you're the only one that can help me - zola & charlotte

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Zola and Charlotte

Encore un énième rendez-vous chez mon médecin spécialiste oculaire. C’est lui qui s’occupe de moi depuis mon retour à Island Bay lorsque pendant mon road trip avec Zola j’avais découvert que j’étais porteuse d’une anomalie rétinienne. C’est lui qui m’annonce mauvaises nouvelles sur mauvaises nouvelles depuis plus d’un an. Je le sais pourtant et je vois l’état de mon œil droit empirer de jours en jours. Je distingue encore les couleurs et je vois la lumières mais j’ai du mal à reconnaître les formes et les visages. Au début, ce n’était que de loin, mais maintenant, même de près, il me faut beaucoup de concentration pour voir visiblement ce qui se trouve devant moi. Je me suis faite depuis le temps mais ce que je n’arrive pas accepter de peut-être devenir totalement aveugle dans les années à venir. Mon œil gauche ne fait pour l’instant aucun défaut mais il se pourrait qu’un jour il devienne comme le droit. Le droit qui bientôt ne fonctionnera plus et qui n’aura plus aucune utilité pour moi. Aujourd’hui, je fais de nouveau test pour savoir à quel stade l’œil invalide est. Je suis considérée comme mal voyant depuis maintenant trois mois mais les stades changent de jours en jours.
C’est sans surprise que mon médecin m’annonce une nouvelle fois une mauvaise nouvelle. C’est pas comme si c’est moi qui portait cet œil et qui me rendait compte au fils du temps que je ne vois plus.

- Charlotte, d’après nos tests et vos analyses précédentes, nous en mesure de nous dire que votre œil droit finira bientôt par ne plus rien voir, plongeant votre vision droite dans le noir. Nous avons bien sûr un centre qui peut vous aider a réapprendre à voir avec votre seul œil gauche et je pense sincèrement que c’est une bonne solution.

Je m’étais préparer a cette nouvelle et je m’étais déjà renseignée sur ce centre. Pour l’instant je n’avais pas eu le courage de m’y inscrire ou même d’aller y faire un tour. Je ne réalise pas encore tout ce qui m’arrive. Il y a un an j’étais parfaitement normal, sans aucun problème de santé quelconque. Je quittais alors le cabinet au plus vite et cet hôpital qui me fait peur. J’avais besoin de prendre l’air et de réfléchir. Vu mon état actuel c’était peut-être le moment de l’annoncer à mes cousines. D’ailleurs, je sens qu’il faut que je le fasse même si je ne m’y sens pas prête mais je préfère qu’elles le sachent par moi.

En quittant l’hôpital pour rejoindre ma voiture, j’entends une voix plus que familière dans mon dos. Je la reconnais, c’est Zola. Lirais-t-elle dans mes pensées ?

- Zola ! Je ne m’attendais surtout pas à te voir ici !

D’ailleurs que fait-elle là ? Je lui poserai la question plus tard. Bien que je ne suis pas sûre de pouvoir en placer une tout a l’heure. Je suis tellement nerveuse à l’idée de lui dire. Ça a été dur pour elle ces temps-ci et je n’ai surtout pas envie d’en remettre une couche.

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Zola and Charlotte

Lorsque j’avais entendu cette voix familière m’appeler par mon surnom « Charlie », il ne faisait aucun doute que c’était Zola. Elle est l’une des rares personnes à pouvoir contracter mon prénom de cette manière. En fait, elle a toujours fait. Pour ma part, j’avais essayé de lui trouver un petit surnom mais ce n’avait pas été facile avec le prénom qu’elle porte. Cela dit lorsqu’elle me sauta dans les bras pour me saluer, j’en étais plus qu’heureuse. Je crois qu’elle est la seule personne avec qui j’avais envie d’être en ce moment. Rien de la voir et d’entendre sa voix je me sens déjà plus paisible et rassurée. Je sais qu’elle comprendra pourquoi je ne lui en ai pas parlé plus tôt.

