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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
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vous n'avez pas envie d'être seul(e) ? La famille atkins-gallagher recherche les enfants de la fratrie

une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
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 We need to talk ∞ Charlotte & Ollie

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MessageSujet: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptyMar 13 Sep - 16:42


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Charlotte & Ollie
Je me réveille dans une sorte de brouillard, c'est étrange, je ne reconnais la chambre dans laquelle je suis. Je jette un coup d'oeil à ma montre. Bordel, je suis en retard, vraiment en retard. Je manque de sursauter quand j'aperçois Paxton endormi. J'attrape mes vêtements à la va vite tout en essayant de ne pas réveiller l'homme à côté de moi. Je n'avais vraiment pas pensé que la soirée finirait comme ça, je n'ai même pas pris de vêtement de rechange. Arrivée au salon, je m'habille rapidement, remarquant pour la première fois la décoration épurée du lieu. Il faut dire qu'hier j'avais d'autre choses en tête. Je n'aurais jamais cru que ce rendez-vous arrangé pourrait donner quelque chose. Enfin par quelque chose, je veux dire du sexe. J'étais partie si défaitiste, persuadée que j'allais passer une mauvaise soirée. Pourtant, visiblement, nous avions certains points communs, comme par exemple, le fait qu'on préfère les coups d'un soir aux relations. Pis faut avouer qu'il m'attirait bien. Le pire, c'est qu'il y a quelque chose qui m'énerve chez lui, je sens qu'il cache beaucoup de chose, bizarrement, ça a augmenté mon intérêt pour lui. Je dois être masochiste.

Je sors de l'appartement en trombe. Il faut absolument que j'attrape un bus comme ma voiture est resté au bar. Je le vois au loin s'approcher de l'arrêt, je cours pour l'attraper, à quelques secondes près je l'aurais loupé. Essoufflée, je sens le regard d'une vieille dame sur moi. J'y perçois de la réprobation, on dirait qu'elle sait pertinemment ce que j'ai fait hier soir, qu'elle me juge. À sa décharge, ça se voit un peu à mon allure, je suis débraillée, mes cheveux partent dans tous les sens et mon maquillage a coulé. Génial, tout bonnement génial ! Je profite du trajet pour me refaire une beauté, du moins j'essaie de limiter les dégâts. L'arrêt de bus le plus proche de l'hôpital est à cinq cent mètre de celui-ci. Une fois sortie, je me retrouve donc une nouvelle fois à courir en talons.

Quand je pénètre dans l'enceinte du bâtiment, une des infirmières pointe sa montre du doigt en désignant mon bureau. J'ai un patient ? Rapidement, je me dirige vers la pièce où sont regroupés nos casiers. J'enfile ma blouse, prends mon stéthoscope et fais le chemin inverse jusqu'à mon bureau. J'essaie d'arranger mes cheveux une dernière fois avant d'ouvrir la porte. J'aperçois une femme blonde de dos, assise sur la table d'occultation en face de moi. Une fois le patient traité, je sors de mon bureau pour me diriger en salle de pose. Jetant un coup d'oeil aux photos que j'avais prise pendant une soirée la veille, je me sers à boire. Quand je jette un coup d'oeil dehors, je vois Charlotte passer, encore. J'ai dû fouiner pour apprendre ce qui n'allait pas, elle ne voulait rien me dire. Maintenant, je sais, mais, ce que je ne sais pas c'est comment le lui annoncer. Je l'appelle, utilisant un prétexte bidon pour qu'elle me rejoigne.

-Charlotte ! Hé, c'est moi !  Viens, il faut absolument que je montre les photos d'une soirée que j'ai faite, tu ne devineras jamais qui a finit sur la table en sous-vêtement ! Et pour une fois, ce n'est pas toi ! En plus j'ai bien besoin d'une amie, je sors d'une opération très délicate, j'ai besoin de penser à autre chose.

Oui, bon je sais, je me l'a joue fourbe. Mais, je veux vraiment lui montrer ces photos et je pense surtout qu'il faut engager la conversation en douceur, pour ne pas la braquer.
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Dernière édition par Ollie Marks le Mar 22 Nov - 15:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptyMar 13 Sep - 17:49

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Honnêtement, je commençais à être dépassée par tous les rendez-vous que j’avais chez mon médecin spécialiste. L’hôpital pour moi était devenu comme une deuxième maison, y passant presque quatre fois par semaine. C’était plutôt rassurant de voir à quel point mon médecin tenait à actualiser mon cas, et être sûr de ne rien louper mais j’étais épuisée par tous ces vas et viens entre le travail et l’hôpital. Ma maladie, je le sais, est incurable alors pourquoi ne pas me laisser tranquille et perdre la vue dans mon coin. Mon œil droit commençait déjà à s’estomper, j’avais du mal à distinguer les formes et à voir au loin. Porter des lunettes ou des lentilles ne changerait rien, j’allais perdre la vue. Pourtant, avec tous ces rendez-vous, j’avais comme l’espoir qu’un remède miracle allait être découvert dans les semaines à venir, me sauvant de cette torture. Assise sur le canapé de salle d’attende du docteur, je m’imaginais tous ce qui pourrait changer dans ma vie si je perdais totalement la vue : je ne pourrais plus jamais plonger de ma vue, ou a quoi bon si ce n’est pour ne rien voir, je ne pourrais plus voir tous ces visages familiers que j’aime tant et qui me rassure, je ne pourrais plus écrire normalement ou lire, je ne pourrais plus conduire ou même marcher normalement dans la rue. C’était trop de sacrifice. Aujourd’hui je devais savoir si l’œil gauche allait aussi me lâcher un jour. Bien qu’en ce moment il ne soit pas endommager par cette anomalie, il se pourrait qu’elle atteigne un jour cet œil et me rende aveugle à jamais. J’avais passé une batterie d’analyses, de scanner en tout genre la semaine dernière et le médecin avait absolument demandé à me voir aujourd’hui, pas bon signe.

Lorsque sa porte blanche s’ouvre et qu’il demande mon nom, je suis prise de panique. Je ne veux pas perdre tout ce que j’aime dans ma vie. Mon métier, ma raison de vivre. Mais je garde espoir et profite de chaque moment ou je peux voir. J’entre dans son cabinet et me positionne sur une chaise en face de son bureau. Je déteste le regard que porte les médecins envers leur passion : cette pitié perpétuelle qui me donne envie de m’effondrer a tout moment. Les papiers de mes analyses et scanners étaient posés devant moi. Je pouvais toujours les regarder, de toute façon je n’y comprendrais rien.

- Mademoiselle Hawthorne, d’après les analyses, il y a de fortes chances que votre œil gauche soit un jour touché par l’anomalie retienne. Je ne peux cependant pas vous informer d’avantage là-dessus. Je ne sais même pas quand ça pourrait arriver, c’est quelque chose de très aléatoire et la progression peut arriver à tout moment. Vous comprenez ?

J’avais totalement compris ce qu’il avait à me dire et c’est malheureusement tout ce que je ne voulais pas entendre. Mon œil droit est donc à la limite d’être au point mort et voilà que le gauche risque de finir de la même façon. Pourtant je ne veux pas y croire, je veux penser qu’il ne se passera rien, que tout cela est un cauchemar et que je vais me réveiller, en voyant très bien.

- Vous pensez que ça arrivera bientôt ?

Il doit bien avoir une petite idée quand même, ou alors il ne veut pas me le dire de peur de me déprimer encore plus que je ne le suis. Mais bon, au point ou j’en suis, il peut tout me dire. J’aimerais quand même savoir si je vais devenir aveugle demain ou dans dix ans.

