If nothing goes right, go left + Asher

asher warrick

It is our choices that show what we truly are

les informations en vrac

la partie anecdotes ○   Margaret River, c'est la petite bourgade rêvée. Celle qu'on vous décrit dans les livres, celle qu'on montre dans les magazines pour pousser les citadins à quitter les villes. C'est une magnifique petite ville mais que Asher ne peut plus voir en peinture. ≈ Grandir dans une famille conservatrice est déjà difficile en soit, mais grandir dans une famille conservatrice en étant homosexuel est mission impossible. Même avant de découvrir ses penchants, Asher n'avait jamais apprécié ces grandes messes et toutes les fêtes qui allaient avec l'église. Il n'aimait pas cet endroit froid à prier quelqu'un qu'il n'avait jamais vu. Et maintenant qu'il voit la réaction de ses parents, il se rend compte qu'il avait été perspicace très jeune. ≈ Vivant dans une ville où le surf était le sport national, il a appris à surfer dès son plus jeune âge. On dit qu'il aurait même su surfer avant de savoir marcher. Il n'est pas très sportif mais le surf, ça le détend. Ça lui permet de se retrouver en communion avec la nature. ≈ Il ne saurait pas dire quand il a su qu'il était gay. En y repensant, il y avait des tas de petits indices ici et là, durant son adolescence. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il l'a longtemps renié. Ses parents avaient des paroles tellement dur sur ce "genre de choses" comme ils disaient.. Son premier baiser avait été lors d'une soirée avec un garçon plus âgé que lui du lycée. Au lieu d'aller faire un slow avec la jolie Elena, Asher avait préféré suivre Andrew et le bécoter sur le toit du gymnase. C'était la fête de fin d'année et jamais il ne revit Andrew. ≈ Lorsqu'il s'est retrouvé seul à Island Bay, il a dû prendre sa vie en main. Sa mère avait eu l'habitude de les couver, lui et ses frères. Et quand ils l'ont mis à la porte, il dût se rendre à l'évidence que personne ne ferait les choses à sa place. C'est une leçon de vie qu'il essaye d'enseigner aux jeunes qu'il accueille. De prendre leur vie en main et de ne pas laisser les autres faire les choses à leur place. ≈ Il parle très peu de la période qui a suivi sa mise à la porte de chez ses parents. Il a vécu dans la rue, il a migré au aléas des routiers et des voitures qui acceptaient de transporter un jeune homme. En y repensant, il aurait pu mal tourner. S'il avait accepté ces propositions un peu louches. C'est tout ça qui l'ont poussés à créer cette maison d'accueil, pour les aider. Pour faire ce qu'il aurait aimé que quelqu'un fasse pour lui à l'époque. ≈ Il a néanmoins pu compter sur certaines personnes. Des gens qui lui ont donné du travail alors qu'il n'avait pas de diplômes, ni de références. Des gens qui lui ont donné le couvert, sans rien attendre en retour. C'était ça la charité. Pas celles que ses parents plaidaient tous les dimanches à la messe... ≈ Ses épreuves l'ont fait évolué et lui ont fait surtout comprendre qu'il fallait profiter de la vie. Alors il essaye de faire en sorte que sa maison soit un havre de bonne humeur et de paix. De faire apparaître des sourires sur tous ses occupants et qu'ils repartent avec tout le bagage nécessaire pour commencer leur vie. ≈ Il aurait aimé être père. Il sait que c'est encore possible, qu'il peut adopter mais l'adoption pour un homosexuel célibataire est très compliqué et beaucoup trop onéreuse pour lui. S'il avait quelqu'un... Peut-être que ça pourrait être possible. Alors il compense avec les jeunes qu'il reçoit. Il essaye de ne pas trop s'attacher mais il apprécie avoir une maison pleine de vie. ≈ Loin d'être un intellectuel, il n'aurait jamais imaginé devenir écrivain. Et encore moins que ça marche. Alors, il n'est pas Mary Higgins Clark mais ses livres ont un petit succès surtout sur le continent Océanie. Il aime faire fonctionner son imagination, la laisser naviguer sur les touches du clavier et transporter les gens dans ses différents univers. ≈ Il suit des cours de psychologies, à presque trente cinq ans. Ce sont des cours à l'université et il ne le fait qu'en accord avec le directeur de l'université. Il ne compte pas avoir un diplôme à la fin mais il trouve intéressant de se renseigner, pour mieux comprendre les jeunes et mieux savoir leur parler. ≈ Il est famille d'accueil depuis presque huit ans maintenant. Et s'il avait peur que ça fasse chou blanc, il n'en fut rien. Il aimerait pourtant que ça ne fonctionne plus, qu'elle n'ait plus besoin d'exister mais visiblement, même au 21eme siècle, le monde a encore besoin d'endroits comme sa maison. ≈ Malchanceux en amour, il n'a aucune rancoeur envers ses rencontres. Celles-ci l'ont forgés mais certains font plus mal que d'autres.

