I'll be there for you 'cause you're there for me too (+) Alex & Teddy

Torse nu, les sourcils froncés, Teddy retourna son placard pour la troisième fois. Il ne retrouve pas son T-shirt fétiche, celui qui est à l’effigie du groupe Nirvana. Ça lui apprendra à ne pas être ordonné. Il aurait bien aimé posséder naturellement cette qualité, surtout à l’instant précis. Mais ça ne lui vient décidément pas, même quand il l’ajoute à sa liste de bonnes résolutions en fin d’année. Poussant un juron, le trentenaire jette sur son lit un pull-over dont il émane une odeur douteuse. Après avoir lâché un profond soupir, Teddy s’échappe de sa chambre pour entrer dans celle de Timo, oubliant de frapper au préalable - mauvaise habitude dont il a du mal à se défaire. Son meilleur ami est, comme bien souvent, penché sur son écran d’ordinateur. Teddy n’a jamais vu quelqu’un qui travaille autant que lui. Du coup, il se sent obligé de s’excuser avant d’annoncer immédiatement la raison de sa présence. Mais il ressort déçu. Il ne rencontre pas plus de succès avec Hannah dans la cuisine et il se sent déjà dépité quand il entre dans la chambre d’Alexie. Cette fois, il n’a pas oublié de frapper ni d’attendre l’autorisation d’entrer - il ne faut quand même pas abuser. « Salut choupette. » Il donne parfois des surnoms affectueux à ses meilleures amies et à sa petite soeur. Il n’est pas non plus avare de gestes câlins, peut-être parce que ses parents lui ont appris que c’est important de montrer à nos proches qu’on les aime. Mais quand ils ont dit ça, ils avaient peut-être à l’esprit que leur rejeton aurait une vie rangée, qu’il se marierait et qu’il aurait des enfants - à l’heure actuelle, ils doivent être un peu désespérés au niveau de ces espoirs non réalisés.

« T’aurais pas vu mon T-shirt Nirvana ? Il est noir avec un logo violet. Enfin, mauve pâle. » Tout en parlant, il regarde autour de lui, au cas où il verrait l’objet recherché. « Je demande au cas où, parce que ce serait pas la première fois qu’on s’échangerait involontairement des trucs pendant les sessions de machines à laver. » En fait, ça arrive même régulièrement. Ça fait partie des choses de la colocation. « J’ai déjà demandé à Timo et à Hannah, ils l’ont pas vu. Ça fait des heures que je le cherche. » Bon, il exagère peut-être un peu, mais elle le connaît, de toute façon. « C’est pas un T-shirt fétiche ou quoi, mais ça fait des années que je l’ai, je l’avais acheté aux Etats-Unis pendant mon road trip de la côte est, alors c’est un de mes souvenirs. » Il se met déjà à raconter sa vie, avant de réaliser qu’il dérange peut-être Alexie. Mais en fait, elle n’a pas l’air très occupée. Elle est sur son téléphone portable, un sourire un peu niais aux lèvres. Un sourire qu’il ne l’a pas vue afficher depuis longtemps. « T’as l’air en forme, dis donc. »

