contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Jody ne s’est pas beaucoup rendue à Center Bay ces derniers temps, entre la fac de médecine, son stage au centre de rééducation et les heures supplémentaires qu’elle accepte sans se faire prier, elle n’a pas une minute à elle. Ce n’est pas faute pourtant que sa meilleure amie la harcèle tous les jours de messages pour sortir et prendre de ses nouvelles, mais rien n’y fait. Depuis un mois... l’agression... elle papillonne des yeux nerveusement pour s’enlever les flash-back qui reviennent sans cesse dans sa tête. Rien n’est plus pareil à présent, plus envie de rire ni de s’amuser, elle ne se sent pas assez forte pour affronter la foule des soirées étudiantes, la musique trop forte, les verres à enchaîner et les mains baladeuses sur la piste de danse. Elle passe le bar où elle sortait de temps en temps avec toute la petite bande de la fac de médecine, la librairie où elle se rend souvent pour dénicher des livres sur les médecines parallèles qu’elle ne trouve pas à la bibliothèque de la fac, le glacier Chez Pedro qui fait les meilleurs sorbets à la fraise du monde entier. L’agitation du centre-ville lui a manqué et la perspective d’habiter ce quartier la réjouit plus qu’elle ne l’aurait cru. Elle gare sa vieille Prius sur la place de livraison juste devant la galerie de Gabriel, il est encore tôt, à peine neuf heures du matin, aucune chance que sa voiture gêne la galerie n’ouvrant pas avant onze heures en semaine, mais elle laisse quand même un petit mot à l’attention de son frère derrière le pare-brise au cas où. Elle a regardé le plan sur son téléphone juste avant de partir, l’appartement qu’elle doit visiter se situe à peine à quelques rues de là. Cette perspective d’habiter si proche de son frère ne l’enchante pas vraiment étant donné leurs relations plutôt distantes, mais ça la rassure malgré tout d’avoir un membre de sa famille prêt à débarquer en cas de problème. Prendre la décision de partir de chez ses parents est une des plus dures qu’elle n'est jamais prise, mais elle ne supporte plus la curiosité incessante de ses parents, devoir sourire et rire aux blagues sans âge de son père au repas du soir ; en ce moment c’est trop lui demander, la dernière crise avec sa mère où elle l’a prise sur le fait en train de lire son journal intime assise tranquillement sur son lit était plus qu’affreuse, ses mots ont dépassé sa pensée et elles ont fini en larmes toutes les deux. Quand Jody a trouvé cette annonce d’une chambre à louer dans un appartement en colocation la semaine dernière sur le tableau d’affichage de l’accueil de la maison de rééducation, elle a pris ça pour un signe du destin. Elle n’avait jamais pensé à vivre en communauté, mais pourtant venant d’une famille nombreuse elle ne se voyait pas non plus vivre seule, alors plus elle y pense plus ça lui semble la meilleure solution. Une chambre indépendante rien qu’à elle et d’autres jeunes comme elle pour partager les petites joies et galères du quotidien. Bon quartier et loyer raisonnable qu’elle peut se payer avec son salaire de stagiaire au centre, s’il faut même elle pourra se trouver un petit boulot supplémentaire chez un des commerçants du quartier, Jody ne pouvait rêver mieux. Quand elle arrive devant l’immeuble, la façade lui plaît, ni trop moderne ni trop ancien, quelqu’un sort à ce moment-là et elle s'engouffre dans le hall d’entrée. Elle a téléphoné hier et le jeune homme au téléphone avait l’air sympathique, pas très bavard, l’appartement est actuellement occupé par lui et deux autres colocataires, une chambre est déjà libre et une autre que lui libère. C’est au premier étage. Quand elle arrive sur le palier, elle réalise qu’elle a posé hier beaucoup de questions sauf le numéro de l’appartement auquel elle devait sonner. Une musique assez forte résonne jusque dans le couloir et elle se laisse guider. Elle pianote un message sur son téléphone en marchant pour prévenir de son arrivée. Elle a l’impression d’être une intruse dans ce couloir vide, les secondes passent comme des heures quand la porte juste en face d’elle s’ouvre enfin.« Monsieur... Hellington ??! Vous... euh... »Jody en perd les mots et s’empourpre, son patient est là devant elle, l’annonce aurait pu être déposée par n’importe qui au centre, mais il a fallu que ce soit lui, LE patient. Celui dont monsieur Peterson le Directeur du centre de rééducation lui a confié les soins pour la validation de son stage et de sa deuxième année, son premier patient qu’elle suit de A à Z depuis presque deux mois. Et celui aussi qui occupe ses pensées quand elle a du mal à s’endormir le soir, sans qu’elle puisse s’en empêcher. Si au moins elle pouvait être vêtue de sa blouse blanche et endosser son rôle de médecin qui lui sert de carapace pour ne rien montrer habituellement. C’est le moment le plus gênant qu’elle n’ait jamais vécu, après le jour où Sam avait collé des images de Justin Bieber et des petits cœurs sur toutes les couvertures de ses cahiers pour son premier jour de collège.« C’est vous que j’ai eu au téléphone ? Vous habitez ici ? »À cet instant précis elle voudrait être ailleurs, partir en courant, mais ce serait complètement stupide étant donné qu’ils ont rendez-vous le lendemain, elle a justement fait reporter celui de ce matin par la secrétaire et pris sa matinée pour venir visiter.
