happy new year... ; pv.nathan

La fête pour la nouvelle année occupe toutes les lèvres dans la maison d'édition que dirige Joséphine à Palmerston North. Ce n'est pas d'elle qu'a émané l'idée, mais elle a en revanche dû l'approuver pour que la soirée soit donnée dans les locaux. Question de budget, avant tout. Pourquoi louer une salle dans un autre établissement, alors que la maison d'édition possède un hall capable d'accueillir une centaine de convives sans problèmes ? La rouquine a proposé à son mari de l'accompagner, la dernière fois qu'elle est rentrée pour un week-end prolongé à cause de la santé de Kayla. Elle n'allait pas y aller seule, c'est certain... Et ce sera l'occasion parfaite pour Nathan de rencontrer tous ceux dont lui parle Joey à chacun de ses retours.

Pour l'occasion, elle s'est offerte une toute nouvelle robe, à la hauteur de la soirée prévue. Un décolleté plongeant, une fente sur la cuisse, un tombé magnifique. De couleur émeraude, en prime. Joséphine a envie d'en mettre plein la vue, et pas à qu'à son mari. Elle a le pouvoir, dans cette maison d'édition. Et elle se doit de le montrer.

Nathan doit la rejoindre dans son appartement avec Kayla, avant qu'ils ne se rendent à la fête. Joséphine a été forcée d'engager une dog-sitter, histoire de ne pas laisser son bébé seule dans un endroit qu'elle ne connaît pas pendant que ses parents sont partis faire la fête. Son mari et sa chienne doivent rester là pendant quelques jours, aussi la rouquine souhaite mettre toutes les chances de leur côté pour que cela se passe au mieux...

Déjà habillée et coiffée, Joey est en train d'affiner son maquillage quand la sonnette de sa porte retentit. La dog-sitter répond à l'interphone, et Joey se maudit de lui avoir demandé de ne surtout pas arriver en retard car elle était attendue quelque part. Ce n'était pas une raison pour arriver avant le chien... La jeune fille est d'ailleurs surprise de ne trouver aucun animal. Joséphine lui offre à boire avec toute la politesse du monde, s'excusant car elle doit terminer son maquillage. Nathan arrive une dizaine de minutes plus tard, et c'est réellement soulagée que sa femme lui ouvre.

- Bonjour mon amour, lui fait-elle en l'enlaçant tendrement. "Pas bouger !" ajoute-t-elle ensuite à l'attention de Kayla qui commence à lui faire la fête en sautant sur sa robe toute neuve.

La chienne cesse tout de suite de s'agiter et entre dans l'appartement, prête à tout renifler.

- La dog-sitter est déjà là... Et notre taxi pour la fête ne va pas tarder à arriver ! Je te sers quelque chose en attendant ? fait Joey à son mari alors qu'elle ferme la porte derrière lui.

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Dès que Joséphine a ouvert la porte et embrassé son mari, ce dernier la complimente sur sa tenue du jour. Il n'en faut pas plus à Joey pour qu'un immense sourire apparaisse sur son visage poudré et surtout brillant, entre maquillage et joie de revoir sa famille. Elle intime d'un geste du bras à Nathan de suivre la chienne et d'entrer dans l'appartement, avant de fermer la porte. Dans la pièce la plus proche de l'entrée attend déjà la dog-sitter, qui a le plaisir de découvrir Kayla, qu'elle va garder jusqu'à ce que les Peñali reviennent de leur soirée.

- J'arrive, je te laisse visiter en attendant, si tu veux ! déclare la rouquine à Nathan, tout en entrant dans le salon pour aller faire un topo à la dog-sitter.

Tout en parlant, elle s'affaire à détacher la laisse de Kayla qu'elle garde en main jusqu'à ce qu'elle en ait terminé avec la jeune fille, qui lui confirme avoir tout bien compris. Joséphine l'a trouvée grâce à une application de garde d'animaux, et son profil était on ne peut mieux noter. Elle n'est pas inquiète, pour ce soir. Kayla aimant tout le monde, Joséphine est certaine que les deux vont très bien s'entendre. Une fois que les présentations ont été faites, Joey fait un crochet par l'entrée pour accrocher la laisse à l'une des patères du porte-manteaux, avant de rejoindre son mari qui se trouve dans la cuisine.

