Nathan ♦ le mérite d'une pause.

ET CE GOSSE LA C'EST MOI JE LE VOIS COMME UN INCONNU JE NE SAIS PAS JE NE SAIS PLUS CE GAMIN-LA. Un mois, trente-et-un jours. Aucune nouvelle. Le manque d'informations, l'indifférence à son égard. Evan. Porté disparu, pas de réponse aux nombreux appels réalisés à l'aide de cette maudite application informatique ; skype. Le temps passe, s'écoule. L'image mentale d'un couple qui s'évapore, s'éloigne. Soupir désabusé. Le fessier posé sur cette chaise de bureau aux allures brillantes, cuir noir. Droite, gauche, droite, gauche. Mouvement circulaire réalisé par le concerné, bras plié sur l'accoudoir et le visage distrait, soutenu par un poing fermé. Rêveur, le temps s'arrête. Souvenirs d'une autre vie, immortalisés sur différentes photographies encadrées sur ce grand bureau. Balayer ces images du regard. Penser, réfléchir. Partir sur un autre continent, une mauvaise idée. Il est trop tard, peu importe se convainc-t-il. Coup d'oeil instantané sur l'horloge numérique sur-élevée. Quinze heures passé de douze minutes exactement. Concentration difficile, esprit embrumé à faire disparaître le plus rapidement possible. Changement de position. Assis, debout. Direction la table design située contre un mur, objet décoratif permettant le pseudo-rangement de quelques verres et d'une bouteille de bourbon. Bruit agréable d'un bouchon expulsé, suivi de l'écoulement du spiritueux. Un fond de verre avalé en quatrième vitesse. Se donner du courage, explorateur bidon à la recherche de celle que l'on nomme motivation. Placement devant la baie vitrée, passer le temps. Admirer la ville des hauteurs de l'immeuble. Wellington, Le monde nous appartient, pensée qui le fait sourire. Immobile durant plusieurs minutes. Incapacité de travailler, moment rare dans la vie de ce businessman qui connaît le relèvement de manche, ainsi que l'huile de coude. S'immerger dans le noir, fermer les yeux. Inspirer, expirer. Evan, il le torture. Bourreau actuel, mari qui le délaisse pour l'ambition. Axel ne peut lui en vouloir, connaissant cette envie de réussite inexplicable. Il l'a vécu, à son tour de souffrir pour le bonheur de l'autre. Croiser les bras, sentir le tissu de sa chemise saumon se coller à lui. Musculature présente. Sourire pensif. Les minutes passent, rien ne se fait. S'occuper l'esprit, se changer les idées. Nouvel écoulement, deux fonds de verres. Ouvrir la porte. L'apercevoir. Il hante ses rêves, réveille ses besoins primaires. Instinct animal, plaisir des corps. Pensées impures à son égard, disparition impossible. Nathan, ce nouvel assistant à l'allure beaucoup trop agréable pour un homme marié, en manque. Beauté fatale. Soupirer, décompresser. S'approcher de ce bureau perpendiculaire à sa porte, déposer les deux verres sur le bois traité. Sourire, le regard. L'expression des yeux est visible ; tristesse, demande à l'aide. Voix douce, connue de tous les employés. « Vous aimez le bourbon Nathan ? » Interrogation suivie de ce qui ressemble à une confession. « Je n'arrive pas à m'y mettre, j'ai la tête ailleurs ! J'ai besoin d'une pause ! » Prise de position dominante, ne pas rechercher de quoi s'asseoir. Regarder ce bureau, ne pas faire attention à ce qu'il fait. Le regarder un instant, avaler une lampée de bourbon. Poser le verre bruyamment, la tête occupée ailleurs. Fini la fixette. Sourire agréable, s'intéresser à l'autre. « Je ne vous dérange pas dans quelque chose d'important au moins ? » Laisser glisser ses mains dans les poches de ce pantalon grisâtre, couleur que possède également la dernière pièce de l'ensemble ; veston accroché au porte-manteau. Pensée soudaine, demandée avec le sourire : « Vous avez reçu le dossier Guerlain ? Stefan avait rendez-vous avec eux il y a quelques jours, et j'ai pas encore vu ce qu'avait prévu le directeur artistique pour le tournage. » Jeter un oeil, approuver le déroulement de la journée. Dernière étape qui devra être faites afin de pouvoir lancer la réalisation de la publicité.

Kermer Worldwide Media, voila l'entreprise qui m'avait donné la chance de pouvoir venir m'installer comme il se doit en Nouvelle Zelande et plus exactement à Island Bay là où se trouvait une grande partie de ma famille... Disons qu'il est toujours beaucoup plus simple de changer de vie quand on a un boulot qui nous attend là où l'on souhaite poser nos valises... L'utile s'était donc joint à l'agréable et ceci pour mon plus grand plaisir... De plus, ce job comptait beaucoup pour moi.. Dieu sait que j'avais longtemps galéré avant de trouver un post digne de ce nom et grâce à Monsieur Axel Kermer je pouvais enfin mettre en application mes connaissances et mes capacités professionnel...  Oui je le donnais du ''Monsieur'' car il était le number one, le bis boss et chaque employé lui devait une certaine forme de respect, ce n'était pas de la lèche ou quoi que ce soit d'autre dans ce goût là...

