une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| Friendship matters (Alyx&Tara) | |
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Invité Invité
| Sujet: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) Lun 26 Sep - 11:25 | |
| En repensant à ce qui est arrivé à Alyx je me sens vraiment comme une amie n’ayant pas été à la hauteur. Où j’avais la tête pour ne pas voir qu’elle allait si mal ? Qu’elle était perdue à ce point là ? Même si je la sais assez forte pour masquer les choses, normalement elle n’arrive pas à me berner. Pas moi… et pourtant. Je traine ma culpabilité comme un boulet, au point que j’ai même eu du mal à aller rendre visite à ma meilleure amie depuis qu’elle a été admise à l’hôpital. Certes j’ai eu beaucoup d’interventions à faire, des patients à suivre, mais j’ai eu des moments où j’aurais pu aller la voir, où j’aurais dû mais je ne m’en sentais pas la force. C’est rare que je m’inquiète à se point pour quelqu’un, sans doute parce que les gens qui comptent vraiment réellement pour moi sont peu nombreux. Pour apaiser un peu ma conscience j’ai demandé à un interne en qui j’ai confiance d’aller prendre des nouvelles d’Alyx, de s’occuper d’elle autant qu’il le pourrait. Kylian est parfait dans ce rôle je n’en doute pas, il sera un excellent médecin je le sais. Mais en faisant cela ce n’était que reculer pour mieux sauté. Aujourd’hui je suis en congé et pourtant je vais quand même mettre les pieds sur mon lieu de travail. Sauf qu’aujourd’hui je ne suis pas le Docteur Owenson, la chirurgienne froide et autoritaire qui en demande toujours plus aux internes et ne jure que par l’excellence. Je suis juste Tara qui vient rendre visite à sa meilleure amie, j’ai même ramené des fleurs comme la majorité des gens qui viennent voir quelqu’un ici. L’avantage que j’ai par rapport à un visiteur lambda c’est que je ne perds pas de temps à l’accueil. Je connais le service où se trouve Alyx et le numéro de sa chambre. Je salue mes habituels collègues, les infirmières que je connais et arrive rapidement devant la porte de la chambre de mon amie. Je frappe deux coups, assez discret pour ne pas la réveiller si elle dort, puis ouvre la porte et entre. Je lui souris « Je ne savais pas si j’aurais affaire à la belle au bois ronflant ou pas. » j’avance et pose les fleurs sur un espace libre « Pour une fois j’ai voulu faire comme tout le monde. » fais-je remarquer avec un certain amusement. « Comment tu te sens ? » la question de circonstance, une des plus posées entre ces murs, impossible d’y échapper. « Ils te traitent bien ? » je m’installe sur le fauteuil près de son lit « Si c’est pas le cas tu sais que je me ferai un plaisir de parfaire ma réputation de chirurgienne insupportable et jamais contente… » je hausse les épaules, je me fous pas mal de ce qui se dit à mon sujet je sais que je fais bien mon boulot et c’est tout ce qui importe. « Je suis désolée de pas être venue plus tôt. » dis-je avec un certain embarras, puis j’ajoute « Mais je t’ai envoyé le meilleur interne que je connaisse… et pas le plus moche en plus. » je ris « C’est moins banal que les fleurs. » et surtout plus réconfortant. |
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| Sujet: Re: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) Mar 4 Oct - 15:53 | |
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A FRIEND IS SOMEONE WHO KNOWS ALL ABOUT YOU AND STILL LOVES YOU. Un lourd silence règne en souverain absolu entre les quatre murs composant ma chambre d'hôpital, je n'ai encore reçu la visite de personne aujourd'hui et je ne m'en plains pas forcément si je dois être parfaitement honnête. Le personnel de l'établissement me rabâche constamment que dans ma condition actuelle, la seule chose dont j'ai essentiellement besoin c'est de beaucoup de repos et de calme. Ce n'est pas tous les jours le cas puisque à chaque fois qu'un membre de ma famille ou une proche connaissance passe me voir pour s'assurer que je me porte bien, percevoir la tristesse et l'inquiétude dans leurs regards ne fait que renforcer les nombreux remords que j'ai en mon for intérieur. Et tout ceci me replonge donc coup sur coup dans une dimension parallèle au sein de laquelle je me sens perdue et dévastée. Je savais pertinemment ce que je faisais ce soir-là même si l'idée d'en finir ne m'était pas venue à l'esprit ne serait-ce qu'une seule seconde, j'exerce une profession appartenant au domaine médical alors je connaissais bien évidemment les risques liés à une telle attitude. Je voulais simplement que la douleur et les pensées négatives cessent, coûte que coûte. Une autre solution moins radicale aurait dû être prise, ça m'aurait évité bien des embarras et par-dessus tout un coma de plusieurs jours. C'est insensé, je n'arrive toujours pas à y croire moi-même alors je peux tout à fait comprendre que ça dépasse l'entendement dans les esprits m'entourant au cours de cette complexe épreuve. Assise sur le rebord de mon lit, un peignoir en soie négligemment porté sur mes épaules encore frêles - Connor était passé chez moi pour me ramener quelques affaires dès ma reprise de conscience - je pose un premier pied nu sur le carrelage frais avant que le deuxième ne vienne l'y rejoindre. Je lâche un profond soupir au passage et fais pression sur mes bras pour finalement me lever avec le peu de force qu'il me reste et me diriger vers la salle de bains adjacente à la chambre, mon pied à perfusion fermement tenu d'une main. Laissant couler un long filet d'eau froide par le robinet du lavabo, je plonge mes mains en-dessous avant de venir les passer sur mon visage pour parfaire mon réveil. Me lever ces temps-ci s'avère compliqué puisque je n'ai pas vraiment de raison de le faire, aucun but précis si ce n'est de me sentir mieux afin de sortir de cette prison au plus vite. C'est déjà énorme bien sûr mais je n'ai pas l'impression d'en voir le bout. Je ne me regarde pas dans le miroir, je n'en ai pas le courage. L'ampoule du petit plafonnier s'éteint et je referme la porte derrière moi avant de faire quelques pas dans la chambre en regardant par la fenêtre le temps maussade, lentement mais sûrement. Je ne pleure plus et j'en suis contente, à croire que j'ai complètement épuisé mon stock de larmes. Tant mieux. Le regard rivé sur l'horizon grisâtre, je sursaute légèrement lorsque j'entends quelqu'un frapper à la porte de ma chambre. Probablement le bel interne qui vient vérifier que je n'ai pas encore arraché mon cathéter et que je ne fais pas de crise surréaliste. Lorsque je me rends compte qu'il s'agit de Tara, ma meilleure amie depuis les bancs de la fac de médecine, ma bouche forme instantanément un large sourire sincère et mon coeur se serre un peu. « Je ne savais pas si j’aurais affaire à la belle au bois ronflant ou pas. » J'échappe un léger rire et la regarde pénétrer dans la pièce, transportant une superbe composition florale. Un peu de gaieté dans un monde de tristesse. « T'exagères, je ne ronfle jamais. » Avec assurance, je rejoins mon lit et me laisse retomber dessus. Le peu de temps restée debout m'a fatiguée, c'est dingue. « Pour une fois j’ai voulu faire comme tout le monde. » dit-elle en me désignant le bouquet qui vient ajouter une superbe touche décorative à une table de chevet déjà bien chargée de présents en tous genres. Un magnifique dessin de Tom, des chocolats pour le réconfort intérieur, de la lecture. Je suis gâtée et tout cet amour m'émeut beaucoup. « Il est superbe Tara.. Merci, ça me fait plaisir, t'es adorable. » Je la laisse s'installer et plonge mon regard dans le sien. Elle m'a atrocement manquée. « Comment tu te sens ? » Je hausse les épaules, un faible sourire aux lèvres. « De mieux en mieux, je crois. Tant que je ne pense pas à ce qu'il ne faut pas, je vais bien. » Je hoche énergiquement la tête alors qu'elle me demande si le personnel est clément à mon égard. De ce côté-là, je n'ai vraiment pas à me plaindre et la présence rassurante de Kylian m'aide énormément, mine de rien. « Si c’est pas le cas tu sais que je me ferai un plaisir de parfaire ma réputation de chirurgienne insupportable et jamais contente… » J'échappe un rire franc, ça ne m'étonne pas un seul instant de l'entendre dire une chose pareille. « Fidèle à l'image que tes collègues ont toujours eu de toi, à ce que je vois. Ne t'en fais pas, ils sont tous très attentionnés et patients avec moi. Arrête de les martyriser, les pauvres. » Doucement, je dépose mon dos contre la pile d'oreillers et tente de trouver une position confortable pour me reposer quelques instants. La voir me rend heureuse, vraiment. Son expression change soudainement de ton et je fronce légèrement les sourcils en la regardant. « Je suis désolée de pas être venue plus tôt. » Mes yeux s'écarquillent, elle n'est pas du genre à dire ce genre de choses. Je me redresse dans le lit, interloquée. « Mais je t’ai envoyé le meilleur interne que je connaisse… et pas le plus moche en plus. » Mon visage s'illumine alors que je l'entends dire ça et j'échappe un léger rire lorsqu'elle dit que c'est plus original que des fleurs. C'est sûr, vu sous cet angle, Kylian est un beau cadeau. « Je ne t'en veux pas.. En fait, je ne pensais pas que tu viendrais me voir. J'ai peur de te faire honte, que tes collègues te jugent parce que ta meilleure amie est une folle irresponsable et inconsciente. Je suis désolée pour ce que j'ai fait. » Alors que je sens mes yeux s'embrumer, je passe rapidement mes doigts sous mes paupières et me racle la gorge. « Et puis je sais que tu travailles comme une forcenée ici, t'as pas le temps pour de simples visites de courtoisie. » Plus de larmes, c'est terminé. Je ne lui en veux pas, je l'aime à la folie. « Ça fait du bien de te voir, merci d'être venue. Et merci aussi d'avoir dit à ton interne de prendre soin de moi, il fera un excellent médecin c'est certain. » D'une patience et d'une gentillesse extrême en plus d'être très professionnel en toutes occasions de ce que j'en ai vu, ça ne fait effectivement aucun doute. « Et toi, comment vas-tu ? Parle-moi de ta vie de ces derniers temps, quoi de neuf ? Tout va bien avec Scott ? » Un échange normal me fait enfin me sentir normale, il était temps.
