All right, everybody be cool, this is a robbery!

- Maman, pourquoi c'est si long ?
Olympe et sa fille ne devait pas en avoir pour longtemps. Elles passaient à la banque, sautaient dans la voiture et se rendait à Island Bay, chez papy et mamie. Pour la première fois depuis quatre longues années, la blonde n'avait pas passé une seule journée en présence de sa mère, surtout depuis son divorce. Très conservatrice, avec la peur des regards des autres, sa mère avait renié sa fille lorsqu'elle avait annoncé qu'elle voulait divorcer. Encore plus lorsqu'elle avait annoncé sa grossesse, et quand elle avait précisé que ce n'était pas l'enfant de son futur-ex-mari... Autant dire qu'elle n'était plus la bienvenue dans l'histoire.
Seul son père avait réussi à faire tampon et parce qu'en sa propre personne, il souhaitait connaître sa petite fille et garder le contact avec la prunelle de ses yeux : sa fille. Elle prit une profonde respiration en essayant de rester le plus serein possible.
- C'est parce qu'il faut prendre son mal en patience, ma puce. Les personnes ont besoin de conseils et parfois, ça peut prendre du temps.
En attendant, la maman serrait les dents tant elle bouillonnait de l'intérieur. Sa mère allait lui envoyer pas mal de... En se retournant, plus pour penser à autre chose et se focaliser dessus, elle croisa un regard qui ne lui était pas complètement inconnu. Après une brève hésitation, elle réitéra le mouvement en dévisageant un peu plus ce visage qu'elle reconnaissait. Forcément, il était un peu compliqué de remettre ce visage à un prénom mais.. « Excusez-moi mais... » Olympe l'écoutait et lui était reconnaissante d'avoir fait le premier pas. Peut-être avait-il plus de mémoire qu'elle et l'avait resitué. Elle avait tellement peur de paraître complètement idiote en même temps. Et si elle s'était trompée : « Je vous en prie.. Oui, oui. J'y ai fais ma scolarité oui. » Sa fille s'accrocha à sa mère tel un petit koala. « On... On se connaît hein ? Jackson ça vous dit quelque chose là comme ça ? » Elle fouilla aussitôt dans sa mémoire. Depuis, il s'en était passé des choses dans sa vie entre son mariage, son divorce, sa grossesse... « Jackson.  Jackson Clarke ?  » interrogea t-elle, essayant de retirer les marques du temps sur le visage de cet homme, pour lui donner cet air innocent qu'avait toujours les jeunes adolescents : « On n'était pas sur la même paillasse en cours de biologie ? » C'était toujours étrange mais plus elle parlait et plus la mémoire lui revenait. Ces retrouvailles imprévues donnaient à cette attente une belle occupation nostalgique
- Maman ?
Malheureuse, elle avait oublié sa fille, haute comme trois pommes, qui devait se demander ce qui se passait : « Jackson, je te présente Nola, ma fille. » Puis, elle s'adressa à la petite blonde venitienne : « Ma puce, c'est un ancien copain d'école. » Tandis que la petite saluait l'homme, Olympe se remémorait des souvenirs : « Mon dieu, qu'est-ce que tu deviens ? »

C'était incroyablement long, plus long que d'habitude et malheureusement, Olympe était forcée d'en passer par là pour pour  pouvoir rejoindre Island Bay et donc, la maison de ses parents. Or, il n'était pas possible autrement, quelque chose lui indiquait qu'il ne fallait pas quitter Wellington aujourd'hui. Ses intuitions n'étaient pratiquement jamais passé à côté de la vérité. C'était dans la file d'attente qu'elle avait senti un regard pesé dans son dos et très vite, cette personne se révélait être un ancien camarade de classe, Jackson Clarke, appelé plus communément, Jax. Sa mémoire revenant progressivement, Olympe se rappelait d'un garçon avec qui elle partageait sa paillasse et ses expérimentations. Bien sûr, elle n'oublia pas son petit koala accroché à sa jambe face à cet inconnu qu'elle n'était pas sûr de vouloir apprendre à connaître. « Je trouvais qu'il y avait un air de ressemblance oui. » Olympe souriait au coin, amusée : « Heureusement, tu me diras. » Et elle enchaîna sur ce qui l'intriguait. Qu'était-il devenu exactement ? « Et bah écoute je suis devenu policier ! » Son regard s'arrondissait, impressionnée. « J'étais censé tenter l'armée mais... la blessure au genoux m'a stoppé. Et toi ? »
- Oh merde, je suis désolée pour toi, souffla t-elle, sincèrement en esquissant une moue d'excuse. Je suis professeur de Mathématiques au lycée Wellington mais il y a environs quatre ans, j'enseignais encore la biologie.
