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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 It's not my fault you thought I was normal [Luker]

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MessageSujet: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptyMer 28 Sep - 15:02

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
Parker & Lukas

Un mal de crâne abominable cogne au niveau de mes tempes et j’ai beau les masser, rien n’y fait. J’ai déjà pris une dose de cheval de paracétamol et autre ibuprofène, rien n’y fait. En général, une migraine de ce type n’est pas annonciatrice de bonnes choses, c’est plutôt ce qui me prévient d’une phase dépressive importante. La dernière date du moment où nous nous sommes échangé des sms criblés de rage avec Lukas, juste après la nuit magique que nous avons partagé. Mettre un terme à tout ça m’avait fait plonger dans une période noire et très désagréable. Je m’énervais pour tout et n’importe quoi au boulot, Pauline vivait ses instants les plus pénibles à me supporter, et les enfants faisaient en sorte de ne rien faire qui puisse m’énerver d’avantage. En général, Kenzo est le plus présent, il sait que j’ai besoin d’une dose d’amour certaine, en plus de mon traitement pour soigner cette foutue maladie. Mais depuis que Lukas vit à la maison, tout va pour le mieux. Je n’ai plus eu de moment de mal-être, de dépression en vue, rien, si bien que j’ai fini par oublier de prendre mon traitement, et j’ai bien peur d’en payer le prix aujourd’hui. Les coudes posés sur mon bureau, les yeux fermés et le bout de mes majeurs qui massent mes tempes, j’essaie de me calmer, je sens pourtant une chaleur désagréable s’emparer de toute ma cage thoracique, une impression d’étouffement, de compression. Quelques coups frappés à ma porte et je serre les mâchoires d’avoir l’impression qu’on vient d’enfoncer un bélier dans ma porte. « Oui. » Heaven approche et je ne prends même pas la peine de lever les yeux vers elle. « Il me faut une signature. » Je relève les yeux vers elle et elle comprend immédiatement que quelque chose ne va pas. « Je… je repasserai. Tu devrais sûrement rentrer te reposer. » « Quoi ? J’ai une sale gueule c’est ça que tu insinues ? » « Non, pas du tout, mais.. tu as mal à la tête non ? » Je prends une inspiration pour lui répondre et l’envoyer bouler mais je me ravise, préférant jouer la carte de la sagesse. « Je vais rentrer tu as raison. » Je ne réponds donc pas plus à ses interrogations et me lève pour ranger mes affaires et enfiler ma veste. Sans un regard ni même un au revoir à mon personnel, je descends au parking pour récupérer ma voiture. Je rentre à la maison, personne. Génial. Bonne idée. Je me déshabille et me dirige directement dans ma chambre et je m’écroule sur le lit comme une grosse loque. Je n’ai envie de rien, mis à part de dormir, pleurer, et ne pas me réveiller avant trois mois. Je me redresse finalement pour aller me faire couler un bain et je m’y glisse le plus rapidement possible, essayant de calmer mon esprit qui divague dans les abîmes de ma dépression naissante. Bordel, je déteste cette maladie. Je fais tout pour être positive face à Lukas quand elle doute, et c’est aujourd’hui moi qui sombre, qui doute. Je me demande ce que je fais là, ce que Lukas fait avec moi. Jamais je n'arriverai à assumer un autre enfant, le premier ne sait même pas encore que je suis sa mère. Pourquoi j’ai poussé Lukas à le garder ce bébé, je me pose la question. Je sers à rien, c'est vraiment déprimant. Je me laisse couler dans le bain, la tête sous l'eau, retenant ma respiration jusqu’à presque perdre connaissance. Lorsque je reviens à la surface, je me rends compte que j'en suis au point de me mettre en danger, et que ce n’est pas une bonne idée. Combien de fois j’ai eu l'idée de me supprimer parce que j’estimais ne servir à rien. Mon traitement est censé être là pour empêcher ces périodes de dépression, mais comme une conne je ne l’ai pas pris assidûment. Bordel. Je sors de l'eau et m'enroule dans un peignoir avant de m'habiller d’un pantalon en coton et d’un t-shirt appartenant à Lukas. Ridicule, mais j'en a bien rien à foutre. Je descends à l’étage supérieur, trainant des pieds, les yeux lourds et mon mal de crâne me tenant compagnie tenace. J’erre dans la maison sans avoir envie de rien, je zappe sur la télé, repousse le boulot que j'ai à faire, mange trois gâteaux et vais directement les vomir dans les toilettes. Je sers vraiment à rien. Je me laisse aller dans le canapé, m'enroulant dans un plaid, et sombre dans un sommeil agité, désagréable, si bien que j’entends à peine la porte s'ouvrir et se refermer.
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptyMer 28 Sep - 20:07

