contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Il n’était pas en tort, du moins pas d’après son point de vue. Il n’avait fait que ce qui lui semblait juste et là-dessus il n’en démordrait pas. Aussi n’avait-il quasiment pas répondu aux questions des flics : la plupart le connaissaient même si les anciens se faisaient plus rares désormais, mais chacun avait sa petite anecdote sur le fils Peñali et toutes les emmerdes qui l’avaient amené au sein des murs du commissariat, à une autre époque. Il avait même eu droit à un sourire d’une flic afro-américaine qui l’avait coursé plus d’une fois quand il était adolescent et que sa vie se résumait à essayer de trouver son chemin par la force des poings. Une époque révolue, pourtant…. Et il était encore là, fidèle au poste, comme incapable de se détacher complètement des lieux.
Il soupira alors qu’on lui désignait le seul téléphone fixe disponible et il décrocha le combiné en cherchant ses mots dans son esprit, ceux qui feraient le moins de dégâts dans l’esprit de Nathan. Ceux qui ne l’effraieraient pas ni qui le pousseraient à hurler au combiné et l’invectiver de tous les noms d’oiseaux qu’il connaissait. Bon sang, lui qui espérait ne plus devoir passer par là….
- T’as 3 minutes, tu connais la routine… - Oui oui.
Il ne faisait guère le fier, autant l’avouer, mais il n’avait pas pour autant perdu de cette morgue d’ancien délinquant qui faisait sa fierté autrefois, et il décrocha en relevant le menton. Juste pour montrer qu’il ne se laisserait pas totalement abattre.
La sonnerie retentit et il attendit à peine quelques secondes avant que son frère ne décroche. Il y eut un instant de flottement, un silence plus que gêné alors que décidément, il ne trouvait pas ses mots…. Et c’est la voix de son frère qui le sortit de sa torpeur. Un « allô » qui résonna comme une sentence : le numéro du commissariat s’était-il inscrit sur son appareil ? Nathan l’avait-il reconnu ? Probablement…
- C’est moi.
Il se mordilla la lèvre inférieure et entreprit le numéro le plus difficile de toute sa carrière de délinquant : échapper à l’avoinée familiale pour s’être fait avoir, sans trop avouer au téléphone la raison précise pour laquelle il était là. Elle n’était guère glorieuse en plus : pour aider un gamin qui semblait complètement paumé, il avait accepté de récupérer le paquet de marijuana qu’il avait sur lui, quand les flics étaient passés au food truck. C’était complètement stupide parce que le gamin s’en serait sorti sans trop de souci : il aurait eu droit aux remontrances habituelles, et si son casier n’était pas trop important, probablement quelques travaux d’intérêt général. Voire pas du tout. Mais il avait eu pitié…. Et quand le paquet était tombé de sa poche sous le nez des flics, il avait été bon pour être embarqué à sa place. Cela ne l’avait guère gêné, il n’avait même pas protester, mais maintenant qu’il entendait le souffle lourd de son frère à travers le combiné, il sentait de vieux relents nostalgiques refaire surface et menacer de le noyer.
- M’en veux pas.
La voix furtive, la supplique de gamin sortie par cette bouche d’adulte. Comme s’il avait peur qu’un jour, Nathan finisse par se lasser pour de bon de toutes ses conneries. Il aurait raison, Chris avait déjà bien tiré sur la corde.
- Tu peux venir me chercher ?
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Appel nostalgique (#) Mer 25 Mar - 20:40
Appel nostalgique.
Christopher & Nathan.
