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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix]

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MessageSujet: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyJeu 22 Sep - 21:11

❝ Rumors say that you wanna work with me ? ❞
shaelyn & phoenix

Le bout de mon crayon entre mes lèvres, je mordille le bois sans m’en rendre compte alors que mes yeux sont rivés sur le faux mannequin taille miniature que j’habille d’un nouveau tissus. Je plante quelques aiguilles pour faire tenir le tout quand j’entends quelques coups frappés à la porte qui me sortent de ma concentration, me faisant sursauter par la même occasion. Je me tourne pour découvrir le visage souriant de Leo, mon meilleur ami. « Tu m’as fait peur ! Tu peux pas prévenir quand t’arrives ? » Il croise ses bras et je me retourne, pas si surprise que ça, de toute manière, il a les clés, il est ici chez lui, d’autant plus depuis que Lukas a déserté. « Je t’ai appelée au moins 8 fois tu répondais pas, j’ai failli m’inquiéter, si je te connaissais pas aussi bien. » Il s’approche de ma table de travail et soulève quelques morceaux de tissus pour trouver mon téléphone, enseveli, et en silencieux. Son regard réprobateur me fait lever les yeux au ciel. « Oui, bon, ok, j’avais besoin d’un peu de calme. » Il me sourit pour me faire comprendre que ce n’est pas grave, et s’assied sur une chaise presque libre un peu plus loin, croisant ses jambes alors que je reprends mon travail sous son regard. J’ai l’habitude. « Bon, tu veux pas savoir pourquoi je suis là ? » Je lui jette des coups d’oeil de temps en temps mais reste concentrée au maximum. « Me demander comment je vais ? Hum, je m’en sors faut croire ! » Il change légèrement de position et croise ses mains. « Ça, je sais, t’es un pheonix Shay… tu te relèves de tout. D’ailleurs, en parlant de phoenix… » Je tourne la tête vers lui cette fois pour de bon, plantant mon regard azur dans ses prunelles noisette. « T’as bu ? Tu parles vraiment… t’es bizarre, t’es sûr que ça va ? » Il ricane un peu et se relève pour venir plus près de moi. « J’ai une grosse proposition à te faire. On m’a appelé pour un projet génial. Tu vois qui c’est Pheonix Lancaster ? » Je plisse un peu les yeux, je suis vraiment une bille en musique alors là, il me perd. « Nan. » « Mais si, la chanteuse, brune les cheveux courts avec des tatouages partout, elle a sorti un truc ça faisait … » Et voilà qu’il se met à fredonner un air et je soupire. « Bon viens-en aux faits ! » Je suis d’une humeur fracassante ces derniers temps, et ce depuis ma rupture avec Lukas. « Putain, pourtant c’était exactement le style de Luk… » Je le fusille du regard, avant de soupirer. « Ce n’est pas parce que Lukas aimait que j’écoutais tout ce qu’elle avait tendance à mettre à fond dans la maison. » Définitivement, je ne suis pas d’humeur. « Bon. Elle veut lancer une marque de fringues, elle bourdonne d’idées, elle a un bon coup de crayon mais aucune connaissances dans le milieu. Elle cherche une collaboratrice pour lancer ça avec elle. Et tu serais parfaite dans ce rôle là ! »

Après avoir fait des pieds et des mains pour dire à Leo que ce n’était pas une bonne idée, que je n’étais pas du tout dans un bon mood ces derniers temps pour partager mon travail et ma mauvaise humeur avec quelqu’un, mon agent et meilleur ami a quand même réussi à me convaincre d’au moins rencontrer la jeune femme. Après avoir googlisé son nom et m’être un peu renseignée sur elle, je me pointe au lieu de rendez-vous, le hall d’un hôtel très prisé de Wellington, chic et tranquille. Rien qui ne corresponde à l’image que j’ai vu d’elle sur les photos. Je porte une robe noire légèrement transparente, assez fluide et pas trop près du corps, par dessus un perfecto en daim beige et une paire d’escarpins assortis, galbant parfaitement mes mollets musclés. Je me présente à la réception et décline mon identité. On me demande même mon passeport, c’est select. Une fois fait un gorille habillé en pingouin me mène jusqu’à une salle où la demoiselle finiti visiblement une interview pour la télé, ce qui me laisse le temps de la détailler quelques instants. Son look est soigné bien que très rock, elle semble mettre un accent sur le détail, ce qui me plait particulièrement. C’est une très belle femme, bien que pas du tout mon style. Une fois l’interview terminée, son garde du corps vient murmurer quelques mots à son oreille et elle porte sur moi son premier regard. Je repens aux paroles de Leo. « Sois souriante, comme tu l’as toujours été. Montre ton vrai visage, pas celui altéré par ta séparation. » Je prends une inspiration légère et m’approche lorsqu’elle me fait signe. « Bonjour ! Je suis arrivée trop tôt ? » faisant référence au caméraman qui range son matériel et la journaliste qui en fait de même avec ses papiers.
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyJeu 22 Sep - 23:43

❝ Rumors say that you wanna work with me ? ❞
shaelyn & phoenix


J’ai un tas de rendez-vous aujourd’hui, la rançon de la gloire comme on dit. Je suis très fière de ça mais il ne faut pas oublier que la sauvage dans l’histoire, c’est bien moi. J’aime être tranquille, dans ma bulle, créer, le reste, c’est du marketing, il faut en passer par-là, mais ce n’est pas ma partie préférée, me donner en spectacle sous les caméras, moi j’aime le faire sur une scène ou derrière une guitare. Mais je me donne à cette corvée de bon cœur, après tout, je l’ai voulu et beaucoup sacrifié pour tout ça.
Je dois attendre tous mes rendez-vous dans le hall de cet hôtel hors de prix, en Nouvelle Zélande, c’est du luxe, pur et dur, je dois reconnaître que ça me change du front, mais ce n’est pas désagréable. Dans un jean élimé, un t-shirt blanc et un gilet sans manches en cuir, mes cheveux bruns en arrière, gominés avec soin et de multiples bagues à mes doigts. Je les joins, pose mes rangers de cuir noir sur la petite table disposée devant moi, et joue avec mon téléphone en attendant. Non, je ne joue pas, je cale mes rendez-vous. Je suis devenue super douée pour me débrouiller et m’organiser moi-même mes rendez-vous. Même si mon manager, ma mère, le fait aussi bien pour moi. Je voudrais juste qu’elle souffle, qu’elle se tape qui elle veut du moment qu’elle s’éclate mais qu’elle vive, vraiment, qu’elle vive. Elle vit que pour moi depuis des années, depuis que je suis née, en fait, je me rends compte être le nombril de ma mère maintenant que tout le monde me cours après. Si c’est pas ironique ça… Tient, mon téléphone sonne, comme environ 8 fois par jour, c’est simplement ma moitié. Je décroche et prends ma voix la plus claire, je préfère qu’elle ne sache pas ce que j’ai fait de ma nuit. « Oui maman ? » « Ca va mon cœur ? T’as une petite voix. » « Non, ça va maman, j’ai juste choppé froid… » « C’est ça, et moi je suis la sainte vierge. Tu te sens prête chérie ? Tu n’oublie pas ton rendez-vous avec… » « Oui mam’, t’inquiète pas. Tu me manques, ça craint sans toi. » « Hey, me dis pas que je te manque quand tu fais la fête toute la nuit avec je ne sais qui. Je ne suis pas née de la dernière pluie ma fille. » « Petite, tu faisais semblant de me croire. C’est même pas un mensonge en plus. » Faisant la tête au bout du fil en m’acharnant sur ce pauvre trou dans mon jean. « Arrête de bouder, t’as du boulot ma puce. Je te rappelle tout à l’heure. » « Ouais, je prends un avion à la fin de la journée. Tu dormiras, je prendrais un taxi. » « Tu sais très bien que non ! » « Et ben non alors, je dois y aller. Je t’aime. » Son je t’aime en retour me fait autant de bien qu’une piqure de rappel. C’est un équilibre dont je ne dois pas découdre, tout simplement parce que je peux replonger on ne peut plus facilement. Mais ça, je suis la seule à le savoir. C’est un accord tacite entre moi et moi-même, je ne dois plus replonger, pour ma carrière, pour ma mère et pour mon avenir.