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| Sujet: Re: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) Ven 7 Oct - 18:39 | |
| C’est désagréable de voir ma meilleure amie dans cette chambre d’hôpital, cette perf qui la suit partout. Bon c’est toujours mieux que de lui dire au revoir au funérarium et de n’avoir plus que comme seul interlocuteur une pierre tombale ou un vase rempli de cendres. Je me retire bien vite cette pensée de la tête, Alyx est bel et bien en vie, marquée par ses quelques jours de coma mais tout de même elle va reprendre le dessus j’en suis convaincue. Ce n’est pas facile, elle m’avoue éviter de penser à ce qui ne faut pas et je pense que c’est la meilleure chose à faire. Je m’inquiète du bon déroulement de son séjour, de la qualité des soins qui lui sont prodigués et surtout de l’amabilité du personnel à son égard. Mon amie me rassure, je n’aurais donc pas besoin de jouer les dragons. Je hausse les épaules « On est comme on est… » dis-je avec un léger sourire, soulagée d’entendre que tout le monde se montre très agréable avec elle. Et c’est parce que je me sens moi-même un peu fautive de n’avoir pas pu lui témoigner de l’attention jusqu’à aujourd’hui que je lui présente des excuses quant à mon absence. Un aveu de faiblesse très rare pour moi, car bien que je ne sois pas infaillible j’ai un tel goût pour l’excellence que je m’impose de n’avoir que peu de chose à me reprocher. Enfin tout dépend du contexte… mais j’essaye de ne pas devoir d’excuses. Mais avec Alyx c’est différent, on se connaît depuis si longtemps que mon égo ne souffre plus que je puisse faire ce genre de mea culpa. Malgré tout ça a l’air de la surprendre et je poursuis en mettant en avant la compensation que j’ai pu lui donner, à savoir de lui envoyer Kylian. Je préfère de loin voir ma meilleure amie sourire et c’est ce qu’elle fait quand j’évoque ce cadeau de convalescence plutôt original, je pense que ça lui a plu. Alyx m’absout de toute faute, avouant qu’elle n’avait même pas songé à me voir lui rendre visite. Ce qu’elle dit ensuite me blesse un peu, pas venant d’elle mais surtout en rapport avec l’image que je renvoie. « Me faire honte ? » répétais-je avec étonnement, mais je la laisse poursuivre son discours, voyant perler quelques larmes au coin de ses yeux… ça me fait de la peine de la voir comme ça, vraiment. Je secoue la tête à la fin de son propos « De un je n’ai absolument pas honte de toi. Tu veux savoir la seule chose dont je peux avoir honte ? C’est de moi, de n’avoir pas vu que ça n’allait pas au point que tu puisse faire ce que tu as fait. » je soupire « C’est à moi d’être désolée Alyx. Pas à toi, pas une seconde. Et je me fous de ce que mes collègues peuvent penser. » je sais de toute façon qu’aucun ne la juge, ils sont médecins et la détresse n’est pas une chose que l’on prend à la légère. Elle me remercie pour ma présence, ainsi que pour Kylian et je lui offre un sourire chaleureux puis pose ma main sur la sienne pour la serrer doucement « De rien. C’est vraiment pas grand chose je t’assure. » parce que j’aurais aimé faire deux fois plus pour elle. Maintenant que les choses ont été mise à plat qu’il n’y a pas de non-dits, la conversation peut prendre une tournure plus classique entre nous. Curieuse et attentive, ma meilleure amie me questionne sur mon propre état, ma vie en ce moment… ce qu’est ma vie en ce moment en somme. « Je vais bien. J’ai ce projet de clinique privée avec une autre chirurgienne de l’hôpital, ça avance bien. C’est beaucoup de paperasse et de rendez-vous mais l’aventure sera belle j’en suis sûre. » un nouveau défi que je compte bien relevé. « Le boulot ici toujours pareil. Il y a une certaine routine, malgré des urgences ici et là. » c’est l’avantage d’être spécialisée dans un domaine précis, j’ai un certain confort avec mes planning chargés certes, mais bien établis. Je hausse les épaules quand à sa dernière question « Oui ça va. » pas que je ne sois pas convaincue mais je ne sais pas si je me satisfait encore de la situation « Il est… charmant, attentionné et on s’entend bien. » je fais une légère moue « Mais tu me connais, là ça fait dix mois qu’on est ensemble, ce qui en soit est déjà pas mal, et… je commence à me lasser. ». Je ne suis pas de ces femmes qui cherchent à se caser à tout prix, bien au contraire alors à quoi bon s’embarrasser d’une relation que je commence à trouver fade ? « Je pense que je vais le quitter bientôt. » dis-je le plus naturellement du monde. Et puis j’ai ce qui faut niveau amant pour ne pas subir les affres du manque. « Tu sais combien de temps ils vont te garder ? Est-ce que tu veux que je passe à ton cabinet pour voir si tout va bien ? Ou… enfin je ne sais pas quoi que ce soit qui puisse te rendre service. » je la pointe du doigt « Et n’hésite pas, ok ? » je la connais et je ne veux pas qu’elle mette sur le tapis qu’elle ne veut pas m’embêter. |
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| Sujet: Re: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) Dim 16 Oct - 2:04 | |
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A FRIEND IS SOMEONE WHO KNOWS ALL ABOUT YOU AND STILL LOVES YOU. En observant l'expression faciale qu'elle m'affiche par rapport aux propos que je viens de tenir ouvertement, j'en conclus que j'y suis sans doute allée bien trop fort et que j'ai failli à nuancer mes dires. Je pense surtout que je projette l'espèce de sentiment de colère que je ressens encore à mon encontre sur elle, et que je m'imagine de ce fait lui faire honte, l'embarrasser auprès du restant du personnel médical des lieux. Alors bien évidemment, je la connais sur le bout des doigts désormais, nous avons partagé tant de choses pendant les nombreuses années durant lesquelles nous avons conservé et entretenu cette forte amitié, ce lien si spécial qui nous unit depuis le jour où nous nous sommes rencontrées lors d'un cours magistral à l'université où nous entamions nos études respectives. Mais ça ne change pas grandement la donne et la gêne que je porte en moi à me retrouver dans ce lit aussi confortable que blessant, dans le fond. Elle nie en bloc tout ce que je viens de lui présenter, m'assure que je ne suis en aucune circonstance une honte dans son esprit et que ce n'est pas à moi de me sentir dévastée par cette situation. Les quelques ridicules larmes qui franchissent mes paupières témoignent de toute l'ampleur de la tristesse qui submerge mon coeur depuis des semaines maintenant. Des journées acharnées d'un combat parfois insupportable, des heures à me demander ce que l'avenir nous aurait réservé si Evan m'avait choisie et qu'il avait prit une décision en ma faveur en toute connaissance de