une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Some people call it chaos, we call it family - Millstone | |
| Auteur | Message |
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Liam Middleton ONGLET 1 ○ âge : la trentaine désormais atteinte (16/02/93)
○ statut : marié mais c'est compliqué
○ métier : pâtissier dans un café de center bay
○ quartier : #19 north bay
○ orientation sexuelle : hétéro
○ informations en vrac : coming soon
○ posts : 1327 ○ points : 0
○ pseudo : bambi
○ avatar : tom webb
○ DC : mia + lou + nate + arlo + abby + josh + archie
○ crédits : naaya
○ inscrit le : 06/08/2019
| Sujet: Some people call it chaos, we call it family - Millstone (#) Lun 12 Aoû - 9:56 | |
| Signe d’un léger stress, Liam se passa la main dans les cheveux une énième fois. Il n’avait pourtant pas souvent l’occasion d’éprouver ce sentiment et encore moins quand il s’agissait de voir ses soeurs. Mais cette fois, c’était différent. Tout avait changé. Plus rien n’était pareil et il était peut-être le premier à le regretter… D’où une initiative presque désespérée pour rétablir la paix, un peu maladroite certes mais témoignant de sa bonne volonté. Liam n’avait ceci dit aucune idée de l’endroit où tout ça les mènerait. Il ne savait d’ailleurs même pas si c’était vraiment une bonne idée, mais quand il avait demandé conseil à Lily, elle ne lui avait pas donné de réponse à proprement parler. Elle l’avait soutenu, comme d’habitude. Elle avait même quitté leur petite maison pour laisser le champ libre aux Millstone et était partie rendre visite à sa mère dans le sud de la ville. Si Liam préférait qu’elle ne soit pas là, c’était principalement parce qu’il craignait que ça ne se passe pas aussi bien qu’il l’espérait. « J’ai déjà oublié ce que tu m’as dit, tropical ou baies ? » Le jeune homme se trouvait dans la petite cuisine, le réfrigérateur ouvert. Il avait préparé des smoothies, parce qu’il en raffolait, même quand c’était l’hiver. Après avoir écouté la réponse de Poppy, il lui servit un verre et retourna dans le living-room. Il en avait sûrement déjà assez bu de la journée, puisqu’il en avait fait pour le goûter et qu’il avait une capacité impressionnante à ingurgiter de la nourriture, sous forme liquide comme sous forme solide. La sonnerie de son téléphone portable attira son attention et il l’extirpa de la poche de son jogging. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres quand il parcourut des yeux le bref message qu’il venait de recevoir. Lily lui souhaitait bon courage et il lui renvoya un coeur. Puis il fourra à nouveau son téléphone dans sa poche et se tourna vers Poppy. « Alors, qu’est-ce que tu en dis ? C’est assez sucré ? » Il s’assit à côté d’elle mais se releva presque aussitôt, la sonnette de la porte d’entrée se faisant entendre. Il crut sentir les battements de son coeur s’accélérer. C’était le grand moment. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait préféré organiser un repas, où il aurait cuisiné les plats préférés respectifs de ses soeurs… Mais il valait sûrement mieux commencer doucement. « Je reviens » marmonna-t-il à l’adresse de Poppy, avant de se diriger vers la porte d’entrée. C’était effectivement Freya qui se tenait derrière, un large sourire aux lèvres - sourire qui risquait de disparaître bientôt, perspective qui effrayait un peu le benjamin des Millstone. « Je suis content de te voir. » Il s’effaça pour la laisser passer, sans oublier le traditionnel câlin. Il la conduisit dans le salon où se trouvait déjà leur soeur. Anticipant les exclamations outrées et autres reproches, il s’empressa de prendre la parole. « Je savais que vous aviez pas spécialement envie, mais… Mais moi j’avais très envie de vous voir toutes les deux, ensemble. Ça me manque beaucoup. »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Some people call it chaos, we call it family - Millstone (#) Dim 22 Sep - 12:35 | |
| | | Some people call it chaos, we call it family Family ties mean that no matter how much you might want to run from your family, you can’t. |
