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| Sujet: nobody said it was easy (shawn) (#) Mer 14 Sep - 18:30 | |
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nobody said it was easy shawn & zola Samedi. Nous étions déjà samedi, le jour J. Le jour où Shawn m'avait promis de me filer un coup de main. Le jour où j'avais promis que je serai forte. Le jour où, enfin, j'allais me retrouver. Le jour où j'allais renouer avec ma passion, le surf. Le jour où j'allais retomber en communion avec les vagues, à n'importe quel prix. Parce que si ce défi semblait être aisé pour une ancienne championne de haut niveau, il l'était beaucoup moins depuis que la simple idée de poser le pied sur une planche me submerge de souvenirs d'enfance. Depuis la disparition de mon père, je n'avais cessé de repousser ce moment où, enfin, je trouverai le courage suffisant pour supporter une vague d'émotion intense. Ce jour était arrivé. Nerveuse, j'avais vérifié une bonne dizaine de fois que ma planche fétiche était en parfait état. Elle l'était, puisqu'en réalité, cela faisait des semaines que je me préparais à cette idée. J'avais également vérifié que ma tenue m'allait toujours, et que la météo ne ferait pas des siennes. Il ne fallait clairement pas que Dame Nature me mette des bâtons dans les roues. Je comptais sur sa coopération et pour le moment, cela fonctionnait. C'est d'une nervosité sans pareille que je me rendis à pied à south bay, au numéro 33. Je n'avais pas réagi sur le moment, mais c'était tout de même étonnant que nous habitions si près l'un de l'autre sans le savoir. Et pour le coup, cela me rassurait. Je n'aurais pas à supporter la longueur d'un trajet à travers la ville, qui aurait clairement eu le don de me faire cogiter. Island Bay n'est pas si grande, mais prendre les transports en commun ou son vélo avec une planche de surf, croyez-moi, c'est un peu compliqué. En tous cas, c'était une source de stress en moins. Je pris une profonde inspiration et toquai à sa porte. Je n'eus pas besoin d'attendre longtemps avant qu'il m'ouvre la porte de sa villa. « Mes fesses grasses rentrent toujours dans ma combi, figure-toi ! » Cette petite boutade directement destinée à ces innombrables piques sur mon laisser-aller général avait pour objectif principal de détendre l'atmosphère. Enfin, de me détendre à titre personnel... en vain. Mon sourire crispé ne saurait de toute façon duper mon rival.
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