Nathan ne travaillait pas aujourd'hui. On ne peut pas dire que la journée lui offrait la possibilité d'aller balader leur chienne, alors il avait entrepris un grand ménage d'automne si on veut. C'était surtout le moyen de s'occuper l'esprit pour ne pas penser à autre chose. À croire que toute sa famille était occupée, puisqu'aucun d'eux ne répondait à l'appel. À croire que tout le monde avait une vie et que lui en dehors de son travail, il n'avait pas grand-chose. Ce serait peut-être tant pour lui de se trouver une occupation, pourquoi pas une sorte d'activité ? Pourquoi pas avec sa chienne ? Il n'eut pas vraiment le temps de pousser sa réflexion un peu plus loin, puisque son téléphone portable se mit à sonner. Il éteignit la musique, vieille habitude, mettre de la musique latinos à en faire hurler les voisins, puis il décrocha son téléphone. Il avait reconnu le numéro du commissariat, et cela ne l'inquiéta pas plus que ça, étant donné qu'il était courant qu'on puisse l'appeler sur un jour de repos pour une urgence. C'était plutôt rare, mais ça arriver.
Nathan dû se mettre à parler pour qu'on lui réponde, mais il reconnut immédiatement la voix à l'autre bout du fil, et non ce n'était pas un policier, mais bien Chris. Un frisson lui parcouru le corps, lui rappelant les déboires de son petit frère qu'il avait toujours couvert. Laissant échapper un soupire de sa bouche, il répondit.
- Je t'en veux pas, mais ça craint.
Rien que pour sa propre réputation, il allait sûrement avoir des échos du petit Peñali qui était rentré au « bercail ». Des années que ce n'était plus arrivé, il avait peut-être une bonne raison ? Il décida de ne pas trop s'attarder sur le pourquoi, et ils auraient bien le temps d'en parler par la suite.
- Bien sûr, j'arrive.
Nathan raccrocha se demandant bien s'il allait jouer le flic gentil ou le pourri. C'était perdu d'avance, on parlait tout de même de Chris. Il était sûrement le seul être sur terre qui pouvait tirer absolument tout ce qu'il voulait de Nathan, bon d'accord, Talia y arrivait très bien également. Nouveau soupir qu'il le conduisit jusqu'au commissariat. En entrant, il alla directement à l'endroit où on gérait ce genre de cas. Chris était presque assis sur la même chaise qu'il y a dix ou peut-être quinze ans de ça. À croire qu'ils étaient en train de rejouer un vieux remake. En s'approchant de lui, il lui lança quelques mots en espagnol.
- Ya no dices nada. (Tu ne dis plus rien.)
Une vieille habitude de Nathan. Les néo-zélandais parlaient pour la plupart très mal espagnol, mais Chris le parler aussi bien, voir mieux que Nathan. Un agent que connaissait Nathan lui expliqua ce qu'il s'était passé, en lui montrant même les preuves et il tourna à plusieurs reprises son regard accusateur vers Chris. Il avait intérêt à avoir une bonne excuse pour s'être trouvé en possession d'herbe. Après avoir parlé de longues minutes avec l'agent, Nathan signa plusieurs papiers, puis il s'approcha de Chris en ajoutant.
- On peut partir. Je te dépose chez toi ?
Il allait s'en suivre une longue conversation, Chris n'allait certainement pas s'en sortir aussi facilement.
CODES c LITTLE WOLF.
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Appel nostalgique (#) Dim 29 Mar - 13:28
Oui, évidemment que cela craignait. Ca l’avait toujours fait, de tout temps, autrefois comme aujourd’hui, parce que Chris avait toujours eu l’impression que sa place n’était pas là, mais que des lois obscures dont il ne comprenait strictement rien l’obligeaient à atterrir au commissariat pour réparer une faute qu’il était certain de ne pas avoir commis. Oh certes, parfois, il avait sincèrement déconné et il savait pertinemment pourquoi il atterrissait là : il avait même quelques fois fait exprès d’aboutir à cette fin. Pour faire réagir leur père, pour faire réagir Nathan, pour tenter d’extirper un bout de cette vérité qu’il pensait que leur mère détenait…. Ou tout simplement pour leur crier qu’il existait et qu’ils ne pourraient pas se débarrasser de lui. C’était puéril et inconscient à l’époque.
