contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
T’es parti de chez toi sans même regarder en arrière, t’es bien décidé à aller de l’avant. Tu ne sais même pas ce qui t’attend dans cette nouvelle vie, peut-être bien que ça fonctionnera même pas et que tu seras encore plus malheureux, mais ça t’y crois pas beaucoup. En fait, t’aimes tellement la musique que tu te dis que jamais tu ne pourras déprimer avec elle. Donc t’as débarqué comme une fleur à Wellington il y a quelques jours, cherchant à t’installer avant d’aller rencontrer Monsieur Walsh. Tu ne connais personne ici à part ton frère alors tu l’as cherché. Parce que oui, tu vas pouvoir compter que sur lui niveau couchage. Tu pourrais payer l’hôtel plusieurs jours mais ça te plaît pas les hôtels, t’as toujours préféré la douceur et l’intimité d’un chez soi. Du coup t’as été à l’adresse qu’il t’avait donné il y a longtemps, au cas où tu aurais voulu lui rendre visite. Tu ne lui as jamais rendu visite, par manque de temps. C’était si prenant l’internat, parfois tu ne dormais pas pendant plus de 48 heures à cause des gardes. En tout cas, il n’y avait personne à cette adresse. Ça t’a étonné, alors t’es revenu le lendemain et toujours rien. Une petite dame, probablement locataire de l’immeuble, t’a dit que le jeune qui vivait dans cet appartement est parti il y a des mois de ça. Le grand frère en toi a clairement paniqué. Tu t’es demandé ce qui avait bien pu se passer. Donc t’as essayé d’appeler Jaeyoon, en te disant qu’il s’étonnerait tellement de voir ton prénom s’afficher à l’écran qu’il répondrait. Et là, le répondeur t’a dit que le numéro n’était plus attribué. T’as froncé les sourcils et t’as commencé à cogiter sur le palier. La seule chose que tu sais c’est qu’il étudie à l’université de Wellington. C’était ta seule piste alors tu l’as suivi.
Arrivé à l’université, t’as parlé à la secrétaire, tu lui as demandé si elle connaissait l’adresse de Jaeyoon. Évidemment, elle t’a répondu qu’elle ne divulguait pas ce genre d’informations. Tu t’y attendais mais t’es pas bête Sun, t’es même plutôt malin. Alors tu lui as expliqué que t’étais son frère, tu lui as même montré ta carte d’identité pour le prouver. Tu savais que ça ne suffirait pas donc t’as fait un blabla médical en disant qu’il fallait absolument que tu le retrouves car il pouvait avoir des soucis de santé. T’as même inventé une maladie sur le coup, avec un nom tellement scientifique que même les latinistes en auraient mal au crâne, ça t’assurait qu’elle ne s’en souvienne pas. Quand la secrétaire a fini par te donner l’adresse que tu connaissais déjà, t’as été déçu, et un peu désespéré. T’as sorti une nouvelle carte. L’université et son système tu le connais bien, rien qu’avec des bases en informatique on peut faire des miracles. Tu lui as expliqué qu’avec le réseau intra-université tu pouvais en quelque sorte retrouver sa trace, parce que naturellement, les étudiants sont amenés à se connecter sur leur compte étudiant pour x ou y raisons. Tu lui as balancé un charabia que même toi tu ne comprenais pas et curieusement elle t’a laissé son ordinateur. T’as eu du mal, parce que t’es pas informaticien toi, c’est juste des potes qui t’ont appris à bidouiller quelques trucs. Mais t’as réussi à obtenir une adresse électronique et à la décrypter, plus tard, pour une adresse réelle. T’as aussitôt ressenti un sentiment de fierté. T’es comme ça Sunwei, quand tu fais un truc cool, t’as la sensation d’avoir réalisé quelque chose d’incroyable. Désormais, t’étais en possession de ce qui semble être son lieu de résidence actuel, à Island Bay. Tu sais pas ce qu’il cherche à fuir, mais tu te dis qu’il a pas été très loin quand même.
