contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: you kidding me ? (cameron) (#) Dim 11 Sep - 12:08
you kidding me ?
La journée approche de sa fin et c'est une bonne chose. Travailler avec des enfants doit être fatiguant avec tous les cris et tous leurs dérapages. Il faut leur courir après, les recadrer, il faut jouer aux parents en soit. Mais travailler avec des adultes, c'est pire. Je ne sais pas si je suis l'unique professeur à qui cela arrive, mais j'ai l'impression de tomber face à des idiots de temps en temps. Le plus souvent, il s'agit des femmes et vu le pourcentage que j'ai en cours, je commence à me demander si je ne suis pas l'unique raison de leur venue ici. Je dois attirer les problèmes. Enfin bref, il ne me reste qu'un cours et j'espère bien que celui-ci va parfaitement se passer. Sur le carnet des inscriptions figure le nom de Lloyd et il semble s'agir d'un nouveau ou d'une nouvelle élève, sauf si c'est quelqu'un d'autre qui s'en occupait avant. Je me dirige vers le centre nautique pour prendre les outils nécessaires pour mon cours, deux planches, ainsi qu'un gilet de sauvetage au cas où. Ça fait partie des règles de sécurité, si je l'oublie je pourrais bien me faire virer et comme ce n'est pas dans mes plans, je veille à ne jamais l'oublier. Je dépose toutes les affaires sur la plage avant de retourner au centre nautique. Je m'installe sur un fauteuil, derrière le bureau de l'accueil et attend gentiment que la personne arrive. Je n'ai pas à attendre longtemps avant de voir une silhouette s'approcher. À première vue, il s'agit d'une femme. Plus elle se rapproche et plus je peux détailler ses traits. Quand je comprends de qui il s'agit, mes mâchoires et mes poings se serrent. Cameron. Il n'y a plus que quelques mètres qui nous séparent et je vois son sourire sadique sur son visage. Il semblerait bien que ce soit elle mon élève. « Ce n'est pas votre nom pour ce cours, alors je vais vous demander de partir. » Je ne sais pas comment ni pourquoi elle a réussi à changer son nom, mais elle ne va pas s'en tirer comme ça. Il est hors de question que je lui donne un cours ou encore que je rentre dans son jeu. « C'est quoi votre problème ? » La dernière fois que je l'ai vu, c'était il y a quatre ans et c'était à Perth, alors quelle est la probabilité pour que l'on se retrouve tous les deux ici ? « Vous ne pensez pas avoir assez gâché ma vie ? Vous me suivez maintenant ? » Elle n'a pas réussi à avoir ce qu'elle voulait au lycée, j'espère qu'elle ne compte pas l'avoir aujourd'hui, car je ne suis pas encore prêt à lui pardonner tout ce qu'elle m'a fait vivre. J'ai tout perdu à cause d'elle, ma femme, mon fils, mon boulot, ma vie en fait. J'ai dû tout changer, j'ai dû tout recommencer.
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Sujet: Re: you kidding me ? (cameron) (#) Dim 11 Sep - 23:15
❝ you kidding me ? ❞ cameron & troy
Si ça avait mal commencé, on peut dire que je m’entends bien avec la jolie blonde au doux prénom de Zola. Après avoir partagé un moment charnel, nous avons même pris le temps de discuter. Il avait sûrement fallu que nous évacuions la pression de notre rencontre avant d’arriver à quelque chose. J’avoue que le souvenir de ce moment me rend encore toute chose. Assise sur le bureau du centre nautique de Zola, je balance mes pieds et regarde la plage à travers la porte ouverte. « Tu fais quoi au juste ? » « Je mets le site à jour, j’ai remarqué qu’un de mes employés était du genre à déchaîner les foules, alors je me dis que mettre sa tête sur le site ramènerait encore plus de clients… » Je ris, comme une enfant sur le moment. « il est si beau que ça ? » « Franchement ouais, il est gaulé comme un dieu grec, t’as pas idée. » « Nan mais tu le mets pas à poil sur ton site quand même ? » Je penche la tête alors que Zola se met à rire. « Mais non, c’est une photo de lui qui surfe, il est en short mais on voit bien ses abdos. » Je plisse un peu les yeux. « Putain ouais il a l’air franchement baisable. Vas-y agrandis ! » Elle zoome sur la photo et je manque de m’étouffer avec ma propre salive générée par la sucette que j’avais en bouche mais que je retire d’un seul coup. Putain c’est pas possible. Soit il lui ressemble comme deux gouttes d’eau, soit c’est lui. « Ça va ? » Je hoche la tête et me reprends. « Ouais, nan mais t’as raison c’est pas humain. Je sens que je vais me remettre au surf moi ! » J’essaie de donner le change mais en moi, s’est le branle-bas de combat. Je demande à Zola de m’inscrire sur son planning pour prendre un cours avec ce prof, et une fois qu’elle est partie pour renseigner un client, je me mets à sa place et regarde ce qu’elle a écrit sur le site. Troy Rosenbach. Bordel de dieu. LE prof de qui j’étais amoureuse au lycée et que j’ai sûrement ruiné la vie avec mes fausses accusations. Je m’empresse d’ouvrir le logiciel de réservations du club pour changer mon nom et mon prénom, histoire qu’il ne refuse pas le cours avec moi juste en voyant mon nom.
