j'aurais préféré que tu ne sois pas au courant ✌ tiago

j'aurais préféré que tu ne sois pas au courant

Travailler au bar sur la plage, ça la changeait de son précédent job de serveuse. D'une, à cause de la vue. Parce que c'était joli. Parce qu'elle avait vu sur la plage, sur l'océan. Et que si elle voulait faire trempette ou bien, du moins, juste les pieds, elle le pouvait. Donc, Nina ne s'en privait pas vraiment. Au contraire. De deux, le patron était bien plus sympathique. Moins avenant également par rapport à son précédent patron. Tiago n'était pas tout le temps en train de lui faire du rentre-dedans. Non. Oh, il avait pu avoir une ou deux réflexions. Comme quoi elle était jolie ou des petites choses dans le genre. Mais c'était pas comme son précédent patron qui cherchait à la mettre dans son lit. Alors oui, pour sûr. Nina allait se plaire ici. Et puis, elle ne pouvait pas se permettre de faire la fine bouche de toute manière. Non, du tout. Elle avait besoin de travailler. Donc, elle n'avait pas trop le choix d'une certaine manière. Non. Mais c'était bien plus agréable de travailler dans ces conditions, dans un cadre agréable. Il était un peu plus de 17h. C'était calme au bar. Les quelques habitués. Et bien c'était tout. Nina commençait à les reconnaître maintenant. Oh; il y en avait certaines dont elle ne connaissait pas le nom. Mais elle finirait par s'en souvenir à un moment ou à un autre. "Tenez Earl." Nina venait de déposer sa bière sur la table. "Merci ma petite." C'était un vieux monsieur. D'au moins soixante-dix ans. Gentil. Généreux. Toujours un petit mot gentil pour Nina. Il laissait également un pourboire à chaque fois qu'elle le servait. "Et madame va bien ?" lui demanda-t-elle. "Cette vieille bique va bien. D'ailleurs, elle va me souffler dans les bronches quand je vais rentrer mais j'aime bien." Nina se mit à sourire. "C'est le principal." Qu'elle aille bien. Et que ça soit la même chose pour lui. Que demander de mieux après tout ? Earl déposa un billet de vingt dollars sur le rebord de la table. Nina allait dire quelque chose mais il l'en empêcha. "Non, non. Je sais ce que tu vas dire. Et c'est pas trop." Lui aussi commençait à la connaître. "Merci Earl." Nina lui offrit son plus beau sourire et elle se rapprocha du bar. "Ah, Tiago voulait te voir." Elle tourna la tête vers le barman. Elle se demandait bien ce qu'il pouvait lui vouloir. "Ok. Tu vas t'en sortir sans moi ?" Son collègue eut un sourire amusé. "T'inquiète pas. Je gère." Nina eut un hochement de la tête. Elle se dirigea vers le bureau de Tiago. Elle toqua à la porte et attendit qu'il lui dise d'entrer pour le faire. "On m'a dit que tu voulais me voir." Elle ne savait pas trop pourquoi d'ailleurs. Mais elle allait vite le découvrir.

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Bienveillant envers sa serveuse. Ouais. Son précédent patron ne prenait pas le temps de la saluer. Ou bien de lui faire la bise. Non. Il se contentait d'un salut de la tête. Ou bien lui faire des allusions et tenter de ... Et bien, tenter de la metre dans son lit. Tiago, c'était pas son cas. A moins qu'il cachait bien son jeu et qu'il ne lui avait pas tout montré. Elle espérait que ça ne soit pas le cas. Elle espérait qu'il soit gentil. Et qu'il reste agréable. Et qu'il ne cherche pas à en profiter. Après, elle ne le connaissait pas trop. Pas encore en tout cas. Tiago lui proposa de s'installer. Elle eut un hochement de la tête et elle le fit donc. Nina ne savait pas trop comment agir. Elle ne savait pas trop quoi dire d'ailleurs. La rousse se demandait, encore, ce qu'il lui voulait. Ce qu'elle faisait là. Est-ce qu'elle avait la trouille ? Ouais, à dire vrai, ce qu'elle craignait le plus, c'était ... Et bien, c'était qu'il lui dise que c'était terminé. Qu'il n'avait plus besoin d'elle au bar et qu'elle pouvait remballer ses affaires. Ouais, franchement, c'était le pire qui pouvait lui arriver. Alors, Nina ne pouvait que croiser les doigts et espérer qu'il n'allait pas la congédier pour une raison ou pour une autre. Et le ton qu'il employa ... ça lui faisait d'autant plus peur. Au début en tout cas. Parce qu'il n'hésita pas à lui dire qu'il appréciait son travail et qu'il n'avait pas grand chose à lui reprocher de ce côté là. Bien vite, Tiago lui annonça la couleur. Un client l'avait vu ailleurs. Un client l'avait reconnu. Même