sauf que j’allais apprendre qu’un nourrisson n’était pas si parfait que ça, en fin de compte. « C’était plus au niveau de l’alimentation que c’était plus compliqué. J’ai dû changer plusieurs fois de lait car elle le régurgitait, et elle avait souvent des coliques. » Au final, Avery rencontrait les mêmes aléas comme toutes les autres mamans à la suite de la naissance d’un nouveau-né. « Ah … » lâchais-je en guise de réponse, ne sachant pas comment remédier à ce problème. Il fallait déjà que j’apprenne à nourrir ma fille au biberon. « On s’en sort comme on peut. » Malgré ça, celle-ci semblait prendre le problème du bon côté. Avery avait tant désiré un enfant, alors de simples coliques ne risquaient pas de la faire peur. Bref, autant ne pas perdre plus de temps, je décidais alors de prendre la poussette pour pouvoir l’embarquer dans sa voiture puisque ma voiture n’était pas adéquate pour accueillir une famille. A ce propos, une fois tous installés dans le véhicule, je faisais part à Avery de mon envie de m’acheter une nouvelle voiture. « Une nouvelle voiture, hein ? Tu te sépares vraiment de ton Aston Martin ? Wow. » Avery pouvait être surprise. Celle-ci savait pertinemment que cette voiture était importante à mes yeux. Déjà, pour avoir économisé pendant plusieurs mois à l’époque pour pouvoir me l’offrir et les voitures de cette marque ne courraient pas les rues d’où son importance. Forcément, en souhaitant m’acheter une nouvelle voiture, mon ancienne ne risquait plus de me servir au quotidien. De plus, elle avait eu un léger accident, de quoi précipiter l’idée d’acheter une nouvelle voiture, celle qui pourrait accueillir tout le nécessaire pour pouvoir sortir avec Camryn. Bien sûr, je ne souhaitais nullement avoir un monospace comme tout le monde. Il fallait qu’elle sorte du commun, quand même. Bien sur, Avery devait se douter de la raison de cet achat, mais je n’hésitais pas à lui expliquer aussi le problème rencontré avec ma voiture. « En fait, j’ai eu un accrochage avec une pimbêche qui a précipité l’idée de l’achat d’une nouvelle voiture. Du coup, autant prendre une voiture plus familiale qui pourra me servir lors de mes sorties avec Camryn. » Cette pimbêche n’était pas à déplaire physiquement, toutefois. A ce moment, j’étais plus intéressé par la conductrice que par l’égratignure sur la carrosserie de ma voiture. Après coup, ceci me faisait un pincement au cœur de devoir me séparer de ma voiture à laquelle je tenais comme à la prunelle de mes yeux, suite à un accident dont je n’étais pas responsable. A la suite de ça, un silence s’était installé, nous ne savions plus quoi nous dire, mais Avery finissait par trouver un sujet. « Qu’est-ce que tu voulais savoir ? » Dans un premier temps, je fronçais légèrement les sourcils tout en la regardant, ne voyant pas de quoi elle voulait me parler, avant de me rappeler de mon message. « A ton avis ? Tout ! » lui répondais-je sans lui laisser le temps de s’interroger avant de lui expliquer : « Je sais absolument rien sur les bébés et encore moins m’y prendre avec eux comme changer une couche, donner le biberon, et d’autres trucs dont je ne sais surement pas faire. » En effet, je n’avais jamais eu l’occasion de m’exercer et avant ça, je ne prêtais guère attention aux enfants de mes proches. C’était donc le moment d’apprendre. « Tu vas devoir être mon professeur. » finissais-je par conclure avec un léger sourire au coin de mes lèvres avant de jeter un œil sur Camryn qui m’avait tout l’air de s’être endormie dans son fauteuil sur la banquette arrière. Puis, en remettant mon regard sur la route, je voyais que nous étions arrivés à destination, au zoo de Wellington.