Quelques jours plus tard, je me pointe au club vêtue de mon maillot de bain, et par dessus celui-ci une robe fluide arrivant à mi cuisses. J’entre dans le centre nautique en poussant la porte et je le vois, là, assis derrière le bureau de l’accueil. Mon coeur implose et j’hésite sincèrement entre faire demi-tour et assumer pleinement mes conneries de gamine déséquilibrée. « Ce n'est pas votre nom pour ce cours, alors je vais vous demander de partir. » Je croise mes bras sur ma poitrine et à entendre sa voix, c’est comme si j’étais prise d’une énergie dingue, aussi destructrice que revigorante. Je penche un peu la tête sur le côté sans le lâcher des yeux. « Ne me dite pas que vous auriez accepté de me donner un cours si vous aviez su que c’était moi ! » « C'est quoi votre problème ? » Je plisse un peu les yeux en le regardant, voyant son regard noir et son visage magnifique tenter au maximum de ne pas montrer la rage qui s’est immiscée en lui. Qu’il est beau bordel. « Vous ne pensez pas avoir assez gâché ma vie ? Vous me suivez maintenant ? » Je lâche un rire cynique, plus fort que moi. « Vous suivre ? Comme si j’avais que ça à faire. Personne n’a jamais su où vous étiez parti pour vous terrer. Comment j’aurai pu le savoir. C’est juste un fâcheux concours de circonstance. Et quand j’ai appris que vous bossiez pour Zola, je me suis dit que c’était le moment d’en parler. » Après quatre ans, il est temps j’ai envie de dire. Alors oui, j’ai fait une connerie monumentale à l’époque, mais s’il avait eu les couilles de venir me parler, de me dire réellement pourquoi il avait joué avec moi, à flirter pour finalement m’envoyer sur les roses, j’aurai sans doute accepté de retirer ma plainte et démentir. Mais il ne l’a pas fait, préférant fuir comme un lâche. « Et pitié, je n’ai rien gâché du tout, entre nous, si y’en a un qui a tout gâché, c’est bien vous ! » Comment un prof peut-il flirter avec son élève, lui faire espérer tout un tas de choses, pour finalement fuir juste sous prétexte qu’il était marié et père. Il fallait y penser avant mon grand.
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Sujet: Re: you kidding me ? (cameron) (#) Ven 16 Sep - 22:21
you kidding me ?
À peine la jeune femme a franchi la porte de l'établissement que déjà je sens la colère m'envahir. Je ne pensais pas la revoir un jour et pourtant, je vais devoir l'affronter hier. Espérons juste qu'elle ait changé un minimum depuis le lycée, qu'elle ait grandi un minimum et qu'elle ne fasse plus les mêmes erreurs. En tout cas, on ne peut pas dire qu'elle ne s'est pas arrangée avec le temps. Mais ce n'est pas le sujet aujourd'hui. « Ne me dite pas que vous auriez accepté de me donner un cours si vous aviez su que c'était moi ! » Là, elle marque un point. J'aurais prétexté un rendez-vous pour passer à côté de ce cours. Je n'ai aucune envie de la voir et même si c'était le cas, je ne suis pas certain d'être en droit de le faire. Si elle a porté plainte contre moi il y a quatre ans, c'est parce qu'elle avait peur de moi, enfin je suppose, peur de l'effet que je pouvais avoir sur elle et de ce que je pouvais lui dire, alors pourquoi vouloir me revoir aujourd'hui ? « Vous suivre ? Comme si j'avais que ça à faire. Personne n'a jamais su où vous étiez parti pour vous terrer. Comment j'aurai pu le savoir. C'est juste un fâcheux concours de circonstance. Et quand j'ai appris que vous bossiez pour Zola, je me suis dit que c'était le moment d'en parler. » Pour m'accuser de faits qui ne sont pas réels, elle aurait bien pu me faire suivre, ça ne m'étonnerait même pas. Mais il semblerait qu'elle dise vrai, elle ne semble pas mentir, alors il faut avouer que c'est vraiment un fâcheux concours de circonstance. J'aurais pu tomber sur n'importe qui, mais il a fallu que ce soit elle. Je commence à lui faire des reproches, je n'ai que ça qui me vient à l'esprit quand je la vois. Notre relation n'était pas si mal au lycée et il a fallu qu'elle mente, qu'elle me mette dans une position très délicate. « Et pitié, je n'ai rien gâché du tout, entre nous, si y'en a un qui a tout gâché, c'est bien vous ! » Un rire, complètement faux, s'échappe de mes lèvres, alors là, je ne m'y attendais pas. « J'ai tout gâché ? Je n'ai rien gâché du tout, c'est encore des conneries tout ça. À croire que ce sont les seules choses qui sortent de votre bouche. » À l'époque de Perth, j'ai voulu aller la voir pour mettre les choses au clair, pour comprendre ce qui l'avait poussé à faire de telles accusations sur moi, mais le principal du lycée m'avait interdit de faire cela et je suis donc resté sans réponse, dans