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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 You're kind of my guardian angel these days

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MessageSujet: You're kind of my guardian angel these days (#)   You're kind of my guardian angel these days EmptyMer 21 Sep - 6:47


« Je ne retourne pas avec toi ce soir, t’es dangereux comme conducteur. »  La voiture de Vince, dont j’occupais le côté passager, zigzaguait dans tous les sens parce qu’il tenait son volant à deux doigts avec sa clope et pitonnait sur la radio avec l’autre, ne regardant aucunement ce qui se passe sur la route. Il y a plein de choses sur lesquelles je ne suis pas exigeante, mais je ne rigole pas au volant, ne souhaitant pas enlever la vie d’une autre personne par accident. On entendant ce genre d’histoire beaucoup trop souvent à la télévision. « De quoi tu parles ? T’as peur. » Dit-il en donnant un gros coup de volant pour que la voiture se dirige rapidement vers l’accotement. Mes réflexes m’ont fait attraper la porte rapidement, alors que de l’autre main, je lui donne une claque sur l’épaule. « Arrête de faire l’idiot et regarde ta vitesse. »

Les phares bleus et rouges éclairent les rétroviseurs de l’auto de mon ami alors que celui-ci n’avait pas écouté mon conseil. « Oh génial. Je le savais. » Vince se retourne vers moi habillé d’un regard inquiet. « No’, soit calme… »  Hoho... Ce genre de phrase n’annonce jamais rien de bon. «Qu’est-ce qui se passe ? » Mon ami reste sérieux ce qui commençait à m’inquiéter. Dans quel merdier nous avait-il encore placé ? « Ils ne doivent juste pas nous fouiller. » Ça ne prend pas trente secondes avant que je réalise de quoi il me parlait.  « Ah putain t’es sérieux là, tu l’as flanqué où ? » J’ose espérer qu’il ne faisait que rire de moi et qu’après la contravention remise on allait pouvoir se rendre à cette soirée attendue depuis le début de la semaine. « Qu'est-ce que tu veux dire ? Le sachet est dans ma poche arrière. » Je soupire et me retourne vers la fenêtre, une main placée sur mon front. « C’est pas vrai… Je me demande encore pourquoi je me tiens avec toi. »

Trois coups à la fenêtre se font entendre « Bonjour, permis et assurance s’il-vous-plait. » Mon ami lui donne et le policier les regarde avant d’enchainer les questions. « Vous vous dirigiez où ? » « À une fête. » « Vous savez que vous étiez vraiment au-dessus que la vitesse permise ? » Je regarde mon ami pour vérifier sa réaction. « Je n’avais pas remarqué. J'avais la tête ailleurs... » Je lâche un ricanement  en roulant des yeux et, cette fois, le policier s’adresse à moi. « Quelque chose à rajouter ? » Je me retourne vers lui avec un semblant de sourire. « Non ça va, je n’ai rien dit. » « Je vous demanderais de sortir du véhicule. » Le policier décide subitement de montrer signe de pouvoir. « Attendez, mais on a rien fait là… »

« C’est malin, pour une fois que je n’ai rien fait pour me ramasser ici ! »  Dis-je en me tenant à côté des barreaux de la cellule. Je n’étais pas ici à toutes les semaines, mais je connaissais quand même assez bien l’endroit. « Hey oh ! Toi, oui toi. »  J’interpelle un des agents qui mâchait son chewing-gum en riant devant son portable. « Tu veux bien me dire pourquoi je suis là avec ce crétin ? C’était la sienne pas la mienne. » L’agent qui n’avait aucun intérêt à ce que je lui racontais me répondit d’un air désintéressé. « Tu restes là jusqu’à ce qu’on te dise que tu puisses y aller. » Je fusille Vince du regard et me décide à m’asseoir par terre parce qu’il était hors de question que je m’installe à côté de lui ou près des autres personnes louches autour. « Sérieusement ? » Je n’avais vraiment pas envie qu’ils appellent ma mère, une fois de plus, pour une chose que je n’avais pas fait. C’est vrai qu’il m’arrivait de consommer parfois, mais je n’étais jamais en possession d’autant de drogue sur moi et je ne saurais pas comment défendre ce point à ma mère.
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MessageSujet: Re: You're kind of my guardian angel these days (#)   You're kind of my guardian angel these days EmptyMer 21 Sep - 12:15



