i fought the law and the law won - sean

❝ I fought the law and the law won. ❞
@sean sawyers & jamie hackett

Un vendredi à Island Bay...

Alors même qu’elle n’était plus qu’à quelques pas du bar, Jamie se répétait continuellement cette question qui lui trottait dans la tête comme un mantra depuis qu’elle avait eu cet accident, en début de semaine : pourquoi, putain de merde, est-ce qu’il avait fallu qu’elle tombe sur un agent de la Gestapo ? D’accord, le terme est peut-être un peu exagéré, mais elle n’a jamais réellement pu les sentir, ces types là. Elle avait bien tenté de monter sur ses grands chevaux, comme elle le fait toujours dans de telles situations, mais il avait fallu se rendre à l’évidence : c’était une bataille qu’elle ne pouvait pas gagner, et c’est vers sa sœur – disparue de surcroît – qu’elle aurait finie par guider le flic pour peu qu’il ai retenu le numéro de plaque d’immatriculation.

Alors, elle avait quand-même décidée de se pointer à ce rendez-vous qui, elle l’espérait, n’allait pas finir en espèce d’abus de pouvoir contre quelques faveurs. Elle tenait déjà les flics en mauvaise estime, mais alors là, elle pourrait bel et bien commettre un triple 9 – façon de parler, son casier est déjà bien assez rempli comme ça et, avec sa nièce sur les bras, elle ne peut pas vraiment se permettre un séjour en prison. De ce fait, elle n’avait fait ni effort vestimentaire, ni ravalement de façade digne d’une cérémonie des Oscars : elle voulait en finir, et vite, pour évacuer tout le stress que ça avait pu générer et dormir sur ses deux oreilles. Non, elle se contenta simplement d’entrer dans le bar, de prendre son téléphone en mimant d’envoyer un message tout en cherchant la victime de sa maladresse du coin de l’œil. Elle le repéra, rangea son téléphone et alla s’asseoir face à lui.

- Eh, salut. Désolée pour le retard, j’ai dû bouger ma caisse vu que tu ne m’as pas aidée à le faire, la dernière fois. Plus sérieusement, les bouchons.

Oui, elle s’était même payée le culot d’arriver en retard : de plus, l’excuse des bouchons n’est certainement pas valable à Island Bay. Mais elle tenait à faire savoir qu’elle n’était pas heureuse d’être ici, loin de là, tout en rappelant ce coup bas que le policier lui avait faite quelques jours plus tôt. Au moins, ça annonçait la couleur. Elle passa une main dans ses cheveux, puis la glissa dans la poche ventrale de son sweat.

- J’aurai bien aimée faire ça vite, mais je sais même pas remplir un constat. Si tu veux tout savoir, c’est même pas ma voiture. Et non, elle n’est pas volée. Enfin, j’espère.

