contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Une main se pose sur son épaule pour attirer son attention. Thad, il relève les yeux en direction de Mike qui tend le doigt en direction d’un groupe de femmes passablement ivres – l’une d’entre elles bien davantage que les autres, d’ailleurs, à en juger par son attitude. Mike laisse un mot tomber, la moquerie sur le bord des lèvres. « Te fous pas de sa gueule, encore deux verres et t’es dans le même état qu’elle, je te ferai remarquer. » Mike glousse (Thad lève les yeux au ciel parce que son pote, en réalité, en est déjà à ce stade, lui aussi), secoue la tête avant de baragouiner quelque chose qui n’a pas de sens. Il ne relève pas, Thad, parce qu’il commence à avoir l’habitude. C’est dommage, pourtant, parce qu’il est encore tôt, à sa montre et qu’il avait l’intention de rester un peu plus tard pour profiter de sa soirée. L’idée de raccompagner Mike, donc, alors qu’il n’est pas encore onze heures, n’est pas particulièrement tentante – il lui appellera un taxi quand il n’arrivera plus à tenir debout. « T’dis ça parce que t’bois pas, toi. T’as une hygiène de vie qu’est mar… Adam… Mirable ! » Le blond enfonce son indexe dans l’épaule du chirurgien qui le regarde faire, un petit sourire amusé sur les lèvres. « Et pourtant, tu prends toujours pas exemple. » Il s’amuse de l’air perplexe qui étire les traits de son ami, se commande un second coca tandis que son pote s’éloigne déjà pour attirer l’attention de quelques demoiselles. Thad, il a déjà le regard qui glisse sur la clientèle des lieux, qui retourne brièvement se poser sur la brune qui se dandine dans tous les sens, complètement désinhibée, avant de s’en arracher. Une autre brunette au bout du comptoir lui lance des œillades et il est bien plus intéressé par celle-ci (avec qui il compte repartir) plutôt que par celle qui semble prête à chanter du Céline Dion à plein poumon.
« Excuse-moi, je dois aller m’assurer que mon ami est en état de rentrer chez lui. » Il se lève rapidement en voyant Mike se diriger d’un pas (presque) assuré vers la porte du bar. C’est son échappatoire – pas que la Lauren soit pas charmante, mais l’entendre se plaindre de sa collègue Pam’ pendant vingt-cinq minutes lui a amplement suffit pour la soirée – et il n’a pas le temps d’entendre le compliment de Lauren qu’il est déjà auprès de Mike. « Hey buddie, tu veux rentrer ? » Il jette un regard sur sa montre, vingt-trois heure trente-deux, retient un soupir. Toujours aussi tôt, toujours pas le goût de rentrer (moins encore seul quand il était si bien décidé à revenir accompagné), pas vraiment prêt à sacrifier une soirée mais si ça peut lui éviter de retourner auprès de Lauren, soit. « Naaaah, je vais conduire, retourne avec ta belle, là-bas. » Thad, il ne cherche pas à masquer sa grimace, parce que sa belle, il a pas envie d’aller la retrouver. « Non, je te ramène, » qu’il insiste mais l’autre est persistant, balance son doigt de droite à gauche et le chirurgien ne peut que lever les yeux au ciel. Plus jamais il autorise Mike à boire autant. « Laisse-moi t’appeler un taxi, t’es pas en état pour conduire. » Son ton est sans appel et il attend que le taxi soit arrivé, aide son pote à monter dedans avant de donner l’adresse au chauffeur et de lui lâcher quelques billets en avance. La portière claque quand il la repousse et il se passe une main sur le visage. Bon sang de soirée. Deux minutes s’écoulent avant qu’il ne tourne les talons et ne repousse la porte du bar où la partie karaoké semble avoir démarré. Un rapide coup d’œil lui apprend que Lauren a disparue et il en profite pour retourner vers le comptoir, se commander une bière pour aider à digérer la soirée – il entend un rire, une chevelure brune qui se secoue dans tous les sens et il reconnaît sans peine la jeune femme ivre d’un peu plus tôt, assise à la place qu’il occupait avant de sortir et, donc, maintenant juste à ses côtés. Un sourcil arqué, un regard aux alentours, pas de signe des amies qui l’accompagnaient – à moins que ce ne soient elles, sur l’estrade en train de s’époumoner. Il s’apprête à récupérer sa pinte et à se chercher une table quand il repère la carte bleue qui est tombée sur le sol – il se baisse, la récupère et comme le choix de la propriétaire semble restreint, il tapote l’épaule de la jeune femme ivre pour qu’elle se tourne vers lui. « Excusez-moi, ce serait pas votre carte à tout hasard ? Elle était par terre, je pense qu’elle vient juste de tomber. » Il a le réflexe d’esquisser un sourire, se renfrogne toutefois parce qu’il n’est pas certain qu’elle soit en état de reconnaître sa carte – ou même son reflet dans un miroir.
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Sujet: Re: show no restrain / hannah (#) Dim 19 Jan - 23:10
Show no restrain
« A la future mariée !! » s’exclamait Ginger en levant son verre.
Tout le groupe l’imitait, moi y comprise avant d’avaler l’intégralité de mon shooter sans plus attendre. L’amertume me fit plisser les yeux et je savais que ce n’était pas uniquement l’alcool qui me donnait cette sensation. Je ne pouvais m’empêcher de fixer l’annulaire de Kate depuis qu’elle nous avait annoncé la nouvelle. Son fiancé lui avait demandé sa main sur une gondole lors de leur dernier voyage à Venise, rien que ça ! J’étais tellement jalouse d’elle et de sa réussite, à croire qu’elle avait tout pour elle ! Je n’étais pas en reste, bien sûr, puisque je venais d’ouvrir ma boutique en ville après d’excellentes études en France mais ce n’était pas tant sa carrière que sa vie amoureuse que je jalousais. Nous avions le même âge et j’étais toujours célibataire à enchaîner des relations foireuses avec des hommes qui n’en valaient finalement jamais vraiment la peine alors qu’elle allait se marier avec son amour de lycée… J’attrapais un second shooter pour l’avaler d’un trait. Malgré tout, j’appréciais Kate, sinon je ne serais pas là à célébrer la nouvelle mais le but de cette soirée était, au départ du moins, d’enfin réunir les vieilles amies d’enfance que nous étions. Nous ne nous étions plus revues - ensemble s’entend - depuis un bail alors que nous étions inséparables autrefois. C’était la raison pour laquelle nous faisions un peu toutes le point sur nos vies. J’avais pris la parole la première, en mettant principalement l’accent sur ma réussite professionnelle et la soirée s’était lancée. Cela faisait maintenant près d’une heure que nous étions dans ce bar et j’avais pris grand soin de tourner au soft jusqu’à ce mètre de shooter pour célébrer cette merveilleuse nouvelle. Ne tenant pas spécialement l’alcool, je sentais déjà sa chaleur monter tranquillement jusqu’à mon cerveau. J’attrapais alors mon verre de coca. Ce fut cet instant que Ginger remarqua :
« Ne me dis pas que tu vas tourner au coca toute la soirée pour fêter nos retrouvailles ? - Euh si, tu sais, je ne tiens pas très bien l’al… - Tournée générale !! » s’écria-t-elle en voyant le serveur approcher.
Celui même qui déposait un mojito sous mon nez et celui des autres filles. Ginger me fit un clin d’œil avant de commencer à trinquer avec tout le monde et d’annoncer son prochain départ pour les Caraïbes avec son Jules. Est-ce que c’était la soirée des annonces Hollywoodiennes et que l’on ne m’avait pas mise au courant ? Je touillais alors ma boisson avant de porter la paille à mes lèvres. Effectivement, elle avait bien joué puisqu’il s’agissait de ma boisson alcoolisée préférée mais je n’en abusais jamais.
« Et sinon Hannah, tu ne nous as pas dit ! Comment s’appelle ton mec ? »
Je faillis bien m’étouffer avec ma glace pilée avant de me rendre compte que quatre paires d’yeux me fixaient avec attention. Ma vie sentimentale était donc si importante que ça ? Moi qui avais tenté de me défiler, je devais bien me rendre à l’évidence qu’elles ne me lâcheraient pas avant d’avoir une réponse satisfaisante et j’étais une telle mauvaise menteuse que je n’avais plus qu’à leur avouer la vérité :
« Il ne s’appelle pas puisque je n’en ai pas. - D’accord, alors ce soir tu ne rentreras pas seule ! C’est quoi ton type ? - Laisse tomber et on est pas là pour ça ce soir. - Tu rigoles ? Allez, tu peux bien nous le dire ! Qui parmi les mecs ici présents se rapprocherait de ton style ? »
Je soufflais avant de balayer la salle du regard et je désignais un brun un peu au hasard, même si le hasard faisait bien les choses puisqu’à bien y regarder, il était tout à fait charmant.
« Ok, alors il est vingt-deux heures, tu as jusqu’à minuit pour aller l’aborder sinon… »
Ginger laissa volontairement sa phrase en suspens, un sourire presque carnassier au coin des lèvres. Je la connaissais suffisamment pour savoir que j’aurais moins à perdre à aller me ridiculiser à draguer quelqu’un qu’à me prendre l’un de ses gages. Et Dieu seul savait à quel point j’étais nulle en drague ! En tout cas, j’avais deux heures devant moi. J’observais mon mojito avec énormément d’attention avant de m’en emparer avec avidité. L’alcool me donnerait du courage.
On pouvait dire que Ginger avait parfaitement joué son coup pour me faire boire puisqu’un peu plus d’une heure plus tard, j’étais complètement déchaînée ! La musique m’entraînait et je dansais à côté de la table de mes amies tandis qu’elles pouffaient et se moquaient de moi. Je tirais le bras de Kate – qui était bien alcoolisée elle aussi - pour l’attirer plus loin sur la « piste », du moins dans l’espace suffisamment libre pour danser sans se cogner à quelqu’un. Puis l’animateur appela notre groupe pour aller chanter. Malgré mon taux d’alcoolémie, mon cerveau me rappela mes piètres vocalises et je les laissais y aller sans moi en promettant de ramener à boire à la table. Cette-même table où je passais récupérer ma carte bleue et enquiller un autre shooter avant d’avancer tant bien que mal vers le comptoir. La question de savoir si on me servirait malgré mon état ne m’effleurait même pas l’esprit. Je glissais ma carte dans la poche arrière de mon pantalon noir et je m’approchais d’un tabouret pour m’y asseoir. Rien qu’à entendre les filles s’époumoner sur le micro, j’éclatais de rire en secouant la tête. Pauvres clients ! Je fis semblant de me boucher les oreilles en captant le regard de l’une d’entre elles avant d’être interpellée par un homme. En me retournant, je restais bouche bée. Quelle était la probabilité pour qu’il s’agisse du fameux brun que j’avais désigné à Ginger quelques heures plus tôt ? Il avait toujours ma carte dans la main et semblait m’observer avec… inquiétude ? Pitié ?
« Euh… Je… Merci ! » bégayais-je en rougissant tout en récupérant mon bien.
Je tâchais d’ignorer les regards qui, pour sûr, vrillaient mon dos. C’était le moment mais l’alcool m’avait tellement embrumé l’esprit qu’un petit rire nerveux sortit de ma gorge avant que je n’ajoute :
« Pa…Pardon mais… Il est quelle heure ? »
Je passais une main sur ma joue brûlante. Allez Hannah, trouve un truc cool à dire ! Sauvée par le gong, le barman se matérialisa devant moi et je commandais une autre tournée de mojitos, sans même penser que je devrais emmener tous les verres là-bas. J’observais le brun et je demandais dans un sourire :
« Tu veux quelque chose ? »
Après tout, je pouvais bien lui offrir un verre, je n’étais plus à ça près. De plus, je devais au moins tenter une approche pour valider mon défi du soir. En l’observant, je me demandais vaguement si ma présence ne l’importunait pas plus qu’elle ne l’amusait. Je jouais alors franc jeu :
« Pardon mais… Je peux… Te demander un service ? » Un autre coup d’œil me fit comprendre qu’il était tout ouïe. « Mon amie m’a défiée de rentrer avec toi… La regarde pas ! » M’écriais-je avant de rire à nouveau avec nervosité. « Tu peux… au moins… faire semblant ? »
Malgré tout l’alcool que j’avais dans le sang, je ne pouvais m’empêcher de me sentir gênée. Peut-être me fallait-il un autre verre ! J’attrapais mon mojito pour en boire une autre gorgée.
Sujet: Re: show no restrain / hannah (#) Lun 20 Jan - 16:25
Il ne sait pas si c’est le fait de voir sa carte entre ses doigts ou si elle est, en réalité, un peu moins ivre qu’il ne l’a d’abord pensée, mais elle semble encore en mesure de réagir. Elle balbutie, ce qui arrache à Thad un petit sourire amusé mais pas moqueur, et il laisse la carte retourner entre les mains de sa propriétaire. « Vous devriez peut-être pas la mettre dans votre poche arrière, c’est plus facile pour les pickpocket de la récupérer. » Un conseil pour la route, pour donner l’illusion qu’il est un bon gentleman et il se détourne déjà, le verre de bière dans une main mais la question qu’elle pose (qu’elle lui pose ? il n’en est pas certain) l’arrête dans son geste. Pendant une poignée de secondes, il reste inerte, Thad, porté par l’espoir que la question ait été adressée à quelqu’un d’autre que lui mais comme c’est bien sur lui qu’elle a rivé ses yeux sombres, il repose son verre. « Oh, hm. Vingt-trois heures quarante-cinq, » l’informe-t-il après un nouveau coup d’œil à sa montre. Elle a les joues rouges (l’alcool ou bien la chaleur ambiante, il n’en est pas certain, une fois encore), l’air qui semble se perdre. Il a envie d’en profiter pour s’échapper, Thad, mais son instinct de médecin le force à rester parce qu’elle a peut-être trop bu et que son taux d’alcoolémie est peut-être en train de foutre le bordel dans le système général. Il la fixe peut-être trop longtemps, le bout des doigts grattant sa barbe avant qu’il ne soit le témoin d’un radical changement dans les traits de son visage. Ses yeux s’éclairent, un sourire apparaît et, encore une fois sorti de nulle part, se proposer pour lui payer un verre. Il lui faut quelques secondes pour déterminer s’il s’agit d’une mauvaise blague, ou si elle est sérieuse avant de désigner sa pinte. « C’est gentil, j’ai déjà ce qu’il me faut. Et puis, c’est pas les hommes qui font les approches en payant un verre d’ordinaire ? » La taquinerie lui a échappé par un réflexe – à croire que draguer est devenu une seconde nature, chez lui. Il dissimule une grimace, consent finalement à se rassoir sur le tabouret le plus proche tandis qu’elle reprend. Il arque un sourcil, prêt à balancer une blague (ou bien à fuir, selon la nature du service en question) sur le fait qu’elle ait besoin de s’enfuir avant minuit, puisque l’heure lui semble être si importante. Et s’il s’est attendu à tout, il n’est clairement pas prêt pour ça. Il veut relever les yeux en direction de l’amie (les amies ?) en question mais elle le retient et il s’empresse de baisser le regard vers elle. Se demande, pendant une seconde, si elle n’est pas en train de tout inventer. Se dit qu’il y a des techniques d’approche plus efficaces que d’autres et il se félicite d’être parmi les efficaces. « Faire semblant ? De rentrer avec toi ? Mince, et moi qui pensais que tu voulais abandonner ta chaussure à minuit pour que j’ai le loisir de partir à te recherche demain. » Il claque des doigts, un faux air embêté peint sur les traits avant qu’il ne se penche légèrement. « Qu’est-ce que j’ai à gagner dans l’affaire ? » Il ne cherche pas à cacher l’amusement qui étire ses lèvres, ne peut pas jouer la comédie plus de quelques secondes. Mais lorsqu’il capte Lauren dans sa vision périphérique, son sourire s’efface légèrement et il se penche un peu davantage. « I’m in si tu acceptes de faire croire à cette jeune femme que je l’ai séduite dans ton dos. » Les sourcils arqués, il a désigné la brunette d’un geste du menton et tend la main pour sceller le pacte. Autant tirer quelques avantages de la situation, ça aura au moins le mérite de rendre sa soirée un peu plus amusante.
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Sujet: Re: show no restrain / hannah (#) Mar 21 Jan - 1:17
Show no restrain
Vingt-trois heures quarante-cinq. Il ne me restait plus beaucoup de temps pour réaliser mon défi même si on pouvait dire que je m’y efforçais en ce moment-même. Cette simple idée m’avait réanimée mais sans doute pas autant que sa blague pour décliner poliment. Effectivement, il n’avait pas l’air de manquer de boisson lui non plus.
« Il faut casser les codes. » Répondais-je en riant.
Parce que ça l’était, comique, venant de ma part. J’étais sans doute un peu trop vieux jeux mais habituellement, je préférais que l’homme fasse le premier pas. En mettant de côté mes… compétences en matière de drague, bien évidemment. J’avais bien fait de miser sur la boisson pour sociabiliser plus facilement. Pas que j’étais introvertie, bien au contraire mais il était connu que l’alcool avait ses vertus et elles m’étaient plutôt profitables ce soir. Ma proposition soudaine me valut une autre blague qui me fit une nouvelle fois éclater de rire. Cet homme avait le chic pour avoir les bonnes vannes ou bien il avait tout simplement de la tchatche. Mon cerveau était actuellement en train de mélanger toutes les données qui venaient à moi, de ce fait je n’étais absolument pas en état d’en tirer la moindre conclusion. D’ailleurs, plus le temps avançait et moins j’étais en état de faire quoi que ce soit, sauf peut-être de me transformer en Cendrillon des temps modernes. Et puis rien ne me prouvait que ce n’était pas une technique pour se débarrasser de moi. Se posait alors la question du donnant-donnant. En même temps, qu’est-ce que j’avais bien pu espérer d’un parfait inconnu face à une nana complètement ivre ? Eh bien, absolument le service que je lui avais demandé, pardi !
« Tout… Tout ce que tu voudras ! » Déclarais-je sans ciller – ou presque - tout en le fixant droit dans les yeux sans me douter le moins du monde que mon attitude pouvait se montrer tendancieuse.
Le sourire ravi qu’il avait abordé jusqu’ici m’avait convaincue qu’il m’aiderait. Oui, c’était sûrement naïf mais j’étais à un stade où je pouvais croire aux Bisounours s’il m’assurait en avoir croisé un. Et puis, allez savoir pourquoi, j’avais plus confiance en ce que cet inconnu pouvait me demander en contrepartie plutôt qu’à ce qui m’attendait si je revenais bredouille auprès de Ginger. Complètement insensé ? Certes mais je plongeais droit dedans et la tête la première. Ma bonne étoile se manifestait alors qu’il susurrait un accord entre ses dents, désignant une brune tout à fait charmante qui approchait depuis le fond de la salle.
« Tu veux vraiment la fuir… Elle ?... »
J’étais une femme tout ce qu’il y avait de plus hétéro mais je savais reconnaître une belle femme quand j’en voyais une. De plus, ma vue quelque peu brouillée permettait de gommer ses dernières imperfections. C’était une question tout à fait stupide à bien y penser. Quelle femme mettrait l’accent sur la rivale de l’homme qu’elle cherchait à séduire ? Mais c’était tout moi. J’observais la main qu’il me tendait et je m’empressais de la serrer avec toute la poigne dont j’étais capable dans mon état. Il fallait être folle pour refuser une offre pareille ! Je plantais mes prunelles dans celles de mon acolyte avec un sourire joueur avec une certaine proximité. Quelques instants plus tard, la fameuse brune en question se matérialisait dans mon champ de vision. Sans le signaler pour autant à mon interlocuteur, je crispais mon visage pour me donner un air colérique avant de repousser son torse à l’aide de mes deux mains, comme pour le détacher de moi :
« J’arrive pas à croire que tu m’aies fait ça… A moi… Le soir des fiançailles de Kate ! » Hurlais-je en m’assurant que ladite brunette m’entende bien.
Elle s’était stoppée dans son élan et nous fixait, comme la plupart des personnes qui nous entouraient d’ailleurs. Il ne m’était pas bien difficile de jouer la comédie sur une potentielle tromperie puisque j’avais déjà vécu des expériences similaires dans ma propre vie personnelle. Je pouvais donc me permettre de faire une scène pour toutes les fois où j’en avais été privée, sans compter que l’alcool décuplait mes sentiments.
« Tu m’avais promis… de ne pas recommencer… » Continuais-je avec un semblant de sanglots dans la voix.
Je me tournais alors vers Lauren, le regard dur :
« A toi aussi… Il t’a dit que… Tu étais la femme de sa vie ?... C’est juste un menteur… Tu sais… Dire que je suis quand même… Folle amoureuse de lui… Il m’avait promis de se ranger… La preuve ! » Crachais-je en continuant mon baratin.
Baratin qui fit son petit effet puisque Lauren ne semblait plus très intéressée par mon interlocuteur. En revanche, je n’avais pas prévu que l’une de mes amies entendrait mon discours, ni qu’elle ne me dévisagerait, l’air gênée d’avoir assisté à ça. Eh merde ! A présent, elles allaient toutes croire que j’avais une histoire avec ce gars et que je leur avais caché la vérité alors que je ne connaissais même pas son prénom ! C’était le moment idéal pour fuir avec le clou du spectacle !
« Je ne veux… Plus rien à faire… Avec toi ! » Assenais-je en me relevant du tabouret tout en fixant le brun avec un air entendu.
Je titubais sur quelques pas avant de me diriger droit vers ma table pour récupérer mes affaires et rejoindre la sortie… Non sans oublier de volontairement perdre l’un de mes escarpins sur le chemin.
Sujet: Re: show no restrain / hannah (#) Mar 21 Jan - 19:11
Il a le sourire qui s’élargit, Thad, parce qu’elle est amusante, finalement. Il préfère ne pas répondre, toutefois, parce que même s’il est totalement en faveur du women empowerment, il aime offrir le premier verre ou la première tournée – une sale habitude, sans aucun doute mais aucune femme ne s’en est plainte jusque-là, alors il continue de la garder. Et il n’a pas envie de gâcher l’instant avec un débat sur le féminisme ou le patriarcat (pas quand la soirée prend enfin un tournant un peu plus intéressant et pas juste lame). Elle reprend déjà et il fronce un sourcil le temps d’une seconde, peu certain de vouloir foncer tête baissée dans un traquenard (peu importe que le traquenard soit bien foutue ou non). Il tente de la décontenancer, de faire valser ses belles paroles et le rentre-dedans qu’elle semble lui faire (qu’elle lui fait pour de vrai ? il a bien l’habitude d’attirer l’attention des femmes, Thad, mais jamais de manière aussi franche) mais quand elle lui répond, c’est lui qui est à court de mots. Ou d’arguments. Il a le réflexe de lui déconseiller de tenir ce genre de propos à la portée de toutes les oreilles, se félicite plutôt de ne pas être l’un de ces crétins qui n’auraient aucun scrupule à profiter de l’ébriété dont elle fait preuve pour la tirer dans son lit. Il penche la tête légèrement sur le côté, s’apprête à quand même souffler un conseil mais Lauren apparaît et, hélas, semble l’avoir repéré. Il dissimule tant bien que mal une grimace, l’idée de la contrepartie toute trouvée (et tellement évidente, à présent). Il l’observe suivre son geste et perd son sourire et son amusement à sa réponse. « Hey, tu veux que je fasse semblant de rentrer avec toi ou non ? » Elle semble encore réfléchir et il est perdu, Thad. Se demande pendant un instant si elle ne serait pas plus intéressée par Lauren que par lui, finalement (se dit que si tel est le cas, il récupérera son numéro pour le refiler à Sidney). « Avant de me juger, va lui parler. Si tu n’es pas morte d’ennui au bout de dix minutes… Well… T’auras qu’à passer la nuit avec elle. » Plutôt fier de sa trouvaille, il roucoule une fraction de seconde, l’air narquois retrouvé sur les traits de son visage. Parce que si elle jugeait uniquement sur le physique, certes, Lauren est tout ce qu’il a de plus charmante – mais lui, il a encore le souvenir trop récent de la conversation qui a essentiellement tourné autour de cette Pam et, s’il doit être honnête, il commence à comprendre pourquoi Pam semble être une telle biatch avec Lauren. Le regard fixé sur celle qui se tient à ses côtés, il attend, la main tendue jusqu’à ce qu’elle l’empoigne. Il se mord la lèvre pour ne pas laisser un sourire venir le trahir, aperçoit Lauren qui se rapproche plus que dangereusement et, aussitôt, les mains de la jeune femme se déposent sur son torse pour le repousser. Surpris par le geste tout autant que pris de court, il bascule légèrement en arrière, se rattrape au comptoir d’une main et efface bien vite la surprise qui doit être lisible sur son visage. Thad, il se pare déjà d’un air coupable, essaie de se remémorer des rares courts d’art dramatique qu’il a suivi au secondaire, lève les mains en guise d’innocence. « Bébé, il s’est rien passé, je te le promets. C’était juste un flirt innocent, ok ? » Il n’ose pas lancer un regard en direction de Lauren, se force donc à observer celle qui lui fait face et qui a la voix qui tremble. Pendant une seconde, il est soufflé par son jeu d’actrice – un peu surjoué, sans doute à cause de l’alcool – qui est plus que crédible. Il se lève de son siège, s’approche d’un pas, les bras tendus comme pour l’enlacer. « Et je recommencerai pas, plus jamais. » Il porte une main à sa poitrine, le regard qui cherche à supplier mais elle s’est déjà détournée et il baisse la tête. Essaie de retenir le sourire qui veut forcer son chemin sur ses lèvres. Il ose un aller-retour en direction de Lauren qui l’observe avec un air de mépris et de dégoût et il doit se mordre l’intérieur de la lèvre pour ne pas crier victoire. Well done stranger. « Bébé, je… » Mais elle reprend, se relève et s’échapper d’entre ses mains. Et Thad, il reste incertain pendant plusieurs minutes. Parce qu’il ne s’attendait pas à ça, parce qu’il n’est pas sûr de savoir comment réagir maintenant que tous les regards sont rivés sur lui. Il la voit s’enfuir vers la sortie, passe la langue sur ses dents. « Le spectacle est terminé, vous pouvez retourner à vos occupations et vos verres. » Il récupère le mojito abandonné, sa pinte en se dirigeant vers la sortie à son tour, porté par les insultes et les remarques prononcées à voix basses, remarque alors l’escarpin perdu (semble-t-il) et il laisse un rire lui échapper. Tenant les deux verres dans une main, il récupère la chaussure avant de sortir et, après avoir plissé les yeux pour observer les alentours, il se dépêche de rejoindre l’actrice de la soirée. « Mesdames et messieurs, un tonnerre d’applaudissements pour la future Audrey Hupburn ! » Il fait mine de s’adresser à un public invisible sur le parking tandis qu’il dépose les verres au sol pour applaudir lui-même. « Quel talent, je dois le reconnaître ! Ça mérite au moins un SAG Award ! » Il se baisse pour une courbette avant de se redresser et de tendre l’escarpin à sa propriétaire. « Je crois que ceci t’appartient. » Il tend une main pour l’aider à garder l’équilibre tandis qu’elle enfile sa chaussure, lui rend ensuite son verre avant de récupérer le sien. « A la meilleure fausse rupture que nous aurons jamais, probablement. » Il lève son verre pour trinquer, le porte à ses lèvres pour le vider d’une gorgée. « Je crois qu’une de tes amis me déteste, d’ailleurs. Je suis pas sûre qu’elle te laisse finalement repartir avec moi ce soir, » qu’il s’excuse avec une grimace avant de froncer les sourcils. « D’ailleurs, pourquoi est-ce qu’elles t’ont donné ce défi ? » Il est sincèrement curieux, n’a plus relevé le moindre défi en soirée depuis la fin de ses études de médecine (et encore, lors desquelles il était probablement le moins amoché par l’alcool bu).
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Sujet: Re: show no restrain / hannah (#) Jeu 20 Fév - 1:23
Show no restrain
L’air frais me fit frissonner lorsque je claquais la porte du bar derrière moi. Un large sourire éclairait cependant mes traits. Quelle soirée ! J’éclatais de rire franchement en me repassant mentalement la scène. Qui aurait cru que j’allais devoir inventer une scène auprès d’un parfait inconnu un soir alors qu’il fuyait une superbe créature - ennuyante certes, mais superbe tout de même ? Certainement pas moi en tout cas ! Je clopinais alors un peu plus loin sur le parking pour m’éloigner du lieu de notre scène de ménage histoire de rester crédible jusqu’au bout. Je ne manquais pas non plus de grogner contre moi-même pour m’être délibérément débarrassée de ma chaussure dans le bar. Et s’il ne me suivait pas ? Certes je pouvais toujours y retourner un peu plus tard, l’une de mes amies me l’aurait sûrement récupérée mais cela impliquait aussi de tout leur expliquer. Le brun avait évoqué une Cendrillon, il en avait eu une. Je pouffais une fois encore. Je trébuchais bêtement en voulant rejoindre le trottoir opposé et j’étais à deux doigts de retirer ma deuxième chaussure – pourquoi n’avais-je pas eu cette idée plus tôt ? – lorsque le second protagoniste de l’histoire fit son apparition.
« Merci… Merci… » Mimais-je avec une main sur le cœur tout en faisant des courbettes qui me faisaient perdre le faible équilibre qui me restait encore. « J’espère que tu viendras me le remettre… En personne ! » Riais-je en plongeant mon regard dans le sien.
Rire qui s’intensifiait à son salut solennel.
« Tu n’étais pas mal non plus ! »
J’applaudissais alors mon complice. Heureusement pour moi – un autre énorme merci à ma bonne étoile – il n’avait pas manqué de me ramener ma chaussure qu’il me rendait dès à présent. Je le remerciais lui aussi – après tout c’était lui qui avait fait l’effort de me la rapporter – et je la lâchais sur le sol avant de m’agripper au bras du brun pour la remettre à l’aide de mon pied. Chose assez ardue dans mon état d’ébriété mais j’y arrivais tout de même après plusieurs essais. Quelle n’était pas ma surprise lorsque mon mojito précédemment délaissé rejoignait mes mains pour trinquer avec la pinte de mon camarade de soirée :
« A notre meilleure rupture ! » Ajoutais-je avec engouement.
J’avalais quelques gorgées en titubant quelque peu vers l’arrière avant de passer le dos de mon autre main pour essuyer le sucre sur mes lèvres. Pas très classe sûrement mais plus le temps continuait sa course et plus l’alcool s’insinuait dans mes veines. L’évocation du défi me fit grimacer et je m’asseyais sur un bout de trottoir dans l’espoir de rester un peu plus stable.
« Elles vont croire que… je leur ai menti ! » Je gloussais avant de continuer. « Pas le choix… Tu t’es engagé… »
Je l’observais toujours avec malice tout en levant mollement la main avec laquelle j’avais scellé le pacte. Grâce à lui, je passais une soirée vraiment amusante, je n’avais aucune envie de le laisser partir maintenant.
« Elles vont… toutes se marier ou bien… elles ont une belle vie amoureuse… Et puis… J’bois pas… Pas trop… »
Je mimais le « un peu » avec mes doigts en prenant soin de les porter au niveau de mon œil pour accentuer l’effet.
« J’pense qu’elles voulaient juste… que je m’amuse avec elles… J’avais le choix… entre boire ou draguer… Enfin l’un ou l’autre… Ça les amusait… Parce que… Entre nous… » Je fis signe à mon interlocuteur de s’approcher et j’ajoutais au creux de son oreille. « Je suis nulle… en drague… »
Et je pouffais encore. Comme s’il ne l’avait pas déjà remarqué ! Me serais-je très probablement dit en d’autres circonstances. Mais pas là, non. Je m’étais sentie obligée de le lui préciser.
« Désolée… pour toi… J’t’ai désigné… au hasard en plus… Même si… J’suis contente… Que ça soit tombé sur toi ! »
Je l’observais avec un grand sourire. Le hasard avait choisi un bel homme certes, mais surtout un homme marrant et ça, c’était une super qualité ! Je continuais à boire mon verre, plus par réflexe que par réelle envie. De toute façon, je ne sentais plus vraiment le goût de ce que je buvais. Un regard sur mes bras m’indiquait que j’avais la chair de poule mais l’alcool me tenait tellement chaud que je ne ressentais pas la fraîcheur extérieure. Ma veste gisait à côté de moi sur le trottoir mais je n’en avais que faire. Et maintenant ? Maintenant que nous étions là dehors après notre spectacle improvisé, qu’allions-nous faire ? Plus d’un homme aurait profité de l’instant, se serait assit là, à côté de moi et m’aurait probablement embrassée. De plus, ne venais-je pas de lui faire un compliment ? Mais cela ne semblait pas être dans les plans de mon interlocuteur. Je passais une main dans mes cheveux en soupirant. Même alcoolisée, je restais fleur bleue. N’étais-je donc pas attirante ? Probablement pas et encore moins dans cet état. Je plongeais le nez dans mon verre pour effacer ces drôles de pensées.
« J’suis désolée… Si j’ai bousillé ta soirée… » Déclarais-je enfin.
J’avais levé les yeux pour guetter sa réaction. Après tout, il avait sans doute des plans en venant ici et peut-être que j’avais gâché ce qu’il voulait faire à la base. J’étais tellement euphorique après sa rencontre que j’avais mis tout le reste de côté.
Sujet: Re: show no restrain / hannah (#) Lun 9 Mar - 13:27
Le bar abandonné dans son dos, Thad n’en arrêt pas moins le spectacle pour autant, grisé par la scène dont il est bien d’être à la fois le spectateur et l’acteur principal. Les applaudissements résonnent sur le parking, attirant peut-être l’attention de ceux qui arrivent et se garent juste mais le chirurgien les ignore et se rapproche plutôt de l’inconnue, le sourire large et sincère. Les compliments lui échappent naturellement, il rit à ses courbettes, tend une main dans sa direction par réflexe quand il la voit tituber, manquer de s’écrouler par une soudaine perte d’équilibre. Il arque un sourcil, Thad, un doigt venant frotter sa barbe tandis qu’il acquiesce sans hésitation. « Bien évidemment que je viendrai te le remettre en personne, je serai même celui qui annoncera que tu es la grande gagnante. Et pfiout, tu rafleras le SAG Award sous le nez de Meryl Streep et Michelle Williams. » Le pouce et l’indexe refermés pour former un rond, il prend son air le plus assuré. Une victoire assurée après la performance de ce soir. Il secoue la tête, les lèvres pincées alors qu’elle lui retourne les compliments et les applaudissements, balaie tout ça d’un geste du poignet. « Naaah, tu plaisantes ? C’était pas une performance, j’étais sincèrement scotché par ton jeu, j’ai fais que réagir pour pas trop perdre la face. » Pas de fausse modestie pour lui, à peine convaincu par ses réponses balbutiées sur le moment pour rester crédible – mais il n’y avait aucun doute quand au fait qu’elle avait porté tout le spectacle sur ses épaules. Il lui rend son escarpin, fait office de maintien stable quand elle essaie de le chausser et pendant une brève seconde, il se demande s’il ne va pas devoir le lui remettre tant elle semble en pleine galère entre son équilibre précaire et la chaussure. Il commence à amorcer un geste pour l’aider mais elle parvient finalement à son but et il se redresse après avoir récupérer les boissons. Ils trinquent, la pinte allégée d’une gorgée avant qu’il n’évoque ce groupe d’amies et leurs regards noirs après la fausse scène de ménage. Il a pris un ton léger, pourtant curieux de ce qu’elle pourra lui dévoiler et, quand elle s’installe à même le sol, ses réflexes de médecin reprennent le dessus pendant une fraction de seconde. Il estime toutefois qu’elle ne souffre pas et il ne met pas longtemps avant de s’asseoir à ses côtés sur le trottoir, les bras sur les genoux, la pinte sur le sol. La tête tournée pour l’observer pendant qu’elle parle, il n’a pas le temps de la rassurer – il n’a pas l’intention de rompre son engagement alors qu’elle a parfaitement joué sa part – qu’elle reprend déjà. Il la scrute un instant, laissant le silence s’alourdir un instant, peu habitué à un tel degré d’honnêteté de la part d’une parfaite inconnue en dehors de son travail. Mais c’est une chose de parler des peurs quant à l’avenir post-chirurgie et une autre d’évoquer le bonheur des autres pour la confronter à sa propre solitude. Et Thad, il sait ne pas être la meilleure personne à aller voir pour ce dernier cas de figure. « On peut s’amuser sans forcément boire ou être avec quelqu’un, » réagit-il finalement, les sourcils froncés. C’est ce qu’il fait, lui. Il ne boit jamais plus de quelques bières, ne perd pas de temps avec des relations trop sérieuses ou trop compliquées. Le sourire revient pourtant rapidement une fois la confession glissée à l’oreille et il secoue la tête. « Yeah, you don’t say. » Il a une lueur taquine dans le regard, l’amusement retrouvé et il passe la langue sur ses dents avant de reprendre. « Je comprends que ça partait d’une bonne intention de leur part ou mais je pense que tu ne devrais pas avoir besoin de coller à cent pour cent à leur idée de l’amusement pour t’amuser et qu’elles devraient accepte que tu ne boives pas forcément. » Il hausse les épaules, récupère sa bière pour en boire une gorgée. « Et si elles sont heureuses de se marier et de s’enfermer dans une institution qui a perdu de son sens tant mieux pour elles mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Heureusement, » rajoute-t-il un peu trop vivement peut-être, laissant ressortir son incapacité à s’engager pleinement. Il laisse son épaule cogner doucement celle de la jeune femme. « De ce que j’ai vu, t’as l’air plutôt cool alors, au risque de passer pour très prétentieux, je suis plutôt content que ce soit tombé sur moi, aussi. » Le ton devenu plus sérieux, la voix plus basse. Le regard plongé dans le liquide présent dans son verre, ce qu’il lui en reste en tout cas – plus grand-chose à présent et il n’est pas encore certain de vouloir retourner à l’intérieur et d’affronter tous les regards pleins de jugement qui l’y attendent peut-être encore, comme un rappel de ses années adolescentes. Le silence s’éternise donc, un silence sur lequel il tente de ne pas trop se focaliser, jusqu’à ce qu’elle ne reprenne et il fronce les sourcils. « Bousi... Bousiller ma soirée ? Tu plaisantes ? J’étais prêt à rentrer chez moi après la soirée la plus ennuyante de ma vie, t’es venue la rendre plus amusante et nettement plus intéressante. » Il ne cherche même pas à complimenter pour charmer – elle lui semble dans un état trop avancé d’ébriété pour qu’il se le permette, Thad. « Sans compter que tu m’as empêché de connaître le fin fond de cette histoire avec Brenda ou Pam ou peu importe son nom et ça te donne carrément le titre de super héro pour ça. » Un doigt levé pour appuyer ses paroles, le regard qui confirme ses dires. « Et puis, la soirée est pas encore obligée d’être finie. Rien ne nous empêche de retourner dans le bar, on pourra toujours prétendre s’être rabibochés. En plus, tes copines doivent sans doute avoir hâte de m’insulter copieusement. » Joignant le geste à la parole il se relève, tend une main dans sa direction pour l’inviter à le suivre. « D’ailleurs, si on veut continuer à laver notre linge sale en public, tu peux m’appeler Thad, ça ajoutera sans doute un peu de crédibilité. » Surtout pour lui, pense-t-il, parce qu’il ne se voit pas utiliser de surnoms mièvres à répétition.
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Sujet: Re: show no restrain / hannah (#) Mar 31 Mar - 19:17
Show no restrain
Les compliments du brun me faisaient chaud au cœur même s’ils m’étaient principalement dû à cause de mon passif.
« Je remercierais… quelques ex… dans mon discours… D’ailleurs… merci… d’avoir pris leur rôle… pour ce soir. »
J’observais mon interlocuteur avec un grand sourire. Hors de question de m’apitoyer sur mon sort ou sur des hommes qui n’en avaient jamais valu la peine. Mais je devais bien avouer que pouvoir me défouler et dire tout ce que j’avais à dire, même à une personne extérieure, m’avait procuré un bien fou. Le fait de ne pas culpabiliser après ça, puisqu’il s’agissait d’un jeu d’acteur, était un énorme avantage à tout ça. Je ne pouvais que le remercier lui aussi ainsi que la brune qui avait gâché sa soirée. Je remettais alors ma chaussure et nous trinquâmes à notre rupture déchirante avant de nous asseoir sur le trottoir pour continuer la discussion. Je ne ressentais aucune gêne à me confier à lui. L’alcool jouait à 99% mais sa bienveillance pesait dans la balance, peut-être le besoin de me confier aussi. Mes proches avaient beau avoir connaissance de mes projets et me soutenir, je n’en ressentais pas moins un vide. Le fait de pouvoir en parler librement à un inconnu était libératoire, d’une autre manière. J’enchaînais sur la façon de m’amuser avec mes amies et, avant même que le brun n’ouvre la bouche, je pouvais presque prédire sa réponse. Parce qu’au fond de moi, je la connaissais. J’avais rencontré ces filles-là à l’époque où je voulais me faire accepter socialement parlant. C’était une période où j’avais décidé de changer pour plaire à tout le monde, quitte à me délaisser moi-même. Je ne savais pas vraiment ce que j’avais attendu de cette soirée avec elles, peut-être une meilleure mentalité après les années passées ? Elles n’étaient pas méchantes pour autant, disons simplement que nous avions des façons différentes de voir certaines choses. J’esquissais un léger sourire à mon interlocuteur :
« Elles ne m’ont pas… non plus… mis le couteau…. Sous la gorge. »
Presque pas ? Non, sérieusement, je n’avais pas le droit de tout leur mettre sur le dos non plus. J’étais tout de même assez grande pour pouvoir dire non. A moins que je ne sois encore trop inquiète de l’image qu’elles pouvaient avoir de moi ? Je passais une main dans mes cheveux en soufflant. Ce n’était pas le moment d’avoir ce genre de pensées, d’ailleurs je n’en avais aucune envie. Heureusement, il me taquinait déjà sur mon aveu pas si dissimulé que ça. Je bloquais néanmoins sur ses dernières paroles « Institution qui a perdu de son sens ». Je levais les yeux vers lui en silence, tâchant d’arriver à des conclusions qui ne voulaient pourtant pas se frayer un chemin dans mon cerveau bien trop embrumé et je décidais de balayer cette information pour l’instant. A vrai dire, rien ne semblait vouloir fonctionner correctement et c’était de pire en pire. Je souriais à ses nouveaux compliments avant de m’assombrir pour m’excuser de la soirée que je lui faisais passer. J’observais ses sourcils se froncer sous l’incompréhension avant que son flot de parole ne se déverse pour m’assurer du contraire. Je pouffais à l’évocation de Pam ou de Brenda et il continuait son discours sur la possibilité de continuer la soirée dans le bar. Cet homme avait un don pour me faire rire et me rendre ma bonne humeur instantanément. Je pouvais mettre ma main à couper que ce n’était pas dû à mon état d’ébriété. Il se relevait alors et me tendait la main tout en se présentant. Thad donc, ce prénom lui allait bien. J’attrapais sa main et je tâchais d’utiliser un maximum de ma force pour me remettre sur mes jambes, même si c’était sûrement celle de Thad qui m’avait le plus aidée. Mon équilibre précaire fit cependant en sorte de me lâcher et je m’effondrais dans les bras du brun. Un coup d’œil derrière son épaule m’informa que Ginger était à la porte du bar et qu’elle nous observait. Je posais alors une main sur la taille du brun et je passais l’autre dans ses cheveux pour m’arrêter sur sa joue, mon visage face au sien, suffisamment proche pour que je sente son souffle chaud sur mes lèvres, je murmurais :
« Joue le jeu… »
De là où elle était, mon amie ne pouvait voir si nous nous embrassions réellement mais tout ce qui m’importait, c’était qu’elle le croit. Parce que je n’avais aucune envie de m’expliquer tout de suite et que je savais que dans ce cas précis, personne, même elle, n’oserait nous déranger. Cela répondait aussi à la question de Thad puisque je n’avais aucune envie de remettre les pieds dans le bar. Je penchais la tête légèrement sur le côté pour paraître plus crédible de loin et une fois certaine de ne pas saboter le subterfuge, je me présentais à mon tour :
Le sourire se fane un peu aux mots de la brune, parce qu’il comprend l’implication, Thad, et que même s’il a conscience d’être un parfait crétin avec la plupart des femmes – même s’il s’efforce de ne jamais promettre de rappeler parce qu’il sait qu’il ne le fera pas – il n’a jamais bien compris l’intérêt de tromper quelqu’un. L’engagement n’est pas fait pour tout le monde mais personne n’oblige à s’investir plus qu’il n’en faut dans une relation – alors pourquoi aller voir ailleurs, ça le dépasse et il se retrouve là, en proie au silence alors que les mots lui manquent. Il sait qu’il devrait sans doute la réconforter, il sait qu’il pourrait au moins essayer mais rien ne lui vient et le silence s’étiole alors il abandonne. Les armes lâchées, les bras ballant le long du corps, le regard bas. « Oh, em, de rien je suppose ? » Il force un sourire, Thad, mais il ne peut pas imaginer ce qu’elle ressent, c’est une douleur différente de celle qu’il expérimente quand il s’agit d’amour, mais il croise son regard et il voit qu’elle n’a rien perdu de son optimiste. C’est bien, qu’il se dit. Faut qu’elle continue. Parce que lui, il l’a perdu au lycée et voilà où il en est, maintenant ; alors il se détend un peu, le sourire s’élargit, retrouve de sa sincérité. Choisit toutefois de ne pas insister sur le sujet pour ne pas rappeler de mauvais souvenirs plus que leur petit spectacle n’a pu en provoquer. Ils trinquent, s’installent sur le trottoir et il écoute, Thad, tout ce que l’inconnue a à lui parler. Il l’écoute pendant qu’elle vide son sac, il essaie de ne pas juger (une habitude prise avec le boulot, même quand son opinion diffère, même quand il voudrait rappeler à ses patients qu’ils devraient cesser de se montrer téméraires et faire plus attention et suivre les règles), se contente d’être la présence dont elle semble avoir besoin. Il ne peut, toutefois, pas dissimuler le fait qu’il ne comprend pas l’attitude des amies de la jeune femme, qu’il ne cautionne pas davantage cette incitation à suivre le troupeau, à se fondre dans la masse pour éviter de se distinguer et de subir des critiques. Il porte la bouteille à ses lèvres, hausse les épaules. « Peut-être pas mais elles devraient même pas le proposer. Elles te connaissent, non ? Donc elles savent comment tu es. » Il a du mal, Thad, parce qu’il ne comprend pas un tel comportement. Ca lui rappelle les cours, ça lui rappelle toutes les fois où il a été pointé du doigt parce qu’il ne correspondait aux normes de la société. Il inspire, se rend compte qu’il a peut-être pris un ton plus sec qu’il ne l’aurait voulu, ferme les yeux. « Je dis pas que ce sont de mauvaises amies, » se reprend-il, « mais je n’ai jamais compris ce besoin de vouloir être comme tous les autres. L’individualité est l’un des éléments qui nous caractérise en tant qu’être vivant, et ça n’a rien d’honteux. Heureusement qu’on n’est pas tous exactement pareil. La vie serait trop… Ennuyeuse, sinon. » Ou peut-être pense-t-il ainsi à cause du lycée, justement, à cause de toutes ces copies d’élèves qui le brimaient, qui profitaient de ces différences pour les souligner, s’en moquer à répétition et que ça a fini par le dégoûter, Thad. Le silence retrouve sa place dans leur conversation, lourd d’être pesant ou gênant. Il s’étire encore un peu avant qu’elle ne s’excuse et il rejette le tout d’un geste du poignet, conscient qu’il serait sans doute mort d’ennui si elle n’avait pas débarqué – ou qu’il aurait fui, plus vraisemblablement, pour chiller devant Friends. Il se relève finalement, une main tendue dans sa direction et elle la prend. Il tire légèrement, ou peut-être pas si légèrement que ça parce qu’elle vient rapidement, trop peut-être et il la stabilise avec une main à sa taille, l’autre tenant encore ses doigts encore les siens. Il ouvre la bouche pour lui demander si ça va mais elle bouge et il se fige, Thad, pas certain de ce qu’elle est en train de faire mais clairement conscient qu’elle est trop ivre pour que ce soit totalement conscient. Il arque un sourcil à son murmure, le front plissé parce qu’il ne comprend pas mais à ce stade, il lui fait confiance alors il joue le jeu, encore une fois. Il remonte sa main à sa taille pour la caler dans son dos, l’autre allant se nicher sur sa nuque comme pour la rapprocher et il penche la tête pour donner l’illusion, les lèvres frôlant son épiderme dans le mouvement. Il garde la position, esquisse un petit sourire. « Enchanté Hannah. » Il murmure à son tour, comme soudainement plongé dans une balle trop fragile pour élever la voix ne serait-ce que d’un ton, comme pour ne pas briser cet instant d’intimité partagé. « Tu veux bien m’expliquer ce qu’on fait, au juste ? Non pas que ça me dérange, franchement, mais… » Mais il serait plus à l’aise avec un semblant d’explication, même minuscule. Il relève le regard, aperçoit une silhouette qui retourne à l’intérieur du bar. « Oh, je crois qu’elle est retournée à l’intérieur. » Il s’éloigne lentement, comme un amant qui aurait besoin de reprendre une gorgée d’air et, une fois certain que l’amie n’est plus sur le parking, il repose le regard sur Hannah. « Je suppose que ça élimine un retour au bar, uh ? Dans ce cas, chère Hannah, je te propose de marcher un peu. Et si jamais on veut prendre un autre verre, y aura bien un autre bar sur la route. » Il se passe une main dans les cheveux, pas complètement convaincu lui-même – et encore moins convaincu par l’état d’Hannah.
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Sujet: Re: show no restrain / hannah (#) Ven 29 Mai - 23:40
Show no restrain
L’histoire de mon défi de ce soir semblait mettre Thad dans tous ses états, à croire qu’on lui avait fait cette blague à lui. Indirectement, on pouvait dire que oui. En tout cas, je pouvais déceler que c’était quelque chose qui lui tenait à cœur au vu du discours qui s’en était suivi sur le sujet. J’avais rencontré ces filles dans une période où j’étais jeune et où je voulais faire plaisir à tout le monde et puis je ne les avais plus revues ensuite. J’ignorais encore moi-même pourquoi j’avais encore voulu leur plaire ce soir alors que je n’avais rien à leur prouver. Bah, je voyais quand même ce qui était arrivé d’un bon œil, après tout, j’avais rencontré Thad grâce à ça.
« Merci. » Soufflais-je entre mes lèvres.
Un mot tout simple mais qui exprimait ma gratitude face au soutien dont il faisait preuve envers moi. Est-ce qu’il avait déjà vécu quelque chose de similaire ? Ou bien l’un de ses amis, sans doute ? En tout cas, il semblait vraiment s’en soucier. Je me relevais alors en m’écroulant dans ses bras avant d’apercevoir Ginger et d’intimer à Thad de jouer le jeu avec moi. Bien qu’il ne semblât pas comprendre mon brusque changement de comportement, il s’exécutait tout de même. Je sentis alors sa main remonter jusqu’à mon dos tandis que l’autre se glissait sur ma nuque. J’ignorais si c’était dû à l’alcool mais je ressentais clairement des frissons remonter le long de mon échine à ces gestes précis. Lorsque ses lèvres frôlèrent ma joue avant de s’arrêter à quelques millimètres des miennes, mon souffle s’accélérait et je ne pu m’empêcher de baisser mon regard sur celles-ci. J’étais prête à parier que mes joues devaient être teintées de rouge à présent. Même si j’avais conscience – au moins un peu – que nous ne faisions que jouer la comédie encore une fois, je ne pouvais m’empêcher de me demander à quand remontait la dernière fois qu’un homme m’avait prise dans ses bras de cette façon. Et comme la réponse tardait à arriver, je devinais que cela faisait déjà bien trop longtemps. Il fallait dire que je n’avais fréquenté personne depuis un bon bout de temps à présent et visiblement, il ne suffisait plus de grand-chose pour mettre le feu aux poudres chez moi. Est-ce que j’étais redevenue une ado ? Non, c’était sûrement l’alcool. Malgré tout, j’avais l’irrépressible envie de terminer ce que nous avions commencé. Heureusement, Thad me sortit de ma torpeur :
« Tu veux bien m’expliquer ce qu’on fait, au juste ? Non pas que ça me dérange, franchement, mais… »
Mes yeux quittèrent alors ses lèvres pour se planter dans les siens. Et quelques instants plus tard, il prenait pleinement conscience de la situation avant de m’annoncer que mon amie s’en était allée. Je le laissais alors se détacher de moi à contre-cœur. Il fallait que je me reprenne ou bien il n’allait pas comprendre ce que j’étais en train de faire. Je souriais alors à nouveau pour continuer :
« Oui, je crois que… Marcher un peu… Me fera du bien… »
Je passais une main sur mon front avant de me détourner de lui pour récupérer mes affaires sur le trottoir. L’alcool commençait vraiment à me monter à la tête, au-delà de mon équilibre de plus en plus instable, j’avais la vague sensation d’avoir la tête dans du coton, comme si les paroles de Thad devaient traverser une bulle avant d’arriver jusqu’à moi. Nous nous mîmes ensuite en route. En direction de quoi ? Je n’en avais pas la moindre idée et à vrai dire, je m’en fichais pas mal ! L’air frais me faisait le plus grand bien et je me savais en bonne compagnie. Je titubais alors de gauche à droite en exagérant volontairement pour faire sourire le brun avant de rester à ses côtés pour lui proposer un concours de blagues nulles. Puis, sans m’en rendre compte, plus nous avancions d’un pas et plus le trop plein d’alcool prenait le dessus sur ma conscience. Si bien que passé un certain temps, ma tête se mit à tourner violemment et je m’arrêtais pour poser ma tête contre un poteau avant de glisser jusqu’au sol en haletant. Je posais une main sur mon front en fermant les yeux tout en luttant contre les sensations désagréables qui m’envahissaient.
« Ça tourne… » Geignais-je faiblement.
Et c’était rien de le dire ! J’avais l’impression d’être montée à bord d’un bateau en pleine tempête. Je me sentais molle, ballotée et mal, surtout mal. Cela faisait une éternité que je n’avais pas bu autant. Bien sûr, j’avais déjà eu quelques coups de chaud ces-dernières années mais rien qui ne s’apparentait à une vraie cuite comme à mes années lycée.
« Fais que ça s’arrête… » Couinais-je encore « Que ça arrête… De tourner… »