l'incompréhension totale d'un tel geste. « Il n'y a rien eu entre nous et il n'y aura jamais rien. » Elle était mon élève et même si j'étais certainement plus proche d'elle que mes autres élèves, je n'ai jamais voulu qu'elle se fasse de film. Une telle relation n'était pas autorisée et comme elle est loin d'être idiote, elle le savait très bien. « À cause de vous, je suis considéré comme un prédateur sexuel, je n'ai plus le droit d'approcher de mineur, je ne peux plus voir mon fils ! » Et je ne pourrais certainement plus jamais le revoir. Je continue de la vouvoyer, installant ainsi une distance entre nous. Je n'ai pas envie qu'elle pense que nous sommes amis, proche ou quoique ce soit. Elle était mon étudiante et elle ne sera jamais rien de plus que ça. « Vous voulez vraiment qu'on parle de ça ? De la merde que vous avez foutue dans ma vie ? » Ma vie a changé du tout au tout après cet épisode et si je n'avais pas quitté Perth pour venir ici, je ne sais pas ce que je serais devenu. J'ai dû revoir mes projets à la baisse. Plus d'enseignement dans un lycée ou dans n'importe quelle école, plus d'enfants. Elle a décidé de dicter ma vie avec cette simple plainte et je vais avoir beaucoup de mal à lui pardonner ça.
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Sujet: Re: you kidding me ? (cameron) (#) Dim 18 Sep - 19:34
❝ you kidding me ? ❞ cameron & troy
C’est étrange de le voir là, je ne peux pas dire le contraire. Il y a un petit quelque chose en moi qui se tord, se fait plus présent. La culpabilité sûrement, mêlée à cette admiration que je lui ai toujours porté. Il n’a pas changé, il est toujours aussi beau, beaucoup trop beau quand on y pense. Je sens que ma présence l’irrite, et je peux le comprendre même si je fais comme si de rien n’était, toujours cette couverture que j’utilise pour manier mon monde à la baguette. Mais à l’intérieur, je n’en suis pas moins une jeune femme qui manque de confiance en elle, sans arrêt en train de se dire qu’elle n’est qu’une pauvre merde. J’estime ne pas avoir eu réellement de famille ni même d’éducation, et je ne sais pas encore réellement aujourd’hui quelle est la limite entre le bien et le mal. Voilà pourquoi j’ai sûrement ruiné la vie de cet homme que j’admirais pourtant. Je m’emporte sous ses reproches, sûrement parce que je sais qu’il a raison, et je me sens mal pour ça. Si j’ai voulu prendre ce cours avec lui c’est aussi pour arriver à lui parler, peut-être aussi m’excuser si j’y arrive, chose que je ne fais pour ainsi dire jamais. « J'ai tout gâché ? Je n'ai rien gâché du tout, c'est encore des conneries tout ça. À croire que ce sont les seules choses qui sortent de votre bouche. » Je fronce les sourcils à sa réponse à ma provocation, croisant mes bras contre ma poitrine en signe de bouclier. A aucun moment il n’est venu discuter avec moi, il aurait pu me faire changer d’avis sur ma plainte, mais à croire qu’il en avait réellement rien à foutre, et c’était pour moi une façon de le punir, d’avoir l’ascendant sur lui. Ça a marché, j’ai ruiné sa vie. « Il n'y a rien eu entre nous et il n'y aura jamais rien. » Je ricane, dégoûtée de l’entendre dire une chose pareille. « Bien sûr, continuez de fermer les yeux c’est tellement plus facile ! Et tous ces sourires, ces moments passés seuls après les cours à discuter, à rire, à se faire les yeux doux. Et ces petits mots sur mes copies, je n’ai rien inventé ! Je ne suis pas folle, vous n’avez juste pas assumé d’en pincer pour une gamine loin d’être majeure ! » Je le fusille du regard, parce que même si je me pensais guérie, repenser à tout ça me blesse profondément. Il s’est joué de moi, il m’a laissé croire qu’il pouvait se passer quelque chose entre nous et au moment des choses sérieuses, il s’est défiler. Espèce de manipulateur véreux. « À cause de vous, je suis considéré comme un prédateur sexuel, je n'ai plus le droit d'approcher de mineur, je ne peux plus voir mon fils ! Vous voulez vraiment qu'on parle de ça ? De la merde que vous avez foutue dans ma vie ? » Je m’approche rapidement du bureau derrière lequel il se trouve et viens me pencher, plaquant mes paumes de main d’un geste sec laissant claquer un bruit désagréable. « Parlons-en ! Je suis là pour ça ! Puisque vous n’avez même pas eu les couilles de venir en parler avec moi une fois ma plainte déposée ! Ah ça, la lâcheté, les hommes connaissent.. je vous pensais différent mais vous êtes juste comme les autres ! Vous me dégoûtez ! » Et ce n’est pas tout à fait la vérité parce que dans ma colère, je retrouve aussi la chaleur qu’il faisait naître en moi lorsqu’il me regardait. Ce mec n’est pas humain.