Quoi de mieux de penser à autre chose que de passer un moment auprès de mon frère ? Depuis cette fameuse annonce de la disparition de Milo, chez Emma, autant dire que j'encaissais, je gardais en moi mais je ne parlais à personne. Je ne me confiais pas et je souriais. C'était dur mais j'y arrivais pour le moment ! Je ne pouvais même pas en parler à Cha' qui ne savait même pas que je l'avais revue... Ni qu'elle était enceinte - logique -. Alors, lorsque l'idée de passer du temps en famille traversa une conversation, j'avais presque sauté dessus comme un lion sur un bout de viande ! Dans le living-room de Liam, j'attendais simplement qu'il me serve un smoothie - quelle chance d'avoir un petit frère cuisinier ! - en discutant avec lui. Mais il me semblait dans ses pensées, passant souvent une main dans ses cheveux... Aurait-il un problème ? Les Millstone étaient-ils abonnés à ça, ces derniers temps ou est-ce que je me faisais des idées ? Si je ne m'en faisais pas et qu'il y avait effectivement quelque chose, je souhaiterai demander aux forces supérieures de nous laisser tranquille ! On subissait assez ces derniers temps... Je sortais de mes inquiétudes lorsqu'il me demanda quelle sorte je lui avais demandé : "Tropical ! Mémoire de poisson, va." Je souriais, taquine, et je passais une main sur mon visage en évitant de râler : même si je n'étais pas une grosse dormeuse et que l'insomnie était mon amie - voire ma plus vieille amie, le genre qui pouvait faire partie de la famille, à force -, le manque de sommeil finissait par me rattraper. Ces derniers jours - semaines, mois rayez la mention inutile, étant donné que mes nuits n'étaient pas des plus revigorantes même à Sydney -, je passais plus mes nuits à réfléchir et à penser qu'à me reposer... A ça, je rajoutais le fait qu'il m'était impossible de ne pas rester une journée inactive : j'allais être dans quelques temps un réel zombie. Je remerciais mon frère lorsqu'il me donna le verre de smoothie, espérant que les fruits me donnent un coup de boost et que je sois prête à attaquer le reste de la journée sans trop de souci !
Pourtant, protectrice, je gardais un oeil sur lui... Ce n'était pas un souci avec Lily, puisqu'on dirait qu'il n'y avait aucun problème vu le message... Sauf si c'était quelqu'un d'autre ?! ... Non, ça, ça m'était réservé... Et si Liam souriait ainsi pour quelqu'un d'autre que sa compagne, je ne pouvais pas vraiment lui jeter une pierre, n'est-ce pas ? Bon ! On ne se remémorait pas ses soucis, Poppy ! On profitait ! Je buvais mon smoothie en essayant de ne pas me demander comment elle allait, comment elle avançait depuis cette annonce... aaaaah ! "Hm ?" Je sortais de mes pensées et de mon breuvage en entendant Liam. "J'en dis que je vais te kidnapper pour me faire à manger ! Et des smoothies !" Il venait à peine de s'installer à mes côtés qu'il se relevait presque d'un seul bond, en marmonnant dans sa barbe qu'il revenait. Je haussais un sourcil, attendant en me délectant de ma dose d'énergie - plus ou moins - liquide. Je ne détournais la tête qu'en l'entendant dire qu'il était heureux de revoir quelqu'un... j'étais curieuse et je voulais savoir qui c'était. Ma prise se resserra sur le verre alors que je voyais notre soeur aînée. Celle que j'avais évité, presque "rejeté", depuis l'accident... Je déglutissais en posant mon verre sur la table basse et me levais... Je n'avais même pas l'occasion de réfléchir à ce que je pouvais dire, que Liam me coupait - et faisait sûrement pareil pour Freya -... J'enfonçais les mains dans les poches de mon gilet... Je me retenais de maugréer, de dire quoi que ce soit pour le moment... Je ne savais même pas comment je me sentais... Heureuse de la revoir, oui. Toujours en colère à cause de l'accident, tout à fait. Malheureuse de ce que j'avais créé comme écart, encore vrai... Mais je me sentais encore incapable de faire un pas vers elle... Ce n'était pas pour rien que je ne l'avais pas recontactée depuis mon retour en ville... Je ne prenais la parole que pour m'adresser à notre frère, l'auteur de "piège" : "C'est tout de même un sacré traquenard que tu viens de nous tendre..." Puis j'essayais de lui faire plaisir... De faire ce pas qui me semblait impossible depuis ce fameux coup de téléphone... Ce que je devais faire... Car j'avais besoin de ma grande soeur... Car c'est ma grande soeur, tout simplement... Être séparée d'elle aussi longtemps était douloureux... Je fermais un instant les yeux avant de regarder ma soeur, tout de même honteuse de ce que j'avais fait mais toujours en colère malgré le temps qui était passé : "Salut... Je... Hm..." Impossible de choisir mes mots, de me décider de mon approche, de savoir sur quel pied danser... Que faire... Oh bordel, dans quel truc j'étais encore fourrée...