- Ma chérie, je profitais d'un jour de congé pour me balader et d'un chemin à l'autre, je suis arrivée au foodtruck garé là-bas. Leur burger au pesto est une tuerie ! Mais toi alors, que fais-tu sur la terre ferme ?

J’étais déjà rassurée de savoir qu’elle ne sort pas de l’hôpital. Je n’avais même pas vu ce foodtruck avant, pourtant je passe devant presque tous les jours. Il faut dire que lorsque je viens ici, je n’ai vraiment pas faim et pourtant j’ai toujours envie de manger.

- Je… On devrait aller boire un café !

Je n’avais pas du tout envie de lui annoncer sur le parking d’un hôpital et je préfèrerais qu’elle soit assise lorsque je lui dirais la vérité. Nous nous sommes donc aventurées vers un petit café au coin de la rue et nous sommes installées sur une table, nos cafés à la main.  Les choses étaient tellement difficile a amener. Comment est-ce qu’on annonce une mauvaise nouvelle à quelqu’un qu’on aime plus que soi-même ? Je déteste la faire souffrir ou bien même l’inquiéter et je sais exactement que c’est ce qui va se passer après avoir parler de cette anomalie.

- En fait, il fallait que je te dise quelque chose. Lorsque je suis partie si vite du Portugal au lieu de te suivre en Irlande… je t’ai dis que c’était pour le travail mais ce n’est pas ça.

Elle pourra voir dans mon regard combien je suis désolé de lui avoir menti et combien je suis anéantis depuis mon départ. C’est vrai, Zola est revenu depuis quelques mois et j’avais tout fait pour qu’elle ne remarque pas mon problème. Pourtant, nombreuses fois ou j’ai du lui demander de me lire quelque chose et ou la rigolé en disant que je devrais porter des lunettes. Dans ces moments là, je me sentais si mal parce qu’elle ne se doutait pas de la vrai raison de ma malvoyance.

- C’est à propos de ma santé…

Je n’arrive pas à cracher mes mots.  C’est la première que je l’annonce directement à quelqu’un et je redoute tellement sa réaction.

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Zola and Charlotte

Lorsque j’ai fais mon annonce, j’ai senti la douleur de Zola et je me suis sentie effroyablement coupable de cette inquiétude. Si je lui avais dis plus tôt peut-être qu’elle ne se sentirait pas aussi mal maintenant. Mais comme je lui expliquerai plus tard, je ne me sentais pas prête à en parler avant aujourd’hui. Je sais qu’elle comprendra parce qu’elle me connait. Elle sait que je ne suis pas le genre de personne à me confier aussi facilement. J’ai besoin de temps, de confiance et de travail sur moi-même. Je savais aussi qu’elle serait toujours là pour moi et que je pouvais compter sur elle. Quand elle me demanda ce qu’il se passait, j’ai su que je me sentais enfin prête à tout lui dire.

- Lorsque nous étions au Portugal, j’ai eu quelques petits soucis avec l’un mes yeux. J’ai commencé à voir flou et je ne comprenais pas pourquoi. J’ai d’abord pensé que j’avais les yeux fatigués et abîmés par l’eau mais qu’il me suffirait juste de porter des lunettes. Je suis donc allée voir un ophtalmo à Lisbonne mais il a tout de suite comprit qu’il y avait un problème.

Je m’arrêtais de parler le temps de retenir le sanglot qui allait éclater hors de moi. Toutes les émotions que j’ai vécues à ce moment reviennent en moi et je revis cette réalité, ou j’ai compris que ma vie allait changer pour toujours.

- Quand je suis rentrée à Island Bay, les médecins ont découverts que j’étais porteuse d’une anomalie rétinienne. Je perds la vue Zola.

