the only thing worse than being blind is having sight but no vision ° dylan

ONGLET 1 ONGLET 2

the only thing worse than being blind is having sight but no vision

On le savait tous qu’Abel est le roi de la connerie, toujours le premier à se mettre dans des situations plus délicate les unes que les autres. Pourtant dieu sait à quel point il s’est calmé. Mais apparemment pas assez… Ce matin quand Abel avait quitté son lit difficilement, il partait pour une journée tranquille et calme comme d’habitude. Jamais de sa vie il ne s’était dit qu’il allait finir ce jour en enfer. Island Bay est une petite communauté pas loin de Wellington, qui dit petite communauté dit que beaucoup de gens se connaissent. Et même si le quadragénaire n’était pas l’homme le plus sociable de la terre malheureusement il était connu. Et peut-être pas pour les meilleures raisons qui puissent exister. Comme à son habitude l’américain avait passé la journée à son garage, bossant comme toujours histoire d’avoir de l’argent pour vivre. Généralement après sa journée il se rendait au Black Dog, où il exerçait un second métier très peu légal mais aujourd’hui rien n’était prévu donc le jeune homme passait dans le centre-ville pour aller boire un verre. Rien d’alarmant. Sauf que le caractère d’Abel n’était pas tout le temps compatible avec le monde extérieur. Un regard de travers, une remarque et le voilà en train de se battre avec deux hommes qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Même s’il sait se défendre avec ses années d’expertise dans des milieu dangereux et dans la criminalité, Carson n’est pas un surhomme et clairement deux contre un, il finit rapidement dans une mauvaise posture. La scène est violente, il y a du sang, des cris, des râle de douleur, des insultes. Et finalement Abel est laissé dans un piteux état. Du sang sur le visage, sur les mains, sur son t-shirt. On ne savait discerner lequel était le sien et lequel était celui de ses adversaires. Des douleurs cinglantes se faisait ressentir dans son corps et c’est à peine s’il arrivait à marcher sans manquer de s’écrouler tous les deux pas. Il n’avait pas le choix, il n’était pas très loin de chez Dylan et c’était sans doute sa meilleure chance d’être à l’abris et de pouvoir se soigner. North Bay et son appartement est bien trop loin pour qu’Abel ne sache rentrer. Surtout à pied. Même si les relations ne sont ni cordiales, voir même inexistante entre eux il a besoin d’aide. Après le doute qu’elle lui claque la porte au nez planait fortement mais qui ne tente rien n’a rien. Et puis si elle le laisse sur le pas de sa porte, au bord d’un malaise certain c’est que tout était bel et bien détruit entre eux. La chance qu’Abel avait c’est de savoir exactement où elle habitait. Du coup il s’y rendait, pas sans la moindre difficulté. Il appuyait sur la sonnette du loft, ses doigts ensanglantés qui laissaient des traces mais c’était le moindre de ses soucis pour le moment. Son corps qui était quand même assez lourd s’écroulait sur le sol. Le dos appuyé contre le mur, il attendait... Jamais de sa vie il n’avait espérer quelque chose d’aussi fort : par pitié qu’elle soit là. Abel n’avait pas très envie de perdre connaissance sur son pallier à cause de la perte de sang bien trop importante dont il était victime. Dans sa tête il ne pouvait se dire qu’elle allait croire qu’il faisait encore les mêmes conneries qu’autrefois. Qu’il n’évoluait pas, qu’il n’évoluera jamais. Après tout, elle a sans doute raison. C’est un poison qui contamine tout son entourage et tous ceux qui ont le malheur d’entrer dans sa vie. Abel le sait, il ne le nie pas. D’ailleurs le quadragénaire n’a jamais nié les choses, il sait qu’elle a raison et qu’il ferait mieux de se tenir loin d’elle. Mais c’est bien plus facile à dire qu’à faire malheureusement.
Quand la porte s’ouvrait pour laisser apercevoir la douceur qui répondait au prénom de Dylan, le brun se sentait presque honteux. Mais évidemment il ne l’exprimera jamais et se contentait de poser ses yeux sur elle, sans réellement savoir quoi dire. Avait-il réellement besoin qu’il parle en voyant son état ? Non. Mais il devait bien dire quelque chose. « Je crois que j’ai besoin d’aide… » se contentait-il de dire. C’était assez culoté de sa part de se pointer chez elle dans un état pareil pour réclamer qu’elle le soigne. Mais c’était Abel dans toute sa splendeur, et elle savait bien comment il était. S’il était là c’était réellement parce qu’il avait besoin et qu’il est incapable de rentrer chez lui. Que même sa fierté ne le rend pas assez fort pour rentrer à North Bay.