CODAGE PAR AMATIS - Spoiler:
Voilàààààààà, j'ai répondu, enfiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin ! Désolée du retard Et j'espère que ça vous plaira ! @Freya Millstone je te tague au cas où pour toi répondre !
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Some people call it chaos, we call it family - Millstone (#) Sam 12 Oct - 8:33 | |
| Le deuil et la tristesse sont toujours présent mais Freya n'est plus l'épave qu'elle a été pendant de long mois après la mort de son frère jumeau. Bien sûr qu'il lui manque atrocement tout comme sa nièce mais elle se doit de se remettre à vivre, il ne souhaiterait pas qu'elle reste dans cet état. La culpabilité est encore enfouie au fond d'elle même elle n'a cessé de rejouer la scène de l'accident dans sa tête et de tenter de se convaincre qu'elle n'y était pour rien. Elle était celle au volant et sa famille la considère d'ailleurs comme responsable après tout sauf Liam, son petit frère toujours présent pour elle coûte que coûte. Elle accepte sans hésitation quand il lui propose de passer l'après midi rien que tous les deux. Un moment qui s’annonçait agréable et qui allait sans aucun doute lui faire du bien, bien loin d’elle l’idée de s’imaginer qu’en réalité son frère avait prévu de la piéger pour organiser un face à face avec sa sœur. Elle traine un peu chez elle jusqu’à ce qu’elle lève les yeux vers l’heure et qu’elle se rende compte qu’à se rythme elle est bien partie pour arriver en retard. Elle saute dans ses vêtements, remplie la gamelle des chiens, attrape ses clés et là voilà partie pour rejoindre son frère chez lui, à North Bay. Sur la route, elle s’arrête chez le chocolatier pour acheter un petit assortiment qui fera sans aucun doute plaisir à Liam et elle reprend son chemin sans tarder. Devant la porte de chez lui, elle écrase son doigt sur la sonnette pour signaler sa présence, accrochant un grand sourire à ses lèvres quand Liam ouvre la porte. « Je suis contente aussi » Elle s’avance vers lui pour le prendre dans ses bras et déposer un baiser sur sa joue. Ils ont toujours tous étaient très câlins et tactile dans leur famille, c’est important pour eux de se montrer chaque jour à quel point ils s’aiment même si depuis l’accident, elle n’a plus que Liam qui ne lui en veut pas. « Je t’ai apporté un petit quelque chose, laisse en à Lily ! » Elle lui tend la boîte qu’elle tient dans les mains, un sourire au coin des lèvres connaissant la gourmandise dont peut faire preuve son frère, avant de pénétrer à l’intérieur. Le sourire de Freya s’efface sans qu’elle le veuille quand elle voit Poppy assise dans le salon, elle comprend bien vite ce que Liam a manigancé et lui jette un regard qui en dit long du coin de l’œil. Elles n’ont pas le temps de parler que Liam se lance dans des explications pour justifier leurs présences à toutes les deux. Le regard de Freya se veut fuyant, n’osant pas regarder sa sœur dans les yeux parce que la colère de Poppy envers elle lui fait remonter ce sentiment de culpabilité qu’elle essaye de faire taire depuis l’accident. Voyant que Poppy ne lui adresse pas la parole, se contente de parler à son frère, Freya baisse les yeux, croise les bras en soupirant. « Je ne sais pas si c’est une bonne idée Liam » Elle n’a pas envie que Poppy se sente forcée ou qu’elle fasse semblant alors qu’elle n’en a pas envie, Freya veut lui laisser du temps même si ça doit prendre des années. Pourtant, quand sa sœur s’adresse enfin à elle, elle relève les yeux, surprise et elle la regarde pour la première fois depuis des lustres droit dans les yeux. « Tu vas bien ? » Qu’elle se risque à demander, une phrase bateau et pourtant, Freya a besoin de savoir parce qu’elle n’a pas parlé à Poppy depuis plus d’un an. "Tu nous as prévu d'autres surprises Liam?" Qu'elle rajoute sur un ton qui se veut détendu. Elle se retourne vers lui, arquant un sourcil. |
| | | Liam Middleton ONGLET 1 ○ âge : la trentaine désormais atteinte (16/02/93)
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| Sujet: Re: Some people call it chaos, we call it family - Millstone (#) Dim 13 Oct - 11:56 | |
| Ne sachant pas très bien à quoi s’attendre, Liam s’était préparé au pire. Il n’avait jamais vraiment eu à affronter les foudres de ses grandes soeurs. En fait, en tant que benjamin de la famille, il avait plutôt eu l’habitude d’être chouchouté - statut dont il avait parfois tiré profit, à l’époque. La tête pleine de pensées contradictoires, Liam oublia presque de remercier Freya pour la boîte de chocolats artisanaux qu’elle lui avait apporté. « C’est promis, je ferai un effort pour ne pas tout manger avant qu’elle rentre ! Merci beaucoup, c’est gentil. » Il n’avait pas tellement l’habitude qu’on lui apporte quelque chose à manger. C’était plutôt l’inverse, d’ordinaire, ce qui n’en rendait l’attention que plus appréciable. La suite de la journée, en revanche, risquait de ne pas être aussi agréable. Ses yeux se posèrent en premier sur Poppy, qui s’était levée. Est-ce qu’elle s’en allait déjà en constatant la présence de Freya ? Mais en fait, elle avait surtout l’air mal à l’aise, plutôt que fâchée - pour l’instant du moins. Elle qualifia l’acte de Liam de traquenard et Freya ajouta qu’elle ne savait pas si c’était une bonne idée. Le cuisinier se contenta de hausser les épaules d’un air coupable, attendant que l’une d’elles réagisse à ce qu’il venait de dire. Et à sa grande surprise, Poppy salua Freya. Et cette dernière demandait à Poppy si elle allait bien ! Le regard de Liam passa de l’une à l’autre, l’air interrogateur. Ce n’était peut-être qu’un tout petit pas, mais elles ne s’étaient pas mutuellement balancé des trucs à la figure et c’était déjà ça, non ? Un peu encouragé même s’il craignait toujours une engueulade, Liam esquissa une ébauche de sourire quand Freya lui demanda s’il avait prévu d’autres surprises. « Est-ce que des choses à manger, ça compte ? » Il en doutait. Mais il avait voulu répondre un ton léger et, après avoir inspiré profondément, il décida de se lancer. « Je ne suis pas non plus sûr que ce soit une bonne idée. Mais ce que je sais, c’est que… La situation ne peut pas durer éternellement. Vous le savez vous aussi, hein ? » Du moins, il espérait de tout son coeur que ses soeurs, si chères à son coeur, n’avaient pas décidé en leur for intérieur de rester brouillées à vie. « Vous vous dites peut-être que vous avez le temps… Et vous n’avez peut-être pas tort. Mais vous pourriez aussi avoir tort. Regardez-moi… Je suis parti en Europe quand j’avais dix-neuf ans, avide de découvrir le Vieux Continent. Je savais que je m’éloignais de vous, de ma famille et je me disais que c’est la vie. Ce qui n’est pas faux. Mais ce que je croyais, c’est que j’avais le temps. Le temps de profiter de vous tous, une fois que j’aurai un peu voyagé. Que je rentrerai au bout d’une dizaine d’années et que tout serait comme avant. Mais je me suis trompé. Je n’ai plus jamais profité d’un dîner avec toute la famille réunie autour de la table. Plus rien n’a jamais été comme avant. » Sa voix faiblit quelque peu sur cette dernière phrase. Mais il ne devait pas flancher. Pas maintenant, en tout cas. « Ça fait réfléchir, non ? Je sais que je peux pas faire en sorte de vous réconcilier. Et je me doute bien que ça peut pas se faire vite, comme par magie. Mais s’il vous plaît… Pensez au moins à ça. Si j’ai tiré une leçon de ce foutu accident, c’est bien que la vie peut être beaucoup plus courte que prévue et qu’il faut profiter de la présence de ceux qu’on aime. Et vous… Vous deux ensemble… Ça me manque. On ne peut plus être quatre, c’est fini à tout jamais. Mais on peut au moins essayer de s’entendre à trois, non ? »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Some people call it chaos, we call it family - Millstone (#) Jeu 17 Oct - 15:50 | |
| | | Some people call it chaos, we call it family Family ties mean that no matter how much you might want to run from your family, you can’t. |
Sincèrement, plus le temps avançait, moins j'appréciais les surprises... Je n'étais pas gâtée, depuis quelques temps, et j'avais l'impression qu'au fur et à mesure du temps, elles devenaient de moins en moins plaisantes. Autant Freya que moi, nous ne savions nous regarder... Je sentais cette boule de colère en moi, de culpabilité, appuyant sur mon estomac, pesant... J'appelais ça un traquenard, ma grande soeur sortait l'inéluctable : ce n'était pas une bonne idée. Qui sait ce qui pouvait se passer ? J'avais regardé rapidement notre petit frère, puis j'avais osé. J'avais parlé à ma grande soeur. Enfin, j'avais bredouillé un vague salut, sans savoir quoi rajouter. Faire semblant, oublier cette rancoeur, c'était impossible... Puis ce ne serait pas juste.... Mais essayer de faire un effort, je pouvais toujours tenter. Le "Tu vas bien" tombait... Depuis le temps, toutes les deux, nous en avions des choses à nous raconter. Mais ce n'était pas le moment... Alors, je lançais juste un gros mensonge, trahie par cette mine fatiguée que je tentais de cacher : "Je vais bien et toi ?" Son regard avait croisé le mien et j'avais eu du mal à tenir quelques secondes, le temps de lui répondre avant de le détourner... Puis elle demandait ce que Liam pouvait encore nous avoir prévu comme petite surprise. J'enfonçais un peu plus mes mains dans le gilet pour inhiber mon réflexe de gratter ma nuque et montrer ma nervosité, alors que Liam répondait. On tentait tous d'être détendus mais ce n'était pas du tout réussi... J'allais répondre lorsqu'il nous disait l'évidence que, oui, il fallait percer cet abcès à un moment donné. Qu'on devait arranger les choses, une bonne fois pour toutes... Au moins, il était du même avis que Freya et moi : ce n'était pas une bonne idée.
