charles ○ this specific human

Charles Rivers

the boy in the bubble

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Il pourrait manger de la pizza à tous les repas. Il sait que ce n'est pas le repas le plus nutritif qui soit, mais il ne peut pas résister à une pâte croustillante et à du fromage fondant. Surtout s'il y a du pepperoni dessus. ○ Il est fiancé à sa meilleure amie de toujours, et a toujours pensé qu'ils finiront leur vie ensemble. Il n'est pourtant pas le type le plus romantique qui soit, il sait juste pertinemment qu'il n'aimera jamais quelqu'un autant qu'il l'aime elle. ○ Il adore les gosses, pourrait passer des heures à jouer avec eux. C'est le bon pote qui fait la nounou sans le moindre souci. C'est pour cette raison que la stérilité de Poppy lui a foutu un sacré coup au moral. Il tente de garder la tête haute et de dédramatiser, mais trois ans après, il commence à peine à les imaginer adopter un petit bout de chou. ○ Quand ils ont déménagé en Australie il y a trois ans, il a fait la surprise à Poppy de lui offrir un chiot, un tout petit border collie nommé Chef. Cependant, avec le temps, c'est surtout sur lui que la bestiole a jeté son dévolu. A lui les sorties pipi à six heures du mat'. ○ Son père était Général dans l'armée de terre Neo-Zélandaise. Depuis sa plus tendre enfance, il a tenté de plier Charles à ce mode de vie. Education stricte, corvées, sport. Le gamin y a toujours mis la pire volonté, et après avoir été renvoyé du lycée militaire au bout de deux semaines, son père a lâché l'affaire. Leurs relations ont toujours été tendues depuis. ○ Probablement à cause de cela, Charles déteste les ordres, les règles. Ce n'est pas un provocateur, mais il est borné au plus haut point. ○ Plus jeune, à l'occasion d'un stage scolaire, il a découvert le monde de la musique grâce à un studio d'enregistrement. La table de mixage a suffit à le convaincre que plus grand, il ferait ce boulot. Il a eu la chance de réussir dans ce milieu et son audace et imagination ont suffit pour lui offrir des postes incroyables, d'abord dans les effets sonores de cinéma à Wellington, puis dans l'enregistrement d'albums à Sydney. Travailler aujourd'hui dans un petit label lui donne juste envie de créer des projets indépendants. ○ Il joue de la batterie, de la basse, de la guitare, et du clavier pour son propre plaisir. L'entendre chanter par-dessus ruine tout le charme, ceci dit. ○ Il n'est pas du genre extraverti, toujours dehors. Rester sur son canapé avec de la pizza, de la bière et un bon film lui convient parfaitement. ○ Il a une petite soeur qu'il aime plus que tout, Romane. Mais depuis quelques temps, elle passe son temps à disparaître de la circulation et à être bizarre quand elle revient. Il ne sait pas ce qui se trame mais compte profiter de son retour à Island Bay pour comprendre. ○ Quand il a besoin de se vider la tête, il trace la route dans son Range Rover hors de prix, musique à fond. Il aime plus que de raison se retrouver dans des forêts ou montagnes de cette manière. ○ Il a une peur irrationnelle et cruelle des papillons, une phobie qu'il n'assume que peu. ○ Il sait cuisiner mais à côté de ça, il pourrait tuer quelqu'un, et à commencer par lui-même, si on lui mettait un marteau entre les mains. ○ Il ne sait pas séduire, trop habitué à concentrer son attention sur la femme de sa vie. Cependant, cela ne l'a pas empêché d'initier un plan à trois avec une autre femme. Une idée qu'il regrette amèrement désormais, même si la sensation de toucher et d'embrasser un autre corps le trouble encore. ○ Le faire boire le rend très drôle, mais beaucoup trop désinhibé, ce qui l'a fait se retrouver dans toutes les situations possibles et imaginables. ○ Charles est rentré à Island Bay par amour, mais cette décision forcée lui reste en travers de la gorge. Il est donc bien décidé à enfin marier sa fiancée désormais.

les indiscrétions sur le joueur

 