Codage par Libella sur Graphiorum

@Dylan Tremblay

ONGLET 1 ONGLET 2

The only thiong worse than being blind is having sight but no vision
Dylan & @Abel Carson

Pour la première fois depuis plusieurs mois, Dylan a accepté de sortir boire un verre avec un homme qu'elle a rencontré par hasard au café du coin quelques jours plus tôt. Il a été charmant, ils ont sympathisé et il lui a proposé de venir la chercher pour aller passer un moment ensemble dans le bar du coin. Un moment agréable qu'elle a bien fait d'accepter. Ça lui a fait du bien de revoir du monde, le brouhaha des gens qui parlent, la musique, la vie en réalité. Elle avait quelque peu arrêté de vivre depuis sa fausse couche. Une épreuve douloureuse dont elle n'arrive parler à personne, sauf Rafael a réussi à lui décrocher quelques mots. Elle ne peut pas le nier que ça lui a fait du bien de parler ce soir là et elle devrait probablement voir un psychologue pour réussir définitivement à s'en remettre mais elle n'arrive pas s'y résoudre. Ils boivent quelques verres avant qu'il ne la ramène devant son loft et qu'elle lui propose de rentrer boire un dernier verre. La soirée se passe bien autant en profiter jusqu'au bout. Ils discutent, ils rient, tout se passe parfaitement bien et elle est à quelques millimètres des lèvres de son rendez vous quand la sonnette retentit. Dylan fronce les sourcils en se reculant doucement. "Tu attends quelqu'un?" La brune secoue négativement la tête en hésitant à aller ouvrir cette porte. "J'reviens tout de suite, bouge pas" Elle lâche un petit sourire désolé en se résignant à aller finalement voir qui venait sonner à cette heure ci. Elle prend soin de fermer la porte du salon et sa main se pose finalement sur la porte d'entrée. Elle se fige instantanément en voyant la silhouette assise sur le pas de porte, même de dos elle le reconnaîtrait sans aucun problème. Qu'est ce qu'il foutait ici? C'est la première chose qui traverse l'esprit de Dylan et elle croise enfin son regard en les baissant vers lui. Elle le scrute sans un mot, son corps ne faisant pas le moindre mouvement, aucun son ne sort de sa bouche. Il est couvert de sang, elle ne peut pas le louper mais elle est juste bloquée sur place. Elle ne réagit pas tout de suite, elle plante son regard dans le sien et c'est seulement quand il prend la parole qu'elle cligne des yeux et referme rapidement la porte. Son front s'appuie sur cette dernière tandis qu'elle prend une grande inspiration, ses yeux se ferment quelques secondes le temps de faire le vide. "Tout va bien?" La voix du salon la ramène à la réalité. Merde, elle l'avait zappé celui là. "Oui, oui deux petites minutes" qu'elle répond pour le faire patienter. Sa main agrippe à nouveau la poignée et elle rouvre la porte s'abaissant cette fois ci à la hauteur d'Abel. Elle passe son bras sous le sien pour l'aider à se remettre debout et elle le fait rentrer à l'intérieur. Sa main libre ouvre la porte de la penderie juste à côté et elle le dépose à l'intérieur. "Pour une fois dans ta vie, ne dis rien" Elle referme la porte et rejoint vite son invité auprès duquel elle s'excuse, prétextant une urgence familiale pour le faire partir au plus vite. Quand elle en est enfin débarrassé, elle rejoint Abel et ses yeux se plante dans les siens. "Non mais je rêve.." elle parle plus pour elle même et sur ses paroles, elle l'aide à nouveau à se lever pour l'emmener sur le canapé du salon. Quand ils sont enfin assis tout les deux, elle commence à examiner ses blessures de loin, sans l'approcher, histoire d'évaluer les dégâts. "Je peux savoir ce que tu fais là? Dans cet état? Qu'est ce que t'as encore foutu?" Comment a t-il su où elle vivait est également une question qui lui brûle les lèvres mais elle la gardera pour plus tard. Elle lève les yeux au ciel en se levant par la même occasion pour rejoindre la salle de bain, récupérer des compresses et du désinfectant. Elle fait l'allé retour en un éclair et se retrouve de nouveau en face de lui.

