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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 N°145 - Oh What A Night (Eve)

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MessageSujet: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptyMar 12 Nov - 22:11

Elle n'est pas dans sa chambre ce soir, grand-papa est venu la chercher pour passer le week-end. Si Olympe ne se déplace pas d'elle-même, c'est surtout parce que la communication est encore très difficile entre grand-maman et Olympe. Si cette routine mensuelle a été mise en place, c'est uniquement pour permettre aux grands-parents de voir grandir leur petite fille, seule et unique, jusqu'à présent sans pour autant créer des disputes à chaque rencontre. Nola ne pose pas encore beaucoup de question sur les relations entre sa mère et sa grand-mère et c'est tant mieux. En ce moment, c'est une petite pipelette qui surgit de nul part avec une usine à question qu'Olympe a parfois du mal à suivre. Olympe sort une bouteille de vin et l'ouvre pour la laisser aérer. Elle ne sait pas encore ce qu'elle va faire pour le reste du week-end mais pour ce soir, c'est plaisir sans réflexion, sans question, sans problème, sans dispute. Juste une nuit où elle va s'abandonner dans les bras de quelqu'un ce soir.

Elle souffle sur l'allumette qui se consume sous ses yeux.
Olympe aime les bougies, son salon en est envahi. Outre que l'odeur parfumée, la trentenaire apprécie encore plus l'ambiance chaleureuse que les petites flammes donne à la pièce. Il est passé vingt-deux heures et trente minutes quand elle visionne son téléphone portable. Ce n'est pas une situation inhabituelle, elle est toujours accrochée à son téléphone. Pas de nouveau pour sa soirée, pas de nouveau pour sa puce. Elle va sûrement pouvoir passer une très bonne soirée. Parcourant le couloir desservant les pièces de nuits et de bain, elle s'arrête à la première porte pour entrer dans sa chambre pour se défaire de sa tenue du jour pour aller se préparer pour ce soir.

Après sa douche, elle enfile une tenue casual, histoire de se mettre à l'aise. Un jean et un top ira parfaitement bien pour le temps qu'elle la portera. Inconsciemment, elle regarde son téléphone. Détends-toi, t'es bête, elle va bien. C'est plus qu'elle, Olympe s'inquiète pour sa fille et pour sa santé. Ces dernières semaines, la jeune Nola a plafonné de nombreuses fois à 40°C de fièvre et pour ses nombreux allers et retours à l'hôpital, elles sont reparties bredouilles. L'inquiètude de la mère ne la quitte pas encore malgré tout, elle espère que ça ne l'embêtera pas ce soir. Olympe s'amuse rarement alors il va bien falloir qu'elle décroche un peu de temps en temps, avant de perdre la tête. Et il n'est pas interdit de s'offrir une bonne partie de jambes en l'air pour rendre les soucis quotidiens un peu moins difficiles.

Ça sonne, ça ne la surprend qu'à moitié puisqu'elle ne sursaute pas. Déposant son téléphone sur le comptoir de la cuisine pour traverser le salon, et rejoindre la porte pour ouvrir à son invité. Ses cheveux longs légèrement ondulés, virevoltent sur son passage et retombent en rebondissant sur ses épaules. La porte s'ouvre sur son invité et Goshhh..... « Bonsoir. » lâcha t-elle, puis elle enchaîne : « Entre, je t'en prie. » Elle s'efface pour lui permettre d'entrer et tandis qu'elle ferme la porte, elle lance : « Mets-toi à l'aise, j'ai ouvert une bouteille de vin, ça te tente ? » Elle traverse le salon, rejetant ses mèches rebelles dans son dos pour lui montrer le vin et lui verser un verre s'il le désire.


Dernière édition par Olympe Rosenthal le Sam 14 Déc - 18:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptyMer 11 Déc - 23:57