L’interview se déroule sous mon plus beau jour, je suis douée pour donner le change, c’est mon métier après tout, c’est ce qu’on me demande, et c’est ce que je fais. J’ai un autre rendez-vous dans la foulée, celui avec une styliste. « Bonjour ! Je suis arrivée trop tôt ? » Je me lève et lui sert la main, elle est avenante, je me dois d’en faire autant. « Non, c’est moi qui avait du retard. » Je lui souris légèrement, m’excusant de l’avoir faite attendre par une mimique et me retourne vers la journaliste que je salue et laisse retrouver la sortie toute seule. « Ecoutez, cet endroit il me fait carrément flipper, tout est trop rangé, vous avez pas plutôt envie d’un café ? » Je chope mon perfecto en cuir et l’enfile en traçant moi aussi vers la sortie. Je vois qu’elle me suit, et presse le pas sur le trottoir pour allumer une clope. Je tire dessus et pousse la porte du premier café un peu calme que je trouve. Comprenant que ma cigarette la dérange quand je m’assieds face à elle à une table, je l’éteints dans un cendrier. « Je crois que le talent c’est vous, les idées je les ai, maintenant faut voir ce qu’on peut faire de tout ça. Vous prenez quoi ? » Interpellant un serveur.
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyVen 23 Sep - 17:50

❝ Rumors say that you wanna work with me ? ❞
shaelyn & phoenix

Je suis quelqu’un de plutôt discret, j’aime observer, analyser, rien n’est laissé au hasard et je m’adapte à quasiment chaque situation. Si je n’ai pas envie de sourire, je le fais quand même. Si je suis énervée, je garde tout pour moi et donne le change dans une attitude tout à fait convenable. Il n’y a que des peu de personnes qui arrivent à savoir ce que je pense ou ressens au moment où je discute avec eux, où je pose sur eux mon regard. Donner le change, voilà ce pour quoi je suis la meilleure. Leo me dirait que je suis la meilleure dans mon travail, mais il n’est pas objectif. Plus que mon agent, c’est mon meilleur ami, et il croit en moi plus encore que moi-même. Tant mieux, j’ai besoin de ça. Mon regard coule sur les tatouages apparent de la jeune femme encore assise sur le fauteuil en cuir, et je sors de mes rêveries quand elle termine, s’avançant vers moi. Je viens serrer la main qu’elle me tend et lui offre un sourire courtois. « Non, c’est moi qui avait du retard. » Je me pince légèrement les lèvres et hoche la tête, juste assez pour signifier que ce n’est pas grave. « Ecoutez, cet endroit il me fait carrément flipper, tout est trop rangé, vous avez pas plutôt envie d’un café ? » Je laisse échapper un léger rire. Je me disais bien aussi, son look ne colle pas tellement avec le hall d’un hôtel de ce type. Mais après tout, elle aurait pu être différente de l’apparence qu’elle cultive. Ce n’est pas le cas. Appelons un chat un chat. « Si vous voulez, je vous suis. » J’ai cru lire dans sa biographie succincte se trouvant sur son site internet qu’elle vivait aux Etats Unis, mais après tout, elle pourrait très bien connaître les environs pour y être déjà venue quelques fois. Je la laisse s’habiller de son perfecto clouté, et nous quittons l’hôtel sans plus tarder. Son pas est décidé, et je la suis d’assez près pour ne pas me faire distancer, faisant claquer mes talons sur les pavés. Elle allume une cigarette et je me retiens de dire quelque chose, l’odeur me rappelant beaucoup trop ma future ex-femme. Ça me fait penser que les papiers du divorce sont sur le meuble de l’entrée, et que je vais devoir trouver le moment d’aller voir Lukas pour lui demander de les signer. Cette simple idée me tord le ventre et je soupire assez pour que la jeune femme se sente visée et décide d’éteindre sa cigarette. On est mal barrées pour la bonne entente. Je viens remonter les anses de mon sac à main qui a tendance à se faire la malle sur mon épaule, et entre à la suite de la rockeuse dans un des cafés les plus réputés de la ville. Nous nous asseyons l’une en face de l’autre, et elle ne passe pas par quatre chemins. « Je crois que le talent c’est vous, les idées je les ai, maintenant faut voir ce qu’on peut faire de tout ça. Vous prenez quoi ? » Et ben ça a le mérite d’être clair. Je suis un peu raidie par son comportement et son attitude un peu sèche et directe, mais soit. Le boulot c’est le boulot. Je me racle un peu la gorge, esquissant un sourire un peu mal à l’aise alors que le serveur arrive vers nous. « Je vais prendre un thé. Noir si vous avez. Merci. » Elle commande à son tour et je sors de mon sac un carnet et un stylo. Je me fais violence et engage alors la conversation. « Mon agent n’a pas vraiment pris le temps de développer votre projet. Avant de savoir si une collaboration m’intéresse, j'ai juste besoin d’en savoir un peu plus… » J’ouvre mon carnet et à une nouvelle page, j’écris en haut le nom de la chanteuse, puis je relève vers elle mon regard pour croiser le sien. « Vous voulez me parler un peu de ces fameuses idées ? » Elle se vante d’avoir les idées, qu’elle m’en parle un peu pour voir, que je puisse évaluer les idées en question.
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyVen 23 Sep - 21:42

❝ Rumors say that you wanna work with me ? ❞
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« Si vous voulez, je vous suis. » Elle me suit. J’ai cette habitude plutôt directive, même si en général, je suis entourée de mes musiciens, qui sont mes meilleurs amis et les personnes qui me sont les plus proches. Mais ces ordres n’en sont pas, ce sont des suggestions, et le premier qui n’est pas d’accord sait me le dire. J’ai simplement prit le pli de leader tout ça. Allez tenir une bande de mec pendant une tournée ! Heureusement qu’il y en a une qui gère les choses. De toute façon, les hommes, artistes ou pas, il leur suffit de voir passer un petit bout de chair, une fesse un peu trop moulée ou un décolleté un peu trop plongeant et on a perdu toute lucidité ! Je suis dans le milieu depuis quelques années, mais je suis dans un univers masculin depuis toujours et je peux vous dire que si le monde va si mal, c’est parce qu’on le confie uniquement à des hommes.

Je suis directe, on est ici pour le boulot et j’ai pour habitude de ne pas bâcler un rendez-vous, ça doit être mon côté militaire, qui sait. Je garde des séquelles de toutes sortes, mais mon sens de l’organisation en est une bonne pour tout avouer. La bordélique née, est devenue organisée, imaginez un peu ce que ça représente ! Chaque minute est précieuse lors d’un rendez-vous. Je me dois de convaincre les professionnels, j’ai tellement eu à galérer pour prouver que ma musique avait une âme qu’on en devient un peu commerciaux au final. Je demande à une styliste de plancher sur une collection de fringues, elle ne doit pas croire que je vais pouvoir la laisser tomber en cours de route. Je sais que je suis une « rock star » et que l’image que je dégage n’est pas spécialement propice à la confiance. Ça va, je sais de quoi j’ai l’air. D’une camée tatouée, perdue et peu fiable. Je suis au courant, et je suis surtout assez lucide, malgré ce qu’on peut en penser. Je le sens pourtant piquée au vif, comme si je précipitais les choses, pourtant, créatrice, elle doit avoir un emploi du temps plutôt serré non ? Je travaille comme aux Etats-Unis, time is money, c’est ce qu’on m’a toujours appris. Efficacité, pragmatisme, tout ça. Et la création, c’est le seul moment où je me retrouve avec moi-même, dans ma bulle et que je peux me permettre de tout laisser tomber, le temps de me retrouver. Personne ne sait vraiment ce que je ressens quand je me permets ce genre de pauses, si ce n’est ma mère, j’imagine, c’est bien ça son rôle, non ? Tout savoir sans que je n’ai besoin de le dire. Je ne discute pas vraiment, ce n’est pas mon truc, je crois que j’attends qu’on devine. « Je vais prendre un thé. Noir si vous avez. Merci. » OK, un thé, ça a le mérite de me calmer et de me faire réviser mon jugement. On va peut-être éviter de se pinter tout de suite à la bière, je ne crois pas que ce soit avec elle que je finirais la soirée à danser sur le bar. C’est dommage, elle est pourtant jolie. Voir même un peu plus que ça… « Un double expresso, merci. » J’ai besoin d’énergie, et si je me mets au thé, je m’endors, en ayant tourné à la vodka toute la nuit… « Mon agent n’a pas vraiment pris le temps de développer votre projet. Avant de savoir si une collaboration m’intéresse, j'ai juste besoin d’en savoir un peu plus… » OK, donc elle est en train de me stresser plus qu’autre chose avec son stylo qui clique. Je prends sur moi, ma mère a dit zen, je vais suivre ses conseils avant de commencer à être désagréable, je suis simplement fatiguée, je vois tout en noir, ça va passer. Il faut que ça passe. Reste pro Phoenix, reste pro… Mais quand je la vois écrire mon prénom et l’écorcher en plus de ça, je ne peux m’empêcher une réflexion. « Il n’y a pas d’accent à Phoenix. Et c’est un a, pas un e à Lancaster. » Je pose mon index sur son papier et le retire quand mon café et son thé sont servis, je l’agace, je le sens. Ce n’est pas de la tension sexuelle, en tout cas pas franchement de son côté !

