I'll be there for you ! - Zachary

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Zach & Oly

I'll be there for you, lil bro !

Une simple alerte d'incendie qui se termine par un coup de folie, c'est rare. C'est pourtant bien ce qui vient de se passer au Lycée dans lequel Olympe Rosenthal enseigne. Il n'a fallu qu'un petit rigolo décide de crier au loup pour faire apparaître cette vague d'élève en panique, incontrôlable pour l'équipe enseignante qui essaie vainement de savoir ce qui se passe vraiment. Le bénéfice du doute existant et pour la simple sécurité des élèves, le point de sécurité a été rempli de plus de six cent élèves et le temps des appels a été incroyablement long tant pour retrouver les retardataires que ceux qui paniquent dans leur coin, le téléphone vissé aux oreilles, appelant leur parent au secours. Ça n'a pas vraiment loupé puisqu'une seconde vague a vu le jour par l'arrivée massive des parents hurlant le nom des élèves sur le parking. Pendant ce temps, les pompiers arrivant à leur tour ont un mis un temps fou pour dévoiler que ce n'était rien d'autre qu'une mauvaise plaisanterie d'un élève téméraire et, qui plus est, farceur.
Cela étant, les élèves sont partit en présence de leur parent, les enseignants furent contraint de retourner dans leur salle des professeurs et faire des hypothèses plus grosses que les précédentes sur l'éventuel farceur. Il n'en existe pas tant que ça au final sur un collège aussi bondé d'élève. Des noms sont cités et gardés sous surveillance par tous professeurs et surveillants.
- Rentrez chez vous, de toute façon, avec les frayeurs des parents, il n'y aura personne ou presque dans les couloirs.
Dans une moue, Olympe prend ses affaires et sort de la pièce en compagnie d'un ami et collègue, désirant avoir des nouvelles sur la santé fragile de Nola : « J'imagine que ça ne doit pas être facile à gérer... - Ce n'est pas moi qui souffre, ce qui m'agace, c'est le je m'en foutiste des médecins à l'hôpital. Je te jure, si il arrive quelque chose à ma gamine, je leur colle un procès au cul. » Un rire approbateur de sa part suffit à détendre la professeur qui fait déjà claquer ses talons sur le bitume : « Il te cause toujours des soucis Mr Lowell ? » Comme s'il se doutait de quelque chose, Olympe soupire en tirant la lettre déclarant la flemme de ce dit-élève : « On va dire que c'est une période plutôt calme ces temps-ci. - Pourquoi ne portes-tu pas plainte à la fin ? - Contre un élève amoureux de sa prof de maths ? - Ce n'est pas de l'amour, c'est une maladie à ce stade ! » Elle secoue la tête en signe de négation : « Non, ça lui passera. - J'espère que tu as raison. Rentre bien – Toi aussi, à demain. » Elle chiffonne la lettre et la jette à la poubelle avant d'entrée dans son véhicule. Ce temps libre plutôt rare en pleine semaine lui donne envie de faire quelque chose de différent alors elle chope son téléphone portable dans son sac et cherche le parrain de sa fille dans son répertoire. Zac. Zachary. Un petit sourire tendre s'affiche sur le visage réjouit de la jeune trentenaire. La tonalité bip une fois. Deux fois. Trois fois jusqu'à tomber sur la messagerie. Une petite moue déçue s'afficha mais elle profita du répondeur pour laisser un petit message : « Salut, Zac, c'est Oly. » Peut-être l'une des seules personnes à qui elle accorde le droit de l'appeler comme ça. Il le fait de moins en moins depuis qu'il a compris qu'elle le laisser faire. « Est-ce qu'une après-midi à la plage te plairait ? Je ramène ta magnifique nièce préférée que tu adores ? » Elle réfléchit en regardant un peu autour d'elle, se demandant bien ce qu'elle allait bien faire : « Pour 15h ? Je récupère ta nièce après la sieste. Bisous, je t'aime fort. » lâche t-elle avant de raccrocher pour démarrer et quitter le parking du lycée.