oh what a nightOlympe & Eve
Se faire un resto seule. Pourquoi pas. Demander une paille pour la plonger dans son verre de thé glacé, c’est déjà moins banal quand on a vingt ans. Rien à voir avec un restaurant grand luxe. C’est un lieu qu’on fréquente entre potes à la sortie du boulot, pour entamer une soirée qui s’achèvera par une tournée des bars ou une nuit sur une piste de danse. Le but, c’est la rencontre. Ne pas finir au petit matin seul dans son lit. Eve n’a pas ce projet. Eve n’a plus de projets. Le lendemain ressemble à la veille. Elle a vingt ans, elle se sent vieille, parce qu’elle ne sait plus quoi faire de sa vie. Les cinq hommes à la table d’à côté ont un but évident. Comment éviter de les entendre raconter leurs exploits, leurs conquêtes, leurs collections de bouts de viande ramassés sur les applications. Ecoeurant. Avoir trente ans et cette optique de la relation entre humains ! Un désastre. Eve regarde son assiette de lasagnes. Elle n’arrivera pas à les finir. Elle a presque envie de vomir. Elle a envie de partir, de fuir. Elle doit paraitre trop juvénile pour eux, ils ne lui ont pas adressé la parole, seulement des regards. Pourtant ils sont en chasse. Sauf un. Il a déjà son rencard d’assuré pour ce soir. Et la dernière phrase qu’elle vient de capter lui hérisse les poils sur tout le corps. Ils se filment ces connards et se passent les vidéos, ils notent les performances. Ce n’est plus fuir qu’Eve veut, c’est leur défoncer la gueule. Elle n’est pas ceinture noire de karaté. Alors, renoncer. Par contre, ce qu’elle a ce sont les pseudos de l’homme et de la femme, le nom de l’application et même l’adresse où il doit la retrouver. Eve ne va pas le mettre KO avec ses poings. Eve crée un compte sur lovemaker. Elle fait un signalement sur le pseudo masculin pour harcèlement. La sonnerie sur le portable de la table derrière elle, lui donne un petit sourire et les jurons qui suivent encore plus. Le site a été particulièrement réactif, un bon point pour lui. Les autres se moquent de leur ami. Elle sait que cela ne servira peut-être pas à grand chose, le monde est plein de personnages infectes de ce genre. Voilà qui, tout de même, lui donne envie de manger un dessert.

Eve traine dans les rues sans but. Il n’est pas encore très tard. L’idée qui lui vient est saugrenue. Elle sort son téléphone et cherche un pseudo. Elle lit le profil. Envie de lui envoyer un message pour lui dire “Je vous ai sauvé des griffes d’une bande de chasseurs vicieux.” Préserver Olympe. Comment ils ont pu se moquer de ce prénom ! La prévenir d’être plus vigilante lui parait essentiel. Les doigts sont prêts à pianoter pour envoyer un message. Elle n’y parvient pas. Elle a l’adresse, elle l’a mémorisée tout à l’heure. Aller sonner à la porte. L’idée est encore plus folle. Toute cette soirée est folle. Eve est devant la maison. A quelle heure est le rendez-vous ? Elle ne se souvient pas. Peut-être maintenant, alors qu’elle tend l’index vers la sonnette.

Olympe a rendez-vous avec un homme. L’issue de la soirée est encore incertaine. Quand la sonnette retentit, elle pose son téléphone. Elle ouvre sans méfiance sachant qui est là. Elle lâche un « Bonsoir » et enchaine aussitôt par « Entre, je t'en prie ». Elle lui laisse le passage pour qu’il pénètre dans la pièce. La porte se referme. Elle lance une nouvelle invitation. « Mets-toi à l'aise, j'ai ouvert une bouteille de vin, ça te tente ? » Elle traverse le salon, elle le frôle au passage, il lui sourit. Elle n’attend pas vraiment de réponse, elle prend la bouteille et verse le vin dans le verre. Il enlève sa veste et la dépose sur le dossier du canapé.

Eve l'imagine lui, l'imagine elle, imagine le pire. Elle crie dans sa tête « Ne le laisse pas entrer, ne le laisse pas piétiner ta vie. » Elle est venue exprès jusque là pour la sauver. Pourvu qu’il ne soit pas trop tard. Pourvu que le connard repéré renonce. Pourvu... 
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptySam 14 Déc - 18:35

