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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
sept. 2024
6° - 17° // pluie, soleil.. on ne sait pas trop !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 every rose has its thorn (cameron)

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MessageSujet: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyMar 27 Sep - 12:57



every rose has its thorn
zoleron

De temps à autre, je repensais à l'instant charnel que nous avions partagé, Cameron et moi, seules sur ces rochers d'Island Bay. Notre rencontre avait été si volcanique que nous devions nous féliciter d'avoir renversé la situation à notre avantage, car si nos désirs ne s'étaient pas éveillés, nous nous serions sûrement entretuées. Au lieu de ça, nous nous étions employées à déverser notre colère d'une manière fort intéressante : dans un tourbillon d'émotions, nos corps avaient fusionnés. Par son imprévisibilité, sette union charnelle m'avait marquée. Cameron m'avait marquée. Cette fille était complètement folle. C'était une provocatrice née, qui gagnerait à prendre un peu (beaucoup) de maturité. Mais il fallait l'avouer, elle était maligne. Peut-être plus que je n'aurais pu l'imaginer... jusqu'à aujourd'hui. Perturbée par une légère altercation avec un de mes employés, Troy, je vérifiais les récentes inscriptions aux cours de surf. Lunettes sur le nez et sourcils froncés, signes d'une concentration extrême, je parcourais les listes dans l'objectif de retrouver le prénom de Cameron. Apparemment entre eux, quelque chose n'allait pas. Troy m'avait clairement fait comprendre qu'il n'avait pas la moindre envie de passer du temps en sa compagnie, et accusait même Cameron de s'être inscrite sous un faux nom. Après relecture, je constatai avec effarement que le nom de famille inscrit dans les listes (après vérification d'une pièce d'identité) avait été effacé puis réécrit par une personne autre que moi. Je marquai un temps d'arrêt pendant quelques secondes. Comment cela avait-il pu m'échapper ? Je ne voyais qu'une seule explication : Cameron avait profité d'un instant d'inattention pour modifier son nom de famille, et profiter de l'occasion pour se rapprocher de mon employé. J'ignorais les raisons qui l'avaient poussée à agir de la sorte, mais elle me mettait clairement dans l'embarras. Les dents serrés, je pris mes affaires et laissai les clés du centre à ma cousine Roxy. « Je serai de retour avant midi. » « Pas de souci ma belle, je préfère bosser mes dossiers ici plutôt qu'au bureau ! » « Je ne te remercierai jamais assez. » Roxy m'adressa finalement un sourire compatissant. Elle avait lu la colère sur mon visage et savait pertinemment que la seule chose à faire dans ces cas là, c'est justement de ne rien faire. De laisser retomber le soufflé, même si cette fois ça risquait de prendre un peu de temps. C'est donc les dents serrés que je sonnai à la porte de Cameron - l'avantage de son inscription, en revanche, était que je connaissais désormais son lieu de résidence. Au moins, si nous devions mettre les choses au clair, aucun client n'assisterait à notre combat de gladiateurs. Et cette fois, cela ne finirait certainement pas comme la dernière fois.


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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyMer 28 Sep - 14:04

❝ every rose has its thorn ❞
zola & cameron

Le retour de Troy dans ma vie n’a pas été une partie de plaisir, je dois bien l’avouer. Il a fait remonter en moi tout un tas de vieux souvenirs, et les sentiments que j’avais pour lui ont l’air visiblement encore présents, même si j’avais tout fait pour les enterrer en même temps que j’ai tout fait pour l’éloigner de moi. Je sais, je sais que j’ai fait une des plus belle connerie de ma vie en portant plainte contre lui, mais j’étais jeune, et vraiment idiote. Aujourd’hui je le regrette et dès que j’aurai quelques minutes pour moi, je ferai en sorte de retirer cette plainte pour qu’il soit à nouveau libre. Je sais qu’il ne me pardonnera pas, je n’y compte pas, j’ai ruiné 4 ans de sa vie et sûrement d’autres encore puisqu’il n’a pas revu son fils. Je n’étais pas équilibrée à l’époque, ma mère venait de me laisser seule avec mon père alcoolique qui ne s’occupait pas de moi, j’étais livrée à moi même et je me suis laissée allée dans la brèche que Troy avait laissée ouverte. Je m’y suis engouffrée à corps perdue, et même si je suis bien consciente que j’ai été trop loin en portant plainte contre lui, je suis tout aussi persuadée qu’il y avait quelque chose de particulier entre nous. Je ne suis pas folle, ni idiote. Il a sans doute eu peur, préféré renoncer à moi plutôt qu’à sa famille, et aujourd’hui je le comprends, chose qui n’était pas le cas à l’époque. J’ai grandi, et si je suis loin d’être mature sur certains points, j’ai grandit tout de même à certains niveaux.

La sonnerie du loft retentit et je sursaute dans mon lit, ouvrant difficilement les yeux pour regarder l’heure. Bordel, il est tard. Je me lève difficilement et quand je me rends compte que je suis en culotte, j’attrape le premier truc qui vient - un débardeur - et l’enfile sans me préoccuper de si c’est trop peu habillé ou pas pour mon visiteur. Tant pis. J’ouvre la porte, la gueule enfarinée, et mon regard se pose sur la jolie blonde. Zola. Ça fait quelques jours que je n’avais plus eu de nouvelles. Depuis la fois où nous avons transformé la rage en moment charnel, nous nous sommes revues quelques fois, comme des amies presque banales, bien que les petites allusions allaient bon train. Je ne sais pas ce qu’elle fait là, mais à en voir sa tête, ça ne va pas très bien. J’esquisse un sourire et passe ma main dans mes cheveux. « Je viens de me réveiller, je t’offre un café ? Entre. » Je la laisse entrer et referme la porte derrière elle alors que je me déplace, pieds nus dans l’immense loft mis à disposition par VOGUE depuis que je suis leur égérie. Je file à la cuisine, toujours sous le regard de Zola puisqu’il n’y a quasiment aucune cloison ici, à part pour la chambre. « Qu’est-ce qui t’amène ? Ça va pas ? »
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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyVen 30 Sep - 14:14



