With or without you (Charlie)

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With or without you.

Charlie + Ram

◊ ◊ ◊

L'eau brûlante qui dévale mon dos me fait un bien fou. Un sourire aux lèvres, le front en appui contre la paroi carrelée de la douche, je songe à notre première rencontre à moi et Charlie. On ne peut pas dire que nous étions partis sur de bonnes bases. Mais malgré le faible espoir suite à cette soirée disons pour le moins, originale, je n'étais décidé à rien lâcher. Et voilà désormais quelques semaines que toi et moi sommes ensemble. Tu es d'ailleurs présente à la maison en ce moment même et je me hâte d'en finir avec cette longue douche pour te retrouver dans la cuisine après avoir juste enfilé un jean's vu la chaleur qui règne déjà en cette heure matinale. Le Printemps s'installe et le temps des barbecue aussi. Je ne compte plus le nombre. C'est quasiment un jour sur deux quand je ne rentre pas trop tard à la maison. Je commence à être connu pour être un gouffre sur pattes. Charlie peut vous en dire quelque chose ! Elle doit flipper sa race de se retrouver maquer avec moi à perpète en imaginant les notes de folie pour les courses.

Enfin quoi qu'il en soit, ça se passe bien entre nous pour l'instant. Elle n'a pas eu encore trop à subir mes mauvais côtés. Vous connaissez tous comment c'est au début. En tout cas, j'aime les moments qu'on partage ensemble et les soirées où elle vient dormir à la maison. Ace l'a déjà rencontrée. Je n'aurais pas pensé aux présentations si vite mais ça s'est fait un peu comme ça et mon gosse ne semble pas plus perturbé que ça. J'imagine qu'il l'accepte. Après tout, mon ex a bien un mec elle aussi depuis quelques années alors il a l'habitude de voir au moins l'un de ses parents avec quelqu'un d'autre.
Débarquant ainsi dans la cuisine, je te trouve en train de t'affairer gentiment et me glisse alors dans ton dos discrètement pour t'enlacer avec douceur. Mes bras cintrent ta taille et mon menton se niche contre ton épaule.

- Alors ma p'tite botteuse de cul ? Tu prépares quelque chose pour me régaler ou pour m'empoisonner ?

Je dépose un baiser dans ton cou et reste encore un instant dans cette position, calé dans ton dos, ajoutant que :

- Je te soupçonne de t'être maqué avec moi rien que pour faire murir ta vengeance à venir ... laissais-je entendre comme pour faire référence à nos débuts chaotiques. A condition de pouvoir appeler ça un début étant donné la façon dont je m'étais cassé le nez dès les premières minutes. En même temps quelle idée de faire irruption chez mon frangin en son absence pour récupérer un truc ?! Mais entre nous, si je n'avais pas fait une énième fois preuve de ce genre de culot, je n'aurais sans doute jamais rencontré Charlie. Et rien que pour ça, malgré le coup de poêle à frire ramassé dans la gueule et les quelques vindicatives de sa part à mon encontre, je ne regrette rien. Elle est plus qu'un coup de cœur, elle me transporte rien que par sa présence. J'ai rarement ramené des nanas à la maison mais elle, c'était tout simplement une évidence.