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Romi Hallenstein
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○ âge : trente-trois ans (né un vingt-deux novembre).
○ statut : veuve. maman d'une petite lilly de quatre ans (née le 09/07/19).
○ métier : lieutenant à la caserne d'island bay.
○ quartier : north bay, avec sa fille et l’une de ses sœurs.
○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.
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Sujet: Re: Home sweet hom(m)e ~ Joman#1 (#) Mer 24 Juil - 22:12
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Depuis quelques jours, Roman enchaîne les aller-retours entre sa nouvelle maison et la colocation. Il a pu faire le plus gros avec Teo, mais il reste toujours des petites babioles et des choses à régler. Il y a plusieurs mois maintenant, presque un an, c'est lui qui a lancé la colocation. Aujourd'hui il s'en va, mais ce n'est pas pour autant qu'il part sans se retourner. Il ne veut pas les laisser dans la merde, alors avant son départ officiel de l'appartement, il a pris la décision de poser une annonce dans la ville pour trouver quelqu'un pour le remplacer. Logan est partie il y a quelques semaines, pour combler à cela et en l'absence d'une ou d'un remplaçant, les trois derniers colocataires ont ajusté leurs loyers. Mais là, demander à Tess et à Spencer de payer à deux ce qui devrait être payé à quatre, ça fait beaucoup. Roman va faire tout ce qu'il peut pour trouver un ou plusieurs remplaçants. Il n'arrêtera pas tant qu'il n'aura pas trouvé. Il doit bien y avoir des personnes qui recherchent des appartements, non ? C'est peut-être la colocation qui fait peur ? Si le jeune homme n'a jamais eu de problème avec ça, il sait très bien que ce n'est pas forcément le cas de tout le monde. Pour multiplier ses chances, il a multiplié les affiches. Dans tous les commerces du centre-ville, à la caserne, au centre de rééducation. Il a même demandé de l'aide à Odessa, en lui proposant de diffuser au maximum l'annonce : à ses proches, à ses voisins, à son boulot ou à celui d'Elsa. Il faut croire que cela a porté ses fruits puisqu'il finit par avoir un appel. En entendant la voix de la jeune femme au bout du téléphone, il tilte. Cette voix, il l'a connaît. Pourtant, il met un peu de temps avant de mettre un visage dessus. C'est dans ces moments-là qu'on se rend compte que les sens marchent beaucoup mieux quand ils travaillent à plusieurs. Il s'agit de Jody, la jeune kinésithérapeute qui s'occupe de lui au centre de rééducation. Jamais il n'aurait imaginé qu'elle cherchait un logement, sinon il lui aurait directement proposé. Logan collait à cette colocation, alors il n'y a aucun doute sur le fait que la blonde sera acceptée ici. Reste à savoir si elle, elle se sentira bien. Même s'il l'a reconnu, Roman ne cherche pas à lui donner son identité. Ce n'est pas ce qu'on fait par téléphone dans ces cas-là, enfin c'est ce qu'il se dit. Au pire, elle l'apprendra bien assez vite lors de leur rencontre et si jamais c'est trop bizarre pour elle, elle pourra très bien partir. Le rendez-vous est pris, ils se retrouvent le lendemain matin. Comme Roman est en arrêt de travail, il n'y a pas de problème pour lui. La seule chose qui pourrait venir remplir son emploi-du-temps est son rendez-vous pour la rééducation et comme sa kinésithérapeute sera chez lui, ce ne sera pas le cas. Le jour J, le jeune homme arrive assez tôt. Il rentre dans l'appartement, sans faire trop de bruit : ce n'est pas parce qu'il part qu'il doit ruiner le sommeil des autres colocataires. Il file dans la pièce qui était sa chambre et rassemble les affaires qu'il reste. Beaucoup sont à Roméo, son fils, il est venu ici récemment. Pour l'instant, sa chambre n'est pas prête, Roman tenait à ce que ce soit parfait et pour cela, il était nécessaire de donner un coup de peinture. La tête dans les cartons, le temps passe rapidement. Le pompier est sorti de sa concentration par son téléphone qui sonne. Un message l'informe que la blonde est à l'extérieur de l'appartement. Il est l'heure d'aller lui ouvrir. « Monsieur... Hellington ??! Vous... euh... » Il ne s'était pas trompé, au téléphone, elle ne l'a pas reconnu et cela a tendance à le faire sourire. « C'est vous que j'ai eu au téléphone ? Vous habitez ici ? » « Exactement. » Jody ne s'attendait pas à le voir et cela se voit sur son visage. « Je suis le père fondateur de cette colocation. » Il lâche cela sur le ton de la plaisanterie. Même si c'est la vérité, quelqu'un de plus sérieux aurait dit cela autrement. « Entrez, je vous en prie. » Il ouvre un peu plus la porte, afin que la blonde puisse passer à côté de lui. « Je ne voudrais pas que cela soit gênant pour vous. Je laisse ma place dans quelques jours, il n'y aura pas de conflit d'intérêts, ne vous en faites pas. » Pour le moment, il ne l'a vu qu'au sein du centre de rééducation, alors forcément, c'est étrange. Mais ils auraient très bien pu se croiser ailleurs, dans la rue par exemple, Island Bay n'est pas une si grande comme ville. Il ne faut donc pas que tout cela tourne à la bizarrerie. « Vous ne m'aviez pas reconnu ? » Dit-il, lui avouant presque que lui, il l'avait reconnu au téléphone.