Je sentais combien il devait être difficile pour être d’assimiler ce que je lui disais. Je pris entièrement sa main dans la mienne pour lui en caresser le dos. Je voulais la rassurer plus que j’avais envie d’être rassurer. J’imaginais déjà les tonnes de questions qui devaient se tramer dans sa tête. Je serai évidement là pour répondre à toutes celles qu’elle souhaite. Il fallait que je lui donne plus de précisions.

- Mon œil droit est déjà gravement atteint. Je ne distingue que les couleurs ou la lumière mais je ne vois plus les formes et les visages. Pour l’instant mon œil gauche va très bien mais il se pourrait qu’un jour il se passe la même chose et que je devienne totalement aveugle.

Ma voix se fendit lorsque je prononçais ses mots. Il était tellement dur de le dire, je me rendis enfin compte des conséquences que cela pourrait avoir sur ma vie quotidienne, sur mon travail aussi. Je baissais la tête lorsque mes larmes finissent par couler. Je ne voulais pas qu’elle me voit pleurer. Nous restions un moment sans parler. Je comprends qu’elle ait besoin d’assimiler tout ça, de comprendre ce que je venais de lui annoncer. Elle devait se demander comment elle n’avait pas pu remarquer tout ça. La dernière chose que je veux, c’est qu’elle s’en veule de ne pas s’être aperçue de ma maladie. J’ai tout fais, tout donnée pour qu’elle n’y voit rien. J’attendais juste une réaction de sa part.

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Ce qui me faisait le plus mal dans cette histoire c’était de voir mon amie, ma sœur, mon repère dans la vie, se retrouver dans un état pareil à cause de moi. Une larme roula sur sa joue et je voulu lui enlever, la rassurer et lui dire qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Le problème c’est que même au fond de moi, je savais que la situation était plus grave que ce que je croyais.  Nous sommes rester sans rien dire, à nous regarder, toutes les deux plongées dans nos pensées. Elle se leva d’un coup et vient vers moi, s’agroupai devant moi et tenant toujours aussi fort mes mains.

- Je suis désolée Charlie. Tu n'as peut-être pas besoin d'entendre quelqu'un s'apitoyer sur son sort avec ce que tu vis, mais je ne te le dirais qu'une seule fois. Je suis désolée de n'avoir rien vu en Europe, désolée de ne pas avoir su être présente pour toi ces derniers temps, désolée d'avoir été absente d'Island Bay pendant encore près d'un an. Je suis tellement désolée que tu aies dû subir une telle angoisse toute seule.

Je ne comprends pas vraiment comment je pourrais lui en vouloir. J’ai tout fais pour qu’elle ne voit rien et qu’elle ne comprenne pas. J’étais persuadé pendant tout ce temps que je ne devais rien dire mais maintenant que zola le sait, je comprends que j’ai fais une grande erreur en me cachant tout ce temps. Son soutient que je lisais dans ses yeux, son amour qui se traduisait sur son visage et l’inquiétude que j’ai pu voir dans ses gestes me confirmaient a quel point cette jeune fille est fabuleuse. Toutes ses raisons ont fais que je me suis senti de plus en plus fébrile et les larmes ont attaquées mon visage. Maintenant je ne serai plus jamais seule, parce qu’elle est là pour moi. Et c’est la seule personne qui peut me rendre aussi heureuse aujourd’hui.

- Ce ne sera certainement pas facile, mais on va surmonter ça ensemble. Je te le promets, Charlie, tu entends ?

Je sens a quel point elle veut être la pour moi. Je ne pouvais pas souhaiter plus que ça. Je savais qu’elle me soutiendra. D’ailleurs, elle avait toujours des bonnes idées ou les bons mots pour me remonter le moral ou pour me faire oublier tous les problèmes qui se trouvent autour de moi. Même quand nous étions enfants et que j’étais triste chaque fois que mes parents repartaient pour une destination, elle était la première a me prendre dans ses bras et me prêter ses jouets afin d’oublier ses minables parents.