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Avery avait été surprise de recevoir un message de la part de son ex-mari, pour lui proposer une sortie en famille au zoo. Certes, Cam est encore petite puisqu’elle n’a que quelques mois alors elle ne se rendra pas forcément compte des animaux qu’elle peut voir. C’était surtout pour passer un moment ensemble, tous les trois. Sean comptait sur son ex-femme pour lui donner des conseils par rapport à son comportement et ses gestes envers leur fille. C’est vrai qu’il est clairement novice, mais elle ne peut pas lui en vouloir parce qu’il y a encore quelques mois Sean ne voulait pas du tout entendre parler de cet enfant. C’est un retournement de situation qui est tout de même plaisant. Leur relation sur le côté amoureux est peut-être terminée, mais il reste tout de même un côté affectif. Elle ne peut pas oublier toutes ses années passées ensemble, et que c’est une bonne personne. L’essentiel, c’est que Sean et elle soient restés en bons termes, pour le bien de leur enfant. Mais aussi pour eux, bien entendu car ils ne vont pas se déchirer entre eux. C’était suffisant durant les nombreux mois entre leur séparation et leur divorce. A l’heure du rendez-vous, Sean frappait à la porte. Elle était impressionnée de le voir être à l’heure, car ce n’était pas vraiment dans ses habitudes. Comme quoi les choses ont bien changées, parce que désormais, c’est Avery qui n’est plus ponctuelle. Oui, parce que depuis quelques mois, elle n’est plus toute seule à se préparer. Camryn met beaucoup plus de temps à être prête, avec tout ce qu’elle doit préparer. Il faut l’habiller mais aussi préparer le sac avec ses affaires. En attendant qu’Avery termine de préparer tout ce dont ils auront besoin, elle appréciait que Sean prenne de ses nouvelles. Cela montre qu’il tient un minimum à elle, après ce qui s’est passé entre eux. Si elle dormait bien ? Elle n’a pas à se plaindre là-dessus. « Oh, oui. Tu sais à quel point le sommeil est important pour moi. » Avery, c’est quelqu’un qui aime bien dormir. Alors, c’est vrai que quand elle a su qu’elle allait avoir un bébé, et qu’elle a décidée de s’en occuper seule, Avery se doutait bien que ses nuits ne seraient plus comme avant, que le rythme allait être complètement différent. En tout cas, son ex-mari semblait rassuré de voir que sa fille faisait de bonnes nuits et que cela n’impactait pas trop le sommeil d’Avery. En revanche, son alimentation, c’était différent. Elle a eu du mal à lui trouver le bon lait que Cam ne régurgitait pas. Avery, c’est quelqu’un qui persiste, alors elle s’adapte au rythme de sa fille. C’est un peu comme ça que ça se passe avec un nouveau-né, donc bon. On n’a pas d’autre choix que de subir les envies de son bébé. Bon, en attendant, leur sortie en famille ne va pas se faire en restant dans l’appartement d’Avery. Pendant que cette dernière s’occupe de leur fille, Sean lui propose de prendre la poussette. Elle le remercie pour cette attention avant de quitter l’appartement pour se rendre à la voiture de la rousse. Elle était surprise de voir qu’il était décidé à changer de voiture, surtout qu’elle connait tout son amour pour son Aston Martin. Il lui explique qu’il a eu un accrochage avec une femme, et que c’était l’occasion pour lui de changer de véhicule. « Et bien. » Elle lui adresse un sourire, avant de reprendre la parole. « Père d’une petite fille, bientôt une voiture familiale… T’as prévenu de changer d’autres choses encore dans ta vie ? » Elle le disait sur le ton de la plaisanterie mais peut-être que Sean a d’autres surprises pour Avery. Elle préférait ne pas poser des questions sur cette fameuse pimbêche puisqu’elle n’a plus lieu d’être un brin jalouse. Ils ne sont plus ensemble, donc elle ne peut plus rien dire. Un silence s’installe entre eux deux, pendant que la rousse prend la route pour se rendre au zoo. Pour éviter que tout le chemin se fasse dans un silence total, Avery lui demande ce qu’il voulait savoir, sans préciser plus. Mais elle se doute bien que Sean comprendra la référence puisque c’est lui qui a proposé cette sortie en famille pour qu’elle lui donne quelques conseils, étant novice en la matière. Elle ne peut s’empêcher de retenir un léger rire