Acte 2 Scène 1 (Fabian & Noa)

C'est naturel de se demander si c'est un premier rendez-vous ou alors si c'est une simple rencontre par le plus grand des hasards. Toi à l'heure d'aujourd'hui tu ne sais pas comment définir ce moment. Probablement que c'est un date et que tu en es conscient mais l'enfant au milieu de vous joue beaucoup dans l'équation et donc t'empêche d'une certaine façon de penser réellement à l'idée que ce soit un date. Après une petite voix dans ta tête te hurle qu'il s'agit bien d'un date et que tu as le droit de refaire ta vie même après ce qu'il est arrivé à ton ex-petite-amie décédée il y a de cela des années. Oui tu en as le droit. Tu ne seras pas un mauvais amant pour refaire ta vie avec une personne après que ton premier amour soit décédé. Au contraire ça fait parti de la vie et c'est monnaie courante. "Je vous enverrai une carte pour vous souhaiter un bon anniversaire." Tu lui souris en la scrutant longuement de tes grands yeux bleus « Merci à vous. » Tu réponds avec douceur. "San Diego. Nous en avions parlé un peu la dernière fois. L’océan en commun. Avec en différence que vous pratiquez un sport sur de l’eau gelé et que j’en pratique un sur son état liquide." Tu souris en la scrutant « Je n'ai jamais fait de surf. » Tu avoues à la belle. "Rien de bien original. Surf. C’est le sport le plus logique qui soit en Nouvelle-Zélande, après le rugby et le cricket." Tu ris en la scrutant tandis que l'enfant s'extasie « Papa joue au cricket. » Tu souris simplement au gamin tandis que la brune se tourne vers lui "Oui, ton père est un joueur confirmé." Tu ne réponds rien pour le coup parce qu'après tout tu ne connais pas ses parents à cet enfant et qu'au final le cricket tu ne connais pas tellement, mis à part de nom. A la place tu cherches à savoir si elle est d'ici "Je suis d’ici sans être totalement d’ici. Néo-zélandaise depuis plusieurs générations, mais je suis née à Auckland. A l’autre bout de l’île. Ma mère s’est installée à proximité de Wellington pour son travail. Un nouveau départ. Une nouvelle vie. Elle a bien fait de quitter les galères, ça lui a réussi. Ça nous a réussi, à toute la famille." Tu souris en la scrutant « C'est une bonne chose si ça va mieux pour vous et votre famille. » Tu réponds poliment. "La Nouvelle-Zélande est une étape pour vous ou est-ce que vous envisagez de rester y vivre durablement ? Peut-être qu’une offre alléchante pour une troupe américaine vous ferez plier bagage. La nostalgie de votre pays peut-être aussi ?" Tu secoues la tête en la scrutant « A vrai dire je suis heureux ici. Donc je ne me vois pas retourner aux States tout de suite. Du moins pas pour y vivre. En vacances ou lors des tournées mondiales ça ne me dérange pas, au contraire ça me donne l'occasion d'être avec ma famille, mais je préfère être ici. J'y ai ma vie désormais et comme dis je suis heureux. » Tu confies à la belle aux yeux bleus... « Et vous ? Vous vous voyez évoluer ici sur la longue durée ? » Tu demandes curieux, autant être sûr, si jamais il doit se passer quelque chose autant que tu saches si elle va rester ici pour de bon ou si elle va finir par fuir un jour sans crier gare...