- Pour commencer, tu vas revenir t'installer chez toi. Et je vais tellement te chouchouter que tu vas regretter de m'avoir tout avoué.

L’idée me paraissait vraiment bonne mais je me demandais si c’était une si bonne idée. En réalité, j’aimerai vraiment vivre avec elle de nouveau. On s’est toujours tellement amusée toutes les deux et puis comme je l’ai dis, elle me met toujours de bonne humeur.

- Zola… mon dieu, je ne sais pas quoi dire. Tu es sûre ?

Elle me propose ceci sous le choc de la nouvelle mais voudra-t-elle encore de moi dans quelles heures ? Même si j’ai presque vécu toute ma vie avec elle, maintenant c’est différent et puis je ne veux pas qu’elle me propose cela par pitié pour mon avenir noir. Mais en y réfléchissant, je ne suis pas contre le fait de vivre avec elle.

- J’en serai ravie… tu sais, vivre avec toi, ça sera génial. Je ne sais pas comment te remercier.


Je saute alors dans ses bras et glisse mon visage dans son cou, les larmes aux yeux. Je suis tellement heureuse d’avoir une personne comme elle et qu’elle soit de ma famille. Je suis fière de pouvoir dire qu’elle est ma cousine et même ma sœur de cœur.

- Zola...

Je prends un air sérieux pour lui poser une question existentielle.

- Je peux avoir une chambre loin de la tienne ? Tu sais maintenant qu’on est plus grand… je ne voudrais pas qu’on s’entende tu vois ?

J’éclate de rire en me redressant pour la regarder. J’aimerai changer l’atmosphère entre nous en ce moment et effacer cette inquiétude qu’elle a pour moi. Je voudrai qu’aucune maladie ne me touche et que nous soyons ici a rire comme nous l’avons toujours fait.

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- En fait tu sais, j'avais déjà refait ton lit. Ta chambre est aussi prête qu'elle l'était il y a cinq ans.

Je crois que nous avions toutes les deux les mêmes idées. En fait, quand j’ai quitté la maison de zola pour aller vivre sur le bateau de mes parents, j’avais toujours eu l’idée de vivre avec elle à nouveau. Surtout a son retour de son road trip, lorsque mon oncle est décédé. Quand je suis partie, j’ai eu un peu de mal à vivre sans elle. Nous sommes tellement fusionnelles toutes les deux, je ne pourrai pas vivre avec quelqu’un d’autre qu’elle (sans parler de l’homme que j’aimerai un jour). En tout cas, dans cette situation, vivre avec elle est la meilleure des idées. Elle pourra me soutenir et m’aider à moins me sentir mal.

- Tu es la meilleure, tu sais ?

Et je le pensais vraiment, je ne pouvais pas être plus sincère. Elle est la personne que j’aime le plus au monde. Elle est celle qui m’a toujours soutenu et aidé. Elle est plus importante que mes parents par exemple. D’ailleurs je crois que je la vois plus que je n’ai jamais vu mes parents. Et mon oncle, son père, a toujours été pour moi la figure parentale qui me manquait depuis ma naissance. Dans notre conversation, j’avais décidé de détendre l’atmosphère en plaisantant un peu sur nos relations sexuelles. Zola explosa de rire avec moi et son sourire me rendit plus qu’heureuse. La chose que je veux le plus au monde, c’est voir ce sourire sur son magnifique visage chaque fois que je le peux.

- Alors par contre je te préviens, tu vas m'aider à bouger le lit ! Je ne suis pas Rocky moi !

J’avais que je ne suis pas le plus douée pour ce genre de chose mais bien que j’aiderai ma cousine à déménager ma chambre. Bien qu’à la base, ma réflexion était une blague. Je me perdais doucement dans mes pensées, imaginant ma vie avec zola. Les soirées entre filles à rire et ragots qu’on pouvait se raconter. Je me vois déjà devant la télé a ses cotés, rire devant une série ou pleurer devant un bon vieux filme de fille ou nous battre pour regarder notre série préférée. D’ailleurs je me vois déjà lui préparer des bons petits plats lorsqu’elle rentrerait du travail. Un vrai petit couple de meilleure copine.