Mais désormais, et particulièrement ce soir, il savait qu’il n’avait commis aucune faute, sinon celle d’aider un gamin terrifié. Alors oui, tout cela craignait, mais c’était davantage le système qui se montrait oppressant que lui-même qui avait réellement fauté. Fauté…. Comme les anciens pêcheurs d’une religion à laquelle il ne croyait pas. Il détestait ce mot.
Evidemment, Nathan accepta. Avec cette précipitation du chevalier prêt à aller défendre la victime, et le cœur de Chris se gonfla d’un espoir de gamin, celui d’un petit frère voyant enfin arriver la fin des ennuis grâce à l’arrivée de son grand frère. C’était puéril, mais Nathan avait toujours réussi à le sortir de ses emmerdes. Et encore une fois, il reprenait ce costume sans rechigner ni se défiler : parfois, Chris en venait à se demander ce qui le motivait autant vis-à-vis de lui…. Comme s’il restait ce gamin qui ne comprenait pas pourquoi on lui avait attribué telle place et non pas une autre. Assis au bureau d’un des flics qui l’avait interpellé, il n’attendit pas très longtemps avant de voir Nathan apparaître : il marcha droit vers lui et lui lança de se taire, ce à quoi il répondit d’un hochement de tête. Il ne l’avait pas attendu pour ne rien avouer à vrai dire : il connaissait la chanson par ici. Le silence était d’or et trop parler vous amener bien souvent sur des chemins que vous n’auriez jamais voulu prendre. Et puis, s’il avait parlé, il aurait dû vendre le gamin et ça, c’était impensable. Il avait merdé une fois ce môme, ça pouvait arriver : il n’allait pas lui coller les flics sur le dos pour une erreur de jeunesse. Il pouvait encore s’en sortir…. Son sort à lui comptait peu, il avait déjà tant de choses…. Bien plus que ce gamin pouvait sans doute espérer : une famille soudée et aimante, un boulot qui lui plaisait, le fait d’être son propre patron. C’était inestimable.
La suite était de l’ordre de l’habituel : rien ne changea du rituel qui s’instaurait comme à chaque fois. Nathan faisait mine de s’intéresser à ce qu’on lui reprochait, l’agent le mitraillait du regard pour lui faire comprendre – ou faire croire – qu’il allait le payer cher et qu’il avait vraiment merdé, et ensuite il finissait par s’adoucir en parlant avec Nathan. Ce dernier avait l’art et la manière de se mettre les collègues dans sa poche, et Christopher évita de fusiller celui-ci du regard en réponse à ses œillades virulentes, avant de se relever quand Nathan lui fit signe qu’ils pouvaient partir. Le collègue passait l’éponge pour cette fois-ci…. Comme pour les autres. Oh, il y aurait un témoin de son passage, ces papiers signés, une fois accumulés, le conduiraient à un passage devant le juge qui le condamnerait à quelques travaux forcés…. Quoique, maintenant qu’il n’était plus mineur, le risque devait être plus sévère. Il n’y avait guère pensé : c’était là l’un de ses moindres défauts, il vivait trop l’instant.
- Oui ce serait sympa, j’ai rien sur moi pour payer un taxi.
Il le suivit en-dehors du commissariat et s’arrêta un court instant sur les marches pour respirer un grand coup, expulsant toute la tension de la journée avant de suivre son frère vers sa voiture, garée à quelques mètres de là.
- C’était pas à moi. L’herbe.
Il avait besoin de le préciser avant toute chose, avant que Nathan lui en veuille vraiment, avant qu’il ait peur aussi qu’il soit retombé dans de sales travers ou qu’il s’inquiète de sa santé. Lui faire peur n’avait jamais été sa priorité, bien au contraire, et il insista comme pour rassurer ce grand frère qu’il adorait tant.
- J’consomme pas et j’revends pas. C’est pas mon genre et ça ne le sera jamais.
Sa main se posa sur la poignée de la voiture, côté passager, et il releva la tête pour regarder son frère :
- Tu me crois au moins ?
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Appel nostalgique (#) Mar 7 Avr - 15:36
Appel nostalgique.
Christopher & Nathan.