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jamie & sean

Vendredi soir, la plupart du monde s’était préparé à sortir. A chacun son programme : boîtes de nuit et bars pour ceux en quête d’un partenaire ou soirées privées chez des amis pour d’autres. Avant tout, en cette fin de semaine, c’était le moment de décompresser après une longue semaine de travail. A la suite de ma semaine, une sortie nocturne n’était pas de refus. D’autant plus, en compagnie d’une charmante demoiselle. Quelques jours plus tôt, j’avais réussi à me dégoter un rendez-vous avec une femme dont la beauté ne m’avait nullement laissé insensible. Si on pouvait appeler ça un rendez-vous, puisque en réalité c’était tout autre chose qui m’amenait dans un bar avec elle. Néanmoins, il restait à voir si j’allais réussir à me la mettre dans la poche, car dés le départ j’étais parti du mauvais pied avec elle. En effet, nous avions rencontrés un accident de la route à cause d’un oubli de clignotant de sa part lors d’une sortie de stationnement. Rien de grave, mais ma voiture s’était retrouvée avec des éraflures. Pour ne pas arranger les choses, celle-ci ne s’était pas laissée faire en commençant à me balancer des injures. Ceci m’avait faire sourire jusqu’à ce qu’elle se décide à se calmer pour mettre en place un autre plan, c'est-à-dire me faire les yeux doux pour ne pas la réprimander, d'après moi. Pourtant, elle semblait avoir de la répartie durant notre altercation. Même si ceci aurait pu finir par m’agacer, une femme avec du caractère ne me déplaisait nullement. Ainsi, pour expliquer, nous nous étions donné rendez-vous dans un bar, un vendredi soir, pour pouvoir établir le constat. Certes, nous aurions très bien pu le faire au moment de l’accident, mais l’idée de l’inviter à boire un verre avait traversé mon esprit d’où pourquoi nous en étions arrivés là. Avant de m’y rendre, je m’étais rendu à mon appartement pour m’apprêter un tant soit peu, une touche de parfum et une veste plus adéquate pour essayer de plaire. Rien de bien sophistiqué, autant y aller doucement pour ne pas lui dévoiler mes réelles intentions. Arrivé sur le lieu du rendez-vous, dont j’avais pris soin de lui envoyer l’adresse sur son portable, je n’attendais plus qu’elle à une table du bar. Il fallait espérer que son numéro n'était pas un faux. Après plusieurs minutes d’attente, elle s’était décidée à montrer le bout de son nez en faisant son entrée dans le bar accrochée à son téléphone. Au final, nul besoin de secouer mon bras en l’air pour me faire voir car je la voyais se diriger dans ma direction avant de s’asseoir à ma table. « Eh, salut. Désolée pour le retard, j’ai dû bouger ma caisse vu que tu ne m’as pas aidée à le faire, la dernière fois. Plus sérieusement, les bouchons. » Plausible ? Pas vraiment. Ici, la circulation n’était pas comparable à celle d’une grande ville comme Wellington. Toutefois, je ne lui en tenais pas rigueur, car elle avait surement mieux à faire que de remplir un constat, comme elle le pensait. Ceci ne me faisait guère baisser les bras pour arriver à mon but : terminer sous la couette avec elle, même si je savais d’avance que cela allait être un chemin ardu. Alors, je décidais de prendre ça sur le ton de l’humour. « Mince, je pensais que tu te préparais pour mes beaux yeux, mais je me suis trompé. » faisais-je en réflexion en faisant mine d’être déçu. A la vue de sa tenue ainsi que son attitude désinvolte, je me doutais qu’elle n’était pas là de son plein gré et ses propos à suivre allaient me le confirmer. « J’aurai bien aimée faire ça vite, mais je sais même pas remplir un constat. Si tu veux tout savoir, c’est même pas ma voiture. Et non, elle n’est pas volée. Enfin, j’espère. » Décidément, cette femme n’avait pas froid aux yeux. Cette confidence pouvait presque me faire tomber de ma chaise. « D’accord, tu me balances ça comme ça toi ? T’es pas maline sachant que je suis flic. » répondais-je en levant les yeux au ciel. « Dis moi qu’elle appartient à un proche ou j’aurais pas d’autre choix que de te passer les menottes » D’un côté, mes mots pouvaient prêter à sourire, mais malheureusement, j’étais sérieux. Me demandant comment cette histoire allait se terminer, je jugeais qu’il était temps que je me prenne un verre. « Avant de trouver un accord, j’ai besoin d’un verre après la longue semaine que je viens de passer. » D’un signe de main, j’appelais donc un serveur pour prendre ma commande avant de jeter un regard vers Jamie, son prénom dont je me souvenais. « Tu veux quelque chose ? »

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Quand Jamie sort boire un verre, lorsqu’elle a une touche comme dirait sa nièce, elle prend cette habitude de décider de l’atmosphère qui va régner pendant la soirée. La première rencontre avec Sean, ce foutu flic, avait été courte mais intense, mais elle n’était pas parvenue à savoir si il était un petit plaisantin ou une sale enflure qui n’est bon qu’à faire ses coups en douce. Elle était persuadée que ça allait tourner au fiasco, qu’il y aurait de la casse et probablement un petit séjour en cellule histoire d’avoir le temps de réfléchir à la façon dont elle aurait du agir plutôt que d’être brut de décoffrage, comme d’habitude. Il avait l’air plutôt détendu, pas étonnant puisque c’est lui qui a les menottes après tout, mais Jamie se décida quand même à faire la grimace suite à sa remarque. Enfin, elle alla droit au but : elle ne savait pas remplir un constat et était au volant d’un véhicule qui ne lui appartenait même pas le jour de l’accident. Ça allait tourner à l’interrogatoire, c’était certains, mais elle voulait en finir vite. Tout de suite, il s’offusque, affirme qu’elle va devoir s’expliquer faute de quoi elle se fera coffrer dans le bar, sans plus de cérémonies. Elle grimace une nouvelle fois.

- Bien sûr qu’elle appartient à un proche. C’est la caisse de ma sœur, je lui emprunte parce que c’est pas dans mes priorités d’acheter une voiture, en ce moment.

Elle évite de mentionner le fait que cette même sœur a foutu le camp depuis plus d’un mois, laissant un paquet de monde derrière elle avec leurs questions et de nouveaux problèmes à résoudre. Ça ne ferait qu’envenimer les choses. Comme pour échapper à la situation, Jamie sortit son téléphone de sa poche et le consulta rapidement, d’un geste fluide qui contrastait avec la façon d’être un peu nonchalante qu’elle exprimait d’ordinaire. Elle leva un instant les yeux vers le flic, comme pour lui faire comprendre qu’elle attendait de savoir ce qui allait se passer ensuite. Le couperet tomba et… non, il avait simplement besoin d’un verre avant de commencer. Jamie pouffa en rangeant son téléphone.