- Alors, comment trouves-tu mon appartement ? lui demande-t-elle, presque timidement, tout en ouvrant le frigo pour se saisir d'une bouteille de vin blanc qu'elle a ouverte il y a quelques jours.

Elle ne lui a envoyé que quelques photos, et il a pu en avoir un aperçu via les quelques appels vidéo qu'ils se sont donnés, mais sans pouvoir vraiment se rendre compte des lieux. Et son avis est très important pour la rousse, même si elle est seule à vivre ici la moitié du temps. Joséphine sort deux verres à pied d'un des placards et interroge son mari du regard avant de le servir, histoire de s'assurer que la boisson lui convienne bien.

- Au niveau des noms, ne t'inquiète pas pour ça, tout le monde se présentera à toi... le rassure Joséphine, se rappelant qu'elle n'a pas répondu à sa question avant qu'elle n'aille voir la dog-sitter.

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- Oh... souffle Joséphine, touchée par le compliment de son mari. "C'est vrai ?"

Elle n'a pas besoin de s'assurer qu'il ne ment pas, ce n'est de toute façon pas son genre. Elle se met à servir le vin dans les deux verres à pied et tend l'un des deux à son mari avant de se retourner pour ranger la bouteille dans le frigo, alors que Nathan lui confie qu'il espère que ses collègues ne vont pas le détester. Joey sourit en pivotant sur elle-même pour faire face à l'îlot central de la cuisine ainsi qu'à Nathan, tout sourire.

- Je suis sûre qu'ils vont t'adorer, ça ne peut en être autrement, répond-elle en se saisissant de son propre verre pour l'amener vers celui de Nathan, dans un délicat tintement.

Elle boit une gorgée rapide en haussant les épaules, avant de hocher la tête.

- On va dire oui, j'ai hâte de voir le thème qui a été choisi... lance la rousse. "Au moins, on n'a pas eu à se déguiser, ils savent bien que je n'aurai jamais donné mon accord pour une soirée comme ça !" ajoute-t-elle en riant légèrement. "Oh, quelle heure est-il ? Le taxi ne devrait pas tarder..." se souvient Joséphine après avoir bu une nouvelle gorgée de vin, le regard posé sur l'horloge murale indiquant qu'il est dix-neuf heures passées.

En quelques minutes, les époux Peñali terminent leur verre de vin et après un dernier câlin à Kayla, descendent pour ne pas rater le taxi, qui arrive tout de même en avance par rapport à l'heure indiquée.

- Encore un peu, et on le ratait... plaisant Joséphine en entrant à l'intérieur de la voiture.

Le chauffeur dispose déjà de l'adresse de la maison d'édition, aussi Nathan et Joséphine ont seulement à s'asseoir et à profiter des lumières de la ville, dans la pénombre naissante. A l'arrière du taxi, Joséphine se saisit de la main de Nathan, et plante ses yeux dans les siens, avec un sourire. C'est l'un de ces rares moments où elle se rappelle sans peine pourquoi elle a choisi de passer sa vie aux côtés de cet homme, et pourquoi elle ne changerait cela pour rien au monde. La magie de l'instant finit par s'évanouir quand le taxi s'arrête devant la maison d'édition. Joséphine reconnaît immédiatement les lieux et actionne la poignée de la porte.

- Prêt ? demande-t-elle à l'attention de son mari.

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Joséphine ne peut s'empêcher d'avoir une moue boudeuse, rien qu'à s'imaginer déguisée en clown. Non, elle n'aurait jamais donné son accord pour une telle soirée. Son sourire se transforme en un rictus bien plus malicieux, avant de boire une gorgée de vin. Elle n'a rien dans l'estomac et s'attend donc à ressentir plus vite que d'ordinaire les effets de l'alcool, d'autant plus lorsqu'elle doit terminer rapidement son verre à cause de l'heure tardive. Entre la dog-sitter et l'arrivée de Nathan, elle n'a pas du tout pensé à surveiller sa montre. La rouquine est obligée de presser le pas de son mari, ainsi que l'embrassade avec son bébé à poils. Elle ne s'autorise à souffler que lorsque les Peñali se retrouvent à l'arrière du taxi, dans la pénombre et dans le calme.