Peut-être que je lui proposerais d’essayer le surf. Peut-être qu’il me proposera de monter sur des patins. Les peut-être, les si, voilà de quoi faire et refaire le monde ! Il prévoit de rester. C’est rassurant. Cela devrait l’être, mais je ne le suis pas totalement. Après tout, d’ici ou d’ailleurs, quand la personne à laquelle on tient décide de faire ses bagages, les projets s’effondrent et font en même temps vaciller le présent. C’est lui surtout qui en prend un gros coup dans la tronche. Les projets, on peut toujours en refaire avec le temps. J’en ai déjà qui se dessinent concernant monsieur Fabian Jones, aller le voir patiner, lui envoyer une carte d’anniversaire... Je retiens un soupir qui risque d’amener avec lui de la tristesse parce que je l’imagine d’un coup faire ses bagages et partir en tournées durant plusieurs mois. Est-il du genre à avoir une femme dans chaque ville où il fait une représentation ? Je regarde Tim. Je passe trop de temps avec lui, j’ai l’impression qu’il prend trop de place dans ma vie, il remplit des zones vides. Il occupe la place de tous ceux qui m’ont abandonnée pour une raison ou une autre. Fabian me questionne à son tour. J’imagine que j’irai en Europe voir ma mère et au Japon voir mon frère, ils m’ont invitée à le faire. J’ai aussi ce vieux rêve d’aller au Canada. Changer d’hémisphère et voir la neige, le grand froid. C’est un truc stupide, les gens ont plutôt tendance à aimer la plage, le soleil, l’océan. C’est un truc que j’ai à porter de main, alors que les caribous et les motos-neige, je ne peux qu’imaginer en regardant des reportages sur ce monde des antipodes. Sinon, la Nouvelle-Zélande me convient parfaitement. Je ne suis même pas certaine que si on me propose un job de rêve ailleurs je dirais oui. Mon pays, mon chez moi, j’ai du mal à m’imaginer poser mes bagages pour vivre ailleurs, pourquoi le ferais-je ? Nulle part n’a vraiment de quoi m’attirer sur le long terme. Même si pour l’instant, je n’ai rien qui me retient absolument ici... Mon job ? La maison appartenant à ma mère ? Quelqu’un ? et il n'y a rien pour me faire partir définitivement.

Elle te plaît, t'es bien obligé de l'admettre. Après ça te fait drôle de ressentir ce sentiment à nouveau pour quelqu'un. Il y a bien eu Helsie qui te plaisait à un moment donné mais clairement ça n'a abouti à rien. Entre deux cœurs brisés vous n'étiez pas fais pour être ensemble. Avec Noa ce sera différent tu le supposes parce qu'en fin de compte elle a absolument tout pour plaire. Elle est belle, elle est intelligente, ambitieuse visiblement, elle a tout ce qu'il faut pour te plaisir, mais pour le moment tu ne la connais pas énormément c'est pour quoi tu veux la revoir prochainement histoire de faire plus ample connaissance. Et puis ça te donnera une excuse valable pour revoir la jolie brune. Donc c'est tout bénef pour toi. Cette année il n'y aura pas de tournée mondiale, en vue des conditions actuelles et de ce qu'il se passe dans le monde vous vous êtes mis d'accord avec les organisateurs de Holiday on Ice pour éviter une tournée mondiale pour cette année. Parce qu'en cet instant précis en Novembre les conditions sont peut-être encore pas trop flippantes mais il n'en reste pas moins que d'ici quelques mois ça sera sûrement pire. Et étant du genre superstitieux tu appréhendes le pire quant à cette histoire de virus. Donc tu doutes franchement qu'il y aura une tournée possible pour 2020. Mais ça ne te dérange pas, avoir une année de vacances ne fait jamais de mal après tout et ça te permettra de pouvoir te poser tout en t'entraînant pour la tournée mondiale de l'année d'après. Mais pour l'heure tu fais la causette avec la belle brune aux yeux bleus, tentant d'en savoir plus sur son envie ou non de rester ici sur la longue durée. Après tout elle t'a posé la même question et tu as été franc quant au fait que tu te vois bien évoluer ici sur le long terme donc tu supposes qu'elle le sera aussi "J’imagine que j’irai en Europe voir ma mère et au Japon voir mon frère, ils m’ont invitée à le faire. J’ai aussi ce vieux rêve d’aller au Canada. Changer d’hémisphère et voir la neige, le grand froid. C’est un truc stupide, les gens ont plutôt tendance à aimer la plage, le soleil, l’océan. C’est un truc que j’ai à portée de main, alors que les caribous et les motos-neige, je ne peux qu’imaginer en regardant des reportages sur ce monde des antipodes. Sinon, la Nouvelle-Zélande me convient parfaitement. Je ne suis même pas certaine que si on me propose un job de rêve ailleurs je dirais oui." Tu souris en la scrutant ravi de voir qu'elle ne compte pas quitter pour de bon le pays en dehors des vacances « Le Canada est un bel endroit. On a une représentation là-bas à Montréal et c'est un chouette pays, les gens sont sympas en plus. C'est un plaisir à chaque fois d'aller là-bas. Après c'est une autre culture c'est un fait. » Tu dis en souriant. Mais quand on vient de loin comme c'est déjà ton cas à toi et qu'on se familiarise avec un autre pays et une autre culture en découvrir des nouvelles au travers de différents voyages n'est pas tellement un problème. Notamment lors de tes tournées mondiales où tu découvres de nombreux pays même si à force tu les connais depuis le temps que tu fais ce métier soit depuis que tu as dix-huit ans. "Même si pour l’instant, je n’ai rien qui me retient absolument ici..." Tu la fixes en acquiesçant prenant note de l'information qu'elle est visiblement célibataire ce qui est une assez bonne nouvelle en soit. "et il n'y a rien pour me faire partir définitivement." Tu acquiesces à nouveau « Je vois tout à fait. C'est une bonne chose si vous vous plaisez ici ça nous donnera l'occasion de nous voir plus souvent. » Tu commentes joyeusement. « Comment vivez vous cette distance avec votre famille ? Visiblement si j'en crois ce que vous me dites ils sont assez loin. » Tu demandes curieux. Voilà un autre point en commun que vous avez, celui d'être loin de vos familles, pour ta part ça dépend des moments, parfois tu as du mal et tu déprimes en songeant à tes parents qui te manquent et parfois tu te sens bien et tu acceptes la chose comme elle est.... Ça varie. Tu as ta vie ici maintenant et c'est tout ce qui compte en soit...