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Sujet: Re: you kidding me ? (cameron) (#) Sam 24 Sep - 14:19
you kidding me ?
Ce que je suis en train de lui dire ne semble pas l'affecter. Mes paroles semblent entrer par une oreille et ressortir par l'autre. Visiblement, nos points de vues divergent concernant cette histoire et elle me le fait bien comprendre. « Bien sûr, continuez de fermer les yeux c'est tellement plus facile ! Et tous ces sourires, ces moments passés seuls après les cours à discuter, à rire, à se faire les yeux doux. Et ces petits mots sur mes copies, je n'ai rien inventé ! Je ne suis pas folle, vous n'avez juste pas assumé d'en pincer pour une gamine loin d'être majeure ! » « Mais.. » Dis-je avant de rigoler légèrement. Ce n'est pas ça d'être professeur ? Oui j'ai été gentil avec elle, je l'ai poussé à réussir, à vouloir encore plus pour son avenir, je l'ai indirectement poussé à revenir vers moi, à passer du temps ensemble. J'ai apprécié ces moments avec elle, mais je n'ai jamais voulu qu'elle se fasse de films. Elle a toujours su que j'étais marié, alors pourquoi avoir pensé que je serais prêt à ruiner mon couple pour une aventure plus que risquée ? En tout cas, si son but était de briser ma famille, elle a réussi. Je n'ai plus vu Jihane et Zach, mon fils, depuis cet incident et je ne me prive pas pour lui faire remarquer, pour lui faire comprendre à quel point sa connerie a eu un impact sur moi. « Parlons-en ! Je suis là pour ça ! Puisque vous n'avez même pas eu les couilles de venir en parler avec moi une fois ma plainte déposée ! Ah ça, la lâcheté, les hommes connaissent.. je vous pensais différent mais vous êtes juste comme les autres ! Vous me dégoûtez ! » Je secoue la tête de gauche à droite, dépassé par les paroles que Cameron me dit. Elle commence à rejeter la faute sur moi et je n'apprécie pas particulièrement ça. « Je n'ai pas eu les couilles de venir en parler avec vous ? Vraiment ? » C'est bien ce qu'elle m'a dit ? Elle était intelligente à l'époque, alors je ne comprends pas pourquoi elle me reproche ça, elle doit bien se douter que je n'en avais pas le droit. « Et vous m'expliquez comment j'étais censé le faire ? Je ne sais pas si vous percutez, mais votre plainte m'a empêché de vous approcher ! Si je le faisais, je serais aujourd'hui en prison ! Mais dans le fond, c'est peut-être ça que vous vouliez ? » J'ai toujours pensé que Cameron était une gentille fille, mais je commence à me demander si tout ceci n'était pas une connerie, si elle ne jouait pas un personnage quand elle était avec moi. « Alors quoi ? J'ai été si méchant avec vous que vous n'avez rien trouvé de mieux que de porter plainte ? Je pense qu'il y avait d'autre chose à faire avant d'en arriver là, non ? » On aurait pu en discuter et j'aurais arrêté les gestes qu'elle a pris comme des signes. Mais non, à la place de ça, elle a voulu jouer à l'enfant capricieux et pour mon plus grand malheur, elle a réussi à avoir ce qu'elle voulait. « Si j'ai quitté Perth, c'est parce que je ne pouvais plus y vivre. J'ai dû déménager de chez moi. Je pensais pouvoir vivre une vie tranquille, très loin de celle que j'avais, mais quelque chose sans problème, sans qu'on me prenne la tête. Mais ce n'était qu'un rêve ça. J'ai reçu des lettres de menaces, la façade de mon logement a été taguée et on m'a suivi à de nombreuses reprises. J'ai dû vivre tout ça à cause d'un mensonge ! Jamais on ne m'a demandé ma version, à croire que la parole d'une adolescente valait beaucoup plus que la mienne. » Je suis resté calme durant toutes ces phrases, mais ma voix commence à gronder pour celle qui arrive. J'ai longtemps été énervé par le geste de la jeune femme, j'ai ensuite appris à prendre sur moi, à me calmer, mais aujourd'hui elle est devant moi, alors autant mettre les choses au clair. « Vous avez gâché ma vie et tant que cette plainte sera là, vous continuerez de le faire. »
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Sujet: Re: you kidding me ? (cameron) (#) Mar 27 Sep - 12:56