ONGLET 1 ONGLET 2

the only thing worse than being blind is having sight but no vision

Lorsque qu’elle referme la porte, un sentiment incompréhensible habitait Abel. Est-ce qu’elle venait réellement de le lâcher, une nouvelle fois ? Sa fierté en prenait un sacré coup. À peine essayait-il de se relever pour partir qu’il fut surpris par la porte qui s’ouvrait de nouveau. Il se relève grâce à elle et grognait doucement de douleur quand il se redressait. Il comprenait à peine ce qu’elle lui disait qu’il se retrouvait dans une penderie. Il fronçait les sourcils et comprenait rapidement ce qu’il se passait. Cependant il restait silencieux, bien que lorsqu’elle ouvrait le placard, son regard était glacial. Cela avait beau dater ce qu’il s’est passé entre eux, c’est comme si tout datait d’hier. Il avait le seum, mais en même temps qu’est-ce qu’il attendait ? « Je te dérange apparemment… Tu pouvais rester avec ce gars. » soufflait le brun, qui faisait le malin un peu malgré sa situation compliquée. Abel n’était pas le genre de garçon à se taire lorsqu’il avait quelque chose à dire et il avait tendance à suffisamment lui montrer. Le quadragénaire se laisse tomber lourdement dans le canapé, grognait sous la douleur de ses blessures. Il a mal, il n’arrive pas à penser à autre chose qu’à la douleur cinglante qui émanait de ses blessures bien que le brun ne pouvait s’empêcher de penser au petit rendez-vous de la brune. Evidémment ça l’énervait, mais qui était-il pour faire des remarques ou bien lui reprocher ? Ça fait dix années qu’ils se sont quittés après sa trahison. Dix ans. Et pourtant il avait l’impression que c’était hier. « J’me suis battu, ça s’voit pas ? » demandait le brun d’un air sarcastique, levant les yeux au ciel. Elle l’agaçait déjà et finalement c’était une mauvaise idée d’être venu ici et il le savait. « J’suis pas capable d’retourner chez moi. J’perds trop de sang et j’étais tout prêt d’chez toi. Tu vas m’aider ou continuer à me regarder comme si j’avais trois yeux et quatre tête ? » demandait le brun en grognant doucement. C'était culotté de sa part d'être là. Evidemment. L'idée qu'elle se demande comment il savait où elle habitait et toutes autres choses ne lui était pas venu à l'esprit. Il avait besoin d'aide sinon il allait se vider de son sang sur le retour de son habitation. Au bout d'un moment il faut ranger sa fierté pour ne pas crever bêtement.... Même s'il a un sacré caractère et qu'il a une fierté grande comme le monde, il a la maturité pour savoir quand une situation est délicate et quand faut agir comme il le faut.

Codage par Libella sur Graphiorum

@Dylan Tremblay

ONGLET 1 ONGLET 2

The only thiong worse than being blind is having sight but no vision
Dylan & @Abel Carson

Elle ne peut cacher la surprise qui dessine ses traits quand elle voit Abel appuyé contre le mur à côté de sa porte. Elle ne sait pas comment elle doit réagir et sa raison lui dit de refermer la porte et de ne plus l’ouvrir. Sauf que son cœur lui dicte le contraire, le sang qu’elle voit sur son visage et ses habits ravive une inquiétude qu’elle avait profondément enfouie au fil des années. Elle est accompagnée ce soir pour couronner le tout, le moment ne peut pas être pire et il faut croire que le destin aime jouer avec ses nerfs ces derniers jours. Abel a refait surface dans sa vie presque dix ans plus tard, comme ça, sans prévenir il lui est tombé dessus l’autre nuit et depuis des milliers de questions lui trottent dans la tête. Après tout, elle est responsable de son emprisonnement ce n’est pas quelque chose d’anodin. Pourtant il est là, devant sa porte à la limite de l’agonie dont les raisons lui sont encore inconnus. Elle ne peut pas le laisser malgré toute ma colère qu’elle a pu lui vouer elle l’a également énormément aimé, encore aujourd’hui elle ressent cette faiblesse. Elle le fait rentrer, l’installe à l’abris des regards et trouve une excuse bidon pour que son rendez vous s’en aille au plus vite. « Commence pas Abel » qu’elle souffle d’un ton ferme à sa remarque. Elle l’aide à se relever pour aller l’installer plus confortablement dans le salon. Elle lui pose des questions en l’examinant même si elle se doute de la façon dont il s’est retrouvé dans cet état, il n’y a pas 36 solutions. Une fois armée du matériel dont elle a besoin, elle soupire en levant les yeux vers lui. « Peu importe dans quelle situation tu te trouves, tu peux pas t’empêcher d’être désagréable hein ? J’pensais qu’après toutes ces années tu serais devenu un peu plus raisonnable mais faut croire qu’on ne change pas » Sa main attrape une première compresse qu’elle plaque sur l’arcade du brun sans aucune douceur, quitte à le faire grimacer de douleur au vu de son comportement il le mérite amplement. « J’ai aucune obligation envers toi, j’pourrais très bien te mettre à la porte ou appelez les pompiers pour qu’il t’emmène à l’hosto. Alors arrête avec tes sarcasmes à la con » Elle lui lance un regard noir, elle a beau s’inquiéter pour lui sa façon d’être l’insupporte. Elle ne devrait pas être aussi étonnée, c’est Abel dans toute sa splendeur sauf qu’elle n’est plus l’insouciante et influençable jeune fille qu’il a connu. « C’est un pur hasard que tu saches mon adresse ? Je ne me rappelle pas te l’avoir filé » Elle arque un sourcil, l’interrogeant du regard tandis que son geste se fait plus doux.

