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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 i got you brother / gabriel

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MessageSujet: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyLun 16 Sep - 17:47

i got you brother


« Yup mom, je vais passer voir Gabriel dans la journée. Non, tu n’as pas besoin de venir avec une tarte à la myrtille je suis capable de prendre soin de lui, remember ? Quoi ? » Il lève les yeux au ciel, retenant un soupir plus qu’exaspéré pour que sa mère ne l’entende pas au bout du fil. « Ma’, je m’occupe de tout, je t’appelle ce soir ou, non, mieux ! Je lui dis de t’appeler ce soir. » Tout pour ne pas avoir à rester pendu quatre heures au téléphone avec la matriarche Jenkins deux fois dans la journée. « Et oui, je verrai quand est-ce qu’il est dispo pour qu’on se fasse tous un repas de famille. Oui je préviendrai Jody aussi. Bon, ma’, faut que j’y aille, allez, je t’embrasse. » Il raccroche avant que sa mère n’ait fini de parler, avec une grimace plantée sur les lèvres. C’est pas super poli (sûrement que sa mère serait capable de lui en foutre une pour avoir osé lui raccrocher au nez) mais tant pis. Entre le récent déménagement de Jody et le cambriolage à la galerie de Gabriel, leur mère est dans tous ses états et c’est lui qu’elle appelle quand elle a besoin d’être rassurée. Sans doute parce qu’il est chirurgien et qu’il a l’habitude de devoir gérer avec des proches anxieux ou hystériques. Il se passe une main sur le visage,  souffle en glissant le téléphone dans la poche intérieur de son blouson. Se demande (pour la énième fois), ce qu’il a fait pour mériter une mère aussi pot-de-colle (encore que, elle ne le colle que parce qu’il doit assurer le rôle d’ange gardien sur sa fratrie et il espère bien toucher du bois pour qu’il ne lui arrive rien qui tourne l’inquiétude de sa mère dans sa direction) avant de secouer la tête, un sourire amusé sur les lèvres. Elle a beau être exaspérante par moments, il trouve son attitude rassurante (au moins, elle les aime et le montre) et touchante. Envahissante, mais au moins présente pour chacun de ses enfants dès qu’ils en ont besoin – même s’ils ont appris à compter les uns sur les autres et c’est d’ailleurs pour cette raison que Thad a choisi de passer son jour de repos auprès de son aîné.

Un pack de bières sur la banquette arrière, il gare le véhicule devant la galerie avant d’en sortir, lunettes de soleil sur le nez, air nonchalant. Il n’a pas besoin d’attendre longtemps pour voir Gabriel en sortir. « Prêt pour lancer quelques balles ? » Il connaît suffisamment son frère pour savoir quand celui-ci va mal – même si le réflexe est toujours de prétendre que ça va, malgré les coups durs. Il le connaît aussi suffisamment pour savoir que l’entraîner dans un bar pour draguer des jolies filles et enchaîner les verres ne lui videra pas totalement la tête ; alors, à la place, il a préféré le sport. De quoi se dépenser physiquement tout en passant un bon moment. Il s’est gardé de lui dévoiler le programme, réclamant simplement qu’il se libère et fasse garder la petite Victoria par Jody ou Bryce (non pas qu’il ne veuille pas de sa filleule, bien au contraire il aurait été plus que ravi de l’entraîner avec eux, mais il sait que se détendre, c’est aussi accorder à Gabriel une journée loin de sa fille). « Allez, monte. » Il retourne derrière le volant, le moteur ronronnant sitôt qu’il a tourné la clé dans le contact. « Comment va ma filleule ? » Il tourne brièvement la tête en direction de son frère, un sourire flottant sur ses lèvres avant qu’il ne se concentre sur la route pour emprunter la bonne direction. Il ne passe pas assez de temps avec la petite. Il en a bien conscience – c’est un reproche que Gabriel ne lui fera probablement jamais mais qu’il se fait constamment. La faute à son job, vraiment, et à son habitude de se diriger vers des bars et des bras assez grands pour l’enlacer contre leurs poitrines plus que vers le large sourire que Victoria lui destine toujours (il sait, bien sûr, qu’elle destine ce sourire adorable à tout le monde mais il aime affirmer qu’elle ne l’esquisse que pour lui). La faute, aussi, à son incapacité à gérer un nourrisson sans avoir l’impression d’être totalement empoté et maladroit. Elle est, de loin, la seule qu’il accepte de porter mais ça ne lui vient pas naturellement pour autant – toujours peur de faire une connerie s’il venait à devoir la garder, ne serait-ce que pour quelques heures.

Le terrain de baseball s’étend devant eux et Thad, le pack de bières à bout de bras, se tourne vers Gabriel. « J’espère que t’as rien perdu de ton petit tour de reins parce que j’ai pas l’intention de te faire le moindre cadeau, » prévient-il avant de poser la boisson dans un coin du terrain et de récupérer les gants que le gérant laisse à leur disposition. Il en lance un à son aîné, attrape une première balle pour un petit échauffement. « Tu te sers, hein. » Il désigne les bières du menton avant de s’éloigner de quelques mètres pour se distancer suffisamment avant de lancer une première balle. Tranquillement. De simples échanges pour se remettre dans le bain. « Au fait, faut que t’appelles maman ce soir sinon j’ai peur qu’elle ne débarque en furie au milieu de la nuit chez toi. » Il ne parle pas du sujet brûlant, du vol et de l’assurance parce qu’il sait que Gabriel en parlera s’il en a besoin – sinon, le sujet viendra de lui-même, sur le tapis, plus tard. Sans doute.
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyMar 17 Sep - 11:26

I got you brother.
Thad & Gabriel.

Gabriel avait beau être l’aîné des enfants Jenkins, depuis son retour de l'armée, il avait laissé ce rôle à Thad malgré lui. Il n'en avait pas forcément conscience lui-même, mais son entourage le savait. Sa mère avait arrêté de l'appeler pour lui parler des faits et gestes de ses petites sœurs, parce que même au téléphone, il avait toujours cet air pensif qui faisait que peu importe ce qu'elle lui demandait, il le faisait rarement en retour. Il n'avait pas envie d'être celui qui faisait la moral aux plus jeunes et Thad était beaucoup plus taillé pour cette mission. C'est donc naturellement qu'il comprit la nature de l'appel de Thad. Il avait passé plus d'une heure au téléphone avec leur mère et il n'avait presque rien dit, elle en avait sûrement déduit qu'il avait besoin d'aide. Il n'était pas malade, mais dès que quelque chose allait mal dans sa vie, il avait tendance à se renfermer sur lui-même et le plus habituer à ce comportement était Thad.

N'étant pas sorti depuis plusieurs jours de son loft, il avait accepté cette journée à l'extérieur. Gabriel avait décidé par la même occasion de fermer la galerie pour la journée. Son employé aurait très bien pu gérer, mais il ne voulait pas recevoir un appel de détresse dans la journée si jamais il y avait un problème. Il voulait juste oublier le nombre à plusieurs chiffres en rouge sur le compte en banque de son entreprise, et ce, même si fermer une journée n'allait en rien arranger ce problème. Ne sachant pas trop où irait, Gabe espérait juste que son frère n'opte pas pour un bar, puisqu'il avait horreur de ça. Voyant son frère arrivait, Gabriel mit le système d'alarme en fonction avant de venir le saluer d'une accolade comme ils le faisaient tous dans leur famille. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

- Tu as pensé à prendre ma vieille batte de base-ball qui traîne chez les parents ?

C'était de loin le sport que préférait Gabriel. Il aurait adoré faire parti de l'équipe de son lycée, mais à défaut d'en faire partie, il jouait avec Thad. Cela faisait vraiment très longtemps qu'il n'avait pas lancé de balle et honnêtement, il ne voyait pas ce que cette sortie pouvait être autrement si ce n'est ça. Gabriel obéit ensuite en montant dans la voiture, puis un nouveau sourire se dessine sur ses lèvres. Victoria suscitait toujours le bonheur dans son esprit.

- Elle va très bien. Elle passe la journée avec Jody. Je lui ai dit d'essayer d'obtenir des informations pour savoir ce qu'elle aimerait que l'on change dans sa chambre. J'aimerai tout refaire, mais je suis vraiment nul en décoration de chambre de petite fille. Et ce ne sera pas vraiment une surprise si je pose moi-même la question à Victoria.


C'était un projet qu'il avait eu avant le vol dans sa galerie, mais cela avait été ajourner à cause de tout ce qui si était passé. Gabriel mettait quand même un point d'honneur pour offrir à Victoria, une vraie chambre de petite fille. Elle allait sur ses trois ans, bien évidemment elle était encore petite, mais plus assez pour garder la décoration et le berceau de bébé.