every rose has its thorn
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Depuis notre première rencontre, Cameron et moi nous étions croisées quelques fois. Etonnamment, nos relations étaient plutôt bonnes et ponctuées de quelques allusions que personne d'autre ne pouvait comprendre. En somme, j'avais l'impression que nous pouvions devenir de bonnes copines. Il fallait que je mette de côté le fait que Cameron avait vraiment un sale caractère, mais cela me semblait envisageable. Il faut avouer que notre petit moment charnel avait changé bien des choses. Elle connaissait beaucoup plus de moi que la plupart de mes amies, et ça, je ne pouvais pas le nier. Tout ça aurait pu prendre une belle tournure, si elle ne m'avait pas mis un poignard dans le dos. Aujourd'hui, notre relation redémarrait de zéro. Voire moins. « Je viens de me réveiller, je t’offre un café ? Entre. » Je pris une bouffée d'oxygène, et entrai le pas lourd dans le loft de Cameron... qui se baladait en petite culotte. Dans d'autres circonstances, cela m'aurait donné le sourire.  Je me contente de suivre sagement la belle brune en direction de la cuisine. « Qu’est-ce qui t’amène ? Ça va pas ? » « Non ça ne va pas. » Cette fois, je n'arrivai plus à faire semblant. « Je ne suis pas venue pour prendre un café, Cameron. » Les dents serrés, je sentais qu'une colère montait en moi. Il fallait absolument que je me concentre pour ne pas exploser, et lui exposer clairement la situation. « Tu es venue au centre pour prendre un cours de surf, n'est-ce pas ? » Je lui laissai l'opportunité de dire quelque chose, peut-être même de s'expliquer avant que je n'aille plus loin, mais Cameron demeura aussi silencieuse qu'une tombe. Je n'étais pas dupe : son attitude confirmait mes découvertes, et elle savait désormais exactement où je voulais en venir. « Avec Troy Rosenbach. » Je lui laissai une nouvelle fois l'opportunité de m'interrompre, en vain. « Tu as falsifié ton nom de famille sur les inscriptions. » Mon regard se perdait à droite, à gauche, à mesure que mon agacement et mon incompréhension grandissaient. « Tu as falsifié mes documents, Cameron, ceux de mon centre. J'ai sermonné mon employé pour oser dire que je faisais pas correctement mon travail, je n'ai pas cru à ses accusations te concernant. » J'étais sur le point de lui crier dessus, et ce n'était pas la solution. J'inspirai profondément pour tenter de reprendre le contrôle de moi-même. « À cause de toi, j'ai perdu de la crédibilité et mes relations professionnelles avec mon employé s'en verront certainement très altérées. Alors maintenant, la seule chose que je te demanderais, c'est pourquoi ? Pourquoi m'avoir fait ça ? Nous ne sommes pas les meilleures amies du monde, c'est certain, mais pourquoi avoir falsifié ton nom... pour un putain de cours de surf ?! » J'agitais mes mains dans les airs avant de croiser les bras, totalement refermée sur moi-même après avoir sorti tout ce que j'avais sur le coeur.

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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyVen 30 Sep - 18:36

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Je propose à Zola d’entrer pour boire un café, j’en ai bien besoin, je n’ai pas beaucoup dormi. Je suis de plutôt bonne humeur pour un matin, et heureuse de voir mon amie qui me rend visite. Je ne réfléchis même pas à savoir comment elle a pu avoir mon adresse. « Non ça ne va pas. » Je fronce directement les sourcils et me retourne pour lui faire face, la capsule de café toujours dans la main. « Je ne suis pas venue pour prendre un café, Cameron. » J’arque un sourcil, surprise. « Et bah, tu ferais presque peur…. » Je mets la capsule dans la machine et appuie sur le bouton avant de croiser mes bras, m’appuyant contre le plan de travail pour la regarder. « Je t’écoute. » « Tu es venue au centre pour prendre un cours de surf, n'est-ce pas ? » Je penche la tête légèrement sur le côté, elle veut entendre quoi au juste ? Que j’ai falsifié quelques informations ? Et après ? Ça change quoi ? « Avec Troy Rosenbach. » « Oui, et alors ? » « Tu as falsifié ton nom de famille sur les inscriptions. » Je lève les yeux au ciel en soupirant. « Ça va y’a quoi de grave à ça ? Ça change quoi après tout ? » Je sens que Zola est énervée, et moi je me la joue tranquille, comme d’habitude. Je ne vois pas ce que j’ai fait de mal. Je me tourne vers la cafetière puisque mon café est prêt, et j’en fais quand même couler un deuxième pour elle au cas où. « Tu as falsifié mes documents, Cameron, ceux de mon centre. J'ai sermonné mon employé pour oser dire que je faisais pas correctement mon travail, je n'ai pas cru à ses accusations te concernant. » Je fronce cette fois les sourcils et tourne vivement la tête vers elle. « Qu’est-ce qu’il t’a dit ? Qu’est-ce qu’il t’a dit sur moi ? » Bizarrement, je me sens un peu plus concernée d’un seul coup. « À cause de toi, j'ai perdu de la crédibilité et mes relations professionnelles avec mon employé s'en verront certainement très altérées. Alors maintenant, la seule chose que je te demanderais, c'est pourquoi ? Pourquoi m'avoir fait ça ? Nous ne sommes pas les meilleures amies du monde, c'est certain, mais pourquoi avoir falsifié ton nom... pour un putain de cours de surf ?! » Je soupire en la voyant s’agiter et me mets un peu plus face à elle. « Ecoute, c’est pas tes affaires, ça nous regarde ok ? Je suis désolée de t’avoir mise dans la merde mais c’était le seul moyen pour moi de lui parler ! » Je vois qu’elle est larguée, qu’elle ne comprend pas, et il y a de quoi. Je soupire une nouvelle fois et me tourne face au plan de travail, les deux mains sur ce dernier. « Je connais Troy depuis longtemps. Depuis quatre ans. Et on a… enfin on a une histoire particulière. J’ai pas tellement envie d’en parler… » Je me crispe un peu et repose mon regard sur Zola. Je ne suis plus agressive, au contraire même, si je pouvais je me planquerai dans un trou de souris. « Je suis désolée Zola, vraiment, mais j’avais pas le choix, c’était important pour moi. J’ai pas voulu t’en parler parce que j’avais peur que tu tu m’en empêches et c’était vraiment nécessaire, tu comprends ? » Non, bien sûr, comment je veux qu’elle comprenne. « C’était pas mon but de te mettre dans la merde, ou de faire que vos relations soient difficiles. C’était pas voulu, ça n’a rien à voir avec toi, j’te promets. »
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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyMar 4 Oct - 14:19