ONGLET 1 ONGLET 2

the only thing worse than being blind is having sight but no vision

Les mots de la demoiselle se font durs, évidemment... Après tout la meilleure défense c'est l'attaque paraît-il. La douleur se fait intensément ressentir, ses yeux l'expriment sans grande difficulté ni aucune timidité. On sait à quel point Abel est un homme fier. Il déteste qu'on puisse le prendre pour un faible. Toute sa vie il a rejeté les femmes, du moins avant et après que la tornade brune soit apparue dans sa vie. Et s'il rejette les demoiselles c'est uniquement pour éviter les faiblesses. Les femmes sont la plus grande faiblesse de l'homme et il refuse de se rabaisser à cela. Plus jamais. Il est incapable de faire confiance à une femme depuis la trahison de Dylan. La sensation d'un couteau planté dans le dos est un euphémisme comparé à ce qu'il a réellement ressenti. Même si Abel n'était pas un enfant de coeur, elle n'avait pas le droit de lui faire ça. Pas après ce qu'ils avaient vécus. Même s'il ne l'avouera jamais, elle avait compté pour lieu... Et dieu sait combien elle avait réellement compté. Même si le fait qu'il lui ait vendu de la merde pendant tant d'années pourrait faire croire le contraire, elle était l'une des rares personnes qui a eu un impact dans la vie du quadragénaire. Et sa trahison avait fait mal. Très mal. Tellement mal qu'il voulait qu'elle ressente ce qu'il avait ressenti durant cette année. Ces douze mois enfermés dans une putain de prison à cause d'une putain de balance. Les sentiments qu'ils éprouvaient envers la demoiselle face à lui étaient en perpétuel conflit. D'un côté elle comptera toujours tout simplement parce qu'elle est elle... Mais d'un autre côté il la déteste tellement... Dans le fond de sa cellule, en isolement, il s'imaginait souvent la retrouver et serrer sa gorge jusqu'à ce qu'elle s'éteigne. Tout comme elle l'avait éteint en faisant sa déclaration aux flics. Ses paroles résonnent dans la pièce et fait sortir le jeune homme de ses pensées. Il fronce les sourcils et l'assassine du regard. « Nan mais c'est vrai, je pouvais attendre un peu que tu te fasses sauter comme une chienne, je serais pas mort en attendant. » crachait le brun, avec plein d'amertume. Oui il pue le seum à des kilomètres. Parce qu'elle le hante encore alors qu'elle.... Elle a refait sa vie. Après tout qu'est-ce qu'il croyait après dix années ? Qu'elle l'attendrait ? Qu'elle viendrait le voir en prison ? Foutaises. En entendant ses paroles, l'américain sourit doucement en coin. « On ne change pas une équipe qui gagne... J'suis trop vieux pour changer de car... Aïe ! » grognait le brun en sentant la compresse imbibé d'alcool contre son arcade. Il serrait la mâchoire si fort qu'elle pourrait céder. Mais vaut mieux ça que l'insulter. Non ? « Ben vas-y... Laisse moi sur le palier de la porte, fous-moi dehors. Laisse moi tombé. Encore une fois. Après tout t'es qu'une putain de balance. J'sais même pas c'que j'fous ici on peut pas compter sur une putain de balance comme toi. » La rage au ventre, la haine dans le regard. Tous les événements de leur passé lui donne une rage si grande qu'il en oublie presque la douleur. « J'vis ici depuis un petit temps t'sais. Je sais où t'habites depuis longtemps. J'sais un tas d'truc sur toi. Si seulement tu savais... » soufflait le brun d'un air amusé venant grimacer sous l'alcool sur sa plaie à nouveau. « Mais putain tu pourrais être un peu plus douce ! » grognait le brun, pestant contre la brune qui s'amusait à lui faire mal.