A 15h15, elle arrive enfin sur le parking de la plage où s'y gare pour libérer le petit monstre impatient. Heureuse d'avoir sa mère pour elle, elle ignore encore la surprise qui l'attend. En effet, connaissant le nouvel emploi du temps du parrain de sa fille, elle a préféré lui laisser la surprise et donc, s'il doit annuler, Nola ne serait pas déçue mais heureuse d'avoir passé une bonne après-midi. Son sac de plage sous le bras et la main de sa fille dans l'autre, elle fait claquer ses claquettes sous ses talons tandis qu'elle entend sa fille se plaindre que le sable rentre dans ses petits sabots et que cela la gène. Trouvant une place non loin de l'entrée de la plage, elle déplie la couverture de plage et place les jouets de sa fille, ainsi que sa chaise pliable, le parasol arrive seulement après. Puis, après avoir asperger la peau fragile de sa fille de crème solaire, Olympe peut enfin se détendre.
- Maman, je peux aller chercher de l'eau ?
- Oui, ma puce.
Nola se lève, attrape son petit sot, et commence sa marche jusque là. En plein dans ses pensées, guettant comme une maman tigre sa fille marchant seule jusqu'à la mer, elle se rappelle de ces premiers jours où Nola avait peur d'aller à plus de dix mètres loin de sa mère. Désormais, la petite faisait son chemin tout seule, sans peur. Un petit sourire nostalgique s'affiche alors sur son visage quand elle sentit son téléphone vibrer. C'était Zach, il vient mais il va avoir du retard :
- Tu en as déjà, nigosaure ! souffle t-elle, mais sourit. Au moins, il vient et ça la réjouit d'avance. Elle sait que Nola sera très contente de le revoir et surtout, ne le lâchera plus.

(c) élissan.

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Victoire. Ce mot ne cessait d'animer le quotidien de Zachary depuis deux jours. Il avait remporté l'élection pour laquelle il faisait campagne depuis de longs mois. Une victoire nette, en plus ! De quoi galvaniser toute son équipe qui lui réservait un triomphe. Il fallait le dire, Ackerley avait bataillé pour en arriver là. A l'inverse de ses frères, il n'avait rien eu servi sur un plateau en argent. Au tout début de la campagne, il ne menait pas large, devancé d'une bonne vingtaine de points par les progressistes. Il se retrouvait maintenant avec un mandat, fort de la confiance d'une bonne majorité d'électrices et d'électeurs. Aussi, il ne perdit pas une seule minute pour prendre toutes ses responsabilités. Conférences, commissions, réunions, désignation de son cabinet, tout y passait. Ca lui prenait un temps fou, monstrueux. Et forcément, avec autant d'animation, il en délaissa ses amis. Gabriella, qui vivait une parfaite idylle avec un autre homme, et puis bien sûr Olympe et Nola. Le travail, toujours et encore le travail. Il comptait bien lever un peu le pied, prochainement. Cheyenne, le véritable artisan de sa victoire, le méritait aussi ! Son planning du jour fut chargé. A 8h, il avait rendez-vous avec d'autres membres de son parti, pour se mettre à la page sur des dossiers brulants. Ensuite, il avait fait une interview, vers 10h30, pour enchainer avec un sandwich triangle avec Holway, histoire de clarifier la composition de son équipe de choc. A 12h, il se rendit chez le tailleur. Il lui fallait un nouveau costume, il ne pouvait pas continuer à se balader comme un clochard tocard de la politique, dixit son père. Oui, le vieux était toujours aussi agréable... en fait, Zachary avait pensé que sa victoire le rendrait fier et le comblerait de joie... que nenni ! Il paraissait encore plus infect à son égard sans que le jeune homme ne parvienne à comprendre pourquoi. Bref... à 13h, direction le coiffeur, puis à 14h, séance maquillage en vue de prendre la photo officielle. Un instant fatigant, car Zachary tenta tout un tas de poses naturelles qui ne convinrent pas du tout au photographe professionnel...

