I don't want to hear any more (Deirdre)

Deirdre Lee

killing me softly with his song

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ (001) Deirdre est née à Adélaide en Australie. Les Lee sont une ancienne famille de propriétaire de ranch au sein de l’Etat South Australia. Grant, le paternel Lee, est un homme dur, droit dans ses bottes, et marié aux affaires. Sa mère Melinda est une avocate venue des Etats-Unis au début des années 70. Petite dernière, elle est la cadette de Matthew, 39 ans, et de Stewart, 37 ans. (002) Élevée dans la pure éducation des vieilles familles conservatrices elle a apprit à toujours faire bonne figure, à toujours se présenter sous le meilleur jour. Si elle a su développer ses propres valeurs et traits Deirdre tire de cette éducation une solide exigence personnelle. Elle aime contrôler son environnement personnel et intime, et perd pied quand les choses dérapent dans sa vie. (003) Comme ses frères avant elle Deirdre a fait ses études à l’Université de Melbourne. D’abord un Bachelor of Commerce puis un MBA à la Melbourne School of Business. (004) Dix années se sont écoulées depuis qu’elle a rencontré, pour la première fois, Adrian. Dix années où elle voyait son chemin tracé et filer droit. Puis les premières épreuves… Malgré les tentatives, elle n’arrivait pas à tomber enceinte. Un diagnostic, un fibrome utérin puis un traitement. … Sans effets. Quand une nouvelle page du livre se profilait avec un mariage en préparation voilà que son univers s’écroulait. L’infidélité d’Adrian lui fit plus de mal qu’elle ne veut bien l’admettre. Pourquoi ne pouvait-elle pas tomber enceinte alors qu’il suffisait d’une fois à « elle », la maîtresse, pour avoir cette chance ? Malgré tout, elle n’a pas lâché cette relation en laquelle elle croit. S'il n’est plus aujourd’hui question de mariage Deirdre, ne lâche pas son projet de devenir mère. (005) Douce, sociale, optimiste, discrète et joyeuse Deirdre est une personne a qui on se lie facilement. Elle a le contact facile et sait mettre les gens à l’aise. Un sourire toujours accroché aux lèvres, elle est de ceux dont on pense que la vie est sans nuages. (006) Romantique et un brin fleur bleue Deirdre a toujours rêvé d’un mariage, d’une famille, de l’amour… Elle aime se perdre dans les flots de son imagination en lisant ou en écoutant de la musique. Devant une comédie romantique ou un film de Noël elle est généralement la première à lâcher une larme. Ce romantisme est une des raisons pour lesquelles elle refuse de voir que le bateau qu’elle partage avec Adrian prend l’eau. (007) Carriériste Deirdre ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds. Elle sait où elle va et quel chemin emprunter. Pour autant, elle n’est pas un requin aux dents longues sans scrupules. Après plusieurs années à travailler dans de grosses firmes, elle a choisi de s’orienter vers le poste qu’elle occupe aujourd’hui. Elle préfère mettre son savoir-faire au profit de nobles causes.(008) Deirdre est de ces personnes énervantes dont on pourrait croire qu’elles n’ont aucun défaut. Elle ne fume pas, ne boit jamais plus d’un verre, ne s’énerve quasiment jamais. Mais croyez nous, elle a son lot d’imperfection. Tout d’abord elle est une exécrable cuisinière, a vrai dire elle n’a jamais apprécié cuisiner et si elle les mets de qualité elle a tendance à ne pas suffisamment manger et à sauter des repas pour le boulot. Elle ne fait pas de sport, non, elle n’a jamais rien trouvé de stimulant dans le fait de se faire transpirer. Deirdre est aussi rancunière, elle ne pardonne pas. La seule personne a qui elle a pardonné une faute est Adrian … Malheureusement, elle doute de plus en plus de lui avoir réellement pardonné. (009) Sans qu’elle en connaisse la raison Deirdre, est incapable de conduire, rien que l’idée de se mettre derrière un volant lui déclenche des crises d’angoisse. Depuis son arrivée à Island Bay, elle est une très bonne cliente des services de VTC pour ses déplacements personnels et professionnels. (010) Malgré une situation financière plus que confortable Deirdre à toujours fait preuve d’une étonnante simplicité. Toujours élégante, elle ne porte que rarement de vêtement ou accessoires onéreux. À vrai dire en dehors des vêtements qu’elle porte pour son travail Deirdre ne s’achète que rarement de nouveaux vêtements. Radinerie ? Non, elle n’a simplement jamais vu l’intérêt d’avoir une garde-robe à rallonge. Et puis ses parents lui ont toujours répétés que les Lee devait toujours être élégant certes, mais avant tout sobre.