- Je ferais tout pour toi tu le sais. J’ai tellement hâte de vivre avec toi et de te retrouver.

Dans quelques jours je me serai de retour chez zola et je me sentirai bien mieux. Je serai beaucoup moins seule dans les épreuves qui m’attendent. Et puis elle est la seule personne dont j’ai vraiment besoin. Après toute cette discussion, les larmes, les rires, j’avais envie de changer de sujet et oublier tous les problèmes. Assez parler de moi, je voulais m’intéresser un peu plus à la vie de ma cousine. Bien que nous nous voyions très souvent, nous ne sommes pas souvent seules toutes les deux. Et depuis son retour nous n’avions pas encore eu l’occasion de nous retrouver comme pendant notre road trip.

- Oublions toute cette merde et parlons un peu de toi. Je veux tout savoir sur ta vie en ce moment. Surtout sur les mecs je l’avoue !

Je crois que ma cousine et moi sommes les filles les moins chanceuses en amour. Bien que je ne sais pas si ma cousine cherche à se poser en ce moment mais en tout cas nous n’avions rien de sérieux depuis longtemps. Pendant notre road trip nous avions rencontré beaucoup de garçons mais jamais rien de sérieux, surtout quand on sait qu’on ne reste pas longtemps dans le pays.

- Je veux même savoir tes petites aventures.

Je lui fis un petit sourire pour qu’elle comprenne de quoi je voulais parler.

jtm:

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- Et moi donc. Je sais qu'on pourra compter l'une sur l'autre toute notre vie, et c'est ça qui doit nous faire tenir dans les moments les plus difficiles, okay ?

C’est ça qui était magnifique dans notre relation. Rien ne pourrait nous séparer, nous surmonterons toutes les épreuves ensemble. J’ai toujours dis qu’elle était la femme de ma vie, tout comme Roxy d’ailleurs.

- Dis moi juste, Roxy est au courant ?

Je n’avais encore rien dit à notre cousine qui est pourtant tout autant importante pour moi. C’est vrai que Zola est la première personne a qui je le dis réellement mais maintenant qu’elle me pose la question j’aimerai vraiment tout avouer a notre cousine. Et puis dans cette épreuve je suis sûre que j’aurai besoin de mes deux cousines pour me soutenir.

- Je vais lui dire aussi, c’est sûr ! Tu pourrais m’accompagner ?

L’épreuve avait déjà été assez dure pour l’annoncer à Zola alors ça serait beaucoup plus facile si elle pouvait venir avec moi lorsque je le dirai à Roxy. D’ailleurs je ne sais pas comment cette dernière le prendre. Elle est la personne la plus gentille que je connaisse. Elle me soutiendra toujours je le sais.

- Bon okay ! Comme d'habitude, attention roulement de tambours... c'est compliqué !

Parler d’amour n’était pas la meilleure idée du siècle mais je souhaitais vraiment dévier le sujet et puis nous n’allions pas parler de moi pendant deux heures. Ma cousine aussi peut avoir ses problèmes. En tout cas, s’il y a bien quelque chose de famille c’est nos complications en matière de relation amoureuse. Et comme je m’en doutais, zola a surement plein de chose à m’apprendre.

- J'ai croisé Micah à mon retour ici, et c'était ... spécial.

Je me souviens de son amitié avec Micah et de l’histoire qui s’était produite entre les deux filles. C’était assez triste pour ma cousine qui a eu des sentiments pour une fille qui n’est absolument pas attirée par le sexe féminin. Mais bien sur j’avais été là pour soutenir ma cousine dans cette épreuve.