« Vous voulez me parler un peu de ces fameuses idées ? » « OK hum… Je voudrais adapter la ligne que j’ai déjà pour adultes, pour enfants, en tenant compte de ce qu’ils peuvent porter, dans des limites morales évidemment et dans un souci de matière écologique et équitable. Je voudrais m’assurer que les bénéfices aillent à une association visant à aider les enfants, mais je refuse que ce soient eux même qui produisent ces fringues dans une usine où ils seront payé une misère pour une journée de 12 h, vous voyez le délire ? » Avalant d’une traite mon expresso avant d’en demander un autre au serveur en levant ma tasse. Je semble l’agacer à rajouter une condition supplémentaire à chaque phrase.
«Vous êtes sûre pour le thé ? Une tisane c’est peut-être mieux… » Ca y est, elle vient de me prendre la tête, c’est officiel !
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyLun 26 Sep - 18:38

❝ Rumors say that you wanna work with me ? ❞
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La jeune femme commande un café et je la laisse faire, silencieuse, alors que j’en viens à sortir mon calpin et mon stylo pour prendre quelques notes. J’ai pris l’habitude de noter beaucoup de choses parce que ma créativité me mène à laisser filer mes pensées et oublier certaines choses importantes. Je suis sincère avec elle et lui avoue que je n’en sais pas beaucoup sur son projet, c’est bien pour cette raison que je lui demande de m’en dire un peu plus. Mais à peine son nom écrit sur le papier, elle vient y déposer son index pour me reprendre. « Il n’y a pas d’accent à Phoenix. Et c’est un a, pas un e à Lancaster. » Surprise, je relève les yeux vers elle avant de reposer mon regard sur les lettres écrites. Je serre un peu les mâchoires, n’aimant pas vraiment sa manière de faire, de me parler. Je corrige les ‘fautes’ et tire vers moi mon carnet alors que le serveur nous apporte nos commandes. Je le gratifie d’un sourire sincère et laisse Phoenix me parler de son projet après le lui avoir demandé une nouvelle fois, reprenant nos affaires là où nous avions arrêtées avant qu’elle ne me reprenne sur l’orthographe de son nom. « OK hum… Je voudrais adapter la ligne que j’ai déjà pour adultes, pour enfants, en tenant compte de ce qu’ils peuvent porter, dans des limites morales évidemment et dans un souci de matière écologique et équitable. Je voudrais m’assurer que les bénéfices aillent à une association visant à aider les enfants, mais je refuse que ce soient eux même qui produisent ces fringues dans une usine où ils seront payé une misère pour une journée de 12 h, vous voyez le délire ? » Je suis partagée, et ce n’est pas dans mes habitudes. Il y a un côté d’elle qui me plait, cette manière affirmée de dire qu’elle veut quelque chose de bio et équitable, qui ne demande pas à des enfants de travailler pour produire des vêtements. Mais il y a aussi ce côté beaucoup trop affirmé et sûre d’elle qui me fait hérisser le poil. Généralement mon avis est assez tranché, et j’ai tendance à voir le bon dans chacun, mais aujourd’hui face à elle j’ai beaucoup de mal. Pourtant, ce n’est pas le cas de la chanteuse. Je note les mots clés de son discours, hochant légèrement la tête pour lui faire comprendre que j’ai entendu ce qu’elle avait à dire. « Je vois… » Pour le moment, je réfléchis, je n’ajoute rien. Lorsque je relève les yeux vers elle, je la regarde avaler son café et en demander un nouveau au serveur par un simple signe de main. Elle a ce côté américain que j’ai aujourd’hui en horreur. J’ai fui New-York, ce n’est pas pour rien. « Vous êtes sûre pour le thé ? Une tisane c’est peut-être mieux… » Je fronce immédiatement les sourcils, sentant qu’elle me provoque. Si j’étais déjà fermée, mon visage se ferme un peu plus encore et sous la table, je décroiser mes jambes pour les re croiser dans l’autre sens. Je ferme mon calpin et amène ma tasse devant moi. « Le café a un effet néfaste sur moi. Vous avez quelque chose contre les personnes qui boivent du thé, Melle LancAster ? » J’appuie sur le A pour faire référence au moment où elle m’a corrigée. Je la fusille du regard et porte ma tasse à mes lèvres pour en boire une gorgée et reposer ladite tasse sur sa coupelle alors que le café de la jeune femme arrive déjà. Je me racle un peu la gorge, tentant du mieux que je peux de passer outre ce ressentiment désagréable à son propos. « Bon, c’est déjà une bonne chose que vous ayez choisi de travailler sur des matières équitables et écologiques. Je suis la seule dans tout le pays qui semble faire attention à ces choses là dans ce métier. Et pour les bénéfices, c’est un beau geste. » Je me force à être agréable, mais ça n’a pas l’air de se voir beaucoup vu comme elle semble encore me fusiller du regard. « Il y a un endroit où je pourrai voir la collection que vous avez faire pour adultes ? Histoire de voir ce qu’il est possible de faire niveau adaptation pour les petits… » Oui oui, je fais réellement des efforts et ce n’est pas simple pour moi, surtout en ce moment. Je suis à fleur de peau depuis ma séparation, et j’ai envie de pleurer pour tout et n’importe quoi, pire que quand j’étais enceinte. Je suis irrité et irritable.
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyLun 26 Sep - 22:19

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Je sens que je l’agace plus que tout autre chose, et ça me plaît. Je ne la laisse au moins pas indifférente. Certaines personnes ne s’apprécient que dans un contexte tendu. Quoi que vu son profil, je ne suis pas certaine qu’elle soit adepte des grandes passions destructrices… Elle a plutôt l’air de ne pas dormir de la nuit et d’en vouloir à la terre entière pour ça. Je ne sais pas ce qui compose sa vie, et je ne suis pas sûre de vouloir le savoir tout de suite. J’aime pousser les gens dans leurs retranchements, ma mère dit même que c’est un détail très agaçant chez moi, mais petite, je m’évertuais à lui répondre que se faire remarquer était une façon d’être unique. Merci papa pour les uniformes et les conneries du genre qui nous fondent dans la masse et mettent KO toute tentative de construction de personnalité. Je suis pour la liberté. Celle de vivre, d’aimer, de pleurer, d’être, de penser, de créer et d’emmerder le monde. Une utopiste, voilà ce que je suis.

« Je vois… » Je l’ai braquée, ce n’est pas si difficile à comprendre. Et je n’ai pas besoin d’apprendre à la connaître pour lire l’agacement sur son visage et dans ses gestes. Elle a l’air très facile à sonder, malgré ce qu’elle semble penser. Je ne suis pas psy mais pour en avoir vus quelques-uns et en compter un dans mon agenda chaque semaine, voire deux fois, quand mon emploi du temps le permet, je peux dire que c’est une femme relativement fragile, et dans une passe tendue. Mais ça ne me regarde pas. « Le café a un effet néfaste sur moi. Vous avez quelque chose contre les personnes qui boivent du thé, Melle LancAster ? » Je ne peux empêcher un rictus et me renfonce contre le dossier de ma chaise, les bras croisés, l’observant. «Absolument rien. Mais je sais reconnaître une personne paumée et sur le point d’exploser qui se cache derrière un air professionnel quand j’en vois une. » J’appuie à nouveau mes coudes sur la table, toujours croisés, et la regarde encore plus intensément. J’ai sans doute un don pour énerver les gens, encore une fois, ça ne date pas d’hier, mais rien n’est plus révélateur que leur comportement sous pression. Ça c’est un truc que j’ai retenu à l’armée.

« Bon, c’est déjà une bonne chose que vous ayez choisi de travailler sur des matières équitables et écologiques. Je suis la seule dans tout le pays qui semble faire attention à ces choses là dans ce métier. Et pour les bénéfices, c’est un beau geste. » « Je vous remercie. » Un sourire franc de toutes mes dents, et je m’éloigne à nouveau pour préférer le fond de mon dossier. Je sens son agacement monter, c’est jouissif. « Il y a un endroit où je pourrai voir la collection que vous avez faire pour adultes ? Histoire de voir ce qu’il est possible de faire niveau adaptation pour les petits… » Elle est tellement pro ! J’admire, vraiment ! Si je ne la trouvais pas si canon, je n’aurais eu aucun intérêt à la torturer comme ça. Mais elle ne me laisse pas indifférente, malheureusement pour elle. «Oui, je vous ai ramené un catalogue, il est… » Je fouille dans mon sac que je finis par renverser sur le sol, laissant tomber toute sorte de photos, mais où la seule personne qui figure est ma mère, ou des animaux, que j’adore. Quelques médocs basiques. « Et merde. » Je remets distraitement tout ce qui vient de tomber par terre dans mon sac et le pose sur la table, laissant deviner à l’intérieur un petit sachet de poudre, sans que je ne m’en rende compte. « Tenez, y a à peu près tout ce sur quoi j’ai eu l’occasion de travailler. Les croquis ne sont pas de moi, seulement une vague idée. Mais pour cette collection, vous aurez carte blanche, c’est vous qu’on s’arrache, c’est vous que je veux. »
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyMar 27 Sep - 13:14