J’enchaine les heures au commissariat, tant que Parker enchaine les siennes dans sa boite. J’ai besoin de travailler pour me racheter non seulement aux yeux de mes supérieurs, mais aussi pour pouvoir me vider la tête. Je vais devenir maman à nouveau, et je crois que c’est le truc le plus angoissant que j’ai eu à vivre depuis des années, que dis-je, depuis toujours. C’est moi qui porte le bébé que nous aurons Parker et moi. Ce n’est pas une responsabilité, c’est bien plus que ça. Evidemment que je me stresse à savoir si je serais une bonne mère, si je serais capable de le protéger et si je serais en mesure de lui apporter tout ce dont il aura besoin. Pour Parker, c’est plus facile, elle en a eu trois, même si pour son grand, Nathan, personne n’est vraiment au courant. En tout cas pas les petits. Enfin petits… 22 ans, mais ce sont des enfants, c’est en tout cas comme ça qu’ils sont traités à la maison, et Kenzo s’en accommode très bien, bien mieux que Noa, qui rêve d’indépendance, qu’elle a. Ce n’est pas à moi de donner les limites, après tout, ce ne sont pas mes enfants, mais je me fais d’une tâche importante de pouvoir leur venir en aide, de pouvoir les inviter à se confier, et à avoir confiance en moi. Noa me ressemble beaucoup étant ado. Les soirées, cette envie de liberté et d’indépendance, ce besoin d’exister par soi-même. J’aime ce côté rebelle aussi, j’y suis passée, et je ne m’en suis pas si mal sortie. Il faut que jeunesse se fasse ! Et elle se fait croyez-moi !

Je suis de nuit aujourd’hui. Parker n’a rien contre, elle avait des tas de dossiers à revoir, et puis un changement d’assistante, ça commence à faire du boulot… je ne suis pas mécontente, même si Pauline traine toujours dans ses pattes, il va falloir que je trouve un autre moyen de gérer tout ça. Une nouvelle femme veut dire une nouvelle ennemie, tout du moins quelqu’un dont je dois me méfier. Parker a du goût, trop pour que ça me rassure. Mais elle fait tout son possible pour que j’ai l’esprit tranquille quand elle va bosser. Moi j’ai peur qu’elle se fasse tourner la tête, elle, elle a peur que je me fasse démonter la tête, la nuance est moindre mais a son importance…
L’agitation et le bruit du commissariat me sont vitaux, j’ai besoin de tout ça pour me concentrer, pour apprécier ce que je fais, même si ce n’est que de la paperasse et que très honnêtement, je déteste ça ! Si j’avais voulu faire carrière derrière un bureau, j’aurais écouté mon père et mit à profit mon diplôme de droit ! Des tas de contacts, des tas d’entreprises prêtes à me prendre pour un salaire à 5 chiffres. Mais où serait ma liberté ?
Je dois faire un tour à l’armurerie, ça me permettra de souffler un peu avant de brûler chacun des dossiers, et de devenir dingue. Plus de terrain pour le moment, je suis enceinte… Je déteste ces hommes et leurs principes ! Même si j’adore mon équipe et mon boss, pour l’heure, c’est dit, je les déteste ! Je dois passer devant les cellules, ils s’entassent tous ici, les ramassés de la soirée. Pour un samedi soir, ce sont en partie des jeunes. Seulement mon regard s’arrête sur l’une d’elles, Noa. Merde ! Un petit jeune tente de la tripoter dans la cellule pleine à craquer. « Hey toi, le petit jeune, si tu veux pas une plainte en plus pour abus sexuel, tu la lâches, compris ? C’est une cellule, pas Meetic. Bouge. » Je lui fous assez la trouille pour qu’il s’écarte et je lance un regard au brigadier. « Dean, tu me fais sortir la jeune fille ? Oh Dean, tu te dépêches ! » Il ne m’adresse un regard que quand je commence à gueuler, évidemment que j’ai la voix qui porte, sinon personne ne m’écoute ! Il la fait sortir et je m’approche d’elle, lui glissant discrètement un « Va m’attendre dans mon bureau, je te rejoins, premier étage. Te barre pas Noa, t’es enregistrée. » Je pose ma main sur son épaule et lui fait confiance pour monter seule. J’ai eu son âge, et le premier truc que j’aurais tenté en me voyant libre aussi facilement, serait de me barrer en courant et de filer comme si de rien n’était. Mais je préfère lui faire confiance, elle est très loin d’être bête.
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MessageSujet: Re: You're kind of my guardian angel these days (#)   You're kind of my guardian angel these days EmptySam 24 Sep - 1:01