- J'ai retrouvé Billie aussi ! Tu sais, la femme flic dont je t'avais parlé ! Et nous allons enfin pouvoir boire un verre... enfin si elle m'appelle.

Et bien je vois que ma cousine à beaucoup de femme a ses pieds dits donc ! En même temps avec le physique qu’elle a, j’imagine qu’elle doit être très convoitée.  Je me souviens de cette histoire, d’ailleurs elle m’avait montré des photos de cette Billie et elle me semble très jolie et très gentille. Et puis un flic, ça doit être quelqu’un de bien.

- Je me souviens ! Je suis sûre qu’elle va t’appeler, tu t’es vu chérie !

Je riais à ma réponse et aux compliments que je faisais à Zola. Elle me raconte aussi qu’elle fait tourner en bourrique une amie à elle en faisant croire qu’elle sort avec son frère. Je ne sais pas pourquoi mais ce rôle colle à merveille avec zola, toujours prête à embêter ses amis.

- Ah, et puis j'ai eu une aventure avec une fille insupportable... mais hyper canon. On s'est vraiment pris la tête, et ça s'est fini comme ça, en partie de jambes en l'air ! Bref je te passe les détails...

Je me demandais bien qui pouvait bien être cette fille. En fait je savais qu’elle avait couché avec une amie à moi, ce qui m’avait fortement refroidi mais je me demandais si elle parlait d’elle en ce moment et pourquoi elle ne me dit pas qui c’est. En tout cas elle avait l’air d’avoir passé un très bon moment avec cette fille, aussi bon que celui que j’ai passé avec Cameron..

- Et qui est cette merveilleuse fille ? En tout cas je vois que tu ne t’ennuis pas niveau relation toi !

Je lui demandais tout ça en riant, ne voulant pas qu’elle pense que je la juge ou quoi que ce soit. Et voilà le moment que j’attendais surtout pas. Je préférais l’écouter me parler de sa vie si mouvementée plutôt que de devoir parler de la mienne qui était plate depuis un petit moment maintenant. Ma réponse va être très courte ça c’est sûre contrairement a toutes ses histoires trépignantes.

- Comment dire… J’ai couché avec une femme géniale il y a quelques soirs mais à part ça, c’est le grand flou !

Et bien sûr j'évite de préciser que cette fille est Cameron. Je n'ai pas sue lui résister. Honnêtement, il n’y avait pas grand chose à dire à propos de mes relations. Personne de sérieux depuis le départ de mon ex-petit ami et très peu de relation d’un soir depuis l’annonce de ma maladie.  Je sortais de moins en moins alors forcément je ramenais beaucoup moins de conquête sur mon petit bateau. J’étais pourtant une femme qui adorait les brèves relations mais je n’avais plus la tête à ça.

- Depuis le départ de Wyatt et l’annonce de ma maladie je ne vois plus grand monde alors tu vois mais je ne te raconte pas comme je souhaite trouver quelqu’un.

Dernière édition par Charlotte Hawthorne le Mer 26 Oct - 16:50, édité 1 fois

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- Honnêtement Charlie, je ne sais pas si c'est une bonne idée. Si tu me le demandes, évidemment que je t'accompagnerai. Je ferai tout ce qui est possible pour que tu te sentes rassurée. Mais je pense que tu devrais aller la voir toute seule, et lui raconter tout ça comme tu la fais avec moi. C'est ton histoire, et ce sera votre moment à toutes les deux. Après, la décision te revient et je te le répète : je serai toujours là quand tu en auras besoin.