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Elle m’irrite. Je suis assez facilement irritable en ce moment je l’admets, mais pas à ce point. Elle a un don particulier pour me donner envie de hurler et faire sortir toute la rancoeur que je garde au fond de moi depuis quelques mois, depuis ma séparation. Elle doit bien le sentir, elle est sur la défensive, voire même un soupçon d’offensive, à laquelle je réponds sans plus de tact. « Absolument rien. Mais je sais reconnaître une personne paumée et sur le point d’exploser qui se cache derrière un air professionnel quand j’en vois une. » Je serre un peu plus les mâchoires, me retenant de lui balancer mon thé brûlant à la gueule. Comment c’est possible d’être aussi provocatrice. J’ai vécu avec un sacré caractère pendant huit ans, et me retrouver face à une femme avec autant de caractère, me rappelant mon ex-femme, ça me donne envie d’exploser. Son attitude me débecte et j’ai un relent de rage qui ne demande qu’à sortir. Je ne suis pas quelqu’un de sanguin, je prône la paix, et me voilà en train de m’imaginer lui sauter au cou pour l’étrangler et la faire taire. Faut vraiment que j’aille consulter. Je baisse finalement le regard sur mon thé et referme ma main sur la tasse en céramique, sentant la chaleur se répandre sur ma peau. Ça me brûle déjà mais m’aide à me concentrer pour ne pas éclater et garder mon calme légendaire. Je prends une seconde pour me calmer en me concentrant sur ma respiration, et j’arrive à peu près à évincer les mauvaises pensées qui venait polluer mon cerveau. Je ne réponds pas à sa provocation et enchaîne directement en lui disant qu’au fond, ses idées me plaisent. Que j’aime le fait qu’elle ait le souci du respect de la nature et des êtres humains. Ça ne lui ressemble pas et je me demande même si ce n’est pas un coup marketing pour se faire aimer de son public. Qu’importe. Je ne travaille pas avec des gens qui cherchent à faire du business sur le dos des autres, et qui s’en moquent d’utiliser des pauvres gamins qui bossent à la chaîne pour satisfaire les besoins des occidentaux en demande. J’observe la jeune femme, essayant du mieux que je peux de ne pas m’emporter, et son sourire ne fait qu’accélérer mon coeur par cette envie puissante de lui refaire le portrait. Je ne sais pas comment il est possible de ressentir autant de violence en moi face à quelqu’un. Ça ne me ressemble vraiment pas. Je garde pourtant mon professionnalisme et lui demande de me montrer sa collection pour adultes histoire de visualiser. « Oui, je vous ai ramené un catalogue, il est… » Je la regarde fouiller dans son sac et quand elle le fait tomber sur le sol, je soupire d’un air complètement désespéré. Et bien, je ne suis pas au bout de mes surprises. « Et merde. » J’hésite un instant à l’aider, puis laissant mon naturel revenir au galop, je me penche pour ramasser les quelques photos qui ont glissé jusqu’à mes pieds. Je ne regarde pas, du moins j’essaie, et les pose sur la table, face contre cette dernière comme pour ne pas faire intrusion dans sa vie, et je les fais glisser jusqu’à elle pour qu’elle puisse les ranger. Mon regard accroche son sac et à l’intérieur, un petit sachet transparent rempli de poudre blanche. Mon sang ne fait qu’un tour et je sens mon coeur battre si fort dans mes tempes qu’il en vient à me faire un mal atroce. « Tenez, y a à peu près tout ce sur quoi j’ai eu l’occasion de travailler. Les croquis ne sont pas de moi, seulement une vague idée. Mais pour cette collection, vous aurez carte blanche, c’est vous qu’on s’arrache, c’est vous que je veux. » Elle me tend le calpin que je prends dans mes mains, gardant les mâchoires serrées suite à ce que je viens de voir. Je regarde à peine ce qu’elle a à me montrer, je suis trop distraite, et je n’ai aucunement envie de travailler avec une droguée. Je fais sans doute des conclusions hâtives mais c’est plus fort que moi. Je referme assez rapidement le calpin et me pince les lèvres, essayant de trouver les mots justes. « Ecoutez, je ne pense vraiment pas que nous soyons faites pour travailler ensemble. » Dire la vérité ou la garder pour moi ? « Vous avez sûrement de très bonnes idées, je n’en doute pas, mais il y a un moment où il faut être lucides sur la situation… » Je grimace légèrement et fais glisser le calpin dans sa direction. « Je pense qu’il n’est pas nécessaire que nous perdions notre temps plus que ce n’est déjà le cas. » J’entends la voix de Leo qui va très sûrement m’engueuler, mais tant pis. Je ne veux surtout pas travailler avec ne droguée. Et puis quoi encore ?
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyMar 27 Sep - 15:16

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Si notre collaboration se fait, ça risque d’être rock’n’roll, c’est tout ce que j’aime, mais j’ai l’impression qu’elle peut exploser en plein vol à tout moment. Qu’il me suffirait de la pousser un tout petit peu plus pour obtenir ce que je souhaite, une faille, la trouver, pour pouvoir m’y engouffrer, ça me paraître presque facile. Mais que je le veuille ou non, elle a une personnalité particulière, je le sens déjà. J’aime ce genre de femmes, qu’on peut facilement pousser d’un côté à l’autre de leur personnalité, je sens bien qu’elle lutte, c’est un jeu pour moi. J’aime me jouer des gens, pas leur faire du mal, mais jouer de nos personnalités pour créer une sorte de tension, qui finira forcément par devenir sexuelle. C’est en tout cas à ce genre de petits jeux que je dois mes plus beaux coups. Ça vous choque ? Un homme peut parler de cette façon et passer pour un Dom Juan alors qu’une fille passe pour une garce ? Qu’est-ce-que j’en ai à foutre de toute façon ? Son opinion de moi est déjà faite.

Toute maladroite et embrumée que je suis à cause de cette foutue gueule de bois, j’en fais tomber mon sac, dans lequel se ballade un peu tout et n’importe quoi. Je devrais sans doute y faire un tri, un peu comme dans mon appart mais ma mère se charge déjà de ça. Je vis plus ou moins avec elle quand je suis sur New-York ou Los Angeles, je lui ai offert une maison tout près de la mienne, histoire qu’elle puisse passer et se rassurer autant qu’elle le veut. Elle vient surtout fouiner, si vous voulez mon avis. C’est beau, à mon âge, de ne pouvoir se passer de sa mère. La jeune femme repose les photos à plat sur la table, comme si ça la gênait et se met à blêmir. « Ecoutez, je ne pense vraiment pas que nous soyons faites pour travailler ensemble. » « Et qu’est-ce-qui vous fait dire ça ? » Je lève un sourcil, incrédule. Je ne comprends pas où elle veut en venir, ni comment elle veut y venir. « Vous avez sûrement de très bonnes idées, je n’en doute pas, mais il y a un moment où il faut être lucides sur la situation… » « Attendez, quelle situation ? » Elle savait qui j’étais, non ? Ma réputation me précède, bien malheureusement pour moi, et je ne pense pas que ce soit le contenu du catalogue qui puisse la choquer. « Je pense qu’il n’est pas nécessaire que nous perdions notre temps plus que ce n’est déjà le cas. » Mon téléphone sonne, et je pose la main dessus pour le retourner et noter mon numéro. Ce n’est pas ma mère, mais bel et bien mon producteur. «Je dois décrocher… » J’ai peur qu’elle finisse par fuir, et je m’excuse presque de devoir le faire en sentant le vent tourner pour moi. «Nills, je peux pas te parler là, je suis en rendez-vous. […] Décale le rendez-vous à demain soir, je prends le premier avion demain matin. […] Oui, c’est ça. » La jeune femme se lève, prend son sac et en profite pour s’échapper. « Attendez, ne partez pas ! Merde, Nills, je te rappelle ! » Je raccroche au nez de mon producteur, si si ! J’ose le faire, et ce n’est sans doute pas la première fois, et encore moins la dernière.