quand il lui dit qu’il voulait tout savoir. Absolument tout. « Même moi, je ne sais pas tout. » Ce serait super, pourtant, mais c’est bien loin d’être le cas. « On ne nait pas parent, on le devient. » Oui, c’est sûr que certaines personnes ont plus la fibre maternelle ou paternelle, comme peut l’avoir Avery, mais cela s’apprend tout de même sur le tas. Et puis, tout, c’est un peu vaste comme réponse, alors Sean lui donne un peu plus de détails. Le sourire ne quitte pas le visage de la rousse pendant qu’il expliquait vouloir savoir changer une couche, lui donner le biberon et toutes les choses qu’on est censé faire avec un nouveau-né. Il plaisante en lui disant qu’elle allait devoir être son professeur. « Je vais songer à me faire rémunérer, alors. » Bien évidemment, elle plaisante puisque ce sera avec plaisir qu’elle lui donne un coup de main. C’est surtout pour le bien-être de leur fille. Au bout de quelques minutes, elle se gare sur le parking du zoo, et observe dans le rétroviseur intérieur Cam, qui s’est endormie pendant le trajet. Elle tourne sa tête vers Sean, en souriant. « A toi de choisir la mission la moins périlleuse pour toi. A savoir, déplier la poussette qui est légèrement capricieuse, ou bien de sortir ta fille de la voiture et l’installer dans la poussette sans la réveiller. » Les deux sont assez compliquées, mais ce sera un bon début pour son apprentissage. Avery lui laisse le choix, et Sean semblait vouloir se pencher sur le cas de la poussette. Elle l’observe se mettre à l’œuvre, tout en gardant un œil sur Camryn sur la banquette arrière. Elle le voit galérer, puisque comme elle lui a dit, la poussette est capricieuse. Alors au bout de quelques minutes, elle vient lui apporter son aide, mais sans grand succès également. « On va la laisser dans le coffre. On va passer au plan B. » Elle récupère le porte-bébé dans le sac, et le tend à Sean en souriant. « Tu vas devoir t’y coller. » Elle l’aide à le mettre sur lui, avant d’aller récupérer la petite qui s’est doucement réveillée mais qui ne pleure pas pour autant. Elle l’installe dans le porte-bébé, et adresse un sourire à Sean. « Ca va, t’es à l’aise ? J’peux la prendre si tu préfères, et tu t’occupes de porter le sac. C’est comme tu veux. » Elle ne veut pas lui imposer de porter Camryn pendant toute leur sortie. Il faut avant tout qu’il soit à l’aise.

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Autant le dire, être père n’était pas dans mon optique. Pour la plupart des gens, cela faisait parti de leurs projets, d’une suite logique des choses. Personnellement, je préférais me concentrer sur ma carrière dans les forces de l’ordre plutôt que rêver à fonder une famille. Avery était entrée ensuite dans ma vie. A l’époque, plutôt habitué aux histoires d’une nuit, elle avait réussi à m’envouter jusqu’à la demander en mariage. Ce n’était pas pour autant que ma vision avait changé à ce propos, malgré son désir d’enfants. Avery connaissait mon point de vue dés le début de notre relation et s’était faite à la situation jusqu’à ce que l’occasion se présente à la suite d’une erreur de ma part. Là, il n’était pas question de rater cette chance pour elle. De mon côté, mon idée restait encore la même. Ainsi, Avery était décidée à assumer seule cet enfant. Du moins, cela devait se dérouler comme ça avant de peu à peu m’intéresser à sa grossesse jusqu’à fondre devant ce petit-être à sa naissance. A ce moment-là, la reconnaissance de ma fille était une évidence. Celle-ci devenait une Sawyers, au final. D’ailleurs, à la suite de cet événement, une soudaine envie d’entreprendre s’était éveillée puisque plusieurs possibilités me traversaient l’esprit dont celle d’une reconversion professionnelle. Plus les jours passés, plus l’envie de quitter mon travail était présente. Ça l’était depuis quelques années en fait, l’idée de quitter les forces de l’ordre pour me reconvertir dans un autre métier. Là où je pourrais faire autre chose que de la paperasse et travailler à l’intérieur comme en extérieur, non clôturé dans un bureau entre quatre murs. Un métier manuel, peut-être. Quelque chose n’ayant rien à voir avec mon travail actuel. Peut-être même où j’aurais plus de temps libre notamment pour passer un peu