- Comme je vous l’ai dis, on ne peut pas estimer de temps avant que cela arrive. Mais vous devez quand même savoir qu’il y a une infime chance que cela n’arrive pas et que vous ne soyez que touchée sur un seul œil.

De l’espoir, encore de l’espoir. C’est vrai, j’en avais besoin mais maintenant je vais me réveiller  tous les jours avec la peur de na plus voir ou de moins voir. Après avoir signé quelques papiers et récupéré mon ordonnance pour quelques médicaments, je sortais de ce cabinet aussi dépitée qu’avant, voir plus. Marchant dans le couloir, prête à partir et retourner me morfondre dans mon lit, une voix m’interpella, une voix plus que familière.

- Charlotte ! Hé, c'est moi !  Viens, il faut absolument que je montre les photos d'une soirée que j'ai faite, tu ne devineras jamais qui a finit sur la table en sous-vêtement ! Et pour une fois, ce n'est pas toi ! En plus j'ai bien besoin d'une amie, je sors d'une opération très délicate, j'ai besoin de penser à autre chose.

Sans grande surprise, il s’agissait d’Ollie qui travaille ici et qui me voit à chaque fois que je viens ici. D’ailleurs il était plus que difficile de lui cacher la raison pour laquelle je suis souvent ici. Elle avait posé quelques questions à propos de cela mais j’avais toujours réussis à lui faire croire autre chose ou trouver une bonne excuse mais aujourd’hui j’étais tout simplement en panne d’inspiration. Après tout, elle pourrait peut-être me changer les idées et puis j’adore les histoires de personnes en sous-vêtements. De plus, elle ne croit pas si bien dire, j’ai besoin d’une amie aussi mais c’est trop dure de lui en parler, surtout que je ne l’ai toujours pas dis à Zola et Roxy.

- Oh, Ollie ! Je suis contente de te voir ! Montre-moi ça vite, j’ai besoin de me changer les idées autant que toi !

Je me rendis vers elle, là ou nous installions dans un canapé et ou elle me tendit son appareil photo, remplis de photos plus qu’inédites sur l’une de nos amies. Cela me rappelait que je n’étais pas sorti depuis un bon bout de temps. En tout cas, grâce à Ollie, j’avais réussis à avoir un fou rire, moins de dix minutes après ce rendez-vous de l’enfer.

- Mon dieu, mais qu’est ce que vous avez encore mis dans vos verres !

Ca me rappelait toutes ces fois ou j’ai voulus suivre Ollie dans ses folles idées et que je me retrouvais à faire tout ce que je ne pensais jamais faire dans toute ma vie. Lorsque j’aurai accepté l’idée de perdre la vue, j’aimerai recommença à profiter de la vie autant que ces personnes sur les photos ou autant qu’Ollie qui à l’air pleinement épanoui.

- Raconte-moi ton opération, je sais que tu en meurs d’envie !

Ollie est aussi passionnée que moi par son métier et je la comprends. Je sais comme c’est plaisant de pouvoir raconter ce qu’on a fait de notre journée ou quelque chose d’extraordinaire. Je sais combien j’aime montrer à mes proches toutes les vidéos ou les photos que j’ai prise sous l’eau. Ca doit être pareil pour un chirurgien que de raconter une opération non ?


Dernière édition par Charlotte Hawthorne le Mer 14 Sep - 9:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptyMar 13 Sep - 22:38


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Charlotte & Ollie
Mon amie me rejoint sans rechigner, elle n'a aucune idée de ce qu'il l'attend. Je n'ai aucun scrupule à la piéger de la sorte, il faut qu'on parle et je sais qu'elle ne m'en aurait pas laissé l'occasion si je lui avait parlé de but en blanc. Je ne cherche qu'à l'aider, franchement, je n'ai pas d'autres but. Je suis confronté tous les jours à ce genre de situation, je pense pouvoir être utile. Ainsi, elle me dit enthousiaste alors que je me force à sourire :

-Oh, Ollie ! Je suis contente de te voir ! Montre-moi ça vite, j’ai besoin de me changer les idées autant que toi !

Je hause un sourcil quand elle me dit avoir besoin de se changer les idées. Elle s'attend vraiment à ce que je ne comprenne pas que quelque chose cloche ? Je vais finir par me demander si elle ne me prend pas pour une idiote. Elle vient tout le temps à l'hôpital, elle semble à chaque fois un peu plus anéantie. Il était évident que quelque chose clochait. Pis, je suis douée pour remarquer ce genre de chose. Il paraît que je suis même du genre à sur-analyser. Quoiqu'il en soit, pour le moment je joue à l'ignorante, quand elle s'assied à côté de moi, je lui montre les quelques photographies que j'ai de la soirée. Une amie en commun est allongée, ivre-morte sur la table, en sous-vêtements. Pire encore quelqu'un, je ne sais même plus qui, à écrit sur son buste, "future alcoolique dépravée". Cette soirée a été disons intéressante. Il y avait de tout, des collègues, des jeunes, des plus vieux, je vous jure qu'il y avait même une bonne femme de soixante dix ans. Je me rappelle très bien du moment si gênant où elle a voulut danser contre une barre de pôle danse. Et ne me demandez pas ce qu'elle faisait là, je n'en ai strictement aucune idée. J'adore faire la fête, je ne vous dit pas le contraire, mais celle-ci, je trouve vraiment qu'elle est allée trop loin. En plus de ça, j'ai eu la gueule de bois pendant plus de deux jours. Non mais vous imaginez ? C'était l'horreur.

Mon dieu, mais qu’est ce que vous avez encore mis dans vos verres !

Ça, s'est une bonne question. Je me la pose vraiment d'ailleurs. J'avais finit par danser contre un poteau, dehors en chantant. Moi qui ne chante jamais. Pire encore, un officier est arrivé et je l'ai dragué. J'ai terminé la nuit en cellule de dégrisement. Depuis l'agent de police se fiche gentiment de moi à chaque fois qu'il me voit, c'est l'enfer, mon enfer personnelle. J'ai tellement honte que je préfère garder ce détail sous silence. Alors que d'habitude ce n'est pas du tout mon genre.  

-Disons que la soirée a été animée. Je n'en referais pas deux comme ça, tu peux me croire. Je suis encore mortifiée par tout ce qui s'est passé.

Je cache ma gêne derrière un petit rire. C'est presque s'il ne me faudrait pas des séances de thérapie après la scène de la grand-mère. La conversation dévie sur mon travail, plus précisément sur l'opération que je viens de pratiquer. Merci mon dieu ! J'adorais raconter pendant des heures chaque étapes de celle-ci, mais, j'ai d'autre choses plus importantes à faire. Je dois vraiment vraiment lui parler de sa maladie. Je soupire sans vraiment m'en rendre compte, me demandant par où commencer. Je décide d'expédier le sujet rapidement pour passer au plus important :

-C'était une fracture très complexe, j'ai cru qu'on allait le perdre, mais, j'ai réussie à m'occuper un peu près de tout comme il faut si on peut dire. Il est stable maintenant. Charlotte...

Les mots me manquent. Je me vois mal lui dire "eh j'ai fouiné et j'ai su que t'allais finir aveugle, on en parle ?". Je sais que je peux être directe mais, il y a des limites. Je passe la main dans mes cheveux et la regarde dans les yeux. L'honnêteté me semble la meilleure des solutions ou tout du moins la moins pire. C'est ce pourquoi je lui dis, d'un ton le plus neutre possible :

-Écoutes, je ne suis pas bête. J'ai su tout de suite que quelque chose n'allait pas. Tu allais bien trop souvent à l'hôpital. Tu ne voulais rien me dire, j'ai été obligée de me renseigner. Je sais tout Charlotte et je suis désolée, sincèrement.