J’attrape mes propres affaires, laisse un billet de 20$ pour régler le tout et part à sa poursuite. Je tourne la tête de droite à gauche et l’aperçoit, tête baissée, fendant le flot de passants sans se retourner. En pressant le pas, je parviens à sa hauteur et attrape son bras. « Je peux savoir quel est le problème ? Vous avez changé d’avis comme ça, en un claquement de doigts ? » Claquant moi-même des doigts pour illustrer mes propos.
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyMar 27 Sep - 17:40

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« Et qu’est-ce-qui vous fait dire ça ? » me demande-t-elle en haussant un sourcil. Bien sûr, elle ne peut pas se douter que je suis contre la drogue et tout ce qui s’en rapproche, que je déteste la cigarette, l’alcool, et tout ce qui peut permettre à l’être humain de sombrer dans une démence qui me dépasse. Certains diront que je suis coincée, sans doute, mais je l’assume. Je sais boire de l’alcool, mais pas à outrance, j’ai déjà essayé de fumer mais n’ai jamais aimé, et je suis quasiment certaine que je ne toucherai jamais à la drogue de toute ma vie. « Attendez, quelle situation ? » Je secoue la tête sans pour autant lui répondre et range mes affaires dans mon sac alors que je lui réponds simplement que ça ne sert à rien que nous perdions plus de temps. Je crois que j’en ai assez perdu comme ça, je ne travaille pas avec les gens comme elle, c’est tout. Elle s’est bien foutue de ma gueule à me faire son baratin sur le commerce équitable et tout ce qui va avec. C’est ça ouais. Encore une de ce métier qui ment mieux qu’elle respire. Je suis fatiguée. Et alors que son téléphone sonne, je m’empresse de disparaître, oubliant même de mettre de l’argent sur la table pour payer mon thé. Tant pis, elle paiera, elle a les moyens, je ne m’en fais pas pour elle. « Attendez, ne partez pas ! » Je l’entends vaguement au loin et marche rapidement jusqu’à la sortie, perchée sur mes talons haut. Une fois dehors, je me cramponne à mon sac à main et hâte un peu plus le pas en soupirant, me détestant d’avoir accepté ce rendez-vous et d’avoir perdu tout ce temps. Une fois dans la foule, je souffle un peu et ralentis la cadence, je me dis qu’elle ne viendra pas me chercher jusque là, mais c’était me mettre le doigt dans l’oeil que de le croire. Je sens une main qui s’empare de mon bras et d’un geste sec je me défais de cette emprise tout en me retournant pour faire face à la personne en question. Je me doutais bien que ça ne pouvait être qu’elle. « Je peux savoir quel est le problème ? Vous avez changé d’avis comme ça, en un claquement de doigts ? » Je la regarde me faire son petit numéro, un vrai sketch. Je croise mes bras sans la lâcher des yeux. « Ecoutez, je n’ai aucun compte à vous rendre, ma décision est prise je n'ai aucune envie de revenir dessus ! » Elle pensera ce qu’elle voudra de moi, j’en ai bien rien à faire. Elle n’est pas la dernière avec qui je serai à même de travailler. Je vais pour me retourner et finalement, je me ravise, lui faisant à nouveau face. « Vous voulez vraiment savoir pourquoi j’ai changé d’avis en un claquement de doigts comme vous dites ? » Je l’imite, claquant des doigts pour refaire son attitude désinvolte, et continue sur ma lancée. « La raison c’est que je ne vous connaissais pas avant que notre rendez-vous soit planifié. J’ai été lire tout un tas de conneries sur vous, je n’ai pas voulu en croire un seul mot tant que je ne vous avais pas rencontré, mais de toute évidence, les rumeurs ne disent pas que des choses infondées. » Je vois son regard qui devient plus sombre et qui se referme. Je viens de l’irriter. Tant pis. « J’ai vu la drogue dans votre sac. Vous vous êtes bien foutue de ma gueule à vouloir me vendre votre projet équitable, écologique et qui protège les enfants. Mon cul oui ! » J’ai vraiment dit ça ? Ok, je me suis un peu emportée. Merde, voilà tout. « Maintenant foutez-moi la paix, je n’ai aucunement envie de travailler avec les gens comme vous, je l’ai assez fait et ça m’a servi ce leçon. Bonne continuation Melle Lancaster. » Sur un ton froid et sec, je coupe court à cette discussion pour reprendre mon chemin et rentrer chez moi. Je suis dans un état de nerfs incroyable. Je suis même obligée de m’arrêter dans une ruelle un peu plus loin pour souffler, parce que sous la pression, je sens mes jambes qui ne me tiennent qu’à moitié. Je ne suis pas de nature sanguine, je n’ai pas l’habitude de m’emporter de cette manière, et j’en paie le prix fort. Un homme arrive vers moi alors que je tente de reprendre ma respiration, et le trouvant un peu louche, je reprends mon chemin vers l’artère de la ville mais il me rattrape plus vite que je ne l’aurai pensé et me plaque contre le mur. J’essaie d’imprimer son visage caché par cette grosse barbe alors que mon coeur s’accélère. « Qu’est-ce que vous faites ? Lâchez-moi ou je hurle ! » Etant une adepte de tout ce qui est karma, énergies et tout ce qui s’en suit, je prends conscience que toute cette histoire avec la chanteuse m’a attirée dans une énergie si négative que j’ai attiré à moi cet espèce de clochard qui m’a prise pour une pute. Sa main crasseuse vient déjà essayer de me toucher, remonter sous ma jupe, alors que je fais en sorte de le repousser, tout en me concentrant pour ne pas respirer son odeur nauséabonde. « J’appelle la police, lâchez-moi ! »
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyMar 27 Sep - 18:23

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Et elle me fait courir la garce ! Putain si je pensais faire ça de ma matinée ! Elle sait la nuit que j’ai passé pour me faire cavaler comme ça ? Elle ne m’a rien demandé, je suis entièrement d’accord. Toujours est-il que je ne peux pas la laisser partir comme ça sur un malentendu. Je me fous de ce qu’elle pourrait raconter à la presse, il y a longtemps que mon image est aussi positive que négative. Je ne suis pas quelqu’un de bien, tout du moins je ne le pense pas. Mon psy dit que si, mais il est payé pour ça. Ma mère dit que si, mais c’est ma mère, c’est la dernière personne à qui je demanderais un avis objectif. Mes petites amies disent que non, mais ça doit être parce que je les laisse en rad au petit matin, ça doit aider… je suis quelqu’un de très controversée, depuis gamine, j’en prends facilement l’habitude et puis je me fous du reste, pour être tout à fait honnête, dans ce milieu, on se rend compte qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, alors on se contente de se plaire à soi-même et c’est déjà pas mal.

« Ecoutez, je n’ai aucun compte à vous rendre, ma décision est prise je n'ai aucune envie de revenir dessus ! » « OK, ça va, votre décision est prise, on revient pas là-dessus, dites-moi au moins pourquoi ! » Comprendre, c’est ce que mon psy me demande, éclaircir la situation. Tu parles, tente-le, toi, de discuter avec une nana aussi butée ! Je suis sans doute névrosée et un peu désailée mais kamikaze, pas encore. Et je dois avouer qu’elle pourrait bien finir par me péter à la figure à monter en pression comme ça ! « Vous voulez vraiment savoir pourquoi j’ai changé d’avis en un claquement de doigts comme vous dites ? » « Ouais ce serait plutôt cool. » Je secoue la tête impatiemment et il faut dire que ça ne fait rien pour l’apaiser ! Je ne suis pas dans l’optique de le faire de toute façon. « La raison c’est que je ne vous connaissais pas avant que notre rendez-vous soit planifié. J’ai été lire tout un tas de conneries sur vous, je n’ai pas voulu en croire un seul mot tant que je ne vous avais pas rencontré, mais de toute évidence, les rumeurs ne disent pas que des choses infondées. » « Je m’en suis pas cachée, je suis pas dans le trip bio et anti-gluten super chiant. Mais qu’est-ce-que ça peut faire ? Je vous demande pas de coucher avec moi, juste de dessiner des fringues parce que c’est ce que vous faites de mieux. » Bon, coucher, je pourrais revenir sur mes propos, elle a même l’air d’en avoir bien besoin ! Je ne sais pas si elle est frustrée, en manque ou tout simplement mal servie, mais ça a l’air de lui prendre la tête ! « J’ai vu la drogue dans votre sac. Vous vous êtes bien foutue de ma gueule à vouloir me vendre votre projet équitable, écologique et qui protège les enfants. Mon cul oui ! » « Ah ouais, d’accord, donc votre truc à vous, c’est les cases. Et les tatouages c’est la prison aussi ? Regardez-moi, je suis au moins une putain de tueuse en série à ce niveau-là, non ? Vous en pensez quoi ? » Je m’approche tout près d’elle, pour la mettre mal à l’aise. C’est bon, elle me juge, quel intérêt j’aurais à vouloir la faire changer d’avis ? Son avis est fait de toute façon. « Maintenant foutez-moi la paix, je n’ai aucunement envie de travailler avec les gens comme vous, je l’ai assez fait et ça m’a servi de leçon. Bonne continuation Melle Lancaster. » Et elle fuit de nouveau. Je ne peux que soupirer, et repartir en sens inverse, direction ma voiture, je n’ai plus rien à tenter maintenant.