« Ah ben merci. Je me demande bien qui peut passer avant moi. » En réalité, probablement pas mal de personnes, à commencer par les soeurs d’Alexie. Mais Teddy fait mine d’être indigné du peu d’attention que lui porte la brunette. Ceci dit, il n’a pas le temps de se répéter, car les neurones font vite la connexion dans le cerveau d’Alexie. « Mais quel genre de personnes ne range pas vite son linge propre ? » Encore une fois, c’est une taquinerie. Teddy doit déjà se faire violence pour faire régulièrement des machines à laver ; alors quand c’est propre, il fourre le tas dans son armoire et se débrouille comme ça. C’est le cas depuis au moins deux décennies donc ça ne doit pas être trop foireux, non ? « J’ai le droit de regarder dans tes affaires ou je dois avoir peur de ce que je pourrais découvrir ? » Mais en fait, la Holt s’est déjà levée. Elle se met à la recherche de l’objet convoité ; ceci dit, elle a toujours l’air d’avoir la tête ailleurs, comme si elle est sur son nuage bien loin de lui. Teddy n’est peut-être pas un fin psychologue, mais il a l’impression de connaître ses meilleurs amis plus ou moins par coeur, alors Alexie commence décidément à l’intriguer. Elle embraye sur ses blessures qui les ont inquiétés, débitant un flot de paroles d’un coup. « N’essaye plus. Ça fait trente ans, donc le double, que tu n’as pas réussi à me convaincre que tu n’es pas une petite chose fragile, alors… C’est pas gagné. » Il sait que ses meilleures amies sont des femmes fortes et indépendantes, qu’elles n’ont pas besoin d’un homme, etc. Mais ce genre de trucs, comme le désir de les protéger, c’est plus fort que lui. Dans le cas contraire, ce serait plutôt inquiétant, en fait.

« C’est cool pour toi ! J’ai eu mon week-end aussi, ce qui est plutôt rare. Du coup, on pourra se faire des trucs, comme, euh… Un marathon Marvel. » Tout content, il la regarde sortir son T-shirt du placard. Il avait peur de l’avoir perdu au centre nautique ou un truc dans le genre. « Ouf ! Et merci aussi pour le cours de nuances de couleurs, mais je pense honnêtement que je suis une cause perdue dans ce domaine. » Une fois, une femme l’a emmené dans un magasin de maquillage en lui demandant quel rouge lui allait le mieux. Il aurait été incapable de le lui dire, pour la simple raison qu’il ne voyait aucune différence. « N’importe quoi, j’ai pas de T-shirt fétiche » marmonne-t-il dans sa barbe, comme un petit garçon surpris en flagrant délit. « Qui sait, peut-être que je pourrais en avoir besoin ? J’ai aussi l’intention de sortir ce week-end, les rencontres existent peut-être encore dans ce petit patelin. » Il plaisante, mais il sait que ça colle assez bien à sa personnalité. « Bon, alors choupette, tu me racontes avec qui tu causes ou ce que tu peux bien regarder ? Je suis sûr que c’est un truc du style à l’eau de rose. Ça fait des années que je ne l’ai plus vu, mais je me souviens très bien de ce petit sourire. » Il s’est laissé tomber sur le lit, parce qu’elle ne veut pas encore lui rendre son T-shirt.

« Non, mais tu peux compter sur moi pour… Euh… Pour tout un tas d’autres choses. » Bien sûr, aucune idée précise ne lui vient en tête à ce moment-là pour appuyer ses dires. Pourtant, même si Teddy l’a dit sur le ton de la plaisanterie, il sait que c’est tout à fait vrai. Il y a plein de trucs qu’il ne sait pas faire, mais au moins, il est toujours là pour ses amis - qu’il soit utile ou pas, du coup. Il faut dire que la plupart d’entre eux se connaissent depuis vraiment longtemps. « N’importe quoi, j’adore les moutons. J’aurais pu faire le chien de berger quand on était gosses. Peut-être même encore aujourd’hui, s’ils veulent bien de moi. » L’image est en soi assez comique. « Et puis je ne souffre pas du syndrome du super-héros. J’en suis un. Tu me trouves plus crédible en Captain America ou en Thor ? Dommage, j’suis pas assez intelligent pour prétendre être Banner, donc c’est mort, même si j’aimerais bien que Natasha m’appelle son héros. » En quelques secondes, il est déjà parti dans son délire Avengers. Il faut dire qu’il lui en faut peu. Mais à tous les coups, Alexie a une réplique déjà toute trouvée pour le faire redescendre sur Terre. « S’il te plaît, ne me dis pas Rocket. Je sais que tu aimes beaucoup les animaux, mais quand même, il faut pas exagérer. » Continuant sur cette lancée, Teddy propose à Alexie de se faire un marathon Marvel ce week-end. Ce n’est pas si souvent que ça qu’ils sont disponibles en même temps pour ce genre de choses, avec des plannings changeants et parfois décalés. « Dimanche, rassemblement ! »

