you're a fast persuader - noamowgli

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❝ you're a fast persuader. ❞
noam & mathangi

Toujours plus, toujours plus. Mathangi était bien lancée dans son projet de renouer contact avec toutes ses connaissances d’il y a près d’un an, tous les gens à qui elle a dit au revoir sans être sûre de remettre un jour les pieds en Nouvelle-Zélande. Chose rare depuis son retour, elle avait été invitée à une fête, il y a quelques jours de ça. Pas le genre de soirée où on boit du vin en ressassant le passé entre trentenaires, quelques chose d’un peu plus léger, de plus adolescent. Et alors que quelques jours plus tard son estomac la travaillait encore, elle s’était rappelée Ô combien son adolescence était loin, Ô combien une cuite pouvait lui faire mal. Au moins, elle avait pu revoir de vieilles têtes, notamment ses amis Lewis, Annie et Rose, avec qui elle avait réinventé l’art sacré de la gueule de bois, mais pour qui elle bloquait toujours une semaine ou deux sur son été pour pouvoir aller camper, années après années.

De l’eau avait coulée sous les ponts depuis son départ, et elle fut surprise de voir que la vie avait continuée paisiblement pour les autres, notamment son amie Rose, qui s’était trouvé un charmant compagnon, un type à peine plus jeune qu’elle qui la suivait où qu’elle allait et avec qui elle semblait en symbiose totale. Enfin, ça, c’est ce que Mathangi croyait : elle avait entre-temps – n’ayant rien d’autre à faire en attendant le passage de la gueule de bois – consultés ses réseaux sociaux et avait remarquée que ce mystérieux inconnu n’apparaissait nul part. Vraiment nul part. Par un coup de génie, elle avait réussie à se remémorer son nom : il faut dire que son prénom ne passait pas inaperçu. Noam Alexander. C’était ça. Puis les choses se succédèrent très vite : une simple recherche sur internet, quelques liens et une poignée de minutes de scrolling, et le tour était joué. Une espèce de gigolo qui accompagne les dames lorsqu’elles en ont besoin mais qui se paye quand même le luxe d’avoir des principes. Si elle n’était pas un peu triste pour son amie, Mathangi aurait probablement trouvé ça charmant. Mais là, elle avait simplement finie par se demander pourquoi elle accordait autant d’attention à ce type, un parfait inconnu qu’elle ne reverrait probablement jamais. Si seulement.

En fin de matinée, Mathangi se décida à bouger ses fesses et à prendre le dessus – en parti - sur la flemme. Elle prit sa veste, ses clés et opta pour un bon nettoyage d’estomac à l’indienne, au restaurant de spécialités le plus proche. Elle entra, s’installa et consulta rapidement son téléphone avant qu’on ne prenne sa commande. Puis, vint le drame : à la table d’en face, le fameux type sur qui elle avait fait des recherches pendant les derniers jours, et dont la photo apparaissait actuellement à la vue de tous sur son téléphone. Plus le temps de fermer l’onglet, maintenant, alors il faut utiliser le kit de survie. Sourire gêné, une main dans les cheveux et quelques regards évasifs histoire de dire « eh, quelle coïncidence ! ».

- Tieeeeeens… Noam. Je ne pensais pas que tu étais du genre indien. Tu viens souvent par ici ?

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Le métier qu’il exerçait n’avait rien de reluisant, mais il connaissait plus honteux. Noam ne vendait pas son corps – et quand bien il l’aurait fait, cela ne regardait que luie l – il se contentait de rendre service à des femmes dans le besoin. Alors bien sûr, si vraiment il avait vocation à être charitable, il ne demanderait pas d’argent en retour, mais il avait besoin d’une dose de motivation. Contrairement à ce que les stéréotypes laissaient entendre, ces multiples rencontres l’aidaient à combler le manque abyssal d’affection qu’il subissait depuis qu’il avait été intelligent répudié de sa tribu. Il ne voyait pas ses clientes comme des pauvres femmes désespérées. Au contraire, elles avaient la décence de se payer le luxe de choisir celui qu’elle présentait à leurs parents et amis ou à qui elles confiaient leur chagrin d’amour. C’était pour cette raison qu’il veillait à ne jamais laisser sous-entendre qu’il jugeait les femmes qui faisaient appel à ses services. Quel que ce soit le rôle qu’il endossait, il le faisait avec la plus grande bienveillance. Il était rare qu’il recroise ses clientes après coup. Quand c’était le cas, il leur adressait un sourire discret avant de disparaître. Parfois, elles étaient accompagnées et il se plaisait à éviter les problèmes.