❝ you kidding me ? ❞ cameron & troy
Je commence à m’énerver, parce qu’à l’époque, j’étais vraiment dingue de lui, du moins, c’est ce que je croyais, et il m’avait fait aussi honte que mal à me repousser ce jour là. Je sais, il peut bien démentir, je sais qu’il y avait quelque chose de particulier entre nous. Il n’a jamais été comme ça avec ses autres élèves, j’étais spéciale, mais il a dû avoir peur au dernier moment, et je l’ai très mal vécu. Je sais aussi que je n’aurai pas dû faire une chose pareille, je le regrette aujourd’hui même si sur le moment, j’ai jubilé de le voir tout perdre. J’ai toujours été une sale gosse mais je suis consciente des choses, et je sens bien qu’il me déteste. Ses raisons sont justifiées, mais j’aimerai qu’il avoue qu’il n’aurai jamais dû me faire miroiter quelque chose. « Je n'ai pas eu les couilles de venir en parler avec vous ? Vraiment ? » Je croise mes bras et arque un sourcil sans le lâcher des yeux, attendant qu’il continue, avec ma mine de vermine. « Et vous m'expliquez comment j'étais censé le faire ? Je ne sais pas si vous percutez, mais votre plainte m'a empêché de vous approcher ! Si je le faisais, je serais aujourd'hui en prison ! Mais dans le fond, c'est peut-être ça que vous vouliez ? » Je ricane un peu, avant de lui répondre du tac au tac. « Ouais, sûrement. » On ne se refait pas. Mais je vois à son regard noir qu’il n’en a pas fini, et que s’il n’a pu me dire le reste il y a quatre ans, il compte bien le faire aujourd’hui. « Alors quoi ? J'ai été si méchant avec vous que vous n'avez rien trouvé de mieux que de porter plainte ? Je pense qu'il y avait d'autre chose à faire avant d'en arriver là, non ? » Je fronce les sourcils et m’énerve à mon tour. « Mais putain ! Vous étiez prof, à aucun moment ça vous est passé par la tête que vous avez fait les choses à l’envers ? Au lieu de me laisser croire quelque chose qui selon vous n’a jamais eu lieu, il aurait mieux fallu me traiter comme toutes les autres ! Ouvrez les yeux un peu, merde ! » Je suis hors de moi, tout autant que lui certainement. A l’époque, il m’a fait terriblement mal, je revois exactement le moment où il m’a repoussée, et j’en suis encore mal à l’aise aujourd’hui rien que d’y repenser. « Si j'ai quitté Perth, c'est parce que je ne pouvais plus y vivre. J'ai dû déménager de chez moi. Je pensais pouvoir vivre une vie tranquille, très loin de celle que j'avais, mais quelque chose sans problème, sans qu'on me prenne la tête. Mais ce n'était qu'un rêve ça. J'ai reçu des lettres de menaces, la façade de mon logement a été taguée et on m'a suivi à de nombreuses reprises. J'ai dû vivre tout ça à cause d'un mensonge ! Jamais on ne m'a demandé ma version, à croire que la parole d'une adolescente valait beaucoup plus que la mienne. » Je ne peux m’empêcher de sourire, en coin, sûrement pour le provoquer encore, mais aussi parce qu’au fond, ça me fait du bien de savoir que quelqu’un ait pu me croire. « Vous avez gâché ma vie et tant que cette plainte sera là, vous continuerez de le faire. » Sa voix est devenue plus grosse, plus rauque, et elle me fait frémir des pieds à la tête. Il m’énerve autant qu’il m’excite. Bordel, pourquoi il est aussi beau ? Je soupire un peu et lève les yeux au ciel. « Vous allez un peu loin ! Vous êtes loin d’être idiot, si vous aviez voulu discuter, vous auriez trouvé le moyen de me faire changer d’avis ! Et puis entre nous, si votre femme a cru une adolescente plus facilement que votre version des faits, c’est clairement qu’elle avait des doutes sur votre sincérité ! » Putain, le regard qu’il porte sur moi me fait presque froid dans le dos. Je soupire un peu. « Ok, j’aurai pas dû, mais avouez que vous n’avez pas fait les choses à l’endroit ! Avouez au moins vos tords et peut-être que je réfléchirai pour retirer ma plainte. »
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Sujet: Re: you kidding me ? (cameron) (#) Sam 1 Oct - 21:32
you kidding me ?