causes. Des pensées que je chasse généralement le plus rapidement possible avant que mes tripes ne se tordent et que je ne me retrouve une nouvelle fois la tête nichée dans la cuvette des toilettes, à y vomir toutes mes émotions. Ce genre d'attitude ne s'est produit qu'à une occasion, une journée infernale durant laquelle Kylian a su parfaitement me soutenir et me rassurer. Je me rends compte qu'il m'aide énormément à relativiser sur ma condition et à me satisfaire des progrès que je fais tout en me disant que mon état aurait pu être bien pire. Que sont quelques jours passés dans le coma à côté de la perte d'une meilleure amie pour Tara ? Je secoue la tête de gauche à droite en la voyant soupirer alors qu'elle rejette la faute sur elle plutôt que sur ma propre personne. « C’est à moi d’être désolée Alyx. Pas à toi, pas une seconde. Et je me fous de ce que mes collègues peuvent penser. » La voir se confondre en excuses me déstabilise sincèrement, je ne me souviens pas l'avoir déjà vue aussi navrée par le passé. Je déclare doucement ne pas lui en vouloir le moins du monde et lorsqu'elle s'empare de ma main, je la serre au creux de la mienne tout autant qu'elle, histoire de joindre le geste à la parole et lui démontrer physiquement qu'il n'y aucun malaise entre nous deux. Nous affrontons les batailles côte à côte, non séparément. Et puis dans le fond elle n'a vraiment pas à se blâmer de quoi que ce soit puisque même en ne venant pas me voir directement, elle s'est tout de même démenée pour que je sois choyée par le meilleur corps médical des lieux, Kylian étant bien évidemment compris dans l'équation. Je suis ravie d'avoir fait sa connaissance, il semble adorable au possible et son professionnalisme à toute épreuve m'inspire beaucoup de respect le concernant. C'est un très bel être humain et je ne remercierai jamais assez Tara de l'avoir fait croiser mon chemin. Peu de choses me rassurent entre ces murs mais je sais qu'il en fait partie. Et c'est grâce à ma meilleure amie et ce rôle d'ange gardien qu'elle a toujours tenu envers moi. J'ai envie de me changer les idées alors je dérive notre conversation sur elle, lui demande si tout se passe pour le mieux dans son quotidien ces temps-ci. Nous ne nous sommes pas vues depuis un bout de temps alors rattraper les ragots et divers potins me semble essentiel, tout se dire fait partie des nombreux pactes que nous avons passés ensemble. Durant l'absence de Parker dans ma vie, Tara a su être la sœur dont j'avais crucialement besoin. Envers et contre tous. « Je vais bien. J’ai ce projet de clinique privée avec une autre chirurgienne de l’hôpital, ça avance bien. C’est beaucoup de paperasse et de rendez-vous mais l’aventure sera belle j’en suis sûre. » Ma bouche se déforme en un large sourire et j'arque un sourcil tout en me relevant un peu plus encore contre ma pile d'oreillers. Ne pas avoir à penser à mes peines de coeur me fait un bien inestimable. « Sale cachottière, tu ne m'en avais pas parlé. C'est tout récent, cette décision ? Je suis tellement contente pour toi, on sera toutes les deux propriétaires de nos lieux de travail quand ce sera fait. Notre rêve d'étudiantes, tu t'en souviens ? Quand on s'amusait à refaire le monde autour d'un café et d'un petit joint. » Sacrée jeunesse, une période de ma vie que je me refuse à voir s'en aller, disparaître dans les méandres de mon esprit vieillissant jour après jour. Je n'ai rien à voir avec la jeune femme que j'étais alors mais il est toujours incroyablement divertissant de se remémorer notre personnalité d'antan, on se rend alors compte à quel point nous évoluons. Sans nécessairement en être conscients, d'ailleurs. Du moins sur certains plans. « Le boulot ici toujours pareil. Il y a une certaine routine, malgré des urgences ici et là. » Je hoche la tête, ne ratant pas un mot sortant de sa bouche. Tout m'a manqué chez elle, ne serait-ce que le son de sa voix. Elle en vient à hausser les épaules lorsqu'elle commence à aborder sa relation avec Scott. Je sais qu'ils s'entendent bien, c'est quelque chose qui était flagrant quand je le voyais ensemble. Cependant, la moue sur son visage raconte une toute autre histoire. « Mais tu me connais, là ça fait dix mois qu’on est ensemble, ce qui en soit est déjà pas mal, et… je commence à me lasser. » J'échappe un léger rire en repensant à ma situation amoureuse. Désastreuse, en somme. « Oui, je vois. Ça me surprend en plus que vous soyez restés ensemble autant de temps, tu perds rapidement tout intérêt pour un mec généralement. Enfin, je dis pas que c'est une mauvaise chose que tu veuilles te poser, mais… » Je hausse à mon tour les épaules, n'osant pas vraiment lui exposer le fond de ma pensée sur le moment. « Je pense que je vais le quitter bientôt. » Je me pince légèrement les lèvres et baisse le regard, voilà exactement le conseil qui me traversait l'esprit quelques secondes auparavant. « Si tu penses que c'est la meilleure décision à prendre alors n'hésites pas. Et même si ça lui fait du mal sur le coup, il finira bien par s'en relever. J'en suis la preuve vivante, n'est-ce-pas ? » Je lui adresse un faible sourire et me débarrasse du drap pour m'asseoir sur le rebord de mon lit, les jambes pendues dans le vide. « Tu sais combien de temps ils vont te garder ? Est-ce que tu veux que je passe à ton cabinet pour voir si tout va bien ? Ou… enfin je ne sais pas quoi que ce soit qui puisse te rendre service. » Je relève la tête vers Tara, le regard un peu perdu. « Hum, je ne sais pas trop à vrai dire. Les infirmières semblent confiantes et me disent que si mon état continue de s'arranger de la sorte, je serai sortie d'ici la fin du mois. Ce serait tellement bien, j'en ai ma claque d'être ici à cause d'une erreur de parcours ridicule. Mais bon, j'en assume les conséquences maintenant, je suis une grande fille. » Nouveau sourire sur mes lèvres. Au moins je n'ai pas été internée, je l'ai échappée belle. « Pour le cabinet, mes associés s'en chargent alors tu n'as aucune raison de t'en soucier. Litchi est avec Kenzo et Connor passe régulièrement chez moi pour vérifier que tout va bien là-bas Du reste, seule ta présence me suffit tu sais. » « Et n’hésite pas, ok ? » « Je te le promets, tout est en règles. Et puis, tu me connais je n'ai pas envie de t'embêter. » Je sais qu'elle a une sainte horreur de cette réplique, un sourire complice s'installe sur mon visage alors que je me lève du lit et glisse mes pieds dans des pantoufles. « Si il fait pas trop froid dehors, ça te dit qu'on aille se balader un peu dans le parc ? J'ai besoin de prendre l'air. » De respirer un oxygène naturel, de voir l'extérieur et de fouler un sol qui ne soit pas fait de carrelage.
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| Sujet: Re: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) Mar 18 Oct - 12:06 | |
| Je veux qu’Alyx sache que je suis là pour elle, que ça soit une évidence et pas qu’elle pense me faire honte pour une quelconque raison stupide. J’ai vraiment mal vécu ces sentiments d’impuissance et de culpabilité qui se sont emparés de moi lorsque j’ai appris que ma meilleure amie s’était faite un petit cocktail médocs alcool qui l’avait plongé dans le coma. Trop préoccupée par mon boulot et mon nouveau projet, je n’ai pas su être là pour Alyx et c’est une chose qui ne se reproduira pas. Je suis assez peinée de constater qu’elle n’a pas cherché à m’appeler à l’aide, je me suis même demandé si ça avait quelque chose avec moi ou si c’était simplement qu’elle avait souhaité s’isoler ainsi trop accablé par une désespoir devenu trop grand, trop lourd. Une chose est certaine c’est que désormais je vais veiller sur elle comme le lait sur le feu, directement et indirectement en la personne de Kylian qui me donnera régulièrement des nouvelles quand je n’aurais pas la possibilité d’en prendre moi-même. Mon mea culpa fait, notre petite séquence émotion bascule vers un genre de discussion qui nous est plus habituelle. Alyx s’enquiert de mon état, de ce qu’il en est de ma relation avec Scott, en gros un petit passage en revu de ce qui se passe dans ma vie actuellement. Je sais qu’elle espère des nouvelles croustillantes, ce n’est pas ma meilleure amie pour rien et nous sommes toutes deux grandes amatrices de potins. L’hôpital, comme tout lieu de travail du genre, offre un large panel d’histoires et de rumeurs à se raconter. Mais commençons par le commencement. Maintenant que le projet est concrètement lancé je peux en parler de manière officielle, ainsi j’annonce à Alyx que je me suis associée à une collègue chirurgienne pour monter une cabinet pluridisciplinaire privé. Elle me traite de cachottière, c’est normal j’aurais sûrement la même réaction si les rôles étaient inversés « Je ne voulais pas en parler avant que ça soit vraiment lancé et concret. » dis-je en souriant. Elle évoque alors ce souvenir de nous, jeunes étudiantes en médecine qui rêvaient de nos futures carrières avec un petit joint qui nous aidait bien à être plus que créatives sur le sujet. Je ris à cette pensée « Oh oui ça je m’en souviens. Et c’est un rêve que j’accomplirai prochainement… ce qui je dois dire me rend très impatiente. Je voudrais que tout aille un peu plus vite mais ça prend le temps qu’il faut. » je hausse les épaules « Je pense quand même qu’il y a deux ou trois de mes excentricités d’étudiante que je vais laisser au placard. » nous étions jeunes et bien éloignés de la réalité du monde du travail. Concrètement nous nous en sortons très bien Alyx et moi, et quand bien même je n’aurais pas ce projet sur le feu je sais que je continuerai de m’épanouir dans mon boulot à l’hôpital. Comme je le lui dis, il y a une certaine routine qui s’est installée mais elle n’est pas lassante. L’inverse de ma relation avec Scott qui commence à devenir trop plate à mon goût. J’explique cela sans détour à ma meilleure amie, elle me connaît… elle sait que je suis comme ça, que je me lasse des hommes au bout d’un moment. Le fait que je sois encore avec le même depuis presque une année entière la surprend, c’est dire. Cependant je tais mes extras en compagnie de Kylian, c’est trop risqué que l’information se répande. J’avoue sans honte avoir l’intention de quitter Scott très prochainement et je vois dans la réaction d’Alyx que c’est sans doute ce qu’elle comptait me conseiller de faire. Elle m’encourage à faire ce que je pense le mieux pour moi, me rassurant sur la capacité de Scott pour encaisser ça malgré la douleur. Elle prend son propre exemple à l’appui et je ne suis pas certaine qu’il soit bon, néanmoins je souris et hoche la tête « Oui tu as raison. ». Le sujet relation amoureuse reste un peu délicat pour la brune, je sais ce qu’elle a traversé et contre quoi elle se bat encore. Sa peine je sais d’où elle vient, et j’ai pensé plusieurs fois que son ex est vraiment un abruti pour avoir laissé une femme si formidable. Son abandon avait aliéné tout espoir dans l’esprit d’Alyx, le remplaçant par le vide et la tristesse. Clairement ce n’est pas entre ces murs blancs que son moral pourra vraiment remonter même si pour le moment c’est nécessaire qu’elle soit ici. Je la questionne sur sa sortie et je sens toute son impatience dans sa réponse. « Ce n'est plus que l’histoire de quelques jours ma belle, tu vas bientôt retrouver tout ton petit monde. » je l’encourage comme je peux et propose mon aide pour quoi que ce soit, je veux simplement être utile, présente. J’évoque son cabinet, un élément solide de sa vie sur lequel elle peut s’appuyer, où elle peut puiser de la fierté. C’est une réussite, elle a une bonne clientèle et je lui envoie sans hésiter des gens en rééducation. Ses associés s’en charge, c’est donc une inquiétude en moins pour elle. En fait il n’y a rien que j’ai à faire autre que d’être avec elle et cette réponse là me fait sourire avec sincérité « Je vais être plus souvent là. » affirmais-je avec la ferme intention de m’y tenir. Mes yeux se lèvent et je fais une moue contrariée quand elle fait exprès d’utiliser cette réplique que je déteste mais rapidement un nouveau sourire étire mes lèvres et je ris légèrement « C’est moi qui vais t’embêter Lane. ». Alyx se lève, propose que nous sortions faire un tour dans le parc. Une idée que je valide instantanément « Avec plaisir ! », je me lève à mon tour « Il ne fait pas vraiment froid, mais couvre toi un peu quand même. » la fatigue n’aide pas à avoir chaud bien au contraire. Je laisse à ma meilleure amie le temps de se changer, et en profite pour répondre à un texto de Scott qui réclame mon avis sur le menu de ce soir, il tient à cuisiner pour moi. L’attention me fait plaisir, quelle femme n’aimerait pas ce genre de comportement ? Lorsque ma meilleure amie est prête nous sortons de sa chambre et parcourons le couloir jusqu’à l’ascenseur, je réponds à plusieurs salutations lors de notre trajet jusqu’à l’extérieur du bâtiment. « Cette infirmière et le médecin qui a quitté l’ascenseur quand nous y sommes entrés, ils couchent ensemble. Je suis quasi sûre qu’ils étaient très déçus de nous voir. » je ris « La série Grey’s Anatomy n’est pas une légende… » c’est bien connu que la réalité dépasse la fiction. Je ne sais pas bien pourquoi je raconte ça à Alyx. Probablement pour apporter de la légèreté, et compléter ainsi les effets de l’air de l’extérieur, la bienveillance des quelques rayons de soleil qui percent entre les nuages. « La belle saison arrive tranquillement, bientôt les maillots de bain et les soirées cocktails ! » dis-je avec enthousiasme « Il va falloir que nous reprenions nos bonnes habitudes de sorties. Qu’en dis tu ? » je sais que ma meilleure amie à la force pour se reconstruire et je vais tout faire pour l’y aider. « Tu parlais de Kenzo tout à l’heure. La famille ça va ? » je connais finalement assez peu les membres du clan Lane mais je sais que comme toute grande famille, ils sont un vivier d’histoire à eux seuls. J’espère juste qu’Alyx n’aura rien a gérer de trop complexe vis à vis de sa famille, je crois qu’elle n’a pas besoin de ça pour le moment. Mais ça ne me regarde pas vraiment… |
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| Sujet: Re: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) Ven 28 Oct - 3:15 | |
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A FRIEND IS SOMEONE WHO KNOWS ALL ABOUT YOU AND STILL LOVES YOU. D'émus souvenirs remontant de nos années étudiantes me reviennent à l'esprit et alors que nous poursuivons notre conversation devenue plaisante comme à l'accoutumée entre nous deux, j'adresse un léger sourire enjoué à ma meilleure amie. Juste ce qu'il faut pour souligner à travers cette expression faciale que je suis ravie de sa présence, simplement rassurée qu'elle ne me voit pas d'un regard inédit après toutes ces mésaventures ridicules m'ayant amenées sur son lieu de travail. J'ai toujours eu horreur de faire rentrer en collision le monde privé et la bulle professionnelle alors mes craintes étaient fondées sur ce principe, j'avais surtout peur de venir perturber son quotidien plus qu'autre chose à dire vrai. Peu importe, elle est à mes côtés en ce moment même et c'est bien tout ce qui compte à mes yeux. Je hoche la tête de manière compréhensive lorsqu'elle me déclare qu'elle avait l'intention d'attendre que le projet devienne plus ou moins concret avant de ne m'en toucher quelques mots. Oui, c'est vrai que c'est compréhensible dans le fond même si j'ai horreur de ne pas être dans la confidence, surtout lorsque c'est un sujet qui la concerne directement et que c'est aussi majeur comme concept. Posséder son propre établissement dans lequel continuer à exercer son métier, c'est quelque chose d'extraordinaire mais c'est aussi une infinité de responsabilités et de contraintes. J'en sais un rayon à ce propos avec mon cabinet au centre-ville d'Island Bay. Y mettre les pieds me manque beaucoup plus que ce que je n'aurais cru, bien évidemment ma sphère professionnelle a toujours eu une place privilégiée dans ma vie mais je me disais qu'avec tout ce qui m'est arrivé, prendre de la distance me ferait le plus grand des biens. Faux et encore faux. Je n'ai plus qu'une seule envie, y retourner répondre aux besoins médicaux de mes patients et être de nouveau présente pour mes collègues et ma stagiaire. La discussion continue de plus belle et ses excuses me touchent en plein coeur, c'est quelque chose d'aussi rare qu'appréciable provenant de Tara, cette jeune femme au caractère bien trempé et aux idées fixes. Lorsqu'elle me dit de ne pas hésiter pour lui demander une quelconque aide, je lui réponds ce qu'elle déteste par-dessus tout au monde comme réplique et le sourire qui s'affiche sur mes lèvres est alors sincère. « C’est moi qui vais t’embêter Lane. » « Autant que tu le voudras. » J'échappe un bref rire taquin et prends appui sur le rebord de mon lit pour finalement me mettre sur pieds et la regarder en souriant de plus belle. Je ne sais pas quelles sont les températures extérieures mais le soleil brillant dans le ciel, malgré quelques nuages presque menaçants présents ça et là, me donne envie d'aller me promener dans les environs. Le visage de ma meilleure amie s'illumine et je m'empresse du coup d'enfiler mes pantoufles afin de me diriger vers la salle de bains. « Il ne fait pas vraiment froid, mais couvre toi un peu quand même. » « Fais-moi confiance, je sais que mon corps est fatigué alors je suis largement plus susceptible de choper la crève avec un temps aussi incertain. Ne bouge pas, je vais vite fait enfiler quelque chose de plus chaud. » Et surtout qui me donne une allure de femme en bonne santé, présente en ces lieux uniquement pour rendre visite à une connaissance, pas pour y être soignée et prise en charge. Devant le miroir, je remets rapidement de l'ordre dans ma chevelure et opte en fin de compte pour un chignon négligé fait à la va-vite. Un jean foncé, un pull en mohair oversized, des baskets montantes et un caban noir griffé Burberry - mes favoris - viennent rapidement me donner une apparence plus potable. J'attrape des lunettes de soleil pour protéger mes yeux de la luminosité extérieure et ressors ensuite de la pièce, sourire radieux aux lèvres à l'encontre de Tara. Elle m'indique d'un geste de tête de la suivre et c'est ce que je fais jusqu'à ce que nous atteignons l'ascenseur et qu'un duo de médecins n'en sorte lorsqu'il arrive à notre étage. Je m'écarte pour libérer le passage et avance dans la cabine une fois vide. Les salutations qu'ils adressent à Tara me font chaud au coeur, c'est un peu comme déambuler aux côtés d'une célébrité en quelque sorte. Enfin dans tous les cas, c'est une illustre figure dans l'établissement et j'en suis éperdument fière. « Cette infirmière et le médecin qui a quitté l’ascenseur quand nous y sommes entrés, ils couchent ensemble. Je suis quasi sûre qu’ils étaient très déçus de nous voir. » Les portes se referment dans un bruit bien distinctif et j'écarquille les yeux tout en pressant le bouton correspondant au rez-de-chaussée. « Tu crois ? Enfin je veux dire, tu penses qu'on a appelé l'ascenseur au mauvais moment ? » J'échappe un léger rire complice qui se mêle aussitôt au sien. « La série Grey’s Anatomy n’est pas une légende… » « Oh oui ça je le sais bien en revanche, j'ai pu pleinement m'en rendre compte quand je bossais à New York. Quand tu joue un peu à la fouine et que tu décides de percer tous les secrets du coin, tu découvres des affinités surprenantes parfois. C'est par les bruits de couloir que j'avais apprit qu'une chef de service couchait avec plusieurs internes. T'imagines ? » Je m'adosse au grand miroir pour conserver un maximum d'énergie et croise les bras sur ma poitrine en plongeant mon regard dans celui de Tara, toute sourire. « Ça t'est déjà arrivé, toi ? Enfin ici, pour le coup. Tu couches avec quelqu'un bossant dans cet hôpital ? » Il est tellement grand que dans le fond, ça ne m'étonnerait pas franchement. Si elle se lasse déjà de Scott, ça ne me surprendrait pas plus que ça d'apprendre qu'elle va voir ailleurs pour obtenir entière satisfaction. Chaque être humain a son appétit charnel, que voulez-vous. Dès que je franchis les portes d'entrées coulissantes, la luminosité m'accable et je me félicite d'avoir pensé à embarquer des lunettes de soleil au passage. Je les visse sur mon nez et me rapproche de Tara pour m'emparer de son bras et le serrer au creux des miens. « La belle saison arrive tranquillement, bientôt les maillots de bain et les soirées cocktails ! » Mes yeux pétillent en attendant cette remarque et je hoche vivement la tête tout en conservant une cadence de marche soutenue. Je me surprends de mon énergie d'aujourd'hui. « Vivement, c'est pas un temps de ce genre qui va m'aider à garder un moral au beau fixe et une pêche d'enfer. » Je lève les yeux sur le ciel grisâtre, bien qu'ensoleillé, et laisse s'échapper un profond soupir en étant pour le coup nostalgique des belles journées éclatantes. « Il va falloir que nous reprenions nos bonnes habitudes de sorties. Qu’en dis tu ? » « Mais carrément, si tu savais comme ça me tarde. On ira de nouveau flâner au centre-ville et se trouver des endroits incontournables à écumer. Et on enchaînera les mojitos, évidemment, mais ça coule tellement de source que je ne sais même pas pourquoi je le précise. » L'un de mes cocktails préférés. « Tu pourras peut-être en profiter pour me présenter ta collègue avec qui tu te lances dans l'aventure avec cette clinique privée ? » J'aimerais beaucoup ça la rencontrer, savoir en compagnie de quelle femme elle passe le plus clair de son temps de travail. La curiosité est mon plus vilain défaut. Je ris, heureuse de goûter à l'extérieur après tant de journées enfermées entre quatre murs aussi blancs qu'étouffants dans le fond. Nous arrivons dans le petit parc situé non loin de l'hôpital, un endroit que je rêve de parcourir depuis le début de mon hospitalisation, et une belle fontaine attire instantanément mon attention. Je traîne Tara par le bras pour que nous nous y rendions. « Tu parlais de Kenzo tout à l’heure. La famille ça va ? » Je m'assieds sur le rebord en pierre de la fontaine et croise de nouveau les bras pour m'apporter un maximum de chaleur. « C'est encore bizarre de me dire que j'ai un nouveau neveu et une nouvelle nièce. Tu vois, ça ne fait pas longtemps que je les connais alors forcément c'est encore quelque chose de très nouveau dans ma vie. Les retrouvailles avec Parker ont été tellement inespérées qu'apprendre l'existence de ses enfants l'était plus encore. » Je hausse les épaules et lui souris bêtement. « Sinon pour répondre à ta question oui, ils vont tous très bien. Ou alors ils me mentent et font semblant lorsqu'ils viennent me rendre visite, ce qui ne serait pas impossible quand on considère mon état et leur possible envie de me préserver de toute pensée négative. » Je ris de nouveau, ce n'est pas une hypothèse impossible du tout en somme. « C'est gentil à toi de demander de leurs nouvelles en tout cas. Il faudrait que je te fasse rencontrer les petits nouveaux, du coup. » Je croise les jambes et observe Tara s'asseoir à mes côtés, dérangeant les graviers sous ses pieds. « Au fait, j'y pensais ces derniers jours mais je n'avais pas encore eu l'occasion de t'en parler. » J'hésite quelques secondes, détourne mon regard du sien et me lance finalement en inspirant profondément. « Je voulais te demander si ça ne te dérangerait pas de m'héberger quelques jours à ma sortie de l'hôpital ? Tu sais, pour que je me remette vraiment sur pieds et que je reprenne l'habitude du monde extérieur. Je me suis dit que ça pourrait nous permettre de passer du temps ensemble et j'ai tellement peur de me retrouver seule chez moi que j'ai directement pensé à ça. » Et au pire des cas, si elle refuse, je demanderai la même chose à Connor même si je préfère le laisser en dehors de mes peines de coeur actuelles. « De toutes manières, je vais déménager. Je ne pourrai pas supporter de rester dans cette maison. » Trop de choses s'y sont passées, majoritairement négatives. C'est un carcan infernal et je dois m'en libérer dans l'espoir de réussir à avancer. @Tara Owenson
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| Sujet: Re: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) Jeu 3 Nov - 10:27 | |
