#12 Sean [voix à la Darth Vader] je suis ton frère ¤ Ft. Sean

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Sean [voix à la Darth Vader] je suis ton frère.
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Il est tôt, peut-être un peu trop tôt. Le soleil commence à peine à montrer le bout de son nez. Assis dans ma voiture, je regarde pour la millième fois l’adresse griffonnée sur un bout de papier. Je lève les yeux pour regarder les chiffres inscrits à côté de la porte d’entrée du bloc-appartements. Est-ce que je suis au bon endroit ? Je pousse un profond soupir, bien sûr que je suis au bon endroit. Pourquoi Avery m’aurait refilé une fausse adresse ? Il est vrai que j’ai été particulièrement insistant pour qu’elle me donne cette précieuse information. La jeune femme avait été d’un bon secours moral malgré la situation. Il est vrai que ma déception était visible quand elle m’a appris qu’elle et Sean venaient de divorcer. L’idée qu’elle puisse m’aider à rencontrer mon frère venait de s’envoler. J’en fus très abattu et j’ai même failli renoncer, une fois de plus, de rencontrer ma famille. Avery m’avait convaincu d’aller de l’avant bien que rien ne serait facile avec Sean. La rouquine avait fini par flancher, il y a de cela quelques jours. Elle m’a remis un bout de papier avec l’adresse du grand frère écrit à la hâte dessus. Elle m’a également fait promettre de ne rien dire de la provenance de l’information à Sean. Les choses étaient suffisamment compliquées entre les deux. Il ne fallait pas en rajouter une couche. C’est donc pour cela que je me retrouve dans ma voiture si tôt le matin. J’observe l’édifice, il y a de la lumière à certaines fenêtres, tandis que d’autres sont encore plongées dans le noir. Les gens normaux roupillent à cette heure le week-end. Je devrais peut-être aller au café du coin pour déjeuner. Je pourrais revenir plus tard. Non ! La dernière fois, que j’ai fait ça, je me suis dégonflé comme un ballon de plage. Non ! Aujourd’hui, c’est le grand jour ! Aujourd’hui, c’est le jour ou je parle à mon frère pour la première fois de ma sainte vie (enfin sainte vie, ce n’est qu’une expression.) Quand le tableau de bord de la voiture indique 8 h 30, je me décide à m’extirper de l’habitacle de ma voiture. Tandis que je me rends à la porte d’entrée de l’immeuble, les battements de mon cœur s’accélèrent. Je suis sur le point de mettre la main sur la poignée de porte quand cette dernière s’ouvre laissant apparaître un résident de l’édifice. Bien que la porte soit en verre de haut en bas, j’étais tellement pris dans mes pensées que je n’avais même pas remarqué la personne de l’autre côté. Je retiens un léger cri de surprise tandis que je recule de quelques pas. La main sur la poitrine, je tente de reprendre mon souffle. Merde, autant pour moi, je ne suis pas cardiaque. « Pardon, je ne vous avais pas vu. » Ma réaction est clairement disproportionnée. « J’étais dans mes pensées alors… » Je lève les yeux pour regarder le visage de mon interlocuteur. Putain de merde ! Sean se tient devant moi. Je reste un moment silencieux tandis que je le fixe. Il pourrait presque croire que je viens de voir un fantôme. Comme un automate, puisque je lui bloque le chemin, je me déplace un peu sur le côté. Question, de lui laisser le loisir de s’éloigner de l’étrange oiseau que je suis. Il faut que je réagisse. Il faut que je lui parle. « Sean ? » Je le vois qui s’arrête. « hm, Sean… Je suis ton frère. » Bravo ! Il fallait que tu sortes une phrase un peu clichée dans le même répertoire que celle dite dans Star Wars. « Je m’appelle Cole Sawyers. Est-ce que l’on pourrait discuter ? »

@Sean Sawyers

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je suis ton frère
cole et sean