La cellule avait une odeur déplaisante d’alcool mélangé à la sueur. Deux souhaits se formaient dans ma tête, le premier était de sortir d’ici le plus rapidement possible et le deuxième, réussir à sortir sans faire d’histoire. Plus précisément, sans qu’il appelle ma mère. Les choses dernièrement avaient commencés à s’améliorer. Surtout depuis que sa seule fixation était Lukas. Ça ne me dérange pas vraiment, dans ce temps-là, je sais que j’ai moins de chance de la surprendre au lit avec une de mes amies. Je regardais l’heure au plafond qui ne semblait pas avancer quand une personne s’approche de moi. « Alors, comme ça on a été une mauvaise fille ? » Je me retourne et dévisage le jeune homme qui sentait l’alcool à plein nez. « Tu peux retourner d’où tu viens, tu ne me manqueras pas. » Le jeune homme ne semble pas m’écouter et approche son visage de mon oreille. « Allez, qu’est-ce qu’on a fait cette fois-ci ? » Il met sa main sur mon genou et tente de la monter. Je la repousse vivement et avant que je n’ai eu le temps de me relever, une voix se fait entendre à travers la cellule.Cette voix que je commence à connaître plutôt bien maintenant, Lukas. Le jeune homme recule immédiatement aux menaces de plainte. J’aurais dû me douter qu’elle était dans le coin. « Dean, tu me fais sortir la jeune fille ? Oh Dean, tu te dépêches ! » J’étais déjà debout les bras croisés dans la cellule et j’étais légèrement soulagée que ma belle-mère me sorte de là. Je lance un sourire à Vince qui roule des yeux et un au même agent qui m’avait refusé ma sortie plus tôt, mais je ne sais pas si je suis plus dans la merde d’être sortie que si j’étais restée à l’intérieur.

Je sors de la cellule et remercie Lukas d’un signe de tête. Celle-ci se rapproche de moi. « Va m’attendre dans mon bureau, je te rejoins, premier étage. Te barre pas Noa, t’es enregistrée. » Je souffle et continue mon chemin sans rien dire. L’idée m’avait traversé l’esprit, mais je savais que si je faisais ça, j’allais avoir encore plus d’ennui. Je connaissais déjà son bureau et je n’avais pas de misère à retracer le chemin, mais entre temps, je réalise qu’ils avaient pris mon cellulaire et j’avais besoin d’avertir Marie que je ne serais pas là avant un certain temps. Je retourne à l’accueil et demande mon téléphone qu’il me redonne sans trop faire d’histoire, je refais mon chemin vers le bureau de Lukas et quand j’entre, elle est déjà arrivée. « Je suis là, t’inquiète pas, je ne me suis pas sauvée. » Elle se retourne et je m’assois sur la chaise en face de son bureau. « Merci de m’avoir sorti de là. » Je savais que Lukas m’avait couvert plusieurs fois par le passé quand je revenais, pas ajun, d’une soirée, mais je ne sais pas si c’était encore le cas maintenant que je m’étais ramassé au poste. « Est-ce qu’ils ont appelé ma mère ? »
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MessageSujet: Re: You're kind of my guardian angel these days (#)   You're kind of my guardian angel these days EmptyMar 27 Sep - 12:02



Noa a une vision assez sommaire de ce que peut être la discipline. Tant à l’école qu’ailleurs. Mais vu son âge, nous serions bien en peine de lui dire comment se comporter, tout au plus la conseiller. La fac, les soirées, la vie sociale, tout ça moi aussi je l’ai connu et entretenu, Parker m’en a été témoin tout un été. Que ses études marchent ou non pour elle, elle n’en reste pas moins une jeune femme épanouie, au comportement adolescent, tout comme je l’étais moi aussi, ça me fait presque rire. Non, en fait, ça m’amuse, mais je n’en dis rien devant Parker, de peur de la froisser. Ce n’est pas à moi de lui dire comment faire, ni comment penser, au contraire, elle est libre, mais elle est aussi libre de se retrouver dans ce genre de situation. J’aurais pu et j’aurais dû la laisser dans cette cellule, mais il faut bien qu’il y ait certains avantages à avoir une belle mère, non ? J’ai encore du mal à le réaliser, nous avons quoi, 8 ans de différences ? Ca pourrait être ma petite sœur ! Et ce sont d’ailleurs plutôt ce genre de rapports que nous entretenons, Kenzo, Noa et moi.

Je l’attends dans mon bureau, elle devrait déjà y être, j’espère simplement qu’elle ne me la fera pas à l’envers, parce que moi je l’aurais fait, c’est pour ça que je flippe ! J’aurais tenté de le coup de me faire la malle, je suis non seulement plus mature maintenant, mais je prends d’avantage de recul. Me barrer d’un commissariat dans lequel je suis censée être en garde à vue et donc soumise à des poursuites judiciaires aurait dû me calmer, mais pas du tout. Seulement j’avais le nom et l’argent de mon père pour me protéger, Noa, c’est différent, alors je rempli ce rôle. Mais je me décide à lui laisser encore un peu de temps, bien que je scrute l’heure toutes les 10 secondes… La porte fini par s’ouvrir, c’est elle. Elle ne sait pas à quel point je suis soulagée ! J’ai pris la responsabilité de la faire sortir et cet abruti de gardien en bas n’hésitera pas une seconde avant de me balancer, l’enfoiré ! Il n’attend que ça d’avoir ma peau, de me voir dégager pour prendre ma place. Son concours d’officier a été un succès, il aimerait pouvoir rejoindre l’étage et faire comme nous autre, les flics en civiles, et avoir l’impression de régner sur le monde. « Je suis là, t’inquiète pas, je ne me suis pas sauvée. » « J’y ai cru, enfin presque. Ça m’aurait à peine surprise. » Je lui souris, soulagée et la vois prendre place face à moi. Je lui propose alors un café ou un soda, et la sert selon sa demande avant de reprendre place face à elle. J’ai presque l’impression d’être une grande dame à donner des leçons, alors que je suis tout sauf ça ! « Merci de m’avoir sorti de là. » « Je faisais les mêmes conneries à 17 ans. Tu demanderas à ta mère. » Je m’empresse d’effacer le procès verbale contre ma belle-fille.

