contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
OOTD // La sueur coule sur ton front et tes tempes, colle tes cheveux bruns à ta peau et masque les pleurs de rage qui s’évacuent discrètement tandis que tu t’obstines à mettre les bandes de protections nécessaires autour de tes poignets et tes mains aux longs doigts fins. Tu trembles bien trop pour faire ça correctement. Est-ce que la peur te quittera un jour ? Tu viens de faire une heure de sport en salle, mais tu ressens encore ce poids énorme qui te tire vers le bas, qui t’épuise et te pompe toute ton énergie. T’aimerais réussir à t’en débarrasser. Arracher la peine, disséquer ton cœur et en extirper la douleur pour le soulager et le laisser battre plus librement. Comment se soigne-t-on d’une peine d’amour ? Tu le détestes, tu le détestes, tu le détestes… Pour ce qu’il t’a fait, pour le manque qu’il a laissé, pour l’angoisse qui ronge ton ventre à chaque minute, pour la peur qu’il a inscrite en toi et qui semble ne plus vouloir partir. Est-ce qu’un jour tu auras l’impression de vivre normalement ? Est-ce que la peine finira par s’effacer, la douleur disparaître et le manque s’envoler ? Tu l’espères, terriblement. Et curieusement, t’en es aussi persuadé. Tu sais qu’avec le temps, on peut se soigner de tout. Tu as vu des choses dans ton métier qui t’aident à relativiser, à penser que tu n’es pas le seul à souffrir, que d’autres ont des malheurs qui les impactent plus durement que toi et que, face à eux, t’es chanceux malgré tout. T’as eu le courage de t’en aller après tout. Et même si tu dois vivre avec la peur constante qu’il revienne dans ta vie et te traîne à nouveau dans ce cercle vicieux, tu peux tenter de te reconstruire. Tenter d’évacuer ta colère, comme avec ses fichues bandes de boxe que t’essaies de mettre, mais ça t’énerve vraiment. Tu n’as pas la technique, tu ne sais pas ce que tu fais, t’es excédé, à bout, les tensions s’emparent totalement de toi et de rage, tu balances le matériel à tes pieds sans faire attention aux personnes présentes autour de toi. Tes mains continuent de trembler alors qu’elles encadrent ton visage et tu fermes les yeux si forts pour retenir les larmes. Pourquoi est-ce que tu te sens si faible ? Quelle est cette douleur qui serre tant ton cœur te donnant l’impression qu’il va imploser ? L’impuissance, la vulnérabilité, la faiblesse… T’as été heurté, violemment, puissamment. Il t’a détruit, avec ses belles paroles, avec son regard divin et toi, tu résistes à lui revenir car tu sais que t’es mieux loin de lui. Mais c’est si dur, de lutter tous les jours contre tes envies et tes désirs. Tu l’as dans la tête, il s’est immiscé dans ta peau, il ne te laisse aucun répit depuis. Tu vas te reconstruire, il faut que tu y croies, il faut que tu t’accroches au faible espoir qui brille devant toi. Tu te le dois.
Relevant la tête, tu croises le regard d’un inconnu et sursautes. T’es devenu craintif depuis lui, et tu te demandes constamment ce que les gens te veulent : du bien, du mal, y voient-ils une opportunité de se servir de toi ? Tu ne te posais pas autant de questions avant, t’avais même le contact facile. Gamin avec le sourire aux lèvres, joyeux et encourageant, dynamique et persévérant. Tes rêves se sont enfouis, écrasés par ses belles promesses, et tu peines à les retrouver. Le souffle court, obstrué par les larmes et les pleurs, l’épuisement se lit sur ton visage – mais ce n’est pas un épuisement physique. Certains jours, lutter te semble bien trop compliqué. Face au visage de l’inconnu, tu ne sais pas comment réagir mais tu t’obliges à sortir de ton inertie et te redresse avant de dire « J’peux vous aider ? » bêtement. Pourquoi penses-tu que c’est toujours à toi de régler les problèmes des autres, hein ? Peut-être que tu devrais repenser la chose et te laisser guider par moment.
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Dernière édition par Jaeyoon Park le Lun 11 Mai - 22:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: i can't endure it anymore ~ chance & jae (#) Jeu 7 Mai - 16:51
Le son métallique retenti une énième fois quand tu laisse reposer la barre de poids pour les développés couchés. Mais tu l'entends pas, t'as les écouteurs enfoncés dans tes oreilles. Juste pour pas avoir à entendre les lamentations de ces gars à soulever plus qu'ils ne le peuvent. Dans la salle d'entraînement, à l'armée, c'était pas comme ça. Chacun s'occupait de sois : si c'était trop lourd pour faire toutes les répétitions, alors il fallait baisser. Se blesser bêtement pour faire le cador, c'était pas vraiment préconisé. Vos supérieurs vérifiaient bien que ces consignes soient appliquées. La mentalité dans ce centre était différente ; c'était de la gonflette. Tu le voyais rien qu'en regardant leurs jambes, trop fines comparé à leurs bras, trop travaillés. S'il y a bien quelque chose qui n'a pas changé depuis ton retour de l'armée, c'est ton sport hebdomadaire. Le lundi, c'était cardio, course, vélo...Le mercredi, le haut du corps, les bras, le dos. Le vendredi, c'était les jambes. Et tu recommençais, toutes les semaines. Mais à chaque fin de séance, tu ne zappe jamais ton entrainement de boxe. Quelques minutes pour frapper contre un ballon matelassé. Pour faire sortir de ton corps tout ce que t'as intériorisé. T'intériorise beaucoup, d'ailleurs. Alors cette partie de la séance, tu la zappe jamais. C'est peut-être même la plus importante. Tu te redresse du banc sur lequel tu étais allongé, récupère ta serviette pour t'éponger le front. A tes pieds ta bouteille d'eau citronnée, t'en prend quelques gorgées avant de te diriger vers la salle de boxe. Quelques soupirs longs pour reprendre ton souffle, t'avance, bouteille sous le bras, serviette sur l'épaule, pendant que tu noue comme à ton habitude les bandes de protections sur tes phalanges et ton poignet. Alors que tu entres dans la pièce, t'es surpris de voir le peu de monde qu'il y avait aujourd'hui. En fait, il n'y avait qu'un seul autre mec. Tu fronces les sourcils, tu ne l'avais jamais encore vu dans la salle. Après tout, t'es revenu que depuis un mois et quelques, alors t'avais pas eu le temps de retenir la tête de tous les inscrits que tu côtoie, sans vraiment côtoyer d'ailleurs. Puis, toi ? retenir le visage de quelqu'un ? T'as pas été foutu de te souvenir d'une femme avec qui t'as couché. Tu vas t'installer à l'autre coin de la pièce, autant pour pas déranger le gamin que pour pas qu'il te gêne. Pendant que tu prépares ton espace, tu peux pas t'empêcher d'observer sa manière de faire, les sourcils froncés. Pour le coup, c'était vraiment un gosse. Il avait pas l'air très vieux, ou alors, ce sont ses origines asiatiques qui cachent son âge. Tu clignes des yeux en le voyant s'exciter contre le sac de frappe. Vu sa technique, il va pas tarder à se blesser. Il s'arrête quelques instants et tu peux observer ses poignets : les bandes ne recouvrent que certaines parties de ses mains, qu'il ne faut pas nécessairement protéger. Tu secoues la tête. Encore un qui veut se montrer. Tu tournes le dos pour commencer à t'entraîner. T'avais enlevé tes écouteurs, ici, t'en a pas besoin. Ton T-shirt est déjà humide par la sueur, tu sais qu'une fois cet entraînement finit, il en sera trempé. Tu commences à frapper, d'abord