Cependant, ce midi-là, ce n’est pas une cliente qui croisa sa route, mais une amie de l’une d’entre elles. Il se rappelait parfaitement d’elle et pour cause, il avait passé plus de la moitié de la soirée à l’observer. Ce soir-là, bien qu’elle s’était intégrée à la bande d’amis dont elle semblait faire partie depuis des années, elle paraissait toujours légèrement en retrait. Noam avait joué les serveurs et ils avaient échangé quelques bribes de conversation, mais rien de suffisamment concret. Il avait pour règle de ne jamais vraiment sympathiser avec l’entourage de ses clientes et pour cause, il ne les revoyait jamais. Il ne fallait pas qu’il s’attache et inversement. Pourtant, plusieurs semaines encore, il se souvenait parfaitement de son sourire et de la façon qu’elle avait de remettre en place ses cheveux. Pas qu’il l’avait épiée, mais il faisait attention aux détails.

Il fallait maintenant qu’il gère le moment des retrouvailles. Etait-elle au courant que son histoire avec son amie était terminée ? Même s’il était seul à table, il ne voulait pas se voir obliger de broder un mensonge. Il fallait paraître bien dans ses baskets. « Salut ! Je suis amoureux de la cuisine indienne. Je ne viens pas souvent, mais quand j’ai un peu de temps libre, je me fais plaisir. Et… Toi ? Tu prends plaisir à revenir aux sources ou bien je suis à fond dans le cliché et je me ridiculise ? » dit-il avec un grand sourire.

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noam & mathangi

Alors celle là, c’est la meilleure. Tomber sur le type qui est justement en plein écran sur son téléphone, c’est une situation assez cocasse. Heureusement, il ne semblait pas avoir fait attention à ce détail, alors Mathangi se dépêcha de verrouiller son téléphone pour lentement le poser sur la table. Noam affirma être un fanatique de cuisine indienne, et ses propos posaient déjà problème : difficile de discerner le vrai du faux, maintenant que Mathangi savait que l’illusion était plus ou moins son métier. Elle hocha lentement la tête, et esquissa un large sourire lorsqu’il s’aventura sur le terrain de l’humour.

- Peut-être que je suis moi-même un cliché. Je sens le curry, joue dans des films bollywoodiens et parle très fort, et en plus de ça, je viens manger des cheese naan dans des restos indiens. Honnêtement, j’adore la nourriture indienne, mais je ne t’expliquerais pas pourquoi sinon c’est moi qui risquerais de me ridiculiser.

La discussion sur laquelle elle s’était lancée avec Noam était légère, bon enfant, mais seulement parce qu’ils avaient tous les deux compris que l’autre savait. Du moins, c’est comme ça que Dhury envisageait la chose. En y repensant, elle n’avait rien contre ce genre de pratiques, comprenait que certains aient besoin de gens comme Noam, et que, peut-être, Noam y trouvait quelque chose en échange lui aussi, et si elle n’était pas déjà occupée à essayer de lui faire avouer la vérité, Mathangi se serait certainement payée le culot de lui demander ses tarifs. Mais pour l’instant, il fallait absolument lui tirer les vers du nez, profiter de la conversation actuelle pour rebondir sur le sujet qui fâche : Rose, la fille que Noam accompagnait lorsqu’ils s’étaient rencontrés. Mathangi n’était pas du genre à mentir, mais cette fois, elle se conforta à l’idée que c’était un mal pour un bien.

- Rose n’est pas avec toi ? Je sais qu’elle adore manger indien, elle aussi. Ça ne me regardes peut-être pas, mais j’espère que tout va bien entre vous deux. Vous aviez l’air… tu sais, bien, quoi.

Mathangi esquissa un sourire, histoire de mettre son interlocuteur en confiance – et aussi parce qu’elle se languissait d’une réponse croustillante. Elle n’était pas très persuasive, elle ne l’avait jamais été, mais cette fois, elle espérait que ça puisse fonctionner et que Noam abatte une ridicule paire de trois, histoire d’en finir et de pouvoir passer à autre chose. Pendant ce temps, Mathangi pianotait du bout des doigts sur la carte des menus allongée sur la table, toujours avec ce même sourire.

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Noam était pourtant du genre observateur, mais quand il était en dehors des situations de travail, il faisait preuve d’une réelle décontraction qu’il pouvait faire peine à voir. Être sans arrêt dans le mensonge et la broderie le fatiguait. Si elle ne l’avait pas abordé, il serait certainement passé à côté de la jeune femme. Par choix ? Peut-être. Après tout, cela le mettait dans une situation délicate. Mais surtout parce qu’il pensait à autre chose et qu’une fois dans les nuages, il était difficile à ramener sur terre. Néanmoins, quand il vit qu’elle n’était pas réticente à faire un peu d’humour, il se sentit presque soulagé : peut-être allaient-ils éviter le sujet de couple avec son amie. Il l’espérait.