Il est allé au Canada. Le veinard ! Je ne sais pas si je dois être contente pour lui qui a voyagé, qui a vu des centaines de lieux différents, des villes, des pays, des cultures. Déjà, il en faut du courage pour changer de pays et s’installer ailleurs. Et bien, la prochaine fois que vous partez au Canada, je me fais petite souris et me glisse dans vos bagages. Je dis cela au milieu d’un rire, pourtant cela n’est pas dénué de sérieux. Il m’inviterait, je dirais oui tout de suite. Mais ne rêvons pas. Et puis cela n’aurait aucun sens, pourquoi inviterait-il une inconnue ? Deux inconnus réunis à une table à cause d’un enfant curieux. Il émet l’idée que nous aurons d’autres occasions de se revoir. Voilà qui est intéressant. Ce sera avec plaisir. Se revoir à son prochain spectacle, se revoir pour déjeuner, nous l’avons évoqué, mais en le regardant, je crois que ce n’était pas des invitations uniquement par politesse. Alors se revoir, je le place du côté des choses certaines, puisque l’idée nous tient tous les deux.

Je soupire en pensant à ma famille. Loin, bien trop loin. C’est le moins qu’on puisse dire. Ma mère habite en Italie avec sa compagne et mon petit frère. Je le vois grandir à chaque fois qu’on se skype. C’est l’un de mes plus grands regrets, ne pas être présente pour lui. On ne se connaitra pas vraiment. Il oubliera les rares instants passés ensemble, quand je changeais ses couches ou le promener dans le parc. Bizarrement, c’est maintenant que les choses entre ma mère et moi se sont arrangées, que nous pourrions faire des activités ensemble qu’elle n’est plus là. Nous n’avons pas su nous entendre durant le temps que nous avons passé sous le même toit. L’absence de mon jumeau est aussi difficile à vivre. Notre complicité me manque. Je fais tourner mon verre entre mes doigts tout en lui expliquant ces liens familiaux qui ont été parfois chaotiques, parfois fusionnels, qui sont devenus quasi inexistants. Je ne vous cacherai pas que la maison me parait bien grande, désespérément silencieuse. Parfois je me dis que l’histoire est écrite ainsi, tout le monde part et je suis la seule à rester immobile. J’arrête la morosité parce que je sais très bien quelle noirceur va pointer son nez si je pense trop à cela. Vous devez connaitre très bien cette situation de distance et ce qu’elle engendre, s’il reste à San Diego de la famille à laquelle vous tenez. Je souris pour éviter que lui-même n’est trop de tristesse en pensant à cela. Nous voilà un point commun. Envisager de tordre le cou à la solitude ensemble ?

