Like the good old times ? (ft. Celeste)

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« Like the good old times ? »

ϟ Je me suis fait beau, aujourd'hui. Bon, d'ordinaire, mon apparence m'importe bien peu. Je ne suis pas du genre à me focaliser sur elle. C'est vrai, je serais bientôt le PDG de l'entreprise familiale, succédant ainsi à mon père, mais je suis toujours parti du principe qu'un costume ne fait pas la réussite. Peut-être pourrais-je un jour inspirer certains politiques qui prétendent le contraire. En tout cas, j'ai bâti ma carrière professionnelle et ma réussite sur le travail, la rigueur et la prise de décision. Cette société dans laquelle nous vivons est bien étrange. On fait croire à tout le monde que c'est simple de créer sa boite, de la diriger. Certes, quand on a eu comme moi des facilités (certains diront une cuillère en argent), tout est plus simple. Et pourtant ça ne doit pas être une excuse pour rester oisif et attendre de tout vous tombe dans la bouche, sans rien faire. Le destin a besoin d'être forcé, en permanence. Ca, je l'ai bien compris et je n'ai de cesse de tout remuer dans tous les sens pour parvenir à obtenir ce que je veux. Bon, le fait de secouer certains des salariés qui travaillent avec moi me vaut quelques inimités, mais ce qui compte à la fin, c'est que j'ai raison et que j'ai réussi. N'allez pas croire que je n'applique ces règles qu'à mon travail. Dans ma vie personnelle, j'ai autant d'exigence. Se surpasser pour être au top.

Je reconnais que parfois, cela n'a pas l'effet escompté. Comme par exemple avec Celeste, la mère de mon fils. Elle n'est pas que ça, bien sûr. Sinon ça ne serait pas intéressant. Elle est aussi celle pour laquelle j'ai des sentiments. Entre nous, cela aurait pu marcher, j'en suis convaincu. Mais j'ai du répondre aux exigences familiales. Celles de mon père, plus précisément. Dans la famille Williams, il a certaines traditions et certains principes qui régissent nos vies. En l'occurence, je ne l'ai appris que bien plus tard, mais mon mariage a été conclu alors que j'étais encore adolescent, entre mes parents et un couple d'amis très proches de notre famille. Il y a une forme d'injustice que je n'ai toujours pas digéré personnellement. Mais soit, je me suis plié à ce devoir. Du reste, ma femme n'est pas si désagréable que cela. On se prend le bec de temps en temps mais nous vivons plutôt heureux. Chacun à sa place, chacun avec ses affaires, avec des moments en commun et d'autres en toute indépendance. Ce n'est pas une union d'amour, mais bien d'affaires. Et vous voulez que je vous dise ? J'en ai un peu ras-le-bol des affaires. Je vis pour ça depuis bien trop longtemps et j'aimerais être heureux sur d'autres plans aussi.

Vous allez me dire : que vient faire Celeste dans tout ça ? Il se pourrait bien que ça soit elle qui puisse me rendre heureux. Ne m'a-t-elle pas donné un enfant ? J'ai l'intime conviction que notre histoire n'est pas terminée. Bientôt, elle pourra même se concrétiser. Suis-je trop confiant ? Bien sûr ! Ne pas l'être serait déjà un échec ! Le plan est simple : dès que mon père me cède sa place et que j'ai les rênes de l'entreprise, je propose le divorce à mon épouse. Ce ne devrait pas être trop difficile de trouver un arrangement mutuel. Ce n'est pas l'argent qui manque, n'est-ce pas ? Ensuite, mon projet est de reconnaitre mon fils et de recommencer une vie sentimentale, une vraie, avec Celeste. Voilà, sur le papier comment les choses doivent se passer. Est-ce que ça sera le cas ? L'avenir me le dira ! En attendant, j'ai soigné mon allure, j'ai peigné mes cheveux, taillé ma barbe. J'ai pas lésiné sur le parfum, le même que celui que je mettais autrefois, quand nous partagions des moments intimes, Celeste et moi. Cela lui rappellera le bon vieux temps. Niveau vêtements, j'ai ressorti un costume trois pièces sans cravate, en prenant soin de ne pas boutonner en haut, pour laisser apparaitre le haut de mon torse.

Je débarque donc chez Celeste. Sans vouloir me jeter des fleurs, à ce moment là, j'incarne l'élégance. En fait, c'est vrai que de temps en temps, ça ne fait pas de mal ! Je sonne à sa porte d'entrée. J'ai apporté un bouquet de roses rouges. J'ai toujours été sensible à la signification des couleurs. Le rouge, c'est la passion, le désir. Oui, je la désire... cela fait trop longtemps que nous nous sommes éloignés. C'est de ma faute, ça, il n'y a pas de doute. Mais je suis venu ici pour retrouver notre complicité d'antan et pour la reconquérir. Dans l'autre main, j'ai une bouteille de champagne, du Dom Pérignon. Je me demande si elle sera ravie de me voir. Nos échanges se sont limités à des banalités. Quelques mots aimables lorsque je viens voir mon fils. Je sens les petits picotements dans mon ventre. Ils ne m'ont pas quittés. Chaque fois que je pense à elle ou que je la vois, ils répondent présents. J'attends qu'elle vienne ouvrir. Je débarque à l'improviste, mais je tiens à lui faire la surprise. Qui sait, ça forcera peut-être le destin, là aussi ?

