contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
J’ai pris une grande décision, définitive cette fois, celle de devenir maman. J’ai fini par avouer à Parker que malgré mes doutes, je garderais ce bébé, je ne peux pas faire autrement, je ne peux pas lui retirer ce bonheur, même si j’aurais encore le temps d’avorter. Mais ce serait cruel pour Parker, et signerait sans doute la fin de l’admiration qu’elle me porte, un changement dans le regard qu’elle pose sur moi. Quant à mes doutes, je m’efforce de les faire taire, après tout, je ne suis pas la première à avoir un enfant après en avoir perdu un premier, certains parents se remettent et réussissent même à être heureux et à rendre leur bébé heureux, alors pourquoi pas nous ? Parker y croit en tout cas pour deux, je ne veux pas la décevoir. Et puis elle a ce don pour me montrer les choses sous un autre angle, sous le sien, celui du côté des optimistes, pourtant, ce n’est pas son genre l’optimisme. Elle l’est pour moi en ce moment et puis petit à petit, chacun reprend son rôle. Si je râle, elle le fait moins, si je commence à m’adoucir, elle reprend ses droits, comme si l’équilibre devenait on ne peut plus naturel. Je me sens bien avec elle, mieux que ça, je me sens heureuse, rien ne pourrait entraver tout ce bonheur. En tout cas rien ne semble pouvoir le faire, utopiste que je suis ! Mais je suis comblée. Autant de musique que je veux, autant de bisous que je veux, et Parker pour moi toute seule ou presque. Que demander de plus ? Même au boulot on me lâche un peu la grappe, mon boss n’est plus sur moi H-24 et semble accueillir avec bonheur le fait que je sois enceinte, et donc plus prompte à faire attention et à éviter les bavures.
Parker est dans la salle de bain. C’est ma faute si son weekend est si tardif, il est déjà 10 h 30 et elle a à peine pris sa douche. Je l’entoure de mes bras face au miroir, je l’aime quand elle se fringue si simple, tout en restant si femme. Je hume une seconde le parfum qu’elle vient de mettre et ressert mon étreinte. «Bébé… je crois que j’ai très envie d’un tour à la plage… » J’ai des tas d’envies que je n’explique pas tout à fait. Entre le chocolat et les framboises, c’est un enfer à trouver à trois heures du matin, vous en conviendrez, mais je me réveille la nuit pour aller en chercher dans le frigo et les placards.
J’obtiens gain de cause, comme à chaque fois ou presque et nous nous rendons sur le port. Je me laisse conduire, je sais que Parker ne prête son carrosse qu’à titre exceptionnel, et je n’ai aucune envie de négocier. Je préfère lui laisser l’avantage, j’ai eu celui pour la plage. Un jean moins troué que d’habitude, simplement aux genoux, un t-shirt des Ramones et une simple paire de Converses noires. Mes Ray-Ban Aviator sur le nez, les cheveux lâchés, je prends la main de ma petite amie et arpente déjà les quais touristiques, pleins de boutiques, à la recherche de je ne sais quoi, ou simplement à la recherche de tout. Ce ne sont pas les boutiques de Parker, mais elle s’y fait, à mon côté vagabond, pas de Chanel ni de Yves Saint Laurent dans ces boutiques, mais elle suit sans broncher. A son bras, je cale mon pas sur le sien, et parfois, la force à ralentir, juste pour profiter du moment. Je la vois jeter des regards presque indiscrets à tous les bateaux amarrés sur le port, tous plus beaux les uns que les autres. « Tu veux aller faire un tour à la capitainerie ? Je sais que tu regardes pour un nouveau bateau. Tu devrais faire comme Noa et effacer ton historique de temps en temps mon cœur. » Je me doute qu’elle se fout que je puisse regarder dedans, mais si elle veut faire une surprise aux enfants, autant rester discrète.
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Sujet: Re: Coïncidence [Luker] (#) Jeu 22 Sep - 16:01
❝ Coïncidence ❞ Parker & Lukas
Être officiellement en couple a quelque chose d’aussi étrange que grisant. Ça me plait, bien sûr, mais je n’ai jamais connu ça auparavant, et il faut encore que je m’adapte sur quelques points. Tout a été assez vite, que ce soient mes retrouvailles avec Lukas, le moment où elle est venue s’installer à la maison, puis quand nous avons partagé le même lit, et aujourd’hui nos destins semblent être liés à tel point que nous avons décidé de garder, ensemble, le bébé que porte Lukas. La décision n’a pas été difficile à prendre de mon côté, comme une évidence, mais Lukas n’est pas encore bien dans ses baskets suite à sa séparation et surtout la perte de son fils il y a un an. Et je comprends, c’est pourquoi je ne la bouscule pas, je reste tendre avec elle comme je ne l’ai jamais été avec personne. Je semble me transformer en une sorte de femme attentionnée, qui se permet plus souvent de prendre une journée pour profiter de sa dulcinée. C’est fou quand on y pense, pour les gens qui me connaissent un tant soit peu, de me voir aussi différente que j’ai pu l’être depuis tout ce temps. Lukas est en train de me changer, en mieux, du moins, c’est le sentiment que j’en ai. C’est comme si un déclic avait été puisé au fond de mes forces, comme si mon inconscient en avait marre de vivre seul, et qu’aujourd’hui, je faisais tout pour enfin trouver chaussure à mon pied. Lukas n’est pas parfaite mais elle est en tout point ce qui me plait. Et même ce qui pourrait me froisser, m’énerver, je le fais disparaître derrière l’amour inconditionnel que je lui porte. Il ne date pas d’hier, mais il est pourtant récent que que je rende compte à quel point mes sentiments pour elle étaient réels, depuis si longtemps. La vie prend un nouveau sens, un nouveau goût avec elle. Et un simple réveil peut être si facilement égayé par un sourire bienveillant de la femme que j’aime. Mes réveils, parlons-en, ils sont très fortement altérés depuis qu’elle est là. Avant, semaine comme week end, j’avais le pied à terre à 7h grand maximum, et me voilà aujourd’hui, 10h30 en train de finir à peine de me préparer dans la salle de bain. « Bébé… je crois que j’ai très envie d’un tour à la plage… » me dit-elle en venant glisser ses mains sur mon ventre nu. Ce dernier se contracte au passage de sa peau et je me redresse légèrement pour la regarder dans le reflet du miroir, et venant caresser ses mains des miennes. « Tu crois seulement ? » Je souris, un réel sourire aussi amusé qu’amoureux, et je me retourne pour lui faire face et l’embrasser tendrement. « Ça tombe bien, une ballade à la plage, c’est plus dans mes cordes que d’aller courir après des framboises en plein milieu de la nuit ! » Je ris et l’embrasse à nouveau, avant de finir de m’habiller pour sortir et aller à la plage comme elle vient tendrement de me le demander, avec ses yeux de chat potté.
Une fois la voiture garée sur un bord de plage, je claque la portière et file droit sur un parcmètre pour aller mettre quelques pièces et ainsi éviter une belle amande. Les pervenches ici ne sont pas plus indulgentes qu’à Wellington, surtout dans le quartier de la plage. Une fois le papier déposé devant le pare-brise de la voiture, je verrouille les portes et rejoins Lukas, glissant ma main naturellement dans la sienne. Je place sur mon nez mes lunettes de soleil parce que malgré le temps grisâtre, le soleil essayant de percer derrière les nuages est assez aveuglant. Nous arpentons les rues d’un pas plutôt tranquille,mais pas assez pour Lukas qui ralentis encore la cadence. Je lui adresse un sourire, comprenant qu’elle ne veut pas qu’on se presse, mais c’est plus fort que moi, c’est mon pas habituel, trop pressé, je sais. Je me réajuste et profite du moment avec elle, ne pensait pas à mon boulot, pour une fois. Mon regard dérive sur les bateaux amarrés, je rêve de changer le mien, pour pouvoir partir tous les quatre, peut-être tous les cinq pendant quelques jours, visiter la côte en passant par la mer. « Tu veux aller faire un tour à la capitainerie ? Je sais que tu regardes pour un nouveau bateau. Tu devrais faire comme Noa et effacer ton historique de temps en temps mon cœur. » Je tourne rapidement la tête vers Lukas et m’arrête, surprise, je relève même les lunettes pour qu’elle voit mon regard inquisiteur. « Tu fouilles dans mon historique ? Et si je veux te faire un cadeau ? Comment je fais ? » Je lève les yeux au ciel d’un air faussement désabusé. « Non, ne t’attends pas à ce que je t’achète un bateau, faut pas exagérer ! » Je ris un peu et m’approche d’elle, entourant mes mains autour de sa taille qui s’élargit peu à peu de jour en jour. « J’irai voir plus tard, je vais pas t’embêter avec ça. » Je l’embrasse, mais pas trop longuement, ne voulant pas nécessairement nous donner en spectacle, et nous reprenons notre marche. Nous passons devant une boutique de vêtements pour enfants et je craque complètement sur un petit pyjama très bien travaillé avec le logo de superman dessus. Je suis sûre que ce genre de truc plaira à Lukas. « Oh regarde ! » Je m’approche de la vitrine. « Et y’a le même avec Wonder woman, j’adore ! » Je ris un peu et essaie de regarder à l’intérieur en plissant les yeux. « Tu veux qu’on aille voir ? » Nous n’avons encore rien acheté pour notre enfant à venir, et je me dis que c’est le moment. Nous entrons dans la boutique, saluons la vendeuse et flânons dans les rayons.
