{Dorgail} - Brothers In Arms

Le grand jour est arrivé, il ne sait pas s'il doit rire, ou pleurer, ou les deux, mais ce sera la première fois que ses frères seront là et que Dorian et Abigail seront officiellement ensemble, en couple, et non plus simplement en collocation comme c'était le cas jusqu'à présent. Il avait mis du temps avant de passer à l'acte, il faut bien l'avouer, il était là pour la protéger, pas forcément pour en tomber amoureux, mais au fond, ils savaient que ça risquait d'arriver. Ils n'avaient pas encore donnés leur bénédiction, le test passerait aujourd'hui, ils allaient voir si l'alchimie entre les deux n'étaient que dans le domaine physique, ou s'il y avait plus que ça. Car ils ne pouvaient pas nier que leur petite soeur était belle, et que Dorian était un bon partie. Tout ce petit monde se connaissait bien, et les choses avaient pris un tournant pour le moins différent de ce qui était potentiellement prévu. Elle devait restée avec lui, le temps qu'elle retrouve l'amour, pas forcément avec Dorian, mais la possibilité n'était pas non plus totalement écartée. Mais il devait être sûr avant de sauter le pas. Ainsi, il a appris à vivre avec, à l'apprécier plus que de raisons, à vouloir plus que lui lancer quelques pics bien placées et à la chiner souvent. Bien sûr, leur complicité est réelle, mais est ce qu'elle va vraiment au delà de l'amitié qui les liait jusqu'à présent ? Il ne saurait dire précisément, mais il avait attendu suffisamment de temps pour être personnellement sûr de ce qu'il éprouvait pour elle, et l'inverse semblait être aussi véridique. Les sentiments étaient là, réciproque, du moins selon les apparences. Dorian s'était donc levé à une heure assez matinale pour faire quelques courses et préparer le repas. Parce que oui, tout cela allait se faire autour d'un bon petit repas familial. Il prépara donc l'entrée, une petite salade verte, avec des toasts de chèvres chaud, avec un filet d'huile d'olive provenant d'Italie. Simple mais efficace, il savait qu'elle aimait et qu'ils aimeraient aussi. Pour le plat principal, il avait décidé de taper en France, parce que les français sont connus pour leur bonne bouffe, avec un petit boeuf bourguignon. Il avait hésité avec une tartiflette, mais comme il y avait déjà du fromage dans l'entrée, il avait opté pour le plan B. Il avait donc fait mijoter tout cela plusieurs heures. Le fumet se sentait dans tout l'appartement déjà. Il ne resterait plus qu'à dresser la table, les frères étaient supposés apporter le vin et le dessert, accord tacite qu'il avait formulé et qu'ils avaient acceptés.

Cette nuit là elle avait passée un excellent moment, non cette fois-ci Dorian et elle ne s’était pas envoyés en l’air je vous voit venir mais elle avait dormi comme un bébé. Cependant au petit matin le réveil fut plus difficile, VRAIMENT plus. Premièrement elle ne s’entait plus les dessous de bras de son petit-ami ce qui voulait dire qu’il était encore une fois matinale, il fallait vraiment qu’elle l’initie au réveil tardif dans ses bras d’ailleurs et deuxièmement elle prenait finalement conscience de l’arrivée imminente de ses frangins. Elle offrit alors un spectacle digne des grands ados se tournant en permanence dans leur lit, refusant de se réveillant pour aller en cours ou comme certains pour aller voir leur grand-mère. Abigail sentait le stress monter mais pas le bon, celui qui fait que vous vous surpassiez non, celui qui vous fait sortir de votre lit, regarder dans votre penderie en vous disant que vous n’avez rien à vous mettre même si c’est plus une putain de psychose qui vous dépasse qui vous fait croire que peu importe ce que vous mettrez aujourd’hui, cela ne plairait pas à vos frères relous quand il s’agit de vos fréquentations. Et comme si ca n’aidait pas, alors qu’elle sortie de la chambre, elle sentie une odeur succulente vous chatouiller les narines, vous rappelant que votre petit-ami quand à lui était parfait et mettez les petits plats dans les grands. Elle avança alors vers lui vêtue d’un simple jean et tee-shirt qui disait « je ne suis pas parfaite mais je m’appelle Kanté et c’est déjà parfait. » qui était là pour amadouer un peu ses frères. Elle rentra dans la cuisine sans dire un mot, observant son petit-ami préparer tout le repas avec un désir certain de contenter ses meilleurs amis et cela aurait put la faire rire pour le taquiner mais ce fut à ce moment là qu’elle s’empara un peu trop vite de son mug remplit de café brûlant et en renversa une grande partie sur ses habits. Un cri surgit alors dans leur demeure, causant une panique non dissimulée sur le visage d’Aby

« Merde... » S’en suivirent un nombre incalculable d’insulte envers elle-même alors qu’elle s’empressa de retirer son jean et tee-shirt souillés. « Comment je vais faire, je n’ai absolument rien à me mettre ! » C’était faux elle possédait un dressing dégueulant à ras bord mais tout était bien trop provocant ou cocooning pour l’occasion. « Tu ne te rend pas compte, ils vont arriver et je suis ni maquillée, ni brushinguée et surtout je ne suis pas caféeinée, ca va être un désastre complet...COMPLET ! » Lança la jeune femme alors en petite culotte qui couru avec ses affaires sales vers la buanderie pour lancer une machine puis retourna dans le salon habillée d’une magnifique robe rouge dos nue fendue sur le côté qui faisait bien trop habillée pour un dîner ou ils allaient être passés à la louche, elle voyait déjà les commentaires des garçons sur le fait qu’elle était bien plus apprêtée avec Dorian et qu’elle tentait de les avoir dans sa poche.

« Okay ne fais pas attention, c’est bien trop je sais mais il faut louer le ciel pour qu’ils n’arrivent pas avant que mes habits soient à nouveau disponibles. » Elle venait de se glisser derrière lui, s’adossant contre le bar de la cuisine tout en tapotant nerveusement sur le comptoirs sans parvenir à dissimuler son stress, la crise de panique n’était pas loin, je dirait même qu’elle était imminente : « Ca à l’air délicieux, tu es trop génial tu vas gagner des points toi. Pas trop stressé mon choux ? » Voilà désormais qu’elle bougeait aussi nerveusement l’une de ses jambes.