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@Charlie Barrow

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with or without you.
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Charlie ne se sent pas comme une mère, ni comme une belle-mère, elle a appris à accepter le fils de Ramirez, sans en faire des tonnes, sans vouloir à tout prix se faire apprécier du garçon, après tout, elle ne veut pas se mêler de son éducation, ni de sa vie privée, surtout qu'elle est avec Ram que depuis quelques semaines à peine, il est bien trop tôt pour jouer ce rôle avec lui. D'ailleurs, elle ne s'est jamais demandé si elle voulait des enfants, elle s'est toujours trouvée trop impatiente et impulsive pour élever un enfant, mais cela dit, à une époque, elle voulait à tout prix rencontrer le prince charmant et quand elle a cru que c'était le cas, il s'est évaporé dans la nature et ce, pendant les préparations du mariage, depuis le Portugal, elle n'y croit plus. Quoi qu'il en soit, elle réfléchit à la conversation qu'elle a eue avec Ace, pendant que Ram était sous la douche, c'était une courte conversation, mais cela en disait long, son ami ne peut plus s'approcher de lui, car les parents de ce dernier ont décidé de lui interdire de jouer avec le fils de Ramirez, le qualifiant même de pouilleux et de pauvre, bref, il s'est enfermé dans sa chambre avant qu'elle ne puisse répliquer. Elle soupire, elle se rend à la cuisine, elle devait se mettre derrière les fourneaux, la dernière fois c'était Ram, sauf qu'elle n'a pas tellement faim et elle sursaute pratiquement lorsque son petit ami la surprend avec un baiser dans le cou et une étreindre. Charlie hausse les épaules telle une enfant qui n'a pas envie de discuter, mais elle se retourne finalement, elle le regarde dans les yeux et soupire légèrement, elle ne veut pas s'en mêler, mais elle ne peut pas non plus l'ignorer. « Je viens de parler à ton fils, enfin, je sais que cela ne me regarde pas, mais il vient de me raconter que son ami ne peut plus lui adresser la parole sous les ordres des parents de ce dernier et.. il l'avait traité de pouilleux.. je suis désolée, c'est juste que je trouve ça plutôt triste et assez fâcheux. » Elle le repousse doucement, elle se dirige vers le frigo. « Si cela avait été mon enfant, je crois que j'aurais remis les parents à leur place, franchement, ce n'est que des enfants. » Malheureusement, elle ne peut rien faire, sans l'accord de Ramirez en tout cas. Elle sait que ce n'est pas que les enfants qui peuvent être méchants, mais également les parents, ils peuvent tout autant l'être. Elle sort de quoi faire une lasagne. « Bref, j'espère que tu aimes les pâtes et la sauce, ainsi que beaucoup de fromage, parce que j'adore le fromage. »

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With or without you.

Charlie + Ram

◊ ◊ ◊

- Alors ma p'tite botteuse de cul ? Tu prépares quelque chose pour me régaler ou pour m'empoisonner ? déclarais-je en venant t'enlacer, posté dans ton dos. Tu accuses un léger sursaut tandis que je ne tarde pas à relever pour plaisanter que je te soupçonne de t'être maqué avec moi rien que pour faire murir une probable vengeance à venir en référence à nos débuts chaotiques. Mais tu hausses alors simplement les épaules et demeures un instant silencieuse.
Je me récolte ainsi un vent de compétition de ta part et s'il ne s'agissait pas d'Ace comme tes propos suivant l'indiquent alors, je me serais sûrement demandé d'où vient cette distance et cette froideur subite. Mais je comprend mieux ce qui te tourmentes alors que tu te tournes pour me faire face et partage ce que t'a révélé mon môme un peu plus tôt en rentrant à la maison le temps de midi. Ma mâchoire se crispe alors que j’apprends plus exactement de quoi il s'agit. Tu me repousses doucement le temps d'aller récupérer deux ou trois trucs dans le frigo et je vais alors me caler sur une chaise près de la table, demeurant obstinément silencieux tandis que je cogite à la situation qui avouons-le, me hérisse méchamment le poil. Je sais pertinemment pourquoi il est la cible de tels propos. La consommation poussée concernant l'alcool j'imagine entre autres de sa mère depuis qu'elle est avec ce sale con aident grandement aux commérages car entre nous, ce genre de choses se sait toujours et quelques parents ont du sans doute le remarquer. Et puis de toute façon, on sait tous qu'il suffit d'un rien pour que des ragots circulent. Les mômes sont déjà pour ainsi dire méchants entre eux la plupart du temps ... qui n'a pas connu des moqueries dans l'enfance ou à l'adolescence ... mais les parents peuvent se révéler d'autant plus cons. Et ceux dont tu me parles n'ont visiblement aucune jugeote. Je crois d'ailleurs à peu près cerner qui c'est, croisant régulièrement les parents des quelques potes à Ace qui viennent récupérer eux aussi leurs mômes à la sortie de l'école lorsque le mien n'emprunte pas le bus. Il y a ce couple un peu pète-sec qui semble à chaque fois horrifié de voir leur fils trainer avec ce gosse aux allures grunge qu'ils imaginent sans doute rien qu'à son style et ses longs cheveux, tout destiné à devenir un raté doublé d'un drogué. Alors si en plus ils ont déjà croisé mon ex légèrement éméchée ou quoi ... autant dire qu'ils ont du vite se faire une idée toute tracée. Et puis quand on voit la gueule du père, en l’occurrence moi, ils doivent se dire que le môme doit vivre dans un taudis en compagnie d'un père violent et d'une mère alcoolique ou addict à d'autres substances. J'ai pas vraiment la gueule du père modèle, avouons-le ... ni du mec bien sous tout rapports. Et ma façon de dire les choses de façon aussi franches que directes à l'occasion de certaines réunions de parents d'élèves auxquelles j'assiste n'ont pas du redorer l'image qu'ils se faisaient déjà pour la plupart, de moi.
Bref, toutes ces foutues conneries de jugements hâtifs à la con me gonflent sévèrement et il y a des moments comme celui-ci où j'ai juste envie d'aller trouver les responsables et leur rentrer littéralement dedans.