- T’es un genre de stéréotype du flic torturé, en plus ? Toi aussi, t’as une affaire qui a jamais été résolue et qui te travaille depuis des années ?

C’était de l’humour pur et dur, même si on pouvait croire à un jugement à la façon dont elle s’exprima. Après tout, mieux valait faire profil bas, l’ardoise était déjà assez chargée pour elle. Elle apprécia néanmoins qu’il lui propose de boire quelque chose. Elle hocha lentement la tête, avant de diriger son regard vers le serveur.

- Bien sûr. Un vin blanc, pêche si possible.

Jenny le lui avait conseillé, et ça lui avait plu. Alors pourquoi pas. Elle inclina la tête pour remercier Sean, même si elle s’attendait à ce qu’il lui lâche l’addition avant de partir comme un voleur lorsqu’ils en auraient fini tous les deux. Une fois servie, elle leva son verre avant de questionner le flic.

- Alors. Pourquoi est-ce qu’on fait ça là ? T’essayes de me mettre en confiance où c’est une espèce de traquenard pour me faire chanter ensuite ?

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jamie & sean

Dernièrement, entre mon travail actuel et ma reconversion professionnelle, je n’avais nullement le temps de m’ennuyer. Chaque semaine était intense, de quoi m’épuiser. Toutefois, l’idée de retrouver une charmante demoiselle, en ce vendredi soir, me faisait oublier la fatigue cumulée durant la semaine. Il restait encore à me la mettre dans la poche. Ce rendez-vous ne commençait pas en ma faveur, déjà. Celle-ci montrait une certaine nonchalance, en plus de me confier que la voiture ne lui appartenait pas, celle avec laquelle ma voiture avait eu un léger accident. Il ne manquait plus qu’elle me dise qu’elle était réellement volée pour faire capoter le rendez-vous, d’où pourquoi je la questionnais à ce sujet au lieu de prendre ça trop à la rigolade. « Bien sûr qu’elle appartient à un proche. C’est la caisse de ma sœur, je lui emprunte parce que c’est pas dans mes priorités d’acheter une voiture, en ce moment. » Me voilà rassuré à la suite de ses propos. D’ailleurs, je lui faisais savoir : « Je préfère entendre ça. » Avant de me lancer dans quoi que ce soit pour réussir à la séduire, si j’y parvenais au vue de son attitude, je souhaitais me commander un verre d’alcool pour me détendre après ma semaine passée. Pour ça, j’appelais un serveur d’un signe de main. « T’es un genre de stéréotype du flic torturé, en plus ? Toi aussi, t’as une affaire qui a jamais été résolue et qui te travaille depuis des années ? » Celle-ci ne manquait pas de me charrier. A croire qu’elle avait abusé des séries policières. « Alors comme ça, un policier entrain de boire un verre, ça fait de lui un flic torturé ? Au risque de te décevoir, j’ai simplement envie de me poser et prendre un verre après ma semaine de travail, d’autant que je prépare un projet à côté, donc pas le temps de souffler durant la semaine. » finissais-je par lui confier sans en dévoiler davantage sur mon projet, ceci pouvait l’ennuyer. Alors, le serveur était arrivé à notre table pour prendre notre commande. Par galanterie, je la laissais d’abord prendre sa commande. « Bien sûr. Un vin blanc, pêche si possible. » Avec ça, elle ne risquait pas de se dévergonder. M’enfin, si ça lui faisait plaisir. « Un whisky. » demandais-je au serveur, à mon tour. Celui-ci prenait note de notre commande sur son calepin avant d’aller au comptoir pour nous préparer ça. Quelques minutes après, il était de retour avec nos verres. Ainsi, nous levions nos verres avant de pouvoir boire une gorgée de nos breuvages. « Alors. Pourquoi est-ce qu’on fait ça là ? T’essayes de me mettre en confiance où c’est une espèce de traquenard pour me faire chanter ensuite ? » Forcément, la jeune femme se questionnait sur l’endroit où nous étions plus propice à la détente au lieu d’établir un constat. Je m’y attendais tôt ou tard à cette question. Bien sûr, il n’était pas dans mon intention de lui dévoiler mon secret. Après tout, je préférais jouer plutôt que d’abattre mes cartes tout de suite. « Te faire chanter ? Pourquoi, t’as quelque chose sur la conscience ? T’as dévalisé une banque ou autre ? » Autant en rire. Néanmoins, elle n’était pas loin de la réalité en supposant un traquenard. Il restait à voir si j’allais parvenir à mon but ou à l’inverse, si ceci allait se terminer autrement c'est-à-dire chacun de notre côté. Puis, essayant d’être convaincant, je lui répondais : « Je me disais que c’était mieux de voir ensemble le constat dans un endroit où l’ambiance serait moins stressante que dans la rue au moment de l’accident. D’autant, que t’avais pas l’air de te laisser faire. » Après ça, un sourire se dessinait au coin de mes lèvres en me remémorant son comportement à la suite de l’accident. Au final, je décidais d’oublier l’idée de remplir le constat pour plusieurs raisons. Ce n’était que quelques éraflures sur ma voiture, après tout. « De toute façon, je pense qu’on va oublier le constat vu que c’est la voiture de ta sœur et il y a pas de gros dégâts. Pis il faut que je m’achète une nouvelle voiture plus fonctionnelle. » concluais-je avant de faire mine de sortir les papiers de la poche intérieure de ma veste. « Sauf si tu veux le remplir, ce que je ne pense pas pour avoir décelé ton manège l’autre fois pour éviter de le remplir. D’ailleurs, t’es pas la meilleure actrice. » A ce moment, je ne pouvais m’empêcher de ricaner. D’un côté, l’humour pouvait être une arme pour réussir à la charmer.