En y réfléchissant, je me rendais compte que ma cousine avait tout à fait raison. Je devrai appeler Roxy au plus vite et lui annoncer cette nouvelle. Je sais combien elle s’inquiètera pour moi et me grondera d’avoir cacher cela pendant toute une année. Je devrai le faire seule et affronter cette nouvelle étape. Après cela je ne serai plus seule. J’aurai Zola, Roxy et Ollie. Elles me soutiendront et je n’aurais besoin de personne d’autres qu’elles.  Pour une fois dans ma vie, je me sens chanceuse d’avoir des personnes qui m’aiment et surtout d’avoir mes cousines. D’ailleurs en y réfléchissant, je n’avais toujours rien dis à mes parents. D’un autre coté, je ne sais même ou ils sont en ce moment. Malgré les nombreuses remarques que je leur avais fais sur le fait qu’ils ne soient jamais là, rien n’avait changé. Ils sont toujours à droite à gauche dans le monde, à cause de leur métier. Ils sont très peu souvent à Island Bay, alors je n’ai pas envie de leur annoncer ma maladie par téléphone. Nous ne sommes pas proches, mais cette nouvelle va surement les toucher, enfin j’espère. Ironiquement, c’est drôle de penser que je préfère en parler à mes cousines qu’à eux. Ça prouve combien nous sommes proches. J’aurai tellement aimé que mon oncle soit là.

- Tu as raison, je le ferai seule. J’appellerais Roxy dès ce soir ! Et ensuite on se fait une soirée entre cousine comme avant.

Ma cousine et moi avons ensuite décidé de parler des mes histoires de cœur, bien que ce soit un néant. Je lui avais d’abord parlé de mon aventure avec Cameron, cette soirée géniale que j’aimerai revivre encore et encore. Je savais que Zola avait passé une nuit avec elle aussi, mais ce que je ne veux pas c’est lui dire que moi aussi. Je ne sais pas comment elle réagirait face à ça. Je lui avais ensuite parlé de Sio, c’est femme avec qui j’ai passé deux années de ma vie, alors que je n’avais que 15 ans et elle 25. Elle sait combien cette rupture avait été difficile pour moi. Avant que je puisse lui donner plus de détails si Sio, elle me reparla de son aventure d’un avec sa bombe sexuelle.

- J'aurais aimé te présenter ma bombe sexuelle, mais ce serait un peu bizarre ! Et à ce sujet, dis m'en plus sur ta folle aventure avec cette femme géniale ! Elle ne surpassera sûrement pas Cameron, mais bon...

Lorsque j’ai entendue le prénom de notre aventure commune, mon cœur s’est arrêté de battre et mes yeux se sont figés sur le visage de ma cousine. Impossible de lui cacher plus longtemps ce qui s’est passé avec Cameron l’autre soir. Je restais bloqué quelques minutes, là, sans rien dire et je sentais pourtant que ma cousine paniquait. D’un autre coté, je trouvais la situation comique, bien que le fait de coucher avec la même personne que zola me répugnait, avant cette nuit d’amour.

- Tu ne te sens pas bien ?! Tu veux t'asseoir ?

Il fallait que je reprenne mes esprits, au moins pour ma cousine. Ce n’était pas non plus un drame.

- Euh, non, tout va bien. C’est juste cette fille… cette fille géniale, avec qui j’ai couché, c’est Cameron.  

Le moment est gênant, vraiment. Je ne voulais pas lui dire mais c’est difficile de lui cacher quelque chose. Et puis, à en juger par la tête que je faisais, je ne pouvais pas ne rien dire. Je me demandais si cette situation allait faire rire ma cousine ou si elle allait s’énerver. On ne se dispute pas souvent, mais il faut dire que je ne couche pas tous les jours avec les mêmes filles qu’elle.

- Je le savais que tu avais couché avec elle. Mais… tu l’as connais. J’ai essayé de résister mais voilà, ça s’est passé.

C’est les seules explications que je pouvais lui sortir à ce moment là. Je n’avais pas de réelles excuses, juste cette pulsation que je n’ai pas sue contrôler. Mais je ne le regrette pas et ne le ferai jamais.