« Si cela avait été mon enfant, je crois que j'aurais remis les parents à leur place, franchement, ce n'est que des enfants. »

- Si je m'en mêle, ça va pas s'en tenir qu'à une discussion ni à quelques mots bien placés, crois-moi.

Je passe les deux mains sur mon visage, laissant échapper un soupir.

« Bref, j'espère que tu aimes les pâtes et la sauce, ainsi que beaucoup de fromage, parce que j'adore le fromage. » déclares-tu entre deux.

- Je m'en régale d'avance, confirmais-je. Je me redresse et déclare que je m'absente deux minutes pour aller voir Ace. Je ne compte pas trahir le fait qu'il se soit confié à toi, ce que je trouve d'ailleurs très cool. C'est une jolie marque de confiance qu'il t'a témoigné. Je vais me la jouer comme d'habitude, discrètement en tentant de plus ou moins le guider sur la voie pour qu'il me parle de lui-même. Si je peux obtenir plus de précisions sur le fameux pote et cerner dans le même temps qui sont les dits parents, ça sera déjà un bon point de départ car il est clair que comme tu l'as suggéré, personne ne peut demeurer insensible face à une attitude pareille et encore moins sans agir. Le tout est de canaliser mon impulsivité lorsque je me retrouverais face à eux ou de trouver un moyen plus subtile de leur faire regretter leur connerie. Sauf que les cons, quelque soit la leçon qu'on leur donne, n'apprennent ni n'évoluent jamais. Ils restent obstinément buttés.

C'est ainsi un peu plus tard que je redescend avec quelques informations précieuses en main. Ace était trop en colère et peiné pour ne pas s'épancher aussitôt de lui-même sur le sujet lorsque je suis entré dans sa chambre. Je n'ai pas eu à faire le moindre effort dans ce sens, moi qui craignait de potentiellement mal m'y prendre et qu'il capte alors que tu m'avais parlé.

- Ça sent bon, déclarais-je en te retrouvant dans la cuisine. J'ouvre un peu plus l'une des fenêtres et me hisse sur le plan de travail qui court tout le long de la grande baie vitrée, m'allumant une clope pour me calmer les nerfs en veillant à expirer la fumée dehors, le bras tendu sur le rebord extérieur pour éviter à la fumée d'entrer.

- Bon, Ace m'a fait le topo de la situation sans que je n'ai rien demandé. Je vois de qui il s'agit, déclarais-je par rapports aux fameux parents. Maintenant la question est de savoir si je vais savoir me retenir de les emplafonner. Je suis pas du genre patient ni du genre parlotte, encore moins avec les cons.

Je commence à me ronger l'ongle du pouce, sachant pertinemment que je ne saurais me maitriser face à eux, autant la mère que le père. Et si je ne suis pas foutu de garder mon calme un minimum lorsque je les verrais, il est clair que ça ne fera qu'aggraver la situation de Ace. Mais aller dire ça à un Ram qui ne maitrise pas toujours pour dire rarement son self control dès qu'on s'en prend à ses proches. Il est clair qu'il ne faut pas compter sur moi pour calmer le jeu si comme je le présage telle une évidence connaissant ce genre de personnes, ces deux têtes de cons s'obstinent à juger mon môme et interdire au leur de le fréquenter.

