contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Free me. ft Luana Pankhurst (#) Lun 13 Jan - 21:48
( 멈추지 말고 계속 해나가기만 한다면 늦어도 상관없다. )
L’expatriation de Kim Eun Ji vers la nouvelle zélande était sûrement la meilleure idée qu’elle aurait pu avoir. Elle s’habituait de jour en jour de sa nouvelle vie, dans son studio, loin de l’environnement toxique qu’elle avait l’habitude d’avoir. Certes, elle n’est pas partie sans séquelles, elle en souffre toujours, elle a l’impression que son mari la hante à chaque fois qu’elle se retrouve toute seule, mais elle semble bien gérer la situation, du moins, c’est ce qu’elle laissait paraître. Elle ne voulait pas qu’il ruine sa vie étant sous sa tombe, comme il le faisait de son vivant.
Alors, Kim Eun Ji faisait de son maximum pour ne pas rentrer chez elle très tôt. Elle faisait même des horaires supplémentaires à l’hôpital, ce qui était bien d’un côté, elle faisait parfaitement bien son rôle de résidente en première année, - bien que ça soit plus léger par rapport à la Corée du Sud, mais justement, elle s’était habituée au rythme asiatique. Elle se portait même volontaire pour faire plus de gardes, ainsi, elle dormait profondément pendant ses jours de repos et elle diminuait les cauchemars.
A part sa vie professionnelle, la coréenne voulait vraiment s’intégrer dans la ville. Elle essayait de sortir autant de fois qu’elle le pouvait, bien que ce n’était pas évident de sortir seule. Elle l’avait tenté une fois en boite, où elle voulait se lâcher pour une fois et se déchaîner sur la piste de danse sans forcément boire, mais ce n’était pas fun et il y avait beaucoup de prédateurs, elle ne se sentait pas en sécurité et dû rentrer sagement chez elle, quize minutes après.
Toutefois, la jeune femme profitait pour faire les magasins assez souvent, elle n’avait pas ramené toute sa garde robe et elle voulait adopter un nouveau style vestimentaire, nouveau look pour une nouvelle vie dit-on ! Mais ce qu’elle aimait par dessus tout, c’était sans aucun doute la pâtisserie qui était à quelques pas de chez elle. Il faisait des gâteaux tellement bon qu’elle avait des orgasmes buccaux à chaque bouchée.
À cette pensée, elle se prépara pour y aller, elle avait envie d’un bon gâteau pour lui remonter le moral. Certes c’était bien de travailler et s’occuper l’esprit mais ça restait fatigant et déprimant de n’avoir dans son entourage que les patients, les parents des patients et le staff des médecins. Enfin, se préparer était un bien gros mot. Elle échangea juste ses pantoufles par des baskets et mis sur le dos son manteau.tenue.
« Bonjour ! » Elle ne pouvait s’empêcher de s’incliner, force d’habitude qu’elle ne réussissait pas et n’osait pas enlever. Sa langue et sa culture, sont les seules choses qu’ils lui restaient.
« Puis-je avoir des Muppins, s’il vous plaît ? » Malgré ses efforts et sa bonne volonté, son accent coréen était dominant. Elle avait toujours des difficultés à prononcer le f.
« Pardon, je voulais dire des Muf-fins, 2 seulement, s'il vous plaît. »
Embarrassée, elle fuit le regard de son interlocutrice pour que celui ci tombe sur une affiche grand format, parlant féminismes et droits de la femme. Ce n’était pas un terme qu’on utilisait fréquemment, le féminisme. Mais grâce à son immersion dans le web occidentale, elle en avait entendu parler.
« Excusez-moi, pouvez-vous me donner plus d’informations par rapport à ceci ? » Dit-elle, en pointant le doigt vers ladite affiche.