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l'histoire de ma vie

story time

Charles claque le coffre de son Range Rover, se retourne dans un soupir pour faire face à cet immeuble qu’il aura habité depuis trois ans. Il n’a pas envie de partir. Il n’a pas envie de quitter Sydney, de quitter son boulot incroyable, de quitter les amis qu’il s’est fait ici. Il a le coeur qui se serre à réaliser qu’il ne possède de toute manière plus les clés de cet appartement, et que tout ce qu’il possède a été soit vendu, soit entassé dans sa voiture. Ses vêtements, ses souvenirs, ses instruments -pour ceux qu’il aura réussi à emporter-. Pourtant, il ne devrait pas être autant attaché à cette ville. Après tout, lorsqu’il a déménagé ici, c’était pour fuir la réalité. Il s’en souvient encore, et se le remémore un peu trop fréquemment ce jour où le docteur a été formel sur la santé de Poppy. Elle ne pouvait pas concevoir. Ils ne seraient jamais parents. Le coup de massue avait été violent, et il avait mis toute son énergie à ramasser sa meilleure amie et copine à la petite cuillère. Il en avait souffert aussi, bien entendu, mais il aurait mille fois préféré prendre toute la douleur du monde si cela pouvait la soulager elle. Il avait été celui qui avait avancé l’idée du déménagement, du nouveau départ. Naïvement, il avait pensé que cela leur suffirait à retrouver leur petit bonheur quotidien. Ils n’auraient pas d’enfants, et alors ? Ils avaient toujours survécu, et s’il l’avait elle, il n’avait besoin de personne d’autre.

Mais rien, absolument rien n’était allé dans ce sens. Il avait juste eu l’impression qu’au lieu de rester ensemble, ils avaient atterri dans deux bateaux à la dérive, dont la trajectoire dépendait du bon vouloir des vagues. Ils ne s’étaient pas battu, ne s’étaient pas disputé, le courant était juste allé contre eux. Et au fil des mois, Charles avaient dû faire avec cette horrible sensation que cette femme qu’il aimait plus que tout lui filait entre les doigts. Parler est devenu difficile, sortir est devenu difficile, être ensemble est devenu difficile. Toutes leurs envies semblaient diverger, tous leurs projets ne trouvaient jamais leur moment. C’était comme essayer d’accorder un magnifique instrument sans y parvenir ; ça pourrait être parfait, si l’on trouvait comment faire. C’est ce qui l’a poussé à la demander en mariage, persuadé que lui faire comprendre combien il est fou d’elle les aiderait. Elle a dit oui sans hésiter, ils ont fêté ça entre eux, et lui y a cru dur comme fer, jusqu’à ce que la routine reprenne le dessus. Derrière, il en a fait des conneries pour lui plaire. Sortir avec sa bande, la suivre au milieu d’une forêt, l’emmener à des week-ends romantiques, même ouvrir leur couple à une autre femme le temps d’une nuit.

Et au lieu de ça, elle est partie. Elle n’a pas rompu, elle ne l’a pas quitté. Elle est juste subitement retournée à Island Bay, ville de leur enfance, avec des prétextes bidons. Se ressourcer, se préparer au mariage. Il mentirait en disant que ça ne lui a pas brisé le coeur. La vérité est que pour la première fois de sa vie, il lui en a sévèrement voulu. Car s’il pensait qu’il existait une distance entre eux lorsqu’elle était là, alors il n’était pas préparé à ce que ce serait sans elle à ses côtés. Il a bien essayé de comprendre et de l’accepter, d’espérer qu’elle reviendrait vers lui rapidement, qu’il lui manquerait autant qu’elle lui manque. Et ce n’est jamais arrivé.

Perdu dans ses pensées, Charles revient rapidement à la réalité en sentant Chef lui donner un coup de museau. Le border collie s’agite, visiblement conscient qu’il se trame quelque chose. Il a raison. Après tout, le brun avait toujours promis à sa meilleure amie qu’il la suivrait jusqu’au bout du monde. Il est l’heure de tenir ses promesses. « Allez mon vieux. On a un avion qui nous attend. » Et une voiture pleine de souvenirs à mettre dans un cargo, en espérant qu’elle ne se perdrait pas.