de temps avec ma fille d’où cette envie aussi d’acheter une voiture plus familiale également pour pouvoir réaliser des sorties avec elle. Ce jour-là, en sortie en famille justement, je n’hésitais pas à en faire part à Avery. « Et bien. Père d’une petite fille, bientôt une voiture familiale… T’as prévenu de changer d’autres choses encore dans ta vie ? » Tellement, seulement elle ne s’en doutait pas puisqu’elle prenait ça sur le ton de l’humour. Ça n’allait pas tarder, car je souhaitais partager mon souhait de quitter mon travail à Avery. A voir ce qu’elle en penserait, son avis pouvait m’être bénéfique d’un côté. « A croire que devenir père m’a donné envie d’entreprendre, car je songe aussi à une reconversion professionnelle. Y a peu de temps, j’ai appris que le centre nautique est en vente, j’y réfléchis là-dessus. Rien n’est décidé encore. » Pour l’instant, apprendre à devenir père était plus important qu’autre chose même si cela risquait de prendre du temps. Cette détermination allait m’être bénéfique pour parvenir mon but, peut-être. Pour ça, je comptais également sur Avery pour tout m’apprendre en lui citant quelques exemples tout de même. « Même moi, je ne sais pas tout. On ne nait pas parent, on le devient. » Ses propos me rassuraient quelque peu, puisque je croyais jusque là que certains avaient le don pour être parents et d’autres, non. Avery allait devoir m’apprendre certaines choses dans tous les cas. Celle-ci serait en quelque sorte mon professeur, ce dont je lui précisais. « Je vais songer à me faire rémunérer, alors. » Ceci me faisait sourire. J'étais conscient qu’elle plaisantait, mais je ne pouvais m’empêcher de faire une remarque avec un sourire au coin de mes lèvres. « Je t’ai donné un enfant, je pense que ça vaut tout l’or du monde, nan ? » Avery souhaitait avoir un enfant depuis des années, donc sa fille était surement un des plus beaux cadeaux qu’elle avait reçu au cours de sa vie. Ça, je le savais pertinemment. A ce moment, nous étions enfin arrivés à destination, au zoo de Wellington. Après avoir stationnée la voiture sur le parking, Avery me proposait quelque chose en ayant un regard sur son rétroviseur intérieur donnant sur Camryn, endormie dans son siège auto. « A toi de choisir la mission la moins périlleuse pour toi. A savoir, déplier la poussette qui est légèrement capricieuse, ou bien de sortir ta fille de la voiture et l’installer dans la poussette sans la réveiller. » Ces deux propositions semblaient compliquées à réaliser, d’où pourquoi quelques minutes m’étaient utiles afin de faire le bon choix. « Hum … ce dilemme. » lui répondais-je en faisant mine de réfléchir avant de me décider : « Je vais essayer la poussette, vaut mieux que tu prennes Camryn. J’ai peur de la casser. » lui confiais-je en tout transparence. Certes, de par sa taille, Camryn était fragile à mes yeux, d’où pourquoi je préférais laisser Avery la prendre. Celle-ci était plus habituée à la manier. D’autant plus, elle risquait moins de la réveiller. Cette tâche était la plus délicate, d’après moi. Avec la poussette, je ne risquais pas de blesser quelqu’un, sauf peut-être moi-même en me coinçant les doigts. Peu importe, je prenais le risque. Me voilà donc entrain de batailler avec la poussette en poussant très vite quelques injures à cause de ma patience légendaire. « Faut avoir un diplôme pour déplier cette poussette ou quoi ?! » Au bout de quelques minutes d’acharnement, Avery tentait le coup à son tour. Malgré ça, la poussette n’était pas décidée à se déplier, de quoi retourner d’où elle venait, dans le coffre. « On va la laisser dans le coffre. On va passer au plan B. » Par chance, Avery avait une autre idée. Celle-ci s’emparait d’un porte-bébé avant de me le tendre tout en souriant. « Tu vas devoir t’y coller. » A cet instant, mes yeux se plissaient pour pouvoir examiner plus en détail cet objet. Avec ce nom, je pouvais me douter de son utilité mais quant à son installation, là était la question. Au final, je me laissais aller en hochant la tête et Avery m’aidait à l’enfiler. « Ca va, t’es à l’aise ? J’peux la prendre si tu préfères, et tu t’occupes de porter le sac. C’est comme tu veux. » A mon humble avis, ceci me rendait ridicule. Néanmoins, cet objet