doucement, puis de plus en plus fort. Tu t'échauffe. Et surtout, t'entends le gamin, derrière toi. Tu te perd dans les cris de désespoir qu'il laisse échapper. Ils te rappellent les tiens, quand t'avais la boxe, après la mort de Medrick. Ils te rappellent la douleur que t'avais ressenti à chaque coup. Cette douleur interne, cette douleur dans la poitrine qui t'empêchait de bien respirer. Cette douleur qui traduisait la simple perte d'un proche, d'un ami, d'un frère. C'est Medrick qui t'avait tout apprit de la boxe, il faisait des compèt' dans sa jeunesse. Alors quand il t'avait vu dans la salle, essayer vainement de frapper le sac rempli de sable, il est tout de suite venu te voir. Il est tout de suite venu t'aider. Il était comme ça Medrick, toujours à aider les autres. Tu revois le large sourire qui habillait tous les jours son visage mate. Même quand ça n'allait pas tant que ça. Même quand vous étiez dans cette voiture, avant que la mine explose. Il t'avait raconté une blague, s'était marré, pendant que toi t'étais dans plongé dans tes pensées. Tu te souviens même pas de cette blague. En même temps que tu frappais sur le sac, tu tournais autours. Alors tu t'arrête, un instant et t'observe le gosse qui partageait la salle avec toi aujourd'hui. Tu repenses à c'que Medrick avait fait pour toi ce jour là. T'étais qu'un gosse, t'avais pas encore dix-neuf ans. Lui était déjà plus vieux, et il t'a prit sous son aile, il t'a aimé, comme un frère. Et tu lui a rendu. Le garçon s'arrête aussi et redresse la tête vers toi. Vous vous fixez quelques secondes avant qu'il ouvre la bouche. Si il peut t'aider ? Tu regardes son visage humide. Sueur ou larmes ? Surement les deux. Tu secoue légèrement la tête, de gauche à droite, presque dépité. « Toi non, j'ai pas besoin d'aide. Mais moi je peux t'aider, j'ai l'impression. » Tu t'approches un peu et désigne ses mains d'un doigt nonchalant « T'as mal mit tes bandes, je peux te montrer. Comme ça, tout pourrais t'ouvrir une phalange, ou te luxer le pouce. » Tu t'approches encore un peu. « Et ta technique t'essouffle plus qu'autre chose. Tu vas te crever bêtement, ça sert à rien de frapper aussi fort. Le sac t'a rien fait.» Mais tu sais que quelqu'un lui a fait quelque chose, et qu'il imagine son visage, là, au beau milieu du sac. Tu lui tend tes mains pour qu'il te tende un premier poignet, pendant que t'essaye de le détendre en te présentant. « Je m'appelle Chance. »
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Sujet: Re: i can't endure it anymore ~ chance & jae (#) Lun 11 Mai - 22:26
OOTD // L’inconnu n’a pas l’air méchant, il ne t’inspire pas vraiment de la méfiance mais désormais tu sais que tu peux être trompé aisément. Tu ne l’as pas soupçonné lui, alors comment pourrais-tu prétendre bien savoir juger les gens ? Au premier regard, on ne peut pas, tu le sais. C’est même quelque chose que tu as toujours prôné : qu’avant d’émettre une opinion sur une personne, il fallait d’abord se mettre dans sa peau et tenter de porter son fardeau. Cette bienveillance à l’égard des autres, tu ne l’as pas perdue, mais dans un contexte où tu es vulnérable, c’est le cœur qui parle plus que la raison et ce dernier s’affole dans ta cage thoracique. T’es perdu, tu ne sais pas quoi faire de ta colère ou de ta peine, ces sentiments deviennent ingérables et tu ne les évacues pas correctement alors ils enflent. Ils enflent et te heurtent à leur tour, t’entraînant dans un tourbillon furieux de violence qui devient par moment incontrôlable. Comme à cet instant précis : tu veux juste frapper ce sac, sortir toute la rage qui a pris possession de tes tripes et qui te malmène tant et plus. Tu veux que tout ce bordel dans ta tête s’arrête, tu ne veux plus souffrir autant, t’es à bout de forces, clairement… Et pourtant, tu es en train de proposer ton aide bêtement. T’es pas en état d’aider qui que ce soit, et il doit bien le voir, l’inconnu, car il te regarde avec un mélange de compassion et d’affliction. Peut-être qu’il connait ça, lui aussi, ce besoin de vider, d’extérioriser ce qu’on a sur le cœur ; peut-être que tu lui fais pitié aussi, à frapper n’importe comment sur ce sac, toi qui n’a aucune base sportive et aucun talent pour le combat – t’es un intellectuel, on ne t’en voudra pas, mais t’es pas impressionnant quand t’agis comme ça ; peut-être qu’il a simplement envie de t’aider, car aussi fou que ça puisse paraître, y’a encore des gens biens dans ce monde parti en vrille. « Toi non, j’ai pas besoin d’aide. Mais moi je peux t’aider, j’ai l’impression. T’as mal mis tes bandes, je peux te montrer. Comme ça, tu pourrais t’ouvrir une phalange, ou te luxer le pouce. » Il s’approche, et dans un geste non-maîtrisé, tu recules, bousculé par sa façon amicale de venir vers toi. T’es comme un animal effrayé, t’as besoin de quelques minutes. Il faut que tu reprennes ton souffle, déjà. Ton regard se porte sur tes bandes qui ne serrent même pas tes poignets, ni tes doigts et tu soupires en réalisant qu’il a raison, que tu as fait n’importe quoi et que l’urgence t’as fait oublier de prendre tes précautions. « Et ta technique t’essouffle plus qu’autre chose. Tu vas te crever bêtement, ça ne sert à rien de frapper aussi fort. Le sac t’as rien fait. » Durant une poignée de secondes, tu le regardes d’une façon très étrange alors que la formulation te semble incroyablement bien choisie. Te crever bêtement… Peut-être que c’est ce que tu voulais finalement, avoir mal. Peut-être que tu cherchais à masquer la douleur en en provoquant une plus forte. Est-ce une mauvaise technique ? Ou une technique désespérée ? L’inconnu tend ses mains vers toi, il n’avance plus et tu le fixes comme s’il n’était pas humain. T’as l’impression que c’est la première fois qu’on te voit, que c’est la première fois qu’on s’intéresse à toi, à ce que tu vis et t’endures. Tu ne bouges pas vraiment, pendant quelques instants tu restes choqué jusqu’à ce qu’il dise « Je m’appelle Chance. » Alors, un petit sourire étire tes lèvres et tu le dévisages avec tendresse d’un coup. Tu lèves une main vers lui et le laisse te remettre ta bande, l’observe effectuer des gestes précis et rapides, et tu comprends rapidement que tu fais face à un professionnel. « Merci, Chance… C’est une véritable aubaine d’être tombé sur toi… » Tu esquisses un sourire, à nouveau car son prénom est assez exceptionnel ! Il te met du baume au cœur en tout cas, et te fais oublier tes tracas durant quelques instants. « Moi c’est Jaeyoon et je n’y connais absolument rien à la boxe, mais ça… Tu l’as bien remarqué. » Tu te mords la lèvre, continue de le fixer alors qu’il arrange ta deuxième main. « En tout cas, c’est gentil de m’aider, je ne veux pas t’emmerder plus que ça, j’suis désolé si je t’ai… » Et puis, tu t’arrêtes de parler, parce que les larmes reviennent affluer dans tes yeux, parce que le poids dans ta poitrine t’écrase encore, parce que même si tu te forces à faire croire que rien n’a changé et que tu es le même, capable de sourire en toute circonstance et de tenir une conversation normale à tout le moment, et bien ce n’est pas le cas. Tu ne peux plus, tu ne peux pas. Faire illusion, tu n’y arrives pas. Alors, c’est un regard larmoyant et suppliant que tu lui donnes, en espérant ne pas l’exaspérer malgré tout.