- Tu pourrais, oui... laisse échapper Joséphine d'entre ses lèvres quand elle sent celles de Nathan sur le dos de sa main.

Lorsqu'ils parviennent tous deux devant la maison d'édition, Joséphine n'a même pas le temps d'ouvrir la porte du taxi que Nathan est déjà sorti pour la lui ouvrir. C'est tout sourire et par la main qu'elle se laisse guider hors du véhicule, après un discret remerciement pour le chauffeur. Lissant le pli de sa robe, Joey prend une position plus qu'hautaine, prête à se faire conduire à l'intérieur par celui qui lui a passé la bague au doigt il y a de cela des années, mais également à présenter ce dernier à tous ses collègues et employés.

Une fois les portes passées et le vigile salué, Joséphine peut admirer le travail de ses collaborateurs, responsables de l'organisation de la soirée du nouvel an. Le grand hall d'entrée ayant été décoré avec beaucoup de goût, Joey peine à reconnaître l'endroit qu'elle fréquente quotidiennement. Des mains se lèvent à son passage, parmi ceux qui n'ont pas l'habitude de lui sauter dessus pour la saluer le matin. En revanche, ce n'est pas le cas de certains autres, dont son plus proche assistant ainsi que ceux qui ont insisté pour organiser une soirée dans la maison d'édition.

- Bonsoir ! Quelle fière allure vous avez réussi à donner à cet endroit... Je suis subjuguée ! s'extasie-t-elle en répondant joyeusement aux accolades. "Nathan, je te présente mes plus proches collaborateurs : Caleb, Maria, Evan..." se met ensuite à présenter Joséphine pendant que son mari serre les mains tendues. "Tout le monde, voilà l'homme de l'ombre, j'ai nommé Mr. Peñali, mon mari !"

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Joséphine n'échangerait ses collègues pour rien au monde. Même pas pour retourner à plein temps à Wellington. Palmerston lui aura offert tellement de possibilités, et surtout un bond si conséquent dans sa carrière qu'il est impensable pour la rousse de revenir en arrière. Elle espère ce soir que Nathan comprendra ses motivations à s'investir dans ce projet qu'elle a réussi à mener à bien presque seule. Elle a bien évidemment reçu pas mal d'aide, mais la plupart des démarches et entreprises sont venues de sa part uniquement. Cette maison d'édition rattachée à celle de Wellington, c'est son bébé. Celui qu'elle a conçu, de bout en bout. Ou presque.

- N'abuse pas non plus, je ne parle pas que de boulot à la maison... fait Joséphine en serrant le bras de son mari, après s'être rapprochée de lui une fois les mains serrées. "Bon, on parle on parle, mais où sont nos verres ? J'ai soif, je l'avoue !" ajoute-t-elle ensuite dans l'hilarité générale.

Le petit groupe se disperse après quelques mots chuchotés ça et là pour clore ce bout de conversation, l'assistant de Joey lui ayant montré la direction du buffet. Celle-ci peut se permettre de souffler, le premier contact a été établi entre son quotidien et son mari.

- Ne t'en fais pas, ce soir je suis toute à toi. Je vais faire tout mon possible pour que personne ne vienne me rabattre les oreilles avec des dossiers en attente ou des réunions à venir... fait Joséphine en entourant son mari de ses bras nus.

Elle n'a presque pas à monter sur la pointe des pieds pour l'embrasser tendrement, grâce à ses talons.

- Allez, j'ai soif.

Lorsqu'elle se décolle de Nathan, Joey prend d'autorité la direction du buffet pour aller y attraper deux flûtes de champagne. Elle en tend une à son mari et lève la sienne pour trinquer avec lui.

- Bonne année en avance... Qu'elle t'apporte joie et bonheur... lance-t-elle sensuellement du bout des lèvres, alors que les lumières perdent en intensité et qu'une musique entraînante commence à se faire entendre.