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ keira knightley</pris> deirdre lee

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l'histoire de ma vie

Why Do Fools Falls In Love

Musiques & moments de vie

« Such a feelin's comin' over me … »

Melinda Lee derrière sa gazière terminait de préparer le dîner familial. Grant lui était assis aux côtés de sa fille. Dans ses mains, Deirdre tenait la lettre d’acceptation de l’Université de Melbourne. La petite dernière allait pouvoir rejoindre ses frères au bord de la baie de Port Phillip. Alors que la voix de Karen Carpenter envahissait toujours la maison Dee n’arrivait pas à défaire ses yeux du bout du papier. Elle était tellement heureuse. Enfin, elle pourrait goûter à cette liberté dont semblait profiter ses aînés, elle pourrait quitter l’univers surchargé de règles du ranch des Lee. Évidemment, elle se garderait bien de dire tout cela. Non, elle ne pouvait pas lâcher une telle bombe et blesser un sa mère dont elle devinait clairement la tristesse de voir son dernier enfant quitter le nid familial. Un large sourire accroché aux lèvres, elle fini par lâcher la lettre pour regarder son père lui offrir un petit paquet. Le papier déchiré, elle ouvrit doucement la boîte et découvrit une médaille de Saint Isidore le Laboureur… une tradition familiale, la manière des parents de dire à leurs enfants de ne pas oublier pas les origines rurales des Lee là-bas à Melbourne.


« It was a teenage wedding and the old folks wished them well … »

Les assiettes placées sur table, Deirdre attrapa une cuillère pour pousser la chansonnette en choeur avec Emmylou Harris. La chanson préférée de son rancher de père. Heureusement, elle n’avait pas été baptisée en honneur aux influences country et folk de son paternel. Deirdre n’était peut-être pas facile à porter, mais elle préférait cela à Dolly ou Linda. Quelques coups de bassin, un tour sur elle-même et elle se retrouva dans la cuisine. La cuillère abandonnée sur le plan de travail, Deirdre se décida à enfourner ce qui devait initialement ressembler à un gratin. La brune avait pris son après-midi pour se concentrer sur les préparatifs du mariage. Adrian lui était au travail et elle avait finalement décidé de se lancer en cuisine. Deirdre avait prévu de dédier une partie de la soirée au choix des couleurs pour les serviettes de table. S’essayer à la cuisine était donc un moyen pour se faire pardonner de cette pénible tâche à son fiancé. Après tout, il avait passé la journée au boulot alors avant de se rentrer dans le mariage à venir autant l’accueillir avec une « surprise ». Oui, elle n’était vraiment pas bonne cuisinière, mais bon … elle ne pouvait quand même rater un gratin de pâtes non ?

« Deirdre … The trouble you had it wasn't so bad … »

La voix de Bruce Johnston résonnait dans la tête de Deirdre. Les écouteurs plantés dans les oreilles, elle regardait par le hublot du Boeing qui la ramenait à Wellington. Ces deux semaines passées chez ses parents, l’avaient aidé à y voir plus clair. Tous les couples ou presque avaient traversé des épreuves et celle-ci était la leur. Pendant un moment elle ne voulait plus le voir, ou entendre parler de lui, mais elle ne pouvait finalement pas se résoudre à jeter dix ans par les fenêtres. A présent elle était décidée à parler avec Adrian, elle voulait tout faire pour lui pardonner, avancer, continuer… Au fond, elle était incapable d’abandonner cet homme qui représentait peut-être son unique chance d’être mère un jour, elle ne pouvait pas abandonner ce projet dont elle avait si souvent rêvé. Bercée par les harmonies des Beach Boys elle se laissa peu à peu emporter par la fatigue accumulait des nuits blanches passées… Ses paupières lâchèrent les premières puis sa tête se balança mollement en avant… ça y était Morphée l’emportait pour un sommeil mérité.

«Oh yes, I'm the great pretender … pretending that I'm doing well »

Les voix des Platters s’échappaient des enceintes du salon alors que Deirdre s’appliquait à ranger et préparer un minimum la maison pour ce soir. Ils recevaient des amis à dîner. Recevoir … un bien grand mot. Il s’agissait plus d’une énième représentation. Le numéro était bien rodé à présent… des sourires échangés, les mains qui se frôlent, des rires, tout était réuni pour donner au monde l’image d’un couple qui marche. Alors qu’elle se mettait à danser un peu, seule, s’imaginant dans un salon de danse Deirdre voulait s’échapper. Elle en avait marre de jouer à faire semblant, de coller à cette image. Oh, bien sûr, elle était heureuse de voir leurs amis, et elle ne doutait pas que la soirée serait agréable, mais elle redoutait la routine qui reviendrait prendre ses droits une fois la porte fermée au départ des invités. Deirdre ne savait pas si ces soirées la rendaient heureuse, mélancolique ou triste … Pendant ces quelques heures elle aurait l’impression de faire un bon en arrière, de retourner au temps ou ces mots n’avaient pas été prononcé « J'ai couché avec une autre fille … Elle est enceinte » et ça serait mentir de dire que cela ne la terrifiait pas. Le bip strident du timer du four la ramena brutalement à la réalité. D'un pas rapide elle alla sortir le plat commandé chez le traiteur pour l’envelopper d’aluminium. La tâche a peine achevée, Deirdre entendit la porte d’entrée claquer légèrement… Il était rentré. Une grande respiration, les doigts passés sur le médaillon à son cou, et Deirdre rechaussa son grand sourire pour accueillir Adrian.