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@Charlie Barrow

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Elle peut comprendre sa colère, c'est après tout ce qu'un parent devrait ressentir, Charlie n'est pas dans la même situation, elle n'est pas la mère de cet enfant, mais pourtant, elle arrive à éprouver une certaine haine face à cette situation. Bien sûr, on sait tous que cela arrive, enfin, Charlie n'a jamais été dans cette situation, il faut dire qu'elle a toujours dégagé une certaine énergie qui ne donnait pas envie aux autres enfants de s'en prendre à elle, c'est à cette époque qu'elle a commencé à avoir quelques problèmes, la gestion de la colère, suite au décès de ses deux parents, elle avait tendance à utiliser ses poings pour s'exprimer avant de commencer des cours d'arts martiaux, un endroit où elle pouvait dépenser son énergie et canaliser sa colère, ça ne fonctionnait pas à chaque fois, mais c'était déjà pas mal, avec le temps et l'âge aussi, elle a appris à mieux se maîtriser, mais rien n'a totalement disparu. Elle ne veut pas se mêler de ses affaires, mais elle sentait tout de même le besoin de l'informer de la situation, après tout, ça lui semble normal de lui en parler. Après quelques minutes, Charlie avait placé la lasagne au four, laissant Ram parler à son gamin et sûrement se renseigner sur la situation, sûrement qu'Ace ne lui avait pas tout raconté, après tout, elle est nouvelle dans sa vie, mais il a tout de même réussi à gagner sa confiance et à se confier un peu à elle, c'est donc déjà ça de gagner. Elle essuie ses mains lorsque Ramirez est de retour dans la cuisine, qui lui explique que son fils lui en a également parlé et qu'il ne sait pas trop quoi faire de la situation, du moins, rien qui implique d'être poli.

Elle lui met la main aux fesses. « Commence par arrêter de fumer. » Elle secoue légèrement la tête, quelle odeur désagréable. Elle prend appuie contre le mur. « Tu n'es pas obligé de leur faire face directement, tu peux aussi bien leur donner une leçon indirectement, tu sais, en allant peinturer leurs murs, bousiller leur pelouse ou même leur piscine, tu vois le genre de bêtises. » Oui, son frère cadet est le plus rebelle des trois et oui, elle a participé de nombreuses fois à ses plans foireux, à contre cœur, l'aîné n'appréciait pas du tout, mais il les couvrait quoi qu'il pouvait en coûter. « Je sais, je semble plus sage que j'en ai l'air, mais je l'ai déjà fait. » Elle se met à rire, bien sûr, elle dit tout cela sur le ton de la plaisanterie, concernant le fait de se venger, elle ne lui demande pas de faire les mêmes conneries, voire pire. Quoi qu'il en soit, après un moment, elle sort le plat du four, elle a fait quelques pains au beurre, mais également à l'ail aussi, elle installe la table et appel le père et le fils à venir s'installer pour manger. « Bon appétit ! »

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Charlie + Ram

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En redescendant de la piaule de mon môme, j'avance que j'ai parlé à ce dernier et que maintenant la question est de savoir si je vais savoir me retenir d'emplafonner les dits parents. Je suis pas du genre patient ni du genre parlotte, encore moins avec les cons.

« Tu n'es pas obligé de leur faire face directement, tu peux aussi bien leur donner une leçon indirectement, tu sais, en allant peinturer leurs murs, bousiller leur pelouse ou même leur piscine, tu vois le genre de bêtises. »

- Alors là, j'aimerais bien voir ça de mes propres yeux, relevais-je. T'as déjà fait ça ma p'tite botteuse de cul ?

Ça ne semble faire aucun doute. Cependant, j'associerais presque ce genre d'actes à de la lâcheté face au contexte actuel, j'ai toujours préféré me confronter aux gens mais la situation est délicate et ce moyen que tu avances parait comme une méthode efficace pour au moins se défouler dans un premier temps même si ça n'aura aucun réel impact sur la situation. Il s'agira d'un moyen de faire chier ce tas de cons de façon indirecte.

« Je sais, je semble plus sage que j'en ai l'air, mais je l'ai déjà fait. » déclares-tu dans un doux rire.

- T'es pas si sage quand on voit la façon dont tu m'as aplati la face la première fois qu'on s'est rencontrés.

Un sourire amusé étire mes lèvres. La conversation se poursuit tandis que je me cale contre la vitre, toujours juché sur le plan de travail qui court tout le long de ce côté de la pièce. Je t'observe et commence à cogiter quant à la possibilité de véritablement mettre ce genre de vengeance à exécution. Une façon non seulement de se défouler même s'ils ne sauront pas de qui ça vient mais aussi de retomber pour ainsi dire en enfance à l'âge des bêtises et des quatre cent coups. Bondissant bientôt de ma position en hauteur, je passe derrière toi, laisse glisser ma main sur ton avant-bras en te soufflant à l'oreille en passant "on se fait ça ce soir ?".