( Pando )
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Sujet: Re: Free me. ft Luana Pankhurst (#) Mer 15 Jan - 17:06
Free me
Eunji & Luana
Luana rêvassait. Elle n’avait pas très bien dormi la nuit dernière. Elle recommençait à faire des cauchemars sur sa vie passée et ça l’épuisait. Heureusement que Mimosa, son chat, avait été là pour la calmer. Elle l’avait caressé pendant des heures pour se rendormir plus sereinement. Cette boule de poils avait le don pour l’apaiser. Son ronronnement, vrombissement d’amour, lui murmurait des mots doux à l’oreille. Ses bisous mouillés sur le nez, preuve de leur lien familial, l’enveloppait d’amour. Sa fourrure douce l’encrait dans la réalité. Une réalité belle et heureuse. Bien plus belle et bien plus heureuse que sa vie d’avant. Sa vie sombre et terrifiante. Cette vie où elle s’était oubliée elle-même. Ce n’était plus sa vie. C’en était une autre. Elle avait vécu une renaissance, un renouveau. Et ce qui c’était passé avant n’était qu’un lointain souvenir. Elle voulait l’oublier, l’enfouir sous des couches de bonheur. Mais il lui arrivait de refaire surface pour la tourmenter. Tourment. Tourment. Tourment. Tourbillon de haine et de regret. Tourbillon de culpabilité et de tristesse. Ca lui arrivait de se remémorer tout ça, d’y penser. Toujours involontairement. Mais ça finissait par passer et jamais elle n’avait rechuté. Et elle n’y comptait pas. Elle avait confiance en elle pour garder la tête hors de l’eau. Elle espérait juste être assez forte. Heureusement, elle avait un entourage aimant et présent et elle ne pouvait rêver mieux. Elle pensait justement à eux. A Alexie avec qui elle avait vécu durant cette période de sa vie et qui le referait si ça recommençait. A Timo qui savait la faire rire même quand ça n’allait pas. A Bazilton qui prenait soin d’elle. Elle pensait au fait qu’elle devrait les inviter pour un goûter. Elle avait de nouvelles pâtisseries à leur faire goûter en plus, avant de les ajouter à la carte. Alors que les heures défilaient, elle servait les clients qui passaient. La journée était plutôt calme, heureusement. Elle n’avait pas à penser, juste à sourire et à pâtisser. Et elle était douée pour ça. Ce fut une jeune femme qui la sortit de cette torpeur dans laquelle elle était tombée. Sa petite bulle fit « pop » et c’était comme si elle s’éveillait d’un rêve douillet. Ses yeux gagnèrent en brillance et son sourire en éclat. Elle inclina la tête par marque de respect.
« Bonjour ! »
Elle l’avait déjà vu plusieurs fois. Elle devait habiter dans le coin. Ca lui faisait toujours plaisir de la voir. Elle avait ce genre de sentiment pour plusieurs de ses clients. Un peu comme des chouchou.
« Pas de souci ! Deux muffins alors ! Framboise-chocolat blanc, poire-amande, pomme-caramel ou pépites de chocolat ? »
Elle venait de donner tous les parfums du jour. Elle aimait donner le choix aux gens et donc en proposait plusieurs différents. Elle tourna la tête vers l’affiche que lui montrait la jeune femme. Il y en avait tout plein sur le mur, mais elle repéra tout de suite de laquelle elle parlait.
« Oh, bien sûr ! Par où commencer... Hm. Le but du féminisme c’est l’égalité entre hommes et femmes. Et cette association est là pour donner de la voix aux femmes. Et pas seulement aux femmes blanches dyacishet valides. Mais à toutes les femmes. C’est aussi une association d’aide pour les femmes précaires ou en situation compliquée. Il y a des réunions, des groupes de paroles, des permanences, des ateliers, etc. Ca vous intéresse ? »
Lu’ pourrait défendre ses droits pendant des heures s’il le fallait. Elle aimait instruire mais aussi aider. Alors quand on la lançait sur le sujet, elle était ravie !