Elle ne semblait pas avoir envie de sortir du lit aussi étrange que cela puisse paraître. Il pensait que peut être elle n'avait pas envie de voir ses frères, ou alors elle se la jouait tranquille, pas de stress, pourquoi en avoir après tout ? Mais il le savait, elle n'allait pas être tranquille aujourd'hui, elle ne pouvait l'être alors qu'ils arriveraient dans les minutes à venir, les heures même, car Dorian s'y était pris assez tôt, comme souvent. Il n'était pas du genre à s'y prendre à la dernière minute, jamais, ce n'était pas son credo, pour ce genre de choses, il aimait bien que tout soit planifié comme il le fallait. Le repas pourrait avoir une belle valeur ajoutée pour ses frères à elle, pour ses amis à lui, alors il faisait quelques choses de bon mais qui prendrait du temps, pas trop, un peu, juste ce qu'il faut pour devoir se lever assez tôt pour que tout soit prêt dans les temps. Et voilà que mademoiselle Kanté daigne sortir du lit avec le tee-shirt personnalisé qui irait bien dans la circonstance. Mais elle était ailleurs, physiquement présente certes, mais son esprit tentait déjà de mettre les choses dans l'ordre, pour que la rencontre se passe bien. Elle s'en faisait clairement une montagne, elle avait tord de se mettre dans un état pareil, mais il pourrait faire tout ce qu'il voulait, ça ne changerait rien. S'il était fort pour elle dans bien des domaines, en la circonstance, il ne pouvait rien faire, car son psyché était déjà parti en vrille à propos des scénarios qu'elle imaginait. C'est ainsi qu'elle se fait du café et qu'elle se renverse le mug rempli dessus. Elle s'insulte elle-même, pour elle c'est la catastrophe. Dorian préfère en sourire, mais elle n'est pas loin de faire une crise de panique en vrai. Pourtant, elle était déjà en train de se déshabiller pour faire tourner les vêtements, parce qu'elle ne voulait porter rien d'autres évidemment. Cela le fit sourire d'avantage encore lorsqu'elle arriva dans cette belle robe, comme s'ils allaient sortir à un resto ou quelques choses comme ça. C'était en attendant que ses vêtements soient propres et secs mais au vue de son timing, elle risquait de devoir porter cette belle robe, ne manquant ainsi pas de se faire remarquer par ses frères. Abigail est physiquement parfaite, elle peut porter tout ce qu'elle veut ça lui ira parfaitement bien, mais cette robe, comme elle le dit si bien, c'est trop. Alors elle lui demande s'il est stressé, l'hôpital qui se fout de la charité clairement, car il ne montrait aucun signe de nervosité. Bien sûr, il l'était un petit peu, à cause de leur nouveau statut à eux deux, mais ça allait, contrairement à elle. Il s'arrête donc un instant dans sa préparation. Et pour répondre à sa question, il vient poser ses lèvres contre les siennes.

" Moi non, mais toi, c'est assez dingue comme tu peux l'être. Ce ne sont que tes frères, ce n'est pas Trump qui vient déjeuner à la maison. Et c'est encore moins la gouverneure ou la première ministre qui viennent à la maison. Détends toi tu veux. Si tu te montres patiente, j'en ai pour cinq minutes ici, et après, ça pourra mijoter tranquillement, je te ferais un petit massage, ça te fera du bien, tu verras. "

Rien que cette petite promesse devrait lui faire moralement du bien, ensuite, le massage lui fera encore plus de bien, ça devrait la détendre un peu, ça ne le fera pas complètement, mais ça sera un moindre mal, du moins, il l'espérait, car à ce rythme là, la tornade allait tout ravager. Il n'était pas question de se lancer des pics dans l'instant, il devait simplement mettre son joyau dans les bonnes conditions pour qu'il puisse briller comme il faut.

Bougeant son pied nerveusement elle accepta le baiser de son homme sans réellement en prendre de plaisir, non pas qu’elle n’aimait pas ça bien au contraire, il savait d’ailleurs y faire mais son taux de nervosité était tellement grand qu’un simple baiser n’aurait pas eu de grand effet sur son état. Encore, une bonne partie de jambe en l’air aurait cette capacité mais elle ne se voyait pas proposait l’idée, surtout pas en s’imaginant ses frères débarquer comme par hasard à ce moment là, les retrouvant dans une position bien trop charnelle pour eux. Alors elle soupira, énervée par son propre comportement, se mettant la pression comme jamais. Dorian n’avait pas tord dans le fond ce n’était que ses frères mais justement ! Si cela avait été le président elle n’en aurait rien eu à faire tandis que ses frères n’avaient jamais été très commode, lui interdisant de fréquenter des gars et refroidissant ceux qui tentaient d’aller vers elle. Dorian était de surcroît leur ami ce qui en faisait à la fois un allié mais également quelqu’un qui aurait dut écouter leur règle . Abigail priait pour qu’ils réalisent que Dorian était quelqu’un avec qui elle pourrait vraiment construire quelque chose car oui ils savaient déjà que c’était un bon gars. Son petit-ami lui proposa justement un massage pour la détendre, chose que ni lun ni l’autre n’avait d’ailleurs jamais fait, enfin si Aby se souvenait une fois, un peu éméchée, d’avoir commençait à le masser mais elle s’était rapidement endormie car elle avait ouvert les yeux le lendemain matin à ses côtés, lui rigolant de la situation. La tâte de la demoiselle se pencha alors, soupirant cette fois-ci un grand coup afin de ralentir son rythme cardiaque avant que son homme réduise la pression de la demoiselle.


« Tu vois c’est ce que je dis tu es parfait. » Petit sourire malicieux. « Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi zen. Et si mon frère me demandait de dégager de chez lui et te trouver un ou une autre colocataire ? Bon ok je vais loin car c’est celui qui serait je pense content de la situation mais les autres, ils vont nous poser des questions, observer nos moindres faits et gestes ! Si on s’embrasse devant eux je ne sais même pas si y’en a pas un qui ferait une crise cardiaque ou viendrait nous exploser la tronche et si on ne le fait pas ils diront qu’on est pas si amoureux que cela. » Oui elle en faisait des caisses car elle connaissait ses frères, elle avait vécut tellement de situations avec eux et la dernière fois qu’elle avait quitté son petit-ami aucun n’avait comprit à part son frère qui était au courant de toute l’histoire malsaine. C’était d’ailleurs lui qui serait conquis ou l’était déjà de sa relation avec un type aussi bien que Dorian. Aby s’empressa alors de se lover contre son homme, venant dans son dos pendant qu’il finissait le repas, l’entourant de ses petits bras comparé à son torse. Elle nicha sa tête dans le dos de l’homme qui partageait sa vie pour s’y sentir un peu plus en sécurité, respirant son odeur qui étrangement avait le don de l’apaiser : oui son parfum et ses dessous de bras, ne demandez pas pourquoi.

« Tu me promets que tu ne vas pas t’envoler après ce dîner ? » Il était plus simple de le questionner sans le regarder. On pouvait clairement voir qu’en réalité Aby avait surtout peur que son petit-ami décide de partir en voyant les problèmes qu’ils allaient peut-être rencontrer, après tout ils étaient son pote, elle se demandait si ils ne seraient pas capable de lui demander une faveur : rompre avec leur petite sœur.