Une journée habituelle commençait pour moi à Wellington où presque car aujourd'hui le patron n'avait pas l'air dans son assiette... Première fois que je le voyais comme ça lui qui habituellement était toujours à 200 à l'heure.. Peut-être que la fatigue commençait à le rattraper.... ''Je n'aime, ni ne déteste disons que ce n'est pas ce que je préfère...'' ajoutais-je en le voyant s'approcher de mon bureau... Les soupçons que j'avais eu ce matin à son égard semblait se confirmer, il le disait lui même il avait beaucoup de mal à se concentrer... Kermer aurait-il des failles ? Peut-être qu'au final cet homme était comme tout le monde... Non je ne l'avais pas mis sur un piédestal mais je n'étais tout simplement pas habitué à le voir montrer ses ''faiblesses''. ''On est vendredi et la semaine n'a pas été dès plus simple.. Entre vos réunions et les nouveaux contrats.. Vous avez peut-être juste besoin de repos.'' Malgré le fait qu'il annonce très clairement qu'il n'avait pas la tête au boulot il conservait cette prestance de chef d'entreprise, cette image d'une personne à qui on doit rendre compte... Était-ce un test ? Après tout ça ne faisait qu'un mois que je bossais pour lui.. Je connaissais pas TOUT de sa personnalité... ''Non.. Je viens juste de répondre à Madame Baxter au sujet du contrat sur les serviettes hygiéniques.. J'ai essayé de trouver les bons pour lui faire comprendre que Kermer Worldwide Media ne bosse pas pour ce genre de produits..'' La rançon de la gloire surement ! L'agence était la meilleure de tout le pays alors forcément les demandes de partenariat étaient nombreuses mais Kermer ne pouvait pas bosser avec tout le monde alors il fallait faire certains choix et puis même l'entreprise avait une certaine image à tenir et du coup on ne pouvait pas travailler avec n'importe qui... ''Guerlain ? Oui ! Hier soir... Ils veulent mettre en avant le nouveau parfum pour femme qui sortir à pour les fêtes de fin d'année... Mais visiblement ils veulent éviter les clichés de la Mère Noël, du Chaperon Rouge, ce genre de choses.. D'un côté ils ont raison, ils se démarqueront... Tenez..'' concluais-je en lui donnant le dossier que j'avais préparé en amont chez moi après avoir récupéré Tom à l'école. Et oui il m'arrivait souvent d'emporter du taf chez moi sachant que j'avais aussi une vie de père à gérer..

ET CE GOSSE LA C'EST MOI JE LE VOIS COMME UN INCONNU JE NE SAIS PAS JE NE SAIS PLUS CE GAMIN-LA. Pas de préférence pour le bourbon. Compréhension, il sait qu'on ne peut pas avoir un avis précis sur tout ce qui existe dans ce monde. Sourire légèrement amusé, suivi d'une confession. Une réponse arrive. Elle lui fait du bien, écoute attentive et rassurante. Semaine difficile, vérité sortie de la bouche de celui qui apprend encore certains rouages du métier. Mains qui glissent dans les poches. Questionnement soudain, l'a-t-il dérangé dans ces activités ? Haussement de sourcils à l'écoute de ce nom ; Madame Baxter. Cracher une réponse brève, résonance d'un ordre. « La prochaine fois qu'elle appelle, passez-là moi Nathan. Je m'occuperai d'elle une bonne fois pour toute. » Pensée explicite. Perte de temps que ceux qui espèrent encore et toujours se retrouver sur l'agenda de Kermer Worldwide Media. Réfléchir, comprendre ce qui a été dis. « Vous avez bien fait de lui préciser que nous sommes sélectifs par rapport à nos clients ! » Large sourire, dents blanches. Nouvelle question, concernant un dossier important. Guerlain. Campagne de publicité qui permettra, une nouvelle fois, d'écraser les concurrents. Monde de requins. Cette voix qui lui caresse les tympans, agréable à l'oreille. Des précisions apportées, importantes. Tendre le bras, prendre le dossier. L'ouvrir, feuilleter. Froncer les sourcils, se mordre la lèvre inférieure. Regard furtif, dirigé sur Nathan. Bruit soudain, fermé. « Mon gars, tu bosses super bien ! » Spontanéité, trait de caractère connu d'Axel. Sourire satisfait, des étoiles dans les yeux. Voix douce, ton enjoué. « Des femmes en sous-vêtements ! Corsets, porte-jarretelles et talons aiguilles ! On les filme toute se parfumer, quitter leur maison respective et se rendre dans un lieu commun, pour un réveillon de Noël. » Mouvement des bras, grands ouverts. Le dossier dans une main. « Je ne veux pas de sons, juste le bruit de claquement des talons sur le sol ! On termine le tout avec un fond noir, la bouteille de parfum au centre de l'image et des annotations au-dessus. Une phrase, une seule : un rien vous habille ! » Rapide regard posé sur Nathan. « T'en dis quoi ? » Tutoyer. Chose qui arrive lorsque le PDG entre dans tout ses états, créatif. Inconscient de ce qui l'entoure. « ... » Silence, reprendre ses esprits. Sourire gêné, pas certains qu'il ait déjà l'habitude de ce genre de situations. « Ne faites pas attention, ça m'arrive de temps en temps. L'étincelle créative. » Se retourner, entrer dans son bureau. Hausser la voix un court instant. Son qui porte. « Prenez de quoi écrire Nathan et venez dans mon bureau, nous allons travailler là-dessus. Maintenant. » S'asseoir, soupirer. Toutes ses photos, vie heureuse, antérieure. Ensemble. Evan. Lever les yeux au ciel, bouger tout ce qui est inutile sur le meuble fait de bois. Empiler quelques dossiers, ordonner gentiment. « Vous pouvez les déposer sur la table là-bas ? » Mouvement de la tête, précisant le support visé. « Bon... On recommence donc. Vous penser quoi de mon idée Nathan ? Bien, ou clairement à chier ? Soyez honnête ! » Sourire sympathique, clin d'oeil complice.