A 15 heures, il sortit enfin de cette séance et aussitôt, son attaché de presse lui sauta dessus pour discuter de tout ce qu'il avait manqué dans l'actualité depuis le début de l'après-midi. Pas de repos pour les braves ! Ce fut le tour de son comptable, qui avait une question existentielle : que faire des milliers de t-shirts "Votez Ackerley" qu'il restait dans les cartons ? Zachary proposa maladroitement de les donner à des associations caritatives mais on lui fit remarquer qu'avec sa tête dessus, ce serait perçu comme une provocation. A juste titre... Alors il eut une idée géniale, confier le recyclage de ces vêtements à une société spécialisée dans la conception de matériaux isolants avec en échange, l'utilisation de ces matériaux pour améliorer des logements précaires. Un acte citoyen, simple, efficace, qui n'impliquait pas de porter sa trombine sur son torse. Banco ! Une question en amena une autre : que faire des fonds reçus en trop pendant la campagne ? Les donner au parti ? Les garder pour une future campagne ? Les utiliser pour une méga fête ? Zachary trancha pour que cela soit redistribué là aussi à des associations. Un jeune membre de son équipe provisoire débarqua alors pour lui apporter ses paquets de clope que son emploi du temps ne lui permettait pas de fumer. Pourtant, il en sortit une très vite et l'alluma, en laissant échapper un petit râle de plaisir. Voilà, là il se sentait mieux ! Son attaché de presse finit par revenir en lui disant que son rendez-vous avait annulé au dernier moment, parce que évènement familial grave. Cela voulait dire que là, maintenant, il avait un énorme trou dans son agenda, jusqu'à 21h... que faire ? Il s'isola dans son bureau où rôdaient encore des cartons et se laissa tomber sur le fauteuil, en aspirant une bonne bouffée de tabac et en relâchant les volutes malodorants dans l'air, pour s'enfumer la tête. Il sortit son téléphone de sa poche et quand il vit le nombre de message, il souffla. Il allait le reposer lorsqu'il vit "Oly". Piquée, sa curiosité l'invita à prendre connaissance de son message. Bon... il avait 30 minutes de retard sur son invitation ! Il lui passa un coup de fil pour lui dire qu'il arrivait.

Il écrasa sa clope dans le cendrier, enfila sa veste et se rendit alors compte qu'il n'avait pas du tout la tenue adaptée pour aller sur une plage ! Le temps de rentrer chez lui, de se changer... tant pis ! Il se mit en route. Olympe et lui se donnaient toujours rendez-vous au même endroit, près de la mer et près d'une petite dune. L'endroit était calme, pas de jeux de ballons, pas trop de monde, bref, vraiment idéal quand on cherchait à se détendre. Avant d'entrer sur le sable, Zachary retira ses chaussures richelieu et ses chaussettes en soie. C'était plutôt iconoclaste de le voir marcher en costard cravate au milieu des quelques personnes en maillot. D'ailleurs, les gens le regardèrent aussitôt avec un drôle d'air. Il repéra Olympe, qui lui faisait dos et eut un sourire. Il s'approcha d'elle, en arrivant sur le côté pour ne pas lui faire peur, il détestait ça.

- Hey !!! Salut toi ! Désolé pour la tenue ! J'avais pas du tout prévu de venir à la plage et j'ai eu une journée agitée ! Alors comment tu vas ? Où est mon trésor ?

Il regarda autour de lui et repéra Nola, occupée à construire un chateau de sable. Avec cette petite, il avait un vrai feeling. Il l'observa et attendit qu'elle lève les yeux pour lui faire un signe de la main et un grand sourire. Elle se rua sur lui, c'était peu de le dire, pour se jeter dans ses bras. Zachary la souleva du sol et lui fit une grosse bise :

- Comment va ma petite princesse ? Tu construis ton futur chateau ?

Nola hocha la tête et se blottit contre lui. Le costard de Zachary était maintenant plein de sable mouillé, faisant des traces sur le tissu, mais il s'en foutait pas mal ! Il s'assit en tailleur sans prendre le soin de tirer une serviette sous ses fesses. Il posa ses yeux sur Olympe et sur Nola. Il ne fallait pas être devin pour savoir qu'à cet instant précis, il était le plus heureux.

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Zach & Oly

I'll be there for you, lil bro !

Olympe n'est pas une personne qui s'impatiente facilement. D'une patience rare, l'institutrice profite même de cet environnement reposant pour ne penser à rien d'autre qu'au bonheur de la petite, travaillant ardemment sur son futur château de sable. Se rappelant précisément ce que sa mère lui a conseillé de faire, soit de prendre du sable mouillé pour de bonnes fondations. Elle prend une profonde respiration en inhalant l'air iodé quand sa fille se met à crier. Aussitôt, elle se redresse pour chercher sa fille des yeux mais le crie se suit d'un rire tonitruant. La petite fille s'était laissée surprendre par les remous des vagues froides qui lui chatouillent les pieds. Olympe sent son cœur se desserrer et roule des yeux en la voyant courir pour fuir le flux des vagues. Les cris et les rires durent un petit moment jusqu'à ce qu'elle se souvienne pourquoi elle en était arrivée là.
S'allongeant sur sa serviette, en appui sur ses coudes, la jeune femme se demande bien ce qu'elle a pu faire pour mériter une telle sérénité. Au fond, l'évidence lui saute au visage : Elle est restée elle-même, même si ça a voulu dire de vivre des moments difficile durant lesquels elle a dû s'adapter à une vie en tant que mère célibataire. Il faut voir la vérité en face, son mariage a été une expérience mais comment ignorer le fait qu'elle a ressentit autant de bonheur un mois de relation avec Sacha qu'en dix ans de mariage ? Elle ne le peut tout simplement pas.
Quand elle s'est mariée, elle ne connaissait absolument rien de la vie. Toutes les expériences qu'elle avait gagné dans une vie de couple s'était forgée dans la confiance qu'elle avait en Karl. Malheureusement pour eux, le cœur d'Olympe a été et est toujours gagné par les sentiments amoureux qu'elle porte à cet homme, qui n'est pas moins que le père de sa fille, à l'heure d'aujourd'hui.