Nathan préféra sortir du commissariat sans trop traîner. Il avait un peu la sensation qu'un plus haut gradé pourrait venir mettre son nez dans l'affaire et proposer d'autres mesures en guide de punition, que rien du tout. Nathan était assez doué pour argumenter en sa faveur, alors il n'avait eu trop de mal à négocier la peine qu'aurait pu encourir Chris auprès d'un bleu. Pour ce qui était de ramener Chris chez lui, de toute façon, même s'il avait eu l'argent, Nathan ne l'aurait pas laissé prendre la fuite aussi facilement. Passant de l'autre coté de la voiture, son regard se posa sur Chris.
- Oui, je te crois. Enfin, j'avoue avoir eu quelques doutes sur le trajet, mais plus vraiment un passant les portes du commissariat. J'ai appris à savoir la vérité juste en te regardant, mais n'insiste pas, je ne te donnerais pas mes astuces.
Avec le temps, c'était devenu assez facile pour Nathan de savoir quand Chris n'était pas bien, qu'il mentait ou qu'au contraire, il était très sincère. Un simple regard pouvait dire mille choses.
- Je sais que quelques mots dans ton casier judiciaire ne te font plus peur depuis longtemps, mais un jour, tu pourrais perdre à ce jeu-là.
Nathan entra ensuite dans la voiture, mettant le contact, il prit soin de baisser le son de la radio, afin de pouvoir continuer sa conversation avec Chris.
- Si ce n'était pas à toi, c'était à qui ?
D'ailleurs, le bleu en question voulait aussi des réponses, mais il ne fallait pas trop compter sur Nathan pour en avoir. D'une part, il n'aimait pas les balances, et d'accord c'était juste de l'herbe. Qui plus est légal dans certains états d'Amérique. Qu'est-ce qu'attendait la Nouvelle-Zélande, hein ? Mais n'allait pas croire qu'il allait dire ça à Chris, il fallait minimum qu'il fronce le regard et prenne cette même pose qu'avait leur père, il y a longtemps.
- Tu pourrais perdre ton food truck tu sais.
Gardant sa tête face à la route, il bougea légèrement les yeux afin de l'observer de coter, puis il ajouta.
- Je me suis porté garant de ta bonne conduite pour les six prochains mois, tu crois que je vais le regretter ?
Il avait presque envie de sourire un peu, parce qu'il n'était pas si froid qu'il le laissait paraître, surtout avec Chris qu'il protégeait de son mieux du monde extérieur depuis son plus jeune âge.
CODES c LITTLE WOLF.
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Appel nostalgique (#) Mar 7 Avr - 17:25
Que Nathan le croit était vraiment important à ses yeux. Parce qu’il serait venu l’aider d’une manière ou d’une autre, Chrise n avait conscience, mais… S’il ne croyait plus en lui, ce serait une brèche dans leur complicité de toujours qui finirait par se gangréner et tout abîmer. C’était peut-être beaucoup demander de sa part, mais cette frontière-là était celle qu’il redoutait le plus, celle qui le poussait encore là à s’arrêter devant la voiture et lui poser la même question que d’habitude, à croiser son regard et attendre une réponse qui serait satisfaisante. Il avait terriblement besoin. Et comme toujours, comme si finalement le scénario était écrit depuis des années et qu’ils ne faisaient que le reproduire inlassablement, Nathan le rassura. Il réussit même à lui arracher un sourire amusé, et Chris secoua doucement la tête avant d’ouvrir la portière pour se glisser dans la voiture à la place passager.
- Je ne perdrai pas, tu veilleras au grain.