Je ne vois pas quoi dire de plus. J'espère qu'elle comprendra même si j'en doute fort. Je la connais et je sais qu'elle est plus du genre à garder les choses pour elle. De part mon expérience au travail, je sais que c'est très mauvais. Elle a besoin de se confier même si elle n'en a pas conscience.
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptyMer 14 Sep - 10:03

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Ollie and Charlotte

Connaissant Ollie, je suis sure qu’elle n’y est pas allée en douceur pendant cette soirée. Elle est toujours en train de faire des bêtises et il faut constamment la surveiller, bien que je sois souvent celle qui la suis dans ses folles idées. Je sens sa gêne quand elle me parle de la soirée et je n’ose même pas imaginer ce qu’elle a bien pour y faire. Elle me surprendra toujours, elle trouve systématiquement de nouvelles choses à nous faire découvrir. Des fois c’est bien, des fois c’est… dangereux. Je ne sais même pas comment elle fait pour assumer un lendemain soirée et aller travailler quelques heures après, cette femme est une machine.

- C'était une fracture très complexe, j'ai cru qu'on allait le perdre, mais, j'ai réussie à m'occuper un peu près de tout comme il faut si on peut dire. Il est stable maintenant. Charlotte...

Quand elle me parle de chirurgie, je n’y comprends tout bonnement rien. Surtout quand elle utilise des thermes vraiment très médicaux. Aujourd’hui, je sens qu’elle n’a pas trop envie d’en parler mais plutôt de se diriger sur un autre sujet. Le ton de sa voix lorsqu’elle prononce mon nom me fait un petit peur. Je sais qu’elle a des doutes sur ce que je fais ici, à l’hôpital. Je sais aussi que c’est mon amie et qu’elle s’inquiète pour moi mais elle ne devrait pas me harceler autant. J’attends avec impatience la question qu’elle va me poser « que fais-tu encore à l’hôpital ? » et je ne sais même pas ce que je dois lui répondre. En tout cas, je lui mentirai et je déteste ça.

- Écoutes, je ne suis pas bête. J'ai su tout de suite que quelque chose n'allait pas. Tu allais bien trop souvent à l'hôpital. Tu ne voulais rien me dire, j'ai été obligée de me renseigner. Je sais tout Charlotte et je suis désolée, sincèrement.

La dernière chose à laquelle je m’attendais, c’est ça. Je ne comprends pas comment elle a pu aller se renseigner sur mes affaires ici. Il n’y a donc pas de secret médical dans cet hôpital ? Mon dieu, je ne suis tellement pas prête à en parler et je sens que c’est tout ce dont elle souhaite. C’est la première fois que j’entends quelqu’un de mon entourage en parler et je ne sais pas comment réagir. Je suis partager avec l’envie de m’effondrer et celle d’aller l’envoyer voir ailleurs. Elle n’avait pas le droit de faire ça, maintenant je suis coincée et je n’ai pas d’autres choix.

- Tu n’avais pas le droit, Ollie. Ce sont mes affaires et si je ne t’ai rien dis c’est pour une bonne raison ! En quoi tu te mêles de ma vie ? Si j’avais voulus que tu le saches je te l’aurai dis moi-même !

Mon cœur s’emballe et mes pensées se troublent, je m’énerve. Je n’avais même pas réfléchi à la façon dont je devais me comporter lorsque les gens apprendraient ce qui m’arrive. Elle m’a prit à dépourvu et maintenant je ne sais plus quoi faire. Alors, je me lève de ce canapé et marche dans la pièce, incapable de réfléchir correctement. Je finis par m’asseoir sur une chaise à l’autre bout de la pièce, pensant a tout ces moments similaire a celui-ci que je vais devoir vivre, quand tous le monde sera désolé pour mon pauvre cas.

- Je ne comprends pas comment tu as pu me faire ça, vraiment. Et ne sois pas désolé, c’est la vie.

Elle était la première personne, à part mon médecin, à le savoir et être triste pour moi. Je n’ai pas envie que tout le monde soit comme ça avec moi. Je ne veux pas que les choses changent entre nous. J’aimerai qu’elle ne voit que cette blonde, heureuse de vivre et de faire la fête. Pas une patiente complètement déprimée et achevée par tout ce qui lui arrive. Le pire dans tout ça, c’est que je ne me contrôle plus et que je montre au grand jour tout ce qui reste en moi d’habitude. Je suis à bout de nerf.

- Peux-tu me trouver de l’eau, s’il te plait ? et ensuite laisse-moi tranquille.

Si elle reste avec moi, elle va vouloir qu’on en parle et c’est la dernière chose dont j’ai envie. Je n’ai même pas encore réfléchi à la façon dont je devais parler de ça avec mes proches. C’est trop aujourd’hui, beaucoup trop.
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptyMer 14 Sep - 19:32


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Charlotte & Ollie
C'était à parier, elle m'en veut. Je peux la comprendre, quelque fois ça peut paraître insurmontable d'en parler à son entourage, parce que ça rendrait la chose plus réelle. Pourtant, il faut faire face, elle a besoin de soutient pour pouvoir accepter la situation. Je le sais et je ne vais pas rester là, à jouer à l'andouille pour son bon plaisir. Cela peut paraître insensible de ma part mais, je sais ce qui est bon pour elle. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai du annoncer une maladie des os incurables à un patient, et à chaque fois, j'insiste bien sur le fait qu'il ne faut traverser cette épreuve seule. Il faut se confier, pleurer sur l'épaule de quelqu'un, ça fait parti intégrante du processus de guérison. Cependant, elle semble très réticente à le comprendre :

-Tu n’avais pas le droit, Ollie. Ce sont mes affaires et si je ne t’ai rien dis c’est pour une bonne raison ! En quoi tu te mêles de ma vie ? Si j’avais voulus que tu le saches je te l’aurai dis moi-même !

Je lève la main pour la faire taire. Finit les gentillesses. Je suis quelqu'un de très franc, je ne vais certainement pas la laisser se renfermer sur elle-même sans rien dire. Je pose l'appareil photo sur la table et d'un ton ferme, je rétorque :

-On m'a affirmée que tu venais toujours à tes rendez-vous seule, malgré le fait qu'on t'ait dit que la présence d'un proche serait un vrai plus. Je suis médecin Charlotte, je sais de quoi je parle, tu dois en parler. Tu dois accepter le fait que tu as besoin d'aide.

Je soupire, voilà, c'est dit. Il vaut mieux que je lui dise tout ce que j'ai à lui dire avant qu'elle décide de me claquer la porte au nez. "Accompagner une personne, ce n’est pas vivre à sa place, c’est savoir que l’on peut quelque chose dans la pire des souffrances, par la présence, les soins, la compétence, l’écoute... mais c’est aussi accepter la part d’inachevé, d’imperfection, d’insatisfaction de nos attentes, sans en être détruit ou le vivre comme un échec personnel." Je ne sais plus exactement qui a écrit ses lignes mais, je suis totalement d'accord avec lui. Cela montre l'importance de la présence d'un proche dans les moments difficiles. Ça semble évident pourtant, beaucoup de gens choisissent la solitude.

-Je ne comprends pas comment tu as pu me faire ça, vraiment. Et ne sois pas désolé, c’est la vie.

De la colère, génial ! Côté positif, elle ne part pas en courant, c'est déjà ça. Je me demande comment elle peut me demander de ne pas être désolée. C'est révoltant ce qui lui arrive, si on tente de soigner les malades c'est justement parce que cette situation n'est pas juste. J'ai toujours détesté cette expression "c'est la vie" ça ne veut rien dire. À ce moment là, tout est la vie, les bonnes expériences ne valent même la plus la peine d'être vécue. Autant rester toute la journée dans son lit, à végéter. C'est ce que je tente de lui expliquer.