Puis, elle ajouta : « En dehors d'IB ou de Wellington. Ça doit faire une paie que je n'ai pas quitté le pays. Et toi ? » demanda t-elle, Olympe se disait qu'en étant policier, il aurait très bien pu être transféré n'importe où dans le pays. Elle prit une profonde respiration en avançant de quelques pas, signifiant qu'enfin, un client était passé et que l'accueil avait pris un nouveau. « T'es dans quelle spécialité ? » demanda t-elle. Étant tournée vers l'entrée, Olympe aperçu quatre personnes entrer par les portes coulissantes de la banque, d'étrange bonnet sur le crâne et des gros manteaux noirs. Non pas qu'il faisait trop froid mais ça lui paru assez bizarre de les voir, ainsi, vêtu. Olympe resserra sa fille tout en contre elle. Un mauvais pressentiment grossissait en elle, surtout lorsqu'elle croisa le regard d'une des personnes qui enfilait son bonnet pour ne voir que leurs yeux par une fente : « Jax. » Tremblante, elle incita au policier à se tourner le plus discrètement possible mais il n'en eut pas le temps puisqu'ils commencèrent à ouvrir les festivités, tirant deux balles dans le plafond annonçant déjà les couleurs. Aussitôt, la jeune femme attrapa sa fille pour l'enrouler de sa personne contre un petit présentoir servant à remplir des dépôts de chèque.
- Maman ? Appela Nola, en sanglotant mais rapidement, Olympe lui intima de sa taire, une main sur sa bouche puis, elle resserra son étreinte pour tenter de rassurer l'enfant.
- Tout va bien passer mais il faut que tu te taises, d'accord ? Suite à ça, elle porta un regard insistant et suppliant à Jax. Olympe essayait aussi de se rassurer mais son cœur battait trop vite tandis que les voleurs s'attaquaient déjà à des clients et à des guichetiers pour avoir ce qu'ils voulaient.

« Ce n'est pas un drame sinon... » Olympe acquiesça mais il était difficile en présence de Nola de préciser qu'elle ressemblait tellement plus à son père, ce père inconnu qu'elle n'avait jamais vu et rencontré de toute sa petite vie : « Non, je sais bien. Je plaisantais. » termina t-elle, en caressant la petite joue. Et puis, tout se concentra sur lui, sur sa vie ou en tout cas, tout ce qu'il voulait bien lui dire. « A voir ton sourire, je n'en doute pas. » lâcha la jeune femme avec un autre sourire lorsque son ancien ami de lycée certifiait son état générale. Olympe ne jugeait jamais mais aimait beaucoup les histoires qui se terminaient bien : « Ah ouais c'est... pas du tout la même matière. Comment, pourquoi cette transition ? » A son tour, Olympe haussa des épaules : « J'ai eu besoin de changer après mon divorce et mon ancien poste ne m'aurait pas permis de passer du temps avec Nola alors j'ai sauté sur l'occasion. » J'expliquais, complètement transparente.

- Bali ? Oui, magnifique destination. On avait hésité pour notre voyage de noce avec Karl entre Bali ou la Nouvelle Guinée.