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« Et bah, tu ferais presque peur…. » Visiblement, ma colère se lisait sur mon visage. « Je t’écoute. » Je lui balançais l'objet de ma venue, et le principal intéressé de notre trio : Troy Rosenbach, le professeur pour qui elle avait fraudé, et qui plus est mon employé. « Oui, et alors ? » Nous nous répondions du tac au tac, chacune sur la défensive. Je lui annonçai finalement que je savais ce qu'elle avait fait : qu'elle avait falsifié son nom sur mes documents. « Ça va y’a quoi de grave à ça ? Ça change quoi après tout ? » Et honnêtement, je m'attendais à une réaction différente de la part de Cameron. Je savais qu'elle avait un caractère bien trempé, qu'elle ne se laisserait pas faire mais là, sa nonchalance me mettait hors de moi. Elle se tenait devant moi, en petite tenue, à préparer tranquillement du café que nous aurions pu déguster entre amies. Si seulement elle ne s'était pas fichue de moi. Je commençais sérieusement à monter dans les tours quand Cameron se sentit soudainement beaucoup plus concernée. « Qu’est-ce qu’il t’a dit ? Qu’est-ce qu’il t’a dit sur moi ? » Apparemment, l'avis de Troy sur sa personne lui était particulièrement précieux. J'écarquillai les yeux. « Sérieusement ? C'est la seule chose qui t'importe dans toute cette histoire ? » J'écartai son interrogation pour reprendre mon monologue. « Ecoute, c’est pas tes affaires, ça nous regarde ok ? Je suis désolée de t’avoir mise dans la merde mais c’était le seul moyen pour moi de lui parler ! » « Alors ça, c'est la blague du siècle ! » Je lui adressai un rire d'une ironie sans limite. « À partir du moment où tu m'as mise dans l'histoire, si, ça me concerne ! Ne commence pas à jouer avec moi, Cameron. »  Cameron semblait prise au piège. Elle me cachait quelque chose, ça c'était certain. Mais elle ne voulait (ou ne pouvait) pas me donner davantage d'informations. Face à moi, les mains ancrées dans le plan de travail, elle finit par se livrer un minimum. « Je connais Troy depuis longtemps. Depuis quatre ans. Et on a… enfin on a une histoire particulière. J’ai pas tellement envie d’en parler… » Je restai bouche bée, les yeux ronds comme des billes, curieuse d'en savoir plus. Déjà que je n'aurais pas imaginé une seule seconde qu'ils se connaissaient, mais le fait qu'elle taise leur véritable histoire me donnait du grain à moudre. Comment s'étaient-ils rencontrés ? Pourquoi Troy refusait-il de lui adresser la parole ? Qu'est-ce qui s'était passé pour qu'ils agissent de la sorte ? Mon cerveau tournait à plein régime. « Je suis désolée Zola, vraiment, mais j’avais pas le choix, c’était important pour moi. J’ai pas voulu t’en parler parce que j’avais peur que tu tu m’en empêches et c’était vraiment nécessaire, tu comprends ? » Mon regard se perdait sur le sol de son superbe loft. « C’était pas mon but de te mettre dans la merde, ou de faire que vos relations soient difficiles. C’était pas voulu, ça n’a rien à voir avec toi, j’te promets. » Je relevai la tête, croisai les bras et soupirai longuement. Je tentai désespérément de faire redescendre la pression, mais rien n'y faisait. « Et tu crois que ma crédibilité et mes relations professionnelles sont moins importantes que ta petite personne ? » Je plissai les yeux, curieuse de connaître son avis sur la question. « Clairement, vos petites histoires, je m'en tape. » Cette fois, un rictus provocateur se dessinait sur mon visage. « J'ai bien compris que c'était compliqué entre vous, et j'entends que tu n'as pas voulu me mettre dans la merde. Mais tu m'as utilisée comme on utilise un pion pour gagner une partie d'échecs. Alors une seule chose : oublie-moi. » Je pesais mes mots. « En dépit des circonstances, je pensais qu'on s'entendait plutôt bien. Visiblement, je me suis trompée. »

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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyMer 5 Oct - 19:20

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« Sérieusement ? C'est la seule chose qui t'importe dans toute cette histoire ? » Je fronce les sourcils me renfermant sur moi-même. Evidemment que c’est tout ce qui m’importe. Troy était quelqu’un d’important pour moi, et j’ai eu le malheur de me rendre compte que c’ était encore le cas. J’essaie pourtant de me dépatouiller de tout ça en lui disant que ça ne la regarde pas, du moins, mon histoire ne la regarde pas. Pour le reste, je m’en excuse, c’est déjà pas trop mal. « Alors ça, c'est la blague du siècle ! À partir du moment où tu m'as mise dans l'histoire, si, ça me concerne ! Ne commence pas à jouer avec moi, Cameron. » Elle va loin, croire que je joue avec elle, ce n’est pas du tout le cas. Et d’ailleurs, je lâche un rire cynique. « Oh ça va ! Epargne-moi tes sermons ! Tu n’es pas le centre du monde que je sache ! » Je suis convaincue que tout ça ne la regarde pas. Ça n’aura pas changé grand chose à sa vie que je change mon nom de famille sur ses registres. Je n’ai tué personne, il n’y a rien de grave à ça, elle s’en sortira sans une égratignure. J’essaie pourtant de lui dire ce que je peux, vaguement, parce que je n’ai pas envie qu’elle continue de me faire la morale. Mais reparler de tout ça me met dans un état que je déteste, je me sens vulnérable et je ne veux pas lui montrer cette partie de moi. J’aime qu’on imagine que je suis cette gamine insolente et qui a confiance en elle. Pas celle qui se réfugie seule dans son lit pour pleurer. Je baisse les barrières l’espace d’un instant, me livrant à elle, un minimum pour essayer de lui faire comprendre que ça n’a rien contre elle. Je ne voulais pas lui faire de tords. Après ma tirade et mes excuses, je repose le regard vers elle, légèrement déstabilisée, mais je remarque qu’elle ne se détend pas pour autant. Bordel mais elle est vraiment coriace cette saloperie. « Et tu crois que ma crédibilité et mes relations professionnelles sont moins importantes que ta petite personne ? » Je fronce les sourcils et secoue la tête. « Mais non mais… putain Zola je viens de te dire que je ne voulais pas en arriver là ! Tu entends ce que j’te dis ? » « Clairement, vos petites histoires, je m'en tape. » Je soupire et lève les yeux au ciel comme à mon habitude pour lui faire comprendre que je suis fatiguée de tout ça. Elle m’énerve plus qu’autre chose et j’en ai marre de passer pour la gamine immature qu’elle croit que je suis. « J'ai bien compris que c'était compliqué entre vous, et j'entends que tu n'as pas voulu me mettre dans la merde. Mais tu m'as utilisée comme on utilise un pion pour gagner une partie d'échecs. Alors une seule chose : oublie-moi. En dépit des circonstances, je pensais qu'on s'entendait plutôt bien. Visiblement, je me suis trompée. » Alors que je m’étais tournée de nouveau vers le plan de travail, je fais volte-face pour me mettre droit devant elle et j’avance même dans sa direction, les yeux noirs de rage, et l’index pointé dans sa direction. « Mais tu te prends pour qui putain ? Tu crois que tu peux débarquer comme ça chez moi pour me faire la morale sous prétexte que j’ai fait une minuscule erreur de rien du tout ? Ça change quoi à ta petite vie bien rangée que mon nom ait été changé sur ton registre hein ? Que ton employé te reproche de pas être une bonne patronne ? Pitié, t’as qu’a lui faire un de tes sourires charmeur et tu l’as dans la poche ! Alors maintenant arrête de me reprocher un truc de rien du tout comme si c’était l’erreur du siècle ! » Je me retrouve presque contre elle à lui hurler dessus et je m’arrête une fois nos visages à quelques centimètres, le souffle un peu plus rapide. « Je t’ai jamais utilisée comme un pion. Et moi aussi je pensais qu’on aurait pu devenir amies. Mais maintenant que je vois ton vrai visage, celui d’une fille qui n’a aucune compassion et qui ne cherche pas à comprendre du moment qu’elle a un minuscule problème à résoudre. Mais tu sais quoi ? J’en ai rien à foutre que tu penses que je suis une profiteuse, que je suis venue te chercher et peut-être même que j’ai couché avec toi juste pour arriver à renouer avec Troy. » Je suis vraiment énervée, et mes yeux commencent à s’embrumer. « Maintenant casse-toi de chez moi. »
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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyJeu 6 Oct - 15:36