Codage par Libella sur Graphiorum

@Dylan Tremblay

ONGLET 1 ONGLET 2

The only thiong worse than being blind is having sight but no vision
Dylan & @Abel Carson

Abel est salement amoché à l'arcade et malgré toute la rancoeur et la haine qu'elle peut éprouver pour lui et les propos qu'il tient, elle a cette inquiétude qui lui tord l'estomac. Elle ignore ce qu'il s'est passé mais le connaissant il aurait pu y passer. Il a le don de se mettre dans des situations dangereuses et de jouer avec le feu depuis qu'elle le connait. Il faut croire qu'il n'a pas changé vu le sang qui coule sur son visage et qui a taché une bonne partie de ses vêtements. Un rire sarcastique sort de ses lèvres alors qu'elle plaque la compresse sans ménagement contre son arcade. « Dans le mille, je vais dormir seule ce soir à cause de toi et tes problèmes » ironise t-elle en lui lançant un regard noir. Elle déteste la façon dont il lui parle, qu'il insinue qu'elle puisse se jeter dans les bras de n'importe qui même si dernièrement c'est un peu le cas, elle doit bien l'avouer. Elle perd pied depuis sa fausse couche mais il est hors de question qu'Abel soit au courant de ses faiblesses. « Arrête de bouger bon sang ! » qu'elle lâche exaspéré alors qu'il grogne de douleur. Le sujet de son incarcération et de l'implication de Dylan dedans vient enfin sur le tapis et ça a le don de la faire soupirer. « Ça devait cesser et tu n'aurais jamais arrêté de toi même, ton petit business et l'argent c'est tout ce qui comptait pour toi, les autres autour de toi pouvaient bien crever » qu'elle siffle entre ses dents en repensant à cette période de sa vie où elle a bien failli se brûler les ailes et ne plus pouvoir revenir en arrière. Si Rafael ne l'avait pas trouvé ce soir là, elle serait peut être morte d'une overdose sur ce trottoir ou pire encore car ce n'était pas un quartier bien fréquenté. Ses yeux se relèvent pour regarder Abel quand il évoque le fait qu'il connait beaucoup de choses sur elle et elle secoue la tête, dépitée. « C'est tout ce que tu as trouvé à faire de ta vie ? Espionner une conquête que t'as mis dans ton pieu y'a dix ans et à qui tu vendais de la drogue? Quelle ambition.. » Elle prend une nouvelle compresse qu'elle imbibe d'alcool pour nettoyer le sang qu'il reste avant de lever les yeux au ciel à sa remarque. « J'ai terminé. T'as besoin de points de suture alors si tu veux de la douceur, un anesthésiant et tout ce qui va avec je t'invite à aller aux urgences. Sinon, arrêtes de te plaindre et de bouger. » Elle attrape l'aiguille et le fil, attendant qu'il se décide.