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Sujet: Re: Home sweet hom(m)e ~ Joman#1 (#) Ven 26 Juil - 13:12
Home sweet hom(m)e ~ Joman#1
Passé l’effet de surprise, Jody s’amuse presque elle aussi de la situation et l’attitude détendue de Roman y est pour beaucoup. « Je suis le père fondateur de cette colocation. » dit-il en prenant une grosse voix comme s’il était, Ned Stark en personne, seigneur de la maison de Winterfell dans Game of Trones. Il l’invite à entrer chaleureusement et à peine entrée elle ne peut s’empêcher de se retourner pour le regarder évoluer dans son environnement. Déformation professionnelle, elle observe le mouvement du bassin du jeune homme alors qu’il claudique sur ses béquilles vers le centre de ce qui semble être la pièce principale commune, elle note une légère asymétrie qu’il faudra qu’ils corrigent ensemble dès demain. « Je ne voudrais pas que cela soit gênant pour vous. Je laisse ma place dans quelques jours, il n'y aura pas de conflit d'intérêts, ne vous en faites pas. » Soulagée par ces explications, parce que oui, ça aurait été vraiment trop gênant d’envisager d’habiter sous le même toit que le pompier, elle regarde autour d’elle pour prendre possession des lieux et savoir si elle peut se sentir comme chez elle ici. « Vous ne m'aviez pas reconnu ? » Elle secoue la tête en réponse et sent dans sa voix le ton presque amusé, fier de Roman de lui avoir joué un tour. La jeune femme aime beaucoup la relation qu’ils entretiennent au centre, très professionnelle mais aussi très taquine à la moindre occasion. Il est toujours trop pressé de crier victoire et de retrouver la pleine maitrise de sa jambe, Jody ne manque jamais de le remettre en place gentiment sur le ton de la plaisanterie. « Vous m’avez bien eue monsieur Hellington… je note… je note… pour la peine, au programme de demain vous aurez droit à une série de tractions supplémentaires sur le banc de musculation. » lui dit-elle en lui adressant un grand sourire en haussant un sourcil. Elle prend toujours très à cœur que ses patients gardent un moral d’acier pendant leur traitement, c’est la clé de la réussite. Elle a bien compris que pour le pompier pouvoir retravailler le plus vite possible est essentiel pour son équilibre. C’est pourquoi à chaque séance, en plus des massages et des exercices d’assouplissement pour effacer les suites de l’opération qu’il a subi à la jambe, elle lui a établi un protocole de remise en forme complet à la salle de gym du centre de rééducation. Le jeune homme le suit à la lettre sans jamais rechigner, voir même à se dépasser plus loin encore que le programme déjà drastique de sa kinésithérapeute le prévoit. Au centre, c’est elle qui dirige les opérations, mais aujourd’hui c’est différent, elle n’est pas dans son élément et beaucoup de questions se bousculent dans sa tête. « C’est vraiment chouette ici, pourquoi partez-vous ? » Elle le pense vraiment, plus elle regarde autour d’elle, plus elle se voit habiter dans cet appartement au mobilier dépareillé et à la décoration sommaire faite d’objets de récupération en tous genres, le tout a un charme bohème et une ambiance chaleureuse, le même joyeux bazar qui règne aussi chez ses parents. Elle croit connaitre déjà la réponse à sa question, mais elle a envie qu’il lui explique dans quel état d’esprit il vit ici avec ses autres colocataires. Roman lui a déjà parlé souvent lors de leurs séances de son fils Roméo et elle est surprise qu’en étant père il vive toujours en colocation. « Pour une fois, c’est moi qui vais vous bombarder de questions, comment ça marche ici ? Vous faites les courses en commun ? Vous mangez ensemble ou c’est chacun dans sa chambre la plupart du temps ? » Elle se sent bête et un peu gênée de poser des questions futiles d’intendance sans même avoir vu la chambre disponible, mais si elle habite ici, elle tient à se sentir bien et être entourée au quotidien de personnes qui lui correspondent.
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○ métier : lieutenant à la caserne d'island bay.
○ quartier : north bay, avec sa fille et l’une de ses sœurs.
○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.