Je vais prendre les assiettes et tout le bordel dans les placards et pose le tout sur un coin de table tandis que tu t'apprêtes à sortir les lasagnes du four. Je me charge ensuite de découper les parts dans le plat pour les servir sur chaque assiette alors que tu te charges d'appeler Ace après avoir fini de dresser la table. Récupérant une bouteille d'eau dans le frigo, je me choppe un pain chaud au beurre et à l'ail dont je dévore déjà une bonne moitié. Morfale un jour, morfale toujours. Une fois réunis tous les trois, nous nous souhaitons bon appétit.
Les rayons du soleil de midi s'invitent si fort dans la pièce que je dois aller baisser à demi l'un des stores pendant le repas. Ace et moi dévorons nos assiettes et nous resservons même, te félicitant pour tes talents de cuisinière.

- Tu l'as bien choisie, lance Ace avec amusement tandis qu'il s’envoie une nouvelle pelletée de lasagnes, soulignant ainsi que l'une des qualités principales est de savoir préparer de bons petits plats.
Je laisse échapper un doux rire en racontant à Ace comment toi et moi nous sommes rencontrés alors que je songe qu'il n'en sait rien.

- Quoi ?! Sérieux ??? Et tu lui as vraiment collé un coup de poêle en pleine tronche ? te demande bientôt Ace pour corroborer mes propos, n'y croyant pas tout-à-fait au début.
Le repas se passe ainsi sur le ton de la rigolade et de conversations plus ou moins ordinaires. Une fois le déjeuner terminé, Ace prend un peu de retard et nous demande à tous deux de l'accompagner à l'école. Il me glisse d'ailleurs en douce qu'il veut en jeter plein les mirettes à ses camarades quand ils verront "cette bombe" dixit Ace en référence à toi. Pour ça, je plussoie. Nous nous y rendons donc ensemble et faisons une petite partie du chemin à pied après nous être garés plus bas dans la rue près de l'école. Ace se pavane limite en discutant avec toi et tu as même droit à un bisou sur la joue avant qu'il ne passe le portail d'entrée tandis que j'ai droit de mon côté à un high five.
Je passe un bras autour de tes épaules tandis que nous le regardons passer le portail et rejoindre un groupe plus loin à l'autre bout de la cours.

- Il accroche total avec toi, relevais-je.

De retour à la maison, nous nous posons au salon et je règle deux-trois paperasses installé à même le sol entre le canapé et la table basse. Chose faite, je m'étends sur le canapé où tu es installée et pose la tête sur tes cuisses, t'adressant un regard mutin.

- A toi l'honneur de diriger les opérations de ce soir. Montre-moi ce que tu as dans le ventre ma p'tite botteuse de cul ... .

Ce soir, c'est mon ex qui récupère notre fils. C'était prévu comme ça. Aussi nous n'aurons pas à le laisser seul ici. De toute façon je n'aurais pas accepté de le laisser à la maison pendant qu'on part en virée.

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@Charlie Barrow

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Charlie hausse les épaules, elle sent qu'il va constamment revenir sur cette fameuse rencontre, c'est vrai que c'était fait fort et bien original, mais c'était mérité et que n'importe qui dans sa situation aurait fait la même chose, avec une poêle ou non. Elle a dit tout cela comme une blague, mais il semble prend le tout au sérieux. Elle n'a plus douze ans, ni même dix-huit ans, quand elle faisait encore des conneries avec ses frères, là, c'est différent, elle n'a pas envie d'avoir un casier judiciaire, surtout si cela tourne mal, elle voit le feu qui brille dans les yeux de Ramirez et elle n'a pas l'impression qu'il pourrait s'arrêter à une simple bêtise de gamin, qui va se contenter de recouvrir les murs avec des graffitis ou encore mettre du papier toilette partout sur les arbres et sur la pelouse. Elle peut comprendre la frustration, enfin, à moitié, mais bon, elle ne pense pas que cela vaut la peine de perdre la garde l'enfant. Quoi qu'il en soit, ils arrivent à l'heure du repas, ils se mettent tous à table. Elle commence à manger, laissant les deux garçons parler ensemble, même si cela la concerne, elle se contente de sourire, cette histoire de poêle est encore évoqué et elle sera gravée à jamais dans leur tête. « Il l'avait bien cherché. » Qu'elle se contente de dire, en racontant tout de même le fait qu'il soit entré dans la maison tel un voleur. Après tout cela, ils se rendent à l'école, elle envoie la main aux amis du garçon, elle leur donne une raison d'être jaloux du petit, ils disent ensuite au revoir à Ace, le regardant entrer à l'intérieur de l'établissement. « C'est une bonne chose, non ? » Elle demande surtout confirmation, il le connaît mieux qu'elle, c'est son fils après tout, elle suppose que ce n'est pas une mauvaise chose, bien sûr, mais autant qu'elle sache. Ils rentrent finalement à la maison, Charlie enfile une tenue plus légère, puisqu'elle n'a pas prévu de sortir du reste de la journée et qu'elle préfère se sentir moins encombrée par une paire de jeans et un soutien-gorge. Elle s'installe sur le canapé, pendant que Ramirez vient s'installer à son tour. « C'était une blague Ram, rien de plus. » Elle vient lui passer la main dans les cheveux. « Et après, il va se passer quoi ? Tu vas perdre le contrôle ? Il y aura toujours des parents cons, tu ne vas pas pouvoir tous les punir. »