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Sujet: Re: i can't endure it anymore ~ chance & jae (#) Dim 17 Mai - 14:46
T’es pas quelqu’un qui vient aider les autres, d’habitues. Tu préfères rester dans ton coin, laisser ce luxe à ceux qui sont là pour se montrer, se vanter de leurs talents. Tu préfères rester dans ton coin, écouteurs enfoncés dans les oreilles, le son à fond et suer jusqu’à perdre l’équilibre. Mais aujourd’hui, il n’y a personne d’autre que ce gamin, et toi. Tu te demandes encore pourquoi tu t’es avancé vers lui, pourquoi tu ne l’as pas laissé se blesser bêtement. Mais plus tu le regarde plus tu réponds toi-même à cette question. Tu vois la détresse dans ses pupilles sombres. Il appelle à l’aide, même s’il ne s’en rend probablement pas compte. Ce regard tu le connais. Ce désespoir tu le connais. Tu l’as vécu toi-même y’a quelques années. Et tu regrettes que personnes soit venu t’aider. Parce que quand t’as senti le vide au fond de ton cœur, tu t’es lâché. T’as cherché à tout exploser. Tu te sentais invincible. Et ça t’a conduit à des évènements encore plus graves. Qu’auraient pu te coûter la vie. Celui qui t’a aidé y’a dix ans de ça, celui qui t’a formé… c’était parce qu’il était plus là, que t’as pété ton câble. Tu sais pas ce qui ronge ce gosse de l’intérieur, mais tu sens la rage émaner de son corps. Alors que tu t’approches vers lui, il a ce mouvement de recul, auquel tu réponds en levant les mains, un demi-sourire désolé aux lèvres. Tu lui veut rien, si ce n’est lui remettre ces fichues bandes. Une blessure, aussi petite soit-elle, ça lui collerait au cul pendant au moins un mois vu son gabarit. Tu le vois se détendre, si on peut appeler ça de la détente. Tu le laisse revenir vers toi, tu veux pas le forcer, ça t’étonnes déjà suffisamment de toi que t’ai osé faire ce pas. Toi t’es un ours normalement, en tout cas, t’es un ours quand t’es dans cette salle. T’as ton espace et tu veux pas qu’on te dérange, mais cette fois, c’est toi qui le gêne, lui. Alors que tu lui dis qu’il va s’essouffler vu sa technique, tu sens son regard peser sur ton visage. T’essayes de tenir son regard, mais tu finis par chercher à l’éviter. T’affrontes pas les gens, toi. C’est presque comme si tu flippais qu’on t’observe un peu trop longtemps. T’es un inconnu pour lui, autant qu’il l’est pour toi. Et même si c’est pas le genre de mec physiquement intimidant, il suffit qu’on te regarde de cette manière pour que tu te sentes tout de suite moins confiant. Alors tu regardes ailleurs, t’attends qu’il ait finit de te dévisager. Il a le droit, t’es probablement pas non plus le gabarit type du boxeur. T’essayes de tendre à nouveau tes mains vers lui ; et cette fois tu te présentes. Tes yeux se mettent à fixer ceux du jeune asiatique en face de toi, et tu sens que son regard a changé : tu te sens moins mal à l’aise face aux yeux foncés qui se tiennent devant toi. Il sourit, alors tu souris aussi, timidement. Sourire à des femmes c’est facile, c’est la séduction, même si tu ne te sens pas forcément à l’aise de leur sourire, tu prends sur toi, tu deviens acteur. Pour toi, sourire à un mec, c’est différent. Enfin, sourire à un inconnu, c’est différent. Tu te sens pas à ta place, t’as l’impression de pas être toi-même, et pourtant. Chance sans son sourire, ce n’est plus Chance. Mais aujourd’hui bizarrement, t’es autant intimidé par ce gosse que tu semble lui avoir fait peur à lui. Il finit par accepter de te tendre ses mains, et tu t’occupes de dénouer les bandes pendant qu’il te remercie. « Une aubaine je ne sais pas. Mais c’est mieux qu’on s’occupe de ces bandes maintenant plutôt que de s’en occuper à l’hosto. » Tu dévoiles là un large sourire, largement plus chaleureux. L’apriori que tu semblais avoir sur lui se dissipe un peu plus à chaque instant. Bon, peut-être qu’il faudra lui dire qu’il ne regarde pas très bien les gens qui essaient de l’aider, mais c’est pas forcément urgent pour l’instant. Jaeyoon. Pour le coup c’est un nom typique des origines asiatiques du gosse, toi t’en a pas l’habitude de ces prénoms-ci. T’oses même pas le prononcer, par peur de mal le faire. T’acquiesce à sa remarque, concentré sur sa deuxième bande. Malgré tout, son regard continue de peser sur toi. Il te dévisage, peut-être moins mal que tout à l’heure, mais quand même. Tu sens le rouge te monter aux joues. On ne te regarde pas régulièrement, en tout cas, pas dans ce genre d’ambiances un peu particulière. Ça te perturbe. Et puis Jaeyoon commence à parler. S’excuser encore, ça te fait sourire : t’as l’impression de t’entendre, et particulièrement en ce moment. S’excuser, chaque jour, c’est devenu une rengaine pour toi. Pourtant ce sourire tu le perd aussi vite qu’il est arrivé. Tu lèves les yeux vers le visage de l’asiatique, alarmé par la fin de sa phrase étouffée. Ses yeux humides sont remplis de larmes. T’ouvres la bouche, décontenancé. Quelques bégaiements. Ce gosse à décidément besoin d’aide, et te voir venir à son secours pour de simples bandes, ça a dû le perturber, lui aussi. Tu lâches sa main une fois sa deuxième bande bien nouée autours de ses poignets et de ses phalanges avant de refermer son propre poing. Tu tapotes sa main. « Ecoutes mon pote, ne t’excuse pas. T’as le droit d’avoir besoin de te défouler. Cette salle est faite pour ça. » tu sers le poing, toi aussi, sans vraiment savoir quoi dire de plus. Toi t’es un mec qui fait des blagues, pas qui réconforte. Toi t’es le mec maladroit qui, quand il essaye de faire plaisir, rend encore plus en colère ou, dans ce cas-ci, triste. Tu te mords l’intérieur de la joue. « Si tu veux, je peux te montrer quelques techniques, ok ? » Tu places ta main sur son épaule. Cette fois c’est toi qui essayes de soutenir son regard. Ce mec devait avoir l’âge de ton petit frère : t’avais pas été là pour lui à une période où il en a eu le plus besoin. En revenant, tu t’es promis que tu ne le laisserais plus, ce gosse. Alors voir Jaeyoon dans cet état, ça te rappelle ce que tu n’as pas pu faire pour Jude. Ses larmes, tu t’en fiche. Toi aussi, tu pleures, et en ce moment plus que jamais. La rage qu’il a en lui, elle cherche à sortir par tous les moyens : et quand quelqu’un le soutien, toute la pression qu’il a accumulée s’échappe elle aussi. Et ses larmes, c’est toute cette pression. Ces larmes tu les connais bien. Tu fouilles dans ta poche pour lui sortir un mouchoir. « Tiens, prends le temps que tu veux. Bois un coup d’eau, passes toi le visage sous l’eau froide ça va te faire du bien. Si t’en a envie, je t’attends ici. Mais surtout, ne te force pas. » Tu poses à nouveau ta main sur son épaule, réconfortant, avant de tourner le dos pour retrouver ton sac de frappe. T'as besoin de réfléchir, toi aussi. Réfléchir à ce gosse qui garde au fond de lui un démon qui le bouffe.