ONGLET 1 ONGLET 2

the only thing worse than being blind is having sight but no vision

Leur échange est sacrément animé. L'inverse aurait été sacrément étonnant... Abel n'a jamais eu une vie calme, toute personne le connaissant un minimum sait que le calme n'est pas copain avec le quadragénaire. L'adrénaline est sans doute la seule chose qui le pousse encore régulièrement à faire ce genre de choses. Se battre, faire des choses illégales... Une vie est tellement ennuyeuse lorsqu'il s'agit de faire métro boulot dodo. Le brun grogne de douleur face au manque de douceur de Dylan. Il l'entend rire, peut-être pas de bon coeur mais il entend un rire qu'il n'avait plus entendu depuis maintenant dix longues années. Et d'un côté, même si ce n'est pas un rire franc et sincère, cela lui réchauffe tout de même le coeur. Parce que oui, il est doté d'un coeur même si on pourrait croire que non. « Ravi d'avoir pourri ta soirée avec cet enculé. Tu peux toujours dormir avec moi si tu veux... » Soufflait le brun d'un air amusé, il n'avait pas changé et ne changera probablement jamais. C'est un homme avec un caractère de merde et qui aime les belles créatures comme celle qui se tient devant lui. Mis à part que celle-ci est une créature spéciale aux yeux de l'ancien détenu. En l'entendant parler des raisons qui l'a poussé à le dénoncer il perd son amusement et son regard devient plus noir. « Je n'ai jamais obligé qui que ce soit à m'acheter de la drogue. Je n'ai mis le couteau sous la gorge de personne. Arrête de te trouver des excuses. T'es qu'une sale putain de balance et voilà tout. C'était le seul moyen que t'as trouvé pour t'en sortir parce que tu es lâche. Et faible. C'est tout. Cherche pas des putains d'excuses de bouffonne. T'as gâché ma vie c'est tout ce que t'auras apporté.» dit-il dans le plus grand des calmes. Il ne le pense pas. Ou alors si mais pas à ce point. Tout ce qu'il cherche, là, c'est la blesser. Lui faire ressentir à quel point il s'est senti comme un moins que rien lorsqu'il a appris qu'il avait été dénoncer par la femme qui comptait probablement le plus pour lui à l'époque. Et encore maintenant. Abel n'est pas du genre à faire dans les sentiments, les roses et le chocolat. Il n'est pas romantique pour deux sous et il n'a que faire des relations amoureuses qui durent dans le temps. Mais Dylan était cette chose spéciale à ses yeux... Cette chose spéciale qui lui a tourné le dos. « Parce que tu crois que je t'espionne ? Je sais que tu vis ici depuis tellement d'années. Je n'ai jamais voulu rentrer en contact avec toi parce que tu n'en vaux pas la peine. Cesse donc de te prendre pour le nombril du monde Dylan... Island Bay c'est petit, évidemment que je sais des choses sur toi que tu ne voudrais pas que je sache. » soupirait Abel en levant les yeux au ciel. Il était un monstre mais jamais il ne jouera sur le fait qu'elle ait perdu un enfant. Il n'est pas si mauvais que ça dans le fond. En l'entendant parler, il soupire à nouveau et hausse les épaules. « Vas-y... Fais toi plaisir. Ferme la plaie, tu dois en mourir d'envie de me faire mal depuis ces dix années... » 

Codage par Libella sur Graphiorum

@Dylan Tremblay

ONGLET 1 ONGLET 2

The only thiong worse than being blind is having sight but no vision
Dylan & @Abel Carson

La façade qu'elle aborde face à Abel ne cesse de prendre des coups et elle sait que si ça continue elle va finir par céder. Elle n'a jamais fait le poids face à lui, elle pensait qu'après dix ans et tout ce qu'elle a vécu la tendance se serait inversée mais ce n'est pas le cas. Elle l'attaque et il contre attaque deux fois plus fort. Ses mots lui font mal même si elle tente de le cacher, elle a ce pincement au cœur qu'elle voudrait faire disparaître. Elle voudrait ne rien ressentir, l'envoyer chier comme si il n'avait jamais compté pour elle mais elle en est incapable. Elle ne rebondit pas sur sa soirée gâchée et se contente de lever les yeux au ciel quand il insinue qu'elle pourrait finir la nuit avec lui avant de lui lancer un regard noir. Ils ont passé un nombre incalculable de nuit rempli de passion dix ans plus tôt, elle ne l'a pas oublié, c'est ancré en elle mais actuellement elle ne supporte pas sa façon hautaine de s'adresser à elle. « Parfait Abel, j'suis la salope lâche et faible qui t'as envoyé en taule. Content ? C'est ce que tu voulais entendre ? » Elle n'a pas envie de débattre sur ce chapitre de sa vie, celui où elle a trahit l'homme qui comptait le plus à ses yeux. Elle a toujours culpabilisé même si ça a été un soulagement quand son trafic a été stoppé par son arrestation. Son regard est fixé sur la blessure d'Abel, elle évite soigneusement de croiser son regard à lui qu'elle sent peser sur elle. Elle rebondit quand il lui annonce qu'il sait où elle vit depuis un moment et sa réponse lui fait à nouveau détourner les yeux. Il l'attaque, ses mots sont des lames qui lui transperce la poitrine et elle soupire en continuant à appuyer sur la plaie. Son cœur rate un battement et elle se demande si il est au courant de sa fausse couche. Son geste reste en suspend quelques secondes où elle hésite à le questionner avant de se raviser et d'appliquer une dernière compresse. Armée de son kit de suture, elle le regarde une fraction de seconde avant de secouer la tête, exaspérée. « J'pourrais jamais te faire de mal volontairement, quoi que tu penses. » qu'elle lâche sans le regarder en commençant la suture. Il n'en a pas besoin de beaucoup, deux points devraient suffire et elle grimace quand elle commence à passer l'aiguille et le fil parce qu'elle sait que ça doit faire un mal de chien. Les mots qu'il lui a balancé en pleine figure depuis son arrivée résonnent dans sa tête alors qu'elle termine de le recoudre. « T'aurais pu aller n'importe où, chez n'importe qui alors pourquoi t'es venu ici ? Pour cracher toute ta haine? Te venger? Me sort pas parce que j'étais la plus proche alors que je suis la personne que tu détestes le plus au monde.» Elle sent qu'elle est à deux doigts de craquer alors elle attrape une compresse et du désinfectant avec lequel elle l'imbibe avant de la mettre dans la main d'Abel et de se relever. « Termine tout seul.. » qu'elle lâche d'une voix rapide. Elle s'éclipse dans la salle de bain en claquant la porte qui reste entre ouverte, un long soupire s'échappe de ses lèvres tandis qu'elle se regarde dans le miroir. Les yeux rouge, elle allume l'eau pour s'en passer sur le visage avant de s'appuyer de ses mains sur le lavabo, tête baissée. Son passé refait surface et elle se le prend en pleine figure.