« Est-ce qu’ils ont appelé ma mère ? » « Heu… non, ils n’ont pas eu le temps, mais moi je devrais le faire. Seulement je pense que ça serve à grand-chose à part te faire passer un sale quart d’heure et l’inquiéter pour rien. Tu veux bien m’expliquer ce qui s’est passé ? » Je n’aime pas le ton de flic que je prends, pourtant c’est la place que j’ai mais face aux enfants de Parker, je ne suis plus aussi robuste. « Je dirais rien à ta mère, j’ai fait les mêmes conneries il n’y a pas si longtemps, je ne serais pas la mieux placée pour te juger. La vitesse je m’en fous, que tu foutes en l’air le couvre-feu, aussi, mais tu trimbalais de la came Noa. Elle vient d’où cette coke ? T’en prends ? » Je lui parle calmement, je ne suis pas sa mère, mais je voudrais comprendre, ça reste de la drogue, même si ça se banalise sur les campus, ça fait toujours autant de dégâts, et oui, ça m’inquiète.
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MessageSujet: Re: You're kind of my guardian angel these days (#)   You're kind of my guardian angel these days EmptyMar 27 Sep - 21:15


La soirée avait pris un tournant inattendu pour que je me retrouve devant Lukas, dans son bureau au poste de police. Celle-ci semblait soulagée que je passe les portes de son bureau. Elle pensait probablement que je m’étais sauvée comme elle le craignait. Avec un peu de chance, comme je l’avais écouté, ça devrait se passer comme les autres fois où elle m’avait surprise en délit elle me laisserait partir sans faire trop d’histoire. Je n’ai pas l’impression que c’est pour que je l’aime qu’elle le fait, même si ça l’aide un peu, elle n’avait pas besoin de ça, mais elle le faisait pour une raison que j’ignorais. Je m’excuse du délai que ça avait pris avant de me rendre jusqu’à elle. « J’y ai cru, enfin presque. Ça m’aurait à peine surprise. » Elle est honnête. Autant en faire pareil. « J’y ai pensé, mais t’as été assez clair… »

Je remplis le silence qui s’était créé par un remerciement. Je n’aurais pas tenu une seconde de plus dans cette cellule sans péter une crise. « Je faisais les mêmes conneries à 17 ans. Tu demanderas à ta mère. » Je souris en la regardant. Je n’avais pas de difficulté à l’imaginer rebelle, mais j’aimais l’ironie qu’on retrouvait chez sa personne. Avoir fait autant de conneries et finir flic ne collait pas parfaitement bien, mais c’est ce qui faisait de Lukas, ce qu’elle est. « C’est vrai ? » Je ne savais pas si j’étais plus surprise par cette révélation ou le fait qu’elle connaisse ma mère depuis bien plus longtemps que je ne l’avais imaginé.

En parlant de ma mère, la seule question qui avait besoin d’une réponse pour le moment était si elle était au courant de ma location en ce moment et je ne garde pas le questionnement pour moi. Lukas ne met pas de temps à répondre, ce que j’apprécie. « Heu… non, ils n’ont pas eu le temps, mais moi je devrais le faire. Seulement je pense que ça serve à grand-chose à part te faire passer un sale quart d’heure et l’inquiéter pour rien. Tu veux bien m’expliquer ce qui s’est passé ? » J’hésitais, au lieu d’aller de but en blanc, je prolongeais le moment où j’allais devoir convaincre ma belle-mère que je n’étais pas responsable de ce qui m’arrivait présentement. « Donc, si je comprends bien, tu n’en parleras pas à ma mère ? »  « Je dirais rien à ta mère, j’ai fait les mêmes conneries il n’y a pas si longtemps, je ne serais pas la mieux placée pour te juger. La vitesse je m’en fous, que tu foutes en l’air le couvre-feu, aussi, mais tu trimbalais de la came Noa. Elle vient d’où cette coke ? T’en prends ? »  « Non ! » La réponse était sortie directe et à très haut décibel. Au moins, ça avait le mérite d’être clair. Je me reprends quand même, plus calmement cette fois. « Enfin, non je n’en prends pas. » Je sais que Lukas ne s’en tiendras pas seulement qu’à ça et que j’allais devoir m’expliquer davantage. Je soupire avant de reprendre. « Elle n’était pas à moi. Écoute, je sais que mon ami en prend. » Je sais aussi que ça lui arrivait d’en vendre, mais inutile de mentionner ce détail. J’avais beau être fâché contre lui, je n’avais pas envie qu’il se retrouve en prison ou avec une gigantesque amande. On était étudiant, on n’avait pas d’argent à l’infini, quoique avec mes emplois et maman, je ne pouvais pas autant me plaindre que d’autres. Lui, pour survivre, il avait choisi d’en vendre de temps en temps. Ça l’aidait à se faire un peu d’argent tant qu’il ne se fasse pas prendre. « Mais, il m’a promis ne pas en avoir sur lui quand je suis avec. Je ne veux rien avoir à faire avec ce genre de dope. Je ne prends pas de ce type de drogue, Lukas. Tu dois me croire quand je te dis que je n’avais aucune idée qu’il en avait sur lui à ce moment-là. » Avec toutes les erreurs que j’ai faites, c’était peut-être difficile de me croire, mais à ce moment-là, je n’étais vraiment pas coupable.
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MessageSujet: Re: You're kind of my guardian angel these days (#)   You're kind of my guardian angel these days EmptyVen 30 Sep - 22:31