Elle expliquait sans grande once de nostalgie de son ancien mariage. Puis elle enchaîna, comme pour garder l'attention de la conversation sur lui, se montrant même curieuse sur la filiale de son travail dans les services de police. Profitant de ce moment détente, elle ria avec lui et souffla qu'elle pouvait le comprendre surtout lorsqu'elle avait été longtemps traîner de lycée en lycée lorsqu'elle n'était que remplaçante mais le Destin en avait décidé autrement. C'était trop beau pour être vrai puisqu'Olympe ne pouvait pas ignorer comme ce Jackson avait changé et dans le bon sens. Oui, elle le trouvait très mignon et attirant de premier abord. Sa façon d'être et de prendre les choses, il avait franchement tout pour plaire. Donc, le Destin. Oui, forcément, Il voulait s'en mêler car ces retrouvailles ne pouvaient pas se passer de manière la plus simple possible.

Nola qui comprit très rapidement que cette interruption n'était pas normale, commença à flipper. Putain... Olympe, et du mieux qu'elle le pouvait, essayait de tempérer la panique grandissante de sa fille et de taire la sienne. Forcément, la présence de Jax devenait presque un soulagement. Non pas forcément parce qu'il était flic mais surtout parce qu'elle se sentait beaucoup moins seule. En effet, elle n'avait jamais eu le droit de compter sur quelqu'un d'autre qu'elle-même lorsque les choses tournaient mal... Sentant la présence de ce dernier proche d'elle, elle se tourna vers lui et ce dernier confirma les dire de la maman, aux oreilles de la petite. L'organisation des hommes masqués donnaient froid dans le dos et, serrant sa fille dans ses bras, Olympe ne refusait rien de ce que les malfaiteurs hurlaient de donner dans l'immédiat. Dépourvu de téléphone portable et de papier d'identité, la maman resta près de Jax trouvant ce refuge comme un minimum réconfortant. « ça va ma puce.. ça va aller. » avait-elle murmuré à l'oreille de sa fille lorsque les trois hommes masqués s'éloignaient d'eux et que le dernier, mettait une pression dingue sur une guichetière pour qu'elle débloque les codes du coffre.

- La blonde !! Elle entendit dans son dos, et elle s'emmura de nouveau en resserrant son étreinte sur sa petite fille mais quelque chose la tira en arrière par les cheveux où quelque chose de brûlant se coller sur sa tempe : « J'ai dit, vos gueules. Compris ? » Fermant les yeux aussi fort que possible, elle acquiesça et l'homme masqué la relâcha brutalement. Tremblante, elle essaya de se convaincre que ce n'était pas le canon d'un revolver qu'elle avait eu aussi proche de sa tête. Pire encore, un canon qui venait tout juste de servir et donc, en état de marche.

- Ah. Je comprends. Tant mieux alors. C'est toi qui en a la garde ?
- Je ne veux pas de papa
Les mots de Nola prennent Olympe par surprise à tel point qu'elle en blêmit. « Voyons Nola, tu ne pense pas ce que tu dis..  » Elle releva la tête vers l'homme :
- C'est un sujet un peu tabou depuis que mon ex-mari a essayé de.. Enfin bref, c'est compliqué. Oui, j'ai eu la garde.
Olympe met un terme à ce sujet d'un revers de la main en préférant ne pas relancer la petite fille là-dedans non plus. Vu le contexte familiale compliqué, ce n'est certainement pas dans une banque qu'il fallait mettre le sujet sur la table. Ce n'était pas facile d'expliquer devant sa fille qu'elle était le résultat d'une union extra-conjugale alors qu'elle se considérait comme étant stérile au bout de neuf ans de mariage sans aucune grossesse durant ce laps de temps. Compliqué !