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Sujet: Re: Coïncidence [Luker] (#) Jeu 22 Sep - 22:30
❝ Coïncidence ❞ Parker & Lukas
« Tu crois seulement ? » «Ouais, je suis pas quelqu’un d’exigeant. » Je ris, à mon propre humour. Moi, la fille qui fait faire des kilomètres à sa petite amie pour obtenir des framboises à 3 h du mat’ et qui y arrive ! Je suis parfois même outrée de mon propre talent ! Je fais faire à Parker ce que personne n’a jamais osé lui faire faire et ça me surprends moi-même, ce n’est même pas volontaire, il me suffit de suggérer et elle se faire toute une mission de réaliser la moindre de mes volontés. Je ne suis pas pour, je dois apprendre l’indépendance et assumer un peu ce que je suis. C’est facile à dire, mais à faire… quand elle prend soin de moi comme ça, j’ai juste envie de me laisser faire, j’ai l’impression d’être moins seule, d’être comprise, ça ne m’était pas arrivé depuis un moment. J’ai sincèrement aimé Shay, de tout mon être, mais Parker, c’est quelque-chose qui dépasse l’entendement. « Ça tombe bien, une ballade à la plage, c’est plus dans mes cordes que d’aller courir après des framboises en plein milieu de la nuit ! » «Mais tout est dans tes cordes, t’es mon super héros. Je sais pas ce que je ferais sans toi. Et lui non plus. » Je passe mes bras autour de son cou et l’embrasse, tendrement, m’abandonnant complètement à ses bras. Encore une fois j’obtiens gain de cause et nous finissons à la plage, j’adore avoir raison, mais j’aime encore plus quand ça fait tout autant plaisir à Parker. Sortir, ce n’est pas franchement son truc, pas pour flâner en tout cas, mais j’ai l’impression que pour moi, elle irait me décrocher la lune si je le lui demandais. Mais je ne veux pas le lui demander, je refuse de retomber dans le même schéma qu’avec Shay, qu’une de nous deux fasse assez de concessions pour s’oublier, oublier une partie d’elle-même, c’est hors de question.
Je ne lâche pas sa main sur le port quand elle la glisse dans la mienne une fois avoir réglé les détails du parking payant. Vous me direz, quitte à se la faire enlever, elle ne va même pas la chercher à la fourrière, elle en change ! Je n’ai jamais vu quelqu’un changer autant de fois de bagnole en toute une vie ! Même mon père gardait ses limousines plus longtemps ! Elle presse le pas, elle est pressée là ?! Je la retiens par la main et lui faire comprendre sans en avoir l’air qu’on peut en profiter. Je passe un bras autour de sa taille, pour la sentir encore plus près de moi, et la voit reluquer les bateaux. J’aime les engins mécaniques, elle aime les bateaux, chacun son truc ! « Tu fouilles dans mon historique ? Et si je veux te faire un cadeau ? Comment je fais ? » « Je fouillais pas ! Mais tu sais très bien que ton nouveau navigateur, j’arrive pas à m’y faire, alors une fois sur deux je ferme toutes les pages, je m’énerve, je m’en prends au matériel et je recommence. Et effectivement, j’ai été chercher dans l’historique où j’en étais. » Je l’embrasse, la voyant déjà dépassée par mon débit de paroles. « Mais je te pense bien plus maligne que ça, bébé. » Je l’embrasse furtivement dans le cou et reprends la marche, poursuivant notre chemin le long du port. « J’irai voir plus tard, je vais pas t’embêter avec ça. » « Arrête, ça te fait plaisir, ça me dérange pas, au contraire. J’adore te voir déstabiliser les vendeurs pour négocier. On aurait besoin de nanas comme toi au poste, pour les faire parler en salle d’interrogatoire. » Je ris, me colle à elle et la laisse me montrer le chemin. « Oh regarde ! » Elle m’interpelle et je me colle à la vitrine, c’est tout ce que j’aime ! Putain je crois rêver ! « Et y’a le même avec Wonder woman, j’adore ! » «Il lui faut, ça, bébé, il lui faut ! Je te jure qu’il pense comme moi ! » « Tu veux qu’on aille voir ? » Je lui réponds par la positive et prend sa main, je ne la lâche pas, jusqu’à trouver un ensemble de basket, un tout petit ensemble de basket des Knicks. «Mais regarde ! Regarde-moi cette merveille ! Tu te souviens des billets que tu m’avais offerts pour aller voir un match ? T’étais persuadée que les All-Blacks jouaient au foot. En fait c’était du rugby, mais j’ai pas osé te le dire, et quand t’es arrivée là-bas, je t’ai vu te décomposer. Mais c’était une des plus belles surprises qu’on m’ait faite. » Je serre sa main dans la mienne et tout doucement, la caresse de mon pouce. « Dis-moi qu’on peut le prendre, allez… je te ferais plus aller chercher pleins de framboises en pleine nuit, c’est promis… » Je lui souris et attend sa réponse. Puis je reporte mon attention sur un autre étale. Des bodys, partout, de toutes les tailles et avec de multiples écritures. Quand je tombe sur un petit body noir, ciglé des AC/DC. « Il faut absolument que mon petit mec porte ça ! » Je me retourne en souriant alors que Parker approche pour regarder l'objet de mes convoitises.
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Sujet: Re: Coïncidence [Luker] (#) Ven 23 Sep - 16:45
❝ Coïncidence ❞ Parker & Lukas
« Mais tout est dans tes cordes, t’es mon super héros. Je sais pas ce que je ferais sans toi. Et lui non plus. » Je lève les yeux au ciel, feintant l’indignation mais au fond, elle sait que ses mots me font plaisir. Parfois j’ai l’impression de ne pas servir à grand chose, de ne pas suffire, et quand elle me dit des trucs pareil, ça me rassure et je me dis qu’au final, je ne suis pas si nulle que ça dans mon rôle de nouvelle compagne et future mère adoptive. Il n’est pas encore temps de parler de droits pour cet enfant, mais si Lukas ne change pas d’avis au cours de sa grossesse, je veux que cet enfant soit le mien autant que le sien juridiquement. C’est important pour moi comme j’espère ça le sera pour elle. Mais pour l’heure, nous partons à la plage. Ces petits moments juste nous deux me font un bien fou, et même si elle est généralement plus en demande que moi, je ne rechigne pas à répondre à sa demande, bien au contraire. Une fois sur les bords de plage, nous marchons tranquillement l’une près de l’autre. Elle ne tarde pas à me faire une réflexion sur l’historique de mes recherches et je lui sers une attitude faussement outrée. « Je fouillais pas ! Mais tu sais très bien que ton nouveau navigateur, j’arrive pas à m’y faire, alors une fois sur deux je ferme toutes les pages, je m’énerve, je m’en prends au matériel et je recommence. Et effectivement, j’ai été chercher dans l’historique où j’en étais. » J’ai presque du mal à la suivre quand elle parle comme ça, trop, beaucoup trop. Et trop vite aussi. Je cligne à peine des yeux alors qu’elle vient m’embrasser. « Mais je te pense bien plus maligne que ça, bébé. » « Hum, ouais… rattrape-toi ! » elle dépose un baiser dans mon cou et je souris avant que nous reprenions notre balade. « Arrête, ça te fait plaisir, ça me dérange pas, au contraire. J’adore te voir déstabiliser les vendeurs pour négocier. On aurait besoin de nanas comme toi au poste, pour les faire parler en salle d’interrogatoire. » Je ris à ses bêtises et secoue la tête. « Je suis sûre que tu es très douée à ce petit jeu. On ira tout à l’heure sur le retour si t’es toujours motivée, ok ? » Je préfère qu’elle m’arrête si elle se sent fatiguée, et ce serait normal qu’elle le soit au bout d’un moment. Les hormones la travaillent plus qu’elle ne le voudrait, et surtout plus qu’elle ne le montre, je le sais pour l’avoir vécu. Et même si les grossesses de chaque femme sont différentes, il n’en est pas moins fatiguant pour autant que de construire en soi un petit être qui d’ici quelques années nous en fera voir de toutes les couleurs. Surtout vu sa mère !