Je prends le volant de mon 4x4 flambant neuf, bon, j’exagère, ce n’est pas le mien, mais loué pour l’occasion et quitte le parking. Je passe par où le GPS me guide, c’est toujours un bordel sans nom ces trucs-là. Je suis énervée, fatiguée et à bout de patience, c’est qu’elle m’aura niqué ma matinée en plus ! Je roule plutôt lentement pour ne pas louper les embranchements quand j’entends des cris par ma fenêtre ouverte. « J’appelle la police, lâchez-moi ! » Je me gare sur le côté et claque la portière, retirant les clés pour intervenir, je n’ai pas dit que mon instinct de conservation était particulièrement en état de marche, mais après tout, j’ai de quoi me défendre. « Hey, elle t’a dit de la lâcher ! » « Qu’est-ce-que t’as toi, tu veux ta dose ? Y en n’aura pour tout le monde, t’inquiète pas ! » Je reconnais alors sa victime, la nana frustrée, super… Je devrais peut-être le laisser faire ? Non, je plaisante, rien ne me fait plus vriller que ça. Je chope alors le type pour le pousser plus loin, mais il semble vouloir se battre, et c’est plutôt un bon entrainement que de rétorquer contre un homme qui pense se sentir invulnérable face à une femme. Je me charge de le cogner comme il se doit et de le mettre à terre avec un coup de pied dans les parties les plus sensibles de son héritage. « Tâche de t’adresser encore une fois de cette façon à une femme, et je te promets que ça, plus jamais t’auras l’occasion de t’en servir. On est d’accord ? » Penchée sur lui. Je me relève et me retourne vers la jeune femme. « Vous ne devriez pas rentrer à pieds, je vous ramène, c’est plus sûr. »
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyMar 27 Sep - 19:42

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« OK, ça va, votre décision est prise, on revient pas là-dessus, dites-moi au moins pourquoi ! » Elle m’exaspère. Elle ne pouvait pas juste passer son chemin, se casser de l’autre côté ? Pourquoi elle veut absolument savoir ce que je pense d’elle ? C’est si important que ça ? Mais qu’elle me lâche la grappe putain. Je boue à l’intérieur, j’ai envie de lui hurler qu’elle me sort par les yeux. Je ne comprends pas pourquoi je ressens toute cette haine, cette rage contre cette jeune femme alors qu’elle ne m’a rien fait. Elle est juste tout ce que je fuis du matin au soir. Tout ce qui me rappelle mon ex, ce que je m’efforçais de supporter en elle et que je n’aimais pourtant pas. Aujourd’hui c’est comme un rejet de tout ce qui pourrait me rappeler Lukas, et il y a beaucoup trop de choses en la jeune femme qui me font penser à mon ex-femme. Je suppose donc que c’est pour cette raison que j’ai juste envie qu’elle me foute la paix. « Je m’en suis pas cachée, je suis pas dans le trip bio et anti-gluten super chiant. Mais qu’est-ce-que ça peut faire ? Je vous demande pas de coucher avec moi, juste de dessiner des fringues parce que c’est ce que vous faites de mieux. » Je me recule un peu et me crispe encore plus quand elle parle de coucher avec moi. Encore heureux qu’elle n’ait pas demandé ça, et puis quoi aussi ? Mais pourquoi je me prends la tête avec elle sérieusement ? Elle me bouffe mon énergie vitale plus qu’autre chose. Je finis quand même par lui dire la vraie raison, ce sachet de poudre dans son sac qui m’a fait sortir de mes gonds. J’ai travaillé avec des gens drogués, et pour rien au monde je ne voudrais recommencer aujourd’hui. C’est fini. Je peux me permettre de choisir les gens avec qui je travaille, je compte bien profiter de ce luxe, et donc je ne reviendrai pas sur ma décision concernant la chanteuse. « Ah ouais, d’accord, donc votre truc à vous, c’est les cases. Et les tatouages c’est la prison aussi ? Regardez-moi, je suis au moins une putain de tueuse en série à ce niveau-là, non ? Vous en pensez quoi ? » Elle s’approche et m’en coupe le souffle, je déteste sa façon d’être, sa provocation, tout en elle me donne envie de lui cracher au visage. Mon coeur s’accélère et ce regard qu’elle porte sur moi me fait froid dans le dos. Elle ne me fait pas peur non, elle me donne envie de vomir. Elle fait surgir en moi une colère que je ne me connaissais pas, et que je n’aime pas. Depuis petite j’ai toujours été la gamine plutôt sage, qui file droit et malgré mon désir de travailler dans une branche peu commune, je suis tout de même restée une artiste avec des valeurs. Je ne pense pas être forcément quelqu’un de fermé, j’ai vécu pendant huit ans avec une femme et j’ai eu un enfant avec elle, il me semble que si j’avais été fermée, je n’aurai jamais pu vivre un truc pareil. Et mettre les gens dans ses cases, surtout pas. Je n’associe pas les tatouages avec quoi que ce soit, mon ex-femme en avait tout un tas, ça n’a jamais fait d’elle une criminelle, elle est flic bordel. Ça n’a rien à voir, ce n’est pas ce que je pense d’elle, je parle seulement de la drogue. Et merde, je ne vois pas pourquoi je me justifierai. Je finis par fuir avant de m’emporter et dire des choses que je pourrais regretter véritablement.

Mais c’est sans compter un épisode horrible avec cet homme, je ne sais même pas si c’est un clochard ou juste un mec qui sent mauvais. Enfin toujours est-il que j’essaie de le repousser mais malgré la rage qui m’habite, je ne semble pas avoir assez de forces face à lui. J’essaie de me débattre, mon sac tombe sur le sol. « Vous voulez quoi ? De l’argent ? Je vous donne de l’argent ! » Il ricane et tente à nouveau de passe sa main sous ma robe pendant que je l’en empêche et que je commence à crier plus fort. J’entends une portière claquer et mon soeur s’emballe encore plus, comme si c’était possible. « Hey, elle t’a dit de la lâcher ! » Je ne fais pas tout de suite attention à qui ça peut être, je reconnais juste la voix d’une femme. C’est bien ma veine, je sais qu’il n’y a pas de sexe faible mais ce mec est vraiment costaud. « Qu’est-ce-que t’as toi, tu veux ta dose ? Y en n’aura pour tout le monde, t’inquiète pas ! » Je reconnais finalement la chanteuse et lorsqu’elle s’empare du barbu, je peine à reprendre mon souffle. Je me laisse même glisser contre le mur pour finir accroupie, le dos contre ce dernier. Mes yeux commencent à s’embuer sous l’adrénaline désagréable ressentie et je la regarde s’occuper de lui, sursautant chaque fois qu’elle lui donne un coup. « Tâche de t’adresser encore une fois de cette façon à une femme, et je te promets que ça, plus jamais t’auras l’occasion de t’en servir. On est d’accord ? »  Elle se retourne vers moi et je n’arrive même pas à la regarder, mes yeux sont encore posés sur l’homme étendu plus loin en train de geindre. « Vous ne devriez pas rentrer à pieds, je vous ramène, c’est plus sûr. » Je ne suis pas en position de refuser son offre. Pourtant je reste hésitante un instant, puis je prends appui sur le mur, ne saisissant pas la main qu’elle m’offre en guise d’aide. Je la suis jusqu’à la voiture et monte côté passager. Après m’avoir demandé mon adresse, je reste silencieuse sur le chemin. Une fois arrivée, je serre les mâchoires et soupire légèrement. « Merci… » Je me racle un peu la gorge et me fais violence pour tourner la tête et la regarder, un peu honteuse de l’avoir envoyée balader, et qu’elle soit quand même venue me secourir et me ramener jusque chez moi. « Je… je ne vous propose pas de vous offrir un thé. Mais j’ai du très bon café aussi. Pour me faire pardonner ? » Qu’elle dise oui ou non, peu importe, elle devrait même dire non, ça m’arrangerait. Mais au moins j’aurai eu la décence d’avoir fait un pas vers elle.
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyMar 27 Sep - 20:52

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Je me sais très peu objective face à ce genre d’agression ou de comportement face aux femmes. Même une réflexion un peu machiste me fait sortir de mes gonds, il paraît que je dois bosser sur tout ça. Ma psy, ma mère, ils sont tous à me rabâcher que l’homme n’est pas l’ennemi, on n’a pas dû côtoyer les mêmes. Ma mère a vraiment été mariée à ce misogyne infâme qu’est mon père ? Je n’ai pas l’impression qu’elle en soit ressortie affaiblie, au contraire, elle en a l’air plus forte. Son divorce l’a endurcie. Je ne sais pas comment ni pourquoi elle tient encore debout, mais je voudrais avoir un tiers de tout ça. Seulement ma force à moi, c’est la petite poudre blanche, qui me fait faire n’importe quoi et fait de moi la patiente parfaite pour les centres de désintox qui vendent leurs vidéos de surveillance à des foutus tabloïds. C’est le quotidien des gens de mon milieu, le showbiz, ce n’est pas toujours une chose constructive. Il faut savoir faire les choses en fonction de ce dont nous sommes capables, le problème, c’est qu’avec ou sans ce coup de pouce, je ne me sens plus capable des mêmes choses.