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**○ inscrit le** : 20/06/2016

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like the good old times ?
(archy & emma)

La journée a été compliquée aujourd'hui. Cela a commencé au boulot. Nous avons eu de nombreux clients et ils n'ont pas tous été très agréables. Mais ça fait partie du métier. C'est une chose que j'ai eue le temps d'accepter depuis que je travaille ici, depuis plus de trois ans maintenant. Il faut être du bon poil dans ces cas-là, car le client est toujours roi. Ce n'est pas toujours facile de prendre sur soi ainsi, mais il faut se dire que les échanges avec eux ne durent que quelques minutes et qu'après cela, des personnes plus agréables arriveront. Le problème aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas eu que cela. En plus de certains clients, les machines ont fait des leurs, entraînant plusieurs dizaines de minutes de retard. C'est peut-être cela aussi qui a eu tendance à les énerver. Ce que je comprends parfaitement. Ce n'était pas non plus idéal de notre côté, puisque malgré les tentatives que nous faisions pour travailler efficacement, nous nous retrouvions toujours confronté à un problème. Toutes ses choses, mises au bout l'une de l'autre, ont décuplé ma joie lorsque mes horaires arrivèrent à leur fin. Retrouver mon fils, jouer avec lui, c'était l'unique chose dont j'avais besoin.

Mais ce n’est pas un petit garçon avec sa joie de vivre habituelle que j’ai récupéré à son école. Si la journée avait été compliquée pour moi, elle l’avait été aussi pour lui. Il était tombé à l’une des récréations et s’était écorché les genoux. Rien de bien grave en soi et ce ne sera sûrement pas sa dernière chute, mais tout cela l’avait rendu grognon. Il ne voulait plus quitter sa maîtresse à l’école et maintenant, c’était après moi qu’il était. Je lui ai proposé des jeux en rentrant, mais à le voir, je sentais que lui, la seule chose qui lui ferait du bien c’était d’aller se coucher. Avec une fois son bain pris, je me suis dépêchée de lui donner son repas. Après cela, s’en ait suivi la routine du soir, composée en majeur partie d’histoire. C’est quelque chose qu’Elliot aime beaucoup, cela aide pour son imagination et les livres compensent la télévision que j’évite de lui allumer. Une fois le petit garçon endormi, je pouvais enfin prendre un peu de temps pour moi.

Quelqu’un sonne à la porte, ce qui me surprend. Rien d’étonnant là-dedans, puisque la nuit commence à tomber. Je n’attends personne ce soir, alors qui cela puisse bien être ? Le seul moyen de le savoir, c’est d’aller ouvrir. Je mets sur pause le film que j’ai lancé un peu plus tôt et me lève pour rejoindre la porte d’entrée. Je l’ouvre et fronce légèrement les sourcils en découvrant qui se tient face à moi. « Archy ? » Le père d’Elliot, mon passé. Une partie de mon passé du moins. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Ça ne fait pas partie de ses habitudes de débarquer ici par surprise. Ce n’est pas comme cela que nous fonctionnons. Quand il veut voir son fils, il m’envoie un message et ensuite nous nous organisons pour pouvoir trouver du temps pour se voir. Il doit sûrement y avoir quelque chose, je ne vois que cela pour justifier sa présence. « Tu as vu l’heure ? Il est tard, Elliot dort déjà. » Dis-je, tout en fronçant légèrement les sourcils. S’il compte le voir, il se trompe. Il est hors de question que je le laisse aller dans sa chambre. J’ai suffisamment peiné à l’endormir pour laisser quelqu’un entrer et tout saboter comme ça. « Tu pourras revenir demain. » Demain, ou un autre jour, cela importe peu. Ce qui compte là, c’est qu’on en termine avec cette conversation et que je puisse retourner à mes occupations. Concentrée à chercher ce qui pouvait bien l’amener ici, je n’ai pas fait attention à ce qu’il avait dans les mains. Des fleurs ? C’est étrange. Surtout venant de lui. Il y a une époque, ça ne m’aurait pas étonné, mais maintenant c’est différent. Ce n’est plus comme cela entre nous. Il faut croire qu’avec le temps, il a arrêté de vouloir me séduire. « C’est quoi ça ? » Autant être honnête et aller droit au but. Il est tard, j’ai envie de retourner à mes occupations. « À quoi tu joues ? » Venir ici à la nuit tombée, avec des fleurs et sûrement des idées derrière la tête. Rien qui me rassure, surtout venant de lui.