Je l'écoutais... Je l'entendais parler de son départ en croyant que tout resterait pareil... Au fur et à mesure des mots, je baissais les yeux. La tête aussi. Je fixais le sol puis mes chaussures... On était partis tous les deux, chacun de notre côté. On pensait au mieux. On pensait, tous les deux, pouvoir revenir et dîner tous ensemble... S'étonner à chaque retour en voyant la petite Josie prendre des centimètres, en caractère... Voir Maxine et Axel être très fiers d'elle... Je me mordais les lèvres, fermant les yeux, fronçant les sourcils en écoutant Liam sans essayer de réagir avec violence. De ne pas trop penser, trop nourrir cette colère brûlante... "Plus rien n’a jamais été comme avant." ... Non, plus rien n'était pareil. Plus rien ne le serait... Je rouvrais les yeux pour les poser sur mon petit frère, entendant cette faiblesse dans sa voix... J'osais enfin bouger une main, la sortir du gilet pour la poser sur le bras de Liam, me rapprocher de lui de peur qu'il finisse par craquer en reparlant de "ça"... Parce que cette douleur, on la partageait tous les trois... On la connaissait... Mais je n'avais jamais imaginé que ce froid entre Freya et moi, l'avait tant affecté. Qu'il avait été si touché par ça... Mais je ne savais pas quoi faire pour débuter cette... Réconciliation. Que fallait-il faire ? Sortir tout ce qu'on avait sur le coeur ? ça risquait d'être explosif, alors... Et de faire très mal, au début... Est-ce que ça arriverait à quelque chose, à la fin ? Réellement ? Je voulais retrouver le même complicité avec ma grande soeur mais n'était-ce pas perdu à tout jamais, par cette fissure suite à l'accident ? Je soufflais doucement... Liam en souffrait et je n'aimais pas ça... Alors... "Je... Veux bien essayer. Pour toi. Pour nous." Ces mots étaient simples mais ils étaient comme en partie bloqués dans ma gorge. Les faire sortir n'avait pas été facile, oh non... Car, même si j'avais envie de tout arranger, mon inconscient remontait cette rage que je gardais enfouie en moi, contre Freya. Cette culpabilité de ne pas être venue. D'avoir été lâche. "Mais je ne te promets rien, Liam... Surtout parce que je n'ai aucune idée de comment faire." Ce n'était pas pour rien que j'avais gardé mes distances avec Freya jusqu'à maintenant... Sauf qu'il avait raison. La vie était courte. On pouvait l'enlever à l'être le plus innocent sans même un regard en arrière. Je pouvais recevoir un appel, demain, à propos d'un autre accident, d'un autre décès dans ma famille, mes proches... Rien était gravé dans le marbre, absolument rien...
Un énième soupir, je lâchais le bras de mon petit frère en me retournant pour retourner à ma place avec mon smoothie, essayant de lâcher "naturellement" - ce qui était assez difficile en étant un volcan prêt à exploser malgré toutes mes bonnes intentions - : "Déjà, s'installer, ce sera plus facile pour... Pour je ne sais pas quoi. Mais ça nous évitera de prendre racine au milieu de ton salon."