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ jamie dornan</pris> asher warrick

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l'histoire de ma vie

Ideas pull the trigger, but instinct loads the gun

L'adolescence est toujours un cap difficile pour tout le monde. C'est le moment où les gens découvrent des choses, se cherchent... C'est aussi à cette période où les gens se montrent particulièrement cruels les uns envers les autres et Asher dût malheureusement en faire les frais.

"Où est-ce que tu vas Asher ?" La voix de sa mère retentit du salon alors que le jeune homme, désormais âgés de 16 ans, enfilait une veste et s'apprêtait à sortir. "Je sors Maman ! Dylan a organisé une fête, tu sais je t'en ai parlé hier au dîner... Je dois passer chercher Emma." Prêt à ouvrir la porte, les pas de sa mère l'arrêtèrent et il se retourna pour se trouver face à cette dernière. Les bras croisés, elle le regardait avec insistance. Soupirant, AC se passa une main dans les cheveux : "Maman,..." Sa mère le fit taire en levant simplement la main. "Je sais qu'avec ton père, on a dit oui pour cette soirée ! Je ne comptes pas revenir dessus même si ce n'est pas l'envie qui me manque." Un soulagement s'empara de l'adolescent qui remettait son col en place. "Mais tu sais ce que je pense de tes fréquentations AC... Que sont devenus Jimmy et Alex ?" Un silence s'installa entre les deux. Asher n'osait pas la regarder en face. Ce n'était pas bon signe quand sa mère employait ce ton. Il n'aimait pas que sa mère lui dise ce qu'il devait faire ou qu'elle mette son nez dans sa vie privée. "Ils vont bien Maman... Je continue de traîner avec eux ! J'étais chez Alex hier soir après les cours !" C'était un mensonge mais ça, elle n'était pas obligé de savoir. Comment expliquer à sa mère qu'il avait changé. Que le jeune homme était sollicité de toute part. Surtout par les gens dits "populaire". Il avait passé sa première année de lycée à se faire montrer du doigt parce qu'il n'était pas cool, parce qu'il ne faisait pas parti de l'équipe de football ou de basketball. Qu'au début d'année, il avait décidé de changer, que cette année serait différente de l'année précédent quitte à faire des sacrifices - en l'occurrence ses amis.
Sentant une main se poser sur sa joue, il leva les yeux vers sa mère. Celle-ci avait un sourire compatissant, ce qui contrastait avec l'inquiétude qu'il y avait il y a quelques instants. "Je sais que le lycée est une période importante et difficile... Ton père et moi y sommes passés et je ne voudrais pas que tu commettes les mêmes erreurs que nous ! Ce n'est pas ce qu'on nous enseigne tous les dimanches" Asher se dégagea et secoua la tête. "Tu ne comprends pas, tu ne sais pas comment c'est maintenant... Tout est une question d'apparence, de popularité !" Le sourire disparu du visage de sa mère qui, de nouveau, haussa le ton : "Ne me parles pas sur ce ton... Et la popularité est donc plus important que tes amis ? Ce ne sont pas nos valeurs, AC..." Seul le claquement de la porte lui répondit.

AC souffla. Il n'aurait jamais imaginé réagir de la sorte envers ses parents. Effectivement, ils ne l'avaient jamais élevé de la sorte mais Asher avait besoin d'évasion, avait besoin de couper le cordon. Parce qu'il savait que, eux, ils finiraient pas le faire. Si un jour il découvrait... Il ferma les yeux, redoutant ce jour. Il ne faisait que reculer pour mieux sauter. A moins que ce prétendu Dieu ne puisse le changer du tout au tout...