8 heures. A cette heure-ci, l’alarme du réveil m’arrachait violemment de mon sommeil. Doucement, j’entrouvrais un œil puis l’autre avant de laisser tomber ma main sur ce fichu réveil pour le faire taire. Ce jour-là, le travail ne m’attendait pas, mais plutôt un rendez-vous calé depuis quelques jours déjà. Peut-être qu’après ça, ça allait me mettre le pied à l'étrier ou à l’inverse, me faire machine arrière. Dans tous les cas, j’allais être fixé sur l’idée de ma reconversion professionnelle. A tout hasard, à l’écoute d’une discussion, une information avait atterri dans mes oreilles, celle où le centre nautique recherchait un nouveau propriétaire. Ainsi, en ce jour, un rendez-vous avait été programmé dans la matinée avec un agent immobilier pour visiter cet endroit et peut-être réussir à m’y projeter. Après tout, le sport a toujours eu une place importante dans ma vie. Depuis ma plus tendre enfance, je m’étais intéressé à tous les sports, plus particulièrement aux sports à sensations et sur terrain. Quand cela est possible, je n’hésite pas à me rendre au stade lors de match pour être dans l’ambiance, souvent pour aller voir le rugby avec les All Blacks dont j’ai toujours supporté avec mon père. D’ailleurs, il m’avait donné goût au sport. Dans la famille, le sport n’était pas qu’une simple discipline sportive, c’était toute une éducation. Mon père m’avait appris comme ça à avoir l’esprit d’équipe, être le meilleur, m’amuser et avoir du respect pour les autres dans le sport comme dans la vie. Peut-être bien les seuls bons souvenirs avec lui, notamment lorsque nous jouions tous les deux au baseball. Alors, pourquoi pas reprendre un centre nautique pour proposer diverses activités comme le surf, le kitesurf, la plongée et d’autres … Par contre, ça demandait une certaine responsabilité d’où pourquoi il était nécessaire que je réfléchisse murement avant de me lancer dans ce projet. Cette fois-ci, nul besoin de me presser donc à m’habiller avant de prendre la route pour le travail en faisant une halte à mon café habituel, je pouvais prendre en toute tranquillité mon café matinale à l’appartement. Bien sûr, je n’en oubliais pas ce fameux rendez-vous en évitant de me laisser aller au risque de le rater. Quelques minutes après, j’étais alors habillé et prêt à sortir pour m'y rendre. Deux temps trois mouvements, d’un pas décidé, je quittais mon appartement, descendais les quelques étages et poussais la porte de l’immeuble sans prendre conscience que quelqu’un souhaitait y entrer en même temps. Ce n’était qu’à la dernière minute, que je m’en étais rendu compte. « Pardon » soufflais-je, en pensant reprendre mon chemin, mais l’inconnu semblait avoir été surpris de mon arrivée d'où mon arrêt. « Ça va ? » lui demandais-je tout de même alors qu’il tentait de reprendre son souffle. Cette réaction excessive de sa part me faisait quelque peu sourire. « Pardon, je ne vous avais pas vu. J’étais dans mes pensées alors… » Qui ne s’est jamais perdu dans ses pensées ? A cause d’un problème ou même d’une fille. Ainsi, je ne lui en tenais aucunement rigueur. « Pas de soucis, ça arrive à tout le monde. » concluais-je avant de commencer à faire quelques pas en direction de ma voiture stationnée non loin du bâtiment. « Sean ? » s’exclamait l’homme dont je venais de rencontrer. D’où cet inconnu connaissait mon prénom ? Alors, je m'arrêtais et me retournais pour pouvoir examiner son visage, savoir ou non si je l’avais déjà croisé quelque part avant ça, au moins une fois. Il ne me disait absolument rien. Aussitôt, il me donnait des explications : « Hm, Sean… Je suis ton frère. Je m’appelle Cole Sawyers. Est-ce que l’on pourrait discuter ? » D’abord, ses propos me paraissaient incohérents, car d’après moi, je n’avais aucun frère. J’en concluais donc qu’on me faisait une mauvaise blague, sachant que mon nom était affiché sur la façade de l’immeuble. « C’est une blague ? Y a une camera planquée quelque part ? » Puis en y réfléchissant bien, je me souvenais que mon père m’avait confié durant mon adolescence avoir eu un enfant illégitime, mais jamais je n’avais voulu avoir plus d’informations que ça, tellement j’étais dégouté par son comportement alors qu’il était avec ma mère durant cette époque. Instantanément, mon visage se fermait, non content de le rencontrer et le voir ici. « Ah, mais … t’es le morveux que mon père a eu alors qu’il était avec ma mère ? » le questionnais-je, bien que je connaissais déjà la réponse. J’enchainais donc : « Qu’est ce que tu veux ? Que je te prenne dans mes bras ? Ne rêve pas. » Celui-ci pensait peut-être que j’allais être tendre avec lui. Il se mettait le doigt dans l’œil. Il ne me connaissait pas et ne savait pas comment je pouvais être avec les personnes dont je ne m’intéressais pas le moins du monde. « Pourquoi t’es là ? Pourquoi, tu ne vas pas voir ton père ? » Ce père en question était le mien également, mais depuis plusieurs années déjà, je ne lui avais plus adressé la parole pour différentes raisons dont celle d’avoir trompé ma mère avec sa mère.