Est-ce qu'au boulot j'étais trop sérieux ? Peut-être bien ! Faut dire aussi que j'avais suivi une formation dans une très grande école de Toronto où la rigueur était de mise... Une formation en un temps accéléré vu qu'à l'époque à cause de ma maladie je n'avais pas eu un parcours scolaire comme Monsieur et Madame tout le monde... Heureusement une fois sortit d'affaire j'avais eu la chance de pouvoir apprendre les codes pour être un très bon assistant ! Merci papa & maman pour le paiement plus que scandaleux des frais qu'avait engendré ce petit cursus mais au moins aujourd'hui j'étais capable de faire un boulot digne de ce nom... Alors peut-être que de temps à autre il serait bon que je me lâche un peu mais pour l'instant ma façon d'être semblait plaire au patron alors pourquoi changer ? A voir avec le temps ! ''C'est noté..'' Ce n'était en effet pas la plus facile des clients alors pourquoi pas même si je me sentais capable de gérer la situation mais c'était lui le chef !

''Merci Monsieur...'' Ca faisait toujours bizarre d'employer un langage aussi ''propre'' car habituellement j'étais plutôt très naturel comme garçon même si avec l'arrivée de Tom j'avais fait en sorte de modérer certaines de mes paroles mais encore une fois nous n'étions pas à la fête de l'andouillette ! Bien évidemment son compliment me faisait du bien car c'était le deuxième dossier que j’étudiais tout seul avant de lui transmettre et autant sur le premier il avait fait des remarques des les dix premières secondes autant sur celui là il ne semblait rien avoir à dire... Mon boulot entre 20h00 et 01h00 du mat' semblait payer !

Je l'écoutais ensuite proposer sa vision des choses pour le contrat en question ! Son cerveau carburait à plein tube ! Lui qui n'arrivait pas à bosser il y a seulement quelques secondes en arrière semblait avoir reprit du poil de la bête.. "Sexy, vendeur à la fois sobre et classe... Tous les éléments semblent être réunis... Les hommes retiendront les bombasses du spot de pub et seront tentés d'acheter le produit pour leur épouse et les femmes retiendront le côté classe des tenues et le nom de la marque... Ça peut cartonner..'' Ce n'était que mon avis, il en ferrait bien ce qu'il voudrait ! Mais peut être qu'il manquait un petit quelque chose pour que tout soit parfait, pour qu'on retienne d'avantage le produit & la pub qui va avec...

Le fait que Kermer s'adresse à moi en utilisant le ''Tu'' ne me dérangeait pas dans le sens où il était mon supérieur et puis de toute façon je préférai le tutoiement au vouvoiement qui pour moi avant tendance à vieillir plus qu'autre chose même si en soit c'était une formule de politesse comme une autre. ''Y'a pas de mal... Je suis pas le genre à me formaliser pour si peu..'' Cet homme me plaisait vraiment ! Professionnellement parlant entendons nous bien là dessus... Je savais que j'avais beaucoup à apprendre de lui car oui très clairement d'ici quelques années je visais la même place que lui... Après pour être honnête son physique aussi était intéressant mais bon je n'étais pas là pour ça...  ''Très bien, j'arrive..'' Mon stylo, mon bloc note me voila dans l'antre du démon... Non Axel n'était pas un tyran mais quand il avait décidé de se mettre à bosser il fallait être réactif et productif. ''La base est sympa mais je ne sais pas... Je changerai peut-être la fin.. Le réveillon ça reste peut être trop commun pour notre client... Quitte à jouer la carte du sexy autant pousser le vice un peu plus loin non ? Je m'explique !'' Oui j'avais des idées, ce n'est pas faute d'y avoir pensé une bonne partie de la nuit. ''On pourrait terminer le spot en mettant un homme en costume dans une sorte de grange ou je ne sais quoi, les filles le rejoindraient ça symboliserait le père noël et ses lutins... Alors ouai faut un peu réfléchir mais ça peut donner quelque chose de sympa... On respecte l'esprit du 25 Décembre tout en évitant les clichés...'' Je m'attendais très clairement à ce qu'il trouve ça nul mais j'avais proposé quelque chose.