Elle te confie son rêve d'aller au Canada pays que tu as déjà visité grâce à ton travail et tu lui en parles un petit peu ce qui semble l'intéresser beaucoup, elle t'envie, ça n'en fait aucun doute "Et bien, la prochaine fois que vous partez au Canada, je me fais petite souris et me glisse dans vos bagages." Tu ris en la scrutant « Ça peut se faire ça. Je vais chaque année au Canada pour mes tournées mondiales. Si vous en avez le cœur et l'envie vous pourrez nous y accompagner, ça vous ferait voir du paysage ? » Tu proposes à la brune. « Nous emmenons parfois des proches ou des amis avec nous en tournée, je pourrais très bien vous faire passer comme une proche à moi, ça ne me déplairait pas, et vous pourrez venir avec nous en tournée ? De ce fait vous pourriez assister à nos représentations dans les plus belles salles de spectacle du monde mais vous pourrez voir du pays aussi. » Tu ajoutes gaiement sous entendait clairement que tu aimerais te rapprocher d'elle et le connaître mieux. Tu lui fais ensuite savoir que tu adorerais la revoir "Ce sera avec plaisir." Tu souris ravi qu'elle ne te repousse pas violemment. A la suite de ça elle te parle de sa famille qui vit loin d'elle et tu l'interroges à ce sujet "C’est le moins qu’on puisse dire. Ma mère habite en Italie avec sa compagne et mon petit frère. Je le vois grandir à chaque fois qu’on se Skype. C’est l’un de mes plus grands regrets, ne pas être présente pour lui. On ne se connaîtra pas vraiment. Il oubliera les rares instants passés ensemble, quand je changeais ses couches ou le promener dans le parc. Bizarrement, c’est maintenant que les choses entre ma mère et moi se sont arrangées, que nous pourrions faire des activités ensemble qu’elle n’est plus là. Nous n’avons pas su nous entendre durant le temps que nous avons passé sous le même toit. L’absence de mon jumeau est aussi difficile à vivre. Notre complicité me manque." Tu penches la tête sur le côté triste pour elle, oui tu es quelqu'un d'empathique donc la peine des gens te touche en retour. "Je ne vous cacherai pas que la maison me parait bien grande, désespérément silencieuse. Parfois je me dis que l’histoire est écrite ainsi, tout le monde part et je suis la seule à rester immobile." Tu acquiesces comprenant ce qu'elle veut dire « Je comprends ce que vous ressentez. Pour ma part je suis fils unique. Mais le fait est d'être loin de ses proches c'est quelque chose que je connais malgré que je vive en colocation avec mon meilleur ami qui est également patineur pour Holiday on Ice. » Tu expliques à la brune. "Vous devez connaitre très bien cette situation de distance et ce qu’elle engendre, s’il reste à San Diego de la famille à laquelle vous tenez." Tu souris en acquiesçant « effectivement ce n'est pas toujours très simple en vue de la distance qui s'est installée mais j'ai la chance de pouvoir voir mes parents chaque année lors des tournées mondiales donc ce n'est pas si mal. Et puis il y a Skype, le téléphone et j'en passe pour garder contact le reste du temps. C'est toujours pratique. » Tu commentes avec un sourire joyeux. "Nous voilà un point commun." Tu acquiesces en souriant « Nous pourrions peut-être tuer le temps et chasser la solitude ensemble si vous le souhaitez ? » Tu proposes d'une voix douce qui laisse ressortir ton accent américain que tu ne cherches jamais à dissimuler tant tu l'apprécies... C'est un petit bout de chez toi après tout..