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Le rire cynique qui s'échappa de la gorge de Cameron quand je commençais à peine à lui expliquer le fond de ma pensée fit grimper mon agacement. « Oh ça va ! Epargne-moi tes sermons ! Tu n’es pas le centre du monde que je sache ! » Cette fois, ce fut à moi de lâcher un rire cynique. Je secouai vivement la tête, de droite à gauche. Non. Non, elle n'avait pas le droit de me parler sur ce ton. Pas après s'être foutu de moi, pas après avoir mis en péril mon autorité de jeune chef d'entreprise. Non, je ne supporterai pas ce comportement. Je lui posai une question provocatrice, pour qu'elle tente de comprendre qu'elle n'est pas le nombril du monde et que la roue ne tourne pas toujours à son avantage. « Mais non mais… putain Zola je viens de te dire que je ne voulais pas en arriver là ! Tu entends ce que j’te dis ? » Non, je n'entendais pas vraiment. Je me fichais des arguments qu'elle pouvait m'avancer tant j'avais été déçue par Cameron. Notre rencontre avait été compliquée, dès le début. Nous avions trouvé une belle porte de sortie en nous réconciliant "sur l'oreiller" mais cela ne pouvait pas arriver à chaque fois. Cette fois, elle ne s'en sortirait pas si facilement ; c'est exactement ce que je tentais de lui faire comprendre lorsqu'elle fit volte face pour sortir de ses gonds. « Mais tu te prends pour qui putain ? Tu crois que tu peux débarquer comme ça chez moi pour me faire la morale sous prétexte que j’ai fait une minuscule erreur de rien du tout ? Ça change quoi à ta petite vie bien rangée que mon nom ait été changé sur ton registre hein ? Que ton employé te reproche de pas être une bonne patronne ? Pitié, t’as qu’a lui faire un de tes sourires charmeur et tu l’as dans la poche ! Alors maintenant arrête de me reprocher un truc de rien du tout comme si c’était l’erreur du siècle ! » Les yeux grands ouverts, j'avançai une oreille vers elle pour être sûre de bien comprendre chaque stupide mot qu'elle prononçait. Cameron, d'une agressivité sans nom, me hurlait désormais dessus. Dans l'attitude provocatrice que j'avais pu apercevoir dès notre rencontre, elle s'approcha de mon visage avant de poursuivre.  Atterrée par cette attitude, je ne sourcillai pas. J'affichai même un petit rictus provocateur avant de lui glisser : « Reste à ta place, et garde tes menaces pour les autres. Ça ne marchera jamais sur moi. » Je restai immobile, le regard dans le sien. Si quelqu'un devait s'écarter, c'était bien elle. Elle était presque sur le point de me cracher au visage et je ne plierai pas face à un tel comportement.  « Je t’ai jamais utilisée comme un pion. Et moi aussi je pensais qu’on aurait pu devenir amies. Mais maintenant que je vois ton vrai visage, celui d’une fille qui n’a aucune compassion et qui ne cherche pas à comprendre du moment qu’elle a un minuscule problème à résoudre. Mais tu sais quoi ? J’en ai rien à foutre que tu penses que je suis une profiteuse, que je suis venue te chercher et peut-être même que j’ai couché avec toi juste pour arriver à renouer avec Troy. » « Tu ne me connais pas Cameron, je ne te permets pas de me juger. Si je suis venue, c'est pour comprendre pourquoi tu as fait ça dans mon dos, pourquoi tu as profité d'une complicité naissante pour servir ton propre intérêt. Mais tu as raison, je crois que tu es une profiteuse et que tu ne penses pas une seule seconde aux conséquences pour les autres. » Je sentis soudainement que quelque chose avait touché Cameron. Peut-être l'énervement, son histoire (qui m'était inconnue) avec Troy, ou même mes paroles blessantes. « Maintenant casse-toi de chez moi. » J'opinai du chef, abasourdie par la situation. Dans un grand silence, je tournai les talons pour rejoindre la porte de chez elle, avant de m'arrêter une seconde. « C'est moi qui ai fait le premier pas pour qu'on couche ensemble. Et que ça t'ait servi pour te rapprocher de Troy, tu sais quoi ? Je m'en fiche, tu n'avais pas de compte à me rendre. On a passé un super moment, mais on aurait dû s'arrêter là. Finalement, tu as raison Cameron. Tu n'as rien fait d'important, c'est moi la fautive. Je n'aurais jamais dû t'accorder ma confiance. C'est aussi simple que ça. »

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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyJeu 6 Oct - 23:29