ET CE GOSSE LA C'EST MOI JE LE VOIS COMME UN INCONNU JE NE SAIS PAS JE NE SAIS PLUS CE GAMIN-LA. Préciser un point, le complimenter sur son deuxième dossier. Important aux yeux d'Axel, persuadé que ce genre de petites choses peuvent permettre à quiconque de réussir. Ne jamais rabaisser quelqu'un, critiques constructives ou félicitations. Une façon de voir les choses bien à lui. Une idée sur cette campagne de publicité. Mots non-pesés, lancé spontanément. Les plus anciens employés de l'entreprise avaient pris l'habitude de cela. L'illumination, bien souvent métaphorisée par l'éclairage d'une ampoule au-dessus de la tête du concerné. Il venait d'en faire les frais, encore une fois. Libérer son idée à haute voix, permettant à son nouvel assistant de l'entendre. De donner son avis par-après. Le moment est venu. Attentif à chaque mot, réfléchir à tout cela un instant. « Hm hm » lancé subitement. Lèvres pincées, pensées ailleurs. Les mots élégants, sexy et bombasses résonnent dans sa tête. Un soucis se trouve quelque part, aucune idée sur l'instant. Précision sur le moment vécu, ne pas faire attention. Réponse de l'interlocuteur qui le fait sourire, point positif qu'il ne se formalise pas pour si peu. Ordonner ; un crayon, un bloc note, direction son bureau. Du manque de motivation était apparu l'envie de se dépasser. Une pause, même aussi petite soit-elle, lui avait fait le plus grand bien. S'installer à son bureau, poser la question à 1,000,000$ ; qu'en pense-t-il le nouveau petit assistant ? Concentration présente, attentif à chaque mot utilisé. Axel n'en perd pas une miette. Sourcils froncés, visage soutenu par sa main. Index sur la joue, majeur sur la bouche. Mordillement de la lèvre inférieur. Idée intéressante, bien qu'encore assez peu réfléchie. « C'est pas mal du tout pour un début ! » Incliner légèrement la tête sur la droite. « C'est vrai, on doit éviter les clichés ! Par contre, Nathan. Un homme en costume au milieu de femmes en sous-vêtements, je n'ai aucune envie de commencer à lire des articles pointant l'absence d'égalité des sexes, que la femme objet est de retour et tout un tas de conneries du genre ! » Croiser les bras, continuer à se mordiller la lèvre. Regard balayeur, regarder la pièce sans faire attention à celle-ci. « Après, c'est vrai que ça ferait parler de nous... Mais ce genre de d'actu est une lame à double tranchant ! » Parles de moi en bien, parles de moi en mal. Je n'en ai que faire, tant que tu parles de moi ! Vieil adage qui fonctionne parfaitement dans ce monde de requins qu'est la publicité. Créer le scandale, c'est vendeur mais dangereux. Soupirer, réfléchir. S'enfoncer dans sa chaise, bras croisés. Regard fixé sur le plafond, lèvres pincées. « Bon après, Guerlain est pas du genre à se laisser démonter. Ils ont déjà eu quelques publicités avec des mannequins dénudées... » Pensée à lui-même, sortie oralement. Baisser les yeux, regarder Nathan. « Une autre idée mon grand ? » Fermer les yeux, s'imaginer ce qui a déjà été fait en termes de sorties publicitaires liées à cette maison. Souvent une seule personne, pas tout un tas de protagonistes. Parfois un animal dans le tas. Ouvrir les yeux, se réinstaller correctement. Mains sur les genoux, aucune arrivée. « On reprend depuis le début Nathan, notez ! » Une énumération qui commence : « Ils aiment l'élégance, et bien souvent ils utilisent des mannequins... Dites au fait, Stefan vous a dis qui serait leur égérie ? J'y avais pas pensé, mais elle doit obligatoirement être dans la publicité ! Et sinon... » Passer ses mains sur le visage, une énième fois. Se pencher en avant, front sur le bureau. « J'en sais rien, à avoir des idées spontanées j'en oublie tous les codes principaux... L'égérie, t'y avais pas pensé Axel ! » Nouvelle pensée à lui-même, ce qui n'aide pas vraiment. Se lever, faire le tour de son bureau. Se placer derrière Nathan, sourire réconfortant. Aucune envie qu'il ne prenne peur face à lui, qui peut parfois paraître étrange. Contact physique, une main sur son épaule. « Je sens qu'on en a pour un moment. Un truc à boire ? Je vais à la machine nous chercher deux cocas ? Ou un café ? » Besoin de sucre, aliment qui pourrait aider. L'aller-retour jusqu'à la machine lui permettra également de réfléchir un instant à tout cela. Bouger, ça aide la créativité.