Quelques heures plus tard, les voilà devant la demeure des Anderson, elle est vêtue d'une tenue de camouflage, enfin, un habit tout noir, il est tard, il fait sombre et beaucoup plus frais que durant la journée, mais bon, c'est normal, à la Nouvelle-Zélande, c'est presque l'hiver, quoi qu'il en soit, elle se tourne vers Ramirez. « Tu es certain de toujours vouloir faire cela ? »

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Charlie + Ram

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- Il accroche total avec toi, relevais-je alors que nous nous dirigeons vers la voiture après avoir déposé Ace à l'école.

« C'est une bonne chose, non ? »

- Assurément.

De retour à la maison, nous nous posons dans le canapé après que j’en ai fini avec deux-trois papelards à régler. Et alors que je m'allonge en posant la tête sur tes jambes, je déclare que c'est à toi que revient l'honneur de diriger les opérations de ce soir.

« C'était une blague Ram, rien de plus. »

- Si c'en était une pourquoi tu n'as pas percuté avant alors ? lançais-je, un sourire amusé aux lèvres.

Tu glisses ta main dans mes cheveux et je ferme les yeux quelques secondes, profitant de la sensation agréable qui m'apaise un instant. Tu reviens sur ma propension à m'emporter facilement alors que j'ai souligné plus tôt que je te laissais prendre les opérations en mains.

« Et après, il va se passer quoi ? Tu vas perdre le contrôle ? Il y aura toujours des parents cons, tu ne vas pas pouvoir tous les punir. »

Je laisse échapper un soupir. Ce n'est pas faux mais cette impulsivité en moi est tellement présente depuis toujours que même à l'heure qu'il est, j'ai encore bien du mal à la maitriser face à de telles injustices. Le môme n'a rien fait de mal, il a été jugé gratuitement et la sanction est tombée sur le coin de sa gueule sans qu'il n'ait rien vu venir ni n'ait vraiment eu le choix. J'ai beau savoir que tout môme doit faire ses propres expériences, qu'on ne peut indéfiniment les protéger de tout, il y a des cas comme actuellement, où c'est franchement hard de rester là sans rien faire ou si peu. Et si nous rendre là-bas pour perpétrer le genre de petite vengeance que tu as mentionné plus tôt dans la matinée, peut être amusant et un bon défouloir, mon état d'esprit lui n'y est pas. Je veux plus. Je cogite ainsi un moment, perdu dans mes pensées. Et le moment venu de nous rendre sur place, je n'ai toujours pas dans l'intention de m'arrêter à des trucs gentillets. Seulement, tu es là et mes actes se répercuterons forcément sur toi. J'aurais sans doute du te dire qu'on laissait tomber et venir seul plus tard pour éviter de t'impliquer dans mes conneries.
C'est ainsi garés plus haut dans une rue perpendiculaire qui donne sur leur maison à quelques bonnes dizaines de mètres de là, que tu me demandes si je suis certain de toujours vouloir faire cela.

- Ce qui me traverse l'esprit ne te plairait pas.

J'ai plutôt envie de leur crever les pneus, rayer leur foutue bagnole bien comme il faut et exploser leurs vitres à coups de batte. Rien de raisonnable en soi. Et puis ils sont présents chez eux, toutes les lumières sont éteintes certes mais ça double la possibilité de se faire prendre. Ce qui intensifie le risque et qui au fil des minutes, se révèle une idée de plus en plus attrayante au final. Aussi, je déclare bientôt :

- Je n'aurais pas de scrupules si tu es toi-même prête à prendre ces risques en toute connaissance de cause, déclarais-je finalement.