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Elle me met hors de moi. C’était déjà le cas quand on s’est rencontrées. Je ne saurai dire pourquoi, mais c’est électrique entre nous. Il y a des choses qu’on ne peux pas expliquer. Alors son attitude, le son de sa voix, et surtout ses mots, me mettent vraiment dans un état second. Je lui hurle dessus, emploie des mots que je viendrai sûrement à regretter, mais je n’ai pas d’autre choix sur le moment, je ne réfléchis pas. « Reste à ta place, et garde tes menaces pour les autres. Ça ne marchera jamais sur moi. » Je vais la tuer, je vais vraiment la tuer. Je déteste qu’on me prenne de haut comme elle le fait. On a quoi, deux ou trois ans de plus ? Pour qui elle se prend pour me parler comme ça ? Je pète un plomb encore plus et m’acharne sur elle. « Tu ne me connais pas Cameron, je ne te permets pas de me juger. Si je suis venue, c'est pour comprendre pourquoi tu as fait ça dans mon dos, pourquoi tu as profité d'une complicité naissante pour servir ton propre intérêt. Mais tu as raison, je crois que tu es une profiteuse et que tu ne penses pas une seule seconde aux conséquences pour les autres. » Mon regard s’embrume sous la rage et la déception d’entendre les mots qu’elle utilise. Mais ce n’est pas fini, c’est bien ça le pire. Je lui demande de sortir de chez moi de manière plus que sèche. Je ne veux plus l’entendre, plus la voir, elle en a assez fait. « C'est moi qui ai fait le premier pas pour qu'on couche ensemble. Et que ça t'ait servi pour te rapprocher de Troy, tu sais quoi ? Je m'en fiche, tu n'avais pas de compte à me rendre. On a passé un super moment, mais on aurait dû s'arrêter là. Finalement, tu as raison Cameron. Tu n'as rien fait d'important, c'est moi la fautive. Je n'aurais jamais dû t'accorder ma confiance. C'est aussi simple que ça. » Mon coeur se serre. J’entends les mots de mon père quand il était saoul et qu’il me faisait regrette d’être vivante, d’être née, et d’être encore sous sa tutelle. Une larme perle sur ma joue et je l’essuie d’un geste rapide comme pour qu’elle ne voit rien de mes faiblesses. La déception prend place sur la colère et je la regarde faire demi-tour, puis je me retourne pour m’appuyer à nouveau sur le plan de travail. Je suffoque, j’ai envie de hurler, mais au lieu de ça je fonds en larmes et lâche complètement la pression. Les minutes passent et je me fais violence pour me calmer un peu, me redresser et faire quelques pas pour me diriger vers ma chambre, ou la salle de bain, enfin peu importe mais je tiens à peine sur mes jambes. J’ai perdu toute mon énergie dans cette altercation inattendue. Je me retourne et remarque seulement maintenant que Zola n’est toujours pas partie. Elle est là à me regarder, alors que mes yeux rougis laissent encore couler un flot de larmes. « Qu’est-ce que tu fais encore là ? Je croyais que tu regrettais notre rencontre. Va-t-en Zola. Ne rends pas les choses plus difficiles. » Moi qui pensais que j’avais trouvé en elle une alliée, je me suis fourré le doigt dans l’oeil, et je m’en mords aujourd’hui les doigts.
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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyVen 21 Oct - 15:27



every rose has its thorn
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Je passai de longues minutes à faire mon monologue réprobateur. De longues minutes pendant lesquelles je déversais ma déception et mon incompréhension sur Cameron, sans le moindre tact. Je n'étais pas une femme rancunière, mais j'avais besoin de communiquer, de lui faire comprendre mes ressentis sur cette situation particulière. Le seul paramètre que je n'avais pas pris en compte sur le moment, c'était le ressenti de Cameron. Bien que notre rencontre ait été explosive et que notre relation amicale n'en était qu'à ses balbutiements, je n'avais pas imaginé une seule seconde que la jeune effrontée réagisse de cette façon. Si elle avait encore quelques minutes, c'était pour mieux s'effondrer face à moi. Ses larmes roulaient sur ses joues rosies par la colère. J'en restais bouche bée. Cameron, qui ne supportait sûrement pas de se sentir vulnérable face à moi, s'éloigna avant de prendre conscience que je n'avais pas bougé d'un pouce. « Qu’est-ce que tu fais encore là ? Je croyais que tu regrettais notre rencontre. Va-t-en Zola. Ne rends pas les choses plus difficiles. » Si je n'avais pas bougé, ce n'était pas pour lui tenir tête, pas du tout. J'avais simplement l'impression que le temps s'était arrêté, ou qu'il s'accélérait au contraire. Quelque chose clochait. L'impétueuse blondie avait laissé place à quelqu'un... d'humain. Quelqu'un qui prenait à coeur mes reproches, et qui semblait réellement attristée. Sans dire mot, je quittai son loft en regardant le sol. Une fois la porte d'entrée refermée, je cachai mon visage avec mes mains, tentant de comprendre ce qu'il venait de se passer. Qu'est-ce que j'avais fait ? Certes, elle avait mal agi. Mais j'avais peut-être aussi mal agi qu'elle en venant lui hurler dessus comme si j'étais sa mère. Peut-être que l'annonce de ma cousine Charlotte sur sa maladie m'avait fragilisée, et que le fait de me sentir particulièrement diminuée dans mon travail me donnait l'impression de ne pas faire honneur à mon défunt père. Et puis il y avait Cameron. Finalement, si son attitude m'avait autant touchée, c'est certainement que je l'appréciais plus que je ne l'imaginais. Tant de pensées se chamboulaient dans mon esprit, à tel point que je pris une grande inspiration et pénétrai de nouveau chez elle. Je balayai les pièces ouvertes du regard jusqu'à la découvrir dans le couloir, interpellée par le bruit. Ni une, ni deux, je la pris dans mes bras. « Je sais que tu voudrais me voir disparaitre là, tout de suite. » Cameron se dégagea de mon étreinte, certainement furieuse, mais je récidivai. « Cameron, je suis désolée. Mes mots ont dépassé ma pensée, et j'en suis désolée ! » Ce n'était sûrement pas gagné d'avance. « Tu as mal agi, mais moi aussi. Je n'aurais pas dû venir te crier dessus comme ça, et tout le monde fait des erreurs. » Je me reculai pour la regarder droit dans les yeux. « Je ne veux pas que ça recommence. » Malgré tout, nous ne pourrions pas oublier, ni l'une, ni l'autre, nos erreurs. « Tu n'aurais pas dû faire ça, c'est certain. Mais je m'excuse de t'avoir fait la morale, je... je suis un peu perdue en ce moment. » Je ne m'expliquai pas davantage, là n'était pas le sujet. « Je vais partir, je pense que tu as besoin de te ressourcer un peu, toute seule. Mais sache que la balle est dans ton camp. J'ai envie de te faire confiance, mais ça ne tient qu'à toi de faire le premier pas. » Je n'aurais jamais imaginé que nous pourrions devenir amies, jusqu'à ce que je vois l'armure de Cameron se fendre : enfin, derrière cette attitude désinvolte, provocatrice, j'avais aperçu une personne touchante et sincère. Cameron n'était peut-être pas vraiment ce qu'elle laissait paraître. Et j'étais prête à lui tendre la main, à la simple condition qu'elle soit honnête avec moi. Je la laissai donc seule face à cette décision, priant pour qu'elle fasse enfin preuve de maturité. Car ensemble, nous pourrions aller de l'avant.

