Les murs ont des oreilles - TERMINÉE

Callel Hillwood

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les informations en vrac

la partie anecdotes ○
○ Callel a eu dans sa vie des dizaines de métiers, tous plus passionnants les uns que les autres si vous lui demandez de vous en parler. Il a entre autre adoré élever des moutons en Ecosse, des chèvres en France, être pêcheur en Indonésie ou même Barman au Brésil. Autodidacte, Cal n'a pas besoin de grand chose pour être heureux et certainement pas d'un boulot bien payé et prestigieux. Il préfère nettement les emplois qui lui demandent d'utiliser ses dix doigts plutôt que de réfléchir à s'en faire exploser la cervelle.
○ Callel a visité pas moins de 78 pays. Après plus de 15 ans passées sur les routes du monde entier, c'est un vrai caméléon, il s'adapte partout et à une vitesse folle. Nouveau pays, nouvelle ville, nouvelle langue, nouveaux amis, rien ne lui fait peur. Il a apprit au fil des années à prendre la vie comme elle vient, rien ne sert de faire des plans sur la commette. Aussi, quand il pose ses bagages quelque part, il ne peut dire à l'avance pour combien de temps cela va être. 1 mois, 6 mois, 6 ans ? Peu lui importe. Il reste tant qu'il a envie de rester.
○ Cette soif de vivre n'est pas un trait de caractère hérité de ses ancêtres, mais simplement le moyen d'honorer ses parents. Eux aussi avaient une passion pour le voyage, l'aventure et avant que le jeune homme ait 10 ans, il avait déjà vécu dans plus de 6 états américains différents. Petit, c'était difficile pour lui de comprendre pourquoi il fallait sans cesse faire ses valises et déménager. Qu'avait de mieux une ville au fin fond du Nebraska plutôt qu'un village en Louisiane ? Rien, les deux sont incomparables, et c'est bien la raison pour laquelle les parents Hillwood n'avaient de cesse de changer ainsi d'états.
○ Callel a une soeur, ils ne sont pas vraiment en contact, disons que la situation familiale est compliquée. Deux coups de fils par an tout au plus. Mais une tradition cependant : Cal envoie à la jeune fille une carte postale de tous les lieux qu'il visite, sans savoir vraiment si elles finissent au fond d'un tiroir, de la poubelle ou bien en confettis avant d'être utilisées comme allume-feu. Une chose est sûr, elles ne sont pas retenues par de mignons aimants sur le frigo de sa soeur. 
Petits pourtant, ils étaient ce qu'il y a de plus fusionnels. Un an à peine les sépare, autant dire qu'ils étaient presque jumeaux. A chaque changement d'école, ils arrivaient fièrement, bras dessus, bras dessous, se soutenant mutuellement. Lorsque l'intégration de l'un prenait un peu plus de temps que prévu, l'autre était toujours là pour lui faire rencontrer tout un tas de personnes, bref, pour les parents Hillwood, c'était le pure bonheur. 
À quel moment leur relation s'est-elle dégradée ? Disons que ce n'est pas franchement une dégradation, c'est plus un éloignement, une prise d'envol ... En fait, foncièrement différents depuis le premier jour, le temps a fait son oeuvre. Alors que Callel n'avait de cesse, adolescent de sortir avec ses copains pour s'amuser, faire la cour aux filles et explorer le quartier, sa soeur quant à elle préférait passer son temps à étudier, passer d'interminables après-midi avec ses copines à papoter. Sans être franchement turbulent, Callel était beaucoup moins casanier et sédentaire que ne l'était sa soeur qui ne rêvait en réalité que d'une chose : se trouver une routine et s'y tenir.
○ Depuis toujours, ce qui a un lien avec l'engagement, la stabilité, le train-train du quotidien ne défini absolument pas Cal. S'il faisait une psychothérapie, le jeune homme dirait d'ailleurs surement qu'il a peur de ces choses, l'enracinement et l'immobilisme le paniquent, pourtant il n'en reste pas moins quelqu'un de stable mentalement, il sait ce qu'il fait et même s'il est incapable de vous dire où il sera dans six mois, il sait qu'il sera là où il droit être. Certains parlent d'égo, d'autres de confiance en lui ... Quel que soit le mot utilisé pour définir son comportement, ce qui est certain, c'est que le jeune homme assume ses choix jusqu'au bout.
○ Cal est quelqu'un de simple, il aime les moments du quotidien même s'il préfère qu'ils ne se ressemblent pas. Encore aujourd'hui, il n'arrive pas à dire s'il préfère le levé ou le couché du soleil, quel choix cornélien ! 