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Sujet: Re: i can't endure it anymore ~ chance & jae (#) Ven 22 Mai - 16:13
OOTD // C’est étrange tout ce qui passe dans les regards, tout ce qui peut se dire sans qu’aucun mot ne soit prononcé. De tes grands yeux larmoyants et fatigués, tu l’interroges cet homme inconnu qui te tend les mains, tu le questionnes en profondeur et cherches une réponse au fond de ses prunelles claires. Et ce que tu y trouves t’apaise curieusement. Tu ne t’y attendais pas car les yeux clairs te font peur (les siens cachaient trop de mystères), seulement ceux de l’inconnu face à toi, ils te donnent l’impression de ne rien pouvoir cacher, comme s’ils t’assuraient de sa sincérité. Et puis, il se présente et son prénom exceptionnel te fait sourire. Chance, c’est la première fois que tu croises une personne qui s’appelle ainsi et tu ignores pourquoi, mais ça te met à l’aise. Cependant, aussitôt que tu le dévisages, c’est lui qui semble mal à l’aise et durant quelques secondes, les rôles s’inversent. Tu es l’inquisiteur, celui qui cherche des réponses à travers le lourd silence et sa timidité en dit long sur sa personnalité. Analyser, fouiller pour mieux comprendre, c’est ton domaine d’expertise et parfois c’est un réflexe, encore plus depuis que ton ex t’a blessé. Il a inscrit la peur des autres en toi et depuis tu ne cesses de penser à te protéger. Pas pour rien que tu es dans cette salle, toi qui n’est pas adepte du sport en général. Pas pour rien que tu évites les endroits bondés et les sorties tardives dorénavant. C’est comme si le mal était entré dans ta vie et que tu avais pris conscience de son existence. Pourtant, des confessions sinistres, tu en as entendu dans ta carrière – alors pourquoi ça ne t’a pas frappé avant hein ? Tu t’es cru invincible, Jaeyoon, et ça a été ton tort. Plus jamais, tu ne feras confiance aveuglément, tu te l’es promis. Alors, même s’il a un regard engageant, même si ses yeux dévoilent plus de souffrance et de peine que de haine, même s’il se propose de t’aider, tu restes méfiant et sur tes gardes. Plus personne ne t’aura avec de beaux sourires et quelques flatteries, c’est fini. « Une aubaine, je ne sais pas. Mais c’est mieux qu’on s’occupe de ces bandes maintenant plutôt que de s’en occuper à l’hosto. » Bon, pour la flatterie, ce n’est pas encore ça clairement. Il te renvoie ton manque de sérieux et tes méconnaissances sur le sujet, t’obligeant à faire face à ta situation bancale – ce que tu n’avais pas réellement envie de faire jusqu’à présent. Et pourtant, il va bien falloir que tu détermines ce dont tu as besoin pour surmonter tout ça : te blesser ou te soigner ? N’es-tu pas tombé suffisamment bas déjà ? Tu laisses un soupire t’échapper, démoralisé en comprenant qu’il te prend en pitié car tu viens de te donner en spectacle. Tu te sens faible, et minable. C’est une sensation que tu détestes, clairement. Pourtant, il te sourit Chance et tu penses qu’il est vraiment gentil de t’aider alors qu’il doit avoir bien mieux à faire. Bravo Jaeyoon ! En plus de ne servir à rien, tu emmerdes les autres au passage… Parfois, tu te désespères ! Tu te présentes, tu balbuties et en t’excusant les larmes affluent de nouveau sous les paupières. C’est difficile de les retenir, plus difficile que ça en a l’air alors tu te tais et tu respires par à-coups, de petites inspirations sensées t’aider à ravaler tout ce bordel d’émotions à fleur de peau. T’essaies de pas penser que t’as l’air d’un chien qui halète à cet instant (ce qui ne fait que te ridiculiser davantage) et tu vois l’inconnu s’étonner de ton état de mauviette. Pas la peine de jouer les durs, de toute façon tu ne sais pas vraiment faire, mais ces paroles réconfortantes t’aident à reprendre le dessus et tu finis par réussir à ne pas éclater en sanglots bruyamment au milieu de la salle de boxe. « Ecoute mon pote, ne t’excuse pas. T’as le droit d’avoir besoin de te défouler. Cette salle est faite pour ça. » Mon pote ? Tu le fixes avec des yeux plein d’admiration et d’incompréhension, un peu perdu entre ces deux sentiments devant cet homme qui semble avoir beaucoup plus d’assurance que tu n’en auras jamais – enfin, avec tes petites lunettes derrière ton bureau de psy, tu dégages quand même quelque chose d’impressionnant même si tu n’en as absolument pas conscience. « Si tu veux je peux te montrer quelques techniques, ok ? » Sans grande élégance, tu renifles et hoches la tête. « T’es sûr que ça va pas t’embêter hein ? Je sais que je fais n’importe quoi et que j’aurais besoin de prendre quelques leçons mais j’ai pas réellement réfléchi à ça… J’veux me défouler comme t’as dit, genre vraiment… » Mais tu ne sais pas faire et tu as l’air pitoyable, voilà ton problème. Sa main se pose sur ton épaule et tu frissonnes légèrement, n’ayant que très peu de contact avec les gens dernièrement. Pourtant, t’étais quelqu’un de tactile avant… Se pourrait-il que ton ex t’ait radicalement fait changer ? Tu aimerais tant redevenir celui que tu étais, mais tu as l’impression que c’est peine perdue. « Tiens, prends le temps que tu veux. Bois un coup d’eau, passe toi sous l’eau froide ça va te faire du bien. Si t’en as envie, je t’attends ici. Mais surtout, ne te force pas. » Ok, t‘es rarement tombé sur des mecs aussi gentils que ça, tu dois bien l’avouer. Et même s’il est un peu brut et que tu le sens hésitant, ses intentions sont plus qu’honorables et ça te permet de te sentir à l’aise. Peut-être qu’il va pouvoir t’apprendre à devenir un gros dur ! Peut-être que tu pourras affronter toutes les tempêtes grâce à lui grâce à son enseignement et ses techniques ! Un souffle nouveau t’embrase, tu te sens un peu pousser des ailes d’un coup alors que tu l’observes. Il y a un voile devant ses yeux qui ne te trompe pas, cela dit. Cet homme souffre, tu le sens et tu le sais. T’es trop empathique pour te tromper sur ce genre de choses, alors tu ne dis rien, te contente d’abaisser la tête en signe de respect et tu fais exactement ce qu’il t’a dit de faire : tu bois de l’eau et file dans les toilettes pour balancer de l’eau sur ton visage en espérant que ça te redonne des couleurs. Fixant ton reflet dans le miroir, tu te dis que t’as pas l’air de grand-chose surtout avant ta frange collée à ton front et tes immenses oreilles qui dépassent de ta chevelure. Tu soupires et secoues la tête : le style en salle de sport, ça n’existe pas. Et puis, tu n’es pas là pour ça non ? Même si tu aimes avoir une image soignée, tu es là pour te défouler et cet objectif là, tu ne dois pas l’oublier. C’est donc plus déterminé que jamais que tu reviens dans la salle pour faire face à Chance, les poings serrés, les bandes trempées et le regard fixe. « Ok, apprends-moi à me battre sans me faire mal. Je veux savoir faire. » N’importe qui aurait ri en te voyant, petite brindille chancelante qu’on peut briser si facilement. N’importe qui mais pas Chance, parce que tu le sens : il connait la douleur et il a reconnu la tienne. Ça suffit à te donner confiance en toi et à ne pas partir en courant.
L’entrainement se passe, Chance est un bon professeur. Il t’apprend des techniques et redouble de patience avec toi. Il ne fait pas attention à ta maladresse, ne s’agace pas devant ton manque évident d’atout pour ce sport, au contraire : il te ménage, tient compte de tes capacités et t’aide sans te pousser trop fort. Résultat, au bout d’une demi-heure, t’es crevé et tu souffles comme un cachalot échoué sur la plage après avoir parcouru l’océan. Tu transpires énormément, t’as pas l’habitude de fournir un tel effort – quand t’es seul, tu te déchaînes mais ça ne donne pas ce résultat-là, non. C’est trop brouillon, trop fouillis et pas assez technique pour te fatiguer. Là, t’es obligé de faire attention aux mouvements, de respecter des consignes et de frapper avec force en même temps, ça engage bien plus qu’une simple explosion physique. T’enroules une serviette autour de tes épaules après t’être frotté les cheveux avec et tu te tournes vers ton professeur du jour en demandant « Dis-moi Chance, ça fait longtemps que tu fais ça ? La boxe ? »
Spoiler:
J'suis désolée pour le pavééé, j'espère que ça te gênera pas. J'ai sauté l'entrainement de boxe pour passer aux confidences héhé mais si ça te va pas, tu me dis hein
(c) élissan.
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Sujet: Re: i can't endure it anymore ~ chance & jae (#) Mar 26 Mai - 13:13
Tu lui avais proposé ton aide, comme Medrick l’avait fait avec toi quelques années plus tôt. A une exception près, peut-être, tu n’étais pas sur le point de t’effondrer en larmes devant lui. Mais t’étais en colère : en colère de ne pas réussir, en colère aussi contre toi. La maison te manquait déjà. Tu te demandais ce que tu fichais à l’armée, finalement. Si c’était vraiment fait pour toi, cette vie. Et puis ce mec est arrivé, déjà costaud. Il faisait une bonne tête de plus que toi. Quelques années de plus, aussi. Mais y’avait sur son visage une lueur que t’avais pas encore vu depuis ton arrivée au camp de base : il était heureux. Il t’avait sourit, et toute ta colère s’était dissipée pour ne laisser qu’un sentiment perplexe, qui s’en est allé lui aussi, bien vite, quand il a ouvert la bouche et t’a proposé son aide. C’est peut-être rien, mais un sourire ça change la donne. C’est pour ça que t’as souri à Jaeyoon, tu te disais qu’il se détendrait un peu, comme ça avait été ton cas. T’étais pas forcément prêt à ce que l’émotion le submerge à ce point, mais tu connaissais pas sa vie. Assez régulièrement, la nuit pendant que tout le monde était censé dormir, t’en entendait un qui pleurait. T’avais du mal à dormir, aujourd’hui encore le sommeil peine à venir à toi. Alors tu veillais, et tu entendais ce qu’il se passait dans le dortoir. Toi aussi, t’as pleuré. A la mort de Medrick, et après. Les autres le savaient, comme tu savais qu’eux aussi, ça leur arrivait. Vous vous laissiez tranquille, en tête à tête avec vos sentiments. Vous faisiez comme si vous ne saviez rien. Votre comportement ne changeait pas, avec celui que vous aviez entendu perdre ses moyens la veille. C’était comme ça dans votre groupe. Et ça faisait un bien fou. C’est pour ça qu’avec ce jeune, tu relevais pas. Il avait le droit de laisser passer ses émotions comme il le voulait, et si celles-ci prenaient le dessus sur son bon vouloir, alors tant pis. C’est que malgré tout, il en avait besoin. Il te regardait avec des yeux, bien différents de ceux auxquels t’avais dû faire face un peu avant. Un mélange de surprise et d’incompréhension. Tu sentais l’espoir dans son regard. Alors tu lui propose ton aide, et il répond, très vite en reniflant. T’avais l’impression de te retrouver devant un gosse. Ca te rappelait ton frère quand il venait de pleurer un bon coup et que t’avais réussi à le calmer, que tu lui proposais de faire un truc, tous les deux, pour lui changer les idées. Ton visage laisse alors apparaître un sourire tendre à son interrogation. Tu laisses échapper un léger souffle, amusé, doux. « J’te l’aurais pas proposé, si ça me dérangeait ! Il n’y a pas besoin de prendre des cours. Juste observer les autres. Sinon y’a aussi les tuto sur youtube, mais c’est mieux de pratiquer directement !» Tu lui proposes d’aller se passer un coup d’eau sur le visage pour le revigorer un peu, et alors que tu poses ta main sur son épaule, tu le sens se crisper. Tu la retire assez rapidement après ça, tu ne cherches pas à être intrusif pour lui. Alors tu lui fais comprendre que s’il le veut toujours, tu seras là pour lui montrer ce que tu sais. A commencer sans doutes par la manière de nouer les bandes autours de ses poignets. Le jeune asiatique file assez rapidement après avoir baissé la tête vers toi. Tu restes perplexe quelques secondes sur ce signe de respect qui t’es plutôt inconnu avant de retrouver tes affaires et reprendre où tu en étais avant d’interrompre Jaeyoon. Après quelques courtes minutes tu entends la porte de la salle réservée à la boxe se refermer. Tu t’arrête et vois revenir