Look into my eyes, it’s where my demons hide (abel)

Abel Williams

Vouloir être quelqu'un d'autre est une perte de temps pour qui tu es vraiment.

les informations en vrac

la partie anecdotes ○[1] Il est né en plein mois d’hiver à Bristol, l’enfant unique de la famille Williams, le gosse tant attendu. Il a passé toute son enfance et son adolescence dans cette ville de l’Angleterre, il se sentait chez lui là-bas. [2] A dix-sept ans, il a été victime d’un accident de voiture. Son père venait de le récupérer à son entraînement de foot, il se trouvait côté passager. Abel se souvient d’une Jeep arrivant à pleine vitesse sur lui et puis plus rien. Il a passé quelques jours en soin intensif avant d’être stabilisé. Quand il s’est réveillé, les médecins lui ont appris que son père n’avait pas survécu. Tout son monde s’écroula à ce moment là. Abel a subit deux ans d’opération et de rééducation, touché au niveau de la jambe droite, il n’a jamais pu reprendre le foot. [3] Suite à la tragédie, sa mère a décidé de quitter Bristol, ville bien trop imprégnée de souvenirs. Ils ont rejoins Chicago, ville natale de la maman Williams. Chute dans les abysses de l’enfer pour l’enfant de la famille. Marqué par la perte de son père, Abel a sombré dans ses études. [4] Détestant rester au même endroit, il commencera, ce qu’il aime appeler, « son tour du monde », passant de Miami à Paris, de Berlin à Rome, de Buenos Aires à Moscou [5] En 2005, âgé de vingt-six ans, sa mère ayant refait sa vie, il pose ses bagages à New York jusqu’en mai 2009, mois de son arrestation. Durant ces quatre années, il plongera dans un trafic de drogues. Les affaires fonctionneront très bien pour lui jusqu’à ce qu’on le trahisse. [6] Le nom de la traîtresse ? Dylan Tremblay. L’histoire de toute sa vie. Abel la rencontre en 2006, dans une boite de nuit, elle a dix huit ans à peine, elle l’intrigue autant qu’elle le fascine. Il deviendra son dealer, celui qui la fournit quand elle est en manque, celui qu’elle appelle en plein milieu de la nuit pour avoir sa dose. Elle est belle, jeune et attirante, il devient accro à elle. Leur histoire sera malsaine, toxique mais aussi passionnelle et unique. Abel ne voit que par elle, ne vit que pour elle mais il sait qu’il la fait sombrer un peu plus chaque jour en continuant de la fournir. Jusqu’à la nuit fatale, qui lui coûtera beaucoup trop : sa relation tout d’abord, son trafic ensuite, et un an de sa vie. [7] Il passera un an en prison entre 2009 et 2010, les preuves matérielles ont manqué et il a plongé pour peu en comparaison avec l’ampleur de son trafic. En prison, cela a été compliqué, il s’est endurci et a nourri une rancœur envers Dylan, celle pour qui il aurait tout fait. [8] Pendant un an, il a repris « son tour du monde », visitant autant de pays qu’il pouvait. Il a pratiquement tout visité. Ne restant pas plus de deux-trois jours dans la même ville. Il a repris une bouffée d’oxygène durant cette année, lui permettant d’oublier un peu le passé. [9] Il vit à Island Bay depuis 2011. Chassez le naturel, il revient au galop, Abel met en place un nouveau trafic dans l'ombre. Cela durera pendant six ans. En 2017, il décide d'arrêter son nouveau trafic, il sent le vent tourner et préfère s'orienter vers de nouveaux horizons, retourner dans le droit chemin avant de repasser par la case prison. [10] Il travaille aujourd’hui dans un bar, se rangeant sur le droit chemin. Il aime bien ce qu’il fait, même si parfois sa patience le perd un peu, tout comme son impulsivité et son côté bagarreur. Mais l’avantage, c’est qu’il rencontre beaucoup de monde, lui qui est sociable. [11] Il sait que Dylan se trouve à Island Bay, il la revu il y a peu et elle a prit la poudre d’escampette, depuis impossible de lui mettre la main dessus mais Abel est bien décidé à ne pas en rester là. Tel un lion à l’affût de sa proie, il attend qu’elle sorte de sa cachette. Il est déterminé à avoir une explication avec la belle. [12] Williams est quelqu’un d’honnête, peut être trop parfois, il blesse les personnes qui l’entourent sans le vouloir. Il n’est pas connu comme quelqu’un ayant du tact, il est brute de décoffrage, ce qui peut être assez déboussolant. Abel peut être un véritable connard parfois. Il parait aux premiers abords froid mais lorsque vous parvenez à briser sa carapace, il peut devenir une toute autre personne. Bon ne nous mentons pas, Abel n’est pas un enfant de cœur, les trafics et la prison l’ont endurci. [13] Il a plusieurs passions, la première les motos et la mécanique. Il en possède d'ailleurs une. Son passe-temps ? Arpenter la Nouvelle-Zélande sur sa bécane. La deuxième, le sport, il en pratique presque tous les jours, des sports différents allant de la course à la boxe et du vélo à la natation, il a besoin d'extérioriser beaucoup. Enfin, la troisième passion est la nourriture, il adore manger et de ce fait cuisiner. Sa mère lui a tout appris quand il vivait avec elle à Chicago. [14] Sur le plan amical, Abel est quelqu'un de très sociable, très bavard et il laisse les gens rentrer dans sa vie assez facilement. Sur le plan amoureux, il est inexistant, il n'est tombé amoureux qu'une seule fois, il y a très longtemps. Depuis sa séparation avec Dylan, il n'a plus jamais aimé. Il se contente de relations d'un soir, de relations de courte durée.