Elle se mettait trop de pression sur les épaules, il le voyait bien, trop clairement même, mais elle était comme ça. Elle savait ses frères être protecteur, mais Dorian était leur ami, alors il n'y avait pas de doutes sur le fait qu'il passera l'examen sans difficulté. Depuis qu'elle était là, alors même qu'ils n'étaient que colocataire, elle ne s'était jamais aussi bien portée. Et depuis qu'ils avaient enfin passé cette étape, elle était encore plus rayonnante, sauf là maintenant car elle était inquiète, elle se faisait réellement du soucis sur ce qui pourrait se passer dans les minutes à venir. Dorian connaissait bien les énergumènes qui allaient se pointer ici, et il n'avait pas peur, il saurait les brosser dans le sens du poil pour que tout aille bien, sauf si Abigail faisait tout capoter à cause de son stress. Si elle se montrait trop nerveuse, ils pourraient peut être croire qu'il n'est pas l'homme de la situation, alors que jusqu'à présent, il l'était. Parce que oui, il ne savait pas tout, mais il savait que son histoire d'amour précédente ne s'était pas bien passée, pas bien finie, raison pour laquelle il devait veiller sur elle depuis ce jour là. Sur le contrat, il n'y avait pas forcément l'option où il devait tomber amoureux d'elle, mais il restait un peu de place à la fin de celui-ci, c'était une option envisageable au bout du compte. Parce qu'ils se connaissaient bien, par coeur à présent, alors il saurait prendre soin d'elle dans ses moments de détresse, pour lui remonter le moral, pas seulement en s'envoyant en l'air avec elle, mais avec tout un tas de petites attentions à son égard. Alors il lui propose un petit massage pour la détendre avant qu'ils n'arrivent, il est persuadé que ça l'aidera à se sentir plus à l'aise.

" Ils vont nous poser des questions quoiqu'il arrive et je pense que ça ne sert à rien de jouer un rôle ou quoique ce soit tu vois ? Nous devons rester nous même et agir comme s'ils n'étaient pas là ou presque. Il faut juste leur montrer que tout cela est sincère entre nous, qu'il n'y a pas de faux semblants, qu'en restant colocataire durant des années, nous avons appris à nous connaitre et que tout cela s'est transformé en amour au fil du temps. Je n'ai pas l'intention de partir, je serais là pour te protéger des envahisseurs. "

Enfin de ses frères quoi, mais aujourd'hui, ils ressembleraient à des envahisseurs, pour elle surtout, car pour toi, ça n'allait pas changer tellement de choses à priori. Il les connaissait bien, mais il fallait bien avouer qu'il y avait un enjeu inédit qui se profilait. Il avait donc fini de préparer la nourriture, ça pouvait à présent mijoter tranquillement. Il se retourne donc et embrasse sa petite amie qui était dans son dos.

" Alors, tu veux un massage des épaules ? Du dos ? Des tempes ? Des nénés ? "

Il donne la dernière proposition pour la détendre un peu plus, mais peut être que lui stimuler la poitrine lui fera du bien après tout. Il ne l'a jamais réellement masser jusqu'à présent, mais cela pourrait devenir un bon petit rituel pour qu'elle se sente bien, qu'elle se sente vivante, aimée.

Il lui promettait de la protéger contre ses frères plus qu’envahissants et cela lui réchauffa le cœur. Aby avait toujours été du genre indépendante mais il est vrai qu’elle adorait les hommes pas seulement musclés mais qui font ce qu’il faut le nécessaire pour rassurer leur petite amie. En sa présence elle se sentait en sécurité, comme jamais elle ne l’avait été, c’était sûrement une des raisons de son authenticité avec Dorian. Ils se connaissaient déjà vite fait grâce à ses frères lorsqu’ils emménagèrent ensemble et malgré sa précédente relation, elle cherchait l’homme, pouvait être ivre morte en soirée car elle savait qu’il serait là au cas où çà zieuter, même si il était dans le même état qu’elle. Désormais les raisons de cet intérêt étaient un peu plus avouées par chaque partie respective. Ce qui était bien avec lui c’est que non seulement il la rassurait et lui montrait qu’il serait là pour la soutenir, avant pendant et après mais également parce qu’il employait toujours « nous » quand il évoquait la venue des vikings. C’était eux qui allaient être questionnés, observés, appréciés ou malmenés. Alors la sagesse de l’homme l’apaisa un petit peu, si bien qu’elle hochait la tête à chacun de ses dires, doué pour dire exactement ce qu’il fallait tout en restant réaliste sur ce qui pourrait se passer lors de cette invasion. Effectivement il avait également raison sur le fait qu’ils devraient cependant ne pas faire totalement comme s’ils n’étaient pas là étant donné que parfois ils pouvaient déraper de manière un peu trop sensuelle, il valait mieux ne pas trop choquer ses frangins à la petite dame. Un sourire malicieux se dessina sur son visage alors que pourtant elle continuait à bouger l’une de ses jambes nerveusement :

 

« Tu connais mes frères, tu sais qu’ils ont prévu de dormir ici ce soir ? » Elle les connaissait par cœur, pour eux, un test n’était pas complet si il n’y avait pas comprit la soirée, le dîner, la nuit et au minimum le petit déjeuner, ils prenaient toujours le packaging complet accompagné de l’option relou de service. Mais Aby adorait que Dorian appelle ses frères les envahisseurs car il comprenait exactement ce qu’ils représentaient aujourd’hui à ses yeux, ils venaient dans sa vie privée soit pour valider ou pour mettre leur grain de sel là où elle avait pourtant établie un périmètre d’amour et de sécurité dont elle préférait profiter seule avec son chéri. Celui-ci l’embrassa avant de reparler du massage qui peut-être pourrait la détendre. Mais Aby rigola nerveusement lorsqu’il lui proposa de s’occuper de sa poitrine, elle savait qu’il voulait détendre l’atmosphère mais il était fort probable le connaissant qu’il ne dirait absolument pas non à une partie de jambes en l’air.