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Au moins, la blonde avait pu se dédouaner sur la question du propriétaire de la voiture. Se faire menotter en plein milieu d’un bar, ça la chauffait moyennement, d’autant plus que les rumeurs vont vite à Island Bay. C’est qu’avec ses deux casquettes, elle avait une réputation à tenir quand même la Jamie. Elle était pas caricaturiste ouvertement engagée, ni représentante du monde libre, alors que son lectorat apprenne qu’elle s’est faite coffrer aussi honteusement, ça l’aurait pas vraiment fait. En revanche, elle se permit tout de même de charrier le flic à propos du fait qu’il souhaite prendre un verre. C’est plus de l’humour qu’autre chose puisque s’étant retrouvés dans un bar, il fallait bien se douter qu’ils n’allaient pas regarder voler les mouches. Sean, puisque c’était son nom, se contenta de démonter son argument en un rien de temps, et avec un calme olympien. C’était un peu déconcertant pour une grande gueule comme Jamie, mais elle commençait à connaître le personnage maintenant. Néanmoins, elle nota dans un coin de sa tête ce fameux projet qu’il mentionna, peut-être que ça pourrait leur permettre d’éviter un blanc des plus terribles, un peu plus loin dans leur conversation.

Elle se flagella intérieurement lorsqu’il opta pour un whisky. Si elle avait su, elle n’aurait pas fait semblant d’être aussi prude et aurait elle aussi succombé pour les charmes d’une vodka diluée dans dieu sait quoi. Un vin blanc pêche, vraiment. De quoi est-ce qu’elle va avoir l’air maintenant ? Pour passer à autre chose, elle demanda au flic si il y avait une raison particulière pour qu’ils se retrouvent dans un bar. Il lui répondit du tac au tac, comme si il avait prédit ce qu’elle pourrait bien dire. Elle haussa les épaules, sans se démonter.

- Peut-être bien, qui sait ? Mais la vie de voyou, j’crois pas que ce soit à Island Bay qu’il faut la vivre. C’est bien, ça vous donne du travail à vous autres même si ça me fait mal de le dire, mais… braqueuse de banques à Wellington, ça sonne pas très sexy.

Elle écouta ensuite les – vraies – raisons de cette rencontre ici. Ça la fit sourire, quand même.

- Tu aurais voulu que je me laisse faire ? Est-ce que c’est parce que je suis blonde, une femme ou alors parce que ta femme à toi vient de te quitter ?

Elle récupéra son verre, le leva sur ces belles paroles avant de boire une gorgée. Elle fut ravie à l’idée qu’il accepte de passer à autre chose, d’oublier le constat, mais préféra se concentrer sur un point en particulier plutôt que de crier merci.

- Plus fonctionnelle ? Comment une voiture pourrait être plus fonctionnelle que celle là ? C’est un sacré bolide, et je pense pas tant lui avoir ravalé la façade que ça, si ?

Elle grimaça lorsqu’il lui proposa tout de même de le remplir, et encore plus lorsqu’il mentionna les talents d’actrice de la blonde.

- Ça ira, merci. Non, c’est vrai, je suis pas prête d’avoir un Oscar entre les mains. Mais quand je me mets en pétards, je peux t’assurer que c’est pas du cinéma. J’ai un problème avec les flics, si tu veux tout savoir. Depuis longtemps, en fait. J’ai de la chance, il faut croire que t’as pas encore eu l’occasion de tomber sur mon dossier.  