Et ce qui devait arriver, arriva. Un an plus tard, il était à la porte. Il se souvenait de tout, de la position de ses frères qui semblaient complètement perdus face au drame qui se déroulait devant eux. Une mère en pleur, qui priait Dieu et un père hors de lui qui pensait que son cadet se fichait de lui et le provoquait de nouveau. Sauf qu'AC ne provoquait pas. Ce n'était pas dans son tempérament. Il ne savait pas très bien comment il avait trouvé le courage d'avouer la vérité sur son homosexualité. Ou plutôt si. Il en avait marre que toute sa famille lui parle d'Emma, la petite blonde des Hawkins. La parfaite petite fille de la bonne famille catholique... Un très bon partie. Sauf qu'Asher était bien plus intéressé par le frère aîné de celle-ci. Et suite à une vanne de son frère, il l'avait dit tout haut. "Ça ne va pas être possible. Je suis gay." Le silence qui avait suivi, avait eu de quoi glacer les sangs de n'importe qui. Le brun les regarda, les uns derrières les autres. Il était 13h à la pendule du salon, un dimanche et le temps semblait s'être arrêté. Avant qu'un de ses frères ne se mettent à rire et que toute la table l'y joigne. Toute sauf AC. "Mais je ne rigole pas... Je suis homosexuel" Et de nouveau les rires s'étouffèrent et chacun se regardait.

Les choses étaient allés très vite par la suite. Des cris, des pleurs. Asher se souvînt du moment où son père avait jeté des affaires à lui dans une valise et l'avait traîné jusqu'à la porte. Il ne se rappelait pas avoir supplié mais il avait regardé sa mère. Dans les yeux. Allait-elle jeter son propre enfant ? Et malgré le malaise palpable, elle détourna la tête alors que la porte lui claquait au nez. Avec les dernières paroles de son père. "Tu pourras revenir que lorsque tu seras guéri..." Et Asher se promit de ne jamais se guérir. Qu'il allait embrasser cette maladie et être heureux. Il était donc parti. Il apprit plus tard que ses parents avaient inventé toute une histoire pour expliquer son départ soudain. Une histoire qu'Asher n'avait jamais démenti, même après toutes ces années.

Il prit donc le chemin qui sortait de la ville direction l'inconnu. Il devait partir loin de cette ville, pour avoir une chance de s'en sortir. Pour couper le cordon. Il l'avait pressenti depuis longtemps que ce moment allait arriver et pourtant, ça faisait mal. Et comme si la vie avait décidé de contrebalancer cette journée cauchemardesque, le premier camion s'arrêta quand il fit du stop. Il faisait la route pour Island Bay et il pouvait lui faire faire un petit bout de chemin. Island Bay. Il avait sa destination.



Avec du recul, il s'en était plutôt bien sorti. Au gré des rencontres et des épreuves que la vie lui avait mise sur sa route, il était toujours debout et il pouvait dire que sa vie lui plaisait. Il gardait des souvenirs impérissables de ses années dans cette chambre d'étudiante. Il n'avait rien d'un étudiant, mais la colocation lui avait permis d'avoir un toit et quelque chose à se mettre sous la dent. Il se souvenait de chaque personne qui lui avait tendu la main que ce soit pour le boulot ou pour autre chose. Le rejet de sa famille aurait pu le traumatiser et le pousser à se cacher, mais ça avait eu l'effet inverse. Asher voulait s'assumer et visiblement, sa famille semblait être minoritaire. Un comble pour des gens qui prônent la tolérance et l'amour. Ces sentiments, ils les avaient découverts avec d'autres personnes.

Certaines avaient laissé des traces indélébiles. Bruce par exemple. Le grand brun, celui qui avait fait chavirer son coeur comme personne. Rencontré à l'époque de l'université pour le brun et des petits boulots pour lui. Le fait qu'il fasse encore partie de sa vie après toutes ces années, après tout ce qu'il lui avait fait... C'était un signe. Un signe qu'Asher avait décidé de ne plus regarder. Il avait tourné la page de ce chapitre de sa vie, comme il tournait les pages de ses livres. Sa vie avait pris une tournure des plus intéressantes. L'écriture l'aidait à canaliser son imagination, à se sentir productif aussi. Et surtout, ça l'aidait à réaliser d'autres projets. Comme retaper cette maison ancienne pour en faire une maison d'accueil. Il avait croisé trop de jeunes comme lui, que ce soit sur internet ou en ville pour rester sans rien faire. Certains avaient des parcours similaires au sien, d'autres non.

Et le fait de remplir cette énorme bâtisse - qui ne lui avait coûté rien, au vu de son état d'origine, de rire et de vie était la meilleure façon qu'il avait de combler le vide qu'il avait dans sa vie. Un vide qu'il essayait de contenir, d'ignorer. Ce vide de la solitude. Le mal de notre siècle, paraît-il ? Asher en faisait l'amère expérience. Bien sûr, il avait des amis, des flirts. Il n'était pas ermite - comme l'avait soupçonné pendant longtemps l'administration néo-zélandaise quand elle avait étudié son dossier. Mais la solitude sentimentale était perverse et invisible. Et Asher s'en nourrissait dans ses livres avant qu'éventuelle, elle ne le dévore.