était bien pratique, il permettait de porter un bébé et d’avoir les mains libres pour faire autre chose. « Ça va aller, y a rien de plus simple. » répondais-je à Avery avant de nous diriger vers l’entrée du zoo. Même si Camryn n’était pas en capacité d’admirer et comprendre l’environnement quand lequel nous étions, cette sortie en famille à l’extérieur ne pouvait que permettre de souder notre famille pour le bien-être de notre fille. A l’intérieur du zoo, une fois nos billets achetés, je décidais de lancer la conversation en commençant par m’intéresser à mon ex-femme. « Alors, ça fait quoi d’être enfin maman ? » Il fallait dire qu’Avery l’avait toujours souhaité. Avant ça, elle pouvait me relancer de temps à autre sur le sujet en espérant que je finirais par me décider à vouloir un enfant. Finalement, le destin en avait décidé autrement. « Tu arrives à avoir du temps pour toi, tout de même ? »

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Prendre des décisions importantes tout en pensant aux conséquences qui iront avec. C’est exactement ce qu’elle a fait, quand elle a eu les résultats de sa prise de sang, et qu’elle a découvert qu’elle attendait un heureux évènement. Autant dire que ce fut un réel chamboulement dans sa vie, d’apprendre cette nouvelle grossesse. Mais cela ne changerait rien au fait que Sean ne voulait pas d’enfants, donc il fallait qu’elle prenne une décision importante. Devait-elle interrompre une nouvelle fois sa grossesse ou bien continuer jusqu’au bout en prenant le risque d’élever seule cet enfant ? C’est la deuxième option qu’elle a choisi, et elle n’a aucun regret suite à cette décision. Avec du recul, on peut même dire que ce fut la meilleure décision de sa vie. Elle voulait être mère, et c’est désormais le cas. Non sérieusement, elle ne peut pas être plus heureuse à cet instant précis. Sa vie sentimentale est peut-être vide actuellement et ressemble au néant, mais elle a sa fille. C’est le plus important. Après tout, pourquoi les femmes doivent se sentent obligées d’être avec quelqu’un pour se sentir heureuses et épanouies ? Ce n’est plus le cas pour elle. Elle est célibataire, et elle se dit que c’est bien mieux ainsi. Avery peut se concentrer sur son travail, et encore plus sur sa fille. Il faut bien qu’elle fasse tout son possible pour assurer l’avenir de son enfant. C’est ce que tout parent doit faire. Autant dire que depuis ce moment où elle a appris qu’elle attendait un bébé, sa vie a changée. Dans le bon sens. Certes, elle s’est prise la tête avec Sean, après lui avoir annoncé la nouvelle, ses parents n’ont pas été d’accord avec son choix de garder ce bébé et de l’élever seule, et elle a perdue de vue plusieurs amis. Ce n’est pas évident de se retrouver seule avec un nouveau-né. On peut clairement dire qu’à plusieurs moments, elle a paniquée, et elle a vraiment cru qu’elle n’arriverait pas à être une bonne mère. Le doute s’installe, mais ce n’est pas pour autant qu’elle baisse les bras. Et c’est en discutant avec Sean qu’elle se rend compte que sa vie a changé aussi avec l’arrivée de Cam. Et elle n’est pas au courant de tous les changements dans la vie de son ex-mari. Pas encore. Du moins, c’était avant qu’il ne prenne la parole pour répondre à sa remarque s’il avait prévu d’autres changements en plus d’être père, et d’acheter une nouvelle voiture. « Oh. » Il voulait changer de travail ? C’est étonnant. C’est sûr qu’en lui faisant cette remarque, sur le ton de la plaisanterie, elle ne s’attendait pas à une réponse comme celle-ci. « Ton travail ne te plait plus ? » Il s’était donné tellement à fond pour avoir sa dernière promotion et être commissaire de police. « J’ai du mal à te voir propriétaire du centre nautique, mais je demande qu’à être surprise. » C’est vrai que c’est complètement différent de ce qu’il fait actuellement comme travail mais c’est le but d’une reconversion professionnelle. « Dans tous les cas, quoi que tu fasses, tu vas réussir. Comme tout ce que tu entreprends. » Et elle sera fière de lui, mais elle évite de lui dire. En attendant, Sean voulait qu’elle lui apprenne à être un père, et elle trouvait ça tellement touchant. C’est impressionnant le changement de comportement qu’il a pu avoir, avec l’arrivée