En passant devant une boutique, j’arrête Lukas et lui montre un pyjama pour bébé avec le logo superman. Ça me fait trop rire, et même si je ne connais pas les superhéros comme ma poche, j’arrive encore à reconnaître les logos de superman ou batman. Quand même. « Il lui faut, ça, bébé, il lui faut ! Je te jure qu’il pense comme moi ! » Je ris et nous entrons dans la boutique, main dans la main. Lukas craque sur un ensemble de basket et je me dis que si elle n’attend pas un garçon, cette gamine sera un vrai garçon manquer. « Mais regarde ! Regarde-moi cette merveille ! Tu te souviens des billets que tu m’avais offerts pour aller voir un match ? T’étais persuadée que les All-Blacks jouaient au foot. En fait c’était du rugby, mais j’ai pas osé te le dire, et quand t’es arrivée là-bas, je t’ai vu te décomposer. Mais c’était une des plus belles surprises qu’on m’ait faite. » Je lui donne un coup de coude en riant. « Hey ! Te fous pas de ma gueule ! J’y peux rien si j’ai pas eu de figure masculine pour m’apprendre ce qu’il fallait savoir sur le sport ! » Je fronce un peu le nez pour lui faire un grimace tout à fait adorable et je la sens serrer tendrement ma main, ce qui me procure un bien être indescriptible. « Dis-moi qu’on peut le prendre, allez… je te ferais plus aller chercher pleins de framboises en pleine nuit, c’est promis… » Je lève les yeux au ciel et soupire un peu. « Et si c’est une fille, tu y as pensé à ça ? » Je penche un peu la tête sur le côté comme pour essayer de lui servir mon regard qui dit ‘ne fais pas l’enfant’, mais tu parles. Avec ses yeux de chat potté, je craque comme une débutante. « Hum, tu sais quoi, pour l’ensemble de basket, on reviendra quand on saura si c’est un gars ou une fille. On va pas mettre ça à une fille ! » Elle plisse les yeux et je sais déjà ce qu’elle va répondre. Pourquoi une fille ne pourrait pas porter ça. Dans un sens, elle a raison, mais je ne veux pas non plus qu’on prenne notre fille pour un garçon. Elle aura bien assez le temps de se forger une identité. Et puis, on ne sait même pas encore le sexe du bébé à venir. Lukas s’échappe et se rue déjà sur un étalage de bodys avec des inscriptions toutes différentes les unes des autres. « Il faut absolument que mon petit mec porte ça ! » Je ris, à la fois amusée et désespérée. « Mais arrête avec ça ! Si c’est une fille tu vas la vexer ! » Je me tourne face à Lukas et viens poser mes mains sur son ventre, sous son t-shirt, m’adressant à notre bébé. « Dis-lui toi qu’il vaut mieux attendre un peu pour savoir comment t’habiller. Heureusement que je serai là pour remonter le niveau des t-shirt de rock… » Je ris à nouveau et viens embrasser ma moitié tendrement alors que mon téléphone sonne dans mon sac. Je soupire un peu, retire mes mains du ventre de Lukas et baisse son t-shirt avant de fouiller dans mon sac pour aller chercher mon portable. « C’est Nathan, je sors 5 minutes, prend ce que tu veux. » Je lui vole un baiser furtif et décroche tout en m’éloignant de Lukas. Je croise sur mon chemin une jeune femme blonde à qui j’offre un léger sourire avant de quitter la boutique pour passer mon coup de fil.
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Sujet: Re: Coïncidence [Luker] (#) Ven 23 Sep - 19:08
❝ Coïncidence ❞ Parker & Lukas
« Je suis sûre que tu es très douée à ce petit jeu. On ira tout à l’heure sur le retour si t’es toujours motivée, ok ? » « Je le serais. » Qu’elle ne me mette pas au défi, je fonctionne comme un ado au milieu de ses copains. Cap ou pas cap ? Bien sûr que je suis cap ! Et puis je fais tout mon possible pour être à la hauteur pour elle. Bien sûr que je suis crevée, bien sûr que je suis stressée, mais elle ne doit jamais le ressentir, je le refuse, parce qu’elle pourrait me prendre pour quelqu’un de faible, arrêter de m’idéaliser comme elle le fait, me voir autrement. Ce ne sont pas que des angoisses de femme enceinte, c’est différent, j’ai peur de la perdre. J’ai tout le temps peur de me réveiller un matin et qu’elle soit partie, laissant un mot sur l’oreiller, mettant un terme à notre relation. Je vis chez elle, mais il lui appartient encore de trouver que je ne suis pas faite pour être sa petite amie, sa femme, ou encore la mère de son futur bébé. C’est marrant comme j’ai encore plus l’impression qu’elle est la mère de ce bébé plutôt que moi qui le porte.
Il est clair que la boutique dans laquelle elle me fait entrer a tout à voir avec ce que j’aime et rien à voir avec ce qu’elle affectionne. Mais encore une fois, elle fait pour moi, cet effort particulier. Je ne saurais les compter, il y en a trop. Elle me connaît par cœur et anticipe parfois même mes besoins, c’est on ne peut plus frustrant ! Mais tellement grisant de savoir qu’elle saura gérer au moindre problème, que j’ai quelqu’un sur qui compter, sur qui me reposer sans avoir besoin de me justifier. Elle ne veut pas me changer et pousse même le bouchon à chercher à ce que je reste comme je suis. « Hey ! Te fous pas de ma gueule ! J’y peux rien si j’ai pas eu de figure masculine pour m’apprendre ce qu’il fallait savoir sur le sport ! » « J’y peux rien si j’ai pas eu de figure féminine pour m’apprendre à me comporter comme une fille ! » Répondis-je sur le même ton en fouinant au travers des rayons. Je trouve mon bonheur ici, un peu trop. Mais je reste persuadée que fille ou pas, on saura la laisser grandir dans la direction qu’elle aura choisi, que ce soit celle qu’on aura choisi pour elle ou pas. Si c’est une vraie fille, Parker trouvera son bonheur, si c’est un garçon manqué, je trouverais le mien, et si c’est un garçon, alors on n’aura même pas besoin de discuter. Quoi qu’il en soit, du moment qu’il ou elle sera en pleine forme et grandit sainement, tout me va. « Et si c’est une fille, tu y as pensé à ça ? » « Et ça changerait quoi ? Elle sera obligée d’aimer le rose et de jouer à la dînette ? Fille ou garçon, il aura le droit de jouer à la poupée comme aux petites voitures, moi je m’en fous ! » Je suis pour la libre expression de chacun, de la façon dont il le choisira. Et si mon fils ou ma fille décide d’aller à contresens, j’en serais ravie. Je n’aime pas les conventions, et puis nos générations ne sont plus les mêmes, même si je n’ai que 30 ans ! « Et puis de toute façon je vois pas pourquoi on se prend la tête, parce que de toute façon, la seule chose qui l’intéressera, c’est les écrans ! » Alors pour le sexe et le genre… Je ne crois pas que nos mômes soient élevés de la même façon maintenant. Au contraire, tout est accessible et puis je suis pour la mixité. Ce bébé, quel qu’il soit, choisira ce qu’il est. Point barre !
« Hum, tu sais quoi, pour l’ensemble de basket, on reviendra quand on saura si c’est un gars ou une fille. On va pas mettre ça à une fille ! » Je lui lance un regard perfide et lui réponds. « J’attends le moment où ton fils te demandera de faire de la danse classique et ta fille de faire du foot. Ce jour-là, tu seras toute seule mon amour. » Je souris pour moi-même, bien sûr que je serais là, mais ça me fera rire. Un petit moi avec un ensemble de foot et un petit elle qui demande à apprendre à danser comme Billy Eliott, et pourquoi pas ? Du moment que ça fait chier tout le monde. Je dois le reconnaître, les hormones font de moi une foutue créature ! « Mais arrête avec ça ! Si c’est une fille tu vas la vexer ! » Le body entre les mains, je lève un sourcil, et sort une de mes réparties dépourvues de morale. «Pour le moment il ou elle est grand comme ça et n’entends pas plus qu’un haricot ! Alors je dis ce que je veux et elle sera aussi douée que toi pour se foutre de ce qu’on peut lui dire, tu verras à 15 ans, si t’auras peur de la vexer ! » Non, à 15 ans, elle lui dira d’aller mettre une jupe un peu plus longue, ou une jupe tout court, de s’habiller, de rentrer à l’heure et d’arrêter de lever les yeux au ciel quand on lui parle. J’ai eu 15 ans, elle aussi, on sait ce que c’est.
« Dis-lui toi qu’il vaut mieux attendre un peu pour savoir comment t’habiller. Heureusement que je serai là pour remonter le niveau des t-shirt de rock… » Sa façon de toucher mon ventre me fait sourire et je pose mes mains par-dessus les siennes. « T’en fais pas mon cœur, si t’es une fille, tu ne porteras des robes que quand ta mère aura le dernier mot, autant dire pas souvent et uniquement pour les grandes occasions, sauf si t’aime ça. » J’ai tout de même hâte d’être confronté à ce genre de cas, qu’on puisse en rire ou en pleurer, mais le vivre, ça voudra déjà dire qu’elle est en vie et que nous sommes parents. « C’est Nathan, je sors 5 minutes, prend ce que tu veux. » Je la gratifie d’un petit merci entre mes lèvres et l’embrasse tendrement avant de la laisser filer, heureuse de son dernier mot. Je fouine parmi les body pour en trouver un mixte. J’en trouve un blanc des Gun’n’Roses, un des Beatle et le petit noir d’AC/DC que j’affectionne tant. Quand je me retrouve avec plus de marchandise que de bras pour la porter, je commence à me calmer et à m’adresser à mon ventre. « Maman elle va hurler quand elle va se rendre compte qu’on n’a même pas d’armoire pour ranger tout ça… » Je me parle à moi-même, à mon bébé, à qui vous voulez, mais je me sens bien, c’est l’occasion de le mettre à profit pour rendre les choses un peu plus naturelles. Je crois que Parker revient à ma hauteur, alors je me justifie. « Je sais que j’ai un peu déconné bébé, mais je suis enceinte, j’ai le droit, tu l’as dit toi-même ! » Je tourne la tête, tout sourire, et croire le regard de Shay. Je fais tout tomber, reste interdite… « Shay… »
Mon quotidien a changé depuis que Lukas ne vit plus à la maison. Malgré la présence de Micah et Owen, je suis bien consciente qu’il manque quelque chose, quelqu’un. Je ne suis pas seule, mais il y a beaucoup de moment où je me sens plus seule que jamais, la nuit par exemple, le soir quand je me couche, le matin quand je me lève. Lukas me manque, c’est indéniable, mais je me rassure en me disant que j’ai pris la bonne décision.Je n’aurai de toute manière pas pu vivre avec la peur au ventre qu’elle finisse par craquer une nouvelle fois pour cette femme qu’elle semble ne jamais avoir oubliée. J’ai mal rien qu’à y penser, mais ça fait sûrement partie de la vie. Les connexions se font et se défont, et je suppose que la perte de notre fils il y a un an a dégradé sérieusement notre couple, le menant même à sa perte. Chaque jour je me demande si j’aurai pu faire quelque chose pour éviter ça, la culpabilité me ronge même si Leo ne cesse de me dire que non, nous n’aurions pas pu échapper à ça. Dans un coin de ma tête, je me dis que peut-être nous pourrons redevenir un couple, un jour, et l’instant d’après je me reprends en me disant que non.
J’ai besoin de me changer les idées, et pour se faire, je file droit à la plage. Sur le chemin, je décide de passer dans un magasin de vêtements pour enfants dans lequel je vends ma dernière collection. Ça va me permettre de prendre un peu la température, voir si ça se vend bien et si ça plait. Je pousse la porte de la boutique et me dirige vers le comptoir où je discute quelques secondes avec la vendeuse qui me dit que la propriétaire n’est pas présente aujourd’hui. Je décide donc d’aller en rayons pour voir s’il reste beaucoup d’articles de ma collection. C’est alors que j’ai des palpitations en sentant le parfum de Lukas. Je la reconnaitrai entre mille et je n’ai pas le temps d’atteindre le rayon que j’entends sa voix. J’assise à une scène complètement surréaliste. Cette femme pose les mains sur le ventre de Lukas et je comprends, très vite, beaucoup trop vite. La fameuse Parker. Mon coeur s’emballe et déjà mes yeux s’embuent. Je fais un pas en arrière pour quitter l’endroit mais la nouvelle compagne de ma femme s’éclipse, me servant même un sourire courtois. Elle ne sait pas qui je suis, elle n’aurai sûrement pas souri si ça avait été le cas. Je suis figée un instant, hésitant à la rejoindre ou non, en savoir un peu plus. Je prends mon courage à deux mains et réduis la distance entre Lukas et moi. « Maman elle va hurler quand elle va se rendre compte qu’on n’a même pas d’armoire pour ranger tout ça… » Mon coeur se serrent et mes yeux s’embuent un peu plus encore alors que je m’approche. « Je sais que j’ai un peu déconné bébé, mais je suis enceinte, j’ai le droit, tu l’as dit toi-même ! » Elle se retourne et lâche la totalité de ce qu’elle tenait entre ses mains. Je baisse les yeux pour regarder les vêtements sur le sol mais ne me baisse pas pour autant pour les ramasser. « Shay… » Ma gorge est nouée, elle me connaît assez bien pour savoir à quel point je suis blessée. « Non, ce n’est pas ‘bébé’, désolée pour la déception. » Elle ne sait plus où se mettre, et elle a bien de quoi. Quelle conne. Comment j’ai pu croire que si elle ne voulait pas d’enfant à nouveau c’était uniquement à cause de la perte de Wyatt. « Je vois que vous n’avez pas perdu de temps. Félicitations. » Ma voix n’est pas nette, elle tremble légèrement mais je garde contenance pour le moment. « Et moi qui hésitais, qui attendais de trouver le bon moment pour t’apporter en main propre les papiers du divorce. Je pense qu’il sera plus judicieux de te les envoyer par courrier, rapidement si je comprends bien. Il faudrait pas que tu sois encore mariée à une autre femme quand votre bébé viendra au monde ! ». Je suis amère, mais je crois que j’ai le droit de l’être à ce niveau là. Ça fait quatre mois, quatre mois que notre dernière dispute a eu raison de notre couple, et que je lui ai demandé de quitter la maison. Quatre mois et elle est déjà enceinte, semblant même épanouie. Putain que ça fait mal.
Il m’arrive très souvent de penser à Shay. Ce n’est pas tromper Parker ou lui manquer de respect, en tout cas à mon sens. J’ai été mariée durant 8 ans à cette femme, c’était celle de ma vie, j’en étais profondément convaincue avant de me rendre compte que finalement non. Et ça fait mal, horriblement mal de se rendre compte qu’on s’est trompé toutes ces années. Je ne regrette rien de ce que j’ai pu vivre avec elle. Elle restera dans un coin de ma tête, ce sera toujours une femme que j’aimerais d’une façon particulière, même si ma vie, et la fin j’espère, n’a maintenant de sens qu’avec Parker. Penser que j’ai pu avoir un bébé avec elle, me fait prendre beaucoup de recul. Nous avons été mères ensemble, et je m’apprête à l’être avec Parker. Plus que pour le meilleur, j’espère. Alors comprenez mon choc quand je tombe face à elle dans cet état. Elle est aussi surprise que moi, mais déçue, en colère, et sans doute qu’elle m’en voudra toute sa vie. Je me pose toujours autant de questions, je suis toujours aussi pleine de doutes, de savoir si je saurais élever cet enfant, s’il sera en bonne santé ou si Parker ne me reprochera pas un jour de lui avoir demandé d’élever un enfant qui n’était pas le sien. Mais la seule chose qui me rassure, c’est qu’elle est tout près de moi, dans chaque pas que je fais. Je suis une boule de stress, c’est même pire que si je m’apprêtais à passer un examen. Quoi que non, je n’ai jamais ressenti le moindre stress à la veille d’un examen. J’espérais peut-être même pouvoir le foirer pour faire chier mon père. Encore un truc qui ne sera pas, je l’espère, héréditaire. Si ce petit bout ne tient que de moi, on va avoir beaucoup de mal à appréhender son adolescence, et je ne suis pas certaine d’avoir la patience escomptée, alors imaginez Parker ! Quoi qu’elle me surprend, elle s’arme de patience avec moi, c’est même hallucinant, hors du commun je dirais !
« Non, ce n’est pas ‘bébé’, désolée pour la déception. » Je reste interdite quelques secondes, puis me baisse pour ramasser tout ce que je viens de faire tomber pour le reposer en un tas sur le tas que j’avais déjà fait auparavant. Je ne peux décrocher mon regard d’elle, je m’en veux, si elle savait ! En tout cas qu’elle l’apprenne comme ça. Ce n’était pas le but, bien au contraire, je voulais pouvoir prendre le temps d’y mettre les formes, mais attendais le bon moment. « Je vois que vous n’avez pas perdu de temps. Félicitations. » « Ecoute Shay, c’est pas tout à fait comme ça que ça s’est passé… » Je prends une petite voix, je me sens prise en flagrant délit, comme une gamine, qui serait sortie trop tard ou sortirait avec le mauvais garçon. C’est une sensation que même gamine je ne ressentais pas. J’ai vraiment tout fait à l’envers ! « Et moi qui hésitais, qui attendais de trouver le bon moment pour t’apporter en main propre les papiers du divorce. Je pense qu’il sera plus judicieux de te les envoyer par courrier, rapidement si je comprends bien. Il faudrait pas que tu sois encore mariée à une autre femme quand votre bébé viendra au monde ! » « Arrête, je m’en fous des papiers du divorce, y a rien qui presse. » Je jette un œil à Parker qui est toujours pendue au téléphone. Loin de moi l’envie de lui faire de la peine à me confondre en excuses auprès de mon ex-femme, je me dois de compartimenter les deux, et je ne suis pas douée pour cet exercice. Moi qui fais toujours tout de façon très spontanée, je pense que je vais finir par tout prendre en pleine figure, et que ce sera même bien fait pour moi ! Le karma sans doute. J’éloigne Shay en posant ma main sur son bras, et l’incite à me suivre, jusqu’à l’extérieur de la boutique, de l’autre côté. «Shay, je sais que tu m’en veux, et t’as raison mais je peux tout t’expliquer. Laisse-moi le faire, s’il-te-plaît… » Je la regarde droit dans les yeux, si elle peut encore savoir y lire quelque-chose, se souvenir d’à quoi ressemblait un regard sincère chez moi. «Quand on s’est séparées, j’ai eu du mal retrouver un équilibre. J’enchainais les tournées dans les bars, les conneries et surtout les mecs. Je dormais dans ma bagnole putain… » Les larmes me montent aux yeux de ma propre bêtise, c’est à moi que j’en veux, aucunement à elle que je le reproche, et elle peut le sentir au ton de ma voix que c’est moi que j’accule. « J’ai déconné, j’étais au fond. Parker m’a offert un toit, le temps que je retrouve une stabilité. Et puis… tout s’est enchainé. Je me suis rendue compte être enceinte. C’était… Shay, je vais pas te mentir, Parker et moi c’est du sérieux. Mais le bébé… je voulais même pas le garder il y a encore deux semaines. » C’est naze comme façon de se détendre ! Finalement, mon droit, je ne sais pas si je l’ai mérité ! Mon diplôme est officiel, je vous le promets pourtant ! « C’est encore difficile pour moi. De me dire que je vais revivre ça. Je sais pas si je suis prête, en tout cas je le suis pas spécialement plus que quand on était ensemble, si ça peut te rassurer. Je l’oublie pas, tu sais… » Whyatt. Notre fils. Notre bébé, que Shay a porté, même s’il était génétiquement le mien, il n’était jamais plus qu’à nous deux. « Pour les papiers, je viendrais les chercher, d’accord ? Et puis quant à la maison, je veux pas ma part, je m’en fous. Si t’es bien là-bas alors garde tout. » Selon les lois en vigueur dans ce pays, je devrais toucher la moitié de la maison en cas de vente, ou Shay me devrait la moitié de sa valeur, chose dont je ne veux pas, je refuse de l’endetter, elle a le droit à la paix, elle aussi. « Comment ça se passe pour toi ? » Malgré tout, il faut que je sache qu’elle aille bien, c’est plus fort que moi. On ne peut pas oublier une femme qu’on a aimé comme je l’ai aimé elle.
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Sujet: Re: Coïncidence [Luker] (#) Mar 27 Sep - 13:16
❝ Coïncidence ❞ Parker & Lukas (& shay)
Je sens mon coeur me brûler dans ma poitrine. Je me sens abusée, comme si on s’était foutu de ma gueule ouvertement. J’en viens à imaginer que leur histoire durait depuis bien plus longtemps, que je ne m’en suis rendue compte que tard. Comment avoir confiance en la femme avec qui j’ai vécu si longtemps, alors que j’assiste ce matin à une scène au delà du réel. Je suis amère, je ne vois pas comment ne pas l’être. Je suis une femme de nature calme et douce, mais j’ai aussi des moments de colère, et d’autant plus lorsque je suis blessée. Et c’est le cas aujourd’hui. Je vois bien que Lukas se sent mal à l’aise, elle ne s’attendait pas à tomber sur moi, bien sûr. Je la connais, je connais ce regard, elle aimerait se planquer dans un trou de souris. C’est bien fait pour elle. « Ecoute Shay, c’est pas tout à fait comme ça que ça s’est passé… » Je secoue la tête gardant mon regard toujours froid et déçu. Je ne suis même pas sûre de vouloir savoir comment ça s’est passé. Je sais juste que j’ai mal, mal de comprendre que le problème, ce n’était pas le couple que nous formions, mais bel et bien moi. C’est avec moi qu’elle ne voulait pas d’enfant. Comment a-t-on pu en arriver là ? Il ne lui a pas fallu longtemps pour se remettre en couple et avoir l’envie de fonder une famille, avec une autre femme que moi. Je me sens comme une moins que rien, j’ai l’impression d’avoir tout foiré, et je sens mes jambes devenir cotonneuses au même titre que mes yeux s’efforcent de ne pas laisser couler les larmes qui s’amassent sous mes paupières brûlantes. Je tente au mieux de lui dire ce que je pense sans laisser ma voix se briser, par fierté sûrement. Chose qui ne me ressemble pas, mais comme quoi. « Arrête, je m’en fous des papiers du divorce, y a rien qui presse. » Je serre les dents, je sais qu’elle ne dit pas la vérité. Elle va devenir mère, il n’est pas question qu’on soit encore mariées une fois qu’elle accouchera, ça n’a aucun sens. C’est déjà bien assez compliqué comme ça. Lukas pose sa main sur mon bras pour m’éloigner un peu, sortir de la boutique par le côté inverse de sa petite amie, je suppose. « Shay, je sais que tu m’en veux, et t’as raison mais je peux tout t’expliquer. Laisse-moi le faire, s’il-te-plaît… » Mon regard croise le sien et j’y lis une réelle sincérité, même si ça me bouffe de l’admettre. J’avale difficilement ma salive, me concentrant tant bien que mal pour ne pas laisser couler mes larmes. Je ne dis rien, en guise de réponse, un simple clignement d’yeux pour acquiescer. « Quand on s’est séparées, j’ai eu du mal retrouver un équilibre. J’enchainais les tournées dans les bars, les conneries et surtout les mecs. Je dormais dans ma bagnole putain… » Je serre les mâchoires à voir son regard s’embuer, j’espère qu’elle n’est pas en train de me dire que tout ça c’est de ma faute. « J’ai déconné, j’étais au fond. Parker m’a offert un toit, le temps que je retrouve une stabilité. Et puis… tout s’est enchainé. Je me suis rendue compte être enceinte. C’était… Shay, je vais pas te mentir, Parker et moi c’est du sérieux. Mais le bébé… je voulais même pas le garder il y a encore deux semaines. » Elle a le mérite d’être honnête. C’est du sérieux entre elles. Au mois, elle n’aura pas tout foutu en l’air entre nous pour une histoire d’un soir. C’est déjà ça. Tout se chamboule dans ma tête et une larme roule finalement sur ma joue, avant que je ne l’essuie rapidement d’un revers de main. « C’est encore difficile pour moi. De me dire que je vais revivre ça. Je sais pas si je suis prête, en tout cas je le suis pas spécialement plus que quand on était ensemble, si ça peut te rassurer. Je l’oublie pas, tu sais… » Je lève les yeux au ciel, essayant de ravaler mes larmes, difficilement. « Je sais que tu ne l’oublieras pas, c’est juste que… » Je ferme les yeux quelques secondes et soupire pour tenter de reprendre contenance. « Je voulais fonder une famille avec toi, et tu me disais ne pas être prête, parce que c’était trop tôt par rapport à Wyatt. Et là je te retrouve après seulement 4 mois de séparation, déjà enceinte et visiblement heureuse dans ton couple, excuse-moi de me sentir comme la pire des merdes ! » Oui, c’est exactement comme ça que je me sens. Une vulgaire merde à qui elle a refusé de donner ce que sa moitié attendait le plus au monde, pour le donner finalement à une autre femme. Il est trop tôt encore pour que j’arrive à encaisser une telle nouvelle. « Pour les papiers, je viendrais les chercher, d’accord ? Et puis quant à la maison, je veux pas ma part, je m’en fous. Si t’es bien là-bas alors garde tout. » Je secoue la tête. « Je suis pas sûre d’avoir envie que tu passes les chercher Lukas. J’ai besoin de temps pour encaisser tout ça. Et puis pour la maison, j’y ai pas encore réfléchi, j’ai eu la connerie de penser que peut-être tout ça n’était qu’une passe difficile. » Je souris en me pinçant la lèvre. Ce n’est pas un sourire heureux, mais c’est comme pour essayer de me donner bonne figure et contenance. Je me sens tellement conne. « Comment ça se passe pour toi ? » Je baisse les yeux cette fois et me racle la gorge pour essayer de dissimuler tant bien que mal le tremblement de ma voix dû à l’émotion et la déception. « J’en sais rien. Je crois que je vais avoir besoin de voir quelqu’un, de parler de tout ça à un spécialiste. Les seuls moments où je ne pense pas à tout ça c’est quand je m’occupe d’Owen… » Et heureusement qu’il est là. Je soupire un peu et serre les mâchoires avant d’enchaîner. « Je… je crois qu’il vaut mieux que j’y aille. J’ai aucunement envie de voir ta… enfin… » Je soupire à nouveau ravalant cette envie puissante de fondre en larmes. « Soyez heureuses. C’est tout ce que je vous souhaite. » Et c’est sincère, ça n’a rien de mesquin. J’aime cette femme comme je n’ai jamais aimé personne, et ile st important pour moi qu’elle soit heureuse malgré le mal violent qu’elle me fait sans forcément le vouloir ni même en être consciente.
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Sujet: Re: Coïncidence [Luker] (#) Mar 27 Sep - 14:32
❝ Coïncidence ❞ Parker & Lukas
Je me retrouve face à mon ex, dans une période des plus vulnérables. Elle me prend sur le fait, main dans la main avec la nouvelle femme de ma vie, enceinte, et heureuse. Ça aurait été sans doute plus facile si ma vie était restée celle qu’elle était après notre séparation. Malheureusement, je n’aurais peut-être plus été là pour en témoigner. Tout va très vite avec moi, quand je décide de plonger, c’est très vite, et sans appel. Parker m’a tirée de tout ça, je lui dois la vie, en quelques sortes, et puis enceinte, j’aurais sans doute fait une connerie comme aller avorter de façon clandestine de peur que ça ne se sache ou une connerie du genre. Je ne dépasse pas les 15 ans d’âge mental quand je suis au fond du trou, je ne sais pas m’en sortir toute seule. Shay a été mon premier salut, et Parker le second. Je ne peux pas les renier, ni l’une, ni l’autre. Shay comptera toujours et je crois que Parker le comprends, c’est elle qui fera partie de ma vie et de celle du bébé, elle n’a pas à douter de ça. Mais mon ex-femme garde son importance. Surtout après une telle épreuve. Un bébé… un nourrisson décédés, duquel je vais toujours fleurir la tombe quand j’ai le temps et que je suis sûre de ne croiser personne là-bas. Shay est encore persuadée que je ne me rends jamais au cimetière. J’ai préféré ne rien lui dire, ça la soulageait beaucoup trop de s’en prendre à moi pour que je ne lui retire cette bouffée d’oxygène.
Elle est en train de péter un plomb et moi de me confondre en justifications et en excuses, c’est juste une histoire de dingue de devoir en arriver là. J’ai peur qu’elle me déteste et elle en aurait pourtant toutes les raisons mais je ne peux pas lui laisser le dernier mot, à croire que c’était fait contre elle. Ça ne l’était pas, bien au contraire. « Je sais que tu ne l’oublieras pas, c’est juste que… » Non, je ne pourrais jamais oublier notre fils, ce serait bien trop douloureux, et puis je pense lui avoir assez fait l’article pour ne pas foutre tout ce que j’ai pu dire en l’air. Parker la première sait pourquoi j’ai la trouille, pas de devenir maman, mais de revivre le même calvaire, dont je ne me relèverais pas, cette fois. « Je voulais fonder une famille avec toi, et tu me disais ne pas être prête, parce que c’était trop tôt par rapport à Wyatt. Et là je te retrouve après seulement 4 mois de séparation, déjà enceinte et visiblement heureuse dans ton couple, excuse-moi de me sentir comme la pire des merdes ! » « Arrête Shay ! Tu sais très bien que c’est faux ! » Je récupère sa main dans la mienne, quelques secondes, avant de me rendre compte que je n’en n’ai peut-être pas le droit, qu’elle ne me le permettrait surement pas. Alors je la retire mais continue de la regarder dans les yeux. «Je te jure sur ce que j’ai de plus cher au monde Shay, que ça n’est rien de ce que tu crois. En dehors de cette foutue nuit où j’ai déconné, tu peux me citer une fois où je t’ai traité comme ça ? » Non, jamais, je n’en n’ai pas le souvenir. J’ai toujours respecté Shay autant que j’ai pu et si je l’ai parfois blessée, jamais autant que maintenant, je le sais. « Je voulais pas de ce bébé, Parker m’a fait réfléchir, mais je peux pas te dire que je suis sereine, parce que c’est faux. Y a pas une journée où je ressens pas la peur que je ressentais quand je te disais que j’en voulais pas. » Elle peut sentir à quel point je suis sincère. Je suis morte de trouille, mais ce n’est pas son problème, tout ce que je veux qu’elle sache, c’est que c’est un concours de circonstance, mais sans cet accident, jamais je n’aurais été enceinte et sans doute jamais je n’aurais eu d’autre enfant. Whyatt était pour moi le seul et je crois qu’il aura toujours une place particulière.
« Je suis pas sûre d’avoir envie que tu passes les chercher Lukas. J’ai besoin de temps pour encaisser tout ça. Et puis pour la maison, j’y ai pas encore réfléchi, j’ai eu la connerie de penser que peut-être tout ça n’était qu’une passe difficile. » «Une passe difficile ? J’ai tout fait pour tenter de me racheter, de me faire pardonner, de commencer à le faire au moins. J’aurais tenu, même si ça t’avait pris des années, j’aurais assumé, mais c’est toi qui a mis un terme à notre histoire, tu voulais quoi Shay ? J’aurais dû me comporter comment ? » Je ne sais plus quoi penser, un coup elle me fout dehors, me dit que notre histoire est bel et bien finie et maintenant elle me dit qu’elle pense à une mauvaise passe ? Je n’aurais pas pu faire plus d’efforts encore, je ne voyais pas d’autre issue… Je lui demande comment ça se passe pour elle, même si je redoute la réponse, parce que je ne suis pas pour rien dans sa situation, dans mon malheur, j’ai eu finalement beaucoup de chance. « J’en sais rien. Je crois que je vais avoir besoin de voir quelqu’un, de parler de tout ça à un spécialiste. Les seuls moments où je ne pense pas à tout ça c’est quand je m’occupe d’Owen… » « Je crois que c’est pas avec moi que tu voulais un bébé Shay, c’est un bébé tout court dont tu as besoin… » C’est une constatation, je ne suis pas la composante essentielle de son bonheur, elle en est la seule. Elle peut faire un bébé par elle-même et sans doute être même plus heureuse que de me détester pour ce que j’ai pu faire. « Je… je crois qu’il vaut mieux que j’y aille. J’ai aucunement envie de voir ta… enfin… » « Ouais… » Qu’est-ce-que je peux dire face à ça ? Je n’aurais sans doute pas envie de voir la nouvelle femme de Shay si les places étaient échangées, et puis je dois dire que ce n’est pas le bon contexte pour le faire. « Soyez heureuses. C’est tout ce que je vous souhaite. » Elle se retourne et fait quelques pas. «Shay ? Je pense sincèrement que ton bonheur ne tient qu’à toi, je te rendais pas forcément heureuse, mais toi tu as ce pouvoir. Un bébé ça peut se faire toute seule… Tu seras la meilleure maman que la terre ait portée. » Et je suis moi aussi, aussi sincère qu’elle, je ne veux que son bonheur, et je tiens à ce qu’elle soit heureuse à nouveau. Elle s’en va, définitivement ? Je ne sais pas. Mais la seule force qu’il me reste encore, est celle de m’asseoir sur un bloc de pierre de l’autre côté de la rue passante, d’allumer une clope et de tirer dessus pour tenter de me calmer, laissant mes larmes couler le long de mes joues…
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Sujet: Re: Coïncidence [Luker] (#) Mar 27 Sep - 16:51
❝ Coïncidence ❞ Parker & Lukas
Alors que je sors pour passer mon coup de fil, je ne me rends pas compte de ce qu’il se passe à l’intérieur de la boutique de vêtements. A vrai dire depuis que Lukas a fait son grand retour dans ma vie, je ne me rends plus compte de grand chose à part de l’immense bonheur que je ressens d’avoir la chance de partager ma vie avec elle. Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis si longtemps. Bien sûr, je sais que c’est compliqué, que ce ne sera pas facile tous les jours surtout que nous sommes déjà parties dans une vie intense avec un enfant à naître. Mais je n’ai pas peur, du mois, je crois ne pas avoir peur, pour la simple et bonne raison que je sais à quel point Lukas est la bonne. Jusqu’à présent, je fuyais toute opportunité de me mettre en couple, bien trop obnubilée par mon désir de liberté. Aujourd’hui, tout est différent et même si j’ai perdu ma liberté amoureuse, je n’en suis pas moins une femme libre et Lukas le sais, elle n’essaiera jamais de me brider là dessus. J’ai besoin de mes moments de solitude, de mon jardin secret, c’est je pense ce qui peut faire qu’un couple marchera ou ne marchera pas. Oh bien sûr il n’y a pas que ça, mais ça y contribue fortement. Si j’ai pu avoir des doutes sur tout un tas de choses depuis que je suis en état de réfléchir au sens de la vie, je sens la réelle différence aujourd’hui quand je regarde Lukas. Parce que je sais, je sais que ce sera elle et personne d’autre. Et que si un jour nous venons à devoir nous séparer pour x raison, je serai bien incapable de m’offrir à quelqu’un d’autre comme je le fais avec elle.