Olympe attend cette soirée depuis des jours peut-être. Ce n'est pas qu'elle a un appétit sexuel énorme c'est qu'elle n'est tout simplement pas faite de bois. Elle reste une femme qui a des besoins à assouvir mais étant maman, les occasions ne se déposent pas forcément sur le pas de sa porte. De plus, il est difficile pour elle de penser à se poser alors les rencontres d'une nuit, choper sur le site où ses amies l'ont inscrite devient une très bonne idée. Pas d'attache, pas d'engagement, rien de mieux que de se faire plaisir sans craindre un après qu'on ne le souhaite pas. Il est claire qu'après Sacha, Olympe n'a pas envie d'un homme dans sa vie, autre que lui. Quand sa toque à la porte, elle est contente, elle sourit même c'est pour cela qu'elle a mis le grand jeu et qu'elle a ouvert une bouteille de vin. Nerveuse, elle s'est dit que cela la détendrait également. En accueillant l'homme, inconnu, avec qui elle a conversé quelques messages pour essayer de le cerner, en tant qu'adulte, elle ne mesure les dangers qu'elle encoure en agissant de cette manière. Un acte complètement irresponsable mais qui lui donne ce frisson d'adolescente qu'elle n'a plus découvert depuis des années. Le garçon est vraiment charmant, il accepte même le verre de vin ce qui la rassure, elle ne boira pas seule mais quand il demande à aller au toilette, Olympe ne peut pas ignorer la chose qui brille dans la poche intérieur de sa veste. Attendant d'entendre le loquet de la porte des toilettes, elle s'en approche et tire sur ce qu'elle devine être une mini caméra. Le clignotant rouge est activé, ce qui signifie à coup-sûr qu'il l'a déjà enclenché histoire de ne pas se faire prendre la main dans le sac.
- Salopard !
Voilà quelque chose qui risque de la maintenir loin des réseaux pour un moment. La chasse d'eau retentit et les canalisation de la maison se met à gronder doucement, c'est familier alors elle garde la tête haute quand il sort, s'essuyant les restes d'humiditer sur ses mains contre son jean : « Alors ce verre ? » demande t-il confiant ce à quoi elle répond : « Je te l'apporte. »
Olympe réfléchit à toute vitesse et une fois devant le verre, l'idée lui vient. Sans aucune hésitation, elle plonge la mini camara dans le verre à moitié rempli de ce liquide rouge et lui apporte. Avec le sien dans l'autre main, elle le porte à la bouche sans trinquer pour s'humecter les lèvres mais surtout pour laisser à cet imposteur le temps de réaliser ce qui nage dans son verre : « Un problème ? » demande Olympe, mimant l'indifférence.
- Comment... ?
Il demande, en tirant sur la mini caméra avec ses deux doigts : « Oh, c'était une vraie ? » demande t-elle à nouveau, écarquillant les yeux, faussant la mine désolée : « Quelle dommage. »
- Tu me dois 2000 $
Elle secoue la tête avec véhémence : « Je ne te dois rien d'autre que cette porte que tu vas prendre avant que ce verre. » Elle lui montre celui qu'elle tient : « … n'atteigne ton visage ou ta chemise bon marché. » Sur ces mots, elle traverse le salon et va ouvrir la porte : « Dégage avec ta merde, connard ! »
Ne montrant pas vraiment sa peur, elle attend qu'il se décide. Toute seule, dans sa maison, tout peut arriver sans que personne ne soit témoin de quoique ce soit mais il est hors de question qu'elle ne se soumette à ces désirs débridés pour ses plaisirs solitaires une fois terminée.
- Ne te prends pas pour une bombe, dit-il amère, ça ne veut pas dire que t'es un bon coup.
- Ouais, je suis ravie que tu n'en sauras jamais rien.
Il se tient devant elle, la toisant de toute sa hauteur, nerveux et énervé d'avoir perdu son coup d'un soir mais elle ne lâche rien quand, du coin de l'oeil, elle remarque une silhouette, non loin de chez elle. Ne sachant pas qui cela peut bien être, elle reporte son attention sur son invité surprise.
- Ecoute, c'est simple, mon père est flic, si tu ne te barres pas dans la secondes, je l'appelle et tu vas en chier pour ton matricule. Elle commence seulement à s'énerver. Alors barre-toi.
Il n'est pas obligé de savoir que ce n'est pas vrai après tout mais contre toute attente, Olympe pense qu'il ne veut pas essayer de savoir si ce qu'elle raconte est vrai mais pour garder la face, elle ne le quitte pas des yeux.
Une fois qu'il a disparu, passant devant la silhouette, Olympe fait quelques pas sur son perron et alpague le stalker :
- Désolée, il n'y aura pas de spectacle ce soir.
Même si elle n'a aucune idée de qui ça peut bien être, Olympe est d'humeur méfiante et furieuse, surtout contre elle, alors sans le vouloir, elle rabaisse tout le monde à ce type, sans réfléchir. Voyant qu'elle fait surement fausse route, elle demande :
- Je peux vous aider ? Son père avait raison sur un ce point, sa gentillesse la perdra.
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptyJeu 19 Déc - 0:09

oh what a nightOlympe & Eve
Débarquer chez quelqu’un sans y être invitée, même avec de bonnes intentions, c’est déjà une intrusion dans la vie privée. Eve a mis les pieds dans la vie privée d’Olympe en signalant le gars aux intentions peu recommandables, mais venir sonner c’est bien plus dérangeant. Elle aurait dû envoyer un message sur le profil. Cela maintient une distance de sécurité. Après tout, cette femme est peut-être plus terrible que l’homme. Une veuve noire ! Elle invite les mâles chez elle et après l’acte charnel, les pend dans son grenier comme trophées. Eve retire son doigt sans sonner. Elle ne parvient pas cependant à lâcher l’affaire. Si c’était elle qui avait des problèmes avec un homme, elle ne serait pas contre de l’aide. Est-ce qu’Olympe a besoin d’aide ? Eve transgresse toutes les normes de bienséance en collant son oreille à la porte. L’idée qu’un voisin la repère et appelle la police la traverse. En soi, ce ne serait pas un mal, l’officier des forces de l’ordre pourrait, lui, sonner et demander si tout va bien. Avec l’histoire que Eve a à raconter sur l’homme du bar, ce ne serait que logique.