Jaeyoon, une démarche et un regard qui reflètent sa motivation. Au lieu de rire aux paroles un peu maladroites et enfantines du jeune homme, tu te contente de sourire doucement. Tu t’écartes pour lui laisser une place près du sac de frappe, et entreprend les premiers instants. Ce qui est important dans la boxe, c’est de bien s’échauffer les articulations. Les mouvements qu’on fait sont si rapides et forts que parfois, les articulations ne tiennent pas, et vous pouvez vous déboîter facilement l’épaule ou le coude. Ca t’es déjà arrivé, et la douleur était pas loin de celle d’un éclat d’obus dans le ventre. Ou peut-être que c’est parce que tu as pas eu droit à la morphine, pour ton coude. Alors tu lui montre bien les mouvements à opérer avant son entraînement. Tu lui explique aussi comment mettre ses bandes, lui demande de les enlever pour les nouer, plusieurs fois, jusqu’à temps qu’il ne fasse presque aucune erreur. Bien sûr, dans quelques jours, il aura probablement des trous de mémoire, à moins qu’il ne soit studieux au point de s’entraîner chez lui. Puis tu t’empares d’une patte d’ours qui traînait et lui laisse tes gants pour qu’il commence déjà par frapper sur quelque chose qui ne lui éclatera pas à la gueule s’il s’y prend mal. La sueur colle à ton t-shirt, mais l’état de Jaeyoon était pire que le tien. Tu fatiguait moins vite, t’avais l’habitude. Lui, c’était la première fois qu’il avait un tel entraînement. T’aurais cru que tu serais plus tendre, mais ton professeur ne l’était pas alors au fond tu ne faisais que reproduire ce que tu avais toi-même vécu. Mais Jaeyoon tenait bien. Il avait la détermination. Il ne se plaignait pas. T’en étais d’ailleurs étonné vu son souffle court et les gouttes de sueurs qui perlaient sur son front. Le jeune asiatique était un peu maladroit, mais comment lui en vouloir ? Un sport de combat comme celui-ci, ça ne s’apprenait certainement pas en quelques heures. Il aurait besoin d'entraînement, seul mais aussi accompagné. Alors t’étais pas tendre, mais t’étais patient. Tu le poussais pas à bout : il tomberait comme une crêpe. Tu lui montrais les mouvements parfois, accompagnait ses gestes au ralenti pour lui faire ressentir tous ses muscles. Vous aviez décidé de faire une pause. De boire un coup, et peut-être que vous reprendrez après. Tu savais pas quelle heure il était, mais c’est pas comme si t’avais quelque chose à faire. Alors passer une heure ou cinq dans cette salle, ça ne changeait pas grand chose pour toi. Tu t’essuie le front et bois un coup d’eau. Tu humidifie un peu ta main pour la passer dans ta nuque, histoire de refroidir ton corps. Ce serait plus simple d’enlever ton t-shirt, mais c’était pas quelque chose que tu faisais. En fait, tu avais beaucoup de mal maintenant à finir torse-nu. Et d’un certain côté, t’es plutôt content d’être rentré à Island Bay pour l’automne; tu étais épargné de plage, même si ça n’allait durer que quelques mois avant que la chaleur et le beau temps ne reviennent. Jaeyoon t’interroge sur la boxe. Tu t’arrête pour réfléchir un instant. « Une dizaine d’années je dirais. Mais ce n’était pas aussi fréquemment. Ca ne fait que quelques semaines que je viens toutes les semaines. » Tu te retournes vers ton élève. « T’es du coin, toi ? C’est la première fois que je te vois ici. » toi t’étais un natif de Wellington. T’avais toujours vécu dans le coin, jusqu’au jour où t’es parti, voyager pour le boulot. Mais c’est pas un vrai voyage, t’en profitais pas, ou presque pas. Tu regardes le jeune homme qui se tient face à toi. Son corps fin en contradiction avec sa présence ici traduisait d'une envie de changer. Un renouveau que tu connaissais. « Si c'est pas indiscret, pourquoi la boxe ? C'est un cliché, cette idée de "on tape sur quelque chose pour décompresser". Si je peux te conseiller quelque chose, si t'as besoin d'extérioriser y'a des salles à Wellington où on te donne une batte de Baseball et où t'as le droit de casser tout ce qui se trouve dans la pièce.» tu hausses les épaules en souriant. Bien sûr, tu voulais pas forcer le gosse à te dire ce qu'il avait sur le cœur. Mais t'avais découvert que se confier à un inconnu parfois, ça avait du bon.
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Sujet: Re: i can't endure it anymore ~ chance & jae (#) Sam 30 Mai - 18:57
OOTD ∟ En venant ici, tu n’avais absolument aucune idée de ce que tu allais faire. Te défouler, frapper dans quelque chose, extérioriser ses sentiments démoniaques qui prennent trop souvent possession de toi : c’était l’idée mais dans sa réalisation, ce n’est malheureusement pas aussi simple. Tu es en train d’apprendre à tes dépends qu’il ne suffit pas de frapper dans un sac de boxe pour se sentir bien, et pire même, qu’en agissant comme tu le fais, tu peux te faire mal. La question qui réside dans tout ça est la suivante : ne cherches-tu pas finalement à avoir mal ? A te punir pour ton manque cruel de jugeote ces derniers mois ? Toi qui pensais relativement bien connaitre le cerveau humain, avait fini dupé comme un jeune premier par une paire de jolis yeux et un sourire enjôleur. La rancœur que tu éprouves envers toi-même est énorme, tu n’as de cesse de te flageller maintenant et tu te rends responsable d’absolument tout – l’excusant lui, évidemment, comme un vieux réflexe qui ne cessera jamais de te hanter. Une aubaine que tu sois tombé sur Chance finalement, car le jeune homme t’apporte la technique qu’il te manque pour pratiquer en toute sécurité ce sport auquel tu ne connais rien mais qui devrait te permettre de te soulager un peu. Et si sa proposition t’a surpris dans un premier temps, tu te consacres pleinement à te première leçon, la volonté furieuse d’apprendre et de t’en sortir accrochée à tes tripes. Et sur le sac, tu le visualises lui mais tu te visualises toi-aussi, ce reflet que tu as appris à détester à force. Difficile de s’aimer quand ton entourage passe son temps à te rabaisser, hein ? Tes parents d’abord, puis lui… Le chemin vers la guérison sera long.