Des deux, Roman est le seul à avoir compris qui était au bout du fil. Il en joue un peu, sans trop en faire néanmoins : son but n’est pas de la mettre mal à l’aise. Même si Jody est sa kinésithérapeute, elle est ici pour l’une des chambres disponible et le pompier ne doit pas faire de faux pas. « Vous m’avez bien eue monsieur Hellington… je note… je note… pour la peine, au programme de demain vous aurez droit à une série de tractions supplémentaires sur le banc de musculation. » Il sourit légèrement, amusé par la situation. Néanmoins, ce n’est pas cela qui va lui miner le moral, car dans le fond, il sait bien qu’elle n’est pas sérieuse, pas totalement encore. À moins qu’elle sache bien jouer la comédie et dans ce cas, il est mal barré. « Nous n’avons toujours pas parlé du loyer.. de la négociation, tout ça. » Il ne va pas se laisser faire. Elle veut jouer à la méchante, Roman va l’imiter. Dans la limite du raisonnable bien sûr, il ne faut pas qu’elle parte avant d’avoir vu la suite de l’appartement. « C’est vraiment chouette ici, pourquoi partez-vous ? » Même s’il arrive au jeune homme de parler de sa vie en séance, il ne sait pas si c’est une bonne idée de donner la vraie raison de son déménagement. Sa situation est atypique et il ne voudrait pas qu’elle commence à tirer des conclusions. Il grimace légèrement et pose son regard sur le visage de la blonde. Finalement, face à l’innocence de ce minois, il ne peut pas mentir. « La famille s’agrandit, le logement doit suivre. » Il ne s’étale pas, pas besoin, ils ne sont pas là pour ça. « Pour une fois, c’est moi qui vais vous bombarder de questions, comment ça marche ici ? Vous faites les courses en commun ? Vous mangez ensemble ou c’est chacun dans sa chambre la plupart du temps ? » Ces questions le surprennent un peu, il trouve ça marrant. Mais cela le ramène une année en arrière : quand il a décidé de se lancer dans cette aventure avec Logan, il s’est posé les mêmes questions. Avant cette colocation, il vivait avec Laurel, sa meilleure amie et tout était naturel avec elle. Mais quand on commence à vivre avec des étrangers, les choses changent. « La colocation est plutôt cool. Ça dépend vraiment des personnes. En fonction des métiers ou des études, les styles de vie sont différents et il n’est pas possible d’imposer que tout le monde soit là à telle heure pour manger. Mais si jamais il y a plusieurs personnes ici aux heures des repas, il est bien sûr possible de manger ensemble. Il arrive même que nous fassions la cuisine tous ensemble. » Il est important de partager des moments tous ensemble, mais il est aussi important de garder sa vie, de sortir avec ses amis, de vivre à son rythme. Cet appartement est avant tout un pied-à-terre. « Pour les courses, c’est globalement pareil. Même si le plus souvent, chacun fait ses propres courses. Seulement, Spencer a tendance à envoyer des messages pour allonger la liste de courses des autres. Généralement, nous faisons la balance à la fin du mois, histoire que les choses soient équilibrées. » Les bons comptes font les bons amis, non ? « Si jamais vous avez des petits plaisirs personnels, c'est en plus par contre. Ce qui est partagé, c'est ce qui est utilisé pour les repas ensemble, le lait, l'eau, ce genre de choses. » Ce qu'il y a de plus normal au final. « Vous ne vous plaisiez plus dans votre logement ? » Finit-il par demander, intrigué de la voir venir ici, à la recherche d'une colocation. « Ou alors, vous me suivez ? Vous venez poser des caméras pour surveiller que je fais bien mes exercices. » Il fronce légèrement les sourcils, d'un air suspicieux. Avant de finalement rigoler. Il n'était pas sérieux, elle ne pourrait pas faire ça. Non ? Elle n'a clairement pas la tête d'une psychopathe. « Les autres colocataires sont très gentils, les âges varient assez. Avant vous, dans la chambre actuellement libre, il y avait quelqu'un en début de vingtaine et nous avons des trentenaires. J'espère que ça ne dérange pas. »
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Sujet: Re: Home sweet hom(m)e ~ Joman#1 (#) Mer 31 Juil - 15:10
Home sweet hom(m)e ~ Joman#1
Jody lève les yeux vers le ciel à la plaisanterie de Roman sur le montant du loyer, elle ne s’offusque pas, elle n’est pas du genre à faire des embrouilles sur ce sujet-là. Ses parents l’ont éduquée avec la valeur de l’argent et la priorité de respecter ses engagements. Il n’en est pas de même à la réponse suivante du jeune homme, elle comprend trop tard qu’elle a posé une question trop personnelle et elle se serait bien passée de cette réponse. « La famille s’agrandit, le logement doit suivre. » A cet instant précis, la jolie blonde voudrait juste s’engouffrer dans le sol et disparaitre. Même s’il lui a souvent parlé de son fils, la jeune femme a laissé divaguer au fil des mois dans sa tête une histoire fictive de jeune père célibataire cool et sexy. Ses illusions futiles s’effondrent. Il a une femme, un enfant, un autre à naître et probablement une vie bien rangée. Elle écoute le jeune homme en tentant de se ressaisir et de sourire comme elle le peut. « Respire Jiji, respire. » Elle manque quelques détails des explications sur la colocation qu’il lui énumère, en se répétant cette petite phrase dans la tête. Malgré tout, la manière dont les colocataires vivent ici lui plait et il serait ridicule de rater cette occasion tout ça à cause d’un petit béguin ridicule. « Vous ne vous plaisiez plus dans votre logement ? » Voilà que lui aussi s’y met avec les questions personnelles, Jody va mourir de honte avant se sortir de cet appartement, c’est sûr. Elle se concentre pour lui répondre le