Il fallait rester zen néanmoins, le souvenir de son voyage de noce, lorsqu'elle était vraiment heureuse et prête à suivre un chemin qui lui plaisait énormément, elle ne pouvait qu'exprimer la joie de ces moments :
- Oh oui. On a mis les petits plats dans les grands. C'était un autre monde ! Tout était si différents que notre retour à la réalité nous a fait tout drôle.
Et même s'il n'y avait pas vraiment de bonne introduction pour ce genre d'événement, ce n'était pas vraiment le moment du tout. Entre son retard pour les noces d'Emeraudes de ses parents mais là, ses retrouvailles imprévus avec un garçon qu'elle avait connu à l'école.. Elle se retrouvait, avec sa fille et ce dernier, en plein braquage. Elle n'arrêtait pas de se répèter des prières rapides dans sa tête tout en serrant sa petite dans les bras. Et comme elle essayait de rassurer tant bien que mal sa fille, le silence avait été trop perturber pour l'un des braqueurs qui lui rappelait brutalement les consignes qu'il avait donné. De toute évidence et par le canon glacé qu'elle sentit sur sa tempe, Olympe ne considérait pas l'idée de désobéir. Quand il la relâcha, elle ne refusa pas de se blottir dans les bras du brun qui l'accueillit à bras ouvert : « C'est tout... » Elle soufflait en resserrant son emprise sur Nola en comprenant que les braqueurs n'avaient pas froid aux yeux et étaient particulièrement nerveux. Le fait est, c'était qu'elle n'avait aucune expérience là-dedans et ce n'était pas les petits feuilletons du lundi après-midi, durant la sieste de la petite, qu'elle allait trouver les bons gestes à tenir. « Viens... » Elle baissa la tête en posant ses mains sur celle de Nola, geste défensif et peut-être inutile mais Olympe s'en foutait, c'était la seule chose qu'elle pouvait faire. « Essayez de rester calme d'accord. » Enfin, elle osa lever la tête quand elle fut assise, la petite dans ses bras et elle, Olympe, se pressait contre lui.
Et en tentative désespérée, elle demanda :
- Pourquoi ?
Elle jeta un œil au niveau du sol et essayait de chercher les braqueurs au son : « Tu crois que ça va dégénérer ? » Il fallait rester calme mais comment, avec sa fille dans les bras, pouvait-elle rester calme ? Mais au fond, vu la situation, il n'y avait pas d'autres choix et parce que son ami lui confiait cette consigne, il était normal qu'elle tienne le coup. Et comme si elle avait été attendue. Le coup de téléphone résonna dans le silence presque religieux dans la banque. Les mecs s'excitèrent autour du téléphone jusqu'à répondre apparemment, une personne semblait vouloir négocier mais cela énerva encore plus le braqueur au téléphone.

- Non ils ont l'air de savoir ce qu'il font...
Olympe serrait sa fille très fort tout contre elle, comme si elle avait peur qu'elle disparaisse ou qu'on lui enlevait sa prunelle. Tentant vainement de contrôler sa panique, elle berçait cette dernière, tentant de la détendre. Chose particulièrement difficile exécute, au vu des circonstances. Les mouvements autour d'elle lui indiquent que les choses avancent et qu'elles évoluaient dans le sens des braqueurs ce qui semblait quand même être bon signe. Néanmoins, Olympe avait l'impression de sentir Jackson se tendre, au moindre mouvement. Une main sur le crâne de Nola, Olympe releva la tête lorsqu'une femme semblait en proie à une crise de panique, hyperventilant non loin d'eux. Les cris d'un des bonhommes attisa la peur de la petite qui commença à pleurer et à l'appeler tandis qu'elle s'agripait au dos de sa mère, impuissante.
- Chuuut.. chuchota Olympe, à l'oreille de sa fille. Calme-toi ma puce.. C'est bientôt fini.
La blonde l'espérait plus que tout, qu'ils s'en aillent peu importe les moyens qu'ils demanderaient. Et vite.
- Donnez-lui un sac.