les indiscrétions sur le joueur

 

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l'histoire de ma vie

La vie, c'est ce qui arrive quand on avait prévu autre chose.

New-York, mai 2009, je suis actuellement dans ma cellule, je suis incarcéré depuis douze heures à peine. Mon avocat me dit qu’ils n’ont pas assez de preuves matérielles pour que je tombe vraiment, je prendrais 3 ans tout au plus, selon lui. Il m’a donné ce carnet, pour que j’écrive. Je crois que c’est surtout pour ne pas que je devienne fou. Vous savez, la prison ça peut rendre complètement taré. Il n’y a pas grand chose pour s’occuper ou s’évader. Je pense qu’écrire peut plutôt bien fonctionner. On verra comment j’en sortirais, si je sors.

New-York, juillet 2009, mon procès s’est déroulé aujourd’hui. Le verdict est tombé. Un an, une année à passer sous les verrous, j’ai déjà fais deux mois. Trois fois rien à faire en réalité. Le déroulé du procès a été plutôt rapide, je pensais qu’elle serait là. Je pensais qu’elle viendrait témoigner contre moi, mais non. Dylan Tremblay n’a pas osé mettre les pieds au tribunal. Cela a peut être arrangé ma cause, les preuves ont manqué, les témoignages aussi. Ça fait trois mois que je ne l’ai pas revu, je sais qu’elle est toujours en vie puisque je suis ici grâce à sa grande gueule. Une trahison que j’aurais en travers de la gorge certainement toute ma vie.

New-York, mai 2010, l’air pur à nouveau dans les poumons, je sors enfin de ce bordel. Mon séjour en prison n’a pas été si compliqué. Ancien trafiquant, même si les preuves manquent, j’ai su m’imposer facilement. J’ai pas fais de vagues, même si parfois j’en rêvais. Je ne veux pas rester une seconde de plus dans cette ville. Mais que faire maintenant ? J’ai réussi à planquer un peu d’argent, alors je crois que je vais continuer mon fameux tour du monde.

Island Bay, novembre 2011, j’ai décidé de m’installer. A l’instar de Bristol, j’ai l’impression de me sentir chez moi ici. Autant y poser les valises, tenter un nouveau départ. Un nouveau trafic pour dire vrai. Discrétion, le maître mot pour réussir, je ne compte pas replonger. Tout se met en place, dans la pénombre.

Island Bay, février 2017, j’ai laissé couler le trafic, le danger rode et je passe la case prison. Je vais me reconvertir, dans un petit bar, le milieu de la nuit, celui que je connais sur le bout des doigts. J’ai besoin d’y être encore rattaché. En parlant de rattachement, devinez qui vit là depuis un moment maintenant ? Dylan Tremblay. Cela fait deux ans qu’elle vit à Island Bay selon quelques personnes interrogées. Je ne pense pas qu’elle sache que je ne vis pas si loin qu’elle ose le croire. Moi je sais qu’elle est là. Un peu par hasard, au détour d’une rue où je l’ai reconnu entre une foule de personne. Je sais où elle bosse, où elle vit, et elle est loin d’imaginer tout cela. Je n’ai pas encore décidé du moment des retrouvailles, tout ce que je sais, c’est que je frapperais fort. Comme je l’ai toujours fais.

Island Bay, mars 2019, j’ai attendu, longtemps c’est vrai, pratiquement quatre ans. Parce que je ne savais pas comment l’aborder, parce que je n’en avais pas l’envie, ou parce que quand je voulais, je ne la trouvais jamais. Mais aujourd’hui, j’ai décidé qu’il était temps de faire à nouveau ma place dans la vie de Miss Tremblay. Je crois que je ne pouvais espérer mieux comme réaction. Elle a pâli quand elle m’a vu face à elle. J’ai vu dans ses yeux, une inquiétude, avant qu’elle ne prenne la poudre d’escampette.

Island Bay, aujourd’hui, je n’ai toujours pas revu Dylan depuis la dernière fois, elle me fuit comme la peste, je le sais. Elle sait de quoi je suis capable et elle sait que je n’ai jamais accepté la trahison. Pour l’instant, je me contente de mener ma vie. Le boulot que je fais ne m’a toujours pas fais craquer et j’en suis plutôt content. Je me contente de prendre la vie comme elle vient. Non je n’ai toujours personne dans ma vie, et ça risque de durée. Je n’aime pas les sentiments et tout ce qui s’y rattache.