- Hey !!!
Olympe redresse la tête sur son meilleur ami, Zachary Ackerley. « Salut toi ! Désolé pour la tenue. » Elle le dévisage de la tête au pied avec un air amusé : « Hey !! C'est vrai que ce n'est vraiment adapté. » se moque t-elle, en voyant les quelques visages se tourner sur lui. « J'avais pas du tout prévu de venir à la plage et j'ai eu une journée agitée ! » Maintenant qu'il est élu, et à la tête de quelque chose qu'Olympe n'a pas cessé à le pousser à aller toujours plus loin, elle ne peut qu'être fière de lui. « Alors comment tu vas ? Où est mon trésor? »

Zac, c'est son meilleur ami oui mais c'est également le parrain tant adoré de Nola. Avant de répondre à la première question, Olympe brise le mystère en montrant la blondinette qui s'évertue à créer un beau château de sable à l'aide de son sceau, de son râteau et d'une pelle. L'état de la petite fille ne laisse aucun doute, elle est trempée, tout ses vêtements (un short et un t-shirt et une casquette), sont recouvert d'une fine couche de sable mouillé. « Elle est là-bas. Nola ne t'a pas encore vu. Tu ne perds rien pour attendre. » s'amuse t-elle en imaginant déjà son costume noir devenir un torchon à quelques centaines de dollar mais rien de bien méchant, une fois passé au pressing. « Regarde moi ce panorama, je vais... très bien ! » Elle hésite cependant. Quelque chose la tracasse mais comme elle l'a prévu, Nola a levé sa petite tête et en apercevant son parrain, elle lâche tout et rejoint le duo en petites enjambées.

Leur complicité attendrie complètement la maman qui rit en voyant la petite sauter au cou de Zach et ce dernier, lui retourner cette accueil en lui faisant une grosse bise. « Oui !! Parce que je suis une princesse ! » chantonne t-elle puis, en décalant sa tête elle demande : « Dis tu viens m'aider ? S't'euplé ! S't'euplé ! »
- Nola, puce ! Appelle la maman gentiment. Parrain vient d'arriver, laisse le un peu se poser avec maman.
Elle boude mais sachant que Zachary ne peut tout simplement pas résister aux petits caprices de la petite, Olympe réagit très vite :
- Ma puce, va donc mettre les fondations de ton château et on viendra tous les deux t'aider ensuite, d'accord ? Pour l'instant, Parrain et maman vont discuter de choses d'adulte, d'accord ? »
- Oui !! s'écrie t-elle puis, elle sert son parrain dans ses bras en lui déposant un baiser sablé sur sa joue barbée et elle court rejoindre son œuvre en construction.

- Voilà, t'as vu comme je t'ai fait gagner un peu de sursis ? Se moqua la maman en donnant un coup de coude au bonhomme maintenant assis en tailleur à côté d'elle. Viens par là ! Lui dit-elle en se décalant un peu sur sa serviette pour qu'il se rapproche d'elle. T'es beau en pingouin au fait ! » continue t-elle sur sa lancée en tapotant là où sa fille avait laissé des petites traînées de sable mouillé.

Olympe aime tellement cet homme. De rien, il a enfin réalisé son rêve, et ses envies. Il n'en est qu'au début mais la blonde sait bien qu'il ira encore plus loin et qu'elle ne s'étonnerait pas de le voir, un jour, à la tête du pays.
- Alors, comment ça se passe ton début de règne ? Raconte un peu. Apparemment, t'es déjà débordé !