Des gouttes de sueur glissent sur ton nez et tombent par terre devant toi tandis que tu frottes tes cheveux noirs mouillés avec ta petite serviette. Tu n’es pas simplement fatigué, t’es carrément exténué car tu n’as pas l’habitude de fournir un tel effort. Pour toi le sport se résume à de la marche rapide, du stretching et un peu de yoga tous les matins. Tu n’as jamais été très attiré par toutes les disciplines sportives, n’aimant guère malmener ton corps et le pousser dans ses retranchements. Tu admires réellement ceux qui ne lâchent rien et se donnent corps et âme dans le sport (et puis tu baves devant leur musculature exceptionnelle, rêvant avoir la même sans fournir aucun effort). Tu bois un peu d’eau avant de te tourner vers ton professeur du jour et de le questionner un peu. Il est intriguant, Chance, et tu n’as pas l’habitude qu’on te tende la main ainsi – tu lui en es d’ailleurs particulièrement reconnaissant et c’est dans ton éducation de le remercier chaleureusement pour sa générosité. Rien ne l’obligeait à t’aider mais il l’a fait, tu n’oublieras pas son geste envers toi. Alors tu lui demandes depuis combien de temps il pratique la boxe, vu qu’il s’y connait très bien. Tu as repéré la plaque qu’il a autour du poignet et t’as compris sans mal qu’il s’agit d’un militaire. « Une dizaine d’années je dirais. Mais ce n’était pas aussi fréquemment. Ça ne fait que quelques semaines que je viens toutes les semaines. T’es du coin, toi C’est la première fois que je te vois ici. » Tu hoches la tête en signe d’acquiescement et réponds simplement. « Oui… Enfin, j’étais en résidence universitaire à Wellington, mais j’ai emménagé récemment à West Bay, y’a un mois environ, peut-être un peu plus. Le temps passe vite, je ne me rends pas vraiment compte. » Tu souris, avec sympathie, souhaitant détendre un peu l’atmosphère (et puis t’en profite aussi pour reprendre ta respiration car tu souffles toujours comme un buffle et ton rythme cardiaque ne décélère pas vraiment). Sans réfléchir, tu désignes sa plaque au poignet et demandes avec une innocence qui te caractérise si bien. « C’est la raison pour laquelle tu ne viens ici que depuis quelques semaines ? T’es en permission ? » A aucun moment tu ne penses que cette question peut le mettre mal à l’aise, et tu la poses avec une simplicité presque déconcertante.
« Si c’est pas indiscret, pourquoi la boxe ? C’est un cliché, cette idée de ‘on tape sur quelque chose pour décompresser’. Si je peux te conseiller quelque chose, si t’as besoin d’extérioriser y’a des salles à Wellington où on te donne une batte de Baseball et où t’as le droit de casser tout ce qui se trouve dans la pièce. » T’es un mec cliché, tu le sais bien. Le psychologue toujours dans la lune, toujours en retard, qui égare ses lunettes, fait couler son café sur sa chemise, cherche ses clés pendant un quart d’heure, marche dans la pisse de son chien qu’il a oublié de sortir, s’enferme à l’extérieur, rate le bus, fait tomber tout un rayon de marchandise dans le supermarché en voulant attraper une boite de thé, se casse la gueule au milieu de la route… Bref, t’es un putain de cliché ambulant donc rien d’étonnant à ce que Chance te désigne comme tel dès votre première rencontre. Loin de t’en offusquer, tu hausses les épaules en expliquant : « Honnêtement, j’avais aucune foutue idée de ce que je foutais là avant que t’arrives, j’voulais juste… » Tu t’arrêtes, les sanglots que tu n’avais pas vu venir te bloquent à nouveau. Et merde, ça recommence ! A croire que tu n’as rien extériorisé du tout et que t’es encore à fleur de peau. « Excuse-moi, je… » Tu prends quelques secondes supplémentaires pour ravaler tes larmes, tu souffles en regardant les murs de la salle où sont alignées des affiches de combats, de boxers célèbres… « Je n’ai pas envie de casser des choses, je préfère reconditionner les choses, j’ai un côté très écolo tu vois. C’est juste que… j’avais envie de sortir la colère un peu, la colère contre moi et ma bêtise… Et puis apprendre à me battre aussi, à faire face aux difficultés tu vois ? J’ai l’impression d’être complètement démuni et incapable… » Impuissant, aussi. T’en es à un stade de ta vie où tu remets absolument tout en question et où tu aurais tendance à croire tes parents qui semblent avoir toujours été déçus par tes choix de vie ou ton orientation de carrière. Peut-être que t’es tout simplement nul en fait et que tu dois l’accepter. ça te mine le moral, t’as envie de chialer en y pensant, encore plus alors que tu es à bout de force comme à présent.
FRIMELDA
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Sujet: Re: i can't endure it anymore ~ chance & jae (#) Ven 12 Juin - 17:01
Tu n’es pas un homme très bavard. Tu n’as jamais été très bavard. On te le reprochait, régulièrement, et tu essayais de faire des efforts, de parler un peu plus, de t’intéresser un peu plus. Puis tu retombais vite dans ton mutisme habituel. T’es quelqu’un qui écoute, et si tu parles, si tu te confis, c’est uniquement parce que tu te retrouve avec quelqu’un de confiance, que tu connais depuis longtemps. Ou que t’as un peu trop bu. Parler de toi, de ce que t’as vécu, de ce que tu aimes ou n’aimes pas, de ce que t’as envie de faire… Non, c’est pas pour toi. Mais t’as mûrit depuis tes années lycées, t’as rencontré de nouvelles personnes, plus ou moins intéressantes. Et ça t’a permis de te montrer ouvert. Parce que t’as pris un rôle : celui de l’homme qui s’intéresse à l’autre. Parce que le silence gênant entre deux personnes, tu le supporte de moins en moins. C’est comme ça qu’avec Medrick vous vous êtes rapprochés, car même s’il t’apprenait à boxer, la relation s’arrêtait là. Mais cet homme t’intriguait. T’étais un p’tit jeune, tu venais de débarquer, et tu ne te sentais pas à ta place. Sauf quand il t’aidait à taper dans un sac de frappe. Alors t’as pris sur toi, t’as commencé à poser des questions, t’as commencé à lui montrer que t’étais pas un mauvais mec ; que t’étais pas juste qu’un petit con qui pensait que l’armée allait lui faciliter la vie. Ce qui est sûr, c’est que ce pas que t’as sauté alors que t’avais pas encore dix-neuf ans, cette décision que t’as prise, ont clairement changés ta vie. Peut-être même qu’ils l’ont sauvée. Est-ce que sans Medrick tu serais encore vivant ? Pas sûr. Mais peut-être que lui sans toi le serait encore. Alors si t’étais allé vers ce gosse, si t’avais proposé ton aide, c’était probablement pour lui rendre hommage. Lui montrer, où qu’il soit, s’il est encore quelque part, que son aide t’avait été précieuse. Que son intervention dans ta vie avait tout changé. T’étais pas un cas désespéré, finalement. T’as pas joué à l’ours solitaire avec Jaeyoon, t’as pas joué au vieil aigri qui n’en a rien à foutre de tout. T’as essayé d’être sociable, et ça avait l’air de plutôt bien fonctionner puisqu’il n’avait pas fui dès la première occasion. C’est même lui qui a commencé à s’intéresser à toi. D’abord surprit par sa question, t’avais hésité avant de répondre, mais je visage angélique du jeune asiatique t’avait convaincue. T’étais quand même resté plutôt vague sur ta réponse, et de toutes manières il ne te demandait pas de raconter toute ta vie. T’as tout de suite enchaîné en lui posant une question sur lui, probablement pour dévier de ta personne. Tu souris en repensant à la jeune femme chez qui tu avais créché il y a quelques jours quand il t’annonce le quartier duquel il venait. Le monde est petit, peut-être que si tu t’étais aventuré dans le quartier alors qu’il faisait jour, tu l’aurais croisé. « Un étudiant alors ? Ou t’as peut-être déjà terminé ton cursus ? » Tu te retrouves souvent à penser aux études. A te demander si t’aurais pu en faire, c’que t’aurais pu étudier. C’est pas la première fois que tu te le demande, mais tu finis toujours par la même conclusion : t’aurais pas tenu. T’aurais pas supporté l’université. T’aurais peut-être même jamais été en cours. T’aurais baissé les bras, parce que t’étais pas un homme d’intérieur. C’est ce dont tu t’es rendu compte à l’armée, et la raison pour laquelle t’arrives pas à trouver une voie dans laquelle te lancer. Le chômage te prend à la gorge, pourtant tu fais tout pour t’en sortir. Par reflexe, et alors même que tu venais de le faire, tu essuis à nouveau ton front et ton cou avec ta serviette. Jaeyoon rouvre la bouche pour t’interroger. Tu t’arrêtes net alors qu’il finit à peine sa phrase. Tu regardes ton poignet et la plaque que l’asiatique venait de désigner avant de jurer intérieurement. Ouais Chance, tu l’oublis cette plaque. T’oublis aussi que y’a des gens intelligents et observateurs qui comprennent ce que ce genre de plaque signifie. Quel paradoxe, puisque tu ne veux pas qu’on remarque d’où tu viens, mais que tu ne peux pas te séparer de cette plaque. Tu souffles du nez de le plisser, peinant à trouver quoi répondre. Tes yeux furètent un peu autours de vous, tu cherches une échappatoire mais tu n’en as aucun : il n’y a toujours que vous deux dans cette salle, chose rare et qui à l’instant présent ne t’arrange pas. Tu te mords la lèvre inférieure avant de répondre. « Ouais. En fait non. Pas vraiment. J’y suis plus puis ça s’arrête là. » T’es un peu froid, ton changement de comportement se voit tout de suite. C’est pas contre lui, ou peut-être qu’un peu. C’est juste un inconnu. C’est pas de sa faute. Il pouvait pas savoir que c’était peut-être trop intrusif, pour toi. Mais juste pour toi. Parce que t’es chiant comme mec Chance. T’es le genre de gars à t’immiscer dans la vie des autres mais à pas supporter qu’on fasse la même chose. Tout comme t’es le genre de mec à quitter du jour au lendemain tout ce que t’as construit, tout ce que t’aimes, pour revenir dix ans après et penser que tout est normal, alors que ça, tu le supporterais probablement pas. Tu fais subir aux autres ce que tu détestes. Tu te retournes vers le banc pour poser ta serviette et ta bouteille. Tu veux pas croiser à nouveau le regard de Jaeyoon, alors tu lui demandes simplement, le temps que ton sale caractère se calme pourquoi il à choisit la boxe. Tu finis ta phrase en haussant les épaules, un léger sourire au coin des lèvres, mi-moqueur mi-sincère. Après tout, tout le monde à le droit de changer de chemin quand il le souhaite. Il te répond après quelques secondes pendant lesquelles tu l’observes. Son visage ne se décompose pas, il n’a pas l’air d’avoir mal prit ce que tu lui a dis. Ce mec est d’un calme surprenant. Une certaine douceur aussi qui se dégage de lui pour venir enivrer ceux qui se trouvent près de lui. T’avais du mal à rester en colère ou gêné. Il avait rien fait de mal. Il finit par te répondre qu’il n’a aucune idée de la raison pour laquelle il avait atterrit dans cette salle. Tu souris, toujours plongé dans ta réflexion. Après tout, oui. Il avait pas le physique d’un boxeur, ni même celui d’un sportif qui cherchait à prendre du muscle. Juste celui d’un jeune homme un peu paumé qui espère changer, qui se cherche, qui se perd. Tu relèves la tête quand t’entends sa voix tressaillir et déglutit en découvrant ses yeux à nouveau embués. Il s’excuse, à nouveau, et toi tu le laisse prendre son temps. Tu lui fais comprendre que c’est toujours pas grave. Tu lui fais comprendre que y’a rien d’honteux. Une fois calmé, il continue sur ce qu’il essayait d’exprimer un peu plus tôt. Le gamin avait un côté attachant, une manière de voir les choses extravagantes. Tu finis par acquiescer en fronçant les sourcils sur la fin de sa réponse. « Je comprends. Ça te donne l’impression d’être moins vulnérable. Tu sens qu’en sachant taper contre un sac tu sauras repousser les difficultés ? » tu t’arrêtes. Tu sais que c’est pas la meilleure façon de penser, parce que les conditions dans la vraie vie seront jamais les mêmes que dans une salle d’entraînement. « Tu devrais commencer à te battre, pour de vrai. Pas juste contre un ballon. Faut que tu sois en mouvement, et que ton adversaire aussi. C’est comme ça que tu seras le mieux préparer. » tu t’arrêtes à nouveau, respire un bon coup prêt à te livrer à lui à titre d’exemple. « A l’armée ils nous demandaient de faire de la boxe au cas où on doive faire du corps à corps un jour. Dans ma tête, ça n’arriverait jamais. On avait des armes, on pouvait se débrouiller. Alors je faisais que m’entraîner contre un sac de frappe, jusqu’au jour où j’ai vu que c’était possible. Alors j’ai changé ma façon de voir l’entraînement. Parce que c’était chacun pour sa gueule. On devait boxer quand on le pouvait, quand on le voulait. On avait juste des examens, au début. » Tu hoches la tête en repensant aux examens que tu ratais. Tu comprenais pas pourquoi, alors que Medrick lui réussissais haut la main, pourtant c’est lui qui t’entraînait. « Je sais pas contre quoi tu penses un jour devoir te battre mais je pense qu’on devrait remettre ça. Ça sert à rien que tu payes des cours, surtout que tu veux pas faire de compet. Peu de clubs de boxe te prendrons si tu fais pas de compet. » Tu hausses les épaules. C’était une invitation, pour lui, mais aussi pour toi. Y’avait quelque chose en lui qui te donnait l’impression que t’avais besoin de lui comme aujourd’hui il avait eu besoin de toi.
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