 

« Non, non, non mon cœur, ne tente pas de me corrompre tout de suite, ils risquent d’arriver et je préfère même pas imaginer la scène. Même si j’avoue que je ne te dis jamais non et que ca me détendrait énormément concentrons nous sur un massage sans dérapage...tu sais faire ou tu vas encore craquer pour mon corps de déesse ? » Elle en faisait toujours des caisses, elle connaissait son potentiel physique et de charme sur son petit-ami et même envers la gente masculine et féminine. » Elle s’échappa un petit instant dans la buanderie pour mettre ses habits au sèche linge, avant de revenir dans le salon et de se dresser devant Dorian, au niveau du canapé. « J’ai besoin d’un petit coup de main s’il te plaît. » Sa fermeture éclair sur le côté de sa robe déjà fendue était difficile à enlever vu qu’elle épousait parfaitement les formes de son corps, ne faisant qu’un avec elles. Une fois la fermeture ouverte, la demoiselle descendit le haut de sa robe sur son bassin afin de rester un minimum habillée même si tout le haut de son corps était à présent nu comme ses sentiments pour lui. Elle vint s’allonger à plat ventre sur le canapé, prenant bien soin de ramenant ses longs cheveux sur le côté de sa nuque afin de ne pas déranger Dorian qui était déjà très charmant de la masser pour la détendre. « Ça me donnerait presque envie qu’ils viennent plus souvent. Je crois que je pourrai en prendre l’habitude. Si tu es sage, ce soir je m’occupe de toi, d’un massage bien entendu !» Oui elle se rattraperait à son tour en le massant, non pas juste parce qu’elle adorait ça et que le corps de Dorian était toujours un délice à caresser mais parce qu’il méritait de la tendresse et sensualité qu’elle oubliait parfois d’offrir, même si elle n’était pas radine.

Il se demandait comment ça allait finir une fois qu'ils seraient là, car elle semblait être dans tous ses états. Lui, il était comme d'habitude, ça ne changerait pas grand chose au programme même s'il avait du coup, fait à manger un peu mieux que d'habitude, histoire de faire encore plus bonne impression, mais pour le reste, il recevait ses amis chez lui, voilà tout. Oui, il était passé du colocataire protecteur au stade de petit ami, mais c'était presque un détail. Il sait que tout peu se jouer sur un détail de ce genre là, mais il ne voyait pas pourquoi cela devrait fondamentalement changer la donne. Il savait qu’intrinsèquement, lorsqu'ils avaient aménagé ensemble, que cette possibilité puisse se produire. Après tout, ils étaient tous les deux beaux, sublimes, et célibataires, alors pourquoi ne pourraient-ils pas devenir un véritable couple ? Dorian n'est peut être pas parfait sous tous les angles, mais pour lui, la femme est une choses sacrée qu'il ne pourra jamais délaissée, mettre de côté, surtout Abigail. Il ne parle pas pour celles qu'il y a au boulot, c'est différent, mais dans le cadre intime, il ne pouvait pas s'empêcher de la bichonner, de la chérir de tout son coeur. Alors il la rassure, lui dit ce qui va se passer avec une véritable franchise, tout en ayant les mots pour la rassurer. Elle lui dit alors que ses frères dormiront sans doute ici et il le savait. Il avait acheté un peu plus d'alcool, et les matelas gonflables étaient prêts à servir. Il avait changé les draps de son lit pour qu'ils puissent dormir ensemble avec Abi et que donc certains frangins dorment dans sa chambre et d'autres dans le salon en fonction des besoins. Il n'avait peut être pas pensé à tout, mais il avait pensé à beaucoup de choses.

" Je sais qu'ils ont prévus de dormir ici, ils me l'ont dit. Ce soir, nous resterons sages, mais nous dormirons dans le même lit, j'ai changé les draps du mien pour qu'ils puissent dormir dedans sans penser qu'il y a eu du grabuge si tu vois ce que je veux dire. Ce soir, ce sera comme si dehors il faisait orage d'accord ? Je serais pour te rassurer et que tu passes la plus merveilleuse des nuits. "

Elle comprendrait l'idée et cela devrait la rassurer encore d'avantage, il le savait, elle apprécierait cela, clairement. Mais elle n'arrivait pas à se détendre alors il lui propose le massage, notamment de s'occuper de sa poitrine si elle en avait envie, mais ce fut un non catégorique, elle ne voulait pas que cela parte en vrille, et qu'ils soient en train de s'envoyer en l'air lorsqu'ils arriveraient, elle serait terriblement gênée. Il n'avait pas l'intention de le faire, il disait ça pour la faire rire simplement.

" Me crois-tu si faible pour que je ne puisse résister à ce corps si divinement formé ? Je sais résister quand il le faut. "

Même si cela pourrait être peut être plus difficile qu'il ne le pense, il avait bien compris le message et son but n'était pas de la mettre potentiellement mal à l'aise. Alors, il l'aide à baisser la fermeture éclair de sa robe pour libérer ses épaules. Elle était si belle, c'était fou. Ainsi elle s'allonge sur le canapé sur le ventre pour qu'il puisse commencer le massage et la détendre comme il faut. Il n'avait pas prévu de la masser, mais une prochaine fois, il fera cela encore mieux, avec un peu d'huile de massage et une ambiance un peu plus tamisée, qui ne se prêtait pas dans l'instant. Alors elle lui dit qu'elle pourrait en prendre l'habitude et il en sourit lorsqu'elle lui promet de le masser ce soir. Ils n'étaient pas encore au soir, alors il verrait bien. Mais là, il lui massait délicatement les épaules avec une prise toute en douceur, si bien qu'elle pourrait presque s'endormir dans la position où elle était. Il sentait les tensions dans ses muscles, et même s'il n'était pas un pro, il voyait que les massages la détendait réellement.

Aby se doutait que ses frères se seraient incrustés ce soir, c’était tout à fait le style de la famille, comme elle l’aurait fait avec la fratrie si un des mecs s’était mit en couple et voulait présenter sa petite amie. Mais la c’était la soit disant petite fille qui ‘était plus célibataire et de surcroît avec son colloc et ami des garçons. Bien entendu Dorian savait qu’elle n’avait rien de la petite fille sage et fragile qu’ils voulaient idéaliser et surprotéger...quoi qu’elle avait ces failles que Dorian découvrirait petit à petit ainsi que ses peurs dont il connaissait déjà la plus importante : sa phobie du tonnerre et des éclairs. Il avait déjà prévu de dormir avec elle comme l’un de ces soirs d’orage où elle se blottissait contre lui peu importe si ils avaient put se disputer juste avant. Changer les draps était appréciable même si la demoiselle rigola quand il fit la remarque de l’ état de la literie vis à vis des envahisseurs : « Comme si ça allait les empêcher de s’imaginer des choses, il aurait fallut également changer la douche et plusieurs endroits de la maison. » Elle ne put s’empêcher d’avoir ce sourire en coin en se remémorant la passion qui les dévorait à n’importe quelle heure, face à plusieurs situations et cela dans différentes pièces de leur demeure. Mieux valait être discrète sur leur escapades. « Mais tu es très avenant monsieur Burnes, j’aime ça. »

Il était en train de lui défaire la fermeture éclair de sa longue robe de soirée bien trop osée, la laissant torse nu dans le salon tout en lui posant une question sur son pouvoir de séduction ce qui fit rire la jeune femme tandis qu’elle s’allongeait à plat ventre sur le sofa et laissait les mains de son petit-ami s’occuper de son corps :

« Merci pour le compliment, j’avoue que tu es relou avec ta muscu mais que tu es incroyablement bien formé. Et pour ce qui es de résister je sais que tu es particulièrement doué. » Combien de fois l’un comme l’autre s’était tenté avant d’être en couple, passant en petite tenue, attirant l’autre comme un aimant, donnant envie même si le jeu du chat et de la souris n’aboutissait jamais à rien de physique. Le truc c’est que désormais ils étaient en couple et donc résister était bien plus difficile selon elle. Les mains de son petit-ami accomplissaient un véritable chef d’œuvre, ne parvenant complètement à la détendre mais presque, sachant mélangé la fermeté et la douceur.