Je ne sais pas si j'étais un ''artiste'' car le terme était tout de même très vague mais tout ce que je sais c'est que lorsque je me mettais dans un projet, je ne faisais pas semblant... Pour le coup, ce n'était qu'un simple spot de publicité pour un parfum et pourtant je prenais ce travail très à cœur... Après pour être tout à fait honnête j'avais aussi mit les petits plats dans les grands pour faire plaisir à Axel et montrer que j'en avais... La pub reste un milieu de requin où il faut savoir s'imposer et tirer son épingle du jeu alors peut-être qu'il allait penser que j'en faisais des caisses avec mes idées mais c'était une façon de lui faire comprendre que je prenais ce travail très au sérieux, que ce n'était pas qu'un simple job qui me permettait de payer le loyer et les courses mais plus une vocation... Et oui ce que pensait les gens de ma petite personne était important pour moi... Je n'étais pourtant pas superficiel mais je n'aimais pas passer pour ce que je n'étais pas.... J'attendais donc avec grande impatience sa réaction suite à la proposition que je venais de faire pour le groupe Guerlain..

Sans surprise, il ne mâche pas ses mots et ne passe pas par quatre chemins avant d'exprimer le fond de sa pensée... Sa critique en plus d'être juste s'avère constructive... Par les temps qui courent il est important de penser à l’égalité des hommes & des femmes... ''Non mais vous avez raison... On ne cherche pas à avoir de la mauvaise publicité et faudrait pas perdre le contrat avec Guerlain... Vous êtes partenaires depuis plusieurs années, ce serait dommage...'' Bien que nouveau chez Kermer Worldwide Media, j'avais étudié très attentivement les diverses personnes avec qui Axel bossait et l'entreprise de parfumerie était dans le top 5 alors autant ne pas se griller avec eux... Le risque était à prendre mais peut-être sur un aussi gros contrat... Après ce n'était que mon avis, je ne connaissais pas encore toutes les ficelles du métier... ''Je dois avouer que j'avais tout misé sur celle-là...'' Petit pincement de lèvres pour exprimer ma gène mais je n'avais pas encore abattu ma dernière carte... Autant je n'avais pas préparé d'idée de secours autant nous pouvions en trouver une à deux, là, maintenant autour de son bureau... ''Oui enfin j'ai vérifié par moi même car d’après Stefan ils hésitaient entre deux personnes... J'ai contacté Madame Townsend et ce sera finalement Gigi Hadid... Elle demande un moins gros cachet que sa rivale...'' Est-ce que je me mettais en avant ? Peut-être bien ! Stefan avait une place importante dans la boite, c'était un peu l'homme à abattre quand on voulait briller aux yeux d'Axel alors autant lui faire comprendre que je n'avais pas forcément besoin de ce Stefan pour lui fournir une information. ''Euh oui ce n'est pas de refus ! Un café, long & corsé !'' ajoutais-je avant de le suivre vers la machine à café qui pour une fois délivrait des boissons pas trop dégueux... [color=steelblue]''J'avoue que j'ai le syndrome de la page blanche pour le coup...''Ou peut-être que je n'osais pas me lancer tout simplement. ''Après on peut aussi tabler sur un spot assez simple et miser sur les personnages... Gigi est populaire en ce moment et je ne sais pas, peut-être lui trouver un partenaire sortit de nul part, un mec lambda... Vous par exemple...'' Reste à trouver le contexte mais le fait de prendre un ''inconnu'' était déjà une grande preuve d’originalité...