La voix familière et rassurante - un peu trop finalement, de Jackson résonnait dans la tête de l'institutrice : « C'est pas ça qui va » La violence de l'acte se passa sous ses yeux au point qu'Olympe posa sa main libre sur le bras de Jack en tirant sur sa manche pour le rapprocher d'elle.
- Non... supplia la trentenaire et serra les dents quand un mec arriva, donnant un sac à la pauvre femme et n'hésitant pas à rappeler à l'ordre la Tête Brûlée.
- Jackson.. l'appela t-elle sur le même ton que tout à l'heure, en comprenant que ce dernier évaluait la situation. Qu'est-ce que tu fais ?
Evidemment, La Rosenthal ne comprenait rien à ce qui se passait, seulement qu'ils étaient au milieu d'individu armé jusqu'aux dents et prêt à tout pour s'enrichir d'une manière ou d'une autre.

Cette situation devenait vraiment difficile à tenir et il semblerait que plus les minutes passaient et plus les ravisseurs étaient de plus en plus nerveux. Olympe qui tenait sa fille tout contre elle ne réalisait vraiment pas ce qu’elle vivait et qu’elle n’était pas du tout dans cette réalité qui mettait son enfant en danger. L’institutrice râlait intérieurement sur le fait que même les pires choses semblaient vouloir éviter qu’Olympe ne recroise un jour sa mère. Celle qui l’avait lâché alors qu’elle avait sûrement plus besoin d’elle en attendant un enfant et seule, dans sa petite maison. Fort heureusement, elle n’était pas du genre à se laisser faire et elle était la femme qu’elle était devenue aujourd’hui. Quelque chose la tira de ses réflexions, cela lui avait permis de se sentir en sécurité quelques minutes seulement, quand elle réalisa que c’était le téléphone qui avait sonné de nouveau, elle essaya d’écouter, déduisant ce que l’interlocuteur à l’autre bout du fil semblait rétorquer aux hommes masqués. Même si elle n’avait pas vraiment d’expérience à ce niveau-là mais il semblerait qu’un négociateur trouvait le point faible du chef de la bande. De longues minutes où le téléphone n’arrêtait pas de sonner et où les sacs s’empilaient dans un coin de la pièce. A croire qu’ils avaient encore l’espoir de pouvoir sortir sans se faire choper à la sortie alors que la banque était sûrement encerclée pas des hommes armés jusqu’aux dents. Elle se souvenait d’un film qu’elle avait regardé un soir, alors que Nola plafonnait encore à quarante de fièvre. Des snipers étaient dispersés et cherché des fenêtres de tirs pour libérer à la fois la banque et les otages en limitant les dégâts. Au fil des coups de téléphone et des longues minutes où tout le monde se renvoyait la balle, le chef raccrocha et pointa le groupe où la jeune femme prise d’hyperventilation pour les laisser sortir en guise d’échange pour un moyen de transport. C’était apparemment le deal passé avec les flics. Un regard bleuté vers Jackson et une lueur d’espoir s’afficha sur le visage de la blonde. Il y avait alors quelque chose qui lui disait que finalement, ils allaient s’en sortir. Les dix minutes plus tard concerné la libération de l’autre groupe, il était même question de l’enfant, et en regardant autour d’elle, elle comprit qu’il n’y avait que Nola qui, épuisé par tous ses mélanges d’émotions, c’était endormi dans les bras de sa mère, toujours aussi sanglés autour de la petite. Des minutes interminables suffisaient à tendre la mère qu’elle était et quand le chef les pointa du doigts, les derniers clients, apparemment il souhaitait garder les employés à l’intérieur en gage de bonne parole des flics, et Olympe ainsi que les autres, se levèrent tant bien que mal pour rejoindre, la tête baissée la sortie. Les quelques mètres entre l’endroit où ils étaient à vue et sans protection puis celles où ils étaient tous pris en charge par des hommes et des femmes en uniformes qui les forçaient à se baisser encore plus au cas où il y avait des représailles. Derrière Olympe, des clients rappelaient aux policiers que les employés étaient encore à l’intérieur mais ils étaient quand même poussés jusqu’à la barrière. Tenant toujours sa fille, cette fois-ci réveillée mais accrochée à Olympe comme un petit koala sur le ventre de sa mère, elle retrouva Jackson et s’approcha de lui :
- Hey..