Alors quand je tombe sur ce genre de scènes, je me laisse complètement dépasser, c’est plus fort que moi, et je franchis toutes les limites que je m’étais pourtant données, pour vivre en harmonie avec moi-même et les autres. Conneries ouais. Y a pas de karma, vous prenez sur la gueule ce que vous avez mis en branle, certes, mais c’est de la logique, c’est tout ! Je finirais comme une clocharde si je continue à m’en mettre plein la tête, ça s’appelle du bon sens, tout simplement ! Une nouvelle fois, je me retrouve face à mes pulsions, je devrais la laisser subir et attendre que ça passe pour avoir la satisfaction d’avoir contenu ma colère ? Non, je ne crois pas.
Une fois à terre et m’étant rendue honteusement compte que je viens de cogner un homme déjà au sol, je me redresse pour m’enquérir de l’état de la jeune styliste m’ayant envoyé chier un peu plus tôt, c’est au moins sain comme relation, elle dit ce qu’elle pense, pas de sous-entendus, les choses sont dites ! Je lui propose de la ramener, elle accepte du bout des lèvres et refuse la main que je lui tends, je ne peux que comprendre. Je la laisse monter à son rythme et rentre l’adresse dans le GPS avant de la déposer chez elle. « Merci… » « Ca va aller ? » Je préfère en être sûre, elle vient tout de même de subir un gros choc, quoi qu’elle veuille bien en dire. « Je… je ne vous propose pas de vous offrir un thé. Mais j’ai du très bon café aussi. Pour me faire pardonner ? » «Va pour un café, mais seulement pour m’assurer que vous n’allez pas vous jeter sur la première bouteille de vodka que vous allez trouver. » Je suis passée par là, et j’ai bu comme un trou, au point de m’en provoquer un blackout, me réveillant dans un coin du mitard sans rien avoir eu le temps de comprendre. Je la suis après avoir verrouillé la portière de ma voiture et la laisse me montrer le chemin. Je reste en retrait, n’osant pas trop pénétrer dans son intimité. C’est super intimidant en fait ! « C’est classe chez vous. C’est grand. Vous y vivez seule ? Pardon, c’était pas vraiment approprié. » Je jette un œil sur toute une collection de vinyles, je ne sais pas si c’est à elle, mais elle a l’air d’avoir bon goût. D’autant plus que la guitare qui traine dans un coin du salon. « Vous en jouez ? »
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyMer 28 Sep - 0:01

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Durant tout le trajet, je regarde défiler le paysage. Je ne prête pas attention à la musique de fond qu’elle a laissée sans qu’elle ne soit trop forte. Je tente en vain de me retirer de la tête le visage de cet homme, sa poigne, ses mains baladeuses. Je meurs d’envie de me changer, c’est juste atroce. Mon ventre se tord et se serre à y repenser et je ferme les yeux, tentant de réprimer des larmes qui pourraient bien perler si je les laissais faire, mais il n’en est pas question. Mes mains sont fermement serrées autour des anses de mon sac et je ne m’en rends compte que lorsque mes ongles entre trop profondément dans la paume de ma main, me faisant au moins aussi mal que l’intérieur de ma joue que je mords depuis tout à l’heure. Je suis encore sous le choc et mon cerveau part dans tous les sens sans que je n’arrive à contrôler quoi que ce soit. Ce n’est qu’une fois devant chez moi, lorsque la voiture s’arrête, que je me rends compte d’où je suis. Je prends également conscience d’avec qui je me tourne lorsque je lui fais face en tournant la tête dans sa direction. Je la remercie, et même s’il est dur à prononcer, il est sincère. « Ca va aller ? » Non, ça n’ira pas bien, tout comme rien ne semble aller convenablement depuis un an. Depuis que j’ai perdu mon fils, que mon couple s’est étiolé pour finalement s’éteindre, et que j’ai croisé mon ex-femme, enceinte et amoureuse d’une autre il n’y a pas moins de deux jours. Alors non, ça n’ira pas bien tant que je n’aurai pas parlé de tout ça a quelqu’un de compétent. J’hésite pourtant un instant avant de proposer à la jeune femme d’entrer pour boire un café. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, pour satisfaire ma bonne conscience certainement. C’est ridicule. Un merci sincère suffisait. Mais non, mon éducation me pousse à en faire toujours plus alors que l’envie ne semble pourtant pas être tellement là. « Va pour un café, mais seulement pour m’assurer que vous n’allez pas vous jeter sur la première bouteille de vodka que vous allez trouver. » J’esquisse un sourire, très mince, mais présent. « Ce n’est pas tellement mon genre. » Quoi que bien réfléchi, ça pourrait le devenir, ce ne serait pas si mal qu’une fois de temps en temps j’oublie tous mes problèmes avec un verre ou deux d’alcool fort. Pour moi, ça suffit, pas besoin de plus pour avoir mal à la tête et ne pas me souvenir de grand chose le lendemain matin. Je sors de la voiture et la tatouée en fait de même, puis je cherche mes clés dans mon sac tout en me dirigeant machinalement vers la porte d’entrée. Une fois ouvert, je laisse Phoenix entrer avant de refermer la porte, puis je descends de mes échasses, me défais de ma veste et pose mon sac sur le meuble de l’entrée. « C’est classe chez vous. C’est grand. Vous y vivez seule ? » Surprise par sa question, je m’arrête une seconde et me retourne pour la regarder. « Pardon, c’était pas vraiment approprié. » « Effectivement. » Ce n’était pas approprié. C’est pour cette bonne raison que je prends le parti de ne pas répondre à cette question. Dans mon optique, je ne devrais pas être amenée à la revoir, alors pourquoi me livrer à elle et lui parler de moi ? Ça n’a aucun intérêt. Je me dirige pieds nus jusque dans la cuisine et choisis un café un peu au hasard vu que je n’y connais rien, le préféré de Lukas, il faudra bien l’écouler, je ne peux plus le voir traîner de toute manière. Je mets la capsule dans la machine et appuie sur le bouton pendant que je sors deux tasses. Un café, ça va me réveiller. Je n’en bois jamais, mais au moins ça me permettra de bosser sans me sentir flancher. « Vous en jouez ? » Je relève la tête pour voir de quoi elle parle lorsque je me rends compte que la chanteuse me montre la guitare qui appartient à Lukas. « Non, j’ai essayé mais je ne suis pas assez assidue dans mon travail, alors on ne peut pas dire que j’en joue vraiment. Je sais faire les quatre accords basiques, ça s’arrête là. » Je n’enchaîne pas d’avantage, ça ne servirait à rien de lui dire à qui appartient cette guitare de toute manière. « Vous pouvez la tester si vous voulez, mais je doute qu’elle soit accordée. » Quatre mois que Lukas n’habite plus ici, quatre mois que personne n’a touché à cette guitare mis à part Owen qui a pourtant l’interdiction de s’en approcher. Je sais que mon ex-femme y tient beaucoup et je ne voudrais pas qu’il la lui casse. Une fois les cafés prêts, je les ramène sur la table basse du salon. « Allez-y, elle ne va pas vous manger, je vais en profiter pour aller me changer, je fais vite. » Je monte à l’étage pour trouver ma chambre et je m’empresse de retirer cette robe pour enfiler un jean tout simple, légèrement élastique et assez moulant, et un petit pull avec juste mon soutien-gorge en dessous. Je descends, toujours pieds nus, et m’arrête au milieu de l’escalier quand j’entends quelques arpèges de guitare inonder le salon. Mon coeur se serre et un frisson parcourt mon dos. Je ne saurai dire si la sensation est agréable ou non. Je finis par descendre les dernière marches et rejoindre la jeune femme. « Vous en jouez depuis longtemps ? » Je m’assieds dans un fauteuil quasiment en face d’elle alors qu’elle a pris place sur le canapé. C’est étrange comme cette guitare entre ses mains lui donne une attitude complètement différente, moins agressive, moins provocante. Je préfère.
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyMer 28 Sep - 1:28

❝ Rumors say that you wanna work with me ? ❞
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Elle est en état de choc, rien de plus normal à la situation. Elle ne retrouvera de toute façon pas pied tout de suite, et encore moins ses esprits. Ce qui vient de se passer n’est pas anodin. Elle n’a pas eu à tout subir, mais au fond, c’est la même chose, une agression sexuelle commence quand on se sent mal à l’aise, quand un autre essaye de pénétrer votre intimité, morale ou physique, de vous atteindre, par des gestes ou des mots, c’est une façon de vous posséder, c’est tout simplement indescriptible comme situation. Je voudrais pouvoir la rassurer, mais tous les mots du monde ne serviront à rien tant qu’elle ne sera pas en phase pour les accepter. Il lui faut du temps, sans doute un peu de sommeil et peut-être même une bonne cuite. Parfois, l’alcool est la solution. Je pratique l’auto mutilation, tant morale que physique, alors une bonne gueule de bois n’est que le quotidien pour moi. Je bois sans doute moins durant certaines périodes, celles où je suis créative, mais les tournées sont un vrai piège pour toute sorte de débauche. Fêter un concert après l’autre, les répétitions, la suite de notre succès, mes musiciens et moi sommes très proches. Une vraie famille, et une famille un peu bancale. « Ce n’est pas tellement mon genre. » « Ouais, j’avais deviné… le thé. » Je lui souris légèrement, je ne suis pas si désagréable si on prend le temps de passer au-dessus de l’étiquette que tout le monde me colle, celle qui fait vendre autant que le reste. Le scandale fait le reste, il est clair que si j’étais aussi sage que cette nana, je ne vendrais sans doute pas des disques, et encore moins des fringues, je n’ai pas son talent.