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J’ai vu dans les yeux de ma cousine la stupéfaction et le choc du à ma révélation. Je savais qu’elle n’approuverait pas mes folies avec Cameron et je la comprends totalement. Je n’ai jamais voulus coucher avec cette fille, justement à cause de Zola, mais je n’ai pas sus résister et j’espérais qu’elle en prendra compte. C’était quand même beaucoup de révélation aujourd’hui et c’était beaucoup trop pour moi. Je ne voulais pas perdre ma cousine dans la foulé de lui dire la vérité sur mon état de santé. Ma cousine cria presque à cette révélation, prononçant mon vrai nom, ce qui annonçait sa colère.

- D'accord, je la connais. D'accord, elle est très douée pour obtenir tout ce qu'elle veut. Mais quand même ! On avait déjà couché ensemble et toi, tu passes derrière !

Je ne pouvais pas me défendre pour le coup, c’était mal de ma part. J’avais fais une connerie et je l’assumais totalement. Je tiens beaucoup a Cameron et je ne veux pas m’éloigner d’elle parce qu’elle couche avec ma cousine. En tout cas, Zola pouvait s’énerver, je le comprenais mais ce n’était pas la fin du monde.

- Qu'elle soit l'aimant à femme le plus puissant au monde ou non, jamais, tu m'entends, jamais je n'aurais couché avec Cameron en sachant que tu avais eu une aventure avec elle.

Elle n’a pas été dans ma situation alors elle ne sait pas ce que c’est que de devoir résister à une femme qui nous plait. Cameron m’a changé les idées et a été très présente pour moi, malgré elle. Je me suis senti mieux grâce à notre nuit de sexe. Je n’allais pas expliquer cela à ma cousine. J’en avais déjà trop dis de toute façon. Je voulais que ma cousine oubli toute cette histoire et qu’on revienne au temps ou elle ne savait même pas que je suis malade. Ma cousine avait l’air perdue avec toutes ces histoires. C’était beaucoup trop pour elle. Je n’avais même pas prévu de lui en dire autant mais on ne sait jamais comment va se passer la journée. Je me sens tout de même soulagée.

- Excuse-moi, je suis peut-être un peu excessive mais ça fait beaucoup pour aujourd'hui.

Je lui souris, compréhensive. Elle avait tout à fait le droit d’être submergée par tant de révélations et surtout quand elles sont mauvaises pour elle. Zola a apprit dans la même heure que sa cousine est malade et qu’en plus elle couche avec la même fille qu’elle.

- Je suis tellement désolé. Je ne veux pas que tu sois mal par ma faute.

M’excuser était la moindre des choses après ce que je venais de faire. Malgré tout ça, je sais que ça ne changera pas nos relations. Au contraire nous allons surement être encore plus proche qu’avant. J’ai besoin d’elle auprès de moi. Je me suis trompée pendant presque un an, en pensant que je devais garder mon secret pour moi et maintenant, je me rends compte que j’ai besoin de ceux que j’aime et en particulier mes deux cousines.

- Rentrons à la maison et préparons mon déménagement plutôt, tu es d’accord ?

De toute façon, nous n’allions pas passer la journée dans ce café. Il est temps qu’on se change un peu les idées. Je posais quelques billets sur la table pour payer nos boissons et prenais mon sac pour que nous quittions cet endroit. Cette journée avait été forte en émotions est vraiment démonstrative de mon erreur. Avant de partir j’attrape la main de ma cousine pour qu’elle m’écoute.

- Zola, je t’aime. Tu es l’une des deux personnes les plus importante de ma vie et tu le sais. Je n’ai jamais voulus te faire de mal en te cachant ma maladie ou en couchant Cameron. J’ai besoin de toi et je sais que tu seras là pour moi. Je ne t’en remercie jamais assez.

Je souriais et lâchais sa main afin que nous puissions quitter le café et rejoindre la maison de ma cousine. Je me sens tellement bien grâce à elle, je sens que ma vie va de nouveau changer.

END