Elle écoute. D’abord rien. Du silence. Puis un vague bruit de tuyauterie qui mériterait la visite d’un plombier. Ensuite viennent des éclats de voix. Inquiétant. Intervenir ? Est-ce à elle d’appeler la police ? Elle veut être sûre. Le ton a monté, les mots deviennent perceptibles. Les mots sortis du contexte peuvent être trompeurs. Eve abandonne la porte pour chercher une fenêtre d’où elle pourra juger de la nécessité d’agir. Elle se baisse d’un coup se sentant fautive. Une femme a tourné la tête vers elle. Tout ça devient ridicule. Eve va finir au poste de police pour voyeurisme ! Elle doit lâcher l’affaire avant que cela ne tourne à la catastrophe. Elle reste baisser pour regagner l’allée principale. Si ça ce n’est pas suspect, qu’est-ce qui l’est !

Alors qu’elle s’éloigne de la porte d’entrée, celle-ci s’ouvre. Elle fait un bond en arrière pour se mettre dans l’ombre. Un homme sort et s’éloigne en pestant. Elle l’observe cherchant le détail qui prouve que c’est le gars du bar. Elle n’est pas certaine. Alors que ce doit être à son tour de s’éclipser, une voix se fait entendre. D’abord tétanisée de s’être faite repérée, Eve finit par avancer dans la faisceau de lumière. Elle fixe Olympe. Sa question a un ton moins brutal, elle n’en est pas réellement rassurée.

« Je... Je... »

Elle a un geste vague de la main dans la direction où l’homme a disparu.

« Je voulais savoir si vous allez bien. »

Toute cette histoire est folle. Elle ne sait pas si elle doit respirer ou s’abstenir. Courir et s’enfuir. Rester sur place, trembler dans ses baskets et transpirer d’inquiétude. Affronter les fantômes avec son crew, lui fait moins peur que d’affronter la réalité liée à ses actes.

« Est-ce que c’est le gars de l’application de rencontre ? »

Vaut-en être sûre. Sauf qu'en demandant cela, Eve avoue directement son implication. 
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptySam 15 Fév - 14:51

Un peu en colère, comme un peu frustrée de se confronter à ce genre de personnage, Olympe avait pourtant bien réagi même si elle aurait voulu que les choses se passent autrement. Elle n'avait eu aucun doute de ce que cet homme avait l'intention de faire et le peu qui voulait taire sa psychose s'était envolé lorsqu'elle avait trouvé cette fichue mini-caméra dans son par-dessus. Quel goujat, feignit t-elle en lui tenant tête tandis qu'il essayait de garder bonne figure face à une Olympe, folle de rage. Il fallait quand même qu'elle lui montre le chemin de la sortie, lui, tétanisé de s'être fait prendre et probablement fou de croire qu'elle allait finir par changer d'avis, était cloué sur place.
Ce genre de petit salopard devait probablement trouver une solution aux problèmes actuels. Qu'allait-il bien pouvoir raconter à ses potes ? Aussi bien que pour son honneur que pour son propre corps, Olympe se fichait bien d'être démolie dans son dos, tout ce qu'elle voulait, c'était récupérer sa tranquillité et rapidement.

Suite à un bref regard défiant toutes choses, Olympe fut soulagée de le voir partir en râlant alors qu'elle reprenait son souffle. Elle n'en menait pas large non plus. S'il avait bien voulu, il aurait très bien pu faire tout ce qu'il voulait d'elle. L'homme faisait deux têtes de plus qu'elle et elle ne pouvait pas rivaliser avec cette brute épaisse. Vérifiant tout de même qu'il était fermement décidé à quitter sa rue et sa vie par la même occasion, Olympe remarqua une présence suspecte, semblant se sentir pas très à l'aise non plus. Bien remontée contre le monde et tout le reste, elle héla la jeune femme sans ménagement ce qui pouvait bien désarçonner son interlocutrice : « Je... Je... » Serrant en cache cœur sa poitrine comme pour se protéger du froid de la tombée de la nuit, l'institutrice tendit l'oreille pour entendre ce qu'elle pouvait chuchoter, sa colère la rendait sourde, ma parole.

- On fait au mieux.

La jeune mère n'était pas d'humeur altruiste, alors elle attendait que l'autre s'exprime : « Est-ce que c'est le gars de l'application de rencontre ? » Cette question coupa le souffle d'Olympe alors qu'elle recula d'un pas. C'était quoi ça, une espionne envoyée par son ex-mari, chargée de briser tout ses plans ?

- Comment... ? En posant une question à ce sujet, Olympe se vendait de suite mais c'était trop étrange. Elle retourna à l'intérieur, attrapa ses clés et ferma la porte en la claquant sans ménagement, puis elle marcha le long de la petite allée, tout droit vers l'inconnue. Elle ne voulait pas crier qu'elle s'était inscrite sur un site de rencontre, non seulement pour son image auprès de ses voisins mais pour des oreilles indiscrètes rôdant probablement dans les parages.

Arrivant à sa hauteur, Olympe demanda : « Comment êtes-vous au courant de ça ? Qui vous envoie ? Karl ? Ma Mère ? » Elle couvait de question la pauvre brune qui semblait perdue, comme une biche prise dans les phares d'une voiture : « Allez, combien il vous paie pour me gâcher la vie ? » lâcha t-elle, en vociférant.
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptyVen 28 Fév - 13:16

oh what a nightOlympe & Eve
La situation est très étrange. La vie d’Eve ne manque pas de bizarreries mais ce soir son comportement vient d’en créer une gigantesque et qui percute de front la vie d’une inconnue. Elle est entrée dans l’intimité d’Olympe sans y être invitée. Dans celle, aussi, du type qui venait de fuir l’instant d’avant, mais là elle s’en contre fiche totalement, c’est un connard qui ne mérite pas plus de respect qu’il en a envers les femmes, c’est à dire zéro.

Dans un premier temps elle pense avoir fait peur à la jeune femme, qu’elle va s’enfermer chez elle et appeler la police. Pas du tout. Elle vient à la charge au devant d’Eve et la harcèle de questions. Elle balbutie cherchant par quel bout prendre l’histoire dans laquelle elle s’est mise. Elle secoue la tête, toutes les interrogations aboutissent à un non, la victime qui a échappé au connard est bien loin de la vérité. Le ton monte. Elle doit se sortir de ce mauvais pas, il n’y a que la vérité qui peut l’aider.

« Pas du tout. Je ne connais aucune de ces personnes. C’est un hasard total. »

Un regard presque larmoyant. Un presque déjà vu quand son frère avait monté le ton lui reprochant une attitude déplacée. Elle lui avait répondu avec la même agressivité. Il l’avait frappée. Pas question de se retrouver dans la même situation. Elle recule d’un pas, tente de maintenir une distance de sécurité.

« Je suis désolée, je ne voulais pas vous perturber, mais vous aider. J’ai entendu un homme avec ses copains se vanter de leurs exactions envers les femmes et il vous a mentionné. Je voulais aider, c’est tout. »

Eve était pleine de bonnes intentions. Le résultat pour l’instant n’est pas celui escompté. Pourvu qu'Olympe la croit !

« J'ai fait un signalement de l'homme sur l'application. »
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptyLun 13 Avr - 17:27

Olympe avait prit cher sentimentalement, il n'y avait pas d'autres solutions et pourtant, elle essayait de mettre toutes ses chances de son côté. Ou en tout cas, elle avait des amis qui l'aider à se remettre sur le chemin de découverte. Notamment découvrir qui elle était vraiment en dehors de la maman et de la femme active professionnellement parlant. Elle voulait vraiment essayer de trouver cette part d'elle-même qu'elle avait délibérément oublié au profit de la mère célibataire. Malheureusement pour elle, il n'existait pas que des fins heureuses aux rencontres via les réseaux et encore moins lorsque cela consistait d'une histoire d'une nuit.
Avec le rejet total de sa fille envers le peu d'homme qu'elle avait rencontré jusque là, elle devinait qu'elle devait mettre un frein. Cela dit, elle n'était pas faite de bois et forcément, il était important pour elle de se nourirr d'autres choses.
- Pas du tout.
Le regard accusateur de la blonde ne donnait pas beaucoup de répit.
- Je ne connais aucune de ces personnes. C'est un hasard total.
- Tiens donc, vous avez l'habitude de tomber à pic dans ce genre de situation ?
Elle prit une profonde respiration, il fallait qu'elle se calme mais la méfiance au level dix mille l'empêchait de rester correct, et un minimum avenante. De toute évidence complètement perdue et humiliée, elle cherchait une sortie de secours, ou bien peut-être, un bouc-émissaire mais c'était complètement injuste.
- Je suis désolée,, je ne voulais pas vous perturber, mais vous aider.
Le cœur battant la chamade, la blonde se massa la nuque pour essayer de se calmer.
- J'ai entendu un homme avec ses copains, se vanter de leurs exactions envers les femmes et il vous a mentionné.
L'humiliation la plus totale. C'était dégueulasse et l'avait littérallement vacciné de ce type de rencontre.
- Je voulais aider, c'est tout.
Olympe acceptait avec difficulté cela en acquiesçant difficilement aussi. C'était horrible, et odieux mais elle n'avait peut-être que ce qu'elle méritait.
- Je.. Je ne sais pas quoi dire, finit-elle par dire en voulant se planquer dans un trou de souris. C'était un peu démodé de vouloir faire une rencontre sur le fait mais bien plus dangereux de le faire autrement, peut-être.
- J'ai fait un signalement de l'homme sur l'application.
La trentenaire redressa la tête vers la brunette et croisa la poitrine, il faisait froid et son instinct de mère revenait au galop, pour une fois, il allait servir.
- Il fait un froid de canard, lâcha t-elle aussitôt. Laissez-moi vous remercier en vous offrant un café et... J'ai ouvert une bouteille de vin, et ça m'embêterait de la perdre.
Olympe détestait perdre, elle détestait se faire passer pour une idiote et elle détestait par-dessus tout admettre qu'elle avait tort mais il fallait revenir au sérieux, la blonde devait faire le tri et revoir ses priorités.
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptySam 23 Mai - 20:08