- Et toi, comment ça va ? Toujours autant de travail ?

C'est ce que supposer toujours Gabriel lorsqu'il ne voyait pas son frère pendant plusieurs semaines. Il était pleinement conscient du travail qu'il pouvait avoir, pour avoir passé presque un an à déambuler lui-même dans un hôpital. Il en avait vu des docteurs pressaient par le temps, d'autres qui avaient passé plus de huit heures d'opération pour faire en sorte qu'il puisse manger de nouveau un jour des aliments solides. En descendant de la voiture, Gabriel ne pu s'empêcher de rire.

- Si tu savais !

Le suivant sur le terrain, il le remercia pour les bières et peut-être qu'au bout de quelques échanges, il en aurait besoin. Même si Gabriel s'efforçait de garder une certaine forme physique, il ne pouvait pas nier qu'il avait laissé tomber depuis quelque temps les quelques séances de sport qu'il faisait encore. Son endurance n'était plus du tout la même. Il attrapa un gant, commençant quelque échange avec Thad.

- Ah oui, je me disais bien que cette sortie cachait quelque chose ! Je crois qu'on va finir par un lancer à la batte et si tu perds, c'est toi qui appelles maman.

Gabriel lui relança la balle en souriant. Le mieux serait qu'il aille la voir. Leurs parents habitaient juste à l'extérieur du centre-ville, ce qui en soit ne représentait qu'une vingtaine de minutes en voiture pour aller les voir. Il fallait juste qu'il s'y rende avec Victoria pour qu'elle fasse les yeux doux à mamie. Un deal entre eux, en échange de son dessin animé préféré le soir.
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyLun 23 Sep - 20:47

Un bras entourant l’épaule de Gabriel, l’autre main passant par-dessous son deuxième bras, il l’accueillait à leur manière. Un contact de quelques secondes, rarement plus (à moins que l’un d’eux n’en ait réellement besoin mais ils savent tous deux que même si Gabriel va mal, il n’a pas besoin de ça aujourd’hui) avant qu’ils ne s’éloignent et qu’un air indigné se peigne sur les traits de Thad. « Quoi ? Mais… Comment t’as su que je t’emmenais pour du baseball ? » Il se renfrogne en contournant la voiture parce que la surprise n’en est plus tellement une – sans doute qu’il aurait pu s’en douter. Son aîné a toujours donné cette impression de savoir lire dans ses pensées ou de lire en lui comme dans un livre ouvert. Une capacité qu’il tient probablement de leur mère (et qui peut s’avérer très agaçante dans une telle situation). « Et oui j’y ai pensé. T’as toujours refusé d’en faire sans elle. Je comprends pas pourquoi, d’ailleurs, elle est plus du tout calibrée pour toi et en plus elle est à deux doigts de se faire bouffer par les mites. » Il roule des yeux exagérément – le dramatique chez les Jenkins, c’est encore lui – mais un sourire en coin vient rapidement le trahir. Juste pour l’éclair qui vient d’illuminer le regard de son frère, ça en valait la peine. Tant pis pour la surprise, c’est sûrement mieux ainsi. Le moteur ronronne quand il lance le sujet de Victoria, l’ange de la famille et, de loin, la préférée de tous les Jenkins. Elle est parvenue à les faire craquer en un temps record et Thad en est le premier surpris. « Permets-moi de te reprendre : tu es nul en décoration tout court, pas juste pour les chambres de petites filles. » Il secoue la tête, lance un coup d’œil à Gabriel. « Tu te souviens de, c’était quoi déjà ? Une statue de hérisson ? Enfin, c’est ce que tu affirmais parce que ça ressemblait pas du tout à un hérisson ce machin. La tête de papa quand maman a insisté pour la déposer sur la cheminée parce qu’elle avait peur de te froisser. » Le rire lui échappe au souvenir, au visage de leur père horrifié et à l’air gêné que leur mère avait continué d’arborer – la chose avait finit par être emballée et montée au grenier lors d’un ménage de printemps, sur ordre du patriarche qui en avait marre de devoir nettoyer ce nid à poussière. « Tu me diras si t’as besoin d’un coup de main pour tout retaper. Je suis pas Van Gogh mais peindre un mur est encore dans mes cordes. » Et sinon, il se contentera de monter le lit parce que monter un meuble s’apparentait à réparer un corps humain. Y avait juste moins de risques pour une erreur fatale (rien qu’un peu d’extra glue ne saurait réparée, en tout cas). Ses épaules se soulèvent, un souffle s’extirpe de ses lèvres pincées. « Toujours. Je crois que mes prochaines vacances sont pas pour tout de suite, » grimace-t-il avant de reporter son attention sur la route. Pas qu’il se plaigne ; il a cherché un travail qui l’occupe pleinement, qui ne lui laisse que peu de répit pour ne pas avoir à spiraler une nouvelle fois ou ne pas avoir à tourner en rond comme un lion en cage. Mais après avoir passé deux mois sans avoir le temps de faire un saut au bar – moins encore de ramener un joli sourire à l’appartement – ou de souffler réellement, il trouve ses jours de repos beaucoup trop courts et ses journées de boulot bien trop longues. « J’étais prévenu, en me lançant dans les études de médecine et puis, bon, j’aime toujours ce que je fais, je gagne bien ma vie et peut-être qu’un jour je passerai chef de service mais je cracherai pas sur semaine de repos loin d’ici. » Ou même pas nécessairement loin, juste pas à Island Bay même parce qu’il a remarqué que passer ses vacances dans sa ville d’origine ne lui permet pas de pleinement se reposer. Il hausse les épaules, refuse de laisser une quelconque fatigué venir grignoter son optimisme. Cette journée n’est pas pour lui mais à propos de Gabriel.

La voiture finalement garée, il en sort. « Je sais surtout que t’as vieilli, les quarante ans, c’est pour l’année prochaine, à mon avis, ta plus la même vigueur qu’avant. » Les bières sont déposées au pied d’un banc, un peu à l’ombre pour qu’elles puissent garder de leur fraîcheur le temps qu’ils échangent des balles avant que le real deal ne débute. Son gant enfilé, il lance la balle le premier, réceptionne lorsqu’elle lui est renvoyée. « Oh non ! No way ! » Il insiste avec la tête, sa main libre, un air horrifié (faussement) sur le visage. « J’ai passé une heure et demi au téléphone avec elle ce matin, c’est ton tour maintenant. ‘Thaddeus, tu penseras bien à aller voir ton frère, hein ? Et t’as des nouvelles de Jody ? Je pense qu’elle m’en veut et me rejette complètement… Thad, sois sérieux s’il-te-plaît.’ Merci, j’ai assez donné ce matin. » Sa voix est montée dans les aiguës pour imiter leur mère mais il retrouve la sienne. « Va lui expliquer que non, Jody ne la rejette pas mais qu’elle a besoin de voler de ses propres ailes comme on l’a tous fait déjà et qu’en plus, elle est pas si loin de la maison que ça. » Pas comme Gabriel qui est parti faire la guerre, pas comme lui est allé faire ses études dans une autre ville – oh, pas si loin, pas vraiment, mais c’était pas Island Bay. « Et tu peux me dire merci, sans moi, elle serait venue avec une tarte à la myrtille et, bon, tu connais maman, il y aurait eu une tarte à la myrtille avec des lasagnes maisons et des rations pour les prochaines décennies au cas où tu ne saches pas te faire à manger. » Mais il a beau se moquer, les mots inquiets de sa mère tournent en boucle dans son crâne. Veille sur Gabriel, Thad. J’ai l’impression qu’il replonge, comme après son retour de l’armée. Assure-toi qu’il aille vraiment mieux. Il sait qu’elle a raison – bien sûr qu’elle a raison, lui-même a bien noté un changement dans le comportement de Gabriel et il en a suffisamment parlé avec tout le reste de la famille pour savoir que tout le monde s’inquiète. Juste à des degrés différents. Mais tout le monde compte sur lui, le deuxième fils. Parce que c’est devenu son rôle – tout comme on comptait sur lui pour faire honneur à la famille en se lançant dans de longues études, pour avoir une carrière. Il endosse les responsabilités sans se plaindre, encaisse avec les dents serrées plutôt que de leur rappeler ce que lui a enduré il y a des années et qu’ils n’ont pas vu – parce qu’il a dépassé ça, qu’il se dit quand il sent sa patience s’effriter. Parce qu’il va bien, maintenant et que c’est ce qui compte, au final.
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptySam 5 Oct - 16:21

I got you brother.
Thad & Gabriel.

Gabriel haussa les épaules, un sourire satisfait sur les lèvres. Il avait eu un pressentiment et son petit frère connaissait ses goûts mieux que personne d'autre. Gabriel ne voyait pas vraiment où aurait pu l'emmener Thad si ce n'avait pas été sur un terrain de base-ball.

- Je sais tout, c'est comme ça !


Enfin ça, c'était plutôt leur mère pour dire la vérité, qui savait tout, mais y avait certainement des chose que son frère et ses petites sœurs préféraient lui confier à lui, plutôt qu'à elle qui faisait un drama pour vraiment pas grand-chose. Comme cette fois où Gabriel avait annoncé à leur mère qu'il se séparait de Rebecca, la mère de Victoria. Elle avait mis des jours à s'en remettre, alors qu'il fallait être honnête, c'était la meilleure chose à faire pour ne pas qu'ils vivent chacun de leur côté dans le regret. Il échappa ensuite un léger rire.

- Elle me porte chance, ce serait un affront de ne plus m'en servir.

Mais Thad n'avait pas tors, elle commençait vraiment à devenir vieille et elle n'était plus du tout adapter à son gabarit actuel, mais peu-importe, ils n'allaient pas disputer la finale d'un grand match. Une fois installé dans la voiture, Gabriel lui parla de ses projets pour rénover la chambre de sa fille. Beau projet qui lui prenait décidément plus de temps qu'il ne l'aurait imaginé. Il prit un air faussement choqué en entendant Thad lui répondre.

- Quoi ?

Il marqua une pause avant de reprendre.

- T'es méchant, c'était ma première œuvre d'art en cours d'art plastique ! Un hérisson en terre cuite, maman l'a toujours adoré, j'en suis sûr.


Mais maintenant qu'il y pensait, ça faisait un bail qu'il n'avait plus vu l'animal sur la cheminée familiale. Elle préférait sûrement accrocher les peintures qu'il lui faisait ces dernières années. Gabriel acquiesça ensuite les paroles de son frère.

- Merci, c'est gentil. Et maintenant que j'y pense, je voudrais peindre un tableau à maman pour Noël avec ses adorables enfants dessus. Je te tiens au courant pour que tu viennes prendre la pose avec les frangines.

Pas question de se défiler, il voulait réunit la fratrie pour au moins un après-midi en dehors des réunions de famille et ce cadeau était l'excuse parfaite. Thad lui avoua ensuite avoir beaucoup de travail et cela inquiéter parfois Gabriel. Il savait que c'était un travail prenant, mais de là, à lui ôter tout autre plaisir dans la vie, c'était vraiment triste.

- Gagner bien sa vie, ça ne fait pas tout. Penses-y.

La voiture s'arrêta et Gabriel ne pu s'empêcher de sourire. Passer la quarantaine ne lui faisait plus vraiment peur. Pour lui, il avait accompli la plupart des choses qu'il avait voulues dans sa vie. Il n'avait pas trouvé l'amour auprès d'une femme, mais sa petite fille remplissait son cœur un peu plus chaque jour. Il avait toujours sa galerie et croiser les doigts pour la garder, ses peintures, sa carrière dans l'armée et une famille vraiment formidable. Il n'avait vraiment aucune raison d'avoir peur de passer cette dizaine, à part peut-être pour ce que venait d'évoquer son frère.

- Ça, c'est toi qui le dit !

Être l’aîné, c'était aussi être le plus fort pendant des années, jusqu'au jour où la balance s'inversait. Il espérait au moins pouvoir compter sur son petit frère pour prendre soin de son vieux frère quand le moment serait arrivé, mais pas avant un paquet d'années, d'accord ? Commençant leur échange de balle, le vrai sujet vint sur le tapis. Gabriel tenta tant bien que mal d'éviter son obligation de devoir absolument appeler leur mère aujourd'hui. Il se mit à rire en observant son frère imitait leur mère.

- Pas si loin de la mienne, ça, c'est sûr.

Jody avait emménagé à quelques rues du loft de Gabriel et si la journée était clémente, il pouvait s'y rendre à pieds. Au moins, leur mère pouvait être rassurée, il gardait un œil sur elle. Gabriel attrapa la balle et se figea quelques instants en se redressant.

- Mais j'adore la tarte à la myrtille !


Mais pas sûr que cela soit la solution. À son retour de l'armée, leur mère s'était pliée à tous ses caprices (bien qu'il n'en avait pas tant que ça) et cela ne lui avait pas du tout rendu service. C'était bien Thad le secouant pour qu'il fasse autre chose qui lui avait permis d'avancer dans la vie. On ne pouvait pas pour autant en vouloir à leur mère de prendre soin de ses enfants. Il lui relança la balle en ajoutant.

- Je suis désolé. Que tu sois devenu l’aîné par obligation. On dirait que je n'assure vraiment pas dans ce rôle.
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyDim 13 Oct - 14:10

Un regard levé en direction du ciel qu’un sourire au coin des lèvres vient trahir. Thad, il ne peut même pas faire semblant d’être exaspéré par son frère. Il sait pourtant que la vérité n’est pas si loin – parce que Gabriel, il a cette faculté à écouté et à garder les secrets les plus enfouis. Il parle peu, ne dévoile rien tant que les autres ne sont pas prêts et c’est probablement ce qui fait de lui le meilleur des Jenkins. Son empathie, sa compréhension – deux qualités qui lui sont innées et dont Thad a toujours été un peu jaloux. Il choisit le silence, donc, parce qu’il n’y a rien à répondre à cette fausse vantardise ; préfère secouer la tête plutôt devant ce qui est affirmé et qui lui arrache un rire. « Porte chance, n’importe quoi. Elle te portera plus chance que je t’aurai battu tout à l’heure. » Il est gentleman, Thad, il prévient. Pourrait choisir de juste battre son aîné à plate couture sans chercher davantage – il ne croit pas à ces histoires de porte bonheur, de superstition (enfin, pas pour ça, en tout cas) mais sait que Gabriel, il a toujours été bon au baseball. Il compte sur la rouille pour lui donner un avantage, cette fois. Parce qu’ils ont beau être frères, il n’y aura pas de pitié et pas de seconde chance. Un rire franc lui échappe et il pince les lèvres pour ne pas balancer la vérité de but en blanc ; il sait prendre des gants lorsqu’il le faut et vu l’air ahuri qui s’est peint sur les traits de Gabriel, il a compris que c’est un de ces moments-là. Il prend son ton de chirurgien, la voix grave et profonde, compatissante et empathique. « Hm, il faut que tu saches que maman ne l’aimait que parce que tu es celui qui l’a réalisé. Tu aurais pu modeler un peuplier ou une cuvette de toilette qu’elle l’aurait aimé, tu sais. » Il fend son visage d’une grimace, un sourire qui se veut réconfortant mais qui n’a rien de réellement rassurant, probablement. C’est le rôle d’une mère – c’est ce qu’elle leur a toujours répété. Les aimer, de façon inconditionnelle et parfois même pour compléter l’amour vacillant du père. Les soutenir pour qu’ils ne manquent jamais d’estime de soi – la pauvre, si seulement elle avait su. Il tourne la tête en direction de Gabriel, s’autorise l’arrêt à un feu rouge pour essayer de déterminer s’il est sérieux ou non ; mais la réponse qu’il semble lire sur le visage de son frère lui tire une grimace plus franche et il masque son ennui du mieux qu’il peut. « Tu vas pas nous obliger à porter des polo et à nous coiffer, hein ? » Les portraits de famille conventionnels, ils en ont eu – juste avant le départ de Gabriel pour l’armée et juste après la naissance de Jody. La famille parfaite, où tout le monde est rangé, tout le monde sourit et Thad, il garde un mauvais souvenir des vêtements qui grattent, du photographe qui leur demande de rester bien droits et bien sages et de sourire de toutes leurs dents. Il a beau avoir vieilli entre temps, il n’a pas envie de recommencer le cinéma. « Si t’arrives à trouver un créneau où on est tous dispo, j’en suis. » Sous cette contrainte, il sait que les chances sont minces – entre un chirurgien, une kiné et un pompier, les moments de temps libres simultanés sont aussi rares que le Graal lui-même. Mais même si la perspective ne l’enchante pas, il sait que Gabriel y tient et, plus important encore, que leur mère sera plus que ravie d’avoir une image de ses quatre enfants tous réunis, chose devenue denrée précieuse depuis quelques années. Les mots de Gabriel résonnent un instant, suspendu dans l’air et Thad pince les lèvres. Sûrement qu’il a conscience que son frère a raison – mais non, il préfère réfuter l’idée de but en blanc parce que c’est plus simple. Alors il hausse les épaules, retrouve son sourire insolent. Son air d’éternel adolescent. « C’est déjà pas mal, je trouve. » Le cœur n’y est pas totalement parce qu’il a une pensée pour Cate et la raison de leur séparation et sa poitrine se resserre. Elle aussi, elle aurait voulu qu’il cesse de ne voir qu’à travers l’argent. Qu’il pense à autre chose. « Tu sais que la vie de famille, c’est pas tellement mon truc. » La fratrie compte, est omniprésente dans sa vie mais son sens de la famille, il s’arrête-là ; lui, il ne s’encombre pas d’une femme qui pourrait le plaquer du jour au lendemain pour une raison idiote ; lui, il ne se voit pas devoir s’occuper d’un mini-être humain à temps plein ; la belle maison, le beau mariage et les mômes, ça ne colle pas à son idéal de l’avenir. Le chien, à la rigueur, pourrait être une exception et encore.