La directrice étant arrivée, certains ont sûrement estimé qu'il était temps de réellement lancer la fête du nouvel an.

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- Le premier qui essaie va comprendre sa douleur, menace Joséphine avec un sourire en coin, sur un ton malicieux, avant d'entourer son mari de ses bras.

Peut-être que le vin englouti un peu trop rapidement une heure auparavant fait son effet, mais Joséphine se sent on ne peut mieux, en cet instant. Comme si cet endroit était exactement celui dans lequel elle doit se trouver. Comblée en amour, comblée professionnellement. Que demander de plus ? Une flûte de champagne, sûrement ! Ils se dirigent vers le buffet et ont à peine le temps de trinquer que déjà, les lumières se font tamisées et une musique entraînante se fait entendre. Nathan demande à sa femme si elle peut lui accorder cette danse, ce à quoi elle hoche vigoureusement la tête.

- Les petits fours attendront !

Et sa flûte de champagne aussi, étant donné qu'elle la pose sans peur aucune sur le bord du buffet pour se laisser entraîner par son mari un peu plus loin, sur ce qui a été délimité comme la piste de danse pour ce soir. Mains dans les mains, les époux Peñali se laissent entraîner par le rythme, riant à chaque mouvement un peu trop hasardeux. La tenue de Joséphine n'est pas des plus pratiques pour se mouvoir en rythme mais peu lui importe, tant qu'elle peut s'amuser en compagnie de son mari. Ils ne dansent seuls que durant une vingtaine de secondes, d'autres invités décidant de se joindre à eux. La piste de danse prend vite une allure de fourmilière, si bien qu'au bout de deux morceaux, Joséphine s'écarte pour aller se saisir à nouveau de sa flûte de champagne.

- Ouf, ça fait des années qu'on n'a pas fait ça, je crois... rappelle-t-elle d'une voix forte quand elle revient en direction de son mari, sa flûte désormais un peu moins remplie toujours à la main. "On devrait sortir plus souvent. Pourquoi on ne sort pas plus souvent tiens ?" demande Joey de façon rhétorique, toujours penchée sur Nathan.

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Joséphine part dans un éclat de rire quand Nathan lui rappelle l'ouverture du bal de leur mariage, ce que cet instant lui fait remémorer d'ailleurs. Elle se défend de ce souvenir, en rappelant à son tour à son mari que la musique était bien moins enjouée pour leur première danse en tant que jeunes mariés !

- Eh, c'était un slow notre première danse, je te rappelle ! lance-t-elle sans cesser de rire. "Mais c'est vrai que dans cette ambiance, on pourrait s'y méprendre... D'autant plus que regarde, on motive les autres à danser !" ajoute-t-elle, bien plus tendrement.

Au bout de quelques mouvements, elle ne prête même plus attention à la difficulté qu'elle a à se mouvoir dans cette grande robe élégante. Elle est plus là pour profiter du moment en compagnie de son mari et pour s'amuser que pour faire bonne impression auprès de ses collègues, l'alcool aidant certainement pas mal. Joséphine n'est, d'ordinaire, pas aussi libérée, elle tient toujours à garder une image impeccable, surtout sur son lieu de travail. Cependant, la soirée du nouvel an appelle à bien des écarts, et notamment celui de se laisser aller sur la piste de danse. Comme un moment suspendu dans le temps.

Ils n'ont plus les jambes de leur jeunesse, aussi doivent-ils tirer leur révérence quand la force et le souffle viennent à manquer. Joséphine se précipite presque sur sa flûte de champagne qui n'a pas bougé d'un iota sur le grand buffet, et s'empare d'un petit four pour imiter son mari, non sans lui demander pourquoi ils ne sortent pas plus souvent.

- Ça m'a manqué, à moi aussi... Et si on se faisait la promesse de sortir comme ça au moins une fois par mois ? Mais sur Island Bay, plutôt ! Histoire qu'on soit tranquilles chez nous, après... propose-t-elle malicieusement, non sans un air coquin après que Nathan lui a déposé un baiser sur la joue.