oh what a nightOlympe & Eve
Le sauvetage de la femme inconnue des griffes de l’homme vicieux n’est pas de tout repos. Cela s’avère beaucoup plus complexe que ce qu’avait imaginé Eve. Les histoires de chevaliers qui débarquent sur son destrier, terrasse le dragon et recueille la princesse, c’est dans les livres pour enfants. Et encore ! Les enfants ne doivent même plus y croire tellement c’est surfait. Quand on donne un coup, c’est bien connu, on en reçoit un. Eve a bien failli avoir droit au retour de bâton, la blonde l’ayant prise pour une intruse et peut-être complice, de qui, de quoi, c’était devenu flou après la mention de la mère de la victime. Après tout, c’était peut-être bien un conte de fait... Blanche Neige décolorée au prise avec sa mère pas belle et un bûcheron recyclé en golden boy du nom de Karl. Il valait mieux garder ses affabulations pour elle, pour éviter de passer pour une cinglée.

Heureusement, la femme consent à perdre au sérieux les efforts d’Eve. Elle hésite un peu, sur le coup, à accepter l’invitation, mais après tout, elle a besoin d’un peu de calme et de se remonter à la suite de toute cette agitation. Un café ? Un verre de vin ? Choix difficile.

« Merci pour l’invitation. Et... comme ça vous arrange... un verre si vous voulez... »

Est-ce qu’elle joue encore les Saint-Bernard à vouloir éviter que la jeune femme vide seule sa bouteille pour ne pas la laisser perdre et finisse par rouler sous la table ? Elle a un léger soupir. C’est sa soirée, autant la finir comme telle. Elle entre dans la maison à la suite de son hôtesse. Un coup d’oeil à l’environnement.

« C’est chouette chez vous. »

Pas totalement à l’aise, elle reste à proximité de la porte.

« Au fait, je m’appelle Eve... Eve Bramwell et je suis contente qu’il ne vous soit rien arrivé de mal. »

Elle n’en est pas très sûre, mais l’espère réellement.
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptyMer 24 Juin - 12:09

Ce n'était jamais facile de réaliser que sa vie de femme était lamentable. Choux blanc. Depuis la naissance de Nola, Olympe n'avait jamais réellement eu l'occasion d'être autre chose qu'une maman à temps complet. Au début, lorsque la petite devait avoir une attention plus constante, elle n'en avait pas vraiment conscience seulement, depuis qu'elle l'accompagnait à l'école, elle avait un temps libre difficile à combler. Oh bien sûr, elle avait un emploi du temps chargé avec ses cours et les copies des examens à corriger en fin d'année mais elle parlait de son autre temps libre. Celui où elle pouvait se retrouver en tant que femme et pas seulement en tant que maman. Olympe n'avait connu que deux hommes dans sa vie et l'un d'eux en était le père de sa fille. Et ses besoins – n'étant pas un être en bois – commençait peu à peu à la rendre parfois irritable, voir même instable.

Quand ses amies lui avaient pointé du doigt ce fait légèrement gênant, Olympe n'avait pas vraiment envie d'y croire. C'était un peu comme si on lui secouait l'évidence devant les yeux et qu'elle les fermait pour le nier. Au départ, avant d'en être résolument convaincue, elle avait presque oublié ce que c'était de se faire draguer ou même de draguer au final. C'était un fait et elle le déplorait de plus en plus. Alors quand ses amies lui avaient dit qu'ils l'avaient inscrites sur un site de rencontre, Olympe avait pété un câble. C'était une invention complètement idiote, rendant l'inaccessible accessible, certes mais pas pour autant sécuritaire. Elle ne pouvait pas simplement faire des rencontres et les enchaîner comme si, et bien comme si une petite fille n'attendait pas de sa mère une stabilité familiale.