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Zachary ne pouvait jamais résister à Nola. La gamine le savait et donc elle ne ratait jamais une occasion pour le faire craquer. Dans les faits, ce n’était pas bien grave. Il n’était que son parrain, pas son père. Il la voyait donc moins souvent et ne risquait pas de saper l’autorité parentale. D’ailleurs Olympe eut un bon réflexe, en apaisant l’engouement de sa fille. Elle sut trouver les mots justes pour la canaliser et lui permettre de patienter sans avoir l’impression d’être délaissée, ignorée ou abandonnée. Cela impressionna largement Ackerley, qui était une bonne pâte. D’un naturel gentil, il fondait littéralement dès qu’on le mettait devant un enfant. Cela pouvait surprendre, quand on savait que son paternel était loin d’être aussi souple et conciliant ! Heureusement, et à l’inverse de ses frères, il n’avait pas déteint sur lui. Observant Nola avec son regard bleu azur, brillant de bienveillance, Zachary finit par se tourner vers Olympe. Un large sourire se dessina sur son visage. Il se déplaça à côté d’elle, s’asseyant sur la serviette.

- Tu es une championne ! Et elle n’a même pas chouiné ! Franchement, je t’admire ! J’étais prêt à craquer.

Olympe lui glissa un compliment sur sa tenue. C’est vrai que le costard, ça lui allait bien. Comme pour beaucoup d’hommes, ça changeait tout. Bon, techniquement, Zachary avait toujours été bien habillé, du fait qu’il faisait de la politique et que dans sa famille, l’apparence était importante. C’est pour ça, qu’il soignait sa garde-robe, qu’il était toujours avec une barbe bien taillée, qu’il diffusait un parfum très agréable et qu’il disciplinait ses cheveux, avec plus ou moins de succès.

- Merci ! Je cherche ma banquise, mais il parait qu’elle a fondu...

Il éclata de rire, avant d’ajouter :

- Bon... c’est qu’il fait quand même chaud... en fait... je vais pas le garder très longtemps.

Il dénoua sa cravate, pour commencer. Cet accessoire était sympa à porter mais pas en plein soleil. Bon, en même temps, Zachary n’avait pas prévu de finir sa journée ici. Sinon, il aurait probablement mis une tenue plus adaptée. Il retira sa veste. Déjà, il se sentait un peu mieux.

- Oh, ça oui... je suis débordé de toutes parts ! Il faut que je règle la clôture des comptes de campagne, que je gère la mise en place de mon équipe. Et puis ajoute à ça, l’étude des dossiers, des textes... bon je chôme pas quoi ! Mais c’est bien, j’aime que ça bouge autant ! Ça stimule, c’est du bon stress.

Il déboutonna sa chemise et la retira, dévoilant un torse musclé, bien dessiné. Zachary s’entretenait et ça se voyait. Sa peau, légèrement claire, était couverte de poils par endroits, rien d’anormal, mais qui contrastait avec les clichés masculins épilés, que l’on pouvait voir trainer autour d’eux ou dans les publicités du moment. Il poussa un soupir de soulagement en sentant son corps respirer. Il ne pensa pas à demander un peu de crème solaire. Car là, c’était certain qu’il allait se ramasser un coup de soleil, vu la blancheur. Il poursuivit :

- J’ai prévu d’aller me ressourcer en Australie, dans quelques temps. Il faut que j’arrange le rendez-vous avec un député de là-bas qui a travaillé sur un texte identique à celui que j’aimerais proposer. Ce serait l’occasion d’échanger et tout. Je pense en profiter pour me reposer, loin de la ferveur de Wellington. Et toi, comment ça se passe ?

Zachary n’avait pas arrêté de bosser, depuis son entrée en campagne. Un peu de vacances, voilà qui serait mérité ! Et puis son anniversaire approchait, aussi. Et pour une fois, il voulait faire autre chose qu’une grande fête. Tous les ans, sous la pression familiale, on organisait une fête avec toute la famille... y compris les personnes qui ne pouvaient pas blairer le jeune homme... ambiance ! Cette fois, il ne comptait pas servir de souffre douleurs aux autres. Il voulait un anniversaire pour lui, réussi. Et être heureux ce jour-là !

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Zach & Oly

I'll be there for you, lil bro !