ET CE GOSSE LA C'EST MOI JE LE VOIS COMME UN INCONNU JE NE SAIS PAS JE NE SAIS PLUS CE GAMIN-LA. Mou. Les idées se présentent, sans aboutissement. Les règles sont nombreuses à prendre en compte, ce qui n'est pas facile pour réaliser un spot publicitaire. Penser à tout, rester original, proposer une suite d'images qui restent dans la tête, utiliser les bons codes marketing afin de pousser à l'achat. La période est propice, mais casse-gueule également. Les plus grosses entreprises publicitaires sont sur le pied de guerre, se préparant au rush de la fin d'année. Les produits se finalisent, les marchés s'ouvrent et les offres volent. L'instant est encore calme, mais d'ici la mi-octobre, ce ne sera plus le cas du tout. Pour fin novembre et début décembre, tout devra être bouclé et lancé les écrans, sur les ondes. Réponse constructive pour Nathan, qui doit sans aucun doute avoir encore quelques difficultés avec certains aspects du métier, de la voie qu'il souhaite suivre. L'écouter, ne pas perdre le contrat. En effet, ce serait une mauvaise image pour la boîte et beaucoup de boulot pour le chargé de relations publiques qui devrait rattraper tout ça. Sourire en coin, nouvelle voix qui s'éparpille dans la pièce ; il a tout misé sur ce qu'il a proposé. Pas grave, Axel n'a lui-même pas plus d'idées. Hélas, ça n'apparaît pas comme ça, en un claquement de doigt. Pincement de lèvres de la part de l'interlocuteur, Kermer qui demande qui est l'égérie. Un oubli de sa part, impardonnable. Quoique. Gigi Hadid, la petite nouvelle sur le marché. Nouvelle tête d'affiche qu'ils s'arrachent tous, et c'est eux qui l'ont. Sourire satisfait, il laisse s'échapper quelques mots plein d'entrain. « Une bonne initiative de votre part, et un bon point pour nous ! Ils se l'arrachent tous, et nous l'avons ! » Se lever, faire le tour du bureau. Contact physique, prononcer les mots difficiles. Ils en ont pour un moment, et s'ils allaient boire quelque chose ? Même longueur d'onde, sa réponse arrive. Un café, long et corsé. Nathan le suit jusqu'à la machine. Fouilles dans les poches, quelques pièces. Les insérer dans la machine à café, regard furtif. « T'as plus qu'à cliquer, j'offre ! » Imitation des gestes pour la machine à soda, clic sur le bouton et une canette de Coca-Cola qui tombe, la prendre. Instant froid, bruit significatif et une gorgée tout en écoutant ce que son assistant lui dit. Syndrome de la page blanche, suivi d'un morceau d'idée qui ne lui déplais pas. Froncement de sourcils, réflexion courte. « Peut-être un mec banal, mais je suis trop poilu pour apparaître dans un spot publicitaire ! » Nouvelle gorgée de la boisson trop sucrée. « Ils recherchent davantage des minets dans votre genre Nathan, pas des ours de trente-six ans ! » Un léger rire amusé, s'approcher du garçon. Poser une main dans son dos, légère pression afin de suivre son avancement. Regard apaisant posé sur lui, quelques mots sorti de nulle part. « Mais si ça vous dis d'apparaître dans une publicité !  » Se stopper, se placer face à lui. Lui prendre le menton par une main. Tourner sa tête ; droite, gauche. Les profils. « Vous avez le profil du beau gosse sortit de nulle part ! » Courte réflexion, se reculer en lâchant un rapide. « Bouges pas ! » Se retrouver quelques pas devant lui. Analyse de la personne, regard glissant de la tête aux pieds. Haussement d'un sourcils, et lâchement de la bombe. « Votre idée peut être stupéfiante ! J'ai pas le profil, mais vous, si ! Grand, beau gosse. Svelte qui plus est.. Ca vous dirais Nathan de tourner avec Gigi Hadid ? Tout ça me donne également une idée... » Se rapprocher de lui, face à face. « Dites-moi que ça vous irait, et on passe directement aux photos. On crée le projet, et on envoie vos photos avec ! Ca peut le faire... » Se retourner, et avancer d'un pas rapide vers le bureau, murmurant quelques mots faisant du bien à son ego. « Je savais que prendre un assistant serait génial ! Je le savais ! »

Certaines personnes n'apprécient pas travailler dans l'urgence mais moi très honnêtement c'est ce que j'aimais le plus...C'était toujours intéressant de mettre tout les moyens dont on disposait pour relever un challenge afin de finir dans les temps et puis il ne fallait pas oublier que c'était une très bonne façon de montrer de quoi on était capable ! N'oublions pas que vis à vis de Monsieur Kermer j'étais encore en phase de test alors si il voulait poursuivre l'aventure avec moi et me confier d'autres responsabilités il était nécessaire de lui montrer que passer moi l'expression mais que ''j'en avais dans le pantalon''. ''Faut savoir donner de sa personne quand on souhaite réussir mais il est certain qu'on a un sacré avantage avec Gigi alors autant en profiter et ne pas se louper.''

Une fois le bureau quitté nous nous trouvons face à la machine à café, dans les couloirs on peut entendre les mouches voler ! Visiblement aucun service ne chôme aujourd'hui, personne ne passe son temps à discuter du dernier match de foot ou de la dernière recette diététique à la mode... C'est aussi ça que j'aime dans cette entreprise, le fait d'être toujours sur le front, de ne pas passer son temps à glandouiller comme ça peut être le cas dans d'autres boites ! Avec mes précédents stages, j'avais malheureusement connu des endroits où la pause café était parfois plus longues que les périodes de travail et croyez moi ce n'est pas très motivant.... ''Merci'' ajoutais-je pour le remercier. Alors certes il ne dépensait pas une fortune en m'offrant cette boisson chaude mais la politesse était de rigueur envers son supérieure hiérarchique.

Un sourire fit son apparition sur mon visage lorsqu'il évoqua sa pilosité ! Cette petite touche d'humour venant de lui me plaisait bien ! Comme quoi il savait aussi ne pas être sérieux. ''Des ours ?! Tout de suite les grands mots ! Vous dites n'importe quoi... C'est la mode en plus ! Les ''bears'' ou je ne sais quoi ! Mais content de savoir que vous me voyez comme un petit minet'' insistais-je non sans rigoler. Je ne le prenais pas mal, je savais que mon physique faisait un peu adulescent mais je le vivais bien.