Quoi qu’il en soit, là c’est le grand moment. T’es devant sa porte et t’hésites à toquer. Tu te dis que ça fait un peu psychopathe de débarquer comme ça après des années d’absence et après avoir probablement enfreint une loi. Ton père serait sûrement en colère, ou peut-être fier de ta manipulation. Toute façon tu t’en fous de lui maintenant. T’es là, devant la porte avec le même sac que quand t’es parti. T’as réglé tes quelques nuits d’hôtel et t’es parti pour la petite ville côtière. T’es drôlement présomptueux en pensant débarquer à l’improviste pour obtenir un toit sous lequel dormir. En plus, si ça se trouve ce n’est pas Jaeyoon qui va t’ouvrir parce que tu t’es peut-être planté avec tes manipulations à deux balles. Tu toques, et l’appréhension te monte à la gorge. T’es stressé, t’aimes pas stresser, ça te rappelle des mauvais souvenirs. T’entends des aboiements, ça te fait froncer les sourcils. Pourtant, quand la porte s’ouvre, c’est bien Jaeyoon que tu vois. T’es surpris de le voir, bizarrement. « Yo bro’, c’est Sun, tu me reconnais ? » Tu balances ta blague comme ça, avec un sourire malin. Ça risque de pas le faire rire, parce que c’est un peu de ta faute si vous ne vous voyez jamais, si vous n’êtes pas si proches que ça. Tu ne lui as jamais laissé de chance à ton frère, et quand t’étais enfin suffisamment mature pour le faire, il est parti et t’as manqué de temps. « Tu sais que t’es drôlement difficile à retrouver. Tu joues à cache-cache ? » Tu vas peut-être le brusquer à parler comme ça, mais t’es fait ainsi. Soit tu es très posé et réfléchi, notamment dans le milieu professionnel, soit tu dis tout ce qui te passe par la tête. Tu redeviens sérieux, lui expose sans vraiment lui exposer les raisons de ta présence. « J’me suis engueulé avec papa, et pas la petite embrouille pour qui a fini le paquet de gâteaux. Non, une vraie engueulade. Du coup j’me suis barré. Et j’me suis dit que je pourrais rendre une p’tite visite à mon frère. J'peux entrer ? » Tu ne lui dis pas vraiment que t’es surtout là pour un bon de temps vu que t’as été embauché dans un label, parce qu’en réalité tu ne sais même pas s’il a envie de te parler Jaeyoon, s’il a envie de connaître les détails de ta vie, parce que toi, tu t’es jamais réellement intéressé à lui. Mais secrètement t’espères que votre lien fraternel pourra revivre, mais faudrait déjà que tu puisses entrer pour ça.
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Sujet: Re: guess who's back ? (jaeyoon) (#) Mar 16 Juin - 23:01
OOTD ∟ Posé tranquillement dans ton canapé, tu es en train de dévorer le troisième tome de la saga fantastique que tu as découverte en début de semaine et tu oublies le temps qui s’écoule autour de toi, totalement plongé dans ta lecture passionnante. S’il y a bien un sentiment que tu adores, c’est celui-ci : pouvoir être en immersion dans un autre univers et vivre mille émotions différentes qui te procurent un réel bien-être. Les mots ont un pouvoir épatant : celui de nous faire voyager par l’esprit. Tu sursautes et portes une main à ton cœur lorsque Yéo se met à aboyer comme un fou furieux en se dirigeant vers la porte d’entrée. « Yéo ! » Il vient de te faire une peur bleue, tu as du mal à t’en remettre. Tu étais dans un autre monde il y a quelques secondes à peine, le retour à la réalité est brutal. Tu jettes un rapide regard vers la pendule en te demandant qui peut bien te rendre visite au beau milieu de l’après-midi. A part Reira, tu ne vois pas – c’est la seule que tu revois en même temps. Elle t’aurait envoyé un message avant tout de même, alors ça doit être un démarcheur ou un colis envoyé par tes parents (et tu n’imagines pas à quel point tu es proche de la vérité en pensant cela). Tu prends soin de glisser un marque-page entre les feuilles de ton livre que tu déposes soigneusement sur la table basse, avant de te lever et d’aller ouvrir à la porte. Yéo, toujours aussi fou, se remet à aboyer lorsque tu déverrouilles la porte. « Yéo ! Assis ! » Tu es obligé de répéter l’ordre trois fois avant qu’il n’obéisse et ce n’est qu’une fois le loulou calme que tu te décides à ouvrir la porte, pas du tout prêt à faire face à la personne de l’autre côté.