-J'ai fait ça pour t'aider. Tu peux être en colère, il n'y pas de soucis, je ne vais pas pour autant m'effacer. Je suis ton amie et je serais là à chaque étape du processus que tu le veuilles ou non. Et écoutes moi bien, oui je suis désolée, parce que cette situation craint et que tu ne le mérites pas. Ne fais pas comme si tout aller bien, ça ne va pas, tu es malade. Tu dois l'accepter.

Je ne dis rien de plus que je ne pense. Et c'est la vérité. Il faut qu'elle sache que je serais toujours là pour l'aider, pour l'épauler et cela même si elle m'envoie paitre. J'en ai du caractère, je peux encaisser. Croyez-moi.

-Peux-tu me trouver de l’eau, s’il te plait ? et ensuite laisse-moi tranquille.

Si elle croit que je vais la laisser partir, elle se met le doigt dans l'oeil, je suis tenace et je ne laisse jamais une dispute en suspens.

-Je ne te donnerais que ton eau une fois qu'on aura discuté, pas avant.

C'est dit, et croyez-moi,je ne plaisante pas.
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptyJeu 15 Sep - 10:10

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Ollie and Charlotte

- On m'a affirmée que tu venais toujours à tes rendez-vous seule, malgré le fait qu'on t'ait dit que la présence d'un proche serait un vrai plus. Je suis médecin Charlotte, je sais de quoi je parle, tu dois en parler. Tu dois accepter le fait que tu as besoin d'aide.

Sur ce point, je sais qu’elle a tout a fait raison. C’est très mauvais pour moi et pour mon moral de vivre cette aventure sans personne a mes cotés pour me soutenir ou juste pour m’écouter lorsque j’ai besoin d’en parler. C’est vrai que depuis un an je me débrouille seule et je me suis faite à l’idée que je peux vivre ça seule, que je n’ai pas besoin d’aide. Mais plus le temps passe, plus les mauvaises nouvelles tombent et je sens que je vais tomber moi aussi si je n’en parle pas. Mais aujourd’hui, je ne m’étais pas préparée a ce que quelqu’un le sache, m’en parle ouvertement et me fasse voir la réalité en face.

- J'ai fait ça pour t'aider. Tu peux être en colère, il n'y pas de soucis, je ne vais pas pour autant m'effacer. Je suis ton amie et je serais là à chaque étape du processus que tu le veuilles ou non. Et écoutes moi bien, oui je suis désolée, parce que cette situation craint et que tu ne le mérites pas. Ne fais pas comme si tout allé bien, ça ne va pas, tu es malade. Tu dois l'accepter.

Je sais que tout ça part d’un bon sentiment et en réalité je ne lui en veux pas d’avoir fouiné dans mon dossier. Je m’en veux surtout à moi de ne pas en avoir parlé à Ollie avant. Depuis le temps qu’elle me voit roder dans les parages, j’aurai pu lui dire la vérité. D’autant plus que je lui fais totalement confiance pour ne le dire à personne. Je me rends compte, grâce a elle, combien ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas seule. Cependant ça ne m’empêche pas d’être en colère.

- Je ne te donnerais que ton eau une fois qu'on aura discuté, pas avant.

Cette réaction, je l’ai venue venir a trois kilomètres. Maintenant que nous sommes ici toutes les deux autant en parler. Je me laisse quelques minutes pour reprendre mes esprits, me reconnecter et évacuer toute cette colère qui s’était accumulée en moi. Je ne dois pas en vouloir à Ollie, elle ne veut que mon bien et je ne peux que l’en remercier. Je retourne donc me rasseoir a ses cotés.

- C’est la première fois que j’entends quelqu’un en parler, autre que mon médecin.

Je ne suis vraiment pas le genre de fille à me confier, j’aime garder tout ce que je ressens en moi et ne montrer aux gens que ce que je veux qu’ils voient. Ollie a toujours su comment j’étais vraiment rien qu’en me parlant ou en me regardant. J’imagine que c’est du a son métier et a son expérience. Elle doit voir des personnes comme moi absolument tous les jours. Je me rends compte que je suis comme tout le monde.

- Je l’ai su il y a un peu plus d’un an. C’est pour cela que j’ai du rentrer plus tôt de mon voyage avec Zola.

J’imagine qu’elle doit déjà savoir depuis combien de temps de viens ici et toutes les modalités de l’anomalie. Je ne vois pas ce que je pourrais lui dire de plus. Comment je me sens ? Parfaitement bien, je vais peut-être devenir aveugle, ça fait du bien de savoir ça.

- Je ne sais pas si tu le sans mais aujourd’hui, le Dr Jackson m’a annoncé autre chose. Seul mon œil droit est touché pour l’instant… mais il se peut que le gauche finisse de la même manière. J’avais tant d’espoir…

Après tout je ne pense que le docteur lui ai dit ça avant de me l’avoir annoncé à moi.
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptyJeu 15 Sep - 19:43


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Charlotte & Ollie
Je la vois hésiter avant de se rasseoir. C'est un pas en avant. J'essaie de lui sourire d'un air compatissant. La révélation qu'elle me fait ne étonnes pas vraiment :

-C’est la première fois que j’entends quelqu’un en parler, autre que mon médecin.

C'est ce que je pensais, elle est resté complètement repliée sur elle-même. Sans personne à qui parler, je ne peux imaginer à quel point ça doit être dur. Quelque part je suis un peu comme elle, je n'aime pas me confier. Pas quand il s'agit de quelque chose qui m'a réellement blessé. Comme ma situation familiale, par exemple. Je n'en ai jamais parlé à personne, même pas à Resse, Meghan et Una. Nous sommes très proches pourtant. Un peu comme les quatre supers nanas. Oui c'est Reese qui a trouvé ce surnom, je ne suis pas très convaincue non plus. Je me contente de hocher la tête en guise de réponse, elle parle, je ne veux surtout pas la couper dans son élan.

-Je l’ai su il y a un peu plus d’un an. C’est pour cela que j’ai du rentrer plus tôt de mon voyage avec Zola.

Ceci explique beaucoup de chose, elle est revenue du voyage bien avant Zola sans aucune raison apparente, du moins, elle n'a rien voulue admettre. J'ai commencé à la voir régulièrement à l'hôpital à cette période. Tout prendre sens. Le docteur qui m'a tenue informé de son état ne m'a donné que peu de détail. Je ne voulais pas fouiner, juste savoir ce qui n'allait pas. Il a compris et m'a expliqué globalement ce qui lui arrivait. Je connais cette maladie, je l'ai étudié à la fac, il n'avait pas vraiment besoin de m'en dire plus. Je savais déjà tout ce qu'il y a à savoir.

-Plus d'un an sans jamais rien dire ?

Je ne peux pas retenir cette question, c'est pour moi assez étrange que personne ne s'en soit rendue compte appart moi. Il est vrai que j'ai tendance à tout sur-analyser, j'ai sans doute remarquer des indices qui ont échappés à la plupart des gens. Sans compter le fait que je travaille à l'hôpital. J'aimerais juste qu'elle se soit confié avant. Elle ne s'arrête pas de parler, et, m'apprend même quelque chose que j'ignorais totalement :

-Je ne sais pas si tu le sais mais aujourd’hui, le Dr Jackson m’a annoncé autre chose. Seul mon œil droit est touché pour l’instant… mais il se peut que le gauche finisse de la même manière. J’avais tant d’espoir…

Je n'en avis strictement aucune idée. Je cligne des yeux comme si cela pouvait m'aider à assimiler l'information. Ça change tout, elle pourrait devenir aveugle, c'est très grave. C'est une chose d'être borgne, c'en est une autre de ne plus rien voir. Il ne m'en faut pas plus. Je me lève rapidement et fouille dans le placard à fourniture. Cachée soigneusement derrière des boîtes de petits gâteaux, se trouvent une bouteille de vodka. Je m'en saisis et prends également deux verres que je pose la table. Je souris doucement et remplis les remplis en rétorquant :

-Je pense que tu as besoin d'un remontant ! Aux grands mots les grands remèdes. C'est une nouvelle pourrie on ne peut pas le nier, on ne peut non plus y faire grand chose. Autant essayer de passer un bon moment, tu ne crois pas ? Et je pense que ça t'aidera plus que de l'eau.