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jamie & sean

Qu’on se le dise, la séduction est tout un art. Il fallait déjà par tâter le terrain pour cerner sa proie, en quelque sorte, avant de savoir comment l’apprivoiser. Cette proie-là n’était pas des plus faciles. Néanmoins, à force d’échanger avec elle, j’arrivais peu à peu à la cerner et à comprendre que sous cette apparence de grande gueule, elle savait déconner. Cet humour allait me permettre d’installer un climat de confiance. J’essayais également de montrer une certaine aisance en répondant à ses propos taquins, sans pour autant la discrétiser au risque de la braquer. Ainsi, ma chance de la séduire s’envolerait et tout ceci aurait été en vain. Autant le dire, c’était une vraie stratégie que je menais là dans le but de réussir à la mettre dans mon lit, après être parti du mauvais pied avec elle à la suite de notre léger accident de voiture. Qu’est ce qu’il ne fallait pas faire ? D’autant plus, il fallait me montrer patient puisque je finissais par comprendre qu’elle ne portait pas vraiment les forces de l’ordre dans son cœur au vue de ses réflexions, peut-être à cause d’une voire des mésaventures durant sa jeunesse. A moins que ceci s’était passé récemment. Peu importe, mon jeu de séduction se poursuivait en plaisantant à ce propos avec elle. « Peut-être bien, qui sait ? Mais la vie de voyou, j’crois pas que ce soit à Island Bay qu’il faut la vivre. C’est bien, ça vous donne du travail à vous autres même si ça me fait mal de le dire, mais… braqueuse de banques à Wellington, ça sonne pas très sexy. » Cette réflexion me faisait sourire. Moins, lorsqu’elle se questionnait sur l’endroit où nous étions plus propice à la détente au lieu d’établir un constat. Même si je m’y attendais, j’aurais préféré que sa question vienne plus tard dans la conversation. Alors, je lui expliquais pourquoi avoir choisi ce lieu pour nous revoir sans lui en dévoiler davantage. Au final, elle voyait clair dans mon jeu. « Tu aurais voulu que je me laisse faire ? Est-ce que c’est parce que je suis blonde, une femme ou alors parce que ta femme à toi vient de te quitter ? » Pour être honnête, j’avais quitté Avery et non l’inverse. Cependant, je n’étais pas là dans ce contexte pour parler de ma vie amoureuse et encore moins de mon ex-femme, d’autant que je souhaitais passer à autre chose donc je restais muet à ce sujet. « Parce qu’il faut une raison pour vouloir essayer de séduire une jolie femme ?  Et en plus de ça, avec du caractère ce qui lui donne un certain charme. » Qui sait, des compliments pouvaient permettre de me faire gagner des points. Puis, je me décidais à oublier le constat. Il me fallait une nouvelle voiture plus fonctionnelle, ce dont je lui partageais. Ma voiture actuelle ne me serait plus d’aucune utilité d'où cette décision. A ma surprise, elle s’intéressait à ça. « Plus fonctionnelle ? Comment une voiture pourrait être plus fonctionnelle que celle là ? C’est un sacré bolide, et je pense pas tant lui avoir ravalé la façade que ça, si ? » A cet instant, je me demandais quelle tactique adoptée, à savoir : lui expliquer la réelle raison de cet achat en lui avouant être père d’une petite fille ou lui mentir et trouver un autre prétexte pour éviter de faire cette révélation. D’un côté, celle-ci pouvait prendre peur si je me décidais à lui confier être parent. Ainsi ma faible chance de la séduire pouvait s’envoler. Du moins, c’était ce dont je pensais. Après un temps de réflexion, quelques secondes, mon choix était fait. « Plus fonctionnelle dans le sens une voiture avec un coffre plus grand voire même un pick-up qui me servirait pour plusieurs projets. » Je ne lui en expliquais pas davantage, préférant garder une part de mystère sujette à l’imagination. Au fond, ceci pouvait être une autre technique de séduction. Pis, ceci pouvait l’ennuyer de lui expliquer que je comptais devenir le nouveau propriétaire du centre nautique. Pour la charrier encore un peu, je lui faisais croire vouloir remplir tout de même le constat en mentionnant ses talents d’actrice lors de l’accident afin d'éviter de le remplir à ce moment-là. « Ça ira, merci. Non, c’est vrai, je suis pas prête d’avoir un Oscar entre les mains. Mais quand je me mets en pétards, je peux t’assurer que c’est pas du cinéma. J’ai un problème avec les flics, si tu veux tout savoir. Depuis longtemps, en fait. J’ai de la chance, il faut croire que t’as pas encore eu l’occasion de tomber sur mon dossier. » Ses propos me confirmaient mes pensées concernant son ressenti vis à vis des forces de l’ordre. Ceci ne me faisait pas baisser les bras pour autant a vue de mon métier actuel. D’ailleurs, je ne pouvais m’empêcher de faire cette réflexion : « Je m’en doutais ! » m’exclamais-je, presque fier de ma supposition. Toutefois, ces derniers mots me rendaient perplexe. Que voulait-elle dire par là ? Autant lui demander, directement. « C'est-à-dire ? C’est quoi ton passé avec les flics, justement ? » Dorénavant, dans le fond de ma chaise entrain de boire une gorgée de mon whisky, j’attendais de connaitre son histoire. Après tout, j’étais curieux. « Tu peux me raconter ça, d'ici quelques mois je ne serais plus policier. » Si cela pouvait la rassurer pour me raconter ceci.