Cette affirmation était simpliste, mais réaliste : quoiqu’il arrive, Chris savait que Nathan viendrait à son secours. Oh, il se moquerait probablement s’il écopait de travaux d’intérêt général et lui dirait qu’il l’avait amplement mérité, mais si la sanction devait être plus lourde, il serait le premier à monter au créneau pour l’aider et essayer à tout prix de le sortir de là. C’était inscrit en lettres de feu dans le cœur de Chris : il savait qu’il pouvait faire confiance à Nathan les yeux fermés. Et c’était cette certitude qui l’avait bien souvent aidé à avancer dans la vie. Il s’assit, accrocha la ceinture et concentra son regard sur la route, sachant pertinemment que son frère ne le lâcherait pas aussi facilement : il voulait des réponses, peut-être pas pour les donner aux flics, mais plus pour lui-même, pour s’assurer qu’il n’avait pas autant merdé qu’il le croyait. Mais Chris avait son propre code d’honneur, né dans la rue et durant une adolescence chaotique où il avait eu besoin de se dire que malgré tout, il y avait un minimum de dignité dans son comportement.
- C’était à personne…
Ce gamin ne méritait pas d’être dénoncé, même à Nathan. Question de principe, et Chris s’y tiendrait. - J’ai merdé, j’aurai pas dû, mais voilà. Ça arrive. Ok… peut-être plus souvent à moi qu’aux autres, je te l’accorde…
Un rire lui échappa alors qu’il passa sa main dans ses mèches blondes, soupirant de lassitude. Lui qui avait espéré ne plus remettre les pieds dans cet endroit… Son abonnement ne semblait pas être prêt à s’arrêter tout de suite apparemment. – L’évocation du food truck lui arracha aussitôt son sourire, et il tourna enfin son regard vers son grand frère, rappelé à l’ordre de la plus violente des manières : pour lui, ce food truck était sa vie, alors le perdre, ce serait comme s’arracher les seuls espoirs qui l’avaient guidé jusqu’à présent. Et sa seule porte de sortie. Il était trop intolérant pour accepter un patron autre que lui-même, tous deux le savaient pertinemment.
- Non…. Non, ils…. J’vois pas pourquoi on me l’enlèverait.
Mais il y avait cette petite fragilité dans sa voix à l’idée que les prédictions de Nathan puissent s’avérer réelles. Et cette idée le faisait frémir de trouille : toute envie de rire de ses déboires venait de ficher le camp à toute vitesse. Même si, il ne put résister aux dernières paroles de Nathan et le provoqua d’une voix si sérieuse qu’on aurait pu croire qu’il l’était réellement.
- Six mois ? Ben oui, tu vas le regretter, parce que tu vas te sentir le devoir de venir me surveiller de temps en temps au food truck, que je t’offrirai un truc à manger à chaque fois, et une bière, et tu vas enfler comme une baudruche à force de manger ma cuisine. Bien sûr que tu vas le regretter….
Il attendit que son frère finisse par craquer et lui sourit, avant d’en faire de même, doucement. Avec cette complicité qui les liait depuis toujours. Il tourna la tête, s’appuyant contre le dossier, et regarda de nouveau la route, essayant de deviner si Nathan comptait le ramener de suite chez lui, ou s’ils s’arrêteraient quelque part avant… Une soirée entre frangins comme ils les aimaient tant ne serait pas pour lui déplaire, en toute honnêteté. Et puis, au-delà même de ses propres conneries, il s’inquiétait un peu pour Nathan.
- T’as promis quoi au type en plus de ces six mois de flicage intense ? J’ai pas une amende à payer ? Rien du tout, tu es sûr ?
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Appel nostalgique (#) Dim 12 Avr - 21:58
Appel nostalgique.
Christopher & Nathan.
Nathan leva les yeux au ciel. Qu'est-ce que ferait Chris sans lui ? Il serait probablement encore assis sur une chaise, à essayer de plaider sa cause. Malgré tout, Nathan était persuadé qu'il arriverait à s'en sortir seul. C'était plus facile de l'appeler lui, parce qu'il connaissait les ficelles du commissariat, mais inutile de nier qu'avec sa gueule d'ange, Chris arrivait à obtenir beaucoup de choses lorsqu'il le désirait vraiment. Peut-être qu'il n'était pas même conscient de ce super pouvoir qu'il détenait, mais Nathan n'irait pas lui souffler l'idée de peur qu'il se sente invincible.
- Oh que oui, je ne vais pas te lâcher d'une semelle.