- Yo bro’, c’est Sun, tu me reconnais ? » Tu étais à cent mille lieux de t’imaginer trouver ton frère derrière ta porte d’entrée. Tu as tellement de mal à y croire que tu ne bouges plus d’un coup, figé, stupéfait, pétrifié même. C’est Yéo qui te ramène un peu à toi en jappant à nouveau, mais tu ne fais que cligner des yeux, un air abruti et sidéré sur le visage. Tu observes ton frère, lui trouvant un air changé sans que tu ne saches vraiment quoi. T’es choqué, complètement perdu aussi et tu ne sais pas du tout quoi faire. « Tu sais que t’es drôlement difficile à retrouver. Tu joues à cache-cache ? » Tu ne comprends pas de quoi il parle, trop perturbé pour bien tout saisir. Sunwei est devant toi. Il est devant chez toi. Il te sourit, il a l’air en forme et… non tu ne comprends absolument pas ce qu’il fait là. C’est tellement bizarre que ton esprit s’affole dans tous les sens et se met à chercher une explication à tout prix. Sun a beau être ton frère, vous ne partagez absolument rien tous les deux – longtemps, t’as trouvé ça dommage et puis finalement, tu t’y es fait et t’as décidé que tu ferais ta vie seul, de ton côté. Tu te satisfais de ça et tu pensais que lui aussi – que c’était même son choix à vrai dire. « Je me suis engueulé avec papa, et pas la petite embrouille pour qui a fini le paquet de gâteaux. Non, une vraie engueulade. Du coup j’me suis barré. Et j’me suis dit que je pourrais rendre une p’tite visite à mon frère. J’peux entrer ? » La voilà, l’explication. Et aussi ahurissante qu’elle puisse être, elle te semble probable. Secoué par tout ça, tu bégaies et ouvres légèrement plus ta porte. « Euh oui, oui… Bien sûr ! Entre… » Sauf que Yéo en profite pour se faufiler à l’extérieur, et te voilà déjà en train de lui courir après. Heureusement, il ne va pas très loin – veut juste renifler le nouvel arrivant et faire son petit effet – donc tu arrives à le récupérer et tu le prends dans tes bras. « Yéo, calme-toi un peu… Sun je te présente Yéo, c’est mon chien. Faut que tu lui dises bonjour sinon il ne va pas nous lâcher. » Apprivoiser Yéo était inévitable, surtout si Sunwei comptait rester un peu chez lui. « Tu.. Ce sont tes affaires, ça ? » Tu désignes le sac, intrigué. T’arrives pas à croire qu’il ait pu se tirer de chez les parents. Toi, tu t’imaginais que Sunwei était heureux auprès d’eux, et ce depuis toujours. Ta propre mère avait l’air de le préférer à toi alors bon… « Mais… l’hôpital ? La médecine ? T’es en congés ? T’as des congés ? Tu ne prépares pas ton doctorat en ce moment ? » Tu poses toutes ces questions en avançant dans l’appartement, finissant par déposer Yéo au sol une fois que Sunwei l’ait bien salué comme il faut. « Pour..pourquoi t’es là Sunwei ? »
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Sujet: Re: guess who's back ? (jaeyoon) (#) Jeu 18 Juin - 12:50
Il en fait une drôle de tête ton frère. Mais tu ne peux pas lui en vouloir, tu ne peux même pas être étonné de le voir si surpris. Vu sa tête, tu te demandes même si ce n’est pas une mauvaise surprise pour lui. Il a des airs de robot qui freeze à te regarder comme ça, d’un air ahuri. Il y a que le petit truc qui semble lui servir de chien qui réagit à la situation en jappant. T’aurais dû t’en douter que le chien n’allait pas être énorme vu les aboiements. En tout cas, tu continues de lui parler à ton frère. Tu lui expliques plus que succinctement la raison de ta présence ici. Au moins, il finit par réagir et cligner des yeux. Il se décale même pour te laisser entrer en balbutiant un peu. Avant même que t’es le temps de pénétrer à l’intérieur de l’appartement, le p’tit chien vient te renifler. Tu le laisses faire. T’es pas fan des petits chiens, tu les trouves… inutiles. Sûrement une déformation