Pour le coup, j'étais un peu l'arroseur arrosé ! J'avais l'impression d'être ausculté par mon médecin traitant lorsqu'il prit mon visage dans ses mains mais bizarrement ce n'était pas désagréable, c'était même le contraire. Mon boss était plutôt bel homme alors le fait qu'il me touche me procurait une certaine forme de plaisir. ''Attendez, attendez, je n'ai pas dit que...'' Je ne pouvais même pas terminer ma phrase, Axel était déjà en train de réfléchir à comment il pourrait m'utiliser... Hmm ! La prochaine fois je tournerai man langue sept fois dans ma bouche avant de lancer de telles propositions. ''Je.... pourquoi pas mais je suis vraiment inconnu quoi, je ne représente absolument rien... Pour le coup je suis vraiment un inconnu ! Contrairement à vous qu'on a déjà vu dans la presse...'' Mais mine de rien la proposition qu'il me faisait était séduisante ! ''Je vais dire oui mais c'est bien parce que c'est vous... J'espère juste être à la hauteur''

ET CE GOSSE LA C'EST MOI JE LE VOIS COMME UN INCONNU JE NE SAIS PAS JE NE SAIS PLUS CE GAMIN-LA. Savoir donner de sa personne pour réussir. Encore inconscient de la suite des événements, cette phrase va rapidement prendre tout son sens d'ici quelques instants. Garçon perspicace, les mots de Nathan sonnent parfaitement vrai, autant pour cette anticipation qu'en ce qui concerne l'égérie choisie par l'entreprise cliente. Payer le café, action bénigne qui s'avère être un geste commun pour Axel. Ne pas dépenser inutilement, mais savoir placer quelques pièces au bon endroit. Le plaisir d'offrir. Conversation qui dérape légèrement. Bears, minets. Sourire amusé à l'écoute de la réponse donnée. Mode du moment, les hommes poilus. Peut-être. Le publicitaire ne s'arrête pas là-dessus. Remerciement tourné à la rigolade, il a précisé le voir comme un minet, ce qui semble parfaitement l'amuser. Sourire instinctif, regard fuyant et terminer l'action par une gorgée de sa boisson. Éviter d'entrer dans le débat, ou tout simplement le fuir afin de ne pas s'expliquer, argumenter. Suite d'événements qui en auraient amusé plus d'un ; regarder le jeune homme sous tous les angles, le juger. Il avait proposé Axel en tant que mannequin, la proposition s'était retournée contre lui. Contact physique, Nathan tente d'en placer une. Impossible, l'autre est encore dans ses frasques de spontanéité. Difficile à gérer dans ce genre de situation, il se laisse aller à penser à voix haute. Compliments fusant sur un physique des plus agréable. Il tente de se défendre comme il le peut, arguments auxquels la réponse est sans appel. « Vous m'avez parlé de placer un inconnu, c'est parfait alors si on ne vous connaît pas ! Parce que si moi, on m'a vu dans la presse, ça va à l'encontre même de la définition d'inconnu ! » Paroles prononcées spontanément, sans aucune grande réflexion derrière. Le tout arrive enfin, le voilà qui accepte de jouer les mannequins le temps d'une publicité. Large sourire, yeux brillants. Il le fixe un court instant. Un cri du coeur qui se fait entendre dans tout le couloir. « Parfait ! » Le voilà qui tourne les talons, direction son antre. Quelques mots prononcés à l'encontre du jeune homme, après s'être félicité du choix d'un secrétaire et non d'une énième femme ennuyante. « Suivez-moi ! » Entrer dans le bureau, attendre que Nathan soit à l'intérieur. Fermer la porte, tout en lançant les mots fatidiques. « Maintenant, on parle business ! Asseyez-vous ! » Ouvrir une armoire, sortir plusieurs documents et s'installer face à celui qui deviendra, le temps d'un instant, produit de la boîte. Placer les diverses feuilles sur le bureau, se lancer dans les explications. Sérieux, il est revenu, le PDG de Kermer Worldwide Media. Stature impressionnante, tourner la première feuille afin que Nathan puisse jeter un coup d'oeil durant la future tirade. « Bon, on va faire les choses biens Nathan ! Vous êtes mon assistant, mais vous allez passer sous contrat mannequin. N'ayez pas peur, disons que c'est principalement pour les assurances et je ne veux pas de travail au noir ici ! » Appuyer les derniers mots, garder la stature d'une entreprise correcte est primordial aux yeux de son créateur. « Shooting donc ! Vous venez avez trois tenues différentes ; une de ville, un costume et une plus streetwear ! Ainsi on utilisera les trois. Là-bas, maquillage et coiffure, nourriture et boissons offertes pas la maison ! » Tourner une seconde feuille, reprendre là où il en était. « Vous passez sous contrat mannequin, et même si c'est un shooting pour ensuite proposer votre candidature à Guerlain, on va fonctionner comme lorsqu'un chasseur de tête convainc une quelconque personne de se faire photographier pour un contrat.  » Troisième page, regard furtif vers l'assistant afin de voir si les quelques informations sont correctement assimilées. « Concrètement, ça veut dire qu'on vous paie pour ça, vu que nous sommes venus vous chercher et non l'inverse ; 300$ de l'heure, en sachant que si l'on reste 3h15 là-bas on vous paie quatre heures et ainsi de suite ! » Dernière feuille. « Ici, vous signerez. Prenez les documents, lisez-les du week-end, et lors de la séance photo vous me les apporterez, signé. Compris ? » Attente d'une réponse brève avant de sortir son smartphone. Déverrouiller l'écran, double clic tactile sur celui-ci et placer l'objet contre son oreille ; appel. Sourire amusé en direction de Nathan, clin d'oeil amical. Attente que le contact décroche. « Salut, c'est Axel ! Dis, t'es libre lundi ? On bosse sur une publicité actuellement et mon assistant a eu une idée qui, je pense, vaut de l'or ! » Levé de pousse, extrêmement content de la tournure des événements. Fier de ce garçon, Axel le lui fait savoir par ce geste. « On aurait besoin de photos d'un jeune homme, petit book afin de le présenter et ne pas arriver avec du travail bâclé, j'aurai donc besoin de toi. Ca va donc, lundi ? » attente d'une réponse. « Super, merci ! » Raccrocher, déposer son smartphone bruyamment sur le bureau. Sourire satisfait, plaisant, agréable à la vue. S'enfoncer dans son fauteuil en cuir, poser un regard fier sur le jeune homme face à lui, qui semble dépassé par les événements. « Lundi, 08h00. Rendez-vous ici, on prendra ma voiture pour rejoindre le studio photo. Il n'est pas très loin, une dizaine de minutes tout au plus ! » Laisser passer un court instant, et terminer avec le sourire, presque apaisé. La publicité n'a pas vraiment avancé, même si les idées commencent peu à peu à s'éclaircir. Le squelette est là, il n'y a plus qu'à broder autour. « Bienvenue dans le monde des grands Nathan ! Sachez qu'aujourd'hui, je suis particulièrement fier de vous ! »