« J’y ai pensé, mais t’as été assez clair… » « T’es déjà vachement plus mature que moi, c’est flippant. » Je ris, mais elle doit se rendre compte que c’est déjà une preuve de courage que de ne pas fuir face à l’ennemi. Je suis l’ennemi, si si ! Je pourrais la balancer à sa mère, et je fais partie de l’équipe de flics qui bosse dans ce commissariat, de la même brigade que ceux qui l’ont ramenée ici. Bien sûr, je ne suis pour rien dans son arrestation mais tout se passe très vite dans la tête de quelqu’un qui se fait coincer. Pourquoi vous pensez qu’on est si peu appréciés ?
Noa ne me connait que très peu au final. Je sais que Parker ne se confie pas à sa fille autant qu’elle le fait à Kenzo, sans doute parce que Noa est un peu plus indépendante et à l’âge où elle préfère vivre par elle-même et venir demander des conseils une fois qu’elle s’est plantée. Je suis du même ordre, je ne peux que comprendre. Encore que les conseils, je préférais ne pas les demander, mon père me les donnait sous forme de reproche, alors j’ai plutôt préféré en prendre mon parti et faire mes propres conneries pour n’avoir à m’en prendre qu’à moi-même ensuite.

« C’est vrai ? » « Tu ne connais sans doute pas toute l’histoire mais ta mère et moi, c’est depuis très longtemps. Et je ne suis pas sûre que tu en fasses un jour autant que moi. Et je ne te le souhaite pas. Tes conneries t’en fera d’autre, et d’ailleurs je te le souhaite, dans une certaine mesure. Tu vis Noa, c’est normal, mais fait attention à toi. » Ca me fait tellement bizarre de jouer les grandes sœurs ! C’est souvent à moi qu’on dit de faire attention, que je ne vis que dans l’instant et que je devrais apprendre à prendre un peu de recul. Pour une fois que je peux le dire, je me sens vieille, et mâture, voilà ! Et ça ne m’arrange pas des masses, j’aimais bien ma place d’ado mal dégrossie moi !

« Donc, si je comprends bien, tu n’en parleras pas à ma mère ? » « Non, j’en parlerais pas à ta mère. Tu peux être tranquille. » Pas que je veuille mentir à Parker mais c’est fait, alors à quoi bon l’inquiéter d’avantage ? Je refuse de créer encore plus de conflit entre la mère et la fille, et puis comme je le disais tout à l’heure, des conneries, Noa en fera d’autre, elle vit ! Elle a fait une connerie, je pense qu’elle a compris la leçon. « Enfin, non je n’en prends pas. » Son non de tout à l’heure fut un peu trop spontané, j’ai envie de la croire, je ne veux pas la juger pour rien. Et puis j’ai fait tellement pire que lui donner des conseils… Serait on ne peut plus mal venu !

« Elle n’était pas à moi. Écoute, je sais que mon ami en prend. » «Et ton pote, il prend la route après s’être défoncé ? Ou il était clean ? » Je ne pose que des questions mais si ça peut la protéger… « C’est un ami ou… un peu plus… » Je ne veux pas être trop intrusive, mais c’est difficile de ne pas l’être. C’est ma belle-fille, la fille de la femme que j’aime, elle compte énormément pour moi, tout comme Kenzo, malgré leur caractère on ne peut plus différents.