C'est peu orthodoxe j'en conviens. Pourtant, il me semble qu'il vaut mieux qu'elle pense à autre chose pour le moment. Elle ne peut rien faire de plus, je ne peux pas l'aider à guérir. Autant que je l'aide à s'amuser un peu. C'est le moins que je puisse faire. Quelques fois, se vider la tête, c'est ce qu'il y a de mieux.
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptySam 17 Sep - 11:42

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Ollie and Charlotte

Je crois que ce que j’aime le plus chez Ollie, c’est sa façon de comprendre les autres. Je ne sais pas, elle doit avoir un pouvoir magique, ou lire dans les pensées. Depuis que je la connais, j’ai tout de suite compris qu’elle était une fille sur qui on peut compter, quelqu’un qui se dévoue pour les personnes qu’elle aime. Elle a le cœur sur la main, et pour ça, je ne la remercierai jamais assez. Même si je n’avais pas la façon dont elle avait découvert mon anomalie, je devais passer à coté. Maintenant qu’elle le sait, je ne peux pas revenir en arrière alors autant en profiter et passer à autre chose. De toute façon, elle aurait bien finit par le découvrir.

-Plus d'un an sans jamais rien dire ?

Dit comme elle le demande, j’ai l’impression d’avoir fait la pire bêtise de ma vie. Bien que n’ai jamais été la meilleure idée du siècle, j’avais mes raisons et mes conditions pour avoir été si secrète. C’est vrai que cette année fut très difficile pour moi et surtout lorsqu’on t’annonce une mauvaise nouvelle et que ton seul réconfort est un pot de glace devant un film émouvant.

Je fus surprise lorsqu’Ollie se leva pour aller fouiller derrière un placard. Mais je ne fus pas étonnée lorsqu’elle en sortit une bouteille pleine de vodka. Quand je vous dis que cette femme lit dans les pensées. Quoi de mieux que l’alcool pour remonter le moral d’une troupe. D’ailleurs, je me suis toujours doutée que les médecins cachaient ce genre de chose dans leur salle de repos.

- Je pense que tu as besoin d'un remontant ! Aux grands mots les grands remèdes. C'est une nouvelle pourrie on ne peut pas le nier, on ne peut non plus y faire grand chose. Autant essayer de passer un bon moment, tu ne crois pas ? Et je pense que ça t'aidera plus que de l'eau.

Elle avait tout à fait raison. Je préfère m’amuser avec elle accompagnées d’une bouteille plutôt que pleurer sur mon pauvre sort pendant des heures. Pleurer ou boire ne changera rien à ma situation mais autant en profiter pour s’amuser un peu.

- Ollie, tu es géniale. Je crois que c’est la chose dont j’avais le plus besoin aujourd’hui.

Ollie sort deux verres pour nous servir et verse l’alcool dedans. Elle se rassoit à coté de moi et nous trinquons avant de boire.

- Trinquons pour toutes les personnes dans la même situation que moi et qui sont surement en train de boire aussi !

Enfin tout ce que j’espère c’est que ces rares personnes à vivre cet enfer vont biens. En tout cas, pour ma part, je compte bien profiter de ce moment avec Ollie pour oublier les problèmes, les maladies et tout ce va avec. D’ailleurs, je ne quitte pas cette pièce sans avoir oublier que je suis presque aveugle. De toute façon, je suis dans un hôpital alors si je dois me sentir mal, je serai entourée de médecin.

- Arrêtons de parler moi, comme ça va-toi ? Les amours et tout ça.

Je n’avais pas vu Ollie depuis longtemps, excepté lorsqu’on se croise dans les couloirs de l’hôpital. Comme je ne sors plus beaucoup, j’ai du mal à voir tout mes amies. Et puis nous avions assez parlé de mes problèmes, je voulais écouter Ollie maintenant. L’amitié marche dans les deux sens.
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptySam 17 Sep - 14:12


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Charlotte & Ollie
Je lâche un petit rire quand elle me dit que c'est ce dont elle avait le plus besoin aujourd'hui. Je la comprends tellement. Quelle est l'expression déjà ? L'alcool ne règle pas les problèmes mais, l'eau et le café non plus ! J'ai rarement trouvé une phrase plus juste.

-Tu sais que je garderais toujours une bouteille au frais pour toi !

C'est dit sur le ton de la plaisanterie, pourtant, quelque part je suis sincère. C'est un moyen de lui faire comprendre que je serais toujours là pour elle si elle a besoin de moi, je la considère réellement comme une véritable amie. Nous trinquons à la santé de tous les malades. Quand on y pense ils sont sûrement entrain de faire exactement la même chose de leur côté. C'est plutôt rationnel d'essayer de mettre les mauvaises choses de côté pour profiter de la vie. J'en sais quelque chose. Je lui souris et bois une gorgée nonchalamment. Elle m'incite à parler de moi. Je peux comprendre qu'elle puisse vouloir se concentrer sur autre que sur son état de santé. Cependant, j'aurais préféré qu'on évite de se concentrer sur moi en ce moment. Je suis tellement perdue. Hier soir j'ai appris quelque chose qui m'a beaucoup secouée. Comment pourrait-il en être autrement ? Ce matin, j'avais été si contente de pouvoir me plonger dans le travail, de me vider la tête. Sans que je puisse le contrôler, mes pensées vagabondent jusqu'à la nuit d'hier et je la revis comme si ça se passait devant mes yeux en ce moment même.

DÉBUT DE FLASH BACK

J'attrapai le téléphone, et devins instantanément mal à l'aise quand je lus le nom sur l'écran : PAPA. Que me veut-il ? Il ne me téléphone jamais... Qu'est-ce que je dis, il ne me parle jamais ! Pour mon anniversaire, j'ai eu le droit à une carte bien gentiment écrite par sa secrétaire, "Ton père te souhaite un joyeux annuaire, bisous, Lises" magnifique n'est-ce pas ? Malgré que tous mes instinct me disent d'appuyer sur le petit bouton rouge, je décroche.

-Allô ?

Sa voix est posé en apparence mais je sens qu'elle est chargé de tension. Il me dit avoir quelque chose d'important à m'apprendre, quelque chose de réellement important. Il m'intime de ne pas jouer la forte tête comme à mon habitude et de l'écouter. Ah, mon père, toujours le mot pour faire plaisir !

-Je t'écoutes, alors parles.

Il ne faut pas s'attendre de ma part à un excès de gentillesse, déjà pas avec la plupart des gens et encore moins avec lui. Pas après m'avoir expédié chez ma grand-mère parce qu'il n'avait soit-disant pas le temps (pas l'envie surtout, on est tous d'accord) de s'occuper de moi. Comme si ça ne m'avait pas suffie que ma mère se barre sans aucune explication... J'ai toujours eu beaucoup de chance, oh ça oui ! Quoiqu'il en soit mon père bougonne et finit par déclarer, d'un ton digne, que j'ai une soeur. Une soeur ? Comme ça une soeur ? Depuis quand ? C'est quoi encore cette histoire ?!? Déstabilisée, je ne peux m'empêcher d'ironiser :

-Quoi, t'as fait un gosse à ta secrétaire ?