| Ma meilleure amie a besoin de prendre l’air et je la comprends. Je travaille à l’hôpital, j’ai l’habitude de cette ambiance particulière, des murs sans fantaisie et de l’odeur aseptisée qui flotte dans l’air. Par chance j’ai comme refuge mon bureau, un espace beaucoup plus chaleureux que j’ai pris la liberté d’aménager à mon goût afin de créer un contraste avec l’apparence froide du milieu hospitalier. Mais Alyx est dans cette chambre depuis plusieurs jours, loin de son environnement habituel et elle a envie de voir autre chose. C’est donc bien volontiers que j’accepte d’aller me balader en sa compagnie dans le petit parc attenant à l’hôpital. En chemin nous croisons certains de mes collègues, c’est inévitable. C’est un microcosme ici, il a sa propre dynamique, ses règles et surtout un bon paquet d’histoire à raconter. J’ai bien conscience que je pourrai être au cœur de l’une d’elle si ma relation avec Kylian venait à être confirmée, pour l’instant il n’y a que quelques bruits de couloir que j’ai réussi à faire passer pour des fantasmes d’interne en manque d’aventure dans leurs propres vies. Pour amener un peu de légèreté au quotidien d’Alyx je lui fais part d’un petit potin concernant deux collègues que nous venons de croiser en prenant l’ascenseur, j’adore sa mine étonnée et encore d’avantage le rire qu’elle laisse échapper. Ça fait du bien de la voir comme ça, même si elle affiche encore un air fatigué, je vois qu’elle va mieux et je suis rassurée par ce constat. Ma remarque l’a ramené à l’époque ou nous étions à New York. Finalement ce n’était pas il y a si longtemps que ça, quatre ans c’est quedal à l’échelle d’une vie entière et pourtant ça me semble loin. Son anecdote me fait sourire, une chef de service qui s’envoyait en l’air avec plusieurs internes c’est encore pire que moi ! D’ailleurs ma meilleure amie, curieuse, me demande si ça m’est arrivée et malgré que j’ai toute confiance en elle je réponds avec un petit air énigmatique « Ça a pu m’arriver… ». Je parle au passé alors que je ne devrais pas, mais je ne peux pas lui dire pour Kylian... c’est bête mais je trouverais ça étrange et je ne veux pas changer le regard qu’elle a sur lui. Nous sortons et le sujet de la conversation change, je m’y applique. J’évoque la belle saison et les futures soirées cocktails que j’ai bien l’intention de partager avec Alyx. Le soleil est un très bon antidépresseur ce n’est plus à prouver. Je fais déjà des plans, propose que nous reprenions des habitudes que nous avons bêtement perdues je ne sais même pas trop pourquoi. Nos rythmes de vie respectifs peut-être. J’ai à nouveau une petite pointe de regret qui m’envahie, mais elle est rapidement chassée par l’enthousiasme avec lequel Alyx me dresse un portrait de ce que serons nos sorties à venir. Un sourire ancré sur mes lèvres je hoche la tête positivement « C’est le programme parfait ! ». Ma meilleure amie en profite pour glisser l’idée que ça sera aussi l’occasion de lui présenter le docteur Marks ma future associée, elle ne perd pas le Nord dès lors qu’il s’agit de satisfaire sa curiosité. « Oui évidemment, dès que nous serons moins occupées par la paperasse il faudra de toute façon que nous fêtions notre projet. ». Je me laisse guider par Alyx, c’est sa sortie. Nos pas nous mène vers la fontaine, sans doute l’endroit le plus reposant de l’hôpital. Je la questionne sur sa famille afin de savoir si le climat général qui y règne est plutôt bon ou pas. C’est important pour moi de faire un peu l’état des lieux de ce que va être son environnement lorsqu’elle sortira. Je me refuse à la laisser souffrir à nouveau au point de refaire une connerie. Son histoire familiale est complexe, bien plus que la mienne qui est d’une grande banalité. Cela dit je ne m’en plains pas c’est toujours ça en moins que j’ai à géré ou de casseroles à trainer. J’écoute ma meilleure amie avec attention, et acquiesce quand elle me propose de me présenter son neveu et sa nièce fraichement découverts. Je finis par m’asseoir à côté d’elle alors que son attitude change, elle se fait un peu hésitante et ça m’intrigue. Elle souhaite me parler de quelque chose et je l’y encourage par un regard bienveillant. Ses yeux se posent au loin et elle se lance. A vrai dire je m’attendais à un aveu de quelque chose, peut-être même empreint d’une certaine gravité mais il n’en est rien. Je souris à sa question et la laisse finir son discours avant de la pousser gentiment de l’épaule « Bien sûr que je peux t’héberger ! Ça me ferai vraiment plaisir de t’avoir à la maison, t’es la bienvenue Alyx. » dis-je avec enthousiasme. Je lève les yeux « Sur le moment j’ai cru que t’avais un truc grave à me dire. » je ris légèrement « Tu resteras le temps qu’il te faut. Et je peux t’aider à trouver une nouvelle maison j’ai une amie qui a une agence immobilière je pourrai lui en parler si tu veux. ». Je suis bien d’accord avec elle sur le fait qu’elle ne doit pas rester dans son ancienne maison, il y a trop de souvenirs qui la ramèneront vers ce qui l’a fait souffrir. « En plus entre nous elle est pas top cette baraque. » je la regarde avec malice « Tu peux l’admettre maintenant. » je suis convaincue qu’elle ne l’a jamais vraiment apprécier, elle a juste fait des concessions. Alyx a besoin de tourner la page et d’avancer « Tu vas y arriver à tourner cette page, j’ai confiance en toi je sais que tu en es capable. » elle a besoin de soutient et d’encouragement, je la connais assez pour savoir que ma meilleure amie doit se poser des tonnes de question sur ses capacités à rebondir. « Litchi est le bienvenue aussi, évidemment. » ajoutais-je sans savoir si elle avait déjà en tête de vouloir l’emmener avec elle ou non « Avec Scott que je vais virer de l’équation, ça va me faire du bien à moi aussi d’avoir de la compagnie. » et pas celle d’un homme, celle d’une amie avec qui j’ai finalement des choses à rattraper. |
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| Sujet: Re: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) Dim 13 Nov - 4:04 | |
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A FRIEND IS SOMEONE WHO KNOWS ALL ABOUT YOU AND STILL LOVES YOU.Les bras croisés sur ma poitrine pour ne pas attraper le moindre coup de froid qui ne serait qu'une horreur supplémentaire au tableau de mon quotidien, c'est assise sur le rebord de la fontaine centrale du parc que j'observe ma meilleure amie se déplacer avec élégance. J'ai toujours admiré cette espèce de prestance qu'elle arbore constamment, cette aura mystérieuse et énigmatique qui fait sans doute d'elle la femme respectée et saluée qu'elle est désormais. Inébranlable et droite dans ses principes, sa force de caractère a toujours su apporter un équilibre parfait à notre duo inséparable malgré les longues périodes parfois passées loin l'une de l'autre. Le travail nous bouffe notre énergie en plus de tout notre temps, personne n'est à blâmer dans l'histoire en réalité, la force des choses et le cours de nos existences ont fait que nos retrouvailles ne se sont déroulées qu'aujourd'hui. Tel que le précise l'adage, mieux vaut tard que jamais alors je préfère nettement me concentrer sur ce moment qui me fait sincèrement chaud au coeur plutôt que de me pencher sur ce que nous aurions pu faire de plus dans le passé pour ne pas laisser une quelconque distance s'installer entre nous deux. C'est tout bonnement une perte de temps et j'ai envie de profiter pleinement de la moindre minute passée en sa compagnie parce que je sais pertinemment qu'elle peut être appelée à l'intérieur de l'hôpital à n'importe quel moment pour une urgence. Elle occupe à poste incombant de lourdes responsabilités alors je ne pourrais que comprendre mais ce serait tout de même fort dommage. Balayant les graviers présents devant moi avec mes chaussures plates, je prends alors mon courage à deux mains et ose en fin de compte converser avec elle à propos du sujet qui me trotte à l'esprit depuis quelques jours. Lorsque viendra le moment pour moi de reprendre ma liberté, entre guillemets, pour plonger de nouveau dans la dure réalité des choses, je sais parfaitement que je serai bien incapable d'être toute seul durant le processus de réhabilitation. Mine de rien, il y a tout un tas de trucs que je dois apprendre à refaire en solitaire et même si ça peut sonner terriblement débile dans les oreilles de certaines personnes, perdre du jour au lendemain des habitudes de couple ça fout carrément en l'air. Manger seule, dormir seule, ne jamais avoir la possibilité de prendre un bain en étant accompagnée, tant d'actions du quotidien que je vais devoir affronter en toute autonomie. Sans Evan, plus précisément. J'attendais le moment opportun afin de lui en toucher deux mots mais je suis persuadée que partager le quotidien de Tara m'aiderait grandement durant ma convalescence, il ne faut pas que la moindre illusion futile subsiste et pour ça j'ai besoin de son support et son amour incassable. Pour ne pas me sentir faible et inutile, perdue et abandonnée. Évitant toujours son regard par peur sans doute de devoir affronter le rejet, je sens soudainement une légère pression sur mon épaule et lorsque je tourne le visage vers elle, je constate un sourire étirant ses lèvres. « Bien sûr que je peux t’héberger ! Ça me ferai vraiment plaisir de t’avoir à la maison, t’es la bienvenue Alyx. » L'excitation est palpable dans le ton de sa voix, c'en est incroyablement encourageant. « T'es sérieuse ? Je suis vraiment contente, alors. Merci, t'es un amour. » Je ne lui demande pas de confirmer ses dires puisque je sais que toutes ses paroles sont toujours franches et honnêtes, c'est simplement une question rhétorique balancée dans le vide pour souligner ma satisfaction. « Sur le moment j’ai cru que t’avais un truc grave à me dire. » Je hausse légèrement les épaules, détournant de nouveau mon regard. Son rire fait un bien fou à mes oreilles, ça égaye mon esprit tout entier. « Non, c'est juste que je ne savais pas vraiment comment aborder le sujet. J'avais pas envie d'être un élément perturbateur dans ton couple, en