Alors forcément, devant le fait accompli, Olympe se sentait sale même si l'autre abruti ne l'avait pas touché. Elle l'avait invité chez elle, dans son cocon. Et se sentait terriblement idiote. Donc, au lieu de passer ses nerfs sur la jeune femme, passant non loin de chez elle, Olympe décida d'écouter. Bien sûr, elle l'invita chez elle. Il faisait un froid de canard et vu comme la jeune fille tremblotait, cela ne faisait pas dix minutes qu'elle poirautait, visiblement inquiète sur le sort de la blonde. Une fois à l'intérieur, elle lui proposa un verre et de se mettre à l'aise.
- Merci pour l'invitation. Et... Comme ça vous arrange.. Un verre si vous voulez...
Olympe hocha distraitement la tête quand la brunette complimenta l'intérieur de sa maison.
- Au fait, je m'appelle Eve... Eve Bramwell et je suis contente qu'il ne vous soit rien arrivé de mal.
La sincérité de l'inconnue – plus vraiment inconnue désormais – frappa la blonde de plein fouet. Un petit sourire affable illumina un peu son visage anciennement éteint par l'humiliation et la colère.
- Olympe Rosenthal.
Voyant qu'elle ne bougeait pas de l'entrée, Oly s'approcha et lui tendit la main pour officialiser leur présentation. En lui serrant la main, elle frissonna : « Je peux vous proposer quelque chose de chaud ? Un café ou un thé ? Vous êtes glacée. » commenta la professeur en se frottant les mains pour chasser cette désagréable sensation.
- Que faites-vous dans la vie, Eve ? Demanda la blonde en lui montrant le chemin de la cuisine.
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptyMer 8 Juil - 11:28

oh what a nightOlympe & Eve
Maintenant c’est officiel, elles se connaissent, elles connaissent leur prénom et leur nom respectifs. Eve connaissait le pseudonyme du site de rencontres, le prénom de la femme qui vient de l’accueillir chez elle. Cependant sur ce type d’application les pseudos et les profils sont parfois fictifs, tellement loin de la réalité. Olympe est bien un être de chair et de sang, parfaitement réel, avec une maison, une vie, des gens dans sa vie. Des gens pas sympas. Elle a eu une liste, elle en a vu un en action. Eve espère qu’il y en a de bien autour d’elle pour compenser tout ce négatif.

Quand les deux mains se touchent pour se saluer, la jeune femme sent la chaleur de son hôtesse. Un contraste avec le froid qui l’a pénétré alors qu’elle faisait le gué à l’extérieur. La chaleur est signe de vie. Typiquement ce qu’elle aime, dont elle a besoin. Ce qui la fait sentir en vie. L’offre d’une boisson chaude est sensée. Il est nécessaire de faire remonter sa température. Elle sourit à Olympe qui s’inquiète pour elle.

« Oui, je suppose que c’est plus raisonnable. Alors, je veux bien un café. Merci. »

La chasseuse de fantômes emboite le pas de la blonde jusqu’à la cuisine. Que répondre à cette question qu’elle vient de lui poser ? Elle est dans une sorte d’attente, entre deux parenthèses, dans un flou total. L’image d’une voie ferrée se dessine dans sa tête. C’est exactement cela, elle a prit un aiguillage dont elle ignore la direction sur le long terme. Elle vit au jour le jour depuis que ses projets ont été balayés.

« J’ai arrêté mes études pour raisons de santé. Je ne peux pas atteindre le but que je m’étais fixée alors à quoi bon persévérer. J’ai répondu à des offres d’emploi et j’en ai trouvé un qui semble dans mes cordes, du secrétariat dans un salon de tatouage. On verra ce que ça donne, si la patronne me trouve à la hauteur. »

Des études, un travail, cela la rend normale, même si elle a mentionné sa santé. Elle a évité les deux choses qui font rire les gens ou les font fuir, son intérêt pour le paranormal et sa cause, autrement dit son accident mortel.

« De votre côté, quand vous n’êtes pas malmenée par un rencard obtenu sur un site, vous vous occupez comment ? » 
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptyDim 12 Juil - 13:36