de pensées due au culte de ton père pour l’aspect masculin. Déjà qu’il a dû faire une concession sur ton prénom mixte… Du coup, pour toi, il n’y a que les gros chiens qui valent le coup. Mais tu ne ferais pas pour autant de mal aux races plus petites. Ton frère le prend dans ses bras et t’informes que si tu ne le salues pas, le petit truc ne va pas arrêter de vous emmerder. « Yéo, c’est ça ? T’es un peu un chat qui aboie en fait… » Tu lui tends la main pour qu’il te renifle et lui caresse la tête. Il est drôlement doux dis donc. Ceci dit, t’aurais pu t’y attendre vu la touffe de poils qui le recouvre. « Salut, p’tit truc. Moi c’est Sunwei, j’suis le frère de ton maître. Ton oncle quoi. » T’as un moment d’absence après ça parce que tu te demandes si t’as vraiment parlé au chien comme si c’était un humain. Tu l’as totalement fait, oui. En même temps, ce n’est pas la première fois, les animaux ont un sacré pouvoir quand il s’agit de soumettre les humains au rang de personne gaga. Même toi tu n’y échappes pas. Désormais tu peux rentrer en paix à l’intérieur, sans que p’tit truc vous embête. En passant, Jaeyoon remarque ton sac et te demande si ce sont tes affaires. « Bah en fait… » Tu voudrais donner des explications, mais elles résident déjà dans tes paroles précédentes : tu t’es barré. « Ouais, ce sont mes affaires. » Tu t’avances dans l’appartement, zieute sur la cuisine à ta gauche, jusqu’à être dans le salon. Tu poses ton sac sur une chaise, pour t’éviter de subir le poids de ce qu’il contient. Au même moment, il t’assaille de questions, sur la médecine et le travail. Puis une dernière question. « Pourquoi t’es là ? » Tu sais pourquoi t’es là, et t’as même envie de lui dire mais t’hésites. T’as peur qu’il te rejette comme t’as pu le rejeter toutes ces années, au début volontairement, puis après parce que t’avais pas le temps de t’intéresser à lui, tu devais te concentrer sur tes études et ton internat. Tu te retournes vers lui en te grattant le crâne, d’un air incertain. « Comment dire… » Tu dois lui donner des réponses. Tu ne peux pas débarquer et utiliser son appartement comme toit à mettre sur ta tête, sans lui expliquer. « J’ai fait un burn-out, en pleine intervention. Un truc pas super joli à voir de l’extérieur, ni de l’intérieur d’ailleurs… Mais tu dois voir de quoi je parle. » Tu ne sais pas si Jaeyoon a déjà expérimenté le burn-out lui-même mais tu sais qu’il fait de la psychologie, donc il est forcément au courant des effets de cette pathologie. « Du coup, le psy de l’hôpital m’a arrêté pendant plusieurs semaines. Apparemment, je couvais ça depuis un moment alors ça a fini par exploser. M’enfin… » Tu soupires parce que tu vas devoir l’évoquer lui. Et rien que de repenser à son visage de dégoût, ça te fait du mal. « Ça a pas plu à papa, c’est presque s’il m’a pas dit que j’étais un bon à rien. Tu te rends compte après toutes ces années de travail, me dire que j’suis un bon à rien… » Tu te passes les mains sur ton visage pour essuyer tes traits qui se tirent en repensant à cette journée. « J’te raconte pas quand je lui ai annoncé que je quittais pour faire de la musique. Parce que ouais, j’fais de la musique et j’ai été embauché dans un label à Wellington. C’est de là, la dispute… » Ça fait beaucoup d’informations à digérer pour ton frère. Lui, il a été au courant de rien, parce que tout simplement, tu ne lui as jamais rien dit. Il n’a jamais su que tu composais, seuls quelques amis et Internet étaient au courant. Tu ne sais pas comment il va prendre tout ça, tu lui en voudrais pas qu’il soit vexé du fait que tu lui aies jamais rien dit. Faut dire qu’en réalité, t’as peur qu’il s’en foute. Pourtant, il est sûrement celui qui t’aurait compris mieux que personne.
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Sujet: Re: guess who's back ? (jaeyoon) (#) Sam 20 Juin - 21:55
OOTD ∟ Peut-être que tu n’as pas la réaction la plus appropriée face à ton frère qui débarque à l’improviste et s’impose dans ton appartement, mais tu ignores ce qui pourrait être réellement approprié au vue de votre relation inexistante. Vous êtes frères mais aussi étrangers l’un pour l’autre que deux personnes qui ne se sont jamais croisées de leurs vies ! Et puis, les démonstrations d’amour, ce n’est plus ton truc. ça l’a été, plus jeune, quand tu étais encore insouciant – avant qu’on ne te brise le cœur. Aujourd’hui, t’es plus froid et plus distant avec les gens car tu connais leur pouvoir de destruction (pour l’avoir expérimenté). Tu observes Sunwei : il parle sur un ton léger, qui se veut détaché (l’est-il réellement ?) mais tu remarques sa nervosité très vite. Sous le choc, tu mets du temps à le laisser entrer chez toi et, une fois accepté par Yéo, tu lui demandes de vraies explications – car pour que Sunwei décide de tout plaquer, c’est qu’il y a forcément une bonne raison à ça. Lorsqu’il explique, ta bouche forme un ‘o’ de surprise et tu le voies tout autrement tout à coup. Tu as eu des patients qui ont fait des burn-out, tu sais que ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Il a trop forcé, Sunwei, trop tiré sur la corde, il a trop voulu plaire à Papa et ça s’est fini mal pour lui. Tu le regrettes. Brusquement, un sentiment de culpabilité t’accapare. Tu ne peux pas t’empêcher de penser que si tu avais été là, tu lui aurais évité ça – comment, avec quels moyens, t’en sais rien mais t’aurais essayé du moins et surtout, t’aurais vu les signes. Surprise supplémentaire lorsqu’il te parle de musique. Une chose que tu apprends sur lui, brusquement. « Oh… » C’est tout ce que tu trouves à dire. Le silence retombe, vous vous regardez bêtement et tu finis par sortir de ton ataraxie en te secouant légèrement. « Je ne savais pas que tu faisais de la musique. » Tu pinces tes lèvres, regarde ce grand-frère que tu ne connais pas vraiment, et soudain, tu déclares « Je vais te préparer la chambre, hyung. » La marque de respect revient, très fortement alors que tu te retrouves dans une situation qui te dépasse. Tu files dans ta chambre et commence à enlever les draps pour refaire le lit. Ton corps est tendu, tu te rends compte de l’atmosphère étouffante des lieux, de ton accueil déplorable. Tu t’en veux. Tu t’en veux, mais t’es terrorisé face à ce frère qui a toujours représenté la réussite et l’excellence tandis que toi, tu t’es contenté d’exister (et ça semblait déjà trop pour ton père). Une larme roule sur ta joue, tes émotions sont en pagaille et son retour inattendu te secoue plus que tu ne veux bien l’admettre. Tu fuis les interactions pour te reprendre et ce n’est qu’après avoir réorganisé la chambre que tu le rejoins dans le salon. « Hyung, tu peux aller poser ton sac dans la chambre si tu veux. Excuse-moi pour cet accueil, je suis juste… secoué par tout ça. Je suis très heureux de te revoir et je suis désolé que papa ait réagi comme ça. Même si ce n’est pas très étonnant venant de sa part, la psychologie n’a jamais été son fort. » Tu t’avances, les yeux légèrement brillants et tu glisses tes mains dans tes poches. « J’ai… je crois que j’ai des restes de bibimbap si ça te tente ? Y’a du kimchi aussi, et des ramens. » Tu manges toujours comme au pays, c’est une habitude bien ancrée chez toi. Difficilement tu te tournes vers des plats néo-zélandais, la culture toujours bien présente dans ta vie, le pays du matin calme qui résonne encore et toujours en toi. Tu t’actives, et même s’il ne te demande pas ton avis, tu le lui donnes. « Je pense que tu as eu raison de t’éloigner de toute cette pression et cette négativité, ça ne peut que te pousser à bout à force. Un burn out, ce n’est pas à prendre à la légère, il te faut du repos, un nouvel air et quelque chose de motivant pour repartir du bon pied. Tu vas voir, Island Bay est une très jolie ville côtière, c’est dépaysant et il y fait bon vivre. Je ne suis pas là depuis longtemps mais, j’apprécie vraiment le calme du coin. » Tu relèves ton regard vers lui, et reprends (on ne t’arrête plus apparemment). « Tu as signé avec quel label ? Je n’ai pas de voiture si tu dois te rendre à Wellington, mais tu peux emprunter ma carte de bus si nécessaire. J’ai un vélo, sinon. » Et puis, brusquement tu poses les assiettes sur le plan de travail et arrête tout mouvement. T’as peur de poser la question qui suit, mais tu le fais quand même. « Les parents savent que tu es ici ? »
FRIMELDA
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Sujet: Re: guess who's back ? (jaeyoon) (#) Mer 24 Juin - 16:57
T’as fini par tout déballer à Jaeyoon, c’est la moindre des choses si tu comptes réellement t’installer ici. À vrai dire, c’est même la moindre des choses entre frères de se raconter les petits soucis. Malheureusement, lui et toi vous n’avez jamais réellement rien partagé, à part quelques petites voitures, enfants. Et encore, t’étais pas tellement d’accord pour partager toi. T’étais pas un enfant difficile au départ, avant que ton père rencontre une autre femme, et aie un autre enfant. Tu t’étais senti comme abandonné, trahi. Les enfants, ça ne comprend pas ce genre de choses, ça se contente de ressentir. T’as mis plusieurs longues années à comprendre. Il a même fallu que tu deviennes adulte en réalité. Parce que même ado, t’étais insupportable. Pas envers ta belle-mère et ton demi-frère, plutôt envers ton père. À l’époque déjà, tu voulais le rendre fier mais il t’en demandait trop. Tu la sentais déjà cette corde tendue. Alors tu faisais des conneries parfois, pour montrer que oui, tu suis le chemin qu’il te trace, mais tu fais aussi ce que t’as envie de faire. À l’époque, t’avais pas peur de montrer que t’existais pour toi, chose que t’as rapidement perdu en arrivant en médecine, par manque de temps et d’envie de te battre pour prouver quoi que ce soit à ton père. La seule chose qui t’aidait, c’était la musique. Cette face de toi que tu t’es bien gardé de montrer à ta famille dont ton frère. Tu le vois à ses traits plus tendus quand t’évoques la musique. T’as cru sentir un brin de compassion dans son regard quand t’as parlé de ton burn-out. Tu lui avais dit qu’il connaissait sûrement cette pathologie, alors il a dû saisir l’ampleur. Mais tu sais tout de même une pointe de déception avec la musique, comme si, quelque part il aurait voulu être au courant. Tu ne cherches pas à te justifier, car il n’y a aucune justification possible, mais t’essayes de la rassurer, en lui montrant que cette cachoterie n’était pas contre lui. « À vrai dire, à part deux ou trois potes et les gens d’internet, personne n’était au courant. Ça a été mon cocon pendant 7 bonnes années. Comme un journal intime mais en musique. » T’en profites pour tendre une perche, qui vous permettra peut-être de vous rabibocher. « Je te ferais écouter, si ça te dit. » Tu ne veux surtout pas le forcer, même si ce n’est que de la musique, peut-être qu’il n’a pas encore envie de partager cela avec toi. T’es relativement compréhensif avec les autres, t’as un peu été obligé avec la médecine ; il faut se mettre à la place des patients ou de leur famille, quand il s’agit d’annoncer de mauvaises nouvelles. Alors tu ne forces pas, simplement tu proposes. Jaeyoon s’éclipse rapidement après lui avoir annoncé qu’il allait préparer ta chambre. Tu ne sais pas trop quoi faire en attendant alors tu t’assois dans le canapé et tu fais un concours de regard avec le p’tit truc qui lui sert de chien, qui finit par disparaître pour aller retrouver son maître. Tu remarques qu’il t’a appelé hyung, ça te fait sourire de nostalgie. T’es un adepte du respect, c’est une règle importante en Chine et en Corée du Sud. T’es d’ailleurs quelqu’un de très respectueux, même s’il t’arrive de faire quelques incartades, notamment depuis ton burn-out à cause duquel t’as tendance à un peu te moquer du monde. Les marques de respect, tu les connais par cœur, Jaeyoon aussi. Et ça lui revient en ta présence. Tu souris, parce qu’il t’appelait souvent comme ça plus jeune. Tu n’étais pas mal à l’aise à l’époque, mais aujourd’hui ça te tend un peu qu’il t’appelle comme ça. Quelque part, t’as l’impression de ne pas mériter qu’il soit aussi gentil et respectueux. Jaeyoon aussi a eu une vie difficile chez les Park, caché par toi et toutes tes réussites. Vous avez toujours vécu comme deux inconnus, d’où ce respect imposé. Maintenant, t’as plus envie de ça. Tu réalises qu’il a fini seulement quand t’entends à nouveau sa voix. Tu secoues un peu ta tête pour revenir à la réalité, chassant tes pensées. Tu le remercies pour la chambre tout en décidant que t'irais y fourrer ton sac là-bas plus tard. Tes yeux s’écarquillent doucement quand il t’annonce qu’il est heureux, même très heureux, de te revoir. Tu ne pensais pas qu’un jour tu pourrais réellement lui manquer, au point qu’il soit heureux de te revoir. Tu te grattes à nouveau la nuque, d’un air embarrassé. « Ne t’excuse pas, c’est un peu moi qui débarque sans prévenir… Pourtant j’ai bien essayé de te joindre, mais impossible de t’avoir. » T’hausses nonchalamment les épaules quand il s’excuse à la place de votre père. « T’as pas à t’excuser pour lui tout ça. Toute façon, c’était amené à péter un jour. » Oui, tu te dis qu’un jour ou l’autre ça serait arrivé. T’aurais pas pu faire ta vie avec une pression aussi constante de la part de ton père, avec toutes les responsabilités qui s’accumulent avec l’âge, les projets, etc. Et si ça n’avait pas éclaté, t’aurais sûrement fini dans ses statistiques qui recensent, en quelque sorte, le nombre de suicide par pays. Avec la mentalité coréenne, t’aurais sûrement fait monter en flèche la moyenne néo-zélandaise. Tu hoches vigoureusement la tête quand il te parle du menu, t’as même un sourire qui se dessine sur le coin de tes lèvres. « C’est parfait ! Comme au pays. » T’es pas un coréen pur souche, mais tu considères tout de même le pays comme chez toi, au même titre que la Chine. T’aimes les deux pays, leurs cultures et leurs cuisines sans distinction et sans classement. Ton sourire s’étire un peu plus en se tintant d’une couleur attendrie. Il est attentionné Jaeyoon dans ses mots, t’en ressens du courage et de l’espoir. « Je te remercie de m’accueillir, t’étais vraiment pas obligé. J’me voyais pas où aller à part à l’hôtel. Et… j’me suis dit que tant qu’à venir travailler ici, autant passer un peu de temps avec toi, maintenant que j’en ai un peu plus. » T’es encore venu pour travailler, malgré que ton médecin serait sûrement contre. Mais tu vas travailler dans ce que t’aimes et ce qui te fait du bien, alors t’as pas peur, tu penses même que ça te sera bénéfique. « Tu me feras visiter ? » Tu le regardes avec ton sourire sur les lèvres. Puis tes sourcils se froncent un peu. « D’ailleurs, pourquoi t’as quitté Wellington ? T’étais installé là-bas au départ… T'es en dernière année de psycho, c'est ça ? » C’est peut-être encore trop direct, il esquivera sûrement. Cependant, tu ne peux t’empêcher de repenser à cet appartement vide depuis peu. Le fait qu’il te dise qu’il est à Island Bay depuis peu te confirme que quelque chose l’a poussé à partir. T’es pas psychologue comme lui, loin de là, mais tu sais sentir quand ça ne va pas. En tout cas, il s’intéresse à toi en te parlant de ton travail. « Authentic Walsh Production. Romeo Walsh, tu le connais ? Bah c’est son label. Le type a une grande renommée, en même temps il faisait partie d'un groupe assez connu. J’en reviens toujours pas d’avoir été pris alors que j’suis autodidacte et sans expérience… Et t’en fais pas pour les transports, j’me débrouillerai, j’vais pas tout de prendre, déjà que j’envahis ton appartement. » Tu te rends compte encore à quel point Jaeyoon est attentionné et plein de bonne volonté. Il s’intéresse à toi, est prêt à t’héberger et à te trouver des solutions pour te rendre au boulot, alors que toi tu l’as juste ignoré. T’es vraiment un frère ingrat Sunwei. Sa prochaine question te serre la gorge. Tu déglutis lentement en détournant le regard avant de lui répondre. « Pas vraiment non. J’suis parti et… c’est tout. Sans un mot. J’ai juste dit au revoir à ta mère, par respect, sans lui dire où j’allais. Je sais qu’elle le dirait à notre père, en espérant que ça permette de résoudre la situation alors je me suis dit que c’était mieux que je garde ça pour moi. » Tes lèvres se transforment en une grimace, tu mordilles même ta lèvre inférieure en te tournant vers ton frère. « Ça te dérangerait de garder le secret ? J’compte simplement le dire à ma mère, histoire de ne pas l'inquiéter. » Elle n’a plus de contact avec ton père depuis que t’es majeur et qu’il ne lui doit plus rien concernant ton éducation. Alors tu sais qu’elle gardera le secret, et puis c’est la seule personne de ta famille à qui tu as parlé de ce projet, donc, c’est assez logique au final. Tu sais que Jaeyoon n’a plus énormément de contact avec vos parents non plus, donc tu te dis qu’il devrait pouvoir garder le secret.