Olympe s’était laissé convaincre d’aller prendre un bon bain relaxant durant la sieste de Nola. En tant que mère célibataire, il était vraiment rare de trouver des moments où il était possible de faire ce genre de chose. Seulement, lorsqu’il lui était possible, elle s’en donnait à coeur joie. Les poussées de fièvre de Nola s’étant calmé, la maman pouvait enfin respirer en attendant la prochaine crise voir, le prochain rendez-vous, du prochain spécialiste. La course aux réponses étaient tellement longue qu’elle avait l’impression de devenir folle à force d’avoir l’impression d’être incomprise. Heureusement, elle avait une bonne épaule pour laisser évacuer son stresse. Quand elle n’arrivait plus à réchauffer son bain, elle décida d’en sortir et d’aller s’habiller pour ensuite attendre le réveil de Nola qui n’arriva pas longtemps après qu’Olympe avait terminé de se pomponner. Durant le goûter, la blonde exploqua le programme du reste de l’après-midi autrement dit, les courses. “
Pourquoi maman il faut faire les courses ?”
Ouch, la professeur tiqua à la formulation de la phrase mais elle prit sur elle pour ne pas lui faire des cours dès le réveil. “
Et bien parce qu’il faut racheter tes céréales préférés, tu n’en as presque plus. Et puis d’autres petites choses pour manger durant la semaine qui arrive.” Les explications n’en finissaient jamais plus avec Nola qui s’exprimer de plus en plus et réussissait à hiérarchiser ses questions de manière à avoir les réponses qu’elle souhaitait.
Une bonne demi-heure plus tard durant le temps où Nola jouait les diva du shopping pour savoir ce qu’elle allait bien pouvoir se mettre, Olympe l’aida à enfiler la parka puisqu’il pleuvait des cordes depuis une bonne heure au moins. Ce n’était pas l’idéal pour sortir mais malheureusement, les créneaux manquaient toujours et quand il fallait y aller, il fallait y aller, un point c’est tout. Sur le parking, Olympe installa sa fille dans le caddie et se rendit dans le supermarché rapidement. Le parking n’était pas complètement abrité les raffales de vent ne donnaient pas envie de traîner dehors. Le caddie se remplissait de plus en plus, l’institutrice réfléchissait à différentes choses allant même jusqu’à divaguer sur les dernières petites choses qui lui étaient arrivées ces derniers mois. Entre les rendez-vous médicaux pour Nola, le braquage dans une banque, les appels incessants de son ex-mari ou encore les retrouvailles avec Sacha. Olympe en perdant vraiment la notion du temps. Pire encore, elle avait un rendez-vous avec ce dernier, il lui avait été galant mais s’il ne l’avait pas fait, elle l’aurait fait. “
Maman maman, je veux descendre.” Intriguée, elle regarda où elle se trouvait et quand elle remarqua que l’allée des bonbons étaient juste à côté, elle sourit. “
D’accord mais tu restes à côté de maman.” Olympe cala son sac à main sur son épaule et aida sa fille à s’extirper du caddie pour toucher le carrelage blanc du supermarché mais à peine c’était fait, à peine la petite rousse s’était déjà enfuit vers le rayon bonbons : “
Saperlipopette, Nola, reviens !” Agacée, Olympe accelera le pas en faisant claquer ses talons pour juste voir Nola bousculer une dame.
En arrivant, elle avait bien comprit que la bousculade avait été douloureuse pour l’inconnue qui cherchait l’origine de ce contact. “
Nola, tu viens de faire très mal à la dame, excuse-toi immédiatement.” avertissait Olympe sévèrement faisant les gros yeux sur une petite fille gênée et confuse : “
Je suis désolée madame.” ajouta la petite fille en se cachant derrière les jambes de sa mère. "
Je suis vraiment désolée, j'espère qu'elle ne vous a pas fait trop mal..?" Prête à se confondre à nouveau en excuse sur la brune qui regardait sa fille en tendant le cou, elle fut surprise de sa réaction en retour. Evidemment, il était difficile de contenir un enfant dans ce type de rayon : “
Oui, c’est un peu la caverne d’Ali Baba ici. Pour petits et grands, finalement.” Au fur et à mesure qu’elle parlait, la maman s’adoucissait en comprenant qu’elle n’allait pas se faire réprimander sur le comportement de sa petite fille. A presque cinq ans, Nola n’était pas encore prête pour comprendre la colère des adultes et il était certain qu’Olympe se serait dressée entre l’inconnue et sa fille en cas de représailles. “
elle est magnifique. ” Un frémissement de sourcil se lut quelques secondes, le temps qu’il fallu à Olympe pour réaliser que la jolie jeune femme parlait de Nola puis un sourire bourré de fierté s’afficha sur le visage de l’institutrice : “
Oh, merci pour elle.” Elle en rougirait presque parce qu’effectivement, elle trouvait que sa fille était la plus belle mais en tant que maman, elle n’était clairement pas lucide. Alors, l’entendre de la bouche d’une inconnue était toujours sympathique à entendre : “
Elle a l’air mignonne comme ça mais elle peut avoir une force d’un petit gorille quand elle ne fait pas attention… Je suis encore désolée, est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?” demanda sincèrement la maman. “
Au fait, je m’appelle Olympe et voici, Nola." Nola ajouta : “
Et je n’ai pas de papa.” “
Nola, enfin !!” Les traumatismes de la petite concernant l’absence de papa à la maison étaient de plus en plus grand. C’était pire lorsque la petite revenait de chez ses parents. Une réelle torture pour Olympe qui devait faire avec le franc parlé de sa fille face aux inconnues.