Oui je suis inquiet et en même temps il y a de quoi car si l'idée d'Axel se concrétise je serai l'une des deux têtes d'affiche d'un parfum d'une très grande en compagnie d'une des mannequins la plus célèbre et prisée du moment... Alors forcément ne peuvent que rendre le challenge on ne peut plus stressant... Peut-être que les cours de théâtre auxquels je m'étais inscrit après avoir été en rémission suite à ma leucémie allaient m'aider... Ils étaient déjà un peu loin mais bon avec un peu de chance certains automatismes reviendraient naturellement... ''Vous êtes un petit malin Monsieur Kermer'' Première fois que je m'autorisais à le ''taquiner'' un petit peu mais depuis toute à l'heure l'humour s'était installée entre nous alors continuer dans cette voix là ? Et puis je ne lui manquait pas de respect pour autant... ''Bien joué ! On comprend pourquoi vous êtes le boss et moi l'assistant ! L'art de retourner toutes situation à votre avantage ! Encore une fois, félicitations !'' Mes paroles ne se voulaient aucunement critiques c'était même tout le contraire ! Je ne le brossais pas dans le sens du poil pour autant mais il est certain que quelque part j'admirai sa façon de faire même si pour le coup j'avais un peu le rôle du ''pigeon''... Un joli pigeon néanmoins car je ne me retrouvais à devoir récurer ses chiottes mais à jouer les acteurs en compagnie de la très belle Gigi !

Il est de toute façon trop tard pour revenir en arrière ! J'ai donné mon accord et Axel est déjà surement en train d'envoyer toutes les informations au client via son smartphone pendant que nous retournons à son bureau... Marchant derrière lui je ne boude pas mon plaisir de regarder quelques instants ses fesses moulées par son pantalon de costume... Il est grand temps de reprendre mes esprits ! Suite à sa demande, je prends place sur la chaise qui se trouve en face de son grand fauteuil et commence à éplucher le contrat en question... ''Je comprends, vous en faites pas !'' N'oublions pas que de base je suis son assistant et que généralement c'est moi qui m'occupe de vérifier que certains documents de ce style sont correctement complétés afin qu'il n'y ait aucun problème par la suite. Je l'écoute me donner ses explications et encore une fois je suis impressionné par autant de professionnalisme de sa part... Cet homme est bluffant et encore une fois cela provoque un petit quelque chose chez moi ! ''Compris !'' Je ne rebondis pas trop sur les explications qu'il me donne d'une parce que je connais la procédure et de deux parce que je sais très bien que mon boss n'aime pas perdre du temps avec des questions inutils, il aime quand les choses vont vite du moins professionnellement parlant ! Pour le reste, je n'en sais rien !

Je l'écoute ensuite appeler je ne sais qui surement un des photographes avec qui il est amené à bosser depuis un certain temps, le ton est volontairement familier alors la personne au bout du fil n'est surement pas ''nouvelle'' pour Kermer. Bizarrement mon patron ne se gène pas pour me complimenter lui qui est habituellement n'est pas spécialement avare de compliments vis à vis de ses employés... Oui ça me fait chaud au cœur ! ''Je serai à l'heure, rassure-vous ! Merci de votre confiance ! C'est très important pour moi..'' Un sourire de dessine sur mon visage. ''Je vais vous laisser, j'ai encore des dossiers à boucler pour ce soir... A plus tard Alex.. Pardon à plus tard Monsieur Kermer..'' Je me lève, sors du bureau pour refermer la porte derrière moi... Cette journée est parfaite !