Puis lui faisant en clin d’œil, Nathan disparu dans la voiture, mit le contact et une fois que les deux ceintures furent bouclées, il quitta le parking des visiteurs. Sa petite sœur disait souvent qu'il était étouffant, toujours présent à vouloir tout savoir, mais il fallait avouer que c'était bien pratique dans les moments de paniques. Ils étaient tous bien contents de l'avoir, enfin, j'imagine. Nathan lui posa une question qui lui brûlait les lèvres et Chris répondit exactement ce qu'il avait imaginé.
- D'accord, ça arrive. Mais est-ce que ça va arriver encore ?
Est-ce qu'il comptait stocker comme ça de la marchandise illégale dans ses poches en espérant ne pas se faire attraper ? Parce que Nathan pourrait lui sauver la mise, mais pas éternellement. Il y a des choses sur lesquelles il n'aurait pas le droit de décision.
- N'oublie pas que je suis docteur à la base et non flic.
Un sourire en guise de réponse au rire de Chris, mais Nathan lui rappela quand même que ça pourrait être plus grave, si jamais la situation se répéter ou si on le trouvait en possession d'autres drogues par exemple. Nathan tourna rapidement le visage vers celui de son petit frère visiblement paniquait par ce qu'il venait d'entendre. C'était le moment idéal pour que la leçon de moral soit retenue entièrement.
- Ah oui ? Parce que tu crois qu'ils iront chercher où, s'ils veulent vraiment savoir d'où vient la drogue ? Il faut quoi une heure, peut-être un peu plus pour avoir un mandat de perquisition. Tu te feras jeter de ton food truck, un coup de pieds aux fesses.
Et clairement, Nathan ne pouvait rien faire contre les mandats de perquisition qui étaient délivrés par un juge et non un bleu de la police. Le ton fut un peu plus léger et cette fois, il se permit de rire en ajoutant.
- Eh bien, on va bien rigoler pendant six mois ! De toute façon, je comptais bien te déposer chez toi et que tu m'invites à manger pour te faire pardonner. C'est la moindre des choses, non ?
D'ailleurs, ils n'étaient plus très loin de l'endroit où habiter Chris. Nathan pouvait presque rouler les yeux fermés vu le nombre de fois où il avait emprunté cette route pour venir voir son frère.
- Non, tu n'as rien, mais j'ai mis ma réputation en jeu. Mon nom est dans le dossier et si tu récidives et bien, j'aurais sûrement le droit à un rancard avec le commissaire.
CODES c LITTLE WOLF.
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Appel nostalgique (#) Ven 17 Avr - 15:10
Nathan, le frère aîné parfait. Qui savait aussi bien venir le secourir ventre à terre, que de lui délivrer la leçon la plus impitoyable qui soit : pour Chris, le food truck était sa vie. Un petit rien qui était devenu quelque chose de sérieux, qu’il adorait et qui lui donnait enfin l’impression d’être indépendant. Il ne voulait absolument pas le perdre, parce que perdre le food truck reviendrait à mettre une croix sur tous ses rêves. Et c’étaient les seuls qu’il avait….. Autant être réaliste : il avait bien ses frères et sœurs, mais dépassé ce stade, il n’avait plus rien. Pas de partenaire de vie, peu d’amis, de mauvaises fréquentations dont il n’arrivait pas vraiment à se débarrasser avec le temps – et dont, en toute sincérité, il n’avait pas envie de se débarrasser. A ça on rajoutait quelques clients chiants et pas mal d’emmerdes administratives, le tableau n’était pas terrible à concevoir.
Il déglutit à la menace de Nathan et hocha la tête, comprenant que cette fois-ci, il n’avait pas intérêt à merder. La leçon était rentrée dans son crâne et elle ne ressortirait pas de sitôt ! En tout cas, la suite lui permit de se décontracter un peu, et lentement, un petit sourire revint fleurir sur ses lèvres alors que Nathan s’invitait chez lui : parfait, il lui ferait essayer sa dernière trouvaille culinaire ! Son frère avait toujours constitué le meilleur cobaye qui soit, pas trop difficile mais sachant juger tout de même et dire franchement ce qu’il en pensait. Ils faisaient la paire tous les deux, entre un Nathan qui savait trouver les mots, et un Chris qui les perdait un peu trop souvent.