- Quatre années d'expérience... Olympe souffla, amusée par l'attitude du politicien.
Elle détaillait la jeune fille en prenant une profonde respiration. Ce n'était pas du tout la tenue adéquate pour une sortie à la plage et c'était pour cela qu'elle s'était permise de lancer une petite taquinerie sur son costume : « Je t'en prie ; vu la fonte des glaces, ça ne m'étonne même pas.. » Il ria à pleine dent ce à quoi Olympe répondit avec joie. C'était agréable de se retrouver en aussi bonne compagnie et surtout, à ses côtés. Avec sa campagne électorale et ses obligations actuelles, ils n'avaient eu aucun moment à s'accorder alors elle ne pouvait qu'apprécier l'effort d'être parmi elles, aujourd'hui.
- Fait attention quand tu dis ça idiot !...
Elle regarda autour d'elle, mine soucieuse et méfiante. Il était extrêmement beau garçon ce type et il en faisait baver plus d'une même si, de toute ce qu'elle pouvait savoir, elles pouvaient toujours se déshydrater.
- Ça peut en faire tourner de l'oeil...
Et pour dire, les jeunes donzelles, encore dépourvue de vergetures post-grossesse, se laissaient tranquillement dorer la pilule, un magazine entre les mains.
- Alors, comment ça se passe ton début de règne ? Raconte un peu. Apparemment, t'es déjà débordé ! Demanda t-elle pendant qu'il dénouait sa cravate, à la manière d'une dame se délestant de son corset beaucoup trop serré pour l'occasion et sa veste tomba : « Oh, ça oui... » Il aurait pu passer pour quelqu'un de blaser mais Olympe ne se laissait pas prendre à ce jeu. Zachary avait toujours voulu ce poste et il s'était battu pour ça, à aucun moment elle l'imaginait entrain de pleurer sur son sort, ce n'était pas du tout dans son tempérament. « Je suis débordé de toutes parts ! Il faut que je règle la clôture des comptes de campagne, que je gère la mise en place de mon équipe. » Un véritable petit ministre. « Et puis ajoute à ça, l'étude des dossiers, des textes... » Elle le voyait loin, peut-être même Président mais elle n'était pas lucide, dès qu'elle l'entendait parler, elle votait pour lui. « Bon je chôme pas quoi ! Mais c'est bien, j'aime que ça bouge autant ! Ça stimule, c'est du bon stresse. »
- Alors je dis, banco !
Elle n'arrivait tout simplement pas à voir le mauvais côté des choses :
- J'aime bien, tu réalises ton rêve et, pas n'importe lequel, en plus ! Mais je te conseille de te prendre quelques assistantes afin de pouvoir respirer ou alors, tu ne réussiras plus à retirer cette chemise une minute, plaisanta t-elle.
Et les prévisions qu'il s'apprêtait à mettre en pratique pour son anniversaire, suivant parfaitement son besoin de vacances après cet énorme travail accompli tombaient à pic.
- A peine élu, déjà en quête de changer d'air ? Mina t-elle, faussement choquée, une main sur le cœur : « Grand Dieu pour qui ais-je décidé de voter ? Un vrai imposteur ma parole ! » ironisa t-elle, faisant signe à la petite qui lui faisait des « coucou » avec ses deux petites mains. « T'as bien raison de vouloir penser à toi, et uniquement à toi. »
Et puis elle essayait de repenser à tout ce qui lui était arrivé juste avant cette sortie. Et les nouvelles n'étaient pas si bonnes qu'elle l'aurait espérée.
- C'est pas très joyeux, je risque de plomber l'ambiance... confia t-elle en baissant la tête sur le sable chaud : « Nola a fait un séjour à l’hôpital y'a deux semaines environs. Une nuit où elle a plafonné à 40 de fièvre sans savoir d'où ça pouvait provenir. » Elle ne tourna pas la tête vers son ami qu'elle imaginait très bien, sur le point d'un infarctus. Si la maman pouvait mourir d’inquiétude, elle savait que Zach, le parrain le plus attachant du monde, frôlerait l'hyperventilation.
- Personne n'est pas capable de me dire ce qui a bien pu se passer, précisa t-elle en haussant des épaules. Ils m'ont sortis le truc bateau : c'est une enfant, un bien grand mystère!
Après quelques minutes de silence, elle ria jaune : « Je t'avais bien dit que je plomberais l'ambiance. Et même si ça devrait être ma seule angoisse à ce jour, on m'en a servi une deuxième sur un plateau.. »
Comment dire que Zachary avait été le seul au courant de la paternité de Nola, qu'il n'avait pas pris la peine de remettre en question la blonde sur son infidélité mais plutôt sur son véritable bonheur.
- Je suis tombée nez-à-nez avec le père de Nola... Il est à Wellington.
Voilà, la bombe était lancée car elle venait de mettre des mots simples et justes sur ce qu'elle avait vécu, ce samedi soir, dans ce grand cinéma. Elle essayait encore de comprendre comment elle aurait pu s'asseoir juste à côté de lui dans un si grand complexe ? Elle se posait encore la question.

(c) élissan.

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