Démentiel ! Voilà que Fabian m’offre de l’accompagner au Canada. J’avais glissé l'idée par hasard, par boutade et il a surenchéri de la meilleure des façons. Je crois que je suis en train de rougir, en train d’envisager mes prochaines vacances ! La date ? Quelle date pour que je la retienne dès maintenant ! Enfin, il dit ça mais... je ne sais pas... par politesse ? Le moment venu, est-ce que...? On va éviter de rêver haut et fort. Je n’ai pas envie d’une désillusion déprimante. Mais sait-on jamais ? Vous avez déjà une date pour le Canada ? Il faut que je range mon sourire béat avant qu’il se ravise me prenant pour une cruche.

Et puis il y a la distance avec nos proches qui nous est commune. Lui aussi jongle avec les kilomètres et les fuseaux horaires. J’éclate de rire. Oh oui ! Skype ! WhatsApp ! Je connais ! Trop souvent la galère pour trouver le bon créneau horaire qui satisfasse tout le monde. Il a cependant cet avantage sur moi, il voyage. Je devrais aller voir mon frère au Japon. Je devrais aller voir ma mère en Italie.

Et puis vient cette phrase qui m’enlève toute force. Je pourrais fondre comme de la guimauve, comme ça, sans besoin d’une flamme à proximité. Je l’ai pensé trop fort ! Est-ce que je l’ai murmuré ? Non ! On est sur la même longueur d’onde, c’est tout, c’est beau, c’est parfait. Et bien... Je ne peux pas jeter un oui euphorique au milieu de la conversation, ni lui sauter au cou, mais si je pouvais... Ce serait avec joie. Je voudrais être Tim, il a tout les droits à son âge, se jeter sur son idole et le couvrir de baisers. Je voudrais avoir de nouveau quinze ans, les ados peuvent aussi se permettre l'excès dans la démonstration de leur ressenti. Je voudrais être encore la jeune femme sans inhibition qui prenait les mecs suivant ses désirs sans se soucier de qui se trouvait autour. Ouais, je suis vieille et sage. Alors je retiens ma joie pour qu’elle n’explose pas comme un feu d’artifice. Je la garde pour moi. Pour ce soir quand je serai seule. Je mettrai la musique à fond et je sauterai sur le canapé jusqu’à le défoncer. Non, tu rajoutes rien genre “il ne faut pas vous sentir obliger, je ne suis pas aussi désespérée”. Si, je le suis ! Est-ce que je lui ai donné mon numéro de téléphone ? Mon adresse ? Si je demande, je vais faire la vieille qui radote, alzheimer précoce. Les mots claquent moins qu'un baiser. On peut totalement faire ça et... quand vous voulez. Est-ce que j'ai mis l'entrain suffisant pour qu'il comprenne que je vais être rivée à mon téléphone jour et nuit pour attendre ses messages ?

Et donc tu lui proposes de t'accompagner pour la prochaine tournée mondiale. A vrai dire il n'y en aura pas en 2020. Normalement vous partez du mois de Mai jusqu'à Août mais avec la situation actuelle et le virus de merde c'est déjà vite vu que vous ne partirez pas pour ne pas vous mettre en danger inutilement. "Vous avez déjà une date pour le Canada ?" Tu penches la tête sur le côté en la scrutant « Lorsque toute cette histoire de virus sera réglée et qu'on pourra voyager sans crainte je vous tiendrai au courant. Pour le moment la tournée de 2020 risque d'être annulée. C'est tout ce que je sais pour le moment. » Tu réponds en grimaçant. Mais bientôt vous parlez de la distance qu'il y a entre vos familles et vous-mêmes et évidemment les logiciels et applications pour discuter avec visioconférence sont mis sur le tapis "Oh oui ! Skype ! WhatsApp ! Je connais ! Trop souvent la galère pour trouver le bon créneau horaire qui satisfasse tout le monde." Tu souris en acquiesçant « Je comprends très bien. Entre la Nouvelle-Zélande et San Diego on a plusieurs heures de différence aussi. Donc ça change la donne et ce n'est pas toujours évident de trouver une heure en particulier à laquelle on peut s'appeler avec mes parents ainsi que mes quelques amis que j'avais là-bas. » Tu dis avec un petit sourire. Tu lui proposes donc de tuer le temps ensemble par la suite vu qu'elle semble très libre et que tu l'es également "Et bien..." Tu souris en arquant un sourcil espérant qu'elle accepte "Ce serait avec joie." Tu souris plus largement en acquiesçant « J'en serais ravi. » Tu commentes joyeusement à la brune. "On peut totalement faire ça et... quand vous voulez." Tu la dévisages longuement de tes yeux bleus en hochant de nouveau de la tête « Je suis totalement libre. Je vais vous donner mon numéro, vous avez de quoi noter ? » Tu réponds à la brune tout en lui dictant ton numéro de téléphone néo-zélandais. « Et je vis en villa avec mon meilleur ami sur South Bay si jamais vous voulez passer à un moment donné vous serez la bienvenue. Je préparerai de la bonne nourriture. » Tu ajoutes à la brune que tu dévisages... A la suite de ça on vient vous emmener vos boissons à vous trois et on vous donne la carte des plats que tu dévisages avec attention. Tu es immédiatement tenté par un plat de spaghettis bolognaise plat que tu adores plus que tout au monde et que tu cuisines d'ailleurs très bien. « Quelque chose vous inspire ? » Tu demandes curieux tandis que l'enfant Tim ne peut s'empêcher de dire qu'il veut le menu enfant parce qu'il y a un jouet en cadeau et tu ris de bon cœur supposant que c'est un enfant qui n'en manque pas le moins du monde. Mais c'est ça les gosses, ils n'en ont jamais assez des jouets...

Un monde parfait. Je suis, nous sommes dans un monde parfait. Lui et moi. A l’unisson. Quoi vouloir de plus ? Son numéro de téléphone et son adresse. Et parce que nous sommes dans un monde parfait, il me les donne. Je ne perds pas une seconde pour le noter dans la liste de mes contacts dans mon téléphone. Je lui souris. Je crois que je suis en train de rêver, tellement tout s’enchaine parfaitement. Ce doit être ça, rencontrer la bonne personne. Mais je ne veux tout de même pas trop rêver. Les chutes au réveil font toujours très mal. Je capte cependant qu’il sous-entend qu’il nous prévoit de déjeuner ou diner ensemble chez lui. Je vous donne le mien ainsi que mon adresse aussi. Je vis seule. Vous ne risquez pas de déranger quelqu’un, même si vous venez en pleine nuit. C’est quoi cette remarque, pourquoi j’ai dit ça ? Ce n’est pas une invitation à venir passer la nuit chez moi, avec moi... Oh pourvu qu’il ne prenne pas cela mal ! Je ne veux pas mettre la charrue avant les boeufs. Je l’ai fait avec Leeth et ce que ça a donné... Par chance le serveur passe à ce moment. Nous avons droit à nos boissons et à la carte. Tim est le premier à avoir trouvé, mais il n’a pas eu à chercher loin. Je commence à lire les noms des plats et les ingrédients quand j’entends Fabian me demander si j’ai déjà trouvé ce que je vais commander. Je pense opter pour la pizza végétarienne. Ma mère et mon frère sont végétariens, c’est ma façon d’être à l’unisson avec eux à cet instant.

Tim est sage entre nous deux. C'est un peu surprenant sachant combien il était surexcité de revoir son idole. Cela nous permet de poursuivre et d'achever tranquillement ce repas. Il nous surveille du coin de l'oeil. Il a peut-être senti ce qui se trame entre Fabian et moi. Si cela se concrétise, il doit penser qu'il bénéficiera de notre proximité pour revoir le patineur. C'est possible. Je lui fais une sourire. Qu'il ne se fasse pas non plus trop d'illusions. Je n'envisage pas de l'emmener à toutes nos futurs rencontres. Je lui suis cependant reconnaissant de m'avoir permis de rencontrer Fabian.