Il hurle maintenant, mais continues pourtant. En prononçant ces simples mots, il m'achève "Pas une demie-soeur, Ollie, tu as une soeur". Je suis un chirurgien réputé, on est bien d'accord, je sais ce que implique le mot soeur, même père et même mère. Pourtant ma mère est partit quand j'avais moins d'un an. Est-ce qu'ils auraient remis le couvert ? Est-ce qu'elle serait revenu sans m'en parler ? Est-ce que, lui, ne m'en aurait pas parlé ? Une chose est sûr, ils en seraient capables, l'un comme l'autre. J'allais parler quand il précise, "Tu es d'un peu près un an son ainée. Hein ? OW OW OW, on se calme deux secondes... Laissez moi réfléchir... Elle est plus jeune que moi, mais d'un an approximativement. Ça veut dire... Ça veut dire que ma salle lâcheuse de mère est partie alors qu'elle était enceinte ! De mon père ! Prise d'une soudaine compassion pour lui je demande, veillant tout de même à garder un ton neutre, désintéressé :

-Et comment tu le prends ?

Soudaine et brève fut cette compassion, toute trace de celle-ci s'évapore quand il rétorque "Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse. Elle est adulte, comme tu es censé l'être, alors agis comme telle. Je dois y aller. Bonne soirée.". Génial, il pourrait être élu père de l'année, n'est-ce pas ? Comment peut-il raccrocher alors qu'il ne m'a même pas dit son nom ??? Qu'est-ce que tout ça signifie ? Non mais c'est quoi ce bordel !!! J'ai toujours été seule, je n'ai jamais compté sur ma famille et voilà que soudainement j'ai une soeur. Une soeur qui est une totale inconnue soit dit en passant. Dont je ne connais pas le nom, ni l'adresse, ni rien du tout... Je me demande si elle me ressemble. Qui ça intéresse ? Je ne vais sans doute jamais la voir, rien ne sert de se prendre la tête avec ça. Pourtant je sais bien que je ne pourrais arrêter d'y penser. J'essaie de rappeler mon père mais il ne daigne pas décrocher. C'est vraiment la goutte d'eau qui fait déborder le vase, il ose ne pas me répondre ! Il pense m'en avoir dit assez peut-être ! J'ai une soeur, putain de merde, une soeur.

FIN DE FLASH BACK

Je me force à essayer de mettre tout ça de côté. Je ne suis pas là pour me plaindre. Je ne veux surtout pas en parler. À quoi ça servirait ? Je ne saurais même pas dire ce que j'en pense, c'est si étrange, si inattendue. J'ai une soeur pourtant, je ne sais rien sur elle. Je le connais pas, elle ne me connaît pas. En plus je n'ai jamais eu la fibre familiale, je supportais à peine ma grand-mère, je me fiche de ma mère, mon père et moi sommes loin d'être proches et je ne compte pas fonder une famille un jour. Comment suis-je censé faire une place à une soeur ? Quelque part je ne me dis que je ne suis pas obligée, c'est vrai, il est possible qu'on ne se rencontre jamais. Elle est adulte et moi aussi comme l'a dit mon père. Ma vie n'a pas à changer. Quelque part cette pensée m'apaise. Je soupire en me forçant à répondre à mon amie :

-Disons qu'il y a des choses que je dois essayer d'encaisser.

Je saute sur l'occasion de changer de sujet quand elle me parle de mes amours. Tous le monde sait que je ne suis pas du genre à avoir des relations et que j'évite le sujet le plus souvent. Pourtant, cette fois je suis bien plus disposée à en parler surtout qu'il y a du nouveau, si on peut dire, ou tout du moins de l'inédit. Je repose ma tête sur mes mains et sourit avec malice.

-Prépares-toi à tomber par terre. J'ai eu un rendez-vous, un vrai rendez-vous. Il était arrangé, je pensais que ça allait être la pire soirée de ma vie pourtant, ça s'est finit au lit. Donc c'est plutôt positif. Il était doué. Je n'ai pas l'intention de le revoir mais, c'était sympa. Ça change de mon dernier coup, il était pas top.

J'imagine la tête de mon amie Meghan si elle avait été là. Elle a toujours été désespérée par mon détachement quand aux hommes. Elle m'aurait sans doute frapper pour avoir couché au premier rendez-vous. Mais, techniquement, comme il n'y en aura pas de second, je n'ai rien fait de mal, non ? Je ne sais pas vraiment comment le voit Charlotte, on n'en a jamais discuté. Je ne sais même si elle est plutôt du genre cartésienne ou romantique. Disons que le plus souvent on passait notre temps à faire la fête, il n'y avait pas de place pour ce genre de discussion. Cette histoire de soeur inconnue me trotte toujours à l'esprit, j'ai beau essayer de me le sortir de la tête, ça revient toujours me narguer. Je soupire longuement, mon amie a du se rendre compte que quelque chose cloche même si j'essaie de le cacher. Je continue de jouer à l'andouille en demandant :

-Et toi alors ? Quoi de beau niveau mec ?

Penser à autre, penser à autre chose. J'aurais vraiment préféré que la conversation reste centrée sur elle. J'avais complètement oubliée cette histoire tellement j'avais été occupée entre le boulot et l'état de santé de mon amie.
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptyDim 2 Oct - 14:03

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-Disons qu'il y a des choses que je dois essayer d'encaisser.

Avec tout ce temps centré sur moi, j’en aurais presque oublié de prendre des nouvelles d’Ollie. Ce n’est pas parce que ma vie n’est pas fantastique ces temps-ci que je dois m’apitoyer sur mon sort et oublier les autres. J’avais quand même osé lui parler de ces amours alors que je sais très bien qu’elle n’est pas du genre a en parler. Enfin, je sais qu’elle a des histoires, enfin je crois. Si j’avais bien compris, la vie amoureuse de mon amie était aussi rempli que la mienne : c’est a dire zéro.

- Prépares-toi à tomber par terre. J'ai eu un rendez-vous, un vrai rendez-vous. Il était arrangé, je pensais que ça allait être la pire soirée de ma vie pourtant, ça s'est finit au lit. Donc c'est plutôt positif. Il était doué. Je n'ai pas l'intention de le revoir mais, c'était sympa. Ça change de mon dernier coup, il était pas top.

J’étais surprise par l’histoire que venait de me raconter Ollie. Je ne la voyais pas avoir un rendez-vous arranger. Mais je trouve ça bien pour elle, je suis persuadée qu’il faut qu’une femme trouve l’amour de sa vie, l’amour défini toute une vie. Personnellement, j’espère de tout cœur trouver celui ou celle qui me rendra heureuse jusqu’à la fin de ma vie. Mais tout le monde n’a pas la même vision que moi.

- Pourquoi ne veux-tu pas revoir ce garçon s’il était si doué ? Je ne comprends pas vraiment…

J’ai l’air vraiment naïve avec cette question mais c’est vrai ! Pourquoi ne pas revoir ce beau garçon qui à l’air d’avoir de belles faveurs a lui proposer. Enfin, elle fait ce qu’elle veut quand même ! En tout cas je suis vraiment contente qu’elle pense à l’amour. Mais même si je suis du genre à rêver a l’homme le plus romantique du monde, je suis la première personne a coucher le premier soir. Déjà parce que je suis une femme et que j’ai aussi des besoins et ensuite parce que je ne pense pas trouver l’homme de ma vie en soirée. Je ne jugerai donc jamais Ollie sur cette soirée. Je me perdais dans mes pensées mais je voyais que Ollie était bizarre depuis quelques minutes, elle avait l’air d’être aussi perdue que moi. J’avais fais remonter des souvenirs douloureux a mon amie ? Je n’espère pas ou alors je voudrais qu’elle m’en parle.