« Enfin avant tu parvenais à résister désormais je pense que tu pourrai plus facilement céder à la tentation. » Provoqua la jeune femme d’une voix joueuse. Elle se redressa, se leva du sofa en enlevant très lentement sa robe qu’elle offrit à Dorian avant de s’absenter un instant tout en le provoquant du regard pour vérifier que ses vêtements soient lavés. Elle put les mettre au sèche linge avant de revenir et s’allonger à nouveau dans le canapé, dégageant ses cheveux d’un côté de son corps, une mine joueuse présente pour tenter de ne plus stresser face à l’arrivée de ses frères pour l’évaluation de son couple.

Elle se faisait clairement trop de soucis, mais ça il ne pouvait rien faire contre, elle s'en ferait quoiqu'il arrive. Alors, il lui disait qu'il avait fait le nécessaire dans sa chambre, qu'elle serait impeccable pour accueillir les garçons, même si cela ne les empêcheraient pas de s'imaginer des choses ce qui le fit rire. Le but n'était pas celui-ci de toute évidence, du moins, il n'avait pas agit dans ce sens là, car il connaissait bien ses frères après tout, ils avaient d'abord été ses amis à lui avant que les choses prennent une autre tournure entre eux. Mais elle le trouvais prévenant ce qui était une bonne choses.

" Je sais très bien qu'ils vont s'imaginer des choses, mais c'est bien normal, puisque ce sera la vérité. Je ne vois pas pourquoi on devrait changer la douche parce qu'elle a connu un de nos débats physiologiques. "

Il avait le sourire, alors qu'il l'aidait à se défaire de cette folle robe de soirée et qu'il lui affirmait qu'il pouvait lui résister, après tout, ne l'avait-il pas fait durant de très longs mois, de trop longs mois même ? Alors aujourd'hui, il agirait de la même façon, il le fallait pour créer le moins de malaises possibles pour elle, et aussi ses frères. En soit, ça ne lui poserait pas de soucis particuliers mais il fallait savoir se montrer le plus raisonnable possible. Alors elle le remercie pour le compliment qu'il fait sur son corps de déesse. Faut dire qu'il s'entretient bien comme il faut aussi, pour être ce qu'il est aujourd'hui, mais elle ne donne pas sa part aux chiens, sinon, elle ne serait pas ainsi non plus. Ils avaient joués tellement longtemps au chat et à la souris que résister était presque devenu facile même si ces derniers temps, ils se laissaient un peu plus allés depuis qu'il avait franchi le pas. Sans doute que cela avait été le bon moment pour les deux, à moins que leur patience se soit usée en même temps, personne ne saurait vraiment dire. Ainsi donc, il lui faisait ce petit massage, celui qui réussirait à la détendre un peu, juste ce qu'il faudrait pour qu'elle soit la plus à l'aise possible. Elle lui dit alors qu'il pourrait à présent céder plus facilement, mais cela n'était pas vrai, s'il ne l'avait pas décidé, il ne ferait rien, mais il pourrait se décider plus facilement. Alors elle joue avec lui, enlève sa robe et la lui donne, vérifiant que les vêtements qu'elle voulait mettre soit lavés. C'était le cas, alors elle les mettait dans le sèche-linge. Elle n'était pas complètement nue, mais elle ne portait pas grand chose, comme pour lui donner envie, et le tenter plus qu'il ne le faudrait pour faire tomber cette petite barrière presque invisible. Mais il ne ferait rien de sexuel avec elle dans l'instant. Il la contemplait bien sûr, il avait le droit et ne s'en privait pas. Alors, elle s'allonge de nouveau sur le canapé, et il reprend le massage.

" Tout va bien se passer, ne t'en fait pas ma belle. Il ne sert à rien de s'imaginer le pire. Je serais là pour te protéger quoiqu'il arrive. "

Et il ne parlait pas spécialement pour les frères, mais pour quiconque lui voudrait du mal. C'était pour ça qu'ils étaient en colocation à la base, et même s'ils étaient en couple, ça ne changerait jamais, pour l'éternité.

Autant ils s’étaient constamment piqués, provoqués, chahutés, autant Aby savait qu’elle pouvait conter sur son soutien. Peut-être étais-ce pour cela, outre ces sentiments, qu’elle avait franchit le pas avec lui, la sécurité était indéniablement au rendez vous. Ce n’était pas le genre d’homme qui une fois la relation terminée n’allait plus se préoccuper de ce qui débarquerait dans sa vie. Aby en était convaincue, si un jour, alors qu’ils seraient séparés ou bien même qu’ils ne se seraient pas fréquentés intimement, elle aurait put l’appeler en pleine nuit qu’il aurait rappliquer illico presto pour taper qui de droit. En réalité la venue de ses frères qui aurait dut être qu’une appréhension se transformait en panique seulement car elle se rendez compte qu’elle avait dans sa vie qui n’allait pas la lâcher. Ca, quand on a l’habitude d’être trahie c’est véritablement étrange. Et si ses frères n’approuvaient pas cette relation, cela voudrait peut-être signifier qu’elle n’était pas assez bien pour lui, qu’elle n’était bonne qu’à être canon et trahie en permanence ou à être la bonne pote sexy ? Elle le poussait à craquer physiquement mais il tenait tête, certes elle n’avait pas mit le paquet mais respectait e moment comme un instant où il pouvait lui montrer qu’il était présent pour elle et cela la touchait, plus qu’elle n’aurait bien voulu l’admettre. Alors elle se laissait masser, récupérant un rythme cardiaque acceptable et ne pensant que l’instant de quelques minutes, que les mains de son homme sur son corps. Ces doigts parfaitement doués tout comme ses bras qui lui servaient de remparts dans des moments de peur absolue. Son corps au complet la fascinait. Ses yeux qui avaient le don soit de l’énerver quand il lui dégainer son sourire narquois en la provoquant, ou qui la faisait fondre quand il la regardait amoureusement. Il est à la fois agréable et perturbant d’avoir tout cela en même temps mais les deux jeunes étaient tellement fougueux et joueurs qu’au final ils parvenaient malgré la relation naissante qui était saine, à garder ce petit jeu taquin entre eux. Bon pour l’occasion ils étaient assez sérieux dans ce canapé. Quelques chose empêchait à Abby de se détendre intégralement, peut-être le besoin d’être certaine « d’eux » avant l’arrivée de ses frères, de s’exposer, de s’avouer amoureuse, elle avait besoin de savoir si tout cela était assez.