Sinon, la pêche, la chasse, le jardinage, les travaux ... Callel n'a pas besoin de grand chose pour s'occuper et passer une bonne journée. Cependant il déteste être inactif et a plutôt du mal à passer une journée à ne rien faire, une soirée télé' relève donc d'un phénomène rare, il préfèrera passer un long moment à cuisiner et clôturer sa soirée avec une petite marche digestive avant d'aller dormir.
○ Anecdote croustillante, le jeune homme a perdu sa virginité il y a des années par une chaude nuit d'été en Floride. Qui n'a pas connu les camps de vacances où les adolescents en pleine puberté se rendent avec empressement non pas pour découvrir le monde mais bien plutôt pour découvrir leur anatomie et celle du sexe opposé ?
○ A l'occasion de ses trente ans, Cal a adopté un gros chien qu'il a appelé César. Tombé amoureux de cet Akita Inu dans une animalerie au Japon, la boule de poils qui n'était alors qu'un chiot a aujourd'hui bien grandit. Suivant Callel dans tous ses voyages, il est particulièrement docile et fidèle. L'homme s'est donc bien vite attaché à ce gentil canidé qui ne manque pas d'attirer l'attention partout où il passe. S'occuper de ce chien est devenu une priorité pour l'américain qui prend très au sérieux son éducation et son rôle de maitre.
○ Relationnellement, Callel est un roc. S'il a le contact facile et fera de n'importe quel inconnu un pote, Cal n'attribue cependant pas son amitié au premier venu, bien au contraire. Aujourd'hui, il ne compte plus ses déménagements et le nombre de personnes dont il a fait la connaissance au fil des années, pourtant, ses vrais amis, eux, sont beaucoup plus rares. En effet, il a toujours été quelqu'un des plutôt exclusif. S'il vous accorde son temps, son énergie et son attention, c'est que vous faites partie des heureux élus, les autres ne sont que des électrons qui gravitent autour de lui, allant et venant à vive allure.
En amitié donc, le jeune homme est quelqu'un de particulièrement fiable. Répondant toujours présent pour ses amis, il a le coeur sur le main et bien que la distance lui complique parfois la tâche, il s'efforce de maintenir le contact avec les personnes qu'il aime. Pour lui, nul besoin de se voir tous les quatre matins pour se prouver son attachement.
Pour la petite anecdote, il a déjà prit un avion juste pour passer quelques jours avec un ami après le décès de sa petite-amie, juste pour être là.
○ De la même façon, l'emménagement de Callel à Island Bay ne relève pas du hasard. En effet, la présence de Noomi en Nouvelle-Zélande y est pour beaucoup. Inquiété par son accident survenu il y a quelques temps déjà, le jeune homme était venu lui rendre visite dès qu'il avait apprit la nouvelle alors qu'elle était déjà sortie de son coma. Cependant, l'état de son amie avait beau s'être amélioré depuis l'affreux accident, Cal eu le sentiment qu'elle avait besoin de son aide, aussi, lorsqu'il reprit l'avion pour rentrer à Madagascar où il vivait depuis quelques mois maintenant, il fut décidé à s'installer dans la petite ville d'Island Bay pour prendre soin de son amie et de sa fille très inquiétée par tous ces évènements.
○ Il y a trois ans, alors que Cal était en voyage au Kenya, il a fait la rencontre de Astrid. Elle était plus jeune que lui, venait de plaquer un travail inintéressant et répétitif pour faire le tour du monde, se reconnecter à la nature et elle-même, en bref, elle était perdue. Si au début elle n'était ni plus ni moins qu'une fille avec qui il passait du bon temps, il se rendit à l'évidence lorsqu'elle décida de quitter le Kenya pour parcourir son chemin, qu'il s'était attaché à elle. Tout naturellement, lorsque que l'avant-veille de son départ, la demoiselle proposa à l'américain de la suivre pour le reste de son périple, il accepta. Depuis, ils ne se sont plus quittés. Oh bien entendu, la vie n'est pas toute rose tous les jours pour ces deux-là. Jamais d'accord sur leur prochaine destination, ni même sur le restaurant qu'ils vont faire à midi, ils passent plus de temps à se chamailler tels deux adolescents. Pourtant, ce que Callel ressent pour l'européenne, jamais avant il ne l'avait éprouvé. Parfois, lorsqu'il y pense, il s'en retrouve comme paralysé. Avant elle, les femmes n'étaient que de passage, plus ou moins long, certes, mais elles ne restaient jamais. Astrid, elle était différente de toutes les autres. En elle il y avait cette douceur, cette chaleur humaine qui le fascinait et de l'autre, une force de caractère étonnante qui chaque jour lui foutait une claque.