Au téléphone avec mon fils, Nathan, je le laisse me parler de ses peines de coeur et le retour de son ex fiancé, le père de Tom. J’essaie tant bien que mal de le rassurer, de lui dire que c’est une bonne chose pour son fils d’avoir retrouvé son 2ème père. Quant à leur relation à lui et son ex fiancé, l’avenir leur dira ce qu’il pourra advenir ou non. Les relations humaines ont toujours été compliquées. Mais alors que je continue de parler avec mon fils, je sens une compression au niveau de ma cage thoracique, comme un pressentiment, quelque chose qui ne se passe pas comme il le devrait. J’essaie quelques secondes de me faire croire que tout va bien, que je déraille, mais le sentiment est de plus en plus fort. « Nathan je suis désolée je vais devoir te laisser, non non t’inquiètes pas, ça m’a fait plaisir de t’entendre. Oui c’est promis, je t’embrasse, et embrasse Tom aussi. » Je raccroche et entre assez rapidement dans la boutique de vêtements. Je passe par tous les rayons et mon coeur s’accélère quand je ne vois pas Lukas. Je file droit vers la vendeuse et lui demande alors. « Excusez-moi, mais la jeune femme qui était là tout à l’heure, elle… » « Elle est sortie de l’autre côté. » Je hoche la tête. « Merci beaucoup. » Je hâte le pas pour traverser la boutique et sortir par l’autre côté. Je tombe alors sur Lukas, assise je ne sais où, une cigarette aux lèvres, en train de pleurer. Je me précipite vers elle et m’accroupis à son niveau, relevant son visage pour plonger mes yeux dans les siens. « Mon amour tout va bien ? Qu’est-ce qu’il se passe ? » Je pose mes mains sur ses joues et de mes pouces j’essuie ses larmes. « Tu as mal quelque part ? C’est le bébé ? » Je sens bien que ce n’est pas ça, mais quoi alors ? « Parle-moi je t’en prie, qu’est-ce qu’il y a ? » Une de mes mains vient glisser sans ses cheveux et je tente par mon regard de la rassurer, peu importe ce que c’est je serai là pour elle. Je sais qu’elle est sujette aux sautes d’humeurs et qu’elle a les larmes faciles ces derniers temps, mais là je sens que c’est différent. Mon intuition disait vrai.
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Sujet: Re: Coïncidence [Luker] (#) Mar 27 Sep - 17:49
❝ Coïncidence ❞ Parker & Lukas
Voilà où j’en suis aujourd’hui. A pleurer comme une madeleine après une confrontation assez musclée avec mon ex. Oui, pour Shay, c’était déjà musclé comme altercation, imaginez un peu… ce n’est pas une personne qui aime les conflits, tout comme elle déteste s’endormir sur un malentendu ou une brouille. Si moi je faisais semblant de m’en foutre, elle, ça l’empêchait de dormir jusque tard dans la nuit. Je crois qu’elle et moi devions finir par nous séparer, mais il n’empêche pas que nous tenons aux personnes que nous avons aimé, d’une façon ou d’une autre, nous ne voulons pas les voir pleurer, les voir souffrir, surtout par notre faute. Shay est une personne fragile, à ce que je pensais, mais je crois que pendant tout ce temps, nous nous sommes trompées, c’était elle le roc de notre couple. Je ne fais que pleurer, et je ne fais face qu’en détruisant ce qui se trouve autour de moi. Je fume, je ne parviens pas à m’arrêter, trois par jour, pas plus, un peu plus si vraiment je me sens mal et angoissée, mais avant toute chose, j’appelle Parker et je lui demande de me calmer. Combien de fois déjà a-t-elle dû sortir d’une réunion pour me rassurer, la pauvre… et je commence à peine ma grossesse, comment ça va finir à 7 ou 8 mois ? Parker veut m’accompagner un maximum, me rassurer et rester tout près de moi, mais elle a une vie professionnelle qu’elle ne peut pas laisser tomber. Mon comportement change radicalement du moment où je suis à la maison ou au commissariat. Je suis flic ou future maman, mais rarement les deux à la fois. Je ne prends plus de risques parce que ma moitié gueule assez, et je ne vous parle même pas de mon boss, il me pourrit quand il me voit passer le gilet par balle. A croire que je suis prête à accoucher, là, maintenant, d’une seconde à l’autre, en lui restant sur les bras, ça va, je sais encore ce que je peux faire ou non ! Seul lui est dans la confidence pour le moment, on attend pour le dire à mes collègues. Il va falloir qu’elle les rencontre. J’ai hâte. Shay les connaissait, je les invitais parfois pour des soirées foot, elle le comprenait. Léo passait aussi souvent qu’il le voulait. Je pense que les amis sont importants dans le sens où on ne choisit pas sa famille, mais ses amis, peuvent le devenir.
Parker me cherche partout et fini par me trouver sur le banc, je me sens ridicule mais c’est vraiment plus fort que moi, et en plus je lui fous la trouille ! Tout part en couilles, je vous jure ! « Mon amour tout va bien ? Qu’est-ce qu’il se passe ? » Elle essuie mes larmes en vain parce que j’éclate en sanglots tout contre elle, passant mes bras autour de son cou, comme une enfant. Elle est mon espoir, mon salut et mon rocher pour le coup. Mon pilier. Sans elle, je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui, ça fait peur de temps, sans doute, mais je sais que c’est elle, je n’ai pas besoin de plus de temps pour le savoir. « Tu as mal quelque part ? C’est le bébé ? » « Non, c’est pas le bébé… » Je pleure de plus belle, me serrant contre elle, laissant tomber ma cigarette, sur le sol bétonné, elle ne risque rien. « Parle-moi je t’en prie, qu’est-ce qu’il y a ? » « J’ai… j’ai croisé Shay, dans la boutique et elle… Je voulais pas qu’elle l’apprenne comme ça. Je voulais pas que... » Je ne sais plus comment retrouver mon souffle. Je tousse un peu et me redresse, cherchant à me calmer, mais ces putains de larmes ! Je refuse que Parker me voit comme ça. «Elle m’a parlé du divorce, j’y pensais même plus, elle… Elle m’a dit pleins de trucs que… je sais pas, je sais pas comment les prendre. Si je… Si c’est moi le souci. Elle m’en veut, c’est normal… Mais je crois que je suis en train de capter qu’on n’aurait jamais été heureuses et que… je me sens pas coupable putain… » Je me sens pas coupable d’être aussi heureuse, mais je me sens coupable que Shay ne le soit pas. Quant à mon histoire avec Parker, elle me paraît tellement évidente et naturelle, pour ça aussi je panique, est ce que c’est normal de retrouver le bonheur si tôt ? « Elle a raison, il faut qu’on divorce… » Je me passe la main dans les cheveux et sur le visage. « Je sais que c’est l’endroit pour te parler de ça mais… Je vais lui laisser la maison, et tout le reste. J’ai pas envie de me battre. » Je ne crois pas que ça lui pose soucis mais elle passe son temps à me défendre et ne veut que mon bien, pour tout, et elle se battrait pour moi, comme jamais. Je le sais. «Tu m’en veux pas ? »
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Sujet: Re: Coïncidence [Luker] (#) Mar 27 Sep - 18:16
❝ Coïncidence ❞ Parker & Lukas
A l’instant où je pose mon regard sur elle, je sais que quelque chose ne va pas. Je le sentais déjà avant de la voir, mais j’en ai désormais la certitude. Alors je me précipite vers elle, m’approche, la prends dans mes bras, et essaie du mieux que je peux de la faire parler, me dire ce qu’il ne va pas. Elle me fend le coeur quand elle est dans cet état, de toute manière, elle me fend le coeur dès qu’une pauvre larme vient s’écraser sur sa joue. Je ne suis pas le monstre qu’on dit de moi, j’ai un coeur aussi, et voir la femme que j’aime en plein sanglot me mine clairement le moral. « Non, c’est pas le bébé… » Je souffle un peu, rassurée mine de rien qu’elle n’ait pas mal, qu’il n’y ait pas de complication. Mais j’ai besoin de savoir et je ne tarde pas à lui poser une nouvelle fois la question. « J’ai… j’ai croisé Shay, dans la boutique et elle… Je voulais pas qu’elle l’apprenne comme ça. Je voulais pas que… » Merde. Là aussi j’ai eu un pressentiment en croisant cette jeune femme blonde qui entrait dans la boutique de vêtements. Je n’avais jamais vu son ex femme, j’ai seulement beaucoup entendu parler d’elle. Je ne dis rien, je laisse Lukas me dire ce qu’elle ressent, ce qu’elle a ressenti. Je reste juste là pour la soutenir, l’écouter. Je ne crois pas être de bon conseil pour ce genre de situation puisque je ne l’ai jamais vécue, et je sais à quel point ça semble délicat. Je la garde contre moi, caressant son dos pendant qu’elle presse son corps contre le mien. Je caresse ses cheveux et dépose sur sa tempe un tendre baiser. Elle se redresse finalement et tente visiblement de se calmer. « Elle m’a parlé du divorce, j’y pensais même plus, elle… Elle m’a dit pleins de trucs que… je sais pas, je sais pas comment les prendre. Si je… Si c’est moi le souci. Elle m’en veut, c’est normal… Mais je crois que je suis en train de capter qu’on n’aurait jamais été heureuses et que… je me sens pas coupable putain… » Je continue de la regarder, de la laisser parler et je viens récupérer sa main pour la serrer dans la mienne. « Quoi qu’il arrive, une séparation n’est jamais une partie de plaisir. Et c’est normal qu’elle se soit sentie mal de te voir heureuse si peu de temps après votre séparation. Mais tu n’as pas à culpabiliser d’être, et tu as raison de ne pas le faire. Elle s’en remettra j’en suis sûre. Et si besoin je sais que tu sauras être présente pour elle, à ta façon. » Je ne suis pas jalouse de l’ex-femme de Lukas, je sais que si elle est là aujourd’hui, ce n’est pas par dépit mais par choix. Si elle m’a choisie c’est qu’elle a pris conscience que je couple qu’elle formait avec Shaelyn n’était pas aussi parfait qu’elle voulait bien le dire au début. « Elle a raison, il faut qu’on divorce… » J’esquisse un sourire et tente de détendre l’atmosphère. « Je t’avoue que ça m’arrangerait oui, mais bon je suis pas à quelques semaines près. » Je ris légèrement et viens caresser la joue de Lukas. « Je sais que c’est pas l’endroit pour te parler de ça mais… Je vais lui laisser la maison, et tout le reste. J’ai pas envie de me battre. » Je hoche la tête. Tout ça m’est bien égal, je n’ai pas besoin qu’elle soit riche, qu’elle récupère ses biens, la moitié de sa maison ou n’importe quoi d’autre. J’ai juste besoin d’elle. Elle ne manquera de rien chez moi, c’est devenu chez nous. J’estime que ce qui m’appartient lui appartient aussi désormais. « Tu m’en veux pas ? » Je lui souris tendrement et viens l’embrasser. « Bien sûr que non, tu pourrais avoir des dettes que j’en aurai bien rien à faire ! » Je ris légèrement et l’embrasse à nouveau. « Tout ira bien mon amour, pour nous comme pour elle, j’en suis sûre. Il lui faut juste un peu de temps. Je t’assure. » Je viens la serrer contre moi et dépose un baiser dans son cou. « Tu veux aller acheter les bodys que tu avais choisi ou on reviendra une autre fois ? » J’ai du boulot cet après midi, j’avais décidé de passer la matinée avec Lukas, mais le temps passe à une allure folle. Je ferai ce qu’elle a envie de faire, si elle veut rentrer on rentrera. Je me plie à ses envies, tant que je n’ai pas d’impératif.
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Sujet: Re: Coïncidence [Luker] (#) Mar 27 Sep - 19:09
❝ Coïncidence ❞ Parker & Lukas
Parker prend son mal en patience, et prend le temps de m’écouter, et prend surtout le temps de me consoler. Je lui dois beaucoup, elle est la seule personne qui me fasse cet effet et qui sache appréhender mes émotions, même avant moi ! Ce pressentiment bizarre qui la fait accourir la plupart du temps, avant que moi-même je ne me rende compte que ça va mal. Je suis fascinée par tout ça, je ne sais pas comment elle s’y prend, mais je ne suis pas sûre que ça puisse s’apprendre. Sans doute que sans toute cette période hormonale, je serais plus apte à m’écouter de façon objective. Je pleure pour tout et rien, c’est une horreur ! Elle m’écoute sans ciller et essaye même de me rassurer, je vais devoir l’épouser… ah non, je suis mariée… « Quoi qu’il arrive, une séparation n’est jamais une partie de plaisir. Et c’est normal qu’elle se soit sentie mal de te voir heureuse si peu de temps après votre séparation. Mais tu n’as pas à culpabiliser d’être, et tu as raison de ne pas le faire. Elle s’en remettra j’en suis sûre. Et si besoin je sais que tu sauras être présente pour elle, à ta façon. » «Sans que tu pètes un plomb ? » Je suis jalouse de son assistante comme je n’ai jamais eu à craindre qui que ce soit autour de Shay en 8 ans de mariage ! Mais je n’aime pas celles qui s’approchent de ma femme. On peut dire ça maintenant, c’est du sérieux entre nous. Je sais que si je prends la décision d’élever un autre enfant avec elle, c’est que je ne prendrais pas le risque de me planter une nouvelle fois, ça fait trop mal.
« Je t’avoue que ça m’arrangerait oui, mais bon je suis pas à quelques semaines près. » J’étouffe un léger sourire au travers de mes larmes et pose ma tête contre la sienne. Sa simple présence, son parfum tout près de moi, celui de ses cheveux, sa façon de poser ses mains sur moi, tout ça, c’est carrément devenu une drogue. Je me dois alors d’être franche avec elle. Je ne veux pas marcher sur mon ex-femme pour tourner la page, je veux que ça se passe le plus simplement possible et puis c’est déjà bien assez compliqué pour elle pour que j’en rajoute une nouvelle couche. Je me refuse à lui faire du mal si je peux l’éviter. « Bien sûr que non, tu pourrais avoir des dettes que j’en aurai bien rien à faire ! » « Si je m’appelais pas Antonelli, j’aurais sans doute un prêt étudiant de pas loin de 600 000 $ sur le dos, tu t’en foutrais de ça aussi ? » Je lui souris légèrement, tentant de faire de l’humour. Elle me soutien, à moi de faire preuve d’un peu d’entrain aussi. Mais je dois reconnaître avoir une chance inouïe et ce depuis toute petite. « Tout ira bien mon amour, pour nous comme pour elle, j’en suis sûre. Il lui faut juste un peu de temps. Je t’assure. » Je me laisse aller à elle, l’entourant de mes bras et soupire un grand coup, ça me fait du bien de pouvoir me lâcher sans avoir peur de la perturber. Parker est plus forte que Shay, c’est une évidence, et c’est en ce sens que j’ai moins peur de l’abimer.
« Tu veux aller acheter les bodys que tu avais choisi ou on reviendra une autre fois ? » « Tu les aimais même pas ces bodys ? » Je relève la tête vers elle, et mon regard plein de larmes, avant de les sécher d’un revers de manche. « On doit faire un tour à la capitainerie. T’as un bateau à choisir je crois. » Je lui prends la main, me lève, encore un peu frêle, et lui emboite le pas. « Je suis invivable et même si je sais pas encore à quel point je le suis, je suis vraiment désolée. » Passant mes bras autour de son buste pour me serrer contre elle tout en marchant.