- Et toi alors ? Quoi de beau niveau mec ?

Voilà la question qui fâche. Le néant, voilà la définition de mes histoires amoureuses ou sexuelles du moment. Avec tout ce qui est arrivé, la maladie et tout ça, je n’ai pas vraiment pensé à l’amour et je ne sors plus autant qu’avant. Bien que je suis toujours en train de chercher Cameron, il ne se passera rien avec elle, rien de plus de sexuelle je pense.

- Comment dire ? Avec mon anomalie, je ne pense plus à l’amour et puis je ne sors plus alors pour faire des rencontres c’est un peu difficile. De temps en temps j’ai des relations d’un soir mais vraiment rien de plus.


C’est tellement déprimant comme révélations. Oui, je ne vois personnes et que je sache, personne ne s’intéresse à moi ces temps-ci. En même temps je ne vois pas grand monde à part mes cousines et les poissons. Ce que je souhaite le plus au monde c’est de retrouver la même passion qu’il y avait avec Wyatt, avant qu’il ne me laisse sans rien dire en me brisant le cœur. Enfin bref, je ne peux plus penser à lui.

- Excuse moi Ollie mais… je te trouve vraiment bizarre depuis tout à l’heure. Est ce que tout va bien ?
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptyJeu 6 Oct - 17:40


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Charlotte & Ollie
Le sujet de conversation dévie donc sur moi. Et sur ma vie... sentimentale si on peut dire ? Il est question d'un bon coup que je me suis tapé récemment. Je lui ai raconté rapidement ce qui s'était passé, le rendez-vous arrangé, la conclusion plutôt satisfaite, bref je lui avait un petit topo. Elle ne comprend pas pourquoi je ne veux pas le revoir s'il est doué. C'est vrai que pour beaucoup c'est compliqué d'appréhender ma vision de la vie, les relations amoureuse n'en font simplement pas parties. Elles sont pour moi une complication et une source de problème.

-C'est simplement que je ne vois ce que ça pourrait m'apporter.

Ce n'est que la vérité, on s'est amusé une fois, c'était sympa mais, après on finit par se lasser alors qu'elle est le but ? Je préfère garder un bon souvenir plutôt que le détériorer avec d'autres. Ça me semble d'une logique implacable, combien de mariage finissent en divorce ? Plus de la majorité je vous l'assure. Ce n'est pas pour rien, c'est parce que les relations ne mènent à rien. Il suffit de voir mes parents.. Et en parlant de ma famille, elle me mène déjà assez la vie dur en ce moment, rien ne sert de tout compliquer encore avec un homme...

Nous continuons notre petite discussion, comme je lui ai retourné la question, elle m'explique donc :

-Comment dire ? Avec mon anomalie, je ne pense plus à l’amour et puis je ne sors plus alors pour faire des rencontres c’est un peu difficile. De temps en temps j’ai des relations d’un soir mais vraiment rien de plus.

Je peux comprendre, avec ce genre de soucis, on n'a pas forcément la tête à penser aux garçons, rien de plus naturel. Quoique ça peut faire du bien justement de se focaliser sur autre chose que sur sa maladie. De se concentrer sur autre chose tout court d'ailleurs. Ça m'aiderait bien, moi, de ne pas penser à ce qui m'ennuie. Pour en revenir à Charlotte, les relations s'avèrent être assez prenantes les premiers temps et même si je les trouve inutiles, elles peuvent devenir une distraction plutôt satisfaisante à court terme. Les coups d'un soir sont déjà assez distrayant de base mais, ils peuvent être lassant selon sur qui on tombe. Dans sa situation, je pense qu'il faudrait mieux qu'elle trouve quelqu'un avec qui elle pourrait s'amuser pendant un certain temps sans que ce soit vraiment sérieux. Ça pourrait l'aider à passer à autre chose.

-C'est sûr... Penses tout de même à t'amuser, ça ne peut pas te faire de mal.

Il est aussi important, lorsqu'on est malade, de rester positif. Des études ont prouvé, que l'état d'un patient s'améliore plus si la personne pense réellement s'en sortir. Si elle abandonne tout, alors son corps, ses défenses immunitaires, tout son être, abandonne à sa suite. C'est ce en quoi je trouve la psychologie si importante. Ça peut réellement aider et pas seulement pour les cas de dépression et de maladies mentales. Cependant, ce n'est pas si facile, je le sais bien. On ne peut pas se forcer à être positif, à voir le verre à moitié plein. J'ai beau essayer pour ce qui est de ma famille, rien ne vient. J'essaie de me dire "ça te fais une soeur, c'est rien de bien mauvais" pourtant je finis toujours ma me morfondre, un verre à la main. Je n'arrive pas à l'encaisser : ma mère m'a laissé tomber pour ma soeur, elle m'a abandonné, lâchement. Perdue dans mes pensées, je ne perçois qu'à peine ce que Charlotte me dit :

-Excuse moi Ollie mais… je te trouve vraiment bizarre depuis tout à l’heure. Est ce que tout va bien ?

Grillée. Je pensais donner le change pourtant il n'en est rien. Elle a compris que ça n'allait pas, elle a tout compris. Autant d'habitude je suis douée pour cacher mes émotions, autant en ce moment j'ai bien du mal à le faire. Je suis à fleur de peau, je ne sais plus quoi penser, je suis mal, voilà-tout. Je souffle longuement avant de répondre.

-C'est... c'est mon père, tu sais ce qui en est de ma famille... Tout est compliqué, et bien ça vient de le devenir encore plus.

Je ferme les yeux en m'enfilant un autre verre. Les effets de l'alcool montent doucement, trop lentement pour moi. Je réfléchie beaucoup trop en ce moment, j'ai l'impression que mon cerveau va arrêter de fonctionner si je continue. Je veux seulement ne plus y penser mais, tous le monde sait que j'en suis bien incapable.
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptyVen 7 Oct - 10:55

[quote="Charlotte Hawthorne"]
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Ollie and Charlotte


- C'est simplement que je ne vois ce que ça pourrait m'apporter.

J'avais bien compris qu'Ollie n'avait pas la même vision que moi en ce qui concerne les amours. Moi j'aurai accouru vers cette personne après une nuit de sexe en folie. Je suis le genre de personne à chercher le grand amour et ne surtout pas passer a coté de quelqu'un qui pourrait me rendre heureuse.

Nous avons ensuite repris notre conversation sur mes amours à moi et sur ma vie actuelle. Bien sûr rien de bien glorieux mais comme toujours Ollie était la pour moi et pour me conseiller.

- C'est sûr... Penses tout de même à t'amuser, ça ne peut pas te faire de mal.

C’est ce que j’essayais de faire depuis quelques semaines : sortir. Pendant quelques mois je ne me suis pas permises d’aller en soirée ou d’aller dans les bars mais j’en ai marre de me priver. Peut-être que je ne vois plus très bien mais cela ne m’empêche pas de sortir ou de m’envoyer en l’air. De toute façon, depuis quelques temps j’accepte le fait que je suis malade et décide de reprendre ma vie en main. Alors si je ne suis toujours pas prête à le dire à mes amis, je peux toujours m’amuser et surtout oublier. J’allais suivre les conseils d’Ollie à la lettre et d’ailleurs, puisque nous étions là avec cette bouteille de vodka, j’en profitais pour boire un peu plus de ce liquide.