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Le jeu de la séduction, Jamie le connaît bien moins qu’elle ne le laisse généralement entendre. Question d’image, d’après elle. Elle sait charmer, là n’est pas le problème. Non, le soucis, c’est qu’elle n’est pas du genre à courir après l’amour, à stalker un possible prince charmant. Alors le charme, elle en joue seulement quand elle a besoin de quelque chose et qu’elle ne sait pas comment l’avoir autrement. C’est pourquoi, quand Robocop lui demande par une question rhétorique s’il faut réellement une raison pour séduire une femme, Jamie ne peut que se retrouver devant le fait accompli et lui accorder raison. Une fois de plus, il en profite pour glisser quelques compliments qui ne font qu’entrer dans une oreille de la blonde pour ressortir de l’autre. Car encore une fois, les flics, elle s’en méfie comme de la peste. Enfin, tout ça pour finir par parler voitures – ce qui n’est pas non plus l’un des sujets phares chez Jamie, même si au moins, elle sait quand même différencier une sportive d’une citadine. Le fait que son interlocuteur soit à la recherche d’un véhicule avec un coffre plus spacieux fait immédiatement tilter Jamie qui reprend son bête sourire moqueur.

- Je le savais. T’es à la fois flic et voyou. Un kidnappeur.

Ils plaisantèrent ensuite des talents hors-normes de Jamie pour la comédie, avant qu’elle ne confie être plutôt en froid avec les forces de l’ordre – ce qui n’était sûrement pas une surprise vu les propos qu’elle a pu tenir lors de leur première rencontre, et le début de cette deuxième. Elle roula néanmoins des yeux lorsque l’agent avoua avoir vu juste. Qu’est-ce qu’elle faisait là exactement, Jamie ? Plus le temps passait, et plus elle se demandait si c’était un genre de rencard arrangé ou alors un mauvais coup d’une force supérieure. Alors là la seule réaction qui lui vint, c’est de hausser les épaules en félicitant son interlocuteur sans y mettre la moindre once de vivacité.

- Bravo, j’imagine ?

Puis, évidemment, il s’intéressa à ce qui avait bien pu arriver entre Jamie et ses collègues pour qu’elle en parle de la sorte. Pas de soucis, ce n’est pas la première fois qu’on lui pose la question et de toutes façons, elle préfère en rire.

- Oh, il y a eu beaucoup de choses. Plus jeune, j’étais pas une enfant de chœur, et autant dire que j’ai passé plus de temps chez les flics que chez moi auprès de ma famille. Tu n’auras qu’à ressortir les vieux dossiers, je suis sûre que tu tomberas sur des trucs drôles.

Ainsi, il ne serait bientôt plus policier. Bizarre, ce n’est généralement pas le corps de métier duquel on sort à la recherche d’une reconversion. Jamie fit le rapprochement avec les futurs projets dont il parlait plus tôt, et s’intéressa à son tour à la vie privée de l’homme.

- Il y a peut-être du bon chez toi, alors. C’est quoi le projet, alors ? J’imagine que tu as quelque chose derrière la tête.  

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A ce rythme, finirait-elle par me faire perdre patience ? Cette nonchalance ne semblait guère vouloir disparaitre, à croire que celle-ci était de nature à faire perdre du temps aux autres rien que pour les agacer. Néanmoins, je m’accrochais encore dans l’optique de prendre mon pied avec elle. Autant prendre le risque de me prendre un vent plutôt que de regretter plus tard d’avoir laissé filer cette fille, d’autant que son caractère me plaisait tout aussi bien que son physique en fin de compte. Qui ne tente rien n'a rien. Il restait à savoir combien de temps j’allais continuer comme ça. Ainsi, j’essayais au moins de la faire sourire par l’humour. Même si elle s’était laissé aller à déconner, la faire sourire était une autre affaire. Si j’arrivais à lui faire décrocher son sourire moqueur, je n’en serais pas peu fier. « Bravo, j’imagine ? » disait-elle en haussant les épaules. Par cette réaction, je décidais d’employer une autre tactique c’est-à-dire de m’intéresser à elle notamment sur son ressenti sur les forces de l’ordre. Après tout, qu’est ce qu’ils avaient bien pu lui faire par le passé pour réussir à me faire partir du mauvais pied avec elle. D’un côté, j’étais curieux de connaitre son histoire. « Oh, il y a eu beaucoup de choses. Plus jeune, j’étais pas une enfant de chœur, et autant dire que j’ai passé plus de temps chez les flics que chez moi auprès de ma famille. Tu n’auras qu’à ressortir les vieux dossiers, je suis sûre que tu tomberas sur des trucs drôles. » Certes, je pouvais remettre la main sur ses vieux dossiers grâce à mon poste plutôt bien placé, mais je n’étais pas aussi intrusif pour en arriver là, peut-être allait-elle m’en dire un peu plus. « Des petits délits pour jouer la kaïd, si je comprends bien ? » la regardais-je en secouant légèrement la tête. Avec son caractère, je l’imaginais bien dans ce rôle durant son adolescence. « Ce n’est pas comme si tu avais braqué une banque, alors. Dommage, j’aurais pu la mettre la main à tout hasard sur une braqueuse recherchée. » finissais-je par conclure avec une touche d’humour. Alors, je faisais mine d’être déçu. « Il y a peut-être du bon chez toi, alors. C’est quoi le projet, alors ? J’imagine que tu as quelque chose derrière la tête. » Voilà qu’elle commençait à s’intéresser à ma petite personne. Il était temps, de quoi me redonner espoir. A croire aussi que j’étais remonté dans son estime. D’ailleurs, je ne pouvais m’empêcher de faire une petite réflexion. « Ca y est, je t’intéresse maintenant ? » lui demandais-je ironiquement en ayant un sourire au coin des lèvres. « Comme tu t’en doutes surement, c’est une reconversion professionnelle. J’en ai marre de rester derrière mon bureau au commissariat, alors je me suis décidé à me lancer dans quelque chose qui n’aurait rien à voir avec mon métier actuel, manuel et en extérieur. Je suis sur le point de racheter le centre nautique sur south bay. » finissais-je par lui confier en me convaincant que ça ne l’intéressait pas plus que ça d’où pourquoi je lui proposais à la suite un autre verre, si cela pouvait lui permettre de se détendre un peu plus. « J’ai bien envie d’un autre verre, tu veux reprendre un verre ? » lui demandais-je avant de faire appel à un serveur. « Peut-être autre chose qu'un vin blanc pêche. » lui soufflais-je en ayant un sourire moqueur, à mon tour.