avec sa perruque bleue ? Oui, bon, d'accord, le visage était le même. Elle était pas rousse quand elle dansait. Elle avait les cheveux bleus. Et elle passait toujours par l'entrée des employés. Et sortait par cette même entrée. Alors, comment ? Qu'est-ce qui l'avait trahi ? Tiago lui montra les deux photos qu'il avait, les déposant sur le bureau. "Ah ... J'présume que j'peux pas nier." Ouais, non, elle était prise sur le fait. C'était le bordel. Elle se pinça légèrement la lèvre. "J'aurais préféré que tu ne l'apprennes pas." Ouais. Mais elle se doutait que ... ça aurait fini par se savoir à un moment ou à un autre. Tiago restait perplexe. Il voulait comprendre. Il cherchait à la comprendre, sans pour autant la juger. Ouais, elle se doutait qu'il allait quand même le faire. "J'vivais avec ma mère. Même si c'était pas vraiment la mère du mois et qu'on s'entendait pas super bien, elle se chargeait quand même de payer les factures." Ouais, bon, elle allait peut-être éviter de lui dire quel boulot sa mère faisait. "Et ça m'aurait permis de faire des études. Sauf qu'elle a fait une overdose. Et elle est morte l'année dernière. Donc exit les études et bonjour le travail pour payer le loger, les charges, les factures. Et ses dettes aussi." Ouais, elle était dans une belle merde. Enfin, Nina savait très bien que ça serait pas toujours le cas. Que ça serait dur quelques années, le temps de mettre un peu de sou de côté. Et puis, ça irait mieux. "Donc, la plupart du temps, quand j'finis ici, j'me retrouve là-bas. J'ai pas vraiment le choix." Si, elle l'avait. Elle pourrait faire autre chose. Comme emprunter. Mais ça lui plaisait pas. Et puis, faire le même boulot que sa mère, se prostituer pour avoir plus d'argent, non. Elle n'osait pas l'envisager.

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Nina se doutait qu'un jour ou l'autre, elle aurait ce genre de discussion avec Tiago. Mais elle avait tout fait, dans la mesure du possible, pour se taire. Pour ne pas l'ébruiter. Elle utilisait souvent un pseudo, surtout quand elle montait son scène. Quand c'était du tête à tête, la plupart du temps, c'était un pseudo. Sauf si elle savait qu'elle pouvait faire confiance. Et elle ne faisait confiance qu'à ses habitués. Et elle n'en avait pas tant que cela. Un. Peut-être deux. Et c'était pas eux qui avaient vendu la mèche. Elle avait une perruque également. La rousse se rendait compte, au final, que ce n'était pas suffisant. Non. Quelqu'un l'avait reconnue. Et quelqu'un avait cafté. Comment ? Pourquoi ? Est-ce que c'était pour lui faire du tord ? Lui faire du mal ? Est-ce qu'elle avait refusé des avances et quelqu'un avait décidé de se venger ? Nina n'en saait rien. Mais oui, la rousse se posait tout un tas de questions. Et elle était un peu dépitée à dire vrai. Et pas qu'un peu. Elle était en train de se dire que ce nouveau boulot ... Elle allait devoir l'abandonner. Parce qu'elle était en train de se monter un film dans sa tête. Elle était en train de se dire que c'était foutu. Qu'il allait la virer, ou un truc dans le genre. S'il fallait le faire, elle le ferait. Quitter ce job. Elle aimait bien être une serveuse. Elle aimait bien les habitués. Mais elle se faisait plus à la boîte de strip-tease. Donc oui, en quelque sorte, si elle était amenée à choisir entre son boulot de serveuse et son boulot de strip-teaseuse, elle le ferait. Sans aucune hésitation. Et sans douter. Et elle garderait le job où elle se faisait le plus de fric. C'était comme ça. Elle avait pas bien le choix de toute manière. Tiago l'avait écoutée sans rien dire. Pour Nina, selon elle, ça sentait pas bon. Ouais. Il devait être en train de réfléchir comment il allait la virer. Et puis, finalement, le couperet tomba. Enfin, c'était pas un couperet. Contre toute attente, il semblait être plutôt compréhensif. Est-ce qu'elle était soulagée ? Oui, d'une certaine manière. Son coeur avait battu cent à l'heure quelques minutes plus tôt. Et maintenant, elle était moins stressée. "Ca me rassure ..." dit-elle dans un hochement de la tête. Ouais, plutôt contente de savoir qu'elle n'allait pas être jetée comme une vieille chaussette. Tiago resta silencieux néanmoins durant quelques minutes. Le temps de pianoter sur son ordinateur. Elle ne savait pas trop ce qu'il était en train de faire. Alors, elle attendait. Il lui proposait de travailler un peu