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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyMer 26 Oct - 18:41

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Toute l’histoire de Troy remonte à la surface, je pensais avoir tout enfui en moi pour toujours, que cette plainte était ce qu’il méritait de mieux, mais le revoir me chamboule totalement. Je ne sais pas trop ce qui se passe en moi, ni comment ni pourquoi, mais c’est comme si tout ce que j’avais tenté d’enfouir me revient en pleine face. Mon passé d’adolescente, ma condition de gamine paumée pseudo élevée par un père alcoolique, abandonnée par sa propre mère. Après tout, je comprends qu’elle se soit barrée, j’aurai fait pareil si j’avais pu, et j’aurai bien aimé partir avec elle, mais elle n’a même pas pensé à m’emmener. Salope. Alors je me suis réfugiée corps et âme dans cette relation privilégiée avec Troy, quelle conne. Aujourd’hui j’ai compris que lui ne voyait rien d’autre en moi qu’une gamine peut-être un peu plus intelligente que les autres. Tu parles. J’ai réussi à tout lui faire perdre. Et aujourd’hui, j’ai grandi, et la culpabilité me paralyse. Avant je ne savais pas ce que c’était, il faut croire qu’il y a quelques points sur lesquels j’ai évolué. Zola est encore là, je ne sais même pas pourquoi. Je veux qu’elle s’en aille, je n’ai plus aucune envie de la voir. « Je sais que tu voudrais me voir disparaitre là, tout de suite. » La jeune femme s’avance vers moi et vient me serrer dans ses bras mais je me débats comme je peux pour me sortir de son étreinte. Je me sors d’affaire mais la voilà qui revient à la charge, serrant un peu plus fort pour m’empêcher de quitter ses bras. « Cameron, je suis désolée. Mes mots ont dépassé ma pensée, et j'en suis désolée ! » Je n’ai pas l’habitude de côtoyer des gens qui s’excusent, qui reconnaissent leur tord. Comment pourrais-je y être insensible. Je n’ai toujours grandit qu’avec des gens de mauvaise foi. Je me remets à pleurer comme une enfant, lâchant prise face à la sincérité de la voix de Zola. « Tu as mal agi, mais moi aussi. Je n'aurais pas dû venir te crier dessus comme ça, et tout le monde fait des erreurs. » Je relâche mes muscles peu à peu et arrête de me battre avec elle, je suis à bout de forces, fatiguée de tout ça, fatiguée de mon boulot, de cette nouvelle vie, du retour de Troy. Tout va trop vite. « Je ne veux pas que ça recommence. » me dit-elle en plongeant son regard dans le mien. « Tu n'aurais pas dû faire ça, c'est certain. Mais je m'excuse de t'avoir fait la morale, je... je suis un peu perdue en ce moment. » Mon regard humide oscille dans le sien, et je reste silencieuse, ce qui ne me ressemble pas. Je me suis déjà excusée, je pense qu’il n’est pas nécessaire que je recommence. « Je vais partir, je pense que tu as besoin de te ressourcer un peu, toute seule. Mais sache que la balle est dans ton camp. J'ai envie de te faire confiance, mais ça ne tient qu'à toi de faire le premier pas. » Mon coeur se serre et je la regarde s’éloigner, se retourner et avancer vers la porte. « Zola… » Ma gorge serrée, son prénom reste à moitié feutré entre mes lèvres. Elle s’arrête et je fais quelques pas vers elle, avanlant ma salive avec difficulté. « Reste, s’il te plait. Je vais tout te raconter. » Je ne pensais pas pouvoir parler de tout ça avec quelqu’un mais il s’avère que Zola semble être une réelle évidence. J’ai besoin de sortir tout ça, de parler. Et je crois qu’elle est bien placée pour m’écouter, du moins, je l’espère. Elle se retourne et j’essuie mes yeux. « Assieds-toi, je vais m’habiller je reviens. » Je fais demi-tour, espérant qu’elle ne serait pas partie quand je reviendrai. J’enfile rapidement un legging gris et un une petite veste en coton sportswear. J’attache mes cheveux dans un chignon brouillon et retourne dans le salon, rassurée de voir que Zola est toujours là. Je nous prépare deux thés et viens la rejoindre dans le canapé, lui tendant sa tasse. Je soupire légèrement, sentant ma gorge encore fortement nouée. « J’ai… je sais pas trop comment te parler de tout ça. Je vais te faire un résumé, et tu me poseras les questions que tu voudras, si tu en as… » La jolie blonde hoche la tête et je baisse les yeux sur ma tasse que je tiens entre mes mains, posée sur mes genoux. « Troy était mon prof, on avait une relation assez particulière, enfin, disons qu’il est resté très professionnel, mais moi j’étais paumée, et j’ai cru qu’il y avait plus que ça entre nous. Bref, un jour où on était que tous les deux j’ai essayé de l’embrasser mais il m’a repoussée. Je l’ai très mal pris et j’ai porté plainte contre lui en prétextant qu’il m’avait violée. C’est horrible je sais, j’ai honte, mais j’étais vraiment paumée à ce moment là et j’ai fait n’importe quoi. Je lui ai promis que j’irai chez les flics pour retirer ma plainte… » Un silence s’installe et je me sens affreusement mal. D’un coup, je regrette de lui avoir parlé de tout ça, son regard sur moi va encore changer, j’en suis sûre.
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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyLun 7 Nov - 12:26



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Pour la première fois depuis notre rencontre, je découvrais une Cameron fragile, écorchée vive. J'ignorais encore ce qu'il se passait dans sa vie pour qu'elle réagisse comme cela, mais je me doutais que ce n'était pas facile. Et quoi qu'elle ait fait, que ce soit important ou non, je ne pouvais me résoudre à l'abandonner. Elle avait besoin de quelqu'un vers qui se tourner, et même si je n'étais pas forcément la plus indiquée, je comptais bien faire mon maximum pour la soutenir. « Zola… » finit-elle par lâcher, la voix cassée. « Reste, s’il te plait. Je vais tout te raconter. » Sans dire un mot, j'opinai du chef avec bienveillance. Je n'aurais jamais cru dire ça, mais à cet instant, les fêlures de Cameron me touchaient réellement. Peut-être qu'au fond, je me retrouvai un peu, lorsque j'étais adolescente et que je cherchais à tout prix à attirer l'attention pour combler le vide qu'avait laissé ma mère en m'abandonnant à la naissance. Finalement, nous n'étions peut-être pas si différentes que cela. « Assieds-toi, je vais m’habiller je reviens. » Sagement, je pris place sur le canapé. Je croisai les jambes et me tins les mains nerveusement. Qu'allait-elle me raconter ? Avait-elle une vraie raison d'avoir agi comme elle l'avait fait ? Cela concernait-il réellement Troy ? Des tas de questions se bousculaient dans mon esprit lorsqu'elle me rejoignit avec deux thés brulants. J'imaginai qu'elle cherchait à créer une petite bulle réconfortante. Avant même que je ne la remercie ou que je lui pose la moindre question, elle soupira. Cette fois, elle semblait enfin prête à se confier. « J’ai… je sais pas trop comment te parler de tout ça. Je vais te faire un résumé, et tu me poseras les questions que tu voudras, si tu en as… » Je demeurais silencieuse, me contentant d'un sobre hochement de tête. « Troy était mon prof, on avait une relation assez particulière, enfin, disons qu’il est resté très professionnel, mais moi j’étais paumée, et j’ai cru qu’il y avait plus que ça entre nous. Bref, un jour où on était que tous les deux j’ai essayé de l’embrasser mais il m’a repoussée. Je l’ai très mal pris et j’ai porté plainte contre lui en prétextant qu’il m’avait violée. C’est horrible je sais, j’ai honte, mais j’étais vraiment paumée à ce moment là et j’ai fait n’importe quoi. Je lui ai promis que j’irai chez les flics pour retirer ma plainte… » Je l'écoutais religieusement, l'air grave. Pendant quelques longues secondes, qui semblèrent certainement infinies aux yeux de Cameron, je restais sans voix, le regard ailleurs. Tout se chamboulait dans mon esprit, je ne savais pas comment réagir. Cet aveu était bien pire que tout ce que j'aurais pu imaginer. Comment avait-elle pu aller jusque là ? Si cela s'était ébruité, elle avait sûrement brisé sa vie, à l'époque. Co.. Comment avait-elle pu ? Dans ma tête, ce n'était plus qu'une masse de questions, d'émotions et d'incompréhensions. Je finis par lâcher un soupir choqué. « Je... Laisse moi réfléchir un peu. » Je ne voulais pas la blesser une fois de plus, mais cette fois, nous jouions dans la cour des grands. Cette histoire n'avait plus rien à voir avec notre petite altercation sur son inscription falsifiée. « Je ne sais pas quoi te dire. Je... je comprends mieux la situation, ça, c'est sûr. » J'haussai les sourcils en me disant à moi-même, sur un ton plus bas : « Carrément, même. » Que Troy veuille l'éviter, c'était la moindre des choses. « C'est vraiment dégueulasse d'avoir fait ça. » finis-je par lâcher, presque gênée. Gênée parce que je ne voulais pas la blâmer davantage, mais c'était plus fort que moi : il fallait que je dise le fond de ma pensée. « Que tu aies été vexée, en colère ou tout ce que tu veux, ok. Mais aller dire qu'il t'a violé, c'est ... wow. Je ne m'attendais vraiment pas à ça ! » Je laissai échapper un petit rire nerveux, avant de croiser son regard plein de désespoir. Je repris mon sérieux, autant que faire se peut, et tentai de remettre mes idées en place avant de reprendre la parole. Cameron semblait plus affectée que jamais, et cette fois, je devais être délicate. « J'ai peur de te blesser une fois de plus, sache que ce n'est pas mon intention. Mais c'est ignoble d'avoir fait ça, et si tu en es consciente, la seule chose à faire, c'est essayer de recoller les pots cassés. Si c'est encore possible... » J'en doutais vraiment. J'en doutais, et j'en étais presque désolée pour elle. Désolée qu'elle ait osé faire ça, désolée qu'elle ait accusé Troy à tort, désolée qu'elle ait eu à garder ça pour elle, désolée qu'elle ait tant de remords. Pour le moment, j'avais du mal à la rassurer, à lui dire que le principal, c'était qu'elle regrette. Cela viendrait sûrement dans la discussion, mais pour l'instant, j'avais besoin de plus de précisions. « Mais attends... Ça fait combien de temps que tu as déposé cette plainte ?! » Qu'elle regrette certes, mais qu'elle cherche à se rattraper, c'était une autre histoire.

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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyLun 7 Nov - 19:23