❝ I fought the law and the law won. ❞
@sean sawyers & jamie hackett

Outch. Touché, monsieur l’agent. Si cette image de caïd qui lui collait à la peau étant gosse ne lui plaisait pas particulièrement, c’était néanmoins la seule qu’elle avait auprès des familles du quartier dont les enfants n’erraient pas dans les rues. Hors de question pour la blonde de se défiler, elle arbore son plus grand sourire accompagné d’un clin d’œil à son interlocuteur, histoire de commencer elle aussi à marcher sur ce fil tendu entre la moquerie et le flirt. « C’est ça, une caïd. Déjà à l’époque, j’avais un faible pour les policiers. » Puis, elle continue sur cette même lancée. « Contrairement à ce que mon caractère laisse à penser, je suis une artiste. Tu as déjà vu Ocean’s Twelve ? François Toulour ? Si je devais me lancer dans le crime de grande envergure, je serais sûrement plus cambrioleuse que braqueuse. » Sa prononciation du français était terrible, barbare même et c’est ce qui la fit d’autant plus sourire. Elle souligna néanmoins la fausse déception qu’exprima son interlocuteur et, mine de rien, se surprit à trouver ça plutôt mignon. Les minutes s’écoulaient et il était désormais grand temps de s’intéresser un peu à la petite personne du policier ; après tout, Jamie ne passait pas un si mauvais moment et elle s’en voudrait de rentrer chez elle avec l’amertume simplement « perdu son temps avec un flic ». Elle l’interroge sur le projet qui l’occupe ces derniers temps, adresse un clin d’œil au principal intéressé lorsqu’il la taquine. Pas question de se défiler. Et là, c’est le choc : la blonde se pétrifie en apprenant le terrible résultat de ce revirement professionnel – à savoir que le flic allait devenir son nouveau patron. L’esprit trop embrouillé pour réfléchir à une quelconque réponse réfléchie, elle se contente du strict minimum. « C’est super, je suis sûre qu’il y a… un tas de choses intéressantes, à faire là-bas. » Au fur et à mesure que le choc de la révélation s’estompait, Jamie commença à trouver la situation très drôle. Pas simplement la reconversion de Sean, mais tout depuis le début de leur rencontre, en fait. Elle aime ce genre de secousses dans sa vie, même si elle s’en plaint beaucoup. C’est ce qui lui permet de se sentir vivante, comme un bon coup de défibrillateur.

Sean propose d’enchaîner sur un deuxième verre, fait une plaisanterie à propos du verre précédent qui passe à des lieues au dessus de Jamie. Maintenant que la discussion venait de prendre un autre tournant, dont Sean ignorait encore les raisons, la blonde trouva l’idée de rester comme deux idiots autour d’un verre totalement morose. Elle laissa un frisson la parcourir et posa ses mains crispées sur le bord de la table avant de prendre une grande inspiration. « Tu sais quoi ? Je pense qu’on ferait aussi bien de briser la glace, toi et moi. Je travaille au centre nautique, ce vin blanc était immonde et j’ai une bouteille de whisky dans mon sac. Tu veux qu’on aille boire un verre sur la plage ? On aura qu'à appeler ça un pot de bienvenue, si tu veux. » Après tout, pourquoi pas ?