Olympe avait vraiment envie de rattraper cette soirée foutue. Tout en restant sur ses gardes, elle enfreignait déjà pas mal de règle comme celle de ne pas faire entrer d'inconnu trouver dans la rue. Au fil du temps où les deux jeunes femmes faisaient connaissances, les barrières fragiles de la Rosenthal fléchissaient. Eve Bramwell était attachante et douce en apparence, sa réserve était très touchante quant à la proposition de la blonde à ne pas gâcher la bouteille de vin qu'elle avait ouverte pour ce soir. C'était dans son optique de rattraper cette soirée foireuse. Seulement voilà, en serrant officiellement la main de son invitée, la trentenaire fut saisi par la fraîcheur de sa main qui devait faire écho avec son corps. Le café fut donc proposé à la place du vin, il y avait quelques minutes. « Oui, je suppose que c'est plus raisonnable. Alors, je veux bien un café. Merci. » D'un petit sourire convenu, Olympe l'invita à la suivre dans un couloir, passant devant la porte d'entrée pour rejoindre la cuisine. Sur les murs, des photos de Nola était accrochées, avec des petites œuvres d'art sur les consoles posées ça et là dans le couloir. Tout était calculé pour une symétrie parfaite, évoquant plusieurs choses : Le côté maniaque de la maman mais également que le monde de cette femme ne tournait autour que de sa fille. Des photos de vacances, photos avec le Père-Noël, les anniversaires. La solitude de cette femme était criante pour quelqu'un qui savait observer. Pour d'autre, c'était une jolie petite maison entretenue et chaleureuse rempli d'amour. Suivi de près par son invitée surprise et pendant qu'elle préparait ce qu'il fallait pour réchauffer sa cyber-sauveuse, elle écouta : « J'ai arrêté mes études pour raisons de santé. Je ne peux pas atteindre le but que je m'étais fixé alors à quoi bon persévérer. » Olympe tourna la tête seulement pour bien s'assurer qu'elle entendait bien ce qui venait dans son dos. Dire ça à une institutrice était compliquée puisque toute personne pouvait trouver sa voie ; un substitue de voie peut-être. « J'ai répondu à des offres d'emploi et j'en ai trouvé un qui semble dans mes cordes, du secrétariat dans un salon de tatouage. » Versant la dose adéquate de café, elle referma le café, emboîta la verseuse dans la cafetière et appuya sur le bouton. « On verra ce que ça donne, si la patronne me trouve à la hauteur. » Olympe se tourna vers Eve, fronça un millième de seconde les sourcils et éclata de rire en se cachant derrière ses mains, gênée et honteuse à la question d'Eve. C'était vraiment gênant pour elle, vraiment : « Bon alors il faut savoir que c'est la première fois que je fais ça. » Elle se pinça les lèvres, en se rappelant pourquoi elle avait accepté de continuer sur cette voie, le vide cruel de sa vie de femme, écrasée par son rôle de maman. « Je suis professeur en mathématiques et il m'arrive de donner des cours biologie à l'université. C'est du remplacement dirons-nous. » C'était un peu bizarre de parler d'elle mais ça lui faisait un bien fout. La cafetière faisait ses petits crachotis qui disaient que l'eau était enfin chaude et que ça allait coulait bien dans la verseuse. « J'ai toujours voulu devenir instit, mes parents n'en sont pas très heureux, ils me voyaient championne de Tennis ou grande chirurgienne.. Au final, ils ont une fille qui est mère célibataire, professeur. La guigne hein ! » Lâcha t-être, en riant, les joues encore rosie par la honte qu'elle avait éprouvé quelques minutes avant : « Mais du coup, tu dois avoir un passe-temps qui te permet de t'évader un peu non ? Du sport ? Tu sors ? Tu joues les super-héroïnes de l'ombre ? » demanda t-elle, sur le ton de la conspiration.
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MessageSujet: Re: N°145 - Oh What A Night (Eve) (#)   N°145 - Oh What A Night (Eve) EmptyDim 19 Juil - 0:21

oh what a nightOlympe & Eve
La promenade dans la maison pour atteindre la cuisine permet d'entrevoir à quoi ressemble la vie de l'habitante du lieu. Il y a une enfant dont les photos se déclinent dans toutes les étapes de la vie. Eve ne s'attarde pas sur l'une d'elle de peur d'être indiscrète. Elle l'est déjà bien assez en connaissant la petite activité de son hôtesse sur le site de rencontre. Elle en dit un peu sur elle pendant que le café se prépare. Et puis elle a osé une question qui semble gênante, un manque de tact de sa part. Elle s'en veut.

« Désolée, j'aurais dû... heu... formuler autrement... rien demander. »

Mais la réponse qu'elle a obtenu à sa question attise son intérêt. Elle écoute avec grande attention.

« Oh non, pas la guigne, il ne faut pas croire cela. Professeur c'est bien, les maths c'est bien, avoir un enfant c'est bien. Mes parents, ma famille n'ont jamais cru en moi. Ils ont toujours considéré que vouloir être astronaute quand on est fille de pêcheur, c'est stupide. Je leur ai prouvé qu'ils avaient tord en ayant une licence de physique, même si la vie a fait que ça ne me sert à rien. » 

Elle baisse la tête en haussant les épaules.

« On choisit pas tout dans sa vie. »

Puis, elle regarde Olympe et lui offre le plus doux des sourires.

« Ce qui est important c'est que votre boulot vous plaise et que ça se passe bien avec votre enfant. »

Elle a besoin de la réconforter avant tout chose. Parce que oui, les galères, les rejets, elle connait bien et sait combien cela fait mal. Elle finit par rire.

« Super-héroïne, j'aimerai bien avoir ça sur mon CV. »

Elle hoche de la tête, oui, non, elle ne marquera certainement pas qu'elle a joué les sauveteuses de femme en péril à cause d'un connard.

« J'ai arrêté le parachutisme. Je cours encore, j'en ai besoin moralement, même si je ne dois pas abuser. »

Elle étale sa vie en petites touches comme le café passe au travers du filtre par gouttes. Petit à petit.

« J'ai des amis, un surtout. »

Si Priam est vraiment un ami, ses potes du groupe de chasseurs de fantômes, sont davantage des collègues que des amis. Mais même entourée, elle se sent parfois bien seule.

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