Elle est tellement belle quand elle sourit cette fille. Et pas de doutes quant au fait que si elle a le sourire jusqu’aux oreilles c’est parce que tu lui donnes ton numéro de téléphone ainsi que ton adresse, t’en es conscient que tu lui plais au même titre qu’elle doit être un minimum consciente qu’elle te plaît. Une personne avec un physique pareil et une telle personnalité peut-elle vraiment laisser une autre insensible ? Impossible selon toi. Pas Noa alors qu’elle est tellement douce et gentille, belle et charmante, elle a tout ce qu’il faut là où il faut. Oui tu es sous le charme et ça se voit qu’il en est de même pour elle. ”Je vous donne le mien ainsi que mon adresse aussi. Je vis seule. Vous ne risquez pas de déranger quelqu’un, même si vous venez en pleine nuit.” Tu souris en acquiesçant. En pleine nuit vraiment ? Tu prends note, si c’est ce qu’elle veut et bien soit. La rejoindre chez elle en pleine nuit vêtu d’un beau costard avec un bouquet de fleurs dans une main et des chocolats de chez le chocolatier du coin dans l’autre. Tu te visualises parfaitement devant sa porte avec tout ça, prête à tenter de la séduire. Tu notes donc son numéro sur ton iPhone après qu’elle t’ai donné ledit numéro et tu notes dans un coin de ta tête son adresse, tu sais déjà que c’est en villa et cerise sur le gâteau vous vivez dans le même lotissement, elle au numéro huit toi au quarante-quatre avec ton chien et ton meilleur ami. Donc inutile de prendre la voiture pour aller jusqu’à sa villa, marcher sera suffisant. C’est parfait. Et finalement on vous emmène les menus et l’enfant qui vous accompagne annonce qu’il désire le menu enfants exprimant son souhait d’avoir le jouet qui va avec le menu chose qui t’amuse beaucoup. Auras-tu un jour un enfant aussi mignon que le petit Tim ? Peut-être. Avec elle ? Peut-être aussi mais inutile de faire des plans sur la comète. Tu sais que trop bien que la vie ne tient qu’à un fil ça tu l’as vécu à ta dépens en perdant le premier amour de ta vie. Ta douce Lucie qui est morte d’une sclérose-en-plaques horrible maladie qui t’a marqué à vie. Tu choisis bien vite ce que tu veux, optant pour des pâtes et tu te tournes vers la femme qui te fait tourner la tête en lui demandant si quelque chose l’inspire ”Je pense opter pour la pizza végétarienne. Oh végétarienne la belle brune ? Intéressant, tu as toujours eu énormément de respect pour les gens qui ont ces régimes alimentaires même si toi personnellement tu serais incapable d’en faire autant étant accro à certains produits à base de viande. « J’ai beaucoup de tendresse pour les gens végétariens ou vegans. Je pense que de nos jours les gens n’ont plus tant de respect que ça pour les animaux, oubliant bien souvent qu’ils étaient là avant nous…. De ce fait je vous respecte encore plus pour ça. Parce que j’imagine que vous êtes bel et bien végétarienne, n’est-ce pas Noa ? » Tu réponds avec un sourire à la brune, loin de te douter qu’elle ne l’est pas que c’est son frère et sa maman qui le sont et qu’elle veut se rapprocher d’eux à sa façon en mangeant comme eux ce qui est tout autant honorable d’ailleurs…