Son coeur battait toujours la chamade, ce qui faisait qu’elle avait le souffle court d’avoir couru, le dos penché et sa fille dans les bras.
- Est-ce que tu vas bien ? demanda t-elle, alors, avec un petit sourire.
Leur libération avait été négocier en un peu moins d'une demi-heure mais cela lui avait semblé duré des heures entières mais ils étaient vivants et pas blessés. C'était peut-être la meilleure nouvelle de la journée.

Olympe était vraiment sans dessus dessous. Elle s'était seulement arrêtée à cette banque pour aller chercher de la monnaie et que sa fille puisse prendre un bouquet de fleur pour sa mamie. Même si les ravisseurs n'avaient clairement pas été difficile à convaincre pour libérer une grande partie des clients de la banque, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'ils avaient eu une sacré chance de s'en tirer en si bon compte. En dehors d'une douleur à l'arrière de la tête, là où l'homme cagoulé l'avait sauvagement attrapé par-derrière pour la faire taire, Jackson, Nola et Olympe s'en sortaient très bien. Il ne fallait pas se méprendre mais elle va mettre un sacré bout de temps avant de vouloir retourner à l'intérieur de ce type d'endroit. Le choc allait devoir se tasser avant ça. « Je crois qu'on va bien... Merci beaucoup » avait dit Olympe en regardant sa fille puis la pressa tout contre elle pour rassurer la petite dans les bras de sa mère. « Tiens, buvez un peu. » Olympe se posa sur une surface solide, le sol faisait bien l'affaire pour pouvoir faire boire la petite avant elle. Nola but quelques gorgées puis redonna la bouteille à sa mère : « Merci. » Olympe sourit et remercia à nouveau le policier. Jackson devait s'absenter pendant quelques instants, très certainement pour donner à ses collègues des informations qu'il était le seul à avoir remarqué ou vu durant ce très long moment dans cette banque. Prise en charge, la tension et des testes cognitifs furent passé pour la maman et la petite qui avait encore les yeux bien larmoyants de larme. « Tout va bien, madame. Une bonne nuit de sommeil et ça n'y paraîtra plus.. » Le soignant termina et tenta de rassurer la maman. Puis, il rangea son matériel pour aller rejoindre d'autres anciens otages et Jackson refit surface peu de temps après. « Ça va toi ? T'as été super courageuse tu sais ça ? » Nola se redressa et d'un sourire fière elle cria presque : « Oé mais j'ai eu peur avec les méchants ! » Olympe était silencieuse, elle ressentait soudainement, l'extrême fatigue qu'avait suggéré le soignant avant de partir : « Je crois que l'on va rentrer à la maison.. » Elle regarda Jackson mais sa fille la rappela à l'ordre : « Mais, et mamie ? » La maman prit le temps de lui expliquer que sa mamie comprendra sa décision et qu'autrement, et bien tant pis parce qu'elle se sentait vraiment fatiguée et que se serait vraiment pas une bonne idée de prendre la route dans cet état. Suite à ça, elle regarda le policier, sortit un bout de papier sans importance, un stylo et griffonna son numéro de téléphone puis elle lui tendit en disant : « Je te laisse mon numéro, qu'on tente de... Enfin que l'on reste en contact ! » La blonde lui lança un sourire sincère mais les traits tirés par la fatigue, elle attrapa son sac puis sa fille après avoir jeté le stylo dans ce dernier : « Merci d'être resté près de nous. Ça nous a beaucoup aidé ! » Puis, elle tourna les talons, cherchant sa voiture du regard.