de Camryn dans leurs vies. Elle plaisante une nouvelle fois, en lui disant qu’il faudrait qu’elle lui demande une rémunération pour ses conseils. Il lui adresse un sourire, ne tardant pas à lui répondre, ce qui l’a fit légèrement rire. « Touché ! » Elle ne peut pas mentir sur ce point. Il lui a donné un enfant, et c’est la meilleure chose qui lui soit arrivé. Le plus beau cadeau qu’elle ait pu avoir. Arrivés au zoo, ils remarquent que la petite dort à l’arrière de la voiture. Il allait falloir la transporter dans la poussette sans la réveiller, et elle laisse le choix à Sean sur ce qu’il veut faire. Il opte pour la poussette, tandis que la maman s’occupe de sortir la fille de la voiture. « T’en fais pas, tu peux pas la casser. Certes, elle est toute petite donc c’est impressionnant, mais si tu t’y prends en douceur, ça ne peut que bien se passer. » Elle laisse donc Sean gérer la poussette pendant qu’elle ouvre la porte arrière et détache Cam de son siège bébé. Elle ne peut s’empêcher de légèrement rire quand elle entend son ex-mari pesté contre la poussette qui se montre capricieuse. Ne voulant pas le laisser s’épuiser à la tâche, elle lui vient en aide, mais n’arrive pas non plus à l’ouvrir. Bon, il allait falloir trouver une autre solution pour promener leur fille. Le porte-bébé. Objet très pratique qu’elle tendit à Sean, avec un sourire au bout des lèvres, lui disant qu’il allait devoir s’y coller. Une fois Camryn installée dans le porte-bébé, Avery demande à Sean s’il est à l’aise. Ils se baladèrent dans le zoo, quand Sean lance la conversation, s’intéressant à elle. « C’est ce que j’ai toujours souhaité. » Le sourire ne cesse d’être présent sur ses lèvres, comme s’il était impossible de le lui retirer tellement son bonheur peut se voir sur son visage. « Je sais que cette idée était enfouie dans un coin de ma tête quand on était ensemble, et qu’il fallait me faire une raison, qu’on aurait pas d’enfants. Je ne regrette absolument pas mon choix, parce que c’est vraiment la meilleure chose qui me soit arrivée. » Elle ne peut pas lui mentir, et même si cela veut dire que ce bébé passe avant leur mariage et leur relation, elle accorde aussi de l’importance à leur ancienne histoire. « Je t’en serais éternellement reconnaissante pour m’avoir donné cette merveille. » Elle se rapproche doucement de lui, et elle s’arrête à son niveau pour déposer un baiser sur le front de leur fille, de sa merveille. La prunelle de ses yeux. Si elle arrive à avoir du temps pour elle ? « J’essaye. » Elle hausse ensuite les épaules, avant de se reculer légèrement, ne voulant pas que cette proximité avec son ex-mari soit ambiguë. « J’ai réussi à aménager mon temps de travail à l’hôpital, et ma nourrice est assez flexible sur mes horaires. » Une chance. « Après, la plupart de mon temps est avec Camryn. J’arrive pas à me passer d’elle. C’est un peu comme une drogue. J’ai besoin de la savoir près de moi, sinon j’ai un coup de blues. » Peut-être parce qu’elle doit l’élever seule, et qu’elle en fait son centre d’attention. « Je n’ai que rarement du temps, rien que pour moi. C’est seulement quand la petite est à la sieste. » Elle pourrait la laisser à quelqu’un de confiance, autre que sa nourrice, mais à qui ? Avery ne peut même pas compter sur ses parents, puisqu’elle est encore en froid avec eux. Certes, ils ont rencontrés leur petite-fille, mais ils n’ont pas pu passer de moments privilégiés avec la petite. Alors qu’ils discutent, Camryn semble chouiner un petit peu. A voir la tête de Sean, il ne sait pas quoi faire pour l’apaiser. « Je peux ? » Elle pose son regard sur l’une des mains libres de Sean, lui demandant la permission. Après qu’elle l’ait obtenue, elle lui prend sa main, et vient la poser sur le porte-bébé, au niveau du dos de Cam. Elle lui montre un geste circulaire. « Répète le geste plusieurs fois, ça devrait la calmer. » Avery retire sa main, et laisse le père en apprentissage à l’œuvre. Il s’en sort plutôt bien. Elle sourit, avant de reprendre la parole. « Après, tu peux lui chanter un peu d’AC/DC, elle adore. J’en écoutais quand elle était dans mon ventre, et faut croire qu’elle a hérité de tes goûts musicaux. »

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