- A partir de maintenant je promets de m’amuser comme avant !

Un peu de positivité dans cette pièce ne ferait pas de mal. Finit la Charlotte déprimée. Dans toutes mes pensées positives j’en avais oublié de prêter attention à mon amie. Depuis quelques minutes je la sentais ailleurs. J’imaginais qu’elle aussi avait des choses à dire. Je ne suis pas la seule à avoir des problèmes. Et puis c’était à mon tour d’être la pour mon amie. Alors je n’allais pas pouvoir enquêter sur elle pour savoir ce qui ne va pas mais je peux toujours lui demander. Elle prêta de nouveau attention à moi lorsque je lui demandais si tout allait vraiment bien. Je sentais qu’elle n’aurait pas voulu que je pose cette question. Elle souffla longuement avant de s’adresser de nouveau à ma personne.

- C'est... c'est mon père, tu sais ce qui en est de ma famille... Tout est compliqué, et bien ça vient de le devenir encore plus.

Elle m’avait déjà parlé de sa famille et tout les rebondissements qu’il pouvait s’y trouver. Je n’avais jamais voulu m’attarder trop dessus, sentant que c’était un sujet sensible pour la jeune fille. Dans sa situation je ne sais vraiment pas comment je réagirai alors je suis surement la dernière personne qui pourrait lui donner des conseils.

- Oh alors ça ne s’arrange toujours pas ?

Je détestais voir mon amie comme ça. Je ne savais comment elle était dans cette situation, comment elle était avec son père, si leur relation avait évolué. En tout cas je voulais quelle sache que j’étais là pour la soutenir si elle le souhaitait. Après tout elle est une amie géniale pour moi alors je souhaitais faire la même chose pour elle.

- Sache que je suis là pour toi. Si tu veux en parler, je t’écouterai mais si tu souhaites juste boire en se moquant des petites minettes de la ville, c’est aussi possible.

Au fur et à mesure de notre petite rencontre je sentais l’alcool me monter à la tête mais trop doucement. Je repris alors la bouteille entre mes mains pour resservir mon amie et moi. Mon verre à la main je m’enfonçais dans le canapé en espérant que mon amie va se confier à moi.
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MessageSujet: Re: We need to talk ∞ Charlotte & Ollie (#)   We need to talk ∞ Charlotte & Ollie EmptySam 8 Oct - 10:58


We need to talk
Charlotte & Ollie
-A partir de maintenant je promets de m’amuser comme avant !

Voilà qui me rassure, je n'aurais pas pu espérer mieux. Je veux réellement croire qu'elle est sincère car c'est un grand pas. L'acceptation est souvent difficile à atteindre et je ne vous parle même pas de la reconstruction. Elles correspondent à des étapes du deuil, très important dans ce genre de situation, on nous l'apprend en fac de médecine.  Elles sont au nombre de sept et le patient passe par chacune d'elles. Ainsi, il y a la première étape, le Choc, c’est une phase courte. L'annonce donnée laisse la personne sans émotion apparente. Ensuite, il y a la deuxième étape, le Déni. C’est le refus de croire l'information. Sont utilisés des arguments et la contestation. Le rejet de l'information fait place à une discussion intérieure ou/et extérieure. Il ne faut cependant pas croire que la brièveté de cette phase signifie qu’elle n’est pas importante. Certaines personnes s’enferment dans cet état de déni, de refuge  c'est pour cela qu'il faut bien soutenir quelqu'un malade. Je ne compte plus le nombre plus le nombre de patient dans le déni. Survient ensuite la colère et le marchandage. C’est la confrontation avec les faits qui va engendrer une attitude de révolte, tournée vers soi et vers les autres. c'est aussi une phase de marchandage qui peut prendre une tournure "magico-religieuse". On promet à une "entitée invisible" de ne plus faire telle ou telle chose si la situation originelle pouvait revenir. La tristesse est l'étape suivante. C’est un état de désespérance. L'étape 5 est la résignation. C’est l'abandon de cette lutte au cours de laquelle la personne peut avoir le sentiment d'avoir tout essayé pour revenir à la situation perdue. Elle n'a aucune visibilité de ce qu'elle peut faire. Je vous ai parlé de l'acceptation, et bien, c'est la sixième étape du deuil, dans celle-ci, la personne accepte la perte. En l'acceptant, elle est capable de garder les beaux moments mais aussi les moins bons. Ce qui nous mène à la dernière étape, l’acceptation. Elle seule ne suffit pas. Il faut se reconstruire progressivement.

Si Charlotte veut sortir et s'amuser cela signifie qu'elle en est à cette dernière étape, elle a accepté le fait qu'elle est malade mais elle veut continuer à vivre sa vie. Peu de patients arrivent à cette étape, beaucoup reste coincées aux précédentes. C'est ce pourquoi entendre ça me fait si plaisir. Je lui souris donc sincèrement.

-Promesse du petit doigt ?

Je ris doucement, cette expression m'a toujours fait rire, je ne sais pas bien pourquoi, sans doute parce qu'elle est assez candide sans un sens.

Ma situation personnelle n'est pas quelque chose dont je veux spécialement discuter. En effet, je préfère essayer de ne pas y penser. Quelque part moi aussi je suis en deuil, je fais le deuil de ma vie d'avant. Il faut que j'arrive à accepter le fait que j'ai une soeur et que ma mère l'ai abandonnée pour moi. Seulement, je n'en suis pas encore à la même étape de Charlotte. Je suis en colère, c'est vrai. Je ne comprends pas comment ma mère a pu être si égoïste et je ne parle pas de mon père ! Il m'annonce ça comme ça au téléphone ! Il est ridicule... Quoiqu'il en soit, je suis loin d'avoir accepté la situation et je préfère boire que trop y penser. C'est ce pourquoi je me ressers un verre puis un autre avant que mon amie me dise :  

-Oh alors ça ne s’arrange toujours pas ?

S'arranger, rien ne s'arrangent, tout se détériorent. Ce n'est que la strict vérité, jeune j'espérais que ma mère reviennent, que mon père s'intéressent vraiment à moi. Pourtant nous voilà aujourd'hui, ma mère a eu une autre fille qu'elle a préféré élevé plutôt que moi et mon père ne supporte pas de rester au téléphone avec moi plus de deux minutes, même pour m'annoncer une nouvelle comme ça. J'avale le contenu du verre cul sec avant de répondre :

-Non c'est tout le contraire...

L'alcool commence à me monter à la tête. Parfait, j'en bois un autre, histoire d'être sûre d'être bien décalquée d'ici dix minutes. Ce n'est pas très intelligent, j'en conviens mais, pour le moment, c'est ce qui me fait du bien. C'est du vrai bonheur en bouteille. Cette pensée me fait rire, je ricane comme une andouille devant mon verre, c'est du jolie.  

-Sache que je suis là pour toi. Si tu veux en parler, je t’écouterai mais si tu souhaites juste boire en se moquant des petites minettes de la ville, c’est aussi possible.

Je lui octroie une tape sur l'épaule, je ne vise pas juste, ce qui m'oblige à recommencer. L'alcool : mère de tout les pêchers des dépravés. Il a tellement d'inconvénient pourtant tant personne se voit dedans. Et moi la première, quelque part on doit être tous un peu masochiste.

-C'est gentil merci, je vote pour la deuxième option !

Je parle d'un voix un peu trop guillerette. Une chance pour moi que personne n'entre dans la salle de repos à ce moment là. Mon amie et moi continuons à boire, oubliant nos soucis un moment, nous amusant bien plus que nous l'avons fait dernièrement ces temps-ci. Comme quoi, ce qu'on dit est bien vrai : les amis, c'est bien le plus important.

FIN DE RP.
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