« Do ‘ ? » Elle se redressa, attendit un petit moment avant de le fixer droit dans ses yeux d’un bleu étincelant, puis tout en fronçant les sourcils, alors qu’elle était en train de se cacher la poitrine par ses bras. « Tu veux m’épouser ? » Elle aurait put en rire, véritablement, mais là tout de suite elle n’en fit rien. La réaction de son petit-ami aurait tout de légitime si lui le faisait, si il refusait ou tentait de lui expliquer que ce n’était pas le moment dans leur vie ou relation pour parler de cela et pourtant la demoiselle le fixait avec sérieux, fixant de temps à autre la porte d’entrée comme si les minutes leur étaient contées, leurs minutes.

« Me demandes pas de me mettre à genoux ça pourrait être super bizarre. »

Elle n'arrivait pas à positiver c'était quelques choses de fou, alors que pourtant, il n'y avait rien qui pourrait réellement mal se passer, n'est ce pas ? Ce qui se passait n'était que la suite logique des choses, dans sa tête, c'était comme ça que ça se posait en tout cas. Mais pour elle, c'était différent, sans doute parce que son expérience de l'amour n'était pas la même que la sienne, assurément même. Il n'en connaissait que peu sur son ex, mais il en savait suffisamment pour avoir envie de choyer et de protéger la petite Abigail comme il se devait de le faire, parce qu'elle était son joyau et qu'il ne voulait que personne ne vienne le lui dérober. C'était comme ça, et ça ne serait pas autrement, que ses frères acceptent ou finalement refuse leur relation. Il en souriait alors qu'ils se lançaient dans un massage assez sensuel finalement au vue de la tenue de la jeune femme, qui n'était pas du tout pudique avec lui, encore moins maintenant qu'ils avaient passé ce cap là. S'il avait voulu, il aurait pu lui sauter dessus pour avoir d'autres plaisirs que celui de la masser mais il n'avait pas que ça en tête, non plus, et il savait que dans l'instant, cela pourrait au final faire plus de mal que de bien. Si jamais ses frères étaient en avance et que Dorian se trouvait dans une position intime avec Abigail, elle pourrait se faire plus de mal que de bien. Alors il voulait surtout qu'elle réussisse à se détendre suffisamment, rien de plus, rien de moins pour qu'elle soit prête, ou presque lorsqu'ils arriveraient. Alors, elle l'apostrophe, d'une façon presque grave. Il sent dans son ton qu'il y a quelques choses qui ne va pas forcément comme il faudrait. Il continue le massage un instant tout en fronçant les sourcils. Elle se redresse alors qu'elle est topless puis elle aussi fronce les sourcils tout en se cachant la poitrine de ses bras. A quoi est ce qu'elle joue ? Et elle lui lâche la bombe, elle lui demande s'il veut l'épouser alors que leur relation intime n'est là que depuis peu. C'est vrai, ils sont colocataires depuis un moment, ils se connaissent par coeur, mais c'est un peu hâtif. Il ne sait cependant pas si c'est un réel test, ou si elle fait ça pour tenter de se détendre car elle reste sérieuse malgré tout. Il ne répond rien, elle regarde la porte, une fois, deux fois, avant de lâcher la phrase qui le fait exploser de rire au final.

" Si je me redresse et que tu te mets à genoux ce sera vraiment bizarre, mais peut être que ça te détendrait mieux si tu avais une Chupa Chups dans la bouche, ça t'éviterait de dire certaines choses. Tu sais que je t'aime mais nous n'en sommes encore qu'à nos balbutiements amoureux. Ce n'est pas parce que tes frères arrivent qu'il faut précipiter les choses. "

Précipiter ne voulait pas dire qu'il lui donnait un non, juste qu'il faudrait patienter avant d'aller dans ce sens, d'ici quelques mois, un an sans doute. Mais oui, il n'envisageait pas de faire sa vie sans elle. Alors il lui prend ses mains dans les siennes pour observer le haut de ce corps si divinement formé. Il aurait envie de la pousser sur le canapé pour lui sauter dessus mais il n'en fait rien car il se fixe sur sa poitrine, enfin non, sur ses yeux plutôt. Et son regard plongé dans le sien, il approche son visage, et pose son front contre le sien.

" Tu sais que je t'aime Abigail, je n'envisage pas de passer le restant de ma vie sans toi. "

Et finalement, il lui fait un bisou esquimau, frottant son nez contre le sien avant de décoller son front du sien mais de rester à proximité, continuant à la dévorer du regard, parce qu'elle est tout simplement divine.

Comme à leurs habitudes ils allaient recommencer par se charrier, cela ne prit que quelques secondes avant que Dorian ne parle de proposition impures lorsque sa petite-amie évoqua de se mettre à genoux devant lui. Pour combler le tout il disait clairement qu'elle avait des propos qui n'avaient ni queue ni tête, queue...si elle avait sortie ce mot, il aurait été capable de rire encore plus de la situation. Elle venait de le demander en mariage, c'était stupide oui, irréfléchi pas vraiment. Honnêtement elle ne se voyait pas se marier dans les semaines à venir, mais cela l'avait frappé aussi fort que le marteau de Thor. Elle se mit alors à lui donner un coup de poing au niveau de son épaule, se mettant ainsi à nu quelques secondes avant de se recouvrir. Ne pas se charrier en permanence était agréable mais en même temps, que cela recommence la mettait à l'aise, pouvait l'énerver mais en même temps c'était eux.

"Tu es en train de te moquer de moi car c'est moi qui porte la culotte dans notre couple? Tu peux parler je te parle de mariage et toi de fellation, merci pour ton intérêt!" Elle avait un sourire narquois, elle voulait le narguer, le provoquer alors elle étira dans une grimace remarquable ses sourcils et bouche comme si elle était surprise à une forte intensité: "Balbu...ti...ements." Répéta la jeune femme très lentement en articulant plus qu'il ne le fallait, comme agréablement surprise: "Tu en connais des mots toi dis-donc, y'a pas que "pipe" dans ton vocabulaire." Elle se mit à lui renvoyer un sourire tandis qu'il lui prit les mains pour finalement coller son front contre le sien. Son sourire moqueur perdit de sa valeur durant quelques secondes avant qu'un autre plus doux vit le jour. Mais il était mélangé avec une inquiétude et déception visible, même si elle ne voulait pas l'admettre, pas maintenant alors que ses frères allaient arriver. Abigail ferma les yeux un petit moment avant de reprendre une grande inspiration puis décréter:

"Ce n'est pas parce que mes frères viennent. Enfin pas totalement."