« Mais, il m’a promis ne pas en avoir sur lui quand je suis avec. Je ne veux rien avoir à faire avec ce genre de dope. Je ne prends pas de ce type de drogue, Lukas. Tu dois me croire quand je te dis que je n’avais aucune idée qu’il en avait sur lui à ce moment-là. » « Je te crois ma belle, on n’en parle plus. Mais fait attention, ça détruit plus que ça n’apporte quoi que ce soit d’autre. Prends juste soin de toi. » Je pose ma main sur la sienne, alors que je viens de supprimer toute trace d’implication et de détention de sa personne ce soir. « Excuse-moi… » Je me ne sens pas bien d’un seul coup et me retourne pour vomir purement et simplement dans ma corbeille à papier. «Et merde… » Je m’essuie la bouche d’un mouchoir que je jette dedans et m’excuse une nouvelle fois pour aller la vider et aller me passer de l’eau sur le visage, aux toilettes…
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MessageSujet: Re: You're kind of my guardian angel these days (#)   You're kind of my guardian angel these days EmptyVen 14 Oct - 22:40


La maturité était un terme que je n’employais peu souvent. Non seulement parce que je me considérais loin de l’être, mais aussi parce que je le trouvais beaucoup trop superficielle. Lier à sa description être mature signifie d’avoir atteint son plein potentiel dans la majorité des sphères de notre vie et j’étais d’avis que toute une vie ne suffisait pas afin d’avoir les compétences nécessaires pour être qualifié de ce genre. Peut-être est-ce pour cela que j’enchaînais les conneries sans lendemain. Je n’étais pas rendue au stade de prendre les choses aux sérieux ou plutôt de me prendre en main. Cependant, Lukas semble penser que je suis plus mature qu’elle et cela m’étonne. En fait, mes actions se résument plus au fait que même si je partais, elle savait éventuellement où me trouver. Je ne fais cependant qu’hausser les épaules à sa remarque. Je ne pouvais nous comparer étant donné que j’en connaissais que très peu sur elle.  

Cela n’empêche pas le fait qu’elle semble me comprendre plutôt bien. D’ailleurs, aucun reproche n’a été émis encore sur mon comportement, seulement une remarque sur un point que nous avons apparemment en commun.  Ma curiosité a été piquée et je me surprends moi-même à me demander quel genre de conneries ma belle-mère faisait. « Tu ne connais sans doute pas toute l’histoire mais ta mère et moi, c’est depuis très longtemps. Et je ne suis pas sûre que tu en fasses un jour autant que moi. Et je ne te le souhaite pas. Tes conneries t’en feras d’autre, et d’ailleurs je te le souhaite, dans une certaine mesure. Tu vis Noa, c’est normal, mais fait attention à toi. »  « Moi qui pensais que j’avais un palmarès assez élevé, tu sembles être positionné plus haut que moi… » Je suis surprise de l’entendre parler de la sorte et j’apprécie le changement de discours qu’il y a entre elle et ma mère. Parfois, ça fait du bien d’entendre quelqu’un être de votre côté de l’histoire, comprendre qu’à chaque connerie on y retient une leçon et que c’est plus facile d’apprendre comme cela. J’ai l’impression que c’est ça qu’on appelle l’expérience lorsqu’on est plus vieux et qu’on se rappelle de nos jeunes jours. « Je ferais attention. » Parole que je ne sais pas si je pouvais réellement tenir, mais que j’allais quand même essayer.

Toujours est-il que même si on partageait ses mêmes pensées, le moment de confrontation sur la raison de ma présence au poste allait finir par arriver. J’affirme haut et fort que rien de tout cela est à moi, ce qui s’avère être vrai, et que je ne consomme pas de ce type de drogues. Bon, je n’étais pas l’enfant prodige, mais je n’étais pas super fan des drogues considérées dures. «Et ton pote, il prend la route après s’être défoncé ? Ou il était clean ? » Cette question me refroidit légèrement. Je sais que c’est légitime de la poser, mais je pensais que ça aurait pu être évident. « Non, je serais pas embarquer avec lui sinon. Je tiens un minimum à ma vie quand même et à celle de mon ami aussi, je ne l’aurais pas laissé conduire… » Cela me semblait évident. Je croise mes bras et croise mes jambes et regarde par la fenêtre, un peu irritée. Alors que celle-ci enchainait avec les questions. « C’est un ami ou… un peu plus… » Je me retourne vivement vers elle et fronce les sourcils. « Je vois pas en quoi c’est pertinent... » J’évitais la question pourtant je n’avais rien à cacher. Il ne se passait absolument rien entre Vince et moi, mais je n’avais pas envie de m’exposer autant. J’avais juste envie que Lukas me croit non-responsable et que l’histoire s’arrête là. Donc, je prends une bouffée d’air avant de justifier ce qui s’est passé. J’aurais bien voulu essayer de protéger Vince aussi dans cette histoire-là, mais il avait eu le sachet sur place.  « Je te crois ma belle, on n’en parle plus. Mais fait attention, ça détruit plus que ça n’apporte quoi que ce soit d’autre. Prends juste soin de toi. »  Ça fait deux avertissements en une soirée. Je ne sais pas si c’est parce qu’elle a vécu pire ou si c’est seulement parce qu’elle veut mon bien et celui de ma mère par la même occasion. Moins je suis impliquée dans ce genre de choses, moins ça va énerver maman. « Merci encore. » Elle était une fois de plus mon héroïne de la soirée. « Dis Lukas… » J’allais lui demander ce qu’ils allaient faire à mon ami quand celle-ci s’excusa rapidement.  Sans que je n’aie le temps de réagir, elle se retourne et j’entends tout ce qui se passe. « Oh mon dieu. »  Heureusement que je n’avais rien vu, sinon je ne sais pas comment on aurait géré… Je me lève rapidement de ma chaise et part à la recherche de papiers ou quoi que ce soit d’autre qui puisse l’aider. Quand j’aperçois une boite de mouchoir, je la mets à côté d’elle sur son bureau. « Lukas, ça va ? » Question dont je pourrais facilement deviné la réponse si on la prend au premier degré. En fait, je voulais plutôt savoir si elle était malade ou quelque chose dans le genre. Pourtant, elle a l’air de bien aller. « Qu’est-ce qui se passe ? T’as mangé un truc louche ? »
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MessageSujet: Re: You're kind of my guardian angel these days (#)   You're kind of my guardian angel these days EmptyLun 17 Oct - 10:13