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Sujet: Re: Free me. ft Luana Pankhurst (#) Mer 15 Jan - 21:02
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Aux premiers mots qu’elle prononce, on sent que la jeune femme blonde prenait beaucoup de plaisir à confectionner ses petits gâteaux. L’amour et la passion se voyaient dans ses gestes délicats et élégants. Eun Ji espérait pouvoir agir ainsi un jour, elle espérait pouvoir aimer quelque chose aussi passionnément et elle espérait aussi pouvoir sourire sincèrement et rire aux éclats. Cependant, la bonne humeur de la pâtissière était presque contagieuse. Elle ne se sentait pas encore chez elle, la coréenne, mais en allant dans cette pâtisserie, elle se sentait toujours la bienvenue, elle oubliait ses yeux bridés et avait le sentiment de s’intégrer.
« Deux framboises-chocolat blanc, s’il vous plaît. »
Les muffins étaient délicieux, elle aimait tous les parfums mais préférait alterner entre framboise-chocolat et pomme-caramel. Elle ne se rappelait plus à quel moment de sa vie elle avait commencé à apprécier les sucreries, elle n’aimait pas du tout à une certaine époque, peut-être parce-que sa belle-mère en ramenait toujours à chaque visite ? En tout cas, elle est bien contente de pouvoir en manger de nouveau.
Quand la discussion fût porté sur l’affiche, et après avoir écouté l'explication de Luana, Eunji devint déconcertée. Égalité homme femme ? Il y avait réellement quelque chose de ce genre ? Elle pensait que ça existait partout dans le monde l’égalité homme / femme, pourquoi il fallait en parler ? En effet, la coréenne, dans sa culture, n’était pas réellement au courant de toutes les inégalités. Elle pensait que c’était comme ça et pas autrement. Elle n’a jamais entendu quelqu’un râler dans son entourage par rapport à une quelconque inégalité. Et de toute façon, de quelle égalité ça parlait ? Une femme ne peut jamais vraiment être égale à l’homme, ils sont si différents ! Chacun avait son rôle dans la société ! C’est pas comme si Island Bay était l’Afrique noire, si ?
La culture occidentale lui était très différente, elle n’osait pas débattre sur le sujet de peur de blesser son interlocutrice et après tout, elle n’avait pas encore le vocabulaire nécessaire pour débattre. D’ailleurs, elle n’avait compris qu’à moitié l’explication de la pâtissière.
« Pardon mais, que voulez-vous dire l’égalité homme / femme ? Il y a une égalité à Island Bay ? »
La question lui brûlait les lèvres, bien qu’elle ne voulait pas être maladroite, elle avait surtout peur que l’image de l’égalité qu’elle avait était toute fausse. Elle s’excusa justement si la question lui paraissait insultante et lui expliqua que ce n’était pas son intention.
Cependant, lorsque la blonde parle d’aide aux femmes en situations compliquées, ça a fait tilt dans son esprit. La seule personne avec qui Kim Eun Ji pu parler était son psychologue. Avait-elle réellement besoin d’un psy ? Ou plutôt une femme qui a vécu une souffrance semblable à la sienne ? Hésitante, et peureuse de se dévoiler et dévoiler son passé, elle répondit positivement par rapport à son intérêt pour l’association.
« Je suis juste… Curieuse. » Ajouta-t-elle, comme pour se justifier.
( Pando )
Dernière édition par Kim EunJi le Jeu 30 Jan - 22:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: Free me. ft Luana Pankhurst (#) Jeu 16 Jan - 10:20
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Eunji & Luana
Elle était comme ça Luana, pleine de vie. Sa vie n'avait pas toujours été colorée, mais elle avait appris à peindre pour la colorer elle-même et pour colorer celle des autres. Elle voulait faire du bien autour d'elle. Et c'était sans doute pour ça qu'elle était tombée amoureuse de la pâtisserie, parce qu'elle pouvait apporter une touche de sucrée et de douceur aux gens qui mangeaient ses créations. Elle était faite pour travailler de ses mains et pour offrir aux autres.
Elle voulait prendre sous son aile toutes les personnes un peu cassées par la vie, les protéger. Elle arrivait à les repérer parce qu'elle avait été cassée aussi. Elle l'était encore un peu. Elle avait ce genre de fissures impossibles à faire disparaître. On pouvait juste la recoller et regarder la cicatrice zébrée qu'elle laissait derrière elle. Souvenirs, souvenirs. Marquée à jamais. Empêcher d'oublier.
Et son interlocutrice avait l'air un peu comme ça. Elle n'avait pas eu une existence facile. Elle le sentait. Mais elle n'en savait pas plus et ce n'était pas quelque chose à aborder de la sorte, entre deux muffins. Ca lui faisait juste plaisir de la voir revenir.
Elle hocha la tête à sa commande et attrapa deux muffins framboise-chocolat blanc avec délicatesse pour les placer dans un joli sachet biodégradable. Une fois cela fait, elle le déposa sur le comptoir et se concentra sur la conversation autour du féminisme.
« Oh, vous n'avez pas à vous excuser de poser des questions ! Ce n'est pas une démarche facile et qui serais-je pour juger quelques maladresses ? »
La blonde n'avait pas la science infuse. Elle disait ou faisait des choses qui ne convenaient pas forcément. Mais elle s'éduquait et c'était le plus important.
« Par égalité homme / femme, je veux dire, des salaires équivalents pour un même poste, des jouets non-genrés, la partage des tâches, la répartition de la charge mentale, la fin du harcèlement, la même prise en considération de la parole, etc. C'est assez utopique mais bon, ce serait bien.. Et il n'y a d'égalité nulle part malheureusement. Pas plus ici qu'ailleurs. »
Luana avait beaucoup de choses à dire là-dessus. Elle était impliquée dans le militantisme et son discours pouvait parfois s'avérer plus virulent. Mais elle ne voulait pas l'effrayer.
« La curiosité c'est bien. Si jamais vous voulez plus d'informations, je suis entièrement disponible. Et si ça vous intéresse davantage, je me rends dans l'association de temps en temps donc si ça vous rassure d'être accompagnée, je serai là. »
Elle savait que ce n'était pas toujours évident de se rendre dans ce genre de lieu seule et sans connaître personne, alors si elle pouvait aider… Elle aimait se sentir utile.
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Sujet: Re: Free me. ft Luana Pankhurst (#) Ven 17 Jan - 12:03
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Kim Eun Ji eut l’impression de recevoir une bonne claque après les explications de la pâtissière. Elle eut l’impression d’avoir vécu dans le mensonge ou plutôt dans une sorte de mirage. Dans sa famille, elle était le plus proche de son défunt père et c’était sa mère qui était à son goût son ennemi. Elle pensait que son mari était un humain sans coeur et que ce n’était pas lié à son sexe, et elle voyait vraiment les choses de cet angle. Toutefois, maintenant que la blonde le disait, on pourrait dire que son cher et tendre mari utilisait sa force parce-qu’il était “l’homme”, le plus “fort” des deux genres. C’était comme si ses neurones se raccordaient et tout ce qu’elle avait vécu ou entendu prenait un tout autre sens.
Malgré elle, elle sentit tous ses membres trembler, elle revivait tout les souvenirs douloureux qu’elle espérait enterrer avec l’homme avec qui elle a vécu la totalité de sa vie mais ce n’était pas le cas. C’était toujours présent, là, bien au fond de sa tête, bien au fond de son coeur même s’il n’y avait plus aucun hématome et plus aucune cicatrice sur son corps. Ne disait-elle pas toujours que le corps guérissait mais l’esprit, il lui fallait plus qu’un simple pansement ? Elle était la mieux placée pour le savoir. Elle avait participé, dans toute sa carrière, à plus d’une cinquantaine de corps ouverts et inertes qui ont survécu après des heures de maltraitance avec différents outils choquants en métal. Mais le choc des sportifs qui ne pouvaient plus faire du sport ou des femmes qui ne pouvaient plus enfanter ou encore des ouvriers qui ne pouvaient plus utiliser leurs membres, était le plus dur à surmonter. Elle en était consciente ! Mais les larmes menaçaient de couler sur ses joues. Elle eut à peine le temps de les refouler, avant de sortir les billets nécessaires pour le payement de ses pâtisseries et de prendre le paquet avant de sortir en courant de la pâtisserie, sans sortir un seul mot, en inclinant la tête en guise de politesse limite. Elle était consciente que les occidentaux risquaient de se sentir offensé par ce genre de comportement, mais ne pouvait s’empêcher de remercier sa culture pour pouvoir exprimer ses profonds respects, excuses et gratitudes juste en s’inclinant. Elle espérait toutefois que la blonde le comprenait.
Une fois chez elle, elle pleura un bon coup. Elle s’était empêché de le faire pendant tellement longtemps qu’elle ait oublié le soulagement que ça lui donnait. Ses pleures étaient intenses, comme si c’était un enfant de 5 ans qu’on avait frappé. Elle pleurait jusqu’à ne plus pouvoir respirer, jusqu’à en avoir mal à la cage thoracique, jusqu’à ne plus avoir d’eau qui sort de ses yeux. Pourtant, elle pleurait toujours. Elle ne s’était jamais senti aussi brisé. La solitude dans cette nouvelle ville ne l’aidait pas non plus. Le cumul de tout ce qu’il lui était arrivé ces dernières années était trop pour elle.
Cependant, quelques minutes après s’être calmé, Kim Eun Ji prit la décision qui allait peut-être changer la vie. Elle n’était plus sûre de rien, mais elle était venue à Island Bay pour se reconstruire, et c’est exactement ce qu’elle allait faire. Ni une ni deux, elle retourna en trombe à l’endroit qui a était la raison de son déclic, sa timidité et son mal-être l’avaient quitté déjà.
« Je veux essayer. » furent les mots qui lui ont rendu le sourire. Elle répéta alors à son interlocutrice qui semblait à moitié surprise, bien qu’elle se doutait qu’elle avait très bien compris ce qu’elle insinuait.
« Je veux essayer ! Je veux aller à l’association. Vous pouvez vraiment m’accompagner ? Vous pouvez me rendre ce service ? »
( Pando )
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Sujet: Re: Free me. ft Luana Pankhurst (#) Jeu 23 Jan - 14:14
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Eunji & Luana
Alors qu'elle parlait, Luana vit le comportement de son interlocutrice changer. Elle semblait déboussolée et en conflit avec elle-même. Comme si intérieurement, des pensées venaient se bousculer pour tout remettre en question. Elle tremblait.
La blonde voulait la prendre dans ses bras pour la rassurer, lui dire que ça allait aller. Elle voulait la réconforter. Mais elle ne savait pas si ça serait bien vu ou si elle apprécierait le contact physique. Elle entreprit de passer devant le comptoir mais avant qu'elle ai pu le faire, la jeune femme posa des billets sur et partit en courant avec sa commande. La pâtissière se pinça les lèvres. Qu'avait-elle fait ? Elle aurait mieux dû choisir ses mots pour ne pas la mettre dans un état pareil. Elle avait bien vu qu'elle retenait difficilement ses larmes. Elle l'avait fait pleurer… Elle ne voulait pas. Elle voulait rendre les gens heureux, pas les dévaster de la sorte.
Elle reprit sa place de vendeuse pour ranger les billets et s'en alla dans l'arrière boutique pour respirer un peu. Ces quelques secondes avaient été d'une forte intensité. Elle n'avait absolument pas mal pris le comportement d'Eun Ji, mais elle s'en voulait à elle-même, de ne pas avoir su se mettre de limite dans ses paroles et d'avoir bouleversé quelqu'un par inadvertance. Elle comprenait sa fuite. Elle se rappelait très distinctement le jour où sa vie avait été entièrement remise en question et ça n'avait pas été en douceur. Elle se rappelait de l'odeur de désinfectant et de la lumière blanche. Elle se rappelait de la voix de son frère et du son répétitif des machines. Elle se rappelait de ses propres battements de cœur et des papillonnements de ses yeux. Elle se rappelait s'être dit "Il faut que je m'en sorte.". Et ce fut l'électrochoc. Suite à cela, toutes les questions avaient défilé. Elle ne se souvenait plus de ce qu'elle avait fait, ni pourquoi elle l'avait fait. Elle avait culpabilisé, énormément. Elle avait souffert, tout autant. Mais elle s'en était sortie. Elle avait été bien entourée et avait eu assez de volonté.
Elle savait que son expérience n'avait rien à avoir avec celle de la coréenne. Et que ce n'était donc pas comparable. Mais elle savait ce que ça faisait de vivre un choc émotionnel. Elle ne savait pas si elle avait un entourage bienveillant et présent dans la région. Mais si ce n'était pas le cas, elle voulait l'aider. Enfin.. Elle ne savait même pas si elle allait la revoir un jour.
Toutes ses pensées se bousculèrent mais elle dû rapidement reprendre ses esprits, parce que la clochette d'entrée tinta. Un client. Elle souffla un bon coup et fit réapparaître son sourire pour le servir du mieux qu'elle put. Une tartelette au citron et un parfait au chocolat. Elle reprit doucement sa vente et vit quelques clients défiler. Pas trop de monde. Alors que la pâtisserie était vide et silencieuse, le tintement de la cloche retentit un peu trop fort et un peu trop vivement, comme si un coup de vent l'avait emporté avec un lui. Elle releva alors la tête et la surprise s'installa sur son visage. Elle ne s'était pas préparée à ça.
« Oh euh, bien sûr ! »
Elle était un peu perdue et mit du temps à répondre de manière sensée.
« Je vous accompagnerai quand vous voulez. Je m'engage à être là pour vous quoiqu'il arrive. »
Quand elle s'engageait, c'était à fond. Elle était comme ça Luana.
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Sujet: Re: Free me. ft Luana Pankhurst (#) Jeu 30 Jan - 21:47
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La réponse de Luana ressemblait à une bouffée d’oxygène pour la jeune coréenne. Elle avait pour une fois l’impression de vraiment se reconstruire. Certes le déménagement était un changement énorme mais depuis, elle avait stagné. Ce n’est que maintenant elle prenait réellement sa vie en main, elle bougeait enfin et tentait de changer les choses. C’était un nouveau challenge pour elle et elle avait trouvé une personne qui allait lui tenir la main. Ce n’était peut-être pas sa meilleure amie mais elle lui inspirait confiance et c’était le plus important à ce niveau.
Eun Ji fait ce qu’elle sait si bien faire, elle s’inclina, cette fois-ci en prenant plus de temps à rester dans cette position, et remercia profondément la pâtissière. Elle exagérait peut-être mais elle venait de lui donner une lueur d’espoir. Pas juste pour le fait de lui avoir proposé de l’accompagner mais plutôt pour le déclic qu’elle a eu, pour l’espoir qu’elle venait de lui donner. Pour une fois elle arrivait à s’imaginer une meilleure vie où elle pouvait parler avec des gens qui aurait vécu les mêmes misères, ça l’excitait déjà d’y être, à ces réunions.
Alors elle sortit de la boutique, inspirant une nouvelle fois l’air frais. Elle prit le chemin de son studio en prenant le temps de regarder autour d’elle. Elle n’avait jamais remarqué les arbres au bord de la route, ni la boutique des objets antiques, encore moins l’espace où les vieux et vieilles donnait des graines aux pigeons. Elle n’avait jamais remarqué la couleur des bâtiments, le nombre de secondes pour les piétons aux feux tricolors, ni le fait qu’il y avait une école primaire. C’était d’ailleurs l’heure où la journée se terminait, elle s’arrêta pour apprécier la vue de la joie des enfants en retrouvant leurs parents au portail. Step one : La vie, c'est apprécier la vue, après scier la branche.