A peine un peu ouverte, elle se referme immédiatement quand j’ai le malheur de poser une question un peu trop personnelle. Vit elle seule ? Je ne sais pas, je ne pourrais pas le dire, je dirais que non en fait, aux vues du petit Spiderman qui traine près du canapé et de la veste d’enfant pendu derrière la porte. « Effectivement. » Je me gratte l’arrière de la tête et étouffe un sourire pour moi-même. Voilà une histoire qui ne sera pas de tout repos. Je crois que lui tirer un mot gentil fait gagner des points, c’est même certain, c’est une épreuve ! J’ose une autre question, plus importante à mon sens cette fois, concernant la guitare sur son pied, dans un coin du salon. Une Fender de collection, aux finitions brillantes, du bois de qualité et visiblement une caisse de résonnance qui ne laisse pas indifférent. Je connais ce modèle, pour en avoir rêvé étant ado. Un jeu de cordes en bronze, idéal pour jouer de la folk, je ne la vois pas dans ce délire là, mais on en apprend tous les jours. « Non, j’ai essayé mais je ne suis pas assez assidue dans mon travail, alors on ne peut pas dire que j’en joue vraiment. Je sais faire les quatre accords basiques, ça s’arrête là. » « On peut faire beaucoup de choses avec quatre accords. » Je bossais tellement mieux ma guitare que mes cours à l’école… J’ai toujours eu l’esprit de contradiction. Sauf pour l’école. Quand on me disait que je ne travaillais de toute façon pas assez, je préférais leur donner raison et me concentrer sur les vraies choses de la vie, ce que moi j’en avais décidé. Ça collait vachement bien en école militaire !

« Vous pouvez la tester si vous voulez, mais je doute qu’elle soit accordée. » Je lève un sourcil, elle vient de me donner la permission de toucher quelque-chose ? Elle va me le reprocher à quel moment exactement ? Je préfère ne pas faire de réflexion, elle n’a pas besoin de ça, et elle n’est pas dans son état normal quoi qu’il en soit. Elle rapporte les deux cafés et je la remercie d’un signe de tête. « Allez-y, elle ne va pas vous manger, je vais en profiter pour aller me changer, je fais vite. » J’ai son accord, je la pose sur mes genoux en m’asseyant sur un des poufs et m’atèle à l’accorder. En douceur, comme tout bijou de ce genre. Sa résonnance est incroyable, la vibration des cordes que je sens sous mes doigts est sans pareil. Je gratte doucement ces bouts de métal, préférant quelques arpèges pour ne pas encombrer la maison de trop de bruit. Je frôle à peine les cordes pour laisser quelques harmoniques emplir la pièce. Puis je m’autorise un peu plus, et grattes quelques accords, le début de Wonderwall de Oasis.

« Vous en jouez depuis longtemps ? » Elle me sort de ma torpeur et je stoppe mon geste, tournant la tête vers elle. «On peut considérer qu’à 4/5 ans je tenais une guitare, et qu’à 6 j’ai commencé à faire un peu de bruit avec… » C’est une histoire d’évasion, de besoin de changer d’air. Comme taper sur mes camarades n’était sans doute pas une bonne idée, je me suis dirigée vers une activité plus artistique et sans doute plus libératrice sur le long terme. Une tripotée de filles, imaginez le délire quand vous avez 6 ans et que la seule chose dont vous avez envie, c’est vous libérer et aller taper dans un ballon ou jouer à la bagarre. «Cette guitare n’est pas à vous, vous savez à peine en jouer, c’est ce que vous venez de dire, et ça c’est un vrai bijou. C’est un cadeau ? » Je suis sans doute indiscrète, mais après tout, je ne suis pas à un reproche près. Puis je tends le bras pour attraper le petit Spiderman. « J’imagine qu’un petit bonhomme vit ici. Spiderman n’a pas franchement l’air d’être votre genre de mecs. » Je ris légèrement pour moi-même et le repose doucement sur la table. Elle me répond ou pas, mais ça lui permettra d’oublier quelques minutes ce qui vient de se passer.
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MessageSujet: Re: Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] (#)   Rumors say that you wanna work with me ? [Shaynix] EmptyMer 28 Sep - 13:24

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« On peut faire beaucoup de choses avec quatre accords. » Lukas disait la même chose, je la revois me jouer un enchaînement de chansons toutes aussi connues, simplement en enchaînant les quatre accords principaux, dans un ordre différent ou avec un rythme différent. J’aime la musique mais je n’y ai jamais porté autant d’attention que mon ex-femme. Et depuis qu’elle est partie, il y a comme un manque. Je n’ai pas le même réflexe qu’elle de mettre sans cesse de la musique à la maison. Cette maison est devenue vide d’elle mais vide de musique aussi. Je devrais sans doute prendre l’habitude d’en remettre un peu de temps en temps. Je lui propose de jouer de la guitare de Lukas, je sais qu’elle ne m’en voudra pas, du moment que Phoenix ne la casse pas, mais elle est musicienne, ce n’est pas le genre à briser des instruments de musique. Du moins, je l’espère. Je ne la connais pas, mais après tout, si Lukas tenait à ce point à sa guitare, elle l’aurait emmenée plus tôt dans son nouveau chez elle avec sa nouvelle femme. Un haut le coeur me surprend et je préfère m’éclipser pour souffler, me changer, retirer cette robe sur laquelle cet homme a posé ses sales pattes. Alors que je me change, je commence à entendre quelques notes mélodieuses remonter jusqu’ici. Je me sens prise d’un frisson incontrôlable et après être restée là à écouter, au milieu de l’escalier, et je me décide enfin à la rejoindre. Une fois assise sur le fauteuil, je la regarde s’arrêter de jouer. Je lui demande depuis combien de temps elle joue. « On peut considérer qu’à 4/5 ans je tenais une guitare, et qu’à 6 j’ai commencé à faire un peu de bruit avec… » J’esquisse un sourire. Oui, donc ça fait un certain temps quand même. Je me contente de hocher la tête pour lui faire comprendre que j’ai bien entendu sa réponse, mais que le besoin de lui répondre n’est ni nécessaire ni obligatoire. Je préfère encore garder le silence. « Cette guitare n’est pas à vous, vous savez à peine en jouer, c’est ce que vous venez de dire, et ça c’est un vrai bijou. C’est un cadeau ? » Je plonge mon regard dans ses iris azur et hésite un instant, à savoir si je dois lui répondre et m’ouvrir un tant soit peu, ou si je dois rester fermée comme une huitre. « Non, elle n’est pas à moi. Elle appartient à la personne avec qui je vivais. D’ailleurs elle devrait bientôt ne plus encombrer mon salon… » Je me pince un peu les lèvres, bien contente d’avoir réussi à répondre assez vaguement sans donner trop de détails ni sur ma vie ni sur le sexe de la personne avec qui j’ai vécu jusqu’à maintenant. Elle n’a pas besoin de le savoir. Je la regarde hocher la tête et elle attrape une des figurines d’Owen qui traînait par terre. « J’imagine qu’un petit bonhomme vit ici. Spiderman n’a pas franchement l’air d’être votre genre de mecs. » J’arque un sourcil alors qu’elle se met à rire légèrement, et je viens chercher ma tasse de café que je porte à mes lèvres. « Au contraire, je pense que Spiderman serait tout à fait mon genre. » Je repose ma tasse sur la table et viens croiser mes bras avant de me laisser échouer contre le dossier du canapé. Je n’ai pas nécessairement envie qu’elle sache que j’ai vécu avec une femme pendant si longtemps, je la sais homosexuelle et loin de moi l’envie qu’elle me drague ou quelque chose dans ce style là. Mais avant que je n’ai le temps de rajouter quoi que ce soit, j’entends la porte s’ouvrir et je tourne immédiatement la tête. Micah ramène Owen de son traitement et il tient à peine debout. Je me lève immédiatement pour aller vers eux et récupère Owen dans mes bras. « Ils m’ont appelée plus tôt que prévu pour aller le chercher, faut que je retourne bosser. » « Tu aurais dû m’appeler j’y serai allée. » « C’est pas grave. Ils ont dit qu’il fallait qu’il se repose. » Je hoche la tête et garde le petit garçon contre moi alors qu’il a entouré ses jambes autour de mon buste. Il est lourd, mais peu importe. « Je file ! » Je laisse Micah repartir et je caresse tendrement les cheveux d’Owen et lui fais des bisous pendant que je me retourne pour traverser le salon. Je m’adresse à Phoenix qui est toujours là et qui a assisté à la scène. « Je vais le coucher, je reviens. ». Sans plus tarder, je monte à l’étage pour aller déposer Owen dans son lit, je reste quelques minutes avec lui et une fois endormie, je referme la porte et redescends pour me laisser tomber dans le canapé en soupirant. J’avale d’un coup sec le contenu de ma tasse et je grimace, le goût est vraiment désagréable. « Pardon, on disait quoi ? »
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