« On oublie la fragilité si tu veux, tu es la gentillesse incarnée. Enfin, si tu veux bien me rendre mon T-shirt. » Mais pour l’instant, la brunette est occupée à examiner ledit vêtement sous toutes ses coutures pour se moquer de lui. « Tu veux rire ? Tu crois que j’ai besoin d’un truc en particulier pour draguer ? » Il secoue la tête comme s’il venait d’entendre une bêtise. « Par contre, c’est le T-shirt que je portais le jour où j’ai croisé Israel Dagg et où j’ai réussi à lui causer sans finir avec une ordonnance restrictive. Maintenant, tu peux rigoler. » Il essaye de le récupérer, mais elle est plus rapide que lui. Il se résout donc à attendre patiemment sur le lit, mais il en profite aussi pour la taquiner. « Tu as le sourire le plus adorable au monde, c’est bon ? » Il l’écoute évoquer le bisou d’un dauphin et d’une tortue, haussant légèrement les sourcils en tentant de déterminer si elle se fiche de lui ou pas. Mais quand la sonnerie du portable d’Alex retentit, cette fois, c’est lui le plus rapide. Il l’attrape et s’éloigne vers la tête du lit, non pour lire le contenu du texto, mais seulement le nom de son émetteur. « Ah, c’est ton Gus. » Il lui rend son bien. « Pourquoi t’en fais un mystère ? Vous traînez souvent ensemble, alors il doit souvent t’envoyer des messages, c’est pas improbable. » Il plisse alors légèrement les yeux, parce qu’il faut dire que comme il a les idées plutôt mal placées, il devient vite suspicieux quand il s’agit de la relation entre homme et une femme. « Sauf si… Sauf si tu as quelque chose à cacher ? »

« En gros, tu veux que je devienne le chien de berger ? » C’est ainsi que Teddy résume les choses en faisant à nouveau mine d’être vexé. En réalité, pour lui, les chiens ont probablement plus de qualités que les êtres humains. « Tu crois que je suis le genre de type à avoir un costume de Captain America dans mon placard ? » Le pire, c’est qu’il en a vraiment un. Il se souvient d’en avoir acheté un pour une fête sur le thème des super-héros et, bien entendu, la moitié des hommes présents avaient fait comme lui et l’autre moitié masculine ressemblait plus ou moins à Iron Man. Et la plupart des femmes voulaient être… Sans surprise, la Veuve Noire. « Tu m’étonnes que Romanoff est loin d’être repoussante ! Je voudrais bien savoir quel homme hétérosexuel ou quelle femme homosexuelle ne fantasme pas sur elle. Du coup, si je peux être Captain America et en même temps avoir Natasha, je suis aux anges. » Il ne plaisante pas tant que ça, en plus. « Bien sûr que Rocket déchire tout. C’est un badass. Mais si tu me vois comme lui, c’est-à-dire avec des qualités très bien cachées, alors j’ai sûrement du souci à me faire. Ou même si tu me vois comme Drax, d’ailleurs. En revanche, comme Groot est tout mignon, on va le laisser pour Tommy. » C’est le plus gentil. « Roger, c’est un très beau compliment. Mais je sens que tu vas bientôt m’appeler le vieux. Je te rassure, je te laisse le droit de dire des gros mots si tu en ressens le besoin. »