fait. Mais bon, j'avais pas tous les éléments à disposition faut dire. » J'ignorais par exemple que le duo battait de l'aile et qu'elle considérait le quitter. Aussi vache que cette pensée puisse être, le malheur des uns fait définitivement le bonheur des autres. « Tu resteras le temps qu’il te faut. Et je peux t’aider à trouver une nouvelle maison j’ai une amie qui a une agence immobilière je pourrai lui en parler si tu veux. » Il est indéniable que mon départ de cette propriété en bord de plage, aussi sublime soit-elle, va s'avérer indispensable si je veux avoir une chance de m'en sortir à l'avenir. Trop de souvenirs hantent ces murs et je ne me voile pas la face, je sais que j'aurai envie de le recontacter par un quelconque moyen si j'y remets les pieds pour y vivre seule. « Je dis pas non, malgré tout ça ne fait pas longtemps que je vis dans le coin alors je ne connais pas tout à fait les endroits où il fait bon vivre. Tant qu'elle est sympa et qu'elle est digne de confiance, je prends. » « En plus entre nous elle est pas top cette baraque. » « Ah tu m'as fait peur, depuis tout à l'heure je me demandais où étaient passées tes piques. » Je pousse à mon tour son épaule tout en défiant son regard teinté de malice et échappe un léger rire. « Tu peux l’admettre maintenant. » Elle insiste, la sorcière. « Elle était super bien placée et magnifique tu peux pas nier ça quand même, mauvaise que tu es. Mais pour ta défense c'est vrai que je m'y sentais inexplicablement seule, même accompagnée. J'espère juste arriver à trouver un endroit qui puisse me satisfaire. » Je lui adresse un faible sourire un peu mélancolique et me rapproche un peu plus d'elle avant de poser tendrement ma tête sur son épaule. En guise de remerciement, en quelque sorte. J'avais tellement peur de sa perception des faits vis à vis de tous ces événements que je m'en étais retrouvée aveuglée sur la véritable nature de notre lien indéfectible. Pour toujours, c'est ce que nous disons depuis que nous nous considérons meilleures amies. « Tu vas y arriver à tourner cette page, j’ai confiance en toi je sais que tu en es capable. » « Évidemment. » J'ai prononcé ce mot sans la moindre hésitation, sans que ma voix ne se brise ou ne chevrote une seule fraction de seconde. Inconsciemment, je sais que j'arriverai à l'oublier et que je poursuivrai mon chemin quoi qu'il puisse advenir. C'est juste compliqué pour l'instant. Un silence s'installe alors entre nous deux, cependant pas de ces silences gênants durant lesquels on se retrouve tâche. Simplement un moment d'accalmie durant le temps qu'il faut pour profiter du moment présent. Lorsqu'elle dit tendrement que mon chiot est également le bienvenu, j'esquisse un sourire et dépose ma main sur son bras avant de le serrer entre mes doigts fragiles. C'est incroyable de la retrouver et d'avoir déjà la promesse de journées passées ensemble. Surtout que je me réjouis de pouvoir admirer l'évolution de ses projets professionnels de près, ça va être vachement intéressant tout ça. Et peut-être que je retrouverai alors rapidement la motivation pour repartir au cabinet de mon côté. « Avec Scott que je vais virer de l’équation, ça va me faire du bien à moi aussi d’avoir de la compagnie. » J'échappe un léger rire, elle n'a aucune difficulté à prononcer ces mots, ça prouve qu'elle en est déjà détachée. Tant mieux pour elle, elle arrive toujours à tourner la page avec une aisance déconcertante. Je suis jalouse, je l'avoue volontiers. « C'est dommage, c'était un mec sympa dans le fond. Même si il était très limité intellectuellement parlant. » Je me relève de son épaule et ris de nouveau, la regardant droit dans les yeux. « Non mais sérieux, tu l'avais trouvé où ? Avoue quand même qu'il était loin d'être futé, sois pas hypocrite. » Le regard sévère qu'elle me renvoie me fait d'autant plus rire, ça fait aussi du bien de pouvoir la taquiner de nouveau. Notre complicité m'avait grandement manqué, c'est clair et net. « Me regarde pas comme ça, tu sais très bien que je te charrie. Tes décisions ne me regardent pas, si tu penses que tu seras plus heureuse sans lui, je ne vois pas vraiment ce que j'ai à dire sur le sujet. » Je rabats une mèche de cheveux derrière ma tête et lui adresse un regard un tantinet plus sérieux que celui que j'arborais jusqu'alors. « Fais juste en sorte de minimiser les dégâts quand viendra le moment de rompre avec lui, ça fait un mal de chien ce genre de nouvelles quand on se retrouve obligé de les subir. » Je suis bien placée pour le savoir. @Tara Owenson
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| Sujet: Re: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) Ven 18 Nov - 11:45 | |
| Entre mon histoire avec Scott et une amitié aussi importante à mes yeux que celle d’Alyx le choix est très vite fait. Quand bien même je n’aurais pas encore décidé de le larguer que ma porte aurait été grande ouverte pour ma meilleure amie. Cela dit je comprends mieux qu’elle ai pu hésiter à me demander ce service, elle ne veut pas s’imposer et à sa place je pense que j’aurais fait pareil. Alyx a besoin de tourner la page, laisser Evan dans le passé et pour ça elle doit quitter cette foutue baraque qu’ils avaient choisi ensemble. J’essaye de facilité cette idée en mettant en avant que cette maison n’a rien de génial avec mon habituelle franchise. Ma meilleure amie argumente alors en faveur de son domicile, mais je sais qu’il y a là-dessous tout les souvenirs et le contexte dans lequel elle s’y est installée. Pour le côté magnifique du bâtiment je ne suis pas hyper convaincue, mais je dois reconnaître qu’elle était bien placée. Cependant Alyx met le doigt sur le vrai problème de cette baraque, elle n’est pas chaleureuse presque austère et pourtant elle ne manque pas de goût en matière de décoration. C’est juste qu’un truc ne fonctionne pas, et je comprends qu’elle s’y sentait seule. « Bien sûr que tu vas trouver, mon amie va te dégotter un endroit où tu te sentiras chez toi. » dis-je réellement confiante. Elle pose sa tête sur mon épaule, témoignage de son besoin de réconfort. Je ne lui en veux pas d’avoir cru que j’aurais honte de son geste, la rancœur est inutile et je prends ça comme une sorte de rappel à une amitié que j’ai sans doute un peu trop négligé. Maintenant je suis là pour l’aider et je lui témoigne toute ma confiance avec sincérité. Malgré le contexte, je sens Alyx déterminée à reprendre sa vie en main. Ça ne sera pas facile, probablement ponctué de hauts et de bas mais tant qu’elle a le soutien nécessaire tout ira bien. J’admets que prévoyant de rompre avec Scott, la compagnie de ma meilleure amie me fera également du bien. Pas que je craigne la solitude, simplement j’ai en quelque sorte besoin de me racheter amicalement parlant. J’ai été un peu égoïste ces derniers temps, me focalisant sur moi et tout ce qui rempli ma vie sans trop me préoccuper du reste, en tout cas en allant pas chercher plus loin que les apparences. Je me suis contenté des piètres mensonges d’Alyx quand elle me disait que ça allait après que Evan soit parti… alors que je sais pertinemment que ça ne pouvait pas aller, et pourtant par complaisance j’avais accepté cette réponse là. Si je ne suis pas du genre à mâcher mes mots et que ma meilleure amie est plus tempérée, il n’en reste pas moins qu’elle peut avoir un avis bien affirmé sur quelque chose ou quelqu’un. Sa remarque concernant Scott me fait rire, elle le trouvait limité intellectuellement et pour ce qu’elle en a vu je ne peux pas la blâmer de penser ça. « Il est surtout très maladroit. » avec une faculté inouïe à passer pour un idiot. Je hausse les épaules « Je l’ai rencontré à un dîner organisé par un labo avec lequel travaille l’hôpital. Il était amusant, gentil, pas mal foutu et pas maladroit au lit. » pas que ce soit les seuls critères sur lesquels je me base, mais j’imagine qu’à ce moment là de ma vie ça me convenait. Je regarde Alyx avec une certaine sévérité parce que je la trouve plutôt dure avec lui, et un peu avec moi aussi, à l’entendre on dirait que je l’ai manipulé alors que ça n’est pas le cas, j’y trouvais mon compte aussi. Mais tout ça c’est la traduction pure de notre complicité, se dire les choses sans que l’on se froisse pour un rien et se comprendre d’un seul regard. Je me remets à rire aussi « Oui je sais. C’est à ça que je vois que tu reprends du poils de la bête, Lane ! ». Bien que la discussion soit pleine de légèreté même s’il est question de rupture, le sujet touche inévitablement Alyx bien plus que moi. J’ai toujours été plus détaché, moins sentimentale bien que je possède un côté romantique que seuls mes amis connaissent. Je ne me berce pas d’illusion et vis au jour le jour, dans le présent plutôt qu’à ruminer le passé ou faire des plans pour le futur. Une petite moue s’invite sur mon visage quand ma meilleure amie me demande d’être soft et de prendre en compte la douleur de ce pauvre Scott dans le cas où il vivrait mal notre séparation. « Il est peut-être pas assez futé pour comprendre ? » plaisantais-je avec un petit haussement de sourcils avant de reprendre rapidement mon sérieux « Je ferais attention. Mais honnêtement je pense qu’il sent déjà le vent tourner, j’ai reporté