Elle pourrait, d'un moment à l'autre, décider de l'emmener avec elle dans les étages. Il y a bien quelques salles désertes, sombres et relativement bien insonorisées qui pourraient leur donner de folles envies... Mais pour le moment, Joey essaie de rétablir l'équilibre dans son corps à l'aide des petits fours.

- Tiens, goûte celui-là, il est délicieux ! fait la rousse en tendant à son mari un minuscule sandwich issu du pain surprise. "Tu voudrais que je te fasse visiter la maison ? Au moins te montrer mon bureau, tiens !" propose-t-elle, non sans une certaine suite dans les idées qu'elle réussit tant bien que mal à masquer.

Pendant que son mari lui répond, Joséphine se saisit d'une nouvelle flûte de champagne, complètement remplie cette fois-ci. Il ne faudrait pas qu'elle assèche son palais...

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Malgré les années qui ont passé, Joséphine -en plus de le savoir- sent qu'elle est toujours on ne peut plus importante aux yeux de son cher mari. De l'entendre le lui répéter une nouvelle fois la fait sourire, et même piquer un fard qui ne se verra pas dans la pénombre.

Les chansons s'enchaînant, la soif revient bien vite taquiner le palais de Joséphine qui décide de retourner vers le buffet pour récupérer sa coupe de champagne et entamer la dégustation des petits fours. Pendant qu'elle est en train de mâcher un minuscule sandwich on ne peut plus délicieux, elle repense au fait qu'elle n'a encore jamais montré son lieu de travail à son compagnon de vie. Elle prend une nouvelle flûte de champagne et lui propose de lui faire visiter les lieux, ce qu'il accepte évidemment, en soulignant qu'ils doivent d'abord faire des réserves. Joséphine lui répond d'un sourire malicieux et, après un regard à leur droite et à leur gauche, s'empare d'une bouteille de champagne à peine ouverte en montrant d'un signe du menton le plateau du pain surprise à son mari, pour qu'il l'emporte avec lui. Personne ne dira rien si l'on voit la patronne s'enfuir du buffet avec un plateau et une bouteille...

Alors qu'elle a ouvert la marche vers l'ascenseur dans la pénombre du couloir, Joséphine se met à rire de tout son soûl. Personne n'est encore venu s'échouer ici, tout le monde se trouve dans le hall. Nathan et elle sont donc seuls au monde. La rousse appelle l'ascenseur une fois qu'elle arrive devant le bouton, bientôt rejointe par son mari.

- Belle action, monsieur Peñali, nous avons de quoi tenir un siège toute la nuit... ou presque !

Nouvel éclat de rire de la part de Joséphine, qui n'a de cesse même lorsqu'elle franchit les portes métalliques de l'ascenseur. De sa main qui tient la bouteille ouverte, elle presse le bouton du dernier étage. Il n'y en a que trois, mais tout de même. Juste avant que les portes ne se referment, la rousse croise le regard interrogateur de son assistant à l'autre bout du couloir, de là où Nathan et elle sont arrivés. Elle n'y fait pas le moins du monde attention et se colle à son mari dès que les portes les dissimulent du reste du monde.

- Il n'y a pas de caméra, dans ces ascenseurs... précise-t-elle, aguicheuse comme jamais.

La montée vers l'étage où se trouve son bureau ne prend pas une éternité, aussi parviennent-ils rapidement à destination. Si Joey n'avait pas les deux mains prises, elle aurait sans doute tiré Nathan par le col hors de l'ascenseur, pour l'emmener de force dans son bureau, mais elle se contente ce soir de sortir à reculons de la cabine, tout sourire.

- J'ai le sentiment que la déco va te plaire, mon amour... susurre-t-elle.

Les lumières du couloir s'allument automatiquement. Par la moquette sous leurs pieds, le son de la musique au rez-de-chaussée dans le hall leur parvient, de façon très étouffée. Ils sont réellement seuls au monde. La dernière porte sur la droite est bientôt ouverte par Joey, qui a toujours les clefs de son bureau dans sa pochette.

- Alors, qu'en dis-tu ? demande la rousse à son mari une fois qu'il est entré à sa suite dans le bureau.

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