Il ricane, choisit de ne pas répondre parce qu’ils savent tous deux que Gabriel reste l’aîné, reste le modèle à suivre, même si ça n’a jamais été explicitement dit. Parce que Thad, il a toujours assumé qu’il n’avait pas besoin de le dire. Que Gabriel savait – que Gabriel sait, encore aujourd’hui. Un bras tendu derrière la tête, il opine avec un petit rire. « C’est sans doute pas plus mal. Avoue que ça te rassure, toi aussi, de savoir que si elle a des emmerdes quelconques, tu peux être chez elle en moins de cinq minutes. » Lui, ça le rassure, en tout cas. Parce que même s’il ne l’a pas avoué à la concernée, il avait la même appréhension que leur mère en apprenant sa décision – pas une surprise, vraiment parce qu’il est temps qu’elle fasse sa vie et qu’elle ait son cocon, mais il a imaginé qu’elle puisse vouloir s’installer à Wellington ou qu’elle se choisisse un coin loin de chacun d’entre eux et il a calculé le temps qu’il mettrait pour intervenir dans chaque quartier en cas de besoin. Alors même si elle n’est pas proche, géographiquement, de lui, savoir que Gabriel n’est qu’à quelques rues, ça apaise ses angoisses. « Oh, tu veux que j’appelle maman pour lui dire que tu préférerais une tarte à la myrtille plutôt qu’une journée avec ton frère préféré ? » Il fait mine de sortir son téléphone, un air faussement blessé peint sur le visage parce qu’il se doit d’être dramatique, Thad. C’est son surnom dans la famille, après tout. Récupère plutôt la balle qu’il lui est finalement renvoyée avec un rire. Un rire qui s’estompe rapidement, toutefois et c’est à son tour de mettre une pause dans leur jeu. « Arrête. » Il a la voix un peu plus sèche qu’il ne l’aurait pensé et il rive son regard dans celui de son aîné. « Ne dis jamais ça. T’es le meilleur frangin que Sid, Jody et moi, on puisse rêver. Et si je t’avais pas eu pour montrer l’exemple, j’aurai probablement jamais su quoi faire avec les filles. » Il inspire, effectue son lancer. « J’ai pris ce rôle parce que t’étais en train de sauver des gens, Gabriel. C’est tellement rien en comparaison. Et je l’ai fait avec plaisir parce que je savais que quand tu rentrerais, tu serais fier de voir que j’avais veillé sur elles comme tu l’aurais fait, toi. » Il a juste gardé le rôle à défaut d’avoir le titre parce que les habitudes étaient prises, parce qu’il y a un profond traumatisme qui est difficile d’effacer et ça, Thad en a conscience même s’il voudrait pouvoir faire davantage pour aider son frangin à le surmonter. « T’as toujours assuré et t’assures toujours autant maintenant. Moi, j’suis juste là pour faire le remplacement et leur foutre la honte de temps en temps. » Il force un sourire parce que la gorge se serre et il sent les émotions rusher pour s’emparer de lui. Et ça, Thad, il préfère ne pas y avoir droit.
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyLun 4 Nov - 19:39

I got you brother.
Thad & Gabriel.

Gabriel se mit à rire de bon cœur. Perdre contre Thad, il y avait pire dans la vie et puis, il avait l'habitude depuis le temps. Ne pas être mauvais joueur et laisser une chance au plus petit, même si clairement Thad avait de quoi battre Gabriel sans ce que ce dernier reste sur la réserve.

- C'est ce qu'on verra, mais ne te vante pas trop en attendant.


Les deux frères parlèrent ensuite de les débuts en art de Gabriel. Rien de très glorieux, mais il avait déjà de l'imagination. Il ne pu s'empêcher rire une nouvelle fois. Il faut dire qu'il n'avait pas vu cette sculpture depuis des années et qu'elle était sûrement moins belle que dans ses souvenirs. Pinçant les lèvres, il lança un regard à Thad.

- Et c'est ce qui fait de maman, la meilleure.


Leur père était en revanche un peu plus stricte. Gabriel le soupçonnait de vouloir que ses enfants excellent tous dans de grand domaine comme la médecine ou le droit. Avec les années, il avait fini par accepter les choix de Gabriel et il reconnaissait depuis peu, que Gabriel avait « peut-être » réellement du talent. Et si c'était le hérisson que la cheminée qui l'avait fait douter toutes ces années ? En pensant à tout ça, il parla de son projet pour Noël. Faire une peinture aux parents de leur quatre enfants.

- Je n'y avais pas pensé, mais maintenant que tu en parles… Je dois avouer que ça me plairait de te revoir avec ta raie sur le côté de premier de la classe.

Il avait cependant pensé à quelque chose de plus classique. Que chacun viendrait comme il l'entendait et que cette peinture représenterait exactement qu'ils étaient et non un cliché de famille. Gabriel haussa ensuite les épaules.

- Dans ce cas, je commencerais par te demander ton agenda. Tu es pire que la reine d'Angleterre.


Gabriel ne voyait pas ainsi le monde du travail. Il ne doutait pas que Thad puisse prendre du plaisir à exercer son métier, mais y laisser sa santé n'était pas forcément la meilleure des choses. Il le savait, parce qu'il avait dévoué le début de sa vie à servir son pays et que cela lui avait beaucoup coûté.

- Qui parle d'une vie de famille ? Tu pourrais très bien partir en vacances, voyager à l'étranger ou emmener ton vieux frère et ta filleule en sortie. Oh, mais tu me sors déjà aujourd'hui, c'est pas mal, je l'admets.

Puis un sourire se dessina sur ses lèvres dans la direction de Thad. Gabriel ne voulait en aucun cas qu'il puisse se sentir mal sur sa façon de vivre. Il voulait simplement lui faire comprendre que lever le pied de temps à autre, pouvait être une bonne chose pour son bien être personnel. Ils parlèrent ensuite de l’emménagement de Jody et Gabriel acquiesça les dires de Thad avant de lui relancer la balle.

- Bien évidemment. Je n'ai pas cherché à la faire changer d'avis. Je préfère la savoir à côté de chez moi que n'importe où d'autre dans cette ville.


Ils n'habitaient pas non plus dans une ville qui avait mauvaise réputation, mais les choses allaient tellement vite, que c'était effectivement rassurant pour lui.

- Non, ne l'appelle surtout pas. J'adore cette journée, mais tu lances la balle beaucoup trop lentement, non ?

Il ne voulait surtout pas le nier. Passer du temps avec son frère et ses sœurs lui faisait toujours énormément plaisir. Gabriel s'excusa ensuite, un peu malgré lui sur ces dernières années depuis son retour. Il était l’aîné dans les faits, mais parfois pas totalement non plus. Enfin, il avait se ressentit là et visiblement Thad n'était pas du même avis. Il relança la balle que son frère lui lança en ajoutant.

- Et je suis vraiment très fier, de vous trois.


Gabriel abaissa sa batte vraiment toucher par les mots de Thad. Sans le savoir, il avait sûrement besoin de l'entendre et c'était chose faite. C'était réconfortant de savoir qu'il était là pour lui ou pour Sid et Jody.

- T'es vraiment le meilleur, tu le sais ? Pour la peine, je t'offre une des bières que tu as apportés. On fait une pause ?


Gabriel n'avait jamais beaucoup parlé de l'armée. La seule fois où il aurait voulu vraiment le faire, il ne pouvait communiquer qu'à l'aide d'une ardoise et il faut croire qu'après ça, il avait préféré garder le principal pour lui. Lorsque son frère fut proche de lui, il se remit à parler.