Il y avait ce mal-être qui apparaissait à nouveau.Au fond d'elle elle savait que Dorian l'aimait et ne la laisserait pas tomber mais tout ce stress mélangé à cette réponse pourtant mature et logique à la demande en mariage provoquait une légère déception qui ne la touchait pas souvent. "Ouep" Elle fit un bruit bizarre avec sa bouche, les pinçant légèrement avant de les ouvrir en formant un "O" puis elle enleva ses mains de celles de son petit-ami pour les remettre au niveau de sa poitrine pour la cacher puis elle se redressa:

"On s'en fou de ces conneries de mariage, je m'en fou de toute façon." Et si elle était aveugle au point de ne pas voir que ce refus était le signe avant coureur qu'ils couraient à leur perte? Si Dorian finissait comme son ex par la tromper, à la trouver moins intéressante une fois complètement accro et sous emprise, si...et si...non Dorian était juste logique, la peur s'emparait juste de son cerveau en cet instant précis. Alors elle lui donna une petite tape sur le crâne, sur ses cheveux comme on tapote gentiment un animal de compagnie ou un ami qu'on recale en friendzone, même si ce n'était pas le cas pour le coup: "Ah oui mais maintenant que tu as refusé, tu viens de passer ton tour mon cœur, tu as raté ta chance d'épouser la meilleure, je ne veux plus de tout ça maintenant." Elle se leva du canapé pour foncer dans la buanderie pour récupérer ses vêtements maintenant séchés. Elle se posa même en tailleur sur le sèche-linge un cendrier à la main qu'elle avait prit dans la pièce, au même endroit où elle mettait son paquet de cigarette et son briquet. Elle en était à sa deuxième cigarette lorsque Mister muscle fit son apparition et qu'elle agita ses mains en l'air pour chasser le plus de fumée possible: "Il sont là?? Puis merde ils savent que je fume parfois."

L'arrivée de ses frères la mettait vraiment dans tous ses états et ça le faisait presque rire, sourire au moins dans la situation actuelle, alors il la charriait comme d'habitude, il savait que ça réussirait à la détendre et qu'il n'était pas le moment qu'elle s'en prenne à son membre si masculin. Non, elle devait finir de se préparer pour que tout soit bon lorsqu'ils arriveront. Vu l'heure, ça ne tardera plus, mais voilà, peut être qu'elle ne sera pas prête. En fait, il sait très bien qu'elle ne le sera pas, au moins mentalement parlant. Elle ne sait plus où elle en est dans l'état actuel des choses puisqu'elle vient de le demander en mariage, et même s'il n'est pas foncièrement contre, parce qu'ils se connaissent bien, ils commencent à peine cette nouvelle aventure, peut être que passer ce cap leur serait fatal, il ne sait pas, préfère ne pas réfléchir à des choses qui ne sont pas encore arrivée, préfère ne pas trop se faire des films pour rien, même s'il sait que c'est le cas dans sa tête à elle. Ainsi, elle lui lance de nouvelles piques, elle est surprise du vocabulaire qu'il utilise, s'en amuse même, en parlant de pipe. Alors il s'amuse à son tour.

" J'ai jamais été fumeur tu le sais bien, donc pas de pipes, ni de cigarettes. "

Parce qu'il savait qu'elle ne fumait pas vraiment, pas beaucoup, mais qu'elle avait son paquet de secours au cas où, pour se sentir mieux même si elle n'avait pas besoin de ça. Quoiqu'il en soit, il veut la rassurer, elle en a besoin, et il sait que c'est surtout à cause de tous les films qu'elle se fait de ses frères, de comment ils vont réagir, de comment tout cela va se passer, mal selon elle, alors qu'il n'y a pas de raisons à cela. Elle avait peur, alors que pourtant, il lui avait dit ce qu'il fallait, répondu de la manière la plus logique possible. Il le savait bien, c'est pour cela qu'il ne s'en formalisait pas d'avantage. Ainsi, il sourit à la réplique d'après, puis elle va chercher son vêtement pour l'enfiler, pour qu'elle soit la déesse qu'elle a toujours été pour lui même si à présent, cela prenait une autre tournure, une saveur différente bien entendu. Il pense qu'elle va revenir rapidement mais ce n'est pas le cas, alors il va voir ce qu'elle fait, la voit sur le sèche-linge en tailleur en train de fumer. Il sourit à sa réaction, elle essaye d'évacuer le plus de fumer possible pour faire en sorte que ça ne se voit pas, ou que ça ne sente pas le tabac.

" Non, ils ne sont pas encore là, mais tu sais ce qu'on a dit la dernière fois. On ne fume pas à l'intérieur, mais à la fenêtre. Tu veux que tous nos habits sentent le tabac ? Mais, détend toi, ça va bien se passer, d'accord ? Le repas est prêt, et l'heure arrive. "

Il lui fait un petit sourire avant de vérifier une dernière fois que le repas est prêt et qu'ils aimeront tous. Dorian a mis les petits plats dans les grands pour cette occasion spéciale.

Tout s'était enchaîné, ses craintes tout comme ses réactions face au problème, demander son compagnon en mariage. Était-ce stupide? Non mais prématuré, effectivement. Ce n'est pas qu'elle ne le souhaitait pas vraiment mais l'idée ne lui avait jamais traversé l'esprit jusqu'à ce jour. Ils étaient bien, expérimentaient leur nouvelle relation naissance et l'appréhension qui l'habitait en ce jour particulier ou ses frères allaient débarquer était prit selon elle comme une épreuve: celle de savoir si ils étaient sérieux dans leur couple. Le mariage pouvait être considéré comme une preuve plus que suffisante mais n'était aucunement signe de réflexion ou de réussite. Dorian avait réellement bien agit en lui faisant constater qu'ils n'en étaient qu'à leur début, que la venue de ses inspecteurs de l'amour à savoir ses frères n'était pas une raison à leur union mais que leur sentiment étaient réels. Alors Aby acceptait, elle savait que son petit-ami ne refusait pas sa proposition par manque de sentiment, cela ne l'empêchait pas pour autant de lui lancer quelques pics comme à leur habitude ou alors en étant légèrement vexée. Il s'amusait en jouant sur les mots quand au tabac ce qui provoqua l'esprit malicieux de la demoiselle: "Oh, pas de pipe? Très bien, je retiens, plus de pipe pour toi." Oui il jouait avec les mots alors elle le punirait gentiment, en laissant échapper un petit rire qui clôturait leur petit jeu, pour l'instant tout du moins.
Elle s'était isolée dans la buanderie afin d'arborer une tenue plus adéquate à la présence d'invités et ainsi fumer pour se détendre, prise dans ses angoisses inexplicables. Dorian ne tarda pas trop à venir, lui rappelant les règles d'hygiène de vie dans cette maison, celle sur laquelle ils s'étaient mis d'accord mais dont elle se moquer royalement à ce moment précis, incapable de contrôler son stress. Elle leva alors les yeux au ciel tandis que son petit-ami lui remontait les bretelles gentiment: "Oui papa!" Répondit la jeune femme en descendant du sèche-linge sur lequel elle était assise, laissant le jeune homme vérifier le repas succulent qu'il leur avait préparé à tous. Aby prit quelques minutes pour elle afin d'aérer la buanderie puis revint à la cuisine, se préparant à se diriger vers son petit-ami quand tout à coup elle entendit des coups à la porte. A peine eut-elle le temps de faire quelques pas vers l'entrée que déjà elle entendait ses frangins se chamailler sur le fait de toquer ou rentrer directement vu que l'un d'eux était auparavant colloc de Dorian. Bizarrement lui préférait attendre qu'on viennent leur ouvrir tandis que d'autres eurent moins de patience et pénétrèrent dans l'appartement. On aurait dit des joueurs de rugby bourrins, certains avec les bras en l'air pour que 'on remarque leur entrée qui était déjà immanquable tandis que l'un bougeait la tête de gauche à droite presque gêné de leur comportement et encore un autre qui se dirigea vers Aby qui soupirait déjà:

"Oh la la encore en train de râler cette gonzesse, c'est comme ça qu'on accueille ses frangins? Viens dire bonjour petite râleuse." Ne lui laissant pas d'autre choix lorsqu'il s'empara de son petit corps frêle par rapport au sien et l'entoura de ses bras musclé, ses autres frères suivant l'exemple, s'amusant tous de la voir râler et tenter de les pousser alors qu'ils s'amusaient à la chahuter en frottant ses cheveux et la décoiffant. "Bon, mister muscle." Les regards se portèrent sur Dorian. "J'sais pas encore comment réagir face à tous ce truc dégueulasse entre vous mais...BON COURAGE pour le temps que ca durera parce que c'est une sacré teigne...aïe!" S'écria l'homme après s’être prit une tape sur la tête par sa petite sœur, faisant rire les autres frères. "Bière pour tout le monde? Sauf pour toi, tu te démerde avec mon chéri si tu en veux." Rien que ce mot provoqua une grimace à quelques mâles présents dans la pièce: "Oh ca va ,arrêtez un peu, c'est un mot, vous nous avez pas retrouvé au lit". phrase qui suscita un tas d'interrogations des frères, certains demandant si le couple dormait ensemble, naïvement, et d'autres se disputant déjà pour  savoir qui dormirait où. Aby soupira à nouveau, les laissant arranger ça entre eux comme à son habitude lorsqu'ils jouaient avec leur testostérone, pour se faufiler dans la cuisine, se servant finalement une bière rien que pour elle et Dorian en lui chuchotant en passant à côté de lui, sans pour autant manqué une seconde du spectacle se déroulant sous leurs yeux:

"On ne change pas une équipe qui gagne. Perso je ne m'en mêle pas, je préfère voir qui s'en sortira vivant et je dégusterait ton plat même en pleine lutte de pouvoir." Elle leva les yeux au ciel, se frottant le front: "Trop de mâle dans cette pièce. FERMEZ-LA les gars, Dorian va vus expliquer." Elle leva les mains en l'air face à son chéri avec un grand sourire sur le visage: "Bon couraaaage."

Lui, il ne le prenait pas mal, il restait calme même s'il avait fait un bon repas pour que le moment se passe au mieux. Il avait la confiance, mais elle pourrait risquer de tout gâcher parce qu'elle s'en faisait réellement une montagne, la venue de ses frères était son Everest, le premier qu'elle aurait à franchir, car lorsqu'ils en seraient effectivement au mariage, cela serait une étape de plus. Mais ils n'y étaient pas encore, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce ne sera peut être pas une simple formalité, non, mais quelques choses de plus compliqué que ça sans doute. Il le sait même s'ils vivent ensemble depuis un moment et qu'ils se connaissent bien, jusqu'à peu, ils n'avaient pas franchis la limite. Ainsi, même s'ils ne recommençaient pas à zéro, il y avait bien des choses qui ne pouvaient plus être les mêmes. Il ne savait, et il espérait qu'elle en avait conscience. Cependant, dans l'immédiat, il devait l'aider à se détendre pour que tout aille bien pour elle, au mieux en tout cas. Elle s'était cependant mise dans la buanderie, et elle fumait ce qui n'était pas pour lui plaire. Il le lui disait gentiment, on ne fume pas l'intérieur, et le sermon passa plus ou moins bien au vue de sa réponse. Mais elle s'exécutait toutefois. Il alla vérifier que le repas était prêt, ce qui était le cas, le tout avait assez mijoté pour qu'ils puissent s'en mettre plein la panse. Elle revint vers lui dans la cuisine lorsque les coups se portèrent à la porte. Ils étaient là, enfin, ou malheureusement, il ne saurait trop dire tellement elle semblait sur les nerfs. Dorian savait qu'ils allaient être passé au crible, mais ça ne le dérangeait pas au vue de la façon naturelle des choses. Rien n'avait été forcé, tout c'était fait avec un naturel déconcertant ce jour là, comme si c'était l'évidence depuis toujours ou presque. Il laissait donc faire les choses et les frères arrivèrent donc à l'intérieur de l'appartement avec leurs grands sabots, entourant déjà d'amour la seule femme de la journée. Il en souriait Dorian, surtout lorsque son ancien colocataire lui souhaita bonne chance pour supporter Abigail. Ils ne semblaient pas se rendre compte qu'ils l'avaient mise sous sa protection depuis déjà de longs mois qui s'étaient transformés en un petit paquet d'année. Elle proposait donc de la bière pour tout le monde, sauf pour le frangin qui s'était un peu moqué, disons qu'il l'avait fait plus ouvertement que les autres et ça, elle n'aimait pas alors il allait devoir la négocier sa bière. Mais il n'en aurait pas besoin. Ainsi donc, elle vient se réfugier dans la cuisine pour dire à son homme qu'elle laisse faire les frères se chamailler, et que ce sera à lui de leur expliquer. Pourtant, il n'y avait pas grand chose à expliquer à son sens, même rien du tout. Alors il la regarde de son petit air taquin.

" Tu veux que j'explique quoi au juste ? Qu'on est félin pour l'autre ? Je crois qu'après tous ses mois de colocation, ça devait suivre son cours de cette façon. Je devais te protéger, c'était ce qu'ils voulaient, et c'est ce que je ferais pour le restant de nos jours voilà tout. "

Il n'y a pas grand chose à dire de plus, il s'adresse à elle, mais ils peuvent tous entendre ce qu'il vient de dire, comme pour alimenter le fait que si la situation actuelle est ainsi, c'est entièrement de leur faute, comme si le garde du corps allait se ranger tranquillement dans son coin sans se la fourrer.