Chaque mot qui s'échappe des lèvres de la jeune femme me rend fou. Je n'arrive plus à comprendre ce qui a pu me pousser à aller vers elle il y a quatre ans, elle est tellement tout ce que je déteste. Ou sinon, c'est mon geste qui a fait changer les choses en elle. Elle n'a peut-être apprécié se prendre un râteau, cela ne doit pas être dans ses habitudes. « Mais putain ! Vous étiez prof, à aucun moment ça vous est passé par la tête que vous avez fait les choses à l'envers ? Au lieu de me laisser croire quelque chose qui selon vous n'a jamais eu lieu, il aurait mieux fallu me traiter comme toutes les autres ! Ouvrez les yeux un peu, merde ! » Nous n'arrivons pas à parler correctement. Elle pense un truc, alors que je pense autre chose et cela ne nous mène pas loin. On ferait mieux d'en terminer maintenant. Mais avant ça, je trouve nécessaire de lui expliquer les raisons de mon départ. Je n'ai pas voulu être un lâche, mais vu la vie que certaines personnes voulaient me faire vivre, il était préférable pour moi de changer d'horizons. À la fin de mon récit, la jeune femme se met à sourire et je comprends alors que cela n'a servi à rien, elle n'a visiblement aucune empathie. « Vous allez un peu loin ! Vous êtes loin d'être idiot, si vous aviez voulu discuter, vous auriez trouvé le moyen de me faire changer d'avis ! Et puis entre nous, si votre femme a cru une adolescente plus facilement que votre version des faits, c'est clairement qu'elle avait des doutes sur votre sincérité ! » La colère commence à monter en moi et pour la retenir, je ne peux que serrer mes poings, il est hors de question que je la touche, ça ne ferait que me retomber dessus, encore. Elle dit cela uniquement dans le but de m'énerver et ça marche. Il faut dire aussi qu'elle n'a peut-être pas totalement faux. Jihane n'a même pas voulu m'écouter quand je suis rentré chez nous, elle m'a balancé toute cette histoire au visage, puis m'a ordonné de partir avec une valise qu'elle avait elle-même préparée. À cause de Cameron, ma famille entière a été détruite et je ne sais pas si j'arriverais à lui pardonner un jour, même si dans le fond, je suis autant coupable qu'elle. « Ok, j'aurai pas dû, mais avouez que vous n'avez pas fait les choses à l'endroit ! Avouez au moins vos tords et peut-être que je réfléchirai pour retirer ma plainte. » Je soupire à mon tour, baissant la tête en même temps. Je prends quelques secondes pour moi, pour réfléchir à ce que je vais dire. Je dois choisir des mots justes. Je relève alors le visage avant de poursuivre. « Vous vous rendez compte que vous êtes en train de me reprocher d'avoir voulu vous aider ? Je n'ai peut-être pas agis comme cela avec vos camarades, mais si j'étais gentil c'était pour vous. Pour vous faire progresser, pour vous donner envie d'aller plus loin dans les études. Vous étiez loin d'être idiote, il fallait juste vous pousser un peu pour que vous réussissiez et j'ai réussi. » Je l'ai peut-être fait avec un peu trop d'envie, mais l'idée de base est bien celle-ci. J'ai rapidement vu le potentiel de la jeune femme et je ne voulais pas qu'elle passe à côté. « Je n'ai peut-être pas utilisé les bonnes méthodes, c'est vrai et je m'en excuse. » Voilà mes aveux. Ils sont peut-être faibles, mais à Perth, je n'étais pas du genre à me prendre la tête et tout ce qu'elle me reproche, je ne m'en suis jamais rendu compte, jusqu'à ce qu'elle tente quelque chose avec moi. « Mais comment avez-vous pu penser qu'il se passerait quelque chose entre nous ? J'étais votre professeur ! »
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Sujet: Re: you kidding me ? (cameron) (#) Lun 3 Oct - 23:29
❝ you kidding me ? ❞ cameron & troy
Je sais que je n’ai pas la bonne attitude, je sais que j’ouvre encore trop ma gueule et qu’un jour je finirai par m’en mordre les doigts. Jusqu’à présent je n’en ai pas tellement fait les frais, mais je connais le système de ce putain de karma. Plus tu fous la merde, et plus tu récoltes la merde. J’ai intérêt de me trouver un bon abri d’ici quelques temps. Je sens que je l’irrite au plus haut point, il essaie de me se contenir, de me faire comprendre que j’ai mal agi, qu’à cause de moi sa vie est foutue. Ouais, bah la mienne était déjà foutue quand il est entré dedans. Je le regarde soupirer au moment où je lui demande d’avouer, avouer qu’il n’a pas agi correctement, qu’il n’aurai pas dû me laisser espérer quoi que ce soit. Bordel, j’étais qu’une gamine, on était toutes à fond sur lui, n’importe qui pourrait tomber amoureux de lui, hommes et femmes. Il a tout pour plaire, et pas seulement le physique. Et c’est avec moi qu’il était comme ça, seulement avec moi, pourtant toutes mes amies rêvaient de pouvoir avoir l’attention qu’il avait pour moi. Je refuse de croire qu’il n’en était pas conscient. « Vous vous rendez compte que vous êtes en train de me reprocher d'avoir voulu vous aider ? Je n'ai peut-être pas agis comme cela avec vos camarades, mais si j'étais gentil c'était pour vous. Pour vous faire progresser, pour vous donner envie d'aller plus loin dans les études. Vous étiez loin d'être idiote, il fallait juste vous pousser un peu pour que vous réussissiez et j'ai réussi. » Je secoue la tête d’un air dépité. Je refuse de croire qu’il ait été si proche de moi, seulement pour me faire aller plus loin dans les études ? Jamais de la vie. Il m’appréciait, voilà tout, et s’il