CODAGE PAR AMATIS |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Some people call it chaos, we call it family - Millstone (#) Sam 23 Nov - 20:17 | |
| Elle aurait du sentir le traquenard à plein nez en connaissant son frère. Depuis le drame, il n'a cessé d'essayer de réconcilier la famille et plus particulièrement ses deux sœurs qui ne sont plus adressées la parole depuis des mois. Freya l'a très mal vécu de se sentir ainsi accusé alors qu'elle souffrait tout autant qu'eux de la perte d'Axel et de Josie. Freya ne remarque pas tout de suite sa sœur qui se trouve dans le salon, elle affiche un grand sourire à Liam, lui offre les banalités que toute personne sort quand elle arrive chez quelqu'un, l'embrasse en le prenant dans ses bras comme ils le font depuis toujours et finalement elle blêmit quand elle aperçoit la silhouette de Poppy en arrière. Non pas qu'elle n'est pas contente de la voir, si ça ne tenait qu'à elle, elle l'aurait déjà prise dans ses bras pour la serrer de toutes ses forces parce qu'elle lui manque atrocement mais elle connait les positions de sa sœur et elle ne se permet plus le luxe de se sentir si proche d'elle qu'auparavant. C'est comme si elles étaient deux étrangères l'une en face de l'autre, qu'elles ne se comprennent plus depuis l'accident qui a causé la mort de leur frère et de leur nièce.
« ... La situation ne peut pas durer éternellement. Vous le savez vous aussi, hein ? » Les paroles de Liam font sortir Freya de ses pensées alors qu'elle relève les yeux vers lui avant de les poser sur Poppy. Plus d'un an que leur famille est déchirée par ce drame, que Freya n'a plus sa sœur sur qui se reposer quand ça ne va pas et que leur frère fait tampon entre les deux pour ne pas qu'elles se déchirent à tout jamais. "Oui, il est temps qu'on mette les choses à plat.." qu'elle murmure presque pour elle même en baissant les yeux, redoutant d'or et déjà ce que Poppy pourrait lui dire. Elles écoutent Liam parler sans broncher parce qu'il a raison, parce que la vie est bien trop courte pour rester fâchée, leur frère en est la preuve vivante, tout peut s'arrêter du jour au lendemain et ne laisser que des regrets. C'est Poppy qui prend la parole en premier à la grande surprise de Freya qui relève la tête à ses propos. Elle ne la repousse pas, elle est bel et bien prête à enterrer la hache de guerre même si l’aînée de se réjouit pas trop vite. Sa petite sœur précise bien que ça ne sera pas simple après tout. Freya se racle la gorge en s'approchant de son petit qu'elle serre rapidement contre elle après son discours qui a bien failli la faire pleurer, réalisant à quel point sa famille est déchirée et affectée. "Je sais que tu m'en veux Poppy parce que c'est moi qui était au volant ce jour là et je m'en suis voulue aussi, énormément, j'ai voulu échanger ma place avec eux plus d'une fois et je l'aurais sans hésiter si c'était possible.. Mais la vérité c'est que.. personne n'aurait pu éviter ce camion sur ce pont.." Freya décide de rentrer dans le vif du sujet, avec une voix calme pour ne pas envenimer la conversation. "Il est temps que Liam arrête de faire le tampon entre nous. Je suis désolée et ça vaut pour vous deux, je donnerais tout pour les ramener." Elle vient même s'installer aux côtés de sa sœur en faisant signe à son frère de les rejoindre. "Tu me manques et je ne peux pas t'en vouloir d'être en colère contre moi mais j'aimerai retrouver ma petite sœur.. Et je suis prête à t'entendre, dis moi tout ce que tu as sur le cœur, je l'accepterai. " Loin d'être habituée à parler à cœur ouvert, Freya baisse les yeux en contrôlant sa respiration pour ne pas craquer et éclater en sanglots. |
| | | Liam Middleton ONGLET 1 ○ âge : la trentaine désormais atteinte (16/02/93)
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| Sujet: Re: Some people call it chaos, we call it family - Millstone (#) Lun 25 Nov - 2:38 | |