plus. "J'avoue qu'avoir quelques heures en plus, ça pourrait être bien." Ouais. Cumuler son job de serveuse, ses strips et du baby-sitting de temps à autre, ça pourrait finir par s'arranger. Enfin, fallait d'abord qu'elle finisse de régler les dettes de sa mère et ça se ferait pas en un claquement de doigts. Si elle ne changeait rien et qu'elle restait comme maintenant, elle en aurait bien pour trois ou quatre ans avant de se sortir véritablement la tête de l'eau. Si elle faisait plus d'heures, à la boîte de strip et au bar, elle pourrait mieux s'en sortir. "Après, pour l'augmentation ... C'est pas ... mérité ... Et j'ai pas envie que ça fasse des problèmes avec les collègues." Parce qu'elle avait pas envie que ses collègues commencent à parler sur elle ou des trucs dans le genre. Dès qu'on parlait d'argent, les gens pouvaient être méchants. Même entre collègues. Outre le fait de l'aider financièrement, Tiago avait un autre moyen pour l'aider. Un studio qu'il avait aménagé. Au dessus du bar. Elle pouvait s'y installer, au besoin. Qu'il soit autant gentil avec elle, c'était étrange. Jamais personne ne l'avait aidé. Alors oui, elle ne savait plus trop où se mettre. "C'est gentil ... mais j'voudrais pas ... abuser." En même temps, est-ce qu'elle devait refuser ? Est-ce qu'elle le voulait d'ailleurs ? "Ca m'empêchera pas forcément de retourner travailler là-bas. Tant que j'aurais pas au moins épongé toutes les dettes de ma mère." Et elle refusait que quelqu'un paye pour elle. Alors, elle continuerait à le faire. Continuer à payer. A trimer au taf. Ca payerait. Un jour ou l'autre. Fallait juste qu'elle soit patiente.

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Tiago était prêt à réaménager son emploi du temps. A lui donner des heures supplémentaires. Pour qu'elle puisse se sortir la tête de l'eau. C'était vraiment gentil de sa part. Il était vraiment un patron très sympathique mine de rien. Franchement, elle avait de la chance. Elle avait beaucoup de chance. Est-ce qu'elle aurait pu avoir ce genre de conversation avec son ancien patron ? Non. Pas du tout. Il était clair que son ancien patron aurait trouvé une autre solution. Il l'aurait eue dans son lit et il aurait fait en sorte qu'elle ne soit plus emmerdée par tout cela. Alors, oui, Nina appréciait les efforts que Tiago faisait pour elle. Elle eut un hochement de la tête. "J'veux bien qu'on commence comme ça, oui." Ca la perturberait pas trop. Et ça lui permettrait éventuellement de continuer à garder des enfants. Après, oui, c'était pas la chose qu'elle faisait le plus souvent. Mais quand elle pouvait garder des enfants, elle le faisait volontiers. Elle ne rechignait pas à la tâche. Elle ne se plaignait pas. Et de toute manière, la plupart du temps, quand elle gardait des gamins, c'était pas forcément ... en journée. Non, la plupart du temps, c'était quand elle ne travaillait pas en soirée. Parce que les parents avaient décidé de se faire une petite soirée romantique par exemple. Après, la rousse n'irait pas dire que c'était toujours le cas. Mais bon. C'était de manière assez aléatoire mine de rien. Autre solution de Tiago. L'augmenter. C'était une solution comme une autre. Mais Nina avait l'impression de ne pas le mériter. Et qu'il faisait ça uniquement pour l'aider. En fait, c'était le cas. Et elle, oui, elle accepterait volontiers une augmentation parce que ... Et bien, parce qu'elle le méritait. Parce qu'elle faisait du bon boulot et qu'on la récompensait pour cela. Et non pas parce qu'elle était au fond du trou et que c'était la merde en ce moment. "C'est gentil. J'te propose ... de voir comment j'm'en sors avec les heures en supplément. Et peut-être que ... Si j'vois que c'est pas suffisant ... je reconsidérerais peut-être la question." Elle eut un hochement de la tête. "J'suis pas fermée à ton aide tu sais. Mais j'ai pris l'habitude, ces derniers mois, depuis que ma mère est morte, de me débrouiller toute seule. Et j'me dis que si je cède à la solution de facilité et que tu ... t'en allais ... faudra tout que je reconsidère. Encore." C'était peut-être ça dont elle avait le plus peur. Que Tiago s'en aille. Qu'il laisse le bar à une autre personne. Et qu'elle doive recommencer. Ouais. C'était peut-être pour cela qu'elle préférait ne pas trop accepter d'aide. Pour ne pas se retrouver dans la merde par la suite. Peut-être