ONGLET 1 ONGLET 2

the only thing worse than being blind is having sight but no vision

Abel sait qu'il a gagné cet échange depuis qu'il est entré dans l'appartement... Même si sa douceur brune avait plus de caractère qu'auparavant, elle n'avait pas le fond méchant comme lui pouvait l'avoir. Il sait où taper pour faire mal, il sait utiliser les faiblesses pour piquer. Et le quadragénaire n'attend que de simples petites perches qu'elle lui tend pour asséner les coups les uns après les autres. D'ailleurs cela c'était montré plus facile que ce à quoi il s'attendait. Ses mots sont durs, froids, piquants, blessants. Il cherche juste à la blesser, il cherche à la toucher pour voir s'il compte. S'il a compté un jour seulement. Abel n'est pas un homme sentimental mais putain ce qu'elle avait compté pour lui. Si seulement il n'était pas cet homme fier et macho il lui dirait que ce putain de trafic de drogue c'était l'unique raison et excuse qu'il avait pour la voir encore et encore et encore. S'il n'avait plus de drogue à lui vendre il aurait du assumer qu'il avait envie de la voir, besoin de la voir. Leurs échanges sont glaciaux, après tout il ne s'attendait pas à ce qu'ils s'envoient en l'air. Abel était préparé à cet affront depuis des années maintenant. « Nan c'est pas c'que j'veux entendre, mais ça fait toujours plaisir à entendre. » dit-il en haussant les épaules. Ce qu'il voulait entendre c'était qu'elle regrette. Qu'elle en est désolée. Même si ça ne changera jamais le passé, il voulait entendre qu'elle en avait souffert elle aussi. Il s'était ouvert à une seule femme dans sa vie. Il s'était autorisé des choses qu'il ne s'était autorisé avec personne avant ou après elle... Et sa trahison était impossible à accepter. Il ne comprenait pas, il ne comprendra sans doute jamais. Le regard du barbu est posé sur elle et ce depuis qu'elle le soigne... Il sait qu'il la déstabilise, et d'ailleurs Abel est tenté à la déstabiliser toujours un peu plus mais il ne veut pas finir avec une arcade en moins. Il fronce les sourcils en l'entendant dire cette phrase. Jamais lui faire de mal volontairement ? « Parce que tu crois que me dénoncer à la police et m'avoir foutu en taule m'a fait du bien ? J'pensais pas que ça ne comptait pas pour toi au point d'me laisser crever derrière les barreaux sans aucune once de culpabilité. Alors arrête tes conneries Dylan. Ne me mens pas. Arrête de jouer à ce jeu-là avec moi... Je ne te ferai plus jamais confiance. » dit-il avec une haine impossible à mesurer dans son regard. Il est à deux doigts de tout lui hurler dessus. De lui dire combien ça fait mal de se faire trahir par la seule personne qui a réellement compter à ses yeux dans sa vie mais non. Il prend sur lui face à la douleur de la suture. Il grogne, il bouge un peu... Il se tait pour éviter qu'elle ne le rate ou lui fasse plus mal. « J'ai personne d'autre chez qui frapper. T'es contente ? C'est ça que tu veux entendre ? Que je suis toujours le sale raté que t'as connu il y a dix ans... Parce que ouais, j'vends plus d'drogue mais rien n'est meilleur dans ma vie désormais. Soit j'venais ici ou alors j'me vidais d'mon sang jusqu'à chez moi dans l'espoir que j'ai de quoi m'soigner. » répondit le brun avec sincérité. Il finit de soigner son arcade seul face à sa demande et finit par se relever difficilement. Il finit par suivre les mouvements de la brune et reste dans l'encadrement de la porte. Il l'observe longuement faire avant d'être pris par un élan de culpabilité. « J'viendrai plus t'emmerder. Promis. C'la dernière fois que tu m'vois Dylan. Désolé pour le dérangement » dit-il avant de quitter les lieux. Il trouvera bien un moyen d'se rendre chez lui. Dans tous les cas c'était hors de question qu'il reste ici à jouer à un match de tennis où la balle est remplacée par des piques et des injures entre les deux ex amants.  