Choisir le plat nécessite une grande réflexion. Certaines personnes ont l'habitude de prendre la même pizza systématiquement. J'ai du mal à comprendre le manque de curiosité culinaire. Il y a tellement de saveurs à découvrir. Il faut reconnaitre aussi que j'ai suffisamment d'amis pour rencontrer grâce à eux une diversité de restaurants. Parallèlement, mon job m'a amenée à faire du repérage de restaurants pour des clients à inviter. Mon choix d'aujourd'hui tient à des considérations familiales. Je ne suis pas végétarienne à temps complet. C'était plus facile quand ma mère et mon frère était là. Eux le sont vraiment. Quand on était en groupe d'étudiants, je me suis retrouvée plusieurs fois en mode poubelle de table, ils me filaient tous leur salade verte. Ils devaient penser bien faire, mais j'avais tellement l'impression d'être le lapin domestique que j'ai arrêté en leur compagnie. Maintenant, je peux opter plus facilement pour cette direction. J'ai la sensation de ne plus avoir à me justifier. Et s'il a de l'admiration pour les végétariens, ce sera donc facile en sa compagnie. J'espère que vous ne vous priverez pas ma compagnie de choisir ce qui vous fait plaisir. Je ne suis pas du tout fanatique sur le sujet. Vous n'aurez pas de reproche de ma part concernant vos choix. Je pense qu'il était important pour lui que je fasse une mis point et que je sois honnête sur le sujet. Je suppose qu'on surveille votre alimentation, comme tout sportif.

Le choix de la belle brune se porte donc sur une pizza végétarienne et tu lui demandes si elle l'est car tu as énormément de respect pour les gens végétariens ou végans. Non tu n'es pas dans le jugement et tu ne comprendras jamais ceux qui le sont. Parce que oui c'est bien connu qu'il y a une polémique concernant les gens qui ne peuvent pas voir en peinture les végétariens et les végans, souvent ce sont des mangeurs de viandes qui font des commentaires déplacés sur eux, toi tout ceci te dépasse tu l'avoueras bien. Chacun fait ce qu'il veut de sa vie, non ? Tu le penses en tout cas "Je ne suis pas végétarienne à temps complet. C'était plus facile quand ma mère et mon frère étaient là. Eux le sont vraiment. Quand on était en groupe d'étudiants, je me suis retrouvée plusieurs fois en mode poubelle de table, ils me filaient tous leur salade verte. Ils devaient penser bien faire, mais j'avais tellement l'impression d'être le lapin domestique que j'ai arrêté en leur compagnie. Maintenant, je peux opter plus facilement pour cette direction. J'ai la sensation de ne plus avoir à me justifier." Tu acquiesces en souriant « Je trouve ça chouette ! Du coup si je comprends bien votre maman et votre frère sont végétariens, eux, c'est ça ? » Tu réponds d'une voix douce qui trahit ton bel accent américain au passage. "J'espère que vous ne vous priverez pas en ma compagnie de choisir ce qui vous fait plaisir. Je ne suis pas du tout fanatique sur le sujet. Vous n'aurez pas de reproche de ma part concernant vos choix." Tu souris en la dévisageant de tes grands yeux bleus « C'est gentil mais ne vous en faites pas je ne compte pas me priver. Et de toute façon je ne mange pas si souvent de la viande. Quand je peux manger des spaghettis bolognaise je me fais clairement plaisir. Mais sinon en dehors de ça et des nuggets je me passe très bien de viande. Pour le poisson c'est plus compliqué car j'y suis accro. Mais consommer uniquement des légumes me va tout autant. » Tu dis en riant. "Je suppose qu'on surveille votre alimentation, comme tout sportif." Tu acquiesces en la fixant « Oh ça oui et ce n'est pas de tout repos croyez-moi. Fut un temps j'adorais aller manger au MacDonald de temps en temps... Mais maintenant on me surveille pour que je n'y aille pas. C'est dommage les Croques de chez MacDonald sont délicieux et me manquent beaucoup.... » Tu fais remarquer à la brune. « Mais je m'en passe n'allez pas croire ! Je préfère largement cuisiner, c'est plus sain de cuisiner soi-même je trouve. » Tu commentes à la belle jeune femme. Le gamin entre vous parle alors de son dernier repas chez MacDonald avec ses parents et tu souris, il est calme, ça change des gosses de nos jours qui hurlent à tue-tête constamment...