- Toi aussi tu sauves des gens et ça me fait toujours plaisir d'embêter Sid et Jody quand je t'ai comme complice.
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyDim 12 Jan - 13:31

Le sourire reste sur ses lèvres bien qu’il choisisse de ne pas répondre. Il aime prétendre être vaniteux, mais ce n’est qu’une illusion qu’il donne – pour combler ses incertitudes mais aussi pour alléger l’atmosphère. Et même s’il taquine Gabriel quant au fait que ce ne dernier n’ait probablement pas touché une batte de baseball depuis des années, il se sait guère mieux. Il opine lentement, parce que leur mère est véritablement la meilleure (un peu à côté de ses pompes, par moment et parfois trop étouffante mais c’était aussi ce qui faisait son charme). Elle contrebalance l’autorité paternelle, les attentes parfois excessives de ce dernier et avait toujours su prêter une oreille attentive aux besoins de ses enfants. L’air bittersweet sur ses traits se transforme tout à coup en grimace d’horreur profonde, les souvenirs de cette époque (thank God révolue) affluant sous ses paupières. « Même pas en rêve ! Les polo sont encore acceptables mais la raie sur le côté ? Over my dead body ! » Et encore, il s’arrangerait pour que même mort, personne ne puisse toucher à ses cheveux. Il y avait des limites quant à ce qu’il pouvait tolérer comme retour à l’adolescence – et, clairement, les lunettes et la coupe de cheveux étaient off limits. « J’espère qu’Elizabeth sait quel honneur c’est d’être comparé à moi, » moque-t-il, secouant la tête de droite à gauche. « Je demanderai à la secrétaire de ma secrétaire de t’envoyer mon planning, » qu’il ironise avant de retrouver un air plus sérieux. « Non, sérieusement, je t’envoie tout ça ce soir. » Et pour appuyer ses paroles, il met un rappel sur son téléphone, conscient que trouver un créneau va être délicat. Surtout si Gabriel veut faire ça dans les jours qui suivent.

« Ah ! Tu vois, je te sors de temps en temps, sinon tu deviens grognon. » Le ton est pourtant un peu étranglé. Thad, il sait que son frère détient un fond de vérité. Son job, c’est aussi sa façon de ne pas se laisser aller, de garder la tête hors de l’eau avant de couler. « Mais si tu veux, on se prévoit un week-end en montagne pour camper quand tu veux. Quoique… Pas sûr que Vicky puisse déjà, si ? » Sûrement que camper avec un enfant n’est pas vraiment conseillé – tant pis, ils trouveront autre chose pour s’organiser un week-end un peu loin de la ville. De quoi lever le pied, comme le dit Gabriel.

La balle dans les mains une seconde, il ouvre la bouche, prêt à répliquer quelques insultes cinglantes quant à sa prétendue lenteur mais préfère lever son majeur à la place avant de lui renvoyer la balle. Avant d’imposer une pause dans leurs lancés, la conversation prenant un virage beaucoup plus sérieux. Il n’hésite pas dans le choix de ses mots, ne laisse pas de place au doute quant à l’admiration qu’il a pour son aîné ou le respect qu’il éprouve pour ce dernier. Gabriel, il a toujours été son héro et Thad, il sait que sans lui, il ne serait pas devenu la moitié de l’homme qu’il est actuellement. Il s’arrête finalement, le souffle court parce que les émotions viennent par flot et s’il affiche un air détaché, il sait qu’il ne trompe personne. La boule émotionnelle est pourtant logée dans sa gorge et s’il esquisse un sourire en coin, les mots de Gabriel frappent directement son cœur. « Alright, si tu continues, ça va devenir un instant très émotionnel et assez peu baseballesque. » Il force un rire nerveux, Thad, parce qu’il a cessé d’être à l’aise avec les sentiments depuis des années. Il accueille pourtant la pause avec un large sourire, dépose balle et battre sur un banc avant de récupérer deux bières et de s’installer proche des gradins. « C’est parce qu’on fait un super bon duo quand il s’agit de les ridiculiser. Quoique Jody a pas mal de répartie maintenant, va falloir la surveiller, je te le dis ! » Pas que ça l’empêchera de continuer à la taquiner avec la même verve mais, quand même, ça rendait parfois les plans un peu moins efficaces. Les jambes étendues devant lui, il trinque avec son frère, savoure une première gorgée – la moins amère, lui semble-t-il. « Comment ça se passe à la galerie ? » Il baisse le regard un court instant, parce que le sujet est devenu plus sensible – c’est le sujet pour lequel leur mère lui a demandé de passer du temps avec Gabriel. Il sait que les assurances mettent du temps pour intervenir et l’idée que son aîné puisse être dans la galère lui serre le cœur.

sorryyyy:
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyVen 24 Jan - 19:07

I got you brother.
Thad & Gabriel.

Gabriel ne pu s'empêcher de rire. Thad marquait un point et la mode avait définitivement évolué depuis leur adolescence. Ne parlons même pas de l'époque où leur mère était celle qui les habiller, mais une chose était sûre, il paierait cher pour revoir Thad remettre du gel à outrance et se faire la raie sur le côté. Dommage, ce n'était visiblement pas dans ses plans. Gabriel évoqua ensuite le planning surchargé de son frère, en même temps, comment pourrait-il en être autrement ?

- Je suis sûr qu'elle le sait et qu'elle serait ravi de partager l'heure du thé avec toi.

Il le remercia ensuite pour l'envoi de son planning. Ce n'était pas bien urgent, mais il valait mieux arrêter une date dès aujourd'hui, car il y avait tout de même quatre emplois du temps à prendre en compte et ce n'était pas rien. Sans parler des parents qui ne devaient pas se trouver dans la maison de vacances à la date qui serait choisie. Bref, une vraie organisation que Gabriel devait mettre en place tout de suite, s'il ne voulait pas de surprise de dernière minute. Il haussa ensuite les épaules.

- Je ne te jette pas la pierre. Parfois, mon assistante me force à sortir de la galerie. Elle m'appelle l'ours des cavernes.

À cause de son atelier qui ne disposait que d'une petite fenêtre. Ce bureau ressemblait vraiment à une caverne et il passait énormément de temps à l'intérieur. Il fit un nouveau sourire.

- Je suis pour cette idée de camping, mais effectivement, avec Victoria ça risque d'être compliqué. On peut toujours lui réserver une journée pour aller se balader dans les environs.


Gabriel se mit ensuite à rire en apercevant le majeur de son frère. C'était vraiment amusant. Il récupéra la balle, en profitant pour proposer une petite pause. Leur échange était un peu plus sérieux, mais cela tenait vraiment à Gabriel d'aborder ces choses-là. C'est vrai, il avait peu l'occasion de se retrouver seuls dans un contexte qui favorisait ce genre de discussion. Ça avait le mérite d'être dit et d'être entendu. Après tout, on ne sait jamais de quoi demain pouvait être fait et ça, Gabriel le savait, même s'il essayait la plupart du temps, de ne pas y penser.

- D'accord, j'arrête.

Il s'installe aux côtés de son petit frère, tout en tendant la main pour attraper une bière et l'ouvrir, le remerciant. Gabriel ne pouvait qu’acquiescer aux dires de Thad.

- Elle a grandit beaucoup trop vite.

Où il avait été beaucoup trop absent. Tout dépendait du point de vu de chacun. Il trinqua sa bière avec celle de son frère avant d'en boire une gorgée.

- J'essaye de la maintenir à flots, ce n'est pas toujours facile. Je vois d'ailleurs mon assistante dans quelques jours. Je ne sais pas si je vais pouvoir continuer à la garder.

Cela faisait beaucoup de peine à Gabriel, mais avait-il vraiment le choix ? Il cherchait toujours ce qu'il pourrait lui dire pour justifier ses choix. Quand une telle galère vous tombez dessus, le moindre dollar en devenait presque vital. Il tourna son visage vers Thad en souriant légèrement.