plus calmement possible, mais il en rajoute. « Ou alors, vous me suivez ? Vous venez poser des caméras pour surveiller que je fais bien mes exercices. » Moment de gêne, Jody rougit, ne sait plus où se mettre et heureusement que Roman finit par rire sinon elle aurait fui en courant probablement. Elle prend sa voix la plus sérieuse pour répondre. « Votre kinésithérapeute est une psychopathe, je ne peux vous le cacher plus longtemps. D’ailleurs je suis venue avec quelques instruments de torture dans ma voiture. Haltères et corde à sauter. » En vérité elle comptait aller sur la plage juste après la visite pour faire sa séance de sport habituelle, mais ça elle ne le révèle pas au pompier bien sûr. Elle rigole finalement en cœur avec le jeune homme pour évacuer sa gêne et poursuit. « Je vis toujours chez mes parents, il est temps que je prenne mon envol. » Elle sourit en prononçant ces mots, elle se rend compte à cet instant que cette perspective ne lui fait plus peur et qu’il est temps pour elle de franchir le pas. « Les autres colocataires sont très gentils, les âges varient assez. Avant vous, dans la chambre actuellement libre, il y avait quelqu'un en début de vingtaine et nous avons des trentenaires. J'espère que ça ne dérange pas. » L’âge des autres colocataires importe peu à la jeune femme, étant la petite dernière de sa fratrie, elle a l’habitude de s’adapter. « J’ai grandi entourée de mes frères et ma sœur plus âgés, je suis la plus jeune de la famille, alors je suis habituée à être la cible de leurs petites blagues en tous genres. Je suis sûre qu’habiter ici sera bien plus reposant qu’à la maison. » Encore une fois, la blonde sent qu’elle se confie trop sur sa vie personnelle et qu’elle ne devrait pas franchir cette barrière entre un médecin et son patient. C’est sûr, si le directeur du centre monsieur Peterson savait qu’elle se trouve ici même, il n’approuverait pas. Elle risquerait même le renvoi immédiat. Ça la chagrine, mais il n’y a pas de raison qu’il l’apprenne. La situation est peu commune certes, mais dès qu’elle aura déménagé, les deux jeunes gens n’auront plus rien à voir de personnel. Dans quelques mois, ils auront fini les séances ensemble, le pompier retournera sauver des vies et elle à ses futurs patients. Cet appartement, elle le sent, c’est une chance d’avancer vers la vie d’adulte et elle est prête à prendre le risque. Elle regarde autour d’elle sans cacher son impatience. « Je veux bien visiter la chambre qui a déjà été libérée si ça ne vous embête pas. » Elle n’aurait pas à habiter dans la chambre que le jeune homme a occupée pendant longtemps et finalement, elle préfère plutôt que de s’imaginer dans son lit chaque nuit.
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○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.
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Sujet: Re: Home sweet hom(m)e ~ Joman#1 (#) Mer 31 Juil - 21:18
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Roman ne peut pas s'empêcher de plaisanter un peu, c'est plus fort que lui. Il faut croire que la situation le rend plus nerveux que prévu. Peut-être que c'est à cause de la jeune femme, ou alors, il ne veut juste pas faire planter la visite. Cette colocation, c'est lui qui l'a lancé, il y a un an maintenant et il était loin de s'imaginer que de tous, c'est lui qui partirait le premier. Il faut dire qu'à cette époque, il ne savait même pas qu'il était père. Heureusement pour lui, le jeune homme ne semble pas effrayer sa kinésithérapeute qui à l'air de plutôt bien prendre les choses. « Votre kinésithérapeute est une psychopathe, je ne peux vous le cacher plus longtemps. D'ailleurs je suis venue avec quelques instruments de torture dans ma voiture. Haltères et corde à sauter. » Il fronce légèrement les sourcils, essayant d'imaginer ce qu'elle pourrait bien faire avec tout cela. Accrocher une haltère à la corde et s'en servir comme un lasso, pour assommer, voire tuer, les gens. À cette pensée, Roman comprend que son imagination a été un peu trop loin. Pour la blonde, torture doit s'apparenter à séance au centre, ce qui n'est pas complètement faux dans le fond. « Je vis toujours chez mes parents, il est temps que je prenne mon envol. » La jeune femme est toujours étudiante, elle a encore le temps de voir pour cela. Enfin c'est selon chacun, Roman avait toujours voulu partir vite. À peine le lycée fini, il avait cherché un logement. Ce qui aurait pu en effrayer plus d'un. « J'ai grandi entourée de mes frères et ma sœur plus âgés, je suis la plus jeune de la famille, alors je suis habituée à être la cible de toutes leurs petites blagues en tous genres. Je suis sûre qu'habiter ici sera bien plus reposant qu'à la maison. » C'est déjà un bon point, du côté de la colocation en tout cas et puis avec de tels détails, le jeune homme en apprend un peu plus sur la blonde. Il ne sait pas si ça lui servira plus tard, mais tout est toujours bon à prendre. « Je veux bien visiter la chambre qui a déjà été libérée si ça ne vous embête pas. » Étant ici pour cela, sa requête est légitime. « Non bien sûr. C’est par là. » Dit-il, en indiquant la direction à prendre avec le bout de sa béquille. Il va l’accompagner, bien sûr, mais autant qu’elle prenne les devants, il peut mettre du temps lui. « Si vous voulez voir la mienne aussi, vous pouvez. J’ai fait de mon mieux pour ranger et je n’ai jamais tué personne dedans, c’est donc une chambre comme une autre. » Roman plaisante, une nouvelle fois. Mais les deux chambres vont être à louer, alors si elle veut voir celle du brun en avant première, elle peut. « L’ancienne colocataire était