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Je ne sais pas pourquoi je fais ça, pourquoi je prends mon courage à deux mains pour arriver à me faire violence et parler de tout ça à Zola. Est-elle si important pour que je lui confie un secret de cette envergure ? Après tout, elle travaille avec Troy, elle finira sans doute par être mise au courant, alors à choisir, je préfère être celle qui lui annoncera la chose. Je tente de choisir mes mots, ma voix se brise à certains moments, j’aimerai simplement me terrer dans un trou de souris à cet instant précis. Et pourtant, je suis là, à continuer de raconter une partie de mon histoire, sûrement celle de laquelle j’ai le plus honte. Une fois le récit terminé, je reste les yeux rivés sur ma tasse entre mes doigts et n’ose pas relever le regard vers la jeune femme. « Je... Laisse moi réfléchir un peu. Je ne sais pas quoi te dire. Je... je comprends mieux la situation, ça, c'est sûr. » Je hoche à peine la tête, plus pour moi qu’autre chose. Mais je sens que le pire est à venir, bien sûr qu’elle me prend pour une folle, bien sûr qu’elle va me détester même si ce n’est pas elle qui en a pâti. « C'est vraiment dégueulasse d'avoir fait ça. » Je relève vivement les yeux vers elle, surprise de la dureté de ses propos, même si sa voix semble être plus calme. Mon coeur s’accélère et les larmes remontent rapidement au bord de mes yeux. « Que tu aies été vexée, en colère ou tout ce que tu veux, ok. Mais aller dire qu'il t'a violé, c'est ... wow. Je ne m'attendais vraiment pas à ça ! » Elle rit, sûrement nerveusement mais ça me met mal à l’aise. Est-elle vraiment en train de se foutre de ma gueule ? Je ne la lâche pas des yeux, surprise, apeurée, vexée, vulnérable. Je regrette déjà de lui avoir parlé. « J'ai peur de te blesser une fois de plus, sache que ce n'est pas mon intention. Mais c'est ignoble d'avoir fait ça, et si tu en es consciente, la seule chose à faire, c'est essayer de recoller les pots cassés. Si c'est encore possible... » Je pose ma tasse sur la table basse et me lève d’un seul coup, excédée. Je passe nerveusement ma main dans mes cheveux et souffle un peu pour essayer de me calmer. « Mais quelle conne, moi qui pensais que tu étais différente, que tu ne me jugerai pas… je me suis bien plantée ! » A moi de lâcher un rire ironique alors que je commence à faire les cent pas comme un lion en cage, tournant presque sur moi même après avoir fait quelques pas. « Mais tu crois que j’en suis pas consciente ? Tu crois que j’ai pas honte d’avoir fait un truc pareil ? » Je la regarde et ne sens même plus les larmes couler sur mes joues, de rage, de colère. « Mais attends... Ça fait combien de temps que tu as déposé cette plainte ?! » « C’était y’a 4 ans, j’étais une gamine ! J’avais 16 ans Zola ! Tu connais pas ma vie, tu sais pas tout ce que j’ai vécu. Je t’interdis de me juger ! » Je pointe mon doigt en sa direction comme si je la menaçais, puis je fais quelques pas pour ouvrir la porte fenêtre de la terrasse et m’appuie contre la rambarde pour prendre l’air. Je souffle, ferme les yeux et essaie de me calmer mais les larmes continuent de couler. Ma vie est devenue un véritable enfer, je ne sais pas comment me sortir de tout ça, et voilà que j’en viens à me confier aux mauvaises personnes, mais quelle conne. Je ne parviens pas à calmer ma colère alors que je reviens dans le salon pour rejoindre Zola. « Tu sais quoi, va-t-en. J’aurai pas dû t’en parler. Tu peux pas comprendre. Je vais retirer ma plainte et j’irai voir son ex-femme pour tout lui expliquer. Maintenant laisse-moi seule. J’ai aucune envie de me sentir jugée plus longtemps. Je n’ai pas besoin de ça. » Mon ton est sec, cassant. Je récupère les deux mugs de thé à peine entamés et les ramène dans la cuisine d’un pas décidé avant de les vider dans l’évier.
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MessageSujet: Re: every rose has its thorn (cameron) (#)   every rose has its thorn (cameron) EmptyLun 14 Nov - 13:04



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J'eus à peine le temps de me rendre compte de ce que Cameron venait de m'annoncer qu'elle explosa de nouveau. « Mais quelle conne, moi qui pensais que tu étais différente, que tu ne me jugerai pas… je me suis bien plantée ! » Cette fois, je sentais que son attitude atteignait des sommets que rien ni personne ne pourrait l'en faire redescendre. Elle tournait comme une lionne en cage, toutes griffes dehors. J'avais vraiment l'impression d'être devenue sa proie, alors même que je tentais d'encaisser des aveux plus que perturbants. « Mais tu crois que j’en suis pas consciente ? Tu crois que j’ai pas honte d’avoir fait un truc pareil ? » Des larmes roulaient de nouveau sur ses joues rougies par la colère, et j'avais la désagréable sensation qu'elle allait me bondir dessus. Un peu malgré moi, je tentai d'obtenir davantage d'informations sur la plainte qu'elle avait déposé, à tort, à l'encontre de Troy. Un délai très long supposerait qu'elle s'était enfermée dans son mensonge et pire encore, qu'elle avait réellement fait de la vie de mon employé un véritable enfer. Je croisais les doigts pour qu'elle me réponde que ce dépôt de plainte était récent, mais son comportement me disait l'inverse. « C’était y’a 4 ans, j’étais une gamine ! J’avais 16 ans Zola ! Tu connais pas ma vie, tu sais pas tout ce que j’ai vécu. Je t’interdis de me juger ! » Et merde, j'avais bien vu. Cette fois, je sortis de mes gonds. Je bondis pour me tenir face à elle, le doigt pointé à mon tour vers elle. « Ne me menace pas Cameron. » Mes mots étaient tranchés, et mon ton, ferme. Ce qui ne fit certainement qu'accentuer la rage que Cameron éprouvait désormais à mon égard ; elle sortit, quelques secondes à peine, pour prendre l'air avant de revenir comme une furie. « Tu sais quoi, va-t-en. J’aurai pas dû t’en parler. Tu peux pas comprendre. Je vais retirer ma plainte et j’irai voir son ex-femme pour tout lui expliquer. Maintenant laisse-moi seule. J’ai aucune envie de me sentir jugée plus longtemps. Je n’ai pas besoin de ça. » Cette fois, ç'en était trop. « NON MAIS C'EST LE MONDE A L'ENVERS LA ! » Ma voix était bien plus criarde qu'elle ne l'avait jamais été. « ARRETE UN PEU DE FAIRE L'ENFANT ! Oui tu as fait une belle connerie, non je ne comprends pas ce qui t'est passé par la tête et oui tu aurais dû réparer ça bien plus tôt ! Je n'ai jamais jugé ta vie, j'ai juste une opinion sur cette erreur, il y a une énorme différence ! Alors arrête un peu de te victimiser constamment Cameron ! Dans l'histoire, c'est quand même toi la fautive ! Et c'est moi la conne, la bonne poire, prête à t'aider alors que tu me parles comme de la merde encore une fois ! » J'étais encore plus enragée qu'elle. « Tu ne supportes pas qu'on te dise les choses en face, et tu ne supportes pas que je ne prenne pas ta défense du tac au tac ! Alors oui, excuse-moi d'accuser le coup ! C'est pas tous les jours qu'on entend ça ! Je suis là, avec toi, à refaire le premier pas en dépit du reste, et tu me parles sur ce ton ? Mais tu te prends pour qui ?! » J'hurlais à m'en casser la voix, tant cette femme m'avait poussée dans mes retranchements. J'avais mis de côté mon orgueil et ma déception pour lui tendre la main, et voilà qu'elle me crachait dedans. J'étais absolument excédée, partant d'un pas décidé vers la sortie. « Là ça suffit, vraiment. » Sur ces mots prononcés à demi-mot, tant l'émotion s'emparait de moi, je claquai violemment la porte de son loft. Cette fois, je ne reviendrai pas.

TO BE CONTINUED every rose has its thorn (cameron) 2471686662

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