- J'aurais bien besoin des conseils avisé d'un frangin.
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyLun 27 Jan - 16:43

Le rire éclate et Thad, il secoue la tête lentement, essaie d’imaginer ce qu’un thé partagé avec la Reine de l’Angleterre pourrait donner. Sûrement rien de bon – il n’est d’ailleurs pas certain qu’ils auraient le moindre atome crochu ou la moindre conversation pour venir combler les silences. Mais il joue le jeu pour garder l’atmosphère la plus détendue possible. « Bah attends, quelle femme ne serait pas ravie de partager le thé avec moi ? » Le sourire est large, un brin vaniteux mais pas assez pour qu’il paraisse narcissique. De toute façon, Gabriel le connaît trop bien (et l’a connu à l’époque où il faisait davantage fuir les femmes qu’il ne les attirait) et sait que ce n’est pas à prendre au pied de la lettre. Et qu’il préfère le café au thé. Il promet de faire suivre son planning, conscient que ça risque d’être un véritable casse-tête pour son aîné – et que ce dernier n’a pas tout à fait tort quand il affirme qu’il est celui qui est le plus difficile à croiser. Même s’ils sont tous très occupés d’une façon globale, il reste celui qui vit quasiment sur son lieu de travail (et enchaîne les heures sup pour pallier au manque de personnel auquel ils font parfois face). « L’ours des cavernes, rien que ça ? Remarque, avec la barbe et la moustache, je peux voir la ressemblance. » Il porte deux doigts à son propre menton dissimulé par sa barbe mal rasée, se sait incapable de critiquer sur ce point-là. Quand il n’a pas besoin de bosser, il oublie l’existence de son rasoir électrique (et il ne faut même pas lui parler de la tondeuse parce qu’il a décrété qu’il garderait les cheveux mi-longs autant qu’il le pourrait).

« Deal, on s’organisera un week-end camping et en rentrant on récupère Victoria pour faire une vraie balade. » Il réfléchit un bref instant, essayant de se souvenir de son emploi du temps dans les prochains mois afin de pré-réserver un week-end à cette intention - mais c’est encore trop confus et incertain et il sait qu’il va devoir check avec l’hôpital avant de pouvoir proposer la moindre date. « Faudrait se faire ça avant que les températures commencent à chuter. Je vois avec l’hôpital le plus tôt possible et je te dis dans la foulée. » Il pense à janvier ou février, des périodes un peu plus creuses pour lui en matière de grosses chirurgies (à moins d’urgence) et il peut laisser à ses collègues le suivi de certains de ses patients pendant ces mois-ci.

La balle est troquée pour une bière décapsulée, les pieds reposant à même le sol tandis qu’il prend place sur les bancs des spectateurs. Il laisse un court silence avant d’aborder le sujet de la galerie, conscient que la situation est bien plus épineuse qu’il n’a pu l’imaginer. Il porte le goulot à ses lèvres, s’interrompt dans son geste à l’aveu de son aîné. Il a aussitôt une pensée pour Fiona, l’assistante de Gabriel depuis plus d’un an et qui s’est intégrée à la famille – il s’est habitué à la croiser quand il rend visite à son frère à la galerie, a du mal à se rappeler comment c’était avant qu’elle n’y soit. Il ne prend conscience de son silence qui s’éternise que lorsque la voix de Gabriel s’élève à nouveau pour lui demander conseil et il voudrait lâcher un rire sec à l’absurdité de la demande – depuis quand est-ce qu’il est celui qui est de bon conseil ? Il prend néanmoins le temps de réfléchir, de passer la situation sous tous les angles. « Je connais pas l’économie du milieu comme toi. Ca ferait bizarre de ne plus voir Fiona à la galerie. Elle fait partie du décor maintenant, tu sais ? » Et sûrement qu’elle lui lâcherait une insulte pour avoir osé parler d’elle en ces termes. « Moi je te dirai de voir si elle t’apporte, combien elle t’apporte. Financièrement et non-financièrement. Si elle ramène des contacts et donc, des clients, tout ce qu’elle fait parce que tu n’as pas le temps de le faire comme la gestion du site web. Des conneries, au final, mais qui, je pense, pèsent quand même dans la balance. » Parce qu’il n’est pas certain que son frangin puisse de nouveau gérer à tous les niveaux s’il devait venir à remercier Fiona. « Les assurances ont toujours pas déboursé le moindre cents ? » qu’il demande finalement, avec une voix hésitante parce qu’il peut deviner la réaction de Gabriel sur l’idée qui est présente dans son crâne depuis qu’il a appris. « Parce que tu sais que je peux te filer de l’argent si c’est ça le problème ? Au moins le temps que vous vous remettiez sur pieds ou que les assurances vous remboursent enfin les pertes. » Il détourne les yeux pour les rivés sur le terrain de baseball qui s’étend devant eux, la bière vidée d’une gorgée. Lui, il ne dépense que peu son argent, au final, alors autant qu’il serve à quelque chose de bien et que ça puisse aider son aîné.
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyDim 16 Fév - 20:11

I got you brother.
Thad & Gabriel.

Effectivement, Thad marquait un point. Gabriel ne connaissait pas une seule femme qui ne voudrait pas prendre le thé avec le grand et beau docteur Jenkins. D'ailleurs, ça sonnait tellement bien, pas besoin de plus. Si, il pouvait sourire et boum ! Elle tombera dans ses filets.

- Tu as raison, je m'incline.

Et il fit une légère révérence en riant, tel le ferait un sujet devant son monarque. Mais bien sûr, c'était pour rire et il le savait. Se taquiner chez les Jenkins était très important, pour garder un bon cap.

- Oh tu peux parler, tu copies mon style depuis que tu sais parler.

Puis il se mit à rire. C'était normal de vouloir copier son aîné, non ? Et peut-être même qu'il le faisait inconsciemment. Gabriel avait quant à lui des passades où il se levait et attraper un rasoir pour tout enlever et parfois, il restait des semaines sans rien faire. D'ailleurs, lorsque Victoria était née, il portait la barbe et le petit bébé qu'elle était encore ne l'avait pas très bien pris.

- Tu te souviens quand Victoria avait quatre mois et que je m'étais rasé ? Dès que je la prenais dans mes bras, elle hurlait.

C'était plutôt frustrant qu'autre chose et donc, il faut l'avouer depuis, il avait plus la barbe que rien du tout. Heureusement, Victoria arrivait maintenant à reconnaître son père malgré ses différents styles capillaire. En parlant de la petite, Thad proposa une petite excursion qui fit plaisir à Gabriel. Il espérait cependant que ce ne soit pas qu'une promesse, mais dans le doute, il n'en parlerait qu'à Victoria lorsqu'une date serait fixée. Car la plus déçue dans l'histoire, serait elle.

- Très bien, quand tu voudrais. J'ai généralement de bonnes disponibilités de mon côté.


Et même si Victoria était chez sa mère, elle accepterait sûrement qu'elle passe un peu de temps avec son parrain. Rebecca avait beau être la personne la plus froide de l'univers, depuis la naissance de sa fille, elle accordait tout son temps à la rendre heureuse. Ils s'installèrent enfin pour boire une bière, bien mériter, non ? Gabriel allongea ses jambes qu'il croisa contre le terrain et attrapa sa bouteille qu'il ouvrit sans attendre. Il haussa les épaules en parlant de la galerie.

- Je ne sais vraiment pas. Je vais en parler avec elle. Disons que le moindre dollar est utile en ce moment, mais je panique peut-être pour rien.

Il suffisait d'un seul détail pour tout changer. Une vente, un nouveau client ou bien même un vernissage qui pourrait lui ouvrir une grande visibilité.

- Je n'ai pas envie de me séparer de Fiona, c'est vraiment devenue une amie. Peut-être que je trouverais une solution avec elle.


Gabriel l'espérait vraiment et il avait même pour projet d'éplucher une nouvelle fois ses factures pour vraiment se rendre compte de la situation. Il bu une nouvelle gorgée de sa bière avant de tourner son visage vers Thad.

- Les assurances sont tellement drôles par moments. Elles me remboursent les factures que je leur présente et qui rentrent dans mon contrat d'assurance. Jusque-là tout va bien, mais pour avoir ses factures j'ai dû débourser beaucoup d'argent et l'assurance met du temps à valider le fait que, c'est ok et que ça rentre bien dans mon contrat.

Il ne manquerait plus qu'il est un retour avec une lettre lui justifiant que dans le paragraphe trois, en tout petit caractère, il y ait écrit que « désoler, mais ceci ne rentre pas dans votre contrat d'assurance ».

- C'est vraiment gentil, mais je commençais juste à pouvoir te rembourser la part du loft que tu m'as trouvé…

Cela le rendait vraiment triste. Oui, il n'y avait pas mort d'homme et ça pourrait être pire, mais cette galerie c'était vraiment un gros projet. Le projet de toute une vie.

- Je fais quoi, moi sans toi ? Hein ?