I fought the law and the law won

jamie & sean

Avec ce physique, il était sûr que cette fille en faisait retourner plus d’un sur son passage. Cependant, avec son caractère, certains devaient surement prendre leurs jambes à leur cou. Moi-même, je me surprenais à être encore assis là devant elle alors qu’elle semblait prendre un malin plaisir à essayer de m’agacer notamment en faisant référence à son expérience avec les forces de l’ordre. Certes, cela aurait pu me rebuter, mais je cherchais plutôt à en connaitre la cause. Au fur et à mesure, j’en connaissais davantage sur elle dont celle d’une gamine terrible durant son enfance. Qui ne s’amusait pas à faire des bêtises ? Peut-être pas aussi intense qu’elle pour avoir côtoyé la police. Pour ma part, je préférais plutôt jouer au casse-cou avec ma bande de potes dés mon plus jeune âge. Avec les années, j’avais fini par m’assagir. Néanmoins, je ne refuserais guère de retrouver une certaine folie lorsque j’étais plus jeune. « C’est ça, une caïd. Déjà à l’époque, j’avais un faible pour les policiers. » répondait-elle sur le ton de l’humour. Ceci me faisait sourire, si cela pouvait être réellement le cas. « Contrairement à ce que mon caractère laisse à penser, je suis une artiste. Tu as déjà vu Ocean’s Twelve ? François Toulour ? Si je devais me lancer dans le crime de grande envergure, je serais sûrement plus cambrioleuse que braqueuse. » Voilà qu’elle m’avouait qu’elle ne serait pas contre l’idée d’une carrière dans le crime. « Hum … ça me dit rien. Cambrioleuse ? Intéressant. » disais-je en hochant la tête tout en essayant de la voir dans ce rôle jusqu’à même l’imaginer avec la combinaison de Catwoman d’où mon sourire au coin des lèvres lors de cette pensée. Puis, je dissipais vite cette idée de ma tête alors qu’elle se questionnait à mon sujet. Je lui confiais mon projet professionnel, c'est-à-dire le rachat du centre nautique. « C’est super, je suis sûre qu’il y a… un tas de choses intéressantes, à faire là-bas. » Par cette réflexion, celle-ci avait tout l’air de connaitre l’endroit. Peut-être faisait-elle du surf tout près du centre nautique, de quoi connaitre les lieux. Même si ses vêtements amples ne laissaient rien paraitre des courbes de son corps, je la voyais plutôt bien faire du sport comme pour se défouler avec son fort caractère. Pour prolonger notre conversation et peut-être arriver à mes fins, je lui proposais de prendre un second verre. « Tu sais quoi ? Je pense qu’on ferait aussi bien de briser la glace, toi et moi. Je travaille au centre nautique, ce vin blanc était immonde et j’ai une bouteille de whisky dans mon sac. Tu veux qu’on aille boire un verre sur la plage ? On aura qu'à appeler ça un pot de bienvenue, si tu veux. » Voilà une révélation. Ainsi donc, elle travaillait au centre nautique. Je comprenais tout de suite mieux. De plus, celle-ci semblait enfin s’être laisser aller en proposant de continuer de partager un moment ensemble à l’extérieur. Enfin, j’avais avancé de quelque pas avec elle. « Si je ne t’avais pas sorti cette info sur le centre nautique, j’aurais eu droit à cette proposition tout de même ? » Cela pouvait laisser penser par cette tactique qu’elle essayait de mettre son nouveau patron dans la poche, mais ce ne me déplaisait guère si ça pouvait me permettre de passer un bon moment avec elle. Aussitôt, je lui répondais pour ne pas laisser filer sa proposition : « Je suis partant ! Allons prendre ce pot de bienvenue. » Rapidement, je me levais de ma chaise et laissais un billet avec un pourboire au serveur. Par chance, la météo était clémente pour pouvoir profiter d’une virée à la plage au clair de lune. Plutôt idyllique comme décor. Après seulement quelques minutes, nous finissions par fouler le sable de la plage de south bay avant de nous installer à un endroit. « Alors cette bouteille ? » réclamais-je à peine assis sur le sable face à la plage. Forcément, ils nous manquaient des verres. Ça ne nous empêcherait pas de boire ! Alors, je lui faisais signe de boire en première. Je pouvais être gentleman quand je le souhaitais, après tout. Puis, je m’emparais de la bouteille et la levais pour porter un toast. « A ce pot de bienvenue. » A mon tour, je prenais une gorgée de son whisky avant de me questionner sur une chose. « Tu te trimballes tous les jours avec une bouteille dans le sac ou quoi ?  J’espère que tu ne bois pas au travail. » Il ne manquerait plus que ça. « Sinon je devrais m’occuper de toi. Enfin … si je décide de te garder dans l’équipe. » disais-je en essayant de garder mon sérieux. Au final, quelques secondes après, je laissais échapper un léger ricanement.