Comme c’est souvent le cas entre amis, Teddy a l’impression que Maggie se fiche de sa tête. « Bien sûr que oui, c’était lui. Je reconnais Dagg, à force de regarder les matchs, qu’est-ce que tu crois ? » Il n’est peut-être pas vraiment Néo-Zélandais, mais il a vécu ici alors bien sûr, c’est un fan des All Blacks comme tous les habitants de ce pays. « Non, c’est pas vrai ? C’est quoi le nom du bar où tu bossais avant, déjà ? » Parce qu’on est d’accord, cette photo vaut clairement le détour. Teddy rigole tellement de l’anecdote de la brune qu’il en a mal aux abdos, ça fait du bien. Mais c’est une conversation plus sérieuse qui se profile à l’horizon. Le surfeur manque de faire un bond en entendant l’annonce de son amie, même si ce n’est pas vraiment surprenant. « Oh, je suis content pour toi, Choupette… Je le connais pas, mais de ce que tu me racontes, ça se voit que c’est un gars bien. » Et il est sincère. Son visage s’est éclairé d’un sourire et, soudain très intéressé, il se rapproche d’elle. « Depuis combien de temps tu nous fais des cachotteries ? » Si ça se trouve, c’est précisément pour éviter ce genre de conversations qu’elle l’a fait. « Alors, tu es heureuse ? Et qu’est-ce que tu veux dire par plus grand ? Tu penses que ça va vite devenir très sérieux ? » Oui, il est curieux, mais seulement parce qu’il l’aime. « La robe qui est ouverte dans le dos ? Je pense pas l’avoir vue, mais y’a un endroit où je laisse les vêtements que des femmes oublient parfois en venant ici, je peux regarder si elle s’est pas glissée là par erreur. »

« Je peux pas plutôt vous faire une liste d’idées de cadeaux d’anniversaire et ensuite vous choisissez ce que vous préférez m’offrir ? » Teddy ne va pas s’essayer à battre des cils, ce serait très certainement moins mignon que quand c’est elle qu’il le fait. Il n’empêche qu’il aimerait bien que sa proposition soit acceptée, pas seulement pour lui mais pour les anniversaires de tout le monde d’ailleurs. Comme ça, il éviterait de se prendre la tête et d’embêter le reste du monde pour solliciter des avis quand il s’agit d’offrir quelque chose et, en prime, lui-même ne se retrouverait pas avec quelque chose qu’il n’aime pas particulièrement. Mais il faut dire que les autres sont plus doués que lui à ça, soit parce qu’ils ont tout simplement plus de bons sens ou meilleur goût, soit parce qu’ils retiennent bien ce qui plaît à leurs proches et donc peuvent faire des associations intéressantes. « Depuis quand tu te souviens de ce que je poste sur Instagram ? La photo était si horrible que ça, pour que tu te la rappelles ? » Il sait qu’il est loin d’être un professionnel en la matière, même si c’est justement un domaine dans lequel il aimerait s’améliorer. Mais de toute façon, c’est bien connu, les réseaux sociaux ont leurs inconvénients… Ainsi que leurs avantages. « Défi accepté ! J’irai justement faire un tour sur ton compte Instagram pour commencer. Tu as bien dû poster des photos avec la localisation du bar où tu bossais avant. Enfin bref, je vais me débrouiller. » Parce que oui, ça aussi c’est connu, embêter ses amis proches fait partie des meilleurs plaisirs de la vie. Et parfois, on en retire même d’autres avantages, comme récupérer un T-shirt si convoité.

Mais s’il y a autre chose qui est propre à l’amitié, ce sont bien les confidences qui renforcent la complicité. Enfin bon, Alexie en a à peine dit un peu qu’il se retient déjà tant bien que mal pour ne pas l’assaillir de questions. Elle l’affuble d’un nouveau surnom qui le fait sourire, mais il ne répond pas tout de suite, parce qu’il a surtout envie d’entendre ce qu’elle a à dire d’autre. « Mais le combo mariage et maison est génial, non ? Enfin, je parle pas pour moi, mais… T’as compris quoi. » En réalité, lui n’est pas très fan de l’engagement, ni même du changement. « Oui enfin, sans pour autant oublier tes amis hein, mais tu vois ce que je veux dire. » Il se racle la gorge. « Je comprends. Enfin, je crois. Et j’imagine que c’est encore mieux, hein ? Je veux dire, tu dois vraiment être contente que les choses deviennent aussi évidentes entre vous. Je peux que vous souhaiter le meilleur. » Et voilà, il commence déjà à parle comme si des fiançailles se profilaient à l’horizon. Pourtant, il y a quand même quelque chose qu’elle a dit qui le chiffonne un peu. « Est-ce que… Disons, à l’époque où toi et moi on était ensemble, tu penses que tu le voyais déjà plus que comme un ami ? » Il ne sait pas très bien comment formuler sa question. En fait, c’est un peu sorti tout seul et il le regrette presque aussitôt. Il fait donc un geste de la main, comme s’il voulait chasser un moustique indésirable. « Je suis désolé. Oublie ce que je viens de demander, c’était… Déplacé. Retiens seulement que tant que t’es heureuse, alors je le suis aussi. »