| Personne n’avait encore crié. Personne n’avait encore fait mine de s’en aller. Personne n’avait encore manifesté une mauvaise volonté farouche. Liam avait presque l’impression de toucher du bois. Il savait que c’était loin d’être terminé, mais il ne pouvait s’empêcher de se dire que le début se déroulait déjà mieux que ce qu’il avait imaginé. Parce qu’elles avaient échangé quelques mots, certes banals, certes sûrement faux… Mais elles s’étaient adressé mutuellement la parole sans prendre un ton de reproche. Ce n’était peut-être rien du tout pour les autres, mais aux yeux de Liam, qui rêvait de réconcilier ses soeurs depuis trop longtemps déjà, c’était beaucoup. Alors oui, personne n’était à l’aise, l’atmosphère était encore lourde et c’était loin d’être gagné. Mais quelque part, Liam se sentait déjà rasséréné. Il sentait une petite bulle d’espoir se réveiller en lui, enflant définitivement quand Poppy souffla qu’elle voulait bien essayer. Il n’entendit presque pas la suite, c’est-à-dire qu’elle ne promettait rien et qu’elle ne savait pas comment faire. Parce que ce qu’il avait entendu auparavant lui suffisait. Parce qu’il préférait largement se concentrer sur cette amélioration. Alors quand Freya alla dans le même sens en disant que oui, il était temps de mettre les choses à plat, Liam se sentit définitivement soulagé. Il fallait croire que son petit discours avait fait de l’effet. Mais en réalité, ce n’était même pas un discours. Il n’avait pas eu besoin de répéter, ni même de chercher ses mots. C’était venu tout naturellement, pour la simple raison que c’était quelque chose qu’il refoulait depuis l’accident. La peur de perdre une autre personne qu’il aimait était devenue quasiment phobique, le poussant à la limite de la paranoïa quand par exemple il donnait des instructions de sécurité à Lily. La mort de son frère et de sa nièce lui avait vraiment faire comprendre que tout était éphémère et qu’il fallait donc profiter au maximum de ses proches. La dispute, puis le froid polaire qui s’était installé entre les deux soeurs, l’avaient donc affecté bien plus qu’il n’avait voulu l’avouer, lui donnant presque l’impression d’être écartelé. Alors oui, s’installer pour discuter, c’était un bon début. Ne sachant pas trop où se mettre, Liam choisit finalement de s’asseoir en face des deux brunes. Il se contenta de hocher la tête en signe d’assentiment quand Freya leur expliqua à tous les deux qu’elle était désolée. « Pour moi, c’est pas bien grave, mais… Maman aussi souffre beaucoup. » Il préféra ne pas s’étendre sur le sujet, tellement il était délicat. Tous les trois n’avaient que trop vu le désespoir de leur mère. Liam savait que ce qui s’était passé entre ses soeurs n’avait pas arrangé la douleur maternelle, mais il ne voulait faire de reproches à personne. Parce que chacun d’entre eux se battait contre ses propres démons. Parce qu’aucun d’eux n’avait vraiment remonté la pente. Alors quand Freya évoqua à nouveau l’accident qui leur avait tant enlevé, il sentit sa gorge se serrer. Il voyait à quel point elle avait progressé sur le chemin de la guérison, qu’elle avait accepté le fait que ce n’était pas de sa faute même si, quelque part, elle se sentirait certainement toujours coupable. « Moi aussi je donnerais n’importe quoi pour les ramener. Et pour vous voir tous sourire comme avant. » La première chose était impossible, la deuxième était improbable. Sentant les larmes lui monter aux yeux, le benjamin de la fratrie se leva. Freya n’avait pas encore eu son smoothie. Il savait que c’était bête de penser à ça en un instant aussi grave, mais il avait sûrement ressenti le besoin d’occuper ses mains d’une manière qui soit habituelle pour lui. Alors il alla ouvrir son réfrigérateur pour poser à boire devant son aînée. Dorénavant, il se sentait presque de trop, parce que Freya poussait Poppy à lui dire ce qu’elle avait sur le coeur, même si ça devait faire mal. Quelque part, ça ne le concernait peut-être pas. Mais il voulait quand même rester là, au cas où les choses ne se finissaient pas bien. Et il ressentit tout de même le besoin de s’exprimer, une fois n’est pas coutume. « Merci… De rester. Et d’accepter de parler. Ça veut dire beaucoup pour moi. »
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| Sujet: Re: Some people call it chaos, we call it family - Millstone (#) Ven 14 Fév - 0:25 | |
| | | Some people call it chaos, we call it family Family ties mean that no matter how much you might want to run from your family, you can’t. |