Codage par Libella sur Graphiorum

@Dylan Tremblay

ONGLET 1 ONGLET 2

The only thiong worse than being blind is having sight but no vision
Dylan & @Abel Carson

Échec et mat. Abel gagne cette partie, encore une fois. A ce jeu il est très fort, elle ne fait pas le poids même dix ans après. Malgré cette carapace qu'elle s'est forgée, il arrive à l'atteindre rien qu'avec des mots. Elle a mal, ça lui transperce le cœur de l'entendre parler de cette manière parce qu'il n'a pas la moindre idée de la difficulté et du déchirement que ça lui a coûté de le balancer. « Parce que tu crois que ça a été facile ? Que je n'ai pas culpabilisé une seule seconde ? ça a été la décision la plus dure de ma vie et j'y ai pensé pendant des années, à me demander ce que serait advenue ma vie et nous deux si j'avais fais les choses autrement sauf que j'suis même pas sûr qu'il y avait un nous deux, je n'étais qu'une camée qui t'achetait de la drogue et avec qui tu prenais du plaisir. » Le ton monte tandis qu'elle termine de lui prodiguer ses soins. Elle n'en peut plus, elle a besoin de se réfugier mais avant ça elle lui demande pourquoi il a choisi de venir chez elle et sa réponse lui fait baisser les yeux. Elle sait qu'il n'a pas eu une enfance facile et que sa vie n'a jamais tourné comme il l'aurait souhaité. Ça l'attriste d'apprendre que rien ne s'est arrangé pour lui, la prison n'a pas du aider à se réinsérer dans la vie active et elle est en partie responsable de cette déchéance continuelle.

Elle ne répond rien, elle a l'impression de manquer d'air, qu'on lui compresse le cœur à chaque parole qu'il prononce. Elle rend les armes et part se réfugier dans la salle de bain, elle a besoin d'un break. Sa respiration s’accélère et elle s'empresse d'allumer l'eau pour se rincer le visage. Ses mains agrippent le rebord du lavabo, son regard se perd dans le reflet du miroir et la voix d'Abel retentit dans l'encadrement de la porte. Elle ferme les yeux à ses paroles, un soupire s'échappant de ses lèvres alors qu'elle l'entend s'éloigner vers la porte de sortie. Prise d'hésitation, elle reste quelques secondes sans bouger. « Fais chier ! » Sa main frappe le rebord du lavabo et elle se rue à l'extérieur de la pièce pour rattraper Abel qui est déjà sur le point de sortir de chez elle. « Attends. Tu peux pas partir dans cet état là en plein milieu de la nuit. Peut être que tu me détestes mais c'est hors de question que j'ai quoique se soit sur la conscience si il t'arrives quelque chose en chemin » Elle se racle la gorge en croisant les bras avant de soupirer. « J'ai une chambre d'ami. A condition que tu ne m'étouffes pas pendant mon sommeil » Elle arque un sourcil, remarque qu'elle sort sur une note d'humour même si elle risque de ne dormir que d'un œil parce qu'après tout il a toutes les raisons du monde de lui en vouloir.

ONGLET 1 ONGLET 2