soignée, alors pas de soucis à vous faire sur l’état de la chambre. » Ils avancent tous les deux vers la pièce. Arrivés devant la porte, le jeune homme ouvre et laisse la kinésithérapeute rentrer et faire une rapide tour. Logan étant partie depuis plusieurs semaines, la pièce est vide. « Je n’ai pas demandé tout à l’heure, mais.. vous voulez boire quelques choses ? » Vivant à deux endroits différents, il ne sait même pas ce qu’il y a dans les placards et le réfrigérateur. Il se doit pourtant de proposer, par politesse. « Je suis censée vous chouchouter, histoire que vous acceptiez de venir ici. Les autres colocataires m’en voudront sinon. » Ils n’ont pas encore eu l’occasion de rencontrer la jeune femme, mais au feeling, Roman est persuadé que ça pourra coller entre eux. Dans le fond, elle ressemble un peu à Logan. « Mais attention, ça ne marche qu’aujourd’hui. Demain, c’est à vous de me chouchouter. » Dit-il, un sourire sur les lèvres. Il espère bien qu’elle ne reportera pas ses petites taquineries sur la séance de demain. Il sait qu’il faut souffrir pour revenir en forme, mais parfois, un bon massage c’est bien aussi.
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Sujet: Re: Home sweet hom(m)e ~ Joman#1 (#) Ven 2 Aoû - 17:45
Home sweet hom(m)e ~ Joman#1
Les mouvements de Roman se font encore un peu lents, mais Jody ne peut s’empêcher d’être fière de lui en observant encore sa démarche, ils ont bien travaillé et demain elle voudrait passer à la vitesse supérieure en lui faisant poser le pied par terre sans l’aide des béquilles. Elle s’est entretenue hier avec le chirurgien orthopédique du pompier et les suites opératoires sont favorables, les os sont correctement consolidés. La route est encore longue, mais ce sera une grande étape et la confiance qu’il lui accorde sera très importante. La jeune femme le devance et fait le tour de la première chambre qu’il lui montre. « Si vous voulez voir la mienne aussi, vous pouvez. J’ai fait de mon mieux pour ranger et je n’ai jamais tué personne dedans, c’est donc une chambre comme une autre. » Cette première chambre est un peu sans âme, les murs gris et défraichis, une vue plongeante sur la rue, elle a du mal à masquer sa déception, la vue sur la nature, les arbres et la chaleur du cocon de la maison familiale de North Bay vont lui manquer. « L’ancienne colocataire était soignée, alors pas de soucis à vous faire sur l’état de la chambre. » Elle ne dit rien par politesse et passe à la seconde porte ouverte juste en face rapidement pour découvrir la chambre du jeune homme. La chambre est vide également, à l’exception de quelques cartons restants avec des jouets d’enfant, pourtant Jody s’y sent bien. La chambre donne sur une cour intérieure joliment arborée et la lumière du matin est incroyable. La fenêtre laisse passer les rayons du soleil à travers des voilages fins. « Je n’ai pas demandé tout à l’heure, mais.. vous voulez boire quelques choses ? » Elle se laisse encore imprégner l’atmosphère de la pièce et répond simplement. « Je veux bien un verre d’eau si ça ne vous dérange pas » Roman la laisse seule quelques minutes pour retourner vers la cuisine. Elle ferme les yeux et sait que c’est là qu’elle veut habiter, comme si cette petite pièce l’avait choisi. La blonde quitte finalement la pièce presque à regret pour retourner vers le salon et s’installe sur un tabouret haut au-dessus du comptoir de la cuisine pour faire face au jeune homme. Elle est un peu gênée de se faire servir alors qu’il est encombré de ses béquilles mais elle n’est pas chez elle et préfère le laisser faire. « Je suis censée vous chouchouter, histoire que vous acceptiez de venir ici. Les autres colocataires m’en voudront sinon. » Elle est touchée que le pompier se soucie tellement de ses colocataires, qu’il prenne le temps de faire visiter et lui chanter les mérites de cet endroit. Cela lui démontre une fois de plus qu’elle ne se trompe pas en voulant emménager ici. « Mais attention, ça ne marche qu’aujourd’hui. Demain, c’est à vous de me chouchouter. » La douche froide arrive alors qu’elle s’y attend le moins. « Chouchouter » A-t-elle bien entendu ? Il la prend pour une masseuse dans un bordel ou quoi ? Elle ne sait comment prendre les mots du jeune homme, il n’a jamais été inconvenant avec elle, ni dans son regard ni dans ses gestes, voir même carrément distant au début de leurs séances, quand il refoulait encore la colère de son accident. Elle est heureuse de l’avoir aidé au fil des mois à accepter son sort, écouter son corps et apprendre la patience un minimum, mais n’a-t-elle pas été trop loin et laissé son attirance pour le jeune homme l’aveugler ? Elle comprend à présent la nécessité de mettre des barrières dans son métier. On ne l’y reprendra plus. « L’humour en dernier recours » dit toujours son père, alors la jeune femme en rajoute au lieu de se laisser aller à montrer sa colère intérieure. « Demain est un autre jour monsieur Hellington, en bonne psychopathe, je ne suis jamais d’humeur égale. Nous verrons. » Fière de sa répartie, elle sourit et en rajoute encore un peu. « Ça dépendra peut-être de la ristourne que vous me ferrez sur le loyer ». Elle boit une gorgée de son verre d’eau qu’il lui a servi et lui lance un regard sincère en signe de drapeau blanc convaincue que le beau brun n’a pas pu vouloir la blesser intentionnellement. « Je plaisante bien sûr. Pour la suite ? Comment fait-on ? Vous me donnez le numéro des autres colocataires et je vois directement avec eux ? »
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Romi Hallenstein
ONGLET 1
○ âge : trente-trois ans (né un vingt-deux novembre).