qu'elle flippait pour rien. D'autant plus que Tiago ne semblait pas ... avoir envie de s'en aller. Mais bon, sait-on jamais comme on le dit. Outre l'argent, Tiago pouvait l'aider également en lui offrant un toit sur la tête bien meilleur que celui qu'elle avait actuellement. "J'en prends note. J'pense que ... ça ouais ... j'pourrais probablement revenir vers toi rapidement. Parce que ... c'est un peu un taudis là où je vis." Elle se mit à rire, mais c'était le cas. "Et j'pense que j'peux pas trouver pire." Elle secoua la tête. Non, franchement, cet appartement qu'elle avait, oui, c'était carrément la misère. Le proprio devait faire des réparations mais il tardait à les faire. Alors, elle se pelait un peu les meules mine de rien. Il faisait vite frisquet en hiver, pour sûr. Nina eut un léger hochement de la tête quand Tiago lui parla des dettes. "Bah ... Tu sais ... ma mère était accro au crack. Et pas qu'un peu. Donc elle a fait des dettes un peu à droite, à gauche. Elle a même contracté deux prêts à mon nom. Et même si je leur ai démontrés que c'était pas moi, pas ma signature, ils ont rien voulu entendre." Donc, oui, ça la foutait dans la merde tant qu'elle avait pas remboursé tout ça mine de rien. Les joues de Nina s'empourprèrent grandement quand il lui parla de venir à la boîte de nuit pour voir ce dont elle capable. "Après ... euh ... Oui ... j'peux pas t'empêcher de venir." Mais elle préférait pas. Danser devant des inconnus, des habitués qui venaient souvent, elle s'en foutait. Danser devant des personnes qu'elle connaissait, ça, c'était autre chose mine de rien.

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C'était rassurant ... de savoir que Tiago était derrière elle. Et qu'il pouvait l'aider. Qu'elle avait juste un mot à dire pour qu'il vienne la secourir si on pouvait dire cela ainsi. Et bien sûr, Nina appréciait. Qu'il ne la presse pas. Qu'il ne lui dise pas que son offre avait une durée dans le temps. Que tout pouvait s'arrêter dès à présent, qu'il pouvait tout retirer maintenant. Ouais. C'était ... chouette de pouvoir se dire qu'elle pourrait toujours compter sur lui. Que ça soit maintenant. Ou bien plus tard. "J'en prends note." Ouais. Le jour où ça tournait à la catastrophe, le jour où elle ne pourrait plus assumer et que ça merdait un max, oui, elle penserait à Tiago. Elle se tournerait vers lui. Et elle lui demanderait de l'aide. Elle n'en aurait pas honte. Enfin, si, tout de même un peu. Parce que c'est jamais évident de demander de l'aide à son patron. Tiago chercha à la rassurer. Il lui expliqua que même s'il s'en allait, c'était son bar. A lui. Et que d'une certaine manière, il garderait toujours un oeil sur ses affaires. Alors oui, c'était rassurant. Y'avait pas à dire. Elle n'aurait pas à trouver un accord avec le prochain patron. Parce qu'il resterait le patron. Ca rassurait. C'était plaisant à attendre. Et surtout, ça évitait à la jolie rouquine de se poser tout un tas de questions et se demander si elle devait, oui ou non, accepter son aide. Quant à l'appartement au dessus, ouais, ça pourrait bien l'aider mine de rien. Et ça, ça l'intéressait. Déjà, plus rapide pour venir à son travail de jour. Plus loin par contre pour tout ce qui était baby-sitting et tout ça mais bon, c'était bien desservi. Avec les transports en commun et tout ça. Donc, ça irait. Ouais. Ca irait. C'était neuf. C'était propre. Et elle pouvait passer par derrière sans qu'on la dérange. Que demander de plus ? "Ca donne envie en tout cas." Ouais. Sans doute qu'elle allait accepter rapidement cette proposition. Le temps d'y réfléchir. Peut-être quelques jours. Et elle reviendrait vers lui. Pour sûr. Elle eut un hochement de la tête quand Tiago parla des banques. "En même temps, j'comprends. C'est leur travail de pas lâcher l'affaire. Mais ça fait un peu ... chier quand même." Ouais. Mais elle n'y pouvait pas grand chose. C'était comme ça. Et pas autrement. Ca mettrait du temps. Mais elle s'en sortirait. Quant au fait qu'il avait envie de venir la voir à la boîte de strip-tease ... Ouais, ça l'avait fait rougir. Un peu. Beaucoup. Ca passerait, ça aussi. Il comprenait. Et ne chercherait pas forcément à venir la voir. Ou pas. "On va bosser, oui." Et elle avait fini par quitter le bureau de Tiago. Soulagée de cette conversation mine de rien. Est-ce qu'elle se sentait plus légère ? Peut-être bien.