déjà deux dîners et il n’est pas si idiot que ça. ». Je souris à Alyx pour lui assurer que je vais faire les choses biens, même si ce n’est agréable pour personne quand une relation se termine. Je commence à m’ennuyer avec lui, mais j’ai du respect pour cet homme. « Et puis tu sais lui et moi on ne s’est rien promis. En fait les mois ont passé à une vitesse folle, et c’est parce que je ne les ai pas vu passer que notre relation a duré ce temps là. » très prise par mon boulot, je me suis installée dans un rythme de croisière dont faisait parti mon couple et le temps a fait le reste. J’entre dans une nouvelle phase, avec une dynamique nouvelle, c’est normal que j’opère des changements dans ma vie. « Je préparerai la chambre d’ami au rez-de-chaussée, tu vas être super bien. » je laisse mon regard se perdre au loin un instant « Ça va nous rappeler nos années d’internat cette petite colocation improvisée. » je fais une légère grimace « Pas sûre qu’on soit encore aussi vaillantes pour les lendemains de soirée par contre. » dire qu’à cette époque là une gueule de bois ne nous empêchait même pas d’aller en cours et que maintenant un repas trop arrosé me coûte une journée complète en énergie. J’ai hâte que nous nous retrouvions vraiment, l’amitié est trop précieuse pour être négligé… la preuve quand l’amour se fait la malle, si vous avez mis de côté tous vos amis, que vous reste t’il à part vos yeux pour pleurer ? |
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| Sujet: Re: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) Sam 14 Jan - 2:12 | |
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A FRIEND IS SOMEONE WHO KNOWS ALL ABOUT YOU AND STILL LOVES YOU. C'est un véritable kaléidoscope de faits qui me rendent aussi morose et nostalgique bien évidemment mais j'avoue que lorsque nous en venons au cours de notre conversation à pénétrer dans le domaine des relations sentimentales de ma meilleure amie, un bref mais intense frisson me parcourt l'échine. Il est de ces sujets qui me donnent encore du fil à retordre dans le processus de l'amélioration de mon psychisme, je sens que durant un certain nombre de journées je me sens apaisée, sereine et presque totalement délestée de douleurs passées avant que l'ensemble de mes pensées noires et négatives ne me revienne en pleine poire et me fasse douter de tout. Cependant j'essaie tant bien que mal de me remettre sur pieds et de poursuivre mon petit bout de chemin alors c'est avec une oreille particulièrement attentive que je prête attention au moindre propos de Tara concernant son futur ancien petit ami. Même si elle n'en est pas encore rendue au point de le concéder tout à fait de manière ouverte et pleinement assumée, il est inconcevable qu'elle continue à le laisser espérer un renforcement dans leur relation compte tenu de ce qu'elle pense de la situation. Loin d'être inextricable, elle se retrouve en revanche devant le fait accompli et semble avoir vraiment ouvert les yeux sur la nature de ses sensations à l'encontre de Scott. Bien qu'il soit sacrément charmant, les qualités visuelles ne peuvent en aucun cas satisfaire une personne. Je frotte mes mains l'une contre l'autre alors qu'une brise continue de caresser la verdure nous entourant, venant au passage déverser sur ma peau un flot de petits points métamorphosant mon épiderme en chair de poule. Je suggère vaguement à Tara de faire attention à la façon dont elle va procéder pour mettre un terme à leur histoire, il tient beaucoup à elle de ce que j'en sais et elle n'est pas réputée pour son tact légendaire dans ce genre de scénario. « Il est peut-être pas assez futé pour comprendre ? » Un faible rire franchit mes lèvres faiblardes et rendues tremblotantes par mon manque flagrant d'énergie vitale. « J'espère pas pour lui, ça craint sinon. » Le visage de ma meilleure amie reprend tout son sérieux et elle plonge son regard dans le mien. Le simple fait qu'elle me regarde me rassure, m'accompagne dans ma guérison intérieure. Un tendre sourire étire ma bouche pâle. « Je ferais attention. Mais honnêtement je pense qu'il sent déjà le vent tourner, j'ai reporté déjà deux dîners et il n'est pas si idiot que ça. » Je me contente de laisser mon sourire remplir le bas de mon visage, hochant légèrement de la tête au rythme de ses mots. Au moins la cassure n'est pas brusque et inattendue, sortant de nulle part, il doit effectivement se rendre compte que quelque chose cloche dans le comportement de Tara alors qu'elle est d'ordinaire mondaine et clairement pas du genre à refuser un bon repas partagé avec un être cher et estimé. Et puis après tout elle a raison, ils ne se doivent rien dans le fond et il doit le réaliser. La claque qu'il recevra n'en sera que moins violente, même si il saura forcément qu'il perd une personne extraordinaire. Ce n'est pas un mauvais gars, ils ne sont juste pas faits pour aller plus loin aux côtés l'un de l'autre. C'est bien ce que je m'efforce de me rabâcher me concernant. Evan n'était pas le bon, il ne l'a jamais été. Elle rajoute en plus de ça que la simple et bonne raison pour laquelle leur relation a perduré est parce qu'elle était plongée dans son travail, la tête sans doute farcie de tracas médicaux quotidiens ne lui laissant pas vraiment le temps de penser à autre chose. Une habitude, voilà ce qu'était donc devenue sa relation. Elle devait sans doute y trouver quelques avantages, la chaleur humaine majoritairement j'imagine mais c'est bien tout. Des amis et plus si affinités, grosso modo. Je hausse brièvement les épaules, je pensais sincèrement mes propos en lui disant que je n'avais pas mon mot à dire sur sa décision, chacun agit en concordance avec ce que nous pensons être le mieux pour notre bien-être et notre évolution. Si elle se retrouvait bloquée auprès de Scott, c'était d'ores et déjà voué à l'échec de toute manière. « Je préparerai la chambre d'ami au rez-de-chaussée, tu vas être super bien. » dit-elle doucement, ses yeux balayant l'horizon clair alors que le vent fait voleter ses fins cheveux dorés. « J'en doute pas une seule seconde, je me suis toujours sentie très bien chez toi de toute manière. Y a comme une ambiance particulière qui pousse à la détente. » Sans doute un mélange de mobilier placé avec respect des règles du feng shui doublé d'une atmosphère tout bonnement agréable. Bien plus d'une fois je me suis sentie plus à l'aise chez ma meilleure amie qu'entre les murs de ma propre maison en bord de plage. Je ne sais pas si je m'en séparerai, le débat est encore ouvert. « Ça va nous rappeler nos années d'internat cette petite colocation improvisée. » « Dis-toi qu'au moins maintenant on possède de véritables lits, on aura pas à faire des siestes express sur des brancards libres entre deux interventions ou à piquer du nez devant notre tasse de café dans la salle de repos. » Je ris cette fois avec un air plus enjoué, cette tonne de souvenirs accumulée dans mon esprit ne me quittera jamais, tout était absolument magique même la plus merdique des situations. Je ne regrette et ne changerais rien. « Pas sûre qu'on soit encore aussi vaillantes pour les lendemains de soirée par contre. » J'écarquille les yeux, les souvenirs en lien avec toutes nos soirées de beuverie sont en revanche des fragments de mémoire dont j'aimerais bien me séparer, dans l'absolu. Mon rire se renforce et résonne un peu dans le vide du parc nous entourant. « Je veux bien prendre le risque de jouer avec le feu. Et puis, je pense qu'on connaît nos limites comparé à nos années étudiantes. » Nos regards se croisent et nous nous mettons alors à pouffer comme deux copines entre lesquelles le temps n'a finalement pas changé grand-chose quand on y pense. C'est une complicité toujours aussi authentique et un amour tout aussi vibrant et sincère qu'à l'époque qui réside entre nous deux. Après un moment passé à refaire le monde et à simplement tailler le bout de gras en abordant une bonne fourchette de sujets de discussion, on se lève afin de nous diriger de nouveau dans le hall de l'hôpital. Le temps passe à une allure folle et je commence à me sentir fébrile, il faut que je reprenne l'habitude de sortir et ce n'est pas demain la veille que ça reviendra comme avant. La fraîche et pimpante jeune femme que j'étais n'est plus, j'ai franchi un nouveau cap dans mon existence et j'en suis au moins parfaitement consciente. Sur le chemin, je glisse naturellement ma main dans celle de Tara, un geste amical traduisant toute ma gratitude à son égard pour ce moment, pour cette évasion momentanée de ma réalité hospitalière. C'est une vraie bouffée d'air frais, comme à chaque fois que je la vois. Elle m'enlace une fois que nous sommes arrivées à ma chambre avant de me quitter tout en promettant de revenir passer me faire un coucou le lendemain matin. Peu importe, je sais dorénavant que lorsque je sortirai je n'affronterai pas les choses en solitaire, j'aurai ma meilleure amie avec moi et c'est bien tout ce dont j'ai besoin en dehors de ma famille pour m'en sortir comme il faut. fin de la scène @Tara Owenson
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| Sujet: Re: Friendship matters (Alyx&Tara) (#) | |
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