○ Callel n'est pas quelqu'un de très expressif, il est avenant et sympathique mais apprendre à vraiment le connaitre n'est pas chose facile. De la même façon, lorsque quelque chose lui occupe l'esprit, il est parfois difficile de le faire parler ou comme diront certains "de lui tirer les vers du nez", question d'habitude surement, après avoir passé plus de dix ans à parcourir le monde seul, il a prit l'habitude de ne pas vraiment partager ses états-d'âmes avec les premiers passants venus.
○ De la même façon, le voyage et la vie en solitaire l'a conduit à passer énormément de temps seul, si au début il était déboussolé, cherchant à parler avec le premier venu, il a apprit, au fil des années et des voyages à apprécier cette solitude. Aujourd'hui, c'est pour lui le moyen de se ressourcer. Une simple balade dans les bois avec César ou simplement une petite baignade matinale lui est nécessaire.
○ Cal' est ce que ses amis appellent "a moto guy". Bien sûr, il n'est pas né au volant d'une deux roues, cette passion lui est venue avec le temps, en fait, il dirait même que c'est à partir du moment où il a quitté l'Amérique et s'est installé en Asie que tout à commencer. Là-bas, scooters, mobilettes et motos ont relayés au second plan les SUV, 4x4 et autres grosses voitures américaines. C'est donc petit à petit devenu son moyen de locomotion favoris jusqu'à ce qu'il réalise en fait qu'il adorait ça, la vitesse, le vent dans ses cheveux et sur son visage ... Il y a quelques années, il a donc investi, économisant pendant plusieurs mois dans le but de s'acheter le bolide dont il rêvait depuis quelques années maintenant. Embarquer sa moto dans ses voyages est donc devenu le deuxième plus gros souci du jeune baroudeur après César, pas facile la vie de nomade ! 
○ Callel a grandit dans un environnement psychologique très favorable. En effet, Mme Hillwood mettait un point d'honneur pour que ses enfants fassent les activités qui leur plaisaient, étudient les matières qui les passionnaient et ainsi qu'ils apprennent à se connaitre. Dans cet environnement positif, elle et son mari d'avaient de cesse de répéter à Callel et sa soeur cadette qu'ils pouvaient être qui ils souhaitaient, faire ce qu'ils voulaient et que quoi qu'il arrive, ils seraient fiers d'eux. La confiance en soi était quelque chose que cette psychologue tenait particulièrement à transmettre à ses enfants.
Quand ils rentraient de l'école avec une mauvaise note, plutôt que de les grondés, elle s'évertuait à leur dire que ce n'était qu'un coup de malchance, qu'ils feraient mieux la prochaine fois. Ainsi, en grandissant, pour Callel l'échec ne devint ni plus ni moins qu'une étape de plus vers la réussite. Alors que certains se décourageaient de ne pas réussir, lui gardaient en tête qu'il était capable de tout ce qu'il entreprenait et que son travail et sa persévérance lui permettraient de venir à bout de chaque défi qu'il se lançait.
○ S'il y a bien une chose que Callel a comprit au fil de ses voyages, c'est qu'il préférait le chaud. Qu'on ne s'y méprenne pas, il adorait le froid, l'Islande et la Sibérie Russe restaient pour lui des souvenirs incroyables et il avait adoré tout ce qu'il avait pu faire là-bas. Pourtant, les pays chauds, surtout tropicaux lui apportaient quelque chose de plus. Quoi ? Il ne serait le dire, peut-être était-ce tout simplement la vitamine D, le soleil ou bien ce je-ne-sais-quoi dans l'air, toujours est-il que depuis quelques années, une certaine tendance aux pays chauds se dessine (avec une petite préférence pour l'hémisphère sud).
○ Callel a de nombreux tatouages, tous ont une signification particulière et ont été fait aux fil de ses voyages, le plus souvent dans des petits villages isolés par des autochtones et dans des conditions d'hygiène douteuses, rarement chez un artiste de renom.
Il a fait faire le premier en Honduras. Il s'agit des contours de l'Etat de Caroline du Sud où est né sa mère avec à l'intérieur une boussole. C'est une véritable déclaration d'amour à sa génitrice et un témoignage de son état d'esprit à l'époque.
○ Plutôt créatif et actif, le jeune homme adore cuisiner, faire de la plongée, du surf, de la randonnée, jouer du piano et de la guitare, courir, faire de l'escalade, écrire ou dessiner pour se vider la tête.
○ Pas très doué en communication, Callel a souvent du mal à aborder les "sujets qui fâchent" ou manifester son énervement autrement que de façon pour le moins explosive, un brin sanguin donc.