« A moins que mon odorat en ait pris un coup, tu sens plutôt le parfum que le curry. Cela dit, avec tout ce qu’on fait maintenant… » dit-il avant d’enchaîner « Rassure-toi, tu n’as pas à justifier ta présence ici. Si t’as envie de te gaver de naan, c’est ton choix ».

Il aurait presque pu lancer l’invitation pour qu’elle le rejoigne à sa table, mais c’était sans compter le détail de Rose. Heureusement pour lui, avec les années, Noam avait appris à fabriquer un tissu de mensonge en quelques minutes. Cependant, une part de lui ne voulait pas s’enfoncer dans les histoires alors que pour une fois, il rencontrait quelqu’un qui n’était pas soporifique. Il fallait qu’il se décide rapidement car rester avec un air bête ne jouerait pas en sa faveur. Certes, Shiva était inspirant, mais il n’y avait vraiment pas de quoi se pourfendre en admiration devant la représentation qui trônait dans le restaurant. Il était partagé entre ses sentiments : dire la vérité pour une fois, ou le professionnalisme. Après tout, pouvait-il lâchement dire que sa relation avec Rose était terminée alors qu’elle était peut-être dans un tout autre registre de son côté ? Elle ne l’avait pas encore recontacté, mais il ne pouvait pas prendre de risques. Il allait devoir mettre ses bonnes intentions au placard.

« Pour tout te dire, elle est pas mal occupée en ce moment alors on ne se voit pas trop. Mais je survis, comme tu vois, je ne me laisse pas mourir pour autant. » répondit-il avec le sourire le plus convainquant qu’il avait en réserve. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à voir si les choses allaient se passer comme prévu. Alors certes, il gagnait de l’argent avec ce métier, mais qu’est-ce qu’il pouvait le mettre dans des situations inconfortables parfois.

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Mathangi laissa échapper un rire suite à la réponse de son interlocuteur. Ils n’avaient pas réellement eu l’occasion de discuter la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés, la faute à une salle bondée de monde et à la présence de Rose, la fille pour laquelle il jouait le prince charmant à louer, un espèce de mercenaire des cœurs. Mais en définitive, l’indienne se campa sur l’idée qu’il était probablement un type charmant, avec une palette de sujets de discussions très colorés et certainement inépuisables. Son métier, c’était un peu un truc de tordu quand même, mais au fond, elle ne savait pas comment ni pourquoi il en était arrivé là. Elle croisa les mains alors qu’un serveur lui apporta son thé, puis répondit à Noam.

- Un parfum au curry, ça c’est une bonne idée. Les gens adorent tout ce qui est exotique, tu pourrais peut-être faire fortune, comme ça. Lance-toi, dépose ton brevet. Elle balança les mains. Si je n’étais pas aussi angoissée à chaque fois que je monte sur la balance, je me goinfrerais volontiers.

Très vite, la discussion pris une autre tournure. Mathangi s’essaya par une subtile question à tirer les vers du nez à Noam. Ce qui était un peu bête, puisqu’elle n’avait même pas idée de la façon dont elle réagirait s’il se décidait à jouer cartes sur table. L’indienne gardait ce même sourire dans l’attente d’une réponse, avant que le couperet ne tombe enfin. Rose est occupée, mais Noam tient bon. En d’autres circonstances, ça aurait pu être mignon. Mathangi se pinça un instant les lèvres, comme déçue par la réponse qu’elle venait d’obtenir, souffla du nez puis attrapa sa tasse avant d’aller s’installer face à Noam. Elle posa son thé devant elle et enchaîna, d’une voix posée.

- Il y a un proverbe en Inde, qui dit que le compagnon de la femme est l’homme, mais que le compagnon de l’homme est le travail. Alors, je ne sais pas si ça correspond dans la situation actuelle, mais là où je veux en venir, c’est que… et puis zut, je t’ai vu sur internet. Je sais ce que tu fais.

Elle jeta quelques regards autour d’elle avant de boire une gorgée de son thé. Elle n’était pas en colère, plutôt très gênée par la situation. Mais c’était essentiel selon elle de mettre les choses au clair, il était peut-être déjà au courant qu’elle savait le fin mot de l’histoire et elle ne voulait pas poursuivre la conversation avec autant de fausseté.