○ statut : veuve. maman d'une petite lilly de quatre ans (née le 09/07/19).
○ métier : lieutenant à la caserne d'island bay.
○ quartier : north bay, avec sa fille et l’une de ses sœurs.
○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.
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ONGLET 2
Sujet: Re: Home sweet hom(m)e ~ Joman#1 (#) Sam 3 Aoû - 23:21
home sweet hom(m)e crédit/ tumblr ✶ w/jody
Assez de bavardages. Il est grand temps de passer à la visite de l'appartement. Cela ne durera pas longtemps, elle a déjà vu la pièce principale et Roman ne se permettra pas d'entrer dans la chambre des autres colocataires sans leur permission. Il reste l'ancienne chambre de Logan et celle de Roman, les deux chambres à louer. Alors qu'elle s'avance dans l'une puis l'autre pièce, le jeune homme reste en retrait, lui laissant ainsi la liberté de voir ce qu'elle veut. « Je veux bien un verre d'eau si ça ne vous dérange pas » Il hoche simplement la tête et la laisse seule dans la chambre. Jody est une gentille fille, il n'y a pas à s'inquiéter de la laisser sans surveillance. Surtout que dans la pièce, les objets qui restent ne lui seront pas d'une grande utilité, alors elle n'aurait pas d'intérêt à les voler. Roman se rend dans la pièce de vie commune, comme il peut et à son rythme. Avec sa kinésithérapeute dans la pièce d'à côté, il n'a pas intérêt à fauter. Car on ne va pas se mentir, il arrive que parfois il laisse ses béquilles dans une pièce et qu'il se déplace en s'appuyant sur les meubles ou en sautant à cloche-pied. Alors qu'elle revient vers lui, Roman est en train d'attraper un verre dans l'un des placards hauts dans la cuisine. En grande partie lancé sur la plaisanterie depuis l'arrivée de la jeune femme, le pompier continue. Tout ce qu'il dit n'a pas but à la mettre mal à l'aise, bien au contraire. De temps en temps, Roman ne se prend pas au sérieux, mais ça, la blonde ne le sait pas. Hormis quelques détails dits lors de leurs séances, elle ne connaît rien sur lui. Qui sait, peut-être qu'avec le temps, ils apprendront à se connaître. Mais ça, ils n'en seront pas fixés ce soir. Car aujourd'hui, le plus important c'est la colocation. « Demain est un autre jour monsieur Hellington, en bonne psychopathe, je ne suis jamais d'humeur égale. Nous verrons. » Elle semble rentrer dans son jeu et ce n'est pas plus mal. N'importe qui d'autre aurait pu mal interpréter ses propos et se vexer. « Ça dépendra peut-être de la ristourne que vous me ferrez sur le loyer. » Il rigole légèrement. En début de conversation, il avait parlé de ce point, plaisantant sur le fait qu'il pouvait encore le faire augmenter. Le voilà pris à son propre jeu. « Je savais que ça finirait par arriver. » Lâche-t-il avant qu'elle ne reprenne. « Je plaisante bien sûr. Pour la suite ? Comment fait-on ? Vous me donnez le numéro des autres colocataires et je vois directement avec eux ? » Roman finit par tendre le verre, remplit d'eau, à Jody. À parler, elle pourrait bien finir par se déshydrater si le pompier garde la boisson pour lui. « On peut faire comme ça. Après, je pense que je leur en parlerais rapidement avant, histoire qu'ils ne soient pas trop perdus. Mais après, à vous de jouer ! À vous de les charmer. » Les connaissant, il n'y aura pas de problème. Mais comme ils seront amenés à vivre ensemble, il est mieux de faire les présentations avant de signer les papiers. Si cela ne colle pas entre eux, ça ne servirait à rien d'aller plus loin. Il ne faut pas que Jody ou les colocataires soient mal à l'aise, ça pourrait impacter sur leur vie et sur leur bien-être. « Si après c'est bon pour vous et pour eux, j'emmène mes derniers cartons et vous pouvez venir emménager. Il n'y aura plus de conflits d'intérêt. » Si cela venait à s'apprendre, Roman ne voudrait pas que la blonde ait des soucis à son boulot. En venant ici, elle ne savait même pas que le jeune homme était à l'origine de l'annonce. Alors on ne peut pas dire que ses intentions étaient mauvaises. « Je suis sûr que vous serez bien ici. » Dit-il, honnêtement, un sourire sur les lèvres. « Et si jamais tu connais quelqu'un qui pourrait être intéressé pour la deuxième chambre, tu peux toujours coopter l'un ou l'une de tes amis. »