« Moi qui pensais que j’avais un palmarès assez élevé, tu sembles être positionné plus haut que moi… » « C’est loin d’être un concours, en tout cas, celui-là, si tu le gagnes, tu n’es pas plus avancée. » J’en ai fait des conneries, trop pour que ça ne soit normal, trop pour que ma vie future ne soit encouragée par quelque marque de confiance que ce soit. Ce n’est pas le genre de mon père que de me soutenir et de m’encourager à faire mieux, au contraire, c’était un prétexte à me faire comprendre que je ne ferais rien de mieux de ma vie et que je n’étais pas digne de son intérêt. De toute évidence, mon intérêt pour lui, ou le sien pour moi c’était grandement altéré au fur et à mesure de mon adolescence. J’ignore ce que Noa sait de son père, sans doute pas grand-chose de plus que moi, mais j’ose au moins espérer qu’elle en retire une autre reconnaissance que le mien, parce que malgré ce qu’elle croit, Parker est très fière d’elle. Pas de ses conneries, mais au moins de ce qu’elle prouve chaque jour en réussissant ses études et s’épanouissant comme une gamine de son âge doit le faire.

« Je vois pas en quoi c’est pertinent... » Prends ça dans la gueule Lukas, ça t’apprendra à vouloir être intrusive. Je viens de me faire griller, tout simplement et je ne trouve rien d’autre à ajouter. Elle n’est pas pertinente ma question, non, mais je l’aurais au moins tenté. De toute évidence, Noa sait se défendre sans l’aide de personne. Elle n’a aucunement besoin de s’étaler sur ses fréquentations, elle est majeure et vaccinée, et je vous prie de croire que personne n’a à lui dire quoi que ce soit, même si Parker le tente, elle se heurte souvent à un mur, comme moi quand on me demandait qui je voyais en dehors des cours. Je me dois de lui poser un certain nombre de questions, je dois remplir le dossier et le procès-verbal. Une fois fait, je peux lui foutre la paix et la ramener à la maison.

Mais mon corps a semble-t-il décidé que les choses se passeraient autrement. Mon corps ou le petit truc qu’il y a dedans. Je porte un bébé, ça m’étonne moi-même, je ne me serais jamais pensée capable d’un truc pareil et pourtant… Parker et moi garderons ce bébé. Enfin Parker plus que moi au final, en tout cas pour le moment, elle veut que nous l’élevions ensemble, me concernant, c’est encore un peu flou. Je me dis que ça peut-être une bonne idée, tout comme je me dis que j’en suis pas le moins du monde capable. Pas après l’avoir refusé si fervemment à Shay. Ce qui a précipité notre histoire vers la fin, il faut bien l’avouer. Et si à son tour elle finissait par prendre le même tournant ? Je ne veux pas perdre Parker, pourtant c’est le sentiment que j’ai quand je pense à en finir avec cette grossesse. Je dois faire non seulement un effort mais y croire, ça pourrait très bien se passer. Mais avec des suppositions, on peut constituer tout un monde. « Lukas, ça va ? » « Ca va, ça va… » Je m’essuie la bouche d’un revers de mouchoir et tente de reprendre mes esprits en m’appuyant bras tendus sur le bureau. Je souffle une seconde et essaye de faire en sorte que tout arrête de tourner autour de moi. Il faudrait que je m’asseye, mais je viens sans doute de me faire griller. « Qu’est-ce qui se passe ? T’as mangé un truc louche ? » « Non je… Et puis merde, tu finiras bien par l’apprendre alors ta mère va sûrement me tuer pour te l’avoir balancé comme ça, et il n’y a pas d’autre façon de le faire mais je… je suis enceinte. » Ce n’est pas comme si Parker m’avait mise enceinte, qu’on soit claires. Je n’ai pas besoin d’apprendre à Noa comment naissent les bébés, ni d’où ils viennent, elle doit juste retenir que Parker et moi sommes pour le garder et qu’on sera un de plus dans la famille, en espérant qu’elle puisse l’accepter. « Ta mère et moi on voulait vous en parler mais on ne trouvait jamais le bon moment, alors… voilà. »
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MessageSujet: Re: You're kind of my guardian angel these days (#)   You're kind of my guardian angel these days EmptyMar 1 Nov - 18:08