Puis un léger sourire, un peu tristounet prit forme aux coins de ses lèvres.
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Dernière édition par Gabriel Jenkins le Lun 20 Avr - 16:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyDim 8 Mar - 12:36

Il a beau savoir que Gabriel taquine, Thad, il sent le rouge lui monter aux joues et la gêne s’installer quand son frangin s’incline. Parfois, il a peur que son entourage le prenne au sérieux quand il prétend se vanter, peur qu’ils oublient qui il a été, il y a plusieurs décennies et que ça lui soit reproché alors qu’il ne se prend jamais au sérieux – une peur qu’il tait, parce que ses frères et sœurs n’ont pas besoin qu’il leur ajoute ça en plus de leurs tracas quotidiens, et parce qu’il a conscience que c’est juste la voix insidieuse au fond de son crâne qui s’exprime. « Fais gaffe, je pourrai m’habituer à ce que tu me salues de cette façon. » Il est toutefois prompt à ouvrir la bouche, soufflé par la répartie de Gabriel et surtout la véracité des propos d’une façon générale (un peu moins vraie sur son air d’ours mal léché qu’il s’est auto-trouvé avec une certaine fierté quand il a commencé à avoir du poil au menton). Il lève un doigt en direction de son aîné, la bouche ouverte mais ses arguments s’estompent de son esprit en une fraction de secondes et il finit par balayer l’air de la main, la tête secouée en défaite. « Okay, je vais pas essayer de nier ce fait, on sait tous que j’ai été un peu aveuglé par ton charisme quand j’étais plus petit, mais c’est uniquement parce que je pensais que Keanu Reeves n’était pas réel, » ajoute-t-il précipitamment avec un regard appuyé. Il a une réputation à préserver, Thad, et être le fanboy de Gabriel est pas censé être connu du grand public. « Un peu que je me souviens, il fallait qu’on la prenne pour qu’elle cesse de pleurer parce qu’elle te reconnaissait pas ! Remarque, ça veut au moins dire qu’elle est pas prête de suivre un parfait inconnu dans la rue, hein. » Rassurant ou non, il n’en sait rien, le chirurgien, parce que ses connaissances en matière de parenting s’arrêtent à nourrir, doucher et coucher les enfants – le strict minimum, donc. Mais cette phase, éternisée sur une ou deux semaines alors, avait été particulièrement amusante pour lui et Jody – les paris avaient été nombreux, tous dans le dos de l’aîné pour ne pas le froisser. Il propose une balade à l’occasion, le rendez-vous pas encore fixé à cause de son emploi du temps chaotique, parfois trop imprévisible pour ce genre de promesse mais Thad, il sait qu’il doit faire mieux, qu’il a encore de quoi se rattraper envers sa famille, trop souvent absent, trop souvent dissimulé derrière une tonne de boulot parce que ça a toujours été plus facile pour lui de s’excuser d’être occupé plutôt que de devoir admettre qu’il va mal, parfois, qu’il ne sait pas ce qui arrive, mais il se sent dépassé.

La bière dans la main, les coudes sur les genoux, il lance un regard à son frère. Il le dévisage, essaie de lire sur ses traits un élément qui lui échapperait mais il n’a jamais été bon pour ça et aujourd’hui n’est pas une exception. Il renonce, alors, opine plutôt lentement. « Tu paniques pas pour rien, c’est normal de s’inquiéter après ce qui s’est passé. Et je comprends que devoir payer un salaire puisse être ce qui fait toute la différence, mais… Je sais pas. Je te l’ai dis, j’ai jamais vraiment été une lumière en économie, mais je sais que Fiona fait un travail de dingue, je sais qu’elle est un atout pour la galerie et je me dis qu’il faut voir aussi un peu sur le plus long terme, tu sais ? » Lui-même n’en sait rien, en réalité, mais sa priorité, pour l’instant, c’est d’essayer de remonter le moral de son aîné, de lui assurer que tout va bien se passer, que demain est un jour nouveau. Voir the big picture, ça lui semble être simple, un bon compromis – mais alors que Gabriel explique le fonctionnement des assurances, il perd de son assurance, se redresse avec un sourcil arqué. « Comment ça t’as du débourser quoique ce soit pour trouver des factures, c’est quoi ce bordel ? » Il n’a plus envie de rire, Thad, mais plutôt de foncer dans le bureau des assurances pour gueuler un bon coup, les obliger à sortir le fric qu’ils doivent à son frère fissa. « Que ça prenne du temps, ça, c’est pas tellement surprenant, pour réclamer de l’argent, tout le monde est toujours rapide, pour en distribuer, généralement, faut compter entre trois et six mois donc ok, mais faut quand même qu’ils fassent leur job et tu ne devrais pas avoir à débourser le moindre centimes pour leur prouver que tu as des factures et qu’ils doivent te rembourser tes pertes ! » Il est à moitié tourné vers son frère, le regard assombrit par ce qu’il entend et qui lui semble tout droit sorti d’une comédie de mauvais goût. Il se passe une main sur le visage, la solution là, au bord des lèvres avant qu’il n’ose réellement la prononcer d’une voix étranglée pour ne pas vexer Gabriel. Le regard fuyant mais le sérieux étirant ses traits, déjà prêt à argumenter ou à parer tout ce que son aîné pourrait trouver comme excuse, prêt à insister jusqu’à le faire céder. « Et ? C’est ça ton argument ? Come on, tu m’as habitué à pire. Sérieusement, je vais pas te laisser mettre la clé sous la perte parce que les assurances sont longues à la détente. » L’argent n’est plus un problème depuis longtemps, pour lui, malgré ses dépenses inutiles, alors en prêter à son frère, c’est au-delà d’être la moindre des choses. « Mais si tu préfères, tu n’as qu’à te dire que je fais ça pour que Fiona garde son job. » Il hausse les épaules, le sourire étirant déjà le coin de ses lèvres parce qu’il a toujours eu besoin d’alléger les situations trop sérieuses. Il sait, néanmoins, ce que la galerie représente pour Gabriel – sait aussi qu’il est celui qui l’a poussé à monter ce projet et ne peut pas se résoudre à le voir y renoncer après l’avoir si ardemment encouragé. Il aurait l’impression de le laisser tomber, l’impression d’être un dickhead égoïste alors que pour son frère, tout comme pour leurs petites sœurs, il serait en mesure de couper en vingt, en mesure de faire les choses les plus folles juste pour s’assurer qu’ils sont heureux et safe. « Probablement des conneries mais ça, c’est clairement pas nouveau, » ajoute-t-il avant de donner une tape sur l’épaule à Gabriel, le sourire tout retrouvé. « Vois moi comme un investisseur si tu préfères, j’investis de l’argent dans ta galerie, acquérant techniquement des parts que je te laisse, et puis je te revendrai mes parts quand vous serez complètement remis. Ca te va comme deal ? » Le regard scrutateur, la bière à moitié relevé, prêt à trinquer si la proposition est acceptée.
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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyLun 20 Avr - 17:29

I got you brother.
Thad & Gabriel.

Gabriel ne put s'empêcher de rire tout en tournant la tête vers son petit frère, qui n'était plus petit depuis bien trop longtemps. Cela n'empêchait pas Gabriel de vouloir le meilleur pour lui. Il serait d'ailleurs ravi d'apprendre que Thad puisse trouver sa moitié, tant qu'il ne le forçait pas en retour à venir à son mariage accompagné. Gabriel plaisanta ensuite sur le fait que son petit frère avait tout copié chez lui, peut-être pas tout et heureusement, un fils à l'armée, c'était sûrement suffisant pour leurs parents, mais il était content de constater qu'il n'avait pas totalement tort.

- C'est bien, tu admets les faits. C'est déjà un bon début.

Puis il lui fit un clin d’œil en riant une nouvelle fois. En fait, il se rendait compte combien ça faisait un bien fou de passer un peu de temps avec lui. C'était sûrement étonnement pour certains, mais Gabriel n'avait jamais eu une quelconque rivalité avec Thad, même lorsqu'ils étaient enfants. Ils avaient eu quelques disputes, comme tous les enfants de leur âge, mais Gabriel avait toujours mis un point d'honneur à être un « bon » grand frère. Il lui raconta ensuite un souvenir sur la petite Victoria et tout d'un coup, la réponse de Thad lui fit arquer un sourcil.

- Ah mais toi, tu sais comment rassurer un père, ça ne fait aucun doute. Mais heureusement, je sais aussi que son parrain adoré veille sur elle.

Gabriel aimait bien mettre l'accent sur ce fait-là. Victoria adorait son oncle et honnêtement, il n'y avait que lui pour croire qu'il n'était pas doué avec les bambins.

- Tu sais que l'année prochaine, elle rentre à l'école ? Ça passe vraiment trop vite.


Beaucoup trop, mais depuis sa naissance, il s'était juré de ne rien louper et jusqu'à présent, il n'avait aucun regret sur les moments passait avec la petite fille. S'ensuivit, l'instant confidence. Sûrement ce moment que leur mère aurait voulu que Thad enregistre pour être sûr de ce qui allait se dire entre les deux hommes. Gabriel plissa légèrement les yeux en tournant la tête vers Thad.

- Tu connais Fiona ? Je veux dire, plus que la croiser à la galerie lorsque tu es de passage.


Parce qu'à l'entendre parler, il semblait plutôt bien la connaître. Pour ce qui était du reste.

- Et bien, j'ai dû avancer les frais pour les réparations. Laisse-moi te dire que la vitrine extérieure est hors de prix.


Gabriel hocha ensuite la tête de manière positive avant de balancer légèrement sa tête en arrière afin de boire sa bière. Ils étaient tous les deux d'accord sur un point, les assurances ça craint.

- Tu payes toute ta vie des assurances pour te faire arnaquer au final par une clause écrite en minuscule. Bienvenue dans le monde réel.

Un sourire en coin prit forme sur ses lèvres.

- Mais ça devrait vraiment aller mieux d'ici quelques mois. N'oublie pas de bien répéter cette phrase à maman.


Il se mit ensuite à rire.

- D'accord, d'accord. Tu peux toujours embaucher Fiona pour moi, deal ?

Bien sûr, il plaisantait. Il allait voir plus en détail les options et en parler avec Fiona. Après tout, elle était la mieux placer pour donner son avis sur la question et aider Gabriel à y voir plus clair. Il arqua ensuite un sourcil.

- Tu veux devenir mon associer, c'est ça que tu es en train de me proposer ?

Ce n'était pas si absurde que ça au final, mais Thad ne savait peut-être pas dans quoi il mettait les pieds. Pour ce qui était de Gabriel, il serait ravi de partager cette aventure avec son frère, même si c'était aussi accepter que pour lui tout seul, ce fut un échec.

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MessageSujet: Re: i got you brother / gabriel (#)   i got you brother / gabriel EmptyLun 11 Mai - 19:59

Les yeux roulent dans leurs orbites, le sourire venant toutefois trahir son amusement ; les frangins, ils se connaissent suffisamment pour savoir que l’aveu de l’un est sincère et que la fausse vanité de l’autre est justement fausse. Heureusement. Thad n’est pas certain qu’il aurait eu la même admiration pour Gabriel si ce dernier avait été prétentieux au possible, ayant déjà bien assez à faire avec tous ceux croisés en cours jour après jour. Il secoue la tête, exagérément, théâtralement peut-être, se pare d’un masque exaspéré pour ajouter un peu de crédibilité à cette illusion. « Ne laisse pas le compliment te monter à la tête, » raille-t-il, le sourire encore gardé sur ses lèvres, l’envie de jouer les exaspérés déjà totalement oubliée. La menace n’a rien de réelle, pourtant, parce qu’ils savent tous deux que ce n’est pas le genre des Jenkins, encore moins celui de Gabriel (peut-être que Thad, lui, aurait été du genre à laisser le moindre compliment envahir ses pensées et altérer son comportement en fonction, mais Gabriel, non, jamais). Sans doute que c’est aussi l’une des raisons qui les rend si proche l’un de l’autre, incapable de réellement s’engueuler ou se détester ; parce qu’il y a toujours eu cette bienveillance entre eux et surtout de la part de Gabriel. Les souvenirs qu’ils partagent ont bien plus de moments heureux que de prises de bec, comme celui de la petite Victoria, effrayée par ce père qu’elle ne reconnaissait plus les premiers temps. Le sourire s’attendrit, les traits de son visage aussi, parce qu’il est vrai qu’il l’adore, sa nièce et filleule. Il est vrai qu’il se plierait en cinquante pour son bonheur, qu’il ferait son maximum pour la garder hors de tout danger, toujours, tout le temps, parce qu’elle l’a conquis la seconde où il a posé les yeux dessus, le surprenant le premier de cet attachement pour un nourrisson encore bien rouge, encore incapable d’ouvrir les yeux complètement. Il échange un regard avec son aîné, sans confirmer parce qu’il n’en a pas besoin, parce que Gabriel sait, effectivement. « Non, déjà ? » Les yeux écarquillés ne sont pas joués, pas plus que la surprise qui étire maintenant ses traits. Il l’a peut-être su mais il a oublié, Thad, parce qu’il n’est vraiment pas le plus doué pour retenir ce genre d’information, parce qu’il ne connait rien aux gosses, moins encore aux années scolaires. « Waouh, j’ai l’impression qu’elle vient seulement d’apprendre à marcher. » Et c’est tout drôle de se dire que la petite va bientôt être en train d’apprendre à lire, puis sera en mesure d’écrire réellement, de colorier sans dépasser et puis de faire quelques savants calculs. « Elle appréhende ou elle est excitée ? » Il questionne sans vraiment savoir ce qui est le mieux, sans même savoir si ce sont des états d’esprit vraiment ressenti par les enfants ou juste par leurs parents, plus enclins à comprendre la situation. Il questionne parce qu’il se souvient que c’est ce dont Caitlin lui parlait, à chaque rentrée, du temps où ils étaient ensemble et que ça lui semble donc approprié.

La conversation dérive sur un sujet plus fâcheux, et Thad, il hausse les épaules à la question, essaie de paraître détacher. Il ne sait si Fiona a raconté quoique ce soit (il en doute parce que même s’ils n’en ont pas vraiment parlé, ils ont un accord plutôt entendu) sur ce qu’il y a pu y avoir entre eux. Il ne sait pas pourquoi il ne veut pas l’avouer à Gabriel – c’est pas comme si l’aîné ignorait ses habitudes avec les femmes, c’est pas comme s’il lui cachait la liste de toutes ses autres conquêtes d’un soir – mais Fiona, c’est différent. S’il avait su qu’elle allait finir par bosser avec son frère à la galerie, alors sûrement qu’il n’aurait rien fait, aucune approche, aucun sourire et surtout il ne l’aurait pas ramené pour une nuit. Il a un code de conduite (un peu, avec quelques écarts de temps à autre mais globalement il s’y tient : il ne touche pas aux ex de ses potes, moins encore de son frère, il ne touche pas aux patientes ni aux collègues, ils ne touchent pas à toute personne pouvant être trop proche de la famille pour ne pas causer du tort à ses frères et sœurs). Alors il détourne le regard, incapable de regarder Gabriel dans les yeux, pince les lèvres pendant une seconde. « On cause parfois. Elle aime bien les comics alors on échange pas mal sur nos côtés geeks, à ceci près qu’elle assume le sien bien plus que moi, le mien. » Non, y a pas besoin de dévoiler davantage, qu’il cherche à se convaincre, parce que ce n’est pas la nuit unique qu’il a passé avec Fiona qui changera quoique ce soit à ce qu’il a dit – il pense sincèrement qu’elle est une valeur ajoutée à la galerie, il pense sincèrement qu’elle fait du bon boulot et que ce serait dommage de la mettre dehors. « Elle fait un peu parti de la famille maintenant, » qu’il rajoute malgré lui avant de se passer une main sur la nuque. Il déglutit, s’empêcher de serrer le poing parce qu’il comprend pas que son frère ait eu besoin d’avancer quoique ce soit dans cette situation. Ca le rend fou mais ce n’est pas son domaine et sûrement que c’est normal. « Le monde réel craint, » conclut-il avant de prendre une gorgée de bière, définitivement amer de ce qu’il entend, définitivement révolté. Il secoue la tête, le sourire revenant mordre le coin de ses lèvres. « Je le ferai, promis. » Peut-être qu’il aurait dû enregistrer toute la conversation pour rassurer la mère Jenkins – ça leur aurait fait gagner un temps précieux. « Ouh, non, je voudrais pas qu’elle pense que je l’aime bien, j’ai une réputation, hé. Elle est certes la cousine de la famille mais elle peut pas savoir que je l’ai aidé à garder son job, elle va croire que je deviens gentil avec elle. » Il prend un faux air outré, scandalisé peut-être, à l’idée même s’il sait que les choses sont bien plus tranquilles, maintenant – il a appris à lui faire confiance, après tout. « Juste le temps que vous puissiez vous remettre sur pied, » précise-t-il avec un haussement d’épaule, terminant sa bière et de poser la bouteille sur le sol. « Mais hé, t’es pas obligé de me donner une réponse tout de suite, ok ? Je comprends que ce soit pas une décision à prendre la légère, alors… Prends le temps de réfléchir et tu me dis. » Il est sérieux, de nouveau, se lève lentement pour récupérer le gant et une batte qu’il fait virevolter entre ses doigts. « Bon, on y retourne or what ? J’dois encore te mettre ta pâté. » Il rejoint le terrain, prêt à retrouver un peu de légèreté et d’amusement avec son frère pour laisser mariner la suggestion, le temps d’avoir une réponse.

hj:
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