Alors ouais, l'idée de ne pouvoir réellement leur causer des dégâts conséquents et me contenter de ce qui est prévu me frustre, et pourtant, je décide de prendre ça comme un jeu plutôt qu'une revanche trop sérieuse. Je tourne alors le visage vers toi et t'observe un instant. Le dos de ma main glisse sur ta joue et je me penche alors vers toi pour trouver le contact de tes lèvres sous la caresse des miennes qui s'y déposent avec douceur. Ce simple contact apaise la colère qui m'habite depuis ce matin, m'efforçant par ailleurs de gérer tout cela en me rappelant tes mots d'un peu plus tôt. * Et après, il va se passer quoi ? Tu vas perdre le contrôle ? Il y aura toujours des parents cons, tu ne vas pas pouvoir tous les punir. *
Ceux-ci m'interpellent d'autant plus maintenant qu'on est là, dans la voiture, cerné par le silence ambiant. Je n'ai définitivement pas envie de te braquer en laissant éclater ce que j'ai de plus mauvais en moi. Alors si je dois prouver quelque chose, c'est canaliser ce qui couve en moi pour te montrer que je peux me maitriser et jouer le jeu avec toi sans en faire trop. Je me focalise sur l'idée que c'est un moment presque complice que nous nous apprêtons à partager. Je nous vois alors tels deux adolescents renforçant leur lien en se lançant divers sortes de défis. Et ce soir, c'en est un qui a d'autant d'importance que j'ai quelque chose à prouver, à toi comme à moi-même au final.

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@Charlie Barrow

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with or without you.
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Une simple blague qui se transforme en quelque chose de bien réel. Charlie devrait arrêter dès maintenant de lui proposer des plans foireux ou de tout simplement blaguer comme si elle était sérieuse, résultat, ils se retrouvent là, à bientôt commettre des délits, elle n'est pas certaine qu'une nuit derrière les barreaux soit le bon exemple à montrer pour Ace et parce qu'elle ne veut pas s'y retrouver non plus. Charlie remet en place son petit bonnet noir qu'elle porte sur la tête, comme s'ils étaient sur le point de cambrioler une maison. Elle prolonge le baiser, peut-être qu'elle a envie de le convaincre de retourner à la maison, de laisser tomber, que cela ne changera rien du tout, mais de l'autre côté, elle sait que les parents ont besoin d'une leçon, pas d'une leçon mortelle où cela implique une bagarre ou d'avoir recours à la justice, mais juste une frayeur, à savoir s'ils vont se douter de quelque chose ou non. « Tant que le sang ne coule pas, qu'on ne se retrouve pas dans une voiture de police, on peut y aller. » Ce n'est pas non plus une criminelle, en tout cas, avec ce qu'elle faisait avec ses frangins, jamais personne n'a été blessé et c'est ce qu'elle souhaite, d'ailleurs, il y a toujours l'option de parler, ce qui serait plus approprié quand on y pense bien. Bref, elle sort finalement de la voiture, deux peintures en aérosols, il y a d'autres choix dans le coffre de la voiture, tout dépend de la façon dont Ramirez veut se venger, pour Charlie, elle va peut-être laisser parler son côté artiste, tiens, pourquoi pas. Elle attend Ram et ils se rendent ensuite à la porte où se trouve l'arrière-cour, lorsqu'un chat décide de se pointer le bout du museau et qu'il décide de se mettre à miauler, en tournant en rond avec l'envie de se faire câliner derrière les oreilles et le long de la colonne vertébrale, comme la plupart des chats qui aiment bien cela, tout sauf le ventre. « Là-bas, le chat. » Qu'elle dit avec une voix basse, mais plutôt autoritaire. Évidemment, un chat n'est pas un chien et en général, ils écoutent beaucoup moins, la preuve, le chat reste là, il s'assoit même pour les regarder. « Eh bien, génial, on a de la compagnie. » Charlie se penche vers la serrure, elle arrive à déverrouiller la porte, telle une championne qui a déjà fait cela auparavant, parce que c'est le cas. Elle entre à l'intérieur, les lumières sont éteintes, maintenant, manque plus qu'à espérer que le système d'arrosage ne va pas se mettre en route.

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