Tourner autour du pot, ça ne servait à rien et arracher la vérité, comme un pansement, c'était plus facile de le faire d'un coup. Ça faisait mal sur le coup mais, après, c'était passé, le plus dur était fait et on pouvait avancer. Alors j'écoutais. J'écoutais d'abord Liam… Puis Freya. Oui, je lui en voulais. Même si, par moment, je me demandais si je ne m'en voulais pas plus qu'à elle. Par moment, tout se bousculait et c'était bien pour ça que je passais à côté de toute cette histoire. Que j'y repensais le moins souvent, car c'était une colère vive. Une colère brûlante comme la lave. Quelque chose qui ne demandait qu'à exploser à la moindre occasion. N'importe laquelle… Je voulais faire taire cette émotion trop intense… Je savais que c'était suite à une discussion que ça se faisait, que ça se tairait. Mais je ne m'étais pas attendue à ce que ce soit aussi tôt, aussi vite… Enfin, vite… Liam avait raison, ça durait depuis trop longtemps. On se faisait mal mais surtout, Liam et maman en souffraient… Liam voyait ses sœurs se déchirer et maman, c'étaient ses filles qu'elle voyait se déchirer un peu plus par la distance et le silence. "On donnerait tous n'importe quoi pour eux…" Hypocrite, voilà ce que je me répétais… Parce que je n'avais pas été là pour leur dire au revoir une dernière fois. J'avais esquivé cet événement. J'avais refusé de m'y rendre et j'avais juste accusé le coup, j'avais baissé la tête et j'avais été lâche. Pourtant, oui, ils me manquaient. Tous les deux. Je la regardais s'installer près de moi, continuant de parler et m'invitant à faire pareil… Qu'elle accepterait tout ce que je lui dirais, tout ce que je sortirais… Liam était en face de nous, n'osait pas s'ajouter… Car c'était à moi de parler, à moi de prendre la parole. Tout ce qu'il osait dire, c'était ce que ça lui faisait d'avoir accepté, que l'on soit là toutes les deux à parler. "Déjà… Tu me manques aussi… J'ai envie qu'on se retrouve, tous…" Puis le plus dur. De poser des mots sur ce que je ressentais, sur ce que je pensais, sur ce qui m'avait mangé, tiraillé depuis l'accident, depuis cet appel téléphonique… Je passais une main dans mes cheveux en réfléchissant, en cherchant… Puis, après une longue expiration, je disais ce que j'avais sur le cœur : "Oui, je t'en veux… Parce que tu étais au volant, parce que… Je ne sais pas comment l'expliquer. Mais dès que j'ai reçu l'appel, que la tristesse est passée, j'en ai voulu au monde entier, à toi ! Parce que j'avais perdu en même temps mon grand frère et ma nièce et… Je t'en ai voulu. Tellement... ça m'a pris comme ça et… j'en ai même voulu à Liam d'essayer de faire le pont entre nous deux !" J'en avais voulu à tout le monde… J'avais mis, sur le monde, toute la culpabilité d'avoir perdu mon grand frère… Cette fois, je me grattais la nuque, je la frottais doucement en fermant les yeux. Quelques instants, pour me contrôler. Ne pas exploser, ne pas pleurer. Ne pas me mettre en colère tout en étant triste de repenser à tout ça, à tout ce que j'avais ressenti, pensé… "Et maintenant… Je ne sais pas à qui j'en veux le plus. A toi. Ou à moi. De ne pas être venue. D'avoir été lâche. Et je n'en peux plus ! De cette colère ! De cette tristesse !" Les mots montaient sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit et je serrais juste après les dents… Ne pas s'emballer… Je savais que, tout ça, ça m'empêchait d'aller de l'avant, même si je n'y pensais pas, ça restait un poids, une cicatrice dans mon cœur. Car, avec toute cette rancœur, toute cette tristesse gardée pour moi, toute cette distance entre Freya et moi, je gardais cette trace, quelque chose d'inachevé et pourtant, réparable… Je n'avais jamais parlé de tout ça. Même à Charles. C'était ma douleur à moi. C'était mon fardeau à moi. Quelque chose que je pensais que personne ne comprendrait, n'accepterait. Qu'en un coup de téléphone, pour moi, j'avais perdu trois membres de ma famille, alors qu'en fait, je n'en avais perdu réellement que deux. Que la troisième, c'était moi, qui la rejetais. "C'est... Difficile de mettre des mots là-dessus. Mais oui, j'en ai voulu au monde entier et j'en veux encore au monde entier..." Mais surtout... j'en voulais à moi-même. Je regrettais tellement... Tellement de ne pas avoir pris un avion... Juste un... Pour fuir les problèmes avec Cha', je l'avais pris cet idiot d'avion... Mais pour eux... Pressant doucement mes doigts sur mes paupières, je les gardais closes, j'avais les yeux fermés et je retenais les larmes. Larmes de tout ce que j'avais en moi. Au plus profond, caché...
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