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Pour la première fois depuis longtemps, Noam pouvait dire qu’il appréciait une discussion. Celle-ci avait d’autant plus de valeur qu’elle n’était pas menée dans le cadre de son activité professionnelle. Pour une fois, c’était Noam qui parlait et pas Pierre, Paul ou Jules. Malgré la différence d’âge qui demeurait entre Mathangi et lui, il sentait qu’il n’y perdait rien. Ce rendez-vous improvisé était un moment suspendu dans le temps qui lui était – et ce même s’il ne le montrait pas – fort appréciable.

« La vraie question, c’est de savoir qui de la balance ou de toi est le plus angoissée dans ces moments-là... ». A mort les flatteries démodées et lourdingues, il surfait sur la vague – ou plutôt sur la vanne – tout en espérant que son interlocutrice ne s’avouerait pas vaincu. Après tout, elle n’avait franchement pas de quoi complexer, mais il était persuadé qu’elle savait déjà tout ça.

La scène avait pris des airs d’interrogatoire de police. Dans le rôle de l’officier, Mathangi. Dans le rôle du cuisiné, Noam. Rapidement, les masques tombèrent. Elle savait ce qu’il faisait. S’il avait une quelconque honte de son métier, le jeune homme aurait pu se sentir offensé. Cette remarque semblait un brin négative, comme s’il fallait éviter de poser des mots sur ce qu’il faisait, justement. Pourtant, il se contenta de sourire en réponse. Il avait pourtant prévenu Rose qu’il fallait qu’elle utilise un autre prénom que celui qu’elle lui avait confié, mais elle avait omis ce détail. Au lieu de se sentir coupable, Noam brilla de fierté.

« Donc je t’ai tellement marqué à cette soirée que tu as cherché mon nom sur internet ? » argua-t-il. Un point pour lui. « Cela dit, c’est flatteur. Si je tiens le secret, c’est avant tout pour protéger les femmes qui font appel à mes services. Elles ont leurs raisons et je ne suis personne pour les juger ou mettre en péril l’image qu’elles affichent parfois en public » continua-t-il. « Je n’ai pas honte, mais si ça te gêne, je pourrais tout à fait l’entendre ». Cette fois-ci, il avait un air plus sérieux et posé. Il n’y avait rien de provocateur dans le message qu’il cherchait à faire passer. Au fond, tout ce qu’il voulait, c’était qu’il n’y ait pas de non-dits.

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Le visage de Mathangi se fendit d’un large sourire. Elle savait que les questions de poids, lorsqu’on n’a pas beaucoup de kilos en trop à se reprocher, étaient souvent propices à la plaisanterie : oui, elle était consciente qu’aborder la question était tendre le bâton à son partenaire de discussion. Mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il attaque sur ce sujet, découvrait des facettes de Noam qu’elle n’avait pas eue l’occasion de découvrir la dernière – et première – fois qu’ils se sont rencontrés, tous les deux. C’était intéressant, un peu malsain aussi à cause de cette vie qu’il mène, mais tout de même intéressant.

Comme début de réponse, la mumbaikar se contenta de grimacer comme si la plaisanterie l’avait réellement atteinte. Puis, toujours avec le même air léger qui portait la discussion, elle enchaîna.

- C’est un coup bas. Et puis, qu’est-ce qui te dit que je ne me pèse pas sur une balance industrielle ? Celles qu’on utilise pour peser des palettes, là.

Elle adressa un clin d’œil à Noam en achevant de lui faire remarquer que s’il sait envoyer quelques piques, elle n’est pas la dernière lorsqu’il s’agit de s’auto-dénigrer. Puis, il était temps de passer aux choses sérieuses, la véritable raison de cette conversation, celle qui poussait Mathangi à broder depuis quelques minutes maintenant. Elle ne tourna pas autour du pot très longtemps, même si elle appréciait le fait de subtilement interroger Noam : au fond, elle était bien consciente que ça n’en valait pas la peine, qu’il y avait une chance pour que le jeune homme nie purement et simplement les faits. Mais en réalité, il ne se cacha pas de la vérité, et pire, il cloua le bec en un temps record à l’indienne. Elle s’apprêta à balbutier quelque chose, mais il enchaîna, fit un petit discours à propos de sa façon de travailler, de toute la morale qu’il y avait derrière. Elle laissa passer quelques instants, le temps que le silence se pose, et s’essaya à répondre une fois qu’il était devenu beaucoup trop oppressant.

- C’est un truc de tordu, Noam. Je ne te dirai pas pourquoi je suis allée chercher ton nom sur internet, parce que moi-même j’en ai pas la moindre idée, mais… C’est comme ça que tu gagnes ta vie, alors ? Franchement, je suis un peu perdue.

Elle ne le jugeait pas, c’était de la curiosité pure et dure et presque intrusive, comme elle l’aimait. Elle croisa les bras autour de son thé, attendant patiemment la réponse de son interlocuteur.

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