s’est laissé aller au départ, il a fini par se rendre compte que ce n’était pas bien. Mais impossible pour moi de me laisser faire, LE laisser faire. Il m’a blessée, j’étais réellement amoureuse de lui, du moins comme on peut être amoureuse à 16 ans. Je garde mes bras croisés et ne le lâche pas des yeux, les sourcils froncés. « Je n'ai peut-être pas utilisé les bonnes méthodes, c'est vrai et je m'en excuse. » Je hoche à peine la tête, le regardant toujours droit dans les yeux. Il vient de s’excuser, c’est déjà un petit pas, et au fond, ça me fait du bien. « Mais comment avez-vous pu penser qu'il se passerait quelque chose entre nous ? J'étais votre professeur ! » Je viens passer ma main dans mes cheveux et laisse échapper un nouveau rire, plus nerveux cette fois. « Mais vous êtes aveugle ou quoi ? Toutes les filles de votre classe et de toutes les autres classes étaient amoureuses de vous ! Professeur ou pas, quand on a 16 ans et qu’on se retrouve devant un prof… comme vous… j’en sais rien moi, y’a le fantasme, les films qu’on voit où tout est possible. On est cons quand on a 16 ans ! Vous avez jamais été adolescent ? Vous avez jamais fantasmé devant quelque chose ou quelqu’un d’inaccessible ? Ne dites pas non je ne vous croirai pas ! » Je soupire un peu et baisse cette fois les yeux. « Le fait même que vous m’ayez donné plus qu’à toutes les autres filles me donnait l’impression d’être spéciale à vos yeux. Tout est allé très vite, j’ai cru que… » Je secoue la tête. « C’est bon, je vais retirer ma plainte. » Je serre un peu les mâchoires, me sentant soudainement à nue devant lui. Je n’ai pas l’habitude de baisser les barrières, de ne plus montrer que la jeune femme sincère qui se cache derrière la sale gosse que j’aime qu’on imagine que je sois.
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Sujet: Re: you kidding me ? (cameron) (#) Dim 16 Oct - 13:15
you kidding me ?
Mes excuses sont faites, comme elle me l'a gentiment demandé. En quatre ans, jamais je n'aurais cru que cela allait arriver un jour. Me sentant uniquement comme la victime, je ne pensais pas que ces mots allaient franchir mes lèvres. Il faut croire qu'elle a un don de persuasion. « Mais vous êtes aveugle ou quoi ? Toutes les filles de votre classe et de toutes les autres classes étaient amoureuses de vous ! Professeur ou pas, quand on a 16 ans et qu'on se retrouve devant un prof… comme vous… j'en sais rien moi, y'a le fantasme, les films qu'on voit où tout est possible. On est cons quand on a 16 ans ! Vous avez jamais été adolescent ? Vous avez jamais fantasmé devant quelque chose ou quelqu'un d'inaccessible ? Ne dites pas non je ne vous croirai pas ! » Je ne suis pas aveugle comme elle le dit, mais il est difficile pour moi de faire abstraction à mon physique. Je suis comme ça, point barre. Qu'est-ce qu'il aurait fallu que je fasse ? Que je choisisse un autre métier parce que peut-être que des étudiantes allaient craquer sur moi ? Enseigner était une vocation pour moi, je ne pouvais pas passer à côté. Enfin, j'aurais peut-être du réfléchir à deux fois. Car aujourd'hui, je ne peux plus enseigner et en plus de ça, j'ai une plainte à mon égard. « J'ai certainement été amoureux de mon institutrice quand j'étais plus petit, mais ce n'est pas pour cela que je lui ai sauté dessus. » Ce genre de choses arrive à tout le monde, il faut juste savoir se contenir et comprendre qu'il y a une limite à ne pas franchir. « Le fait même que vous m'ayez donné plus qu'à toutes les autres filles me donnait l'impression d'être spéciale à vos yeux. Tout est allé très vite, j'ai cru que… » Je hoche la tête, comprenant le point de vue de la jeune femme. Une chose est sûre, sur ce point, on ne voyait pas les choses de la même manière. La jeune femme finit par soupirer et par baisser le regard, avant de reprendre la parole et de me dire la chose que j'attends maintenant depuis quatre ans. « C'est bon, je vais retirer ma plainte. » Un sourire se dessine sur mes lèvres à cette phrase. Il reste néanmoins discret, je ne voudrais pas qu'elle s'imagine que je me suis excusé juste pour qu'elle accepte de retirer sa plainte. Mes précédentes paroles sont honnêtes. Je ne voulais pas que toute cette histoire en arrive là, je n'ai jamais voulu qu'elle interprète mes gestes d'une mauvaise façon. Cameron était jolie à l'époque, elle l'est toujours aujourd'hui, et j'aurais pu avoir toutes les raisons de craquer face à elle. Heureusement pour moi, je n'en suis jamais arrivé jusque là. Nous l'avons frôlé et c'est à ce moment-là que j'ai repoussé la jeune femme, car il était hors de question pour moi d'aller plus loin qu'une simple relation élève-enseignant. « Merci beaucoup Cameron. » Je souris de nouveau, d'un sourire qui se veut sincère et apaisant. Rien ne sert de se détruire mutuellement, ça ne ferait qu'empirer les choses. « Ça va changer beaucoup de choses à ma vie. » En effet, ça va me permettre de retrouver un peu de liberté, de ne plus avoir à surveiller constamment où je suis et avec qui. Ça va aussi me permettre de retrouver un peu la personne que j'étais avant, celle qui n'était pas considérée comme un monstre. « Je ne vais pas retrouver celle que j'ai laissé à Perth, mais c'est déjà ça. » Enlever la plainte n'effacera pas tout, mais ça me permettra de pouvoir avancer un peu plus, de m'ouvrir à autre chose, d'imaginer un futur un peu plus libre.