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ Jason Momoa</pris> callel hillwood

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l'histoire de ma vie

Veni Vedi Vici

Si vous lui demandez, Callel vous dira qu'il a eu une enfance on ne peut plus classique, pourtant, on est bien loin des schémas habituels. Certes, les Hillwood ont tout de la famille parfaite, deux parents qui s'aiment, deux enfants (un garçon et une fille de surcroit) qui s'entendent à merveille et qui réussissent relativement bien à l'école, il n'y a là aucune ombre au tableau.
Cet équilibre, sans relever du miracle tient peut-être plutôt au fait que cette famille a toujours marché en sorte de vase-clos, se suffisant à elle-même. Cela avait certainement tout à voir avec le rythme de vie nomade des Hillwood qui chaque année - ou presque - déménageaient pour découvrir un nouvel état des Etats-Unis. Si certains investissent dans une caravane et font le tour du pays en un été, pour eux, il n'était pas question de se presser. Ainsi, ils préférèrent passer leur vie à déménager dans le but de découvrir de nouveaux lieux plutôt que de s'enraciner jusqu'à être trop ancré pour bouger.

Ce besoin de liberté qu'avaient les parents Hillwood, Callel en a tout naturellement hérité. Si au début de son lycée il a eu quelques difficultés à apprécier ce mode de vie, ayant le sentiment qu'ils ne se feraient jamais de réels amis comme tous ses camarades d'école en avaient, il découvrit bien vite, qu'ils ne pouvaient manifestement plus s'en passer.
Comme pour le pousser dans cette direction, un tragique évènement vint le conforter dans le fait qu'il devait poursuivre son propre chemin d'aventure. L'année de sa terminale, alors que tous les dossiers d'inscription à l'université lui accaparaient le plus clair de son temps, Callel et sa soeur d'un an sa cadette apprirent que leur mère était atteinte d'un cancer. Pourtant même pas âgée de 45 ans et jusqu'alors en parfaite santé, on lui annonça qu'il ne lui restait que quelques mois à vivre. Bien vite affaiblie par tous les traitements et la maladie en elle-même, Cal' ne réalisa que très tard qu'il assistait aux derniers instants de sa mère. A la suite de sa mort, l'adolescent était plongé dans un déni total et totalement boulversé. On lui avait enlevé celle qui comptait le plus à ses yeux, celle qui depuis tout petit s'évertuait à l'éduquer pour qu'il devienne un jour un homme aux nombreuses qualités. Lui répétant sans cesse à quel point il était intelligent, créatif et drôle, Mme Hillwood avait permis à ses enfants d'être dotée d'une confiance ne eux incroyable.

En fin d'année, plutôt que de choisir dans quelle université réputée il allait passer les quatre prochaines années de sa vie, il annonça à son père et à sa soeur qu'après mure réflexion, il allait finir le tour des Etats que ses parents avaient commencé une vingtaine d'année plus tôt. Il n'en restaient qu'une poignée, il trouveraient des petits jobs ici et là, réalisant ainsi le rêve de sa mère.
Il lui fallut trois ans avant d'atteindre le dernier Etat qu'était l'Alaska. Ce qui aurait du marquer le point final de son voyage marqua plutôt le début de sa véritable aventure, le projet d'une vie. Après de longs mois passés à réfléchir tout en parcourant les USA, le jeune homme avait fait le choix de continuer à vivre selon l'éducation de ses parents, comme pour faire honneur à sa mère. Après un passage éclair à la Nouvelle-Orléans où son père était venu s'établir à la suite du décès de sa femme pour être proche de sa famille, Callel reprit la route, commençant son périple par les pays limitrophes. Au Canada, il n'y resta pas, bien que l'air y fut un brin différent, il voulait un dépaysement total, il avait besoin de se sentir vivant. Au Mexique, bien que le constat fut plus mitigé, le jeune homme avait toujours le sentiment de ne pas être là où il devait être.
Après avoir traversé plusieurs pays d'Amérique centrale et une fois arrivé au Panama, le constat fut sans appel, il ressentait le besoin de partir de ce continent et vraiment mettre les voiles. Trois jours plus tard, il foulait le sol de la Mongolie où il resta pendant plus d'un an. Sans vraiment savoir ni comment, ni quand, ses doutes se dissipèrent bientôt au profit d'un sentiment de plénitude et d'apaisement. Quatre ans et demi à parcourir le continent américain auront été nécessaire pour que le jeune homme n'ai plus le sentiment de voyager pour sa mère mais bel et bien pour lui-même. Quatre ans et demi, c'est long tout de même !