La seule connerie produite aujourd’hui était d’avoir fait confiance à mon imbécile d’ami. N’ayant pas eu le temps de me rendre à l’endroit désiré, cela diminuait férocement le compteur. Je suis toujours en colère contre lui. J’aurais vraiment eu envie de me défouler, de danser et de me laisser aller ce soir, mais je suis naïve parfois et je fais confiance à mes proches. Moi-même je devrais savoir que ça ne devrait pas toujours être le cas, que même les personnes les plus proches de toi peuvent faire des trucs pour t’embêter ou te blesser que ce soit intentionnel ou non. Bref, je blâmais ma soirée gâchée sur le dos de mon ami, mais je sais que je suis moi-même à blâmer pour bien d’autres affaires. La discussion que j’entretiens avec Lukas me montre que nous avons tous notre lot de connerie. Ça me donne d’ailleurs envie d’élaborer le sujet. D’abord, ce qu’elle a bien pu vivre elle et en deuxième, si elle a été témoin de conneries que ma mère pouvait avoir fait puisqu’elle semble dire qu’elles se connaissent depuis longtemps. Je sais que ma mère n’a pas toujours donné sa place. J’ai d’ailleurs été victime d’une de ses folleries quand je l’ai retrouvé au lit avec une maintenant ancienne meilleure amie. J’imagine qu’elles ont vécues toutes de sorte de choses qui piquent ma curiosité. Je gardais donc cette discussion de côté afin d’y revenir une prochaine fois puisque Lukas s’attaque aux choses un peu plus sérieuses. Ce qui a pour effet d’alourdir l’atmosphère. Je comprends qu’elle n’en a pas le choix, que c’est son boulot et que ce sont les conséquence qu’il y a quand c’est ta belle-mère qui te sort du merdier, mais je n’apprécie pas les questions qui semblent inutiles au cas présent. Heureusement, Lukas n’insiste pas plus, chose que j’apprécie.

Alors que je croyais que tout était terminé, ma belle-mère se sent moins bien. Je n’hésite pas à essayer de l’aider, mais je suis incapable de comprendre ce qui se passe. Je lui demande si ça va. Cela impliquait si elle allait être malade à nouveau, si ça allait passer ou si elle avait besoin de quelque chose, mais celle-ci essaie de me rassurer en me disant que ça allait. Pas si convaincue, je me demande ce qui aurait pu provoquer ses vomissements. Je me fie à ce qui m’est déjà arrivé et je me demande si elle ne ferait pas une indigestion alimentaire. Ce qui peut arriver à n’importe qui si on mange ailleurs qu’à la maison ou un truc pas forcément frais. Enfin, j’essaie de penser à tout en espérant largement qu’elle ne m’apprenne pas une maladie chronique ou quelque chose dans le genre parce que je ne saurais vraiment pas comment réagir. « Non je… Et puis merde, tu finiras bien par l’apprendre alors ta mère va sûrement me tuer pour te l’avoir balancé comme ça, et il n’y a pas d’autre façon de le faire mais je… je suis enceinte. » « Qu-pardon ? » Bouche-bée. Je ne comprenais pas trop comment les choses en étaient arrivées là. Voyant que je n’enchainais pas, Lukas rajoute : « Ta mère et moi on voulait vous en parler mais on ne trouvait jamais le bon moment, alors… voilà. » Je la regarde et beaucoup de choses font maintenant du sens dans ma tête. La fois où on s’était tapé un trip de bouffe très tard le soir en ayant des mélanges de saveur irrégulière. Je me souviens avoir plaisanté sur le sujet et d’avoir brouillé l’atmosphère. Ça expliquait aussi pourquoi maman se sentait aussi protectrice envers Lukas. « Tu comptais trainer ça encore longtemps ? Je veux dire...ça aurait été dur de me faire croire que tu cachais une citrouille en dessous de ton chandail bien longtemps… » Je constatais qu’elle avait été un peu stressée de m’annoncer la nouvelle. Peut-être qu’elle n’était pas encore tout à fait à l’aise avec cette idée. Les choses devaient être compliquées entre maman et elle maintenant. Je ne comprenais pas bien la situation qui fait qu’elles en sont arrivées là, mais je n’étais pas celle qui allait rendre les choses encore plus compliquées. Si elles sont heureuses avec ce choix autant y aller de la même façon. « Tu vas faire une bonne maman Lukas. À condition que tu ne le laisses pas manger les horreurs que tu m’as faites gouté la dernière fois. »
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