- Ouais…. De toute façon tu sais que tu peux venir quand tu veux. T’es toujours le bienvenue.
Et plus que cela : quelque part, Chris avait toujours considéré qu’il avait obtenu cette indépendance grâce à Nathan, et que son chez lui était en quelque sorte celui de Nathan aussi. Quelque part, si son frère débarquait avec un futon et un sac en disant qu’il s’installait pour plusieurs mois, Chris ne s’y serait jamais opposé. Au contraire. Il passa sa main sur son front et regarda la route défiler, pressé soudain de se retrouver à l’abri dans son appartement, loin de ses souvenirs d’autrefois.
- J’vais me tenir à carreau, promis Nathan ! Et puis…. C’est pas une nana le commissaire ? Si ça se trouve, tu me remercierais de pouvoir avoir rencard avec elle….
Un rire lui échappa qui se tut rapidement alors qu’il reportait son regard sur Nathan. Un regard où se lisait toute l’inquiétude du monde, celle que seule un petit frère pouvait avoir envers son frère.
- Elle n’est pas là en ce moment, c’est ça ? C’est pas…. Trop dur ?
Et ce ‘elle’ ne pouvait être qu’une seule personne.
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: Appel nostalgique (#) Sam 25 Avr - 18:56
Appel nostalgique.
Christopher & Nathan.
Nathan était plutôt doué pour les leçons de moral, mais il détestait qu'on lui en fasse en retour. C'était sûrement ça, être l'aîné. Il lança plusieurs coups d’œil à son petit frère, satisfait de constater que la leçon semblait être retenue. En même temps, il lui avait servi la pire des options, mais elle existait bien cette finalité et il fallait bien qu'il en soit conscient. Nathan fit en sorte de ne pas le traumatiser non plus, en partant sur un sujet plus léger. Ils étaient tous les deux bons cuisiniers, peut-être que Chris l'était même un peu plus que son frère, alors il s'invita volontiers chez ce dernier pour déjeuner.
- C'est bien pour cela que je m'invite !
Puis souriant il ajouta.
- Mais tu sais que c'est réciproque.
La maison de Nathan sera toujours ouverte à Chris, jours et nuits, tous les jours de l'année. En pensant à un de ces souvenirs qui le rendait parfois nostalgique, il se décida à en faire profiter Chris.
- Ça me manque parfois. Tu sais, qu'on ne partage plus la même chambre. Tu m'empêchais souvent de dormir, mais on rigolait bien !
Ils étaient inséparables, puis ils avaient fini par avoir tous une chambre, parce qu'à l'adolescence, ce n'est plus pareil. Chris était un petit rebelle et Nathan travaillait beaucoup après ses dix-huit ans pour devenir docteur. Nathan lui expliqua ensuite le deal qu'il avait fait avec le commissariat pour être sûr que Chris n'en subisse pas les conséquences. Finalement, la petite blague sur la commissaire ne le faisait pas beaucoup rire, mais son frère comprit immédiatement pourquoi. Et c'était quelque part, réconfortant. Il haussa légèrement les épaules avant d'arriver dans la rue où habitait Chris.
- Un peu. Disons que je me sens un peu seul par moments, mais je fais avec. J'ai pas tellement le choix et puis, c'est pour son travail. Ça reste important.
Autant que leur mariage ? Il n'en savait rien, mais pour avoir été la voir pour le jour de l'an, Nathan comprenait un peu plus les enjeux. Son travail, c'était un peu son « bébé » et il ne pouvait clairement pas lui reprocher ça. Il préféra enchaîner sur quelque chose d'autre en garant la voiture sur le parking.
- Mama ne t'a pas appelé ? Il paraît que Talia a un nouveau copain...