Quand il se fait traiter d’amateur, Teddy se contente de lever les yeux au ciel. Il pourra bien emprunter le téléphone de Luana pour aller sur Instagram, mais du coup, il retient la leçon et ne dévoile pas son jeu. Néanmoins, après cette parenthèse, la discussion devient plutôt sérieuse. Comme prévu, le trentenaire ne peut s’empêcher de poser des questions à Alexie sur sa relation naissante avec Augustus. Il a l’impression que ça couvait, en quelque sorte, depuis bien longtemps. Du coup, sur le ton de la plaisanterie, il lui rappelle de ne pas oublier ses vieux potes et elle lui répond aussi par une blague. « J’ai trouvé ! Je vais t’offrir une boîte de biscuits Teddy bear, comme ça, tu risques pas de me zapper. Je découperai le logo pour le coller dans ton portefeuille, ça devrait suffire, non ? » Il met à rire de bon coeur. Puis il se tait pour écouter à nouveau la brune parler… Et même s’il est vraiment heureux pour elle, pour eux, il se rend compte que quelque chose le chiffonne un peu.

Malheureusement, il ne réfléchit pas avant de poser une question et il la regrette aussitôt. Il voudrait passer à autre chose, mais Alexie insiste là-dessus et, quelque part, il la comprend. Il aurait fait la même chose à sa place, c’est juste que là, il n’est pas très à l’aise. Il se sent néanmoins un peu mieux quand elle pose une main sur la sienne et il redresse la tête pour croiser son regard. « D’accord. Je comprends. » Il ne comprend même pas pourquoi cette possibilité ne l’a pas laissé indifférent. C’est peut-être parce qu’Alex est la seule femme avec qui il soit sorti dans le passé et qui ait réellement compté pour lui. Mais après tout, c’était il y a longtemps. Ça ne devrait pas lui faire quelque chose qu’à l’époque, elle ait pu déjà avoir des sentiments pour son petit ami actuel. Mais il est quand même rassuré par ses propos, rasséréné en quelque sorte, même s’il n’est pas sûr d’avoir tout compris. « Merci… » Il ne s’explique pas plus, parce qu’il n’en ressent pas le besoin. Mais le fait de savoir que leur histoire était importe aussi pour elle, ça a de la valeur. Il n’empêche qu’il se sent honteux. « Désolé… C’était égoïste de ma part. »

Heureusement, comme souvent, elle trouve le moyen de dédramatiser en plaisantant à nouveau. Un sourire s’affiche sur les lèvres du surfeur. « Et dans ce fameux club, il y a une grande photo de moi avec une cible dessinée dessus et des fléchettes sont lancées en rapportant des points, c’est ça ? » Il se redresse, avant de la regarder droit dans les yeux. « Mais tu pourrais pas adhérer à ce club. Tu n’as jamais été une simple conquête pour moi… J’espère que tu sais que tu représentais beaucoup plus. » C’est totalement sincère, mais comme elle, il a envie aussi de détendre l’atmosphère. « Enfin, tu représentes toujours beaucoup plus, puisque je suis obligé de vivre avec toi. J’ai le droit de dire à ton mec que c’est pas facile tous les jours ? » Il se lève du lit pour échapper à d’éventuels coups et, non sans sourire, il s’approche de la porte. « J’vais aller voir si Lulu a laissé quelque chose d’intéressant dans le frigo et me chercher un film sur Netflix. Si ça te dit aussi, je peux te laisser une petite place sur le canapé. »