Ils ne se sont pas faits de grands discours, elle n’est là que pour visiter un appartement dans lequel il ne sera plus présent dans quelques jours, pourtant Jody ne peut s’empêcher de sourire et de vouloir prolonger ce moment. Plus elle essaye de garder la tête froide, plus elle se perd à détailler sans cesse les contours du sourire franc et doux du jeune homme. Si elle avait su à l’avance que l’annonce venait de son patient, elle n’aurait probablement pas répondu et elle ne serait probablement pas dans cette situation maintenant. « On peut faire comme ça. Après, je pense que je leur en parlerais rapidement avant, histoire qu'ils ne soient pas trop perdus. Mais après, à vous de jouer ! À vous de les charmer. » Elle prend les numéros des autres colocataires avec leurs noms et les rentre dans son téléphone pour les garder précieusement. Elle les appellera dès ce soir en rentrant. « Si après c'est bon pour vous et pour eux, j'emmène mes derniers cartons et vous pouvez venir emménager. Il n'y aura plus de conflits d'intérêt. » Pourtant si, il y a bel et bien un conflit. Dans la tête de la blonde. « Prenez tout le temps qu’il vous faut. Je ne vous jette pas dehors rassurez-vous. Mes parents peuvent encore me supporter quelques temps. Le contraire est moins sûr pour moi, mais je devrais réussir à survivre encore une semaine ou deux. Je vais appeler Spencer et Tess et je vous tiens au courant rapidement. » Cet appartement est fait pour elle. Elle meurt d’envie d’emménager ici le plus vite possible. Mais est-ce bien raisonnable de vivre ici entourée des souvenirs fantômes du brun dont elle rêve irrationnellement presque toutes les nuits ? C’est encore pire maintenant qu’elle sait officiellement qu’il n’a pas de place pour elle dans sa vie. A quoi a-t-elle pensé de toute façon ? Que le chevalier du feu allait venir délivrer la Princesse Jiji de son donjon avec sa grosse lance ? Parfois elle s’épuise elle-même avec sa naïveté. « Je suis sûr que vous serez bien ici. » Le pire c’est qu’elle en est persuadée elle aussi. « Moi aussi. » répond-t-elle sans hésiter. Côtoyer Roman dans son environnement personnel, ici dans cet appartement, est plus qu’agréable, il met les gens à l’aise avec une facilité déconcertante et il semble peu compliqué à vivre. Elle est persuadée que ses colocataires sont à la même image que lui. « Et si jamais tu connais quelqu'un qui pourrait être intéressé pour la deuxième chambre, tu peux toujours coopter l'un ou l'une de tes amis. » Jody reste figée. A-t-elle bien entendu ? Le jeune homme l’a tutoyée ? La situation dérape vraiment trop. « Euh… oui… Peut-être qu’une amie pourrait être intéressée. Sinon je mettrais une annonce à la fac, ça ne devrait pas être compliqué de trouver quelqu’un. » Il faut qu’elle sorte de là et vite avant de mourir de honte. La séance de demain avec lui allait probablement être très gênante. Mais demain est un autre jour. Elle s’efforce de sourire chaleureusement, saute de son tabouret pour faire le tour du comptoir et serrer la main du pompier. Sa main dans la sienne est chaude, ferme et elle l’électrise plus que de raison. « Je ne vous embête pas plus longtemps, vous devez être occupé avec vos derniers cartons. Mais pas trop d’efforts quand même. » Elle rigole légèrement et lui adresse un clin d’œil complice. « A demain monsieur Hellington, merci pour la visite et votre accueil, pas la peine de me raccompagner, je connais le chemin maintenant. » En espérant ne pas lui paraitre impolie en partant si brusquement, elle traverse le salon, se retourne pour lui adresser un dernier regard de gratitude et referme la porte de l’appartement derrière elle. Dans le couloir, elle a l’impression de retrouver l’air frais et sa lucidité. Elle respire à fond pour apaiser le tournis dans sa tête. Elle a promis de passer voir son grand-frère Gabriel à la galerie juste après, elle a intérêt à se calmer et retrouver ses esprits ou alors il devinera vite que quelque chose ne tourne pas rond.