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Sujet: Re: you kidding me ? (cameron) (#) Lun 17 Oct - 10:10
❝ you kidding me ? ❞ cameron & troy
Je suis obligée de m’emporter. Le voir là si près de moi me ramène à une période difficile. Si j’avais eu quelques crushs pour des garçons, pour des filles, rien n’avait été égal à ce que j’avais ressenti pour Troy à cette période. Certes je n’étais qu’une gosse, seize ans, comment on peut ne pas tomber amoureuse devant un mec comme lui. Et il n’a pas changé, il est toujours aussi beau. Je ne suis même pas sûre qu’il en soit conscient, la preuve, je suis obligé de lui expliquer que toutes les gamines de notre lycée étaient amoureuses de lui, ça semble logique en même temps. « J'ai certainement été amoureux de mon institutrice quand j'étais plus petit, mais ce n'est pas pour cela que je lui ai sauté dessus. » Je me contente de hocher la tête, juste un peu, comme pour lui dire que j’ai entendu, mais encore une fois il se défile. Bien sûr, s’il parle d’institutrice, c’était vraiment un gamin, il n’avait pas de libido, comment il aurait pu lui sauter dessus. La situation qui nous a liés est bien différente, et je sais qu’il en est conscient. Je finis par baisser les barrières, lui avoue que je me suis sentie spéciale à ses yeux. Mais je me suis trompée, il ne voyait de moi qu’une gamine avec un potentiel, c’est ce qu’il dit. Peut-être que c’était vrai. Mais il m’a blessée, véritablement, sinon je n’aurai jamais porté plainte. Je me suis sentie trahie entre ce qu’il m’avait fait croire et le fait qu’il me rejette comme il l’a fait. J’ai eu du mal à m’en relever, même si je ne le laissais pas voir. Après un long soupir, je finis par lui dire ce qu’il voulait entendre. J’irai retirer ma plainte. Je ne pensais pas que ça l’aurait tant privé. De sa femme, c’était presque le but, mais pas de son fils. Et aujourd’hui j’ai grandi, et la culpabilité est dans un coin de ma tête, parfois. Je vois une esquisse se sourire se frayer un chemin au coin des lèvres du beau métisse et mon coeur s’emballe à nouveau. J’ai l’impression d’avoir seize ans. Calme-toi cruchonne. Il a eu ce qu’il voulait, c’est tout. « Merci beaucoup Cameron. » Je hoche la tête, à peine, comme pour lui dire que c’est normal. Tu parles. J’aurai préféré ne jamais le rencontrer, qu’il ne me brise pas le coeur comme il l’a fait. La preuve, depuis cet épisode, je n’ai jamais réussi à avoir ne serait-ce qu’une esquisse de relation amoureuse avec quelqu’un. C’est grave quand même à mon âge. « Ça va changer beaucoup de choses à ma vie. » Je croise à nouveau mes bras, plus en signe de provocation, mais plutôt de protection. Je dois me protéger de lui, de tous ces sentiments qui refont surface. « Tant mieux alors. » Je redeviens froide, comme un animal blessé. Je n’ai plus envie d’attaquer, plus envie de lui faire vivre un enfer. C’est fini tout ça. « Je ne vais pas retrouver celle que j'ai laissé à Perth, mais c'est déjà ça. » Vas-y, rajoutes-en une couche en plus de ça. Je soupire un peu pour lui faire comprendre que je n’ai pas besoin qu’il en rajoute pour alourdir ma culpabilité déjà présente. « J’essaierai d’aller chez les flics cette semaine. Je leur demanderai de vous prévenir quand la plainte sera retirée. » J’aurai pu lui demander son numéro de téléphone pour le prévenir moi-même, mais ce serait malsain. « Bon… vous ne pouvez plus dire que j’ai mal fait de vous prendre par surprise pour ce faux cours… » J’esquisse un sourire, presque en me forçant. « Mais ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous infliger de me donner un cours. Je crois qu’on a assez eu d’émotions contradictoires pour aujourd’hui. Bonne journée Troy. » Je lui adresse un dernier regard et fais demi-tour. J’ai envie de courir, le plus vite possible pour m’éloigner de lui, de son parfum, de sa présence. Mais même en fermant les yeux je revois son visage, et c’est certainement le plus difficile.