Callel ne se posa jamais la question de retourner habiter aux Etats-Unis, pourquoi-faire ? Pour son père ? A chacune de ses visites à la Nouvelle Orléans, l'homme le suppliait de continuer de faire ce qui le rendait heureux. "Tu ne vas pas revenir juste pour pouvoir déjeuner avec moi les dimanches midi" lui avait-il dit une fois où le sujet avait été abordé par téléphone.  Bien-sûr, il aurait préféré voir son fils plus souvent, une fois par an, c'était trop peu, mais lui demander de rester, ç'aurait été de l'égoïsme et s'il y avait bien une chose qui le caractérisait, c'était bien son empathie.
Au fil des années et même bien avant le décès de sa mère, Cal' s'était éloigné de sa soeur, revenir pour elle avait donc encore moins de sens que de rentrer pour leur père. Non vraiment, la vie du jeune homme n'était plus là bas.

Alors habitué à la vie de voyage en solitaire, Callel s'était accoutumé à trouver réconfort et chaleur dans les bras d'une belle autochtone. Naturellement, ça ne durait jamais plus que le temps de sa visite, jusqu'à ce qu'il rencontre Astrid. Cette européenne n'avait rien de commun avec celles qu'il avait connu jusqu'à maintenant. Envouté par la beauté de la demoiselle, il était loin de s'imaginer que trois ans plus tard, il serait encore en couple avec cette fille qui paraissait alors si perdue, complètement pommée même. La raison de son attachement reste encore aujourd'hui une énigme pour lui. Tout ce qu'il sait, c'est que ces trois ans de voyages ont permis à leur couple de se construire. Leur relation s'est faite doucement, les sentiments sont venus progressivement, jusqu'à devenir une sorte d'évidence qu'il était impossible de nier. Certaines nuit, lorsque Cal' cogite trop, il en vient à faire des insomnies, comment a-t-il pu tomber amoureux sans même le voir venir ? Il ne cherchait pourtant pas éviter les rencontres, seulement, passé la trentaine, il s'était rendu à l'évidence, il allait certainement passer sa vie seul et cette perspective lui convenait. Aujourd'hui, Astrid avait boulversé ses plans et il se demandait même s'il n'allait pas finir sa vie avec elle. Oui, Callel Hillwood, fils d'handicapés de l'enracinements et peureux de l'engagement avait déjà fait du repérage pour des bagues, avait songé aux différents mises en scènes théâtrales qu'il mettrait en place - ou non - lors de sa demande en mariage. Oui, vraiment, il y avait de quoi faire des nuits blanches.

Cal' aurait d'ailleurs déjà fait sa proposition si Noomi, sa meilleure amie d'adolescence n'avait pas eu un grave accident de la route la plongeant dans le coma. Rappliquant le plus vite possible en Nouvelle-Zélande, il y avait alors passé quelques jours avec son amie tirée d'affaire, l'aidant comme il le pouvait. Réalisant bientôt que Sarah, sa fille, était passée à deux doigts de vivre l'horrible réalité dans laquelle il avait été lui-même plongé en perdant sa mère. Non vraiment, s'il pouvait souhaiter une chose à ce doux être qu'était la fillette, c'était de pouvoir profiter de la présence sur terre de sa mère le plus longtemps possible.

A son retour, Astrid et Callel eurent une longue discussion, le jeune homme voulait déménager - de nouveau -, mais la prochaine destination n'avait rien d'un rêve, il n'avait rien contre l'endroit, c'était très beau, mais il connaissait déjà. Non, s'il voulait s'installer à Island Bay c'était pour se rapprocher de Noomi, l'aider à traverser cette passe difficile. Astrid avait émit ses réserves, ils avaient longuement hésité puis ils avaient fait leurs valises. Ciao Mada, hello IB !