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
Parker & Lukas


« On prend le flag ! » Mon coéquipier et moi courrons droit devant nous dans le parc pour chopper cet homme qui lorgne sur toutes les petites filles de l’aire de jeu. Mon métier, c’est de protéger les victimes d’agressions sexuelles, et de prévenir le drame. Quand je vois un me un peu louche s’approcher d’un peu trop près d’un enfant, quel qu’il soit, et on apprend vite à les repérer, je fonce, en service ou pas. Nous sommes une équipe, mais opérons toujours par binômes, pour rester discrets mais pouvoir prévenir une rébellion si c’est le cas. Et quand je précipite ce type contre un arbre pour pouvoir le menotter, c’est d’un couteau qu’il répond, un petit coup de lame sous la gorge, pas de quoi m’emmener à l’hôpital, mais de quoi le lâcher et m’insurger. « Putain l’enfoiré ! » Tom me demande si tout va bien et fini de coffrer le type, pris en flagrant délit de se tripoter devant les petites filles. Je crois que je pourrais buter ce genre de type s’il n’y avait pas de loi contre ça. Je lui confirme que oui et nous rentrons tous au poste.

En rage contre moi-même, je me réfugie dans le fond de mon bureau, presque dans le noir, pour ruminer. Je m’en veux de m’être laissée dépasser et de ne pas avoir pu prévenir sa réaction. Je n’aurais pas pu deviner pour le couteau mais j’aurais pu avoir de meilleurs réflexes. Je m’en veux toujours pour quelque-chose de toute façon ! Tom me rejoint et insiste pour poser un pansement sur ma plaie après l’avoir désinfectée délicatement. Les heures passent et je fulmine. C’est mon boss qui me sort de ma torpeur. « Hey, mini-pouce en cloque, t’as vu l’heure ? » Je redresse la tête vers lui, surprise. «Quoi l’heure ? Et merde putain ! » «C’est comme ça que tu vas l’éduquer ce gosse ? Avec des gros mots ? » « Quand il commencera à déconner, je te l’enverrais. » Rassemblant mes affaires. «Et Lukas, t’étais parfaite tout à l’heure. Te laisse pas avoir par les films que tu te fais, tu es un très bon élément. » «J’étais minable, et tu mens très mal. » « Et tu es plus butée que tout le reste de l’équipe, j’abandonne. » « Si je suis butée, t’es au moins sage. » « Dégage avant que je te foute moi-même dehors ! » Je lui souris et quitte le commissariat sans demander mon reste.

Je gare ma moto dans le garage, retire mon casque et ouvre ma veste en cuir sous laquelle je meurs de chaud. Mon casque au bras, j’entre dans la maison par le garage et pose mes clés et tout mon attirail dans un coin de l’entrée, retirant mes baskets en les laissant trainer. Parker est sur le canapé, endormie. Mais son sommeil est tellement agité que je me dois de la réveiller. Je m’assieds près d’elle, passe une main dans ses cheveux et l’embrasse sur le front. «Bébé, c’est fini, chut… t’as juste fait un cauchemar. » Je caresse doucement son visage et pose ma tête contre la sienne pour l’inciter à se calmer. « C’est fini… Je suis là. » Je serre délicatement son bras et me lève pour lui préparer un thé chaud. «Tiens, bois ça, ça va te faire du bien. » Je dépose mes lèvres sur son front. «Qu’est-ce-que tu fais là si tôt mon cœur ? T’étais pas bien ? »
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptyVen 30 Sep - 12:32

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
Parker & Lukas

Je me sens mal, horriblement mal, et ça faisait un moment que ça n’était pas arrivé. La dernière fois, j’avais dû appeler Alyx pour lui demander de venir me rejoindre, pas que je sois seule, que j’ai le malheur de faire une bêtise. C’est si vite arrivé quand je me retrouve dans une phase descendante comme celle que j’arpente ce soir. Mais je n’ai pas le droit de sombrer, de faire n’importe quoi. Des gens comptent sur moi et me supprimer n’est pas l’idée du siècle, même si cette putain de maladie me rend complètement dingue. Je me demande si un jour j’arriverai à m’en débarrasser, l’espoir est vain, je pense. Après avoir erré pendant plus qu’une heure dans la maison, je me décide à me poser un peu, et m’assoupis. Je me laisse aller dans un sommeil profond et dévastateur quant aux cauchemars qui le remplissent. Mes muscles tendus, mes poings serrés, je me bats contre moi-même pour arriver à sortir de cet enfer, quand je sens une main dans mes cheveux et un baiser sur mon front. Je me réveille en sursaut, le souffle court, complètement perdue. « Bébé, c’est fini, chut… t’as juste fait un cauchemar. » Non, je n’ai pas juste fait un cauchemar, j’ai l’impression que ma vie entière en est un. La nuance est de taille. Je me redresse et me fais violence pour reprendre conscience, passant ma main dans es cheveux, le coeur battant à tout rompre. « C’est fini… Je suis là. » me dit-elle en venant poser sa tête contre la mienne. Si en règle générale j’ai besoin d’une présence dans ce genre de moment, pour éviter de faire n’importe quoi, il y a aussi une grosse partie à l’intérieur de moi qui a envie de fuir les gens, même les plus proches. Je m’en veux de penser ça, d’avoir envie qu’elle s’en aille alors pas plus tard qu’il y a trente minutes je rêvais qu’elle soit ici avec moi. Lukas se lève et je soupire, m’asseyant en tailleurs dans les canapé, le plaid sur mes genoux. Je me laisse retomber contre le dossier, ma tête en arrière, les yeux clos et cette boule d’angoisse toujours aussi présente dans mon ventre. « Tiens, bois ça, ça va te faire du bien. » Lukas revient en me tendant une tasse de thé et je la prends entre mes mains sans oser lui dire que je n’en ai pas envie. Elle dépose sur mon front un tendre baiser avant de me demander. « Qu’est-ce-que tu fais là si tôt mon cœur ? T’étais pas bien ? » Je secoue un peu la têt en grimaçant avant de me pencher en avant pour déposer la tasse sur la table basse. « Nan, ça va pas. » Mon ton est sec, froid, ça ne me ressemble pas. Mais à l’intérieur de moi, c’est un vrai combat. Je sais que je devrais lui parler, lui dire la raison de mon mal-être, mais je n’y arrive pas. Je soupire et me lève du canapé sans rien dire, m’avance vers la porte fenêtre qui donne sur la terrasse et récupère mon paquet de cigarettes au passage. Une fois dehors, je l’allume et tire dessus comme une toxico au point de m’en faire tourner la tête. J’entends Lukas qui arriver derrière moi et je soupire d’exaspération, malgré moi. « Non, je n’ai pas envie d’en parler. C’est possible d’être tranquille 5 minutes ou pas ? » Putain, je me déteste de lui parler comme ça, je me déteste de devoir subir ces sautes d’humeur abominables. Je suis bien incapable de la regarder, de voir le regard qu’elle pourrait poser sur moi. Comment voulez-vous qu’elle comprenne ? Personne ne lui a jamais dit que je souffrais de troubles bipolaires, jusqu’à présent j’ai eu assez de chance pour y échapper depuis qu’elle est là, mais il fallait bien que ça arrive à un moment donné. Je suis ce que je suis, et tant que je ne suis pas calmée, je ne pourrai pas lui parler et lui dire ce qu’il se passe. Une fois ma clope terminée, j’enchaîne sur une nouvelle sans réfléchir, comme un besoin de ne pas penser, d’occulter, de passer mes nerfs.
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptyVen 30 Sep - 20:50

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
Parker & Lukas


Parker n’est pas dans son état normal, ce n’est pas d’elle de faire des cauchemars comme ça, pas d’elle non plus de se laisser aller à l’angoisse. Je la vois faire face chaque jour, elle ne perd pas une occasion de dire à la vie d’aller se faire foutre, qu’elle est plus forte que ça, c’est une femme géniale, c’est une femme parfaite, pour moi en tout cas. Et puis ça tombe bien, parce que je suis la seule qui ait tous ces privilèges. Je suis devenue plus que sa petite amie, c’est la même chose que si nous étions femmes. Nous partageons un toit, et bientôt un bébé, je crois qu’on peut sauter l’étape du flirt, des sorties ensemble et tout le reste, nous sommes pour le moins impliquées dans la vie l’une de l’autre. Je pourrais lui faire changer de secrétaire si je le lui demandais, d’assistante surtout, et ça, ça me fait un bien fou. Je ne le ferais bien sûr jamais, mais le savoir me fait plaisir.

Elle se réveille de mauvaise humeur, l’air hagard, je crois qu’elle ne s’attendait pas à s’endormir ici et encore moins à se réveiller à cet endroit alors le retour à la réalité est un peu brutal, comme sa réponse. « Nan, ça va pas. » « Qu’est-ce-qui se passe ? C’est le boulot qui te prend la tête ? Je peux en coffrer un ou deux si ça peut te faire plaisir… » Je lui souris et prends sa main dans la mienne pour la serrer et lui apporter tout mon soutien. Je peux comprendre qu’elle ne soit pas en forme aujourd’hui, ou qu’elle ait simplement besoin qu’on lui faute la paix, ça peut arriver, moi la première, je suis imbuvable parfois à cause de ma grossesse, mais c’est surtout envers le matériel que j’en ai, rarement les gens. En tout cas pas les miens. Ni les enfants, ni Parker, je n’en dirais pas autant de mes collègues mais je vous permets de croire qu’ils ne sont pas tous innocents, au contraire !

Visiblement peu d’humeur à se confier, elle se lève et zappe son thé pour lui préférer une cigarette. OK, pourquoi pas, sans doute n’a-t-elle pas envie de se détendre. Moi aussi il m’arrive de faire un cauchemar qui me remue pour quelques heures, c’est une question de temps, ça va passer. Mais je me fais souvent tout un cinéma de ce qui se passe, chose qui ne me sers pas, dans mon état… hormonal j’entends. C’est un véritable enfer. Je passe du rire aux larmes, en claquant des doigts, mais j’ai l’impression que cette fois-ci, c’est à ma moitié de montrer qu’elle n’est pas que de bonne composition. Je m’approche d’elle, prête à la consoler, et à lui tirer les vers du nez de la plus tendre des manières. Mais elle me devance… « Non, je n’ai pas envie d’en parler. C’est possible d’être tranquille 5 minutes ou pas ? » Piquée au vif, je m’arrête net, la regarde une seconde et voit qu’elle ne change pas d’humeur, ni même se rend compte de son ton froid et dur. «Ouais, c’est possible. » J’attrape ma tasse sur la table et la pose aussi sèchement sur le plan de travail que ce que je viens de répondre à Parker. Et puis la cuillère m’échappe des mains, et là, c’est la fin. La fin de ma patience. La cuillère à pâtes qui traine sur le plan de travail fait un vol dans l’évier, tintant contre les verres. Putain de matériel à la con !

De là où je suis, et rangeant le bordel de la cuisine dans le lave-vaisselle, je remarque que Parker en est à sa troisième clope. Je pète un plomb et la rejoint sur la terrasse où je lui retire sa cigarette et l’éteint devant elle, dans le cendrier. « Maintenant tu vas jouer les adultes et me dire ce qui se passe au lieu de tirer comme une toxico sur tes clopes. Tu préfères un rail ? Je crois qu’il doit me reste un peu de poudre, t’en veux ? » Elle sait très bien à quoi je tournais avant de me rendre compte être enceinte. Elle a pu voir dans quel état ça me mettait, et par procuration, l’état d’inquiétude dans lequel elle, ça risquait de la mettre.
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptyVen 30 Sep - 23:53

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
Parker & Lukas

Je ne vais pas bien. Elle ne sait pas pourquoi, et à vrai dire, moi non plus. Je me connais quand je suis dans cet état, je suis imbuvable, je fais voir l’enfer à tous ceux qui s’approchent de moi, et jusqu’à présent il n’y a eu que Kenzo pour arriver à me calmer correctement sans que j’ai envie de l’envoyer bouler, et encore, il y a droit lui aussi. Je sais que ce n’est pas facile pour mes enfants quand je suis dans une phase dépressive comme ce soir. Ils doivent autant me détester que je me déteste. Quoi que, c’est difficile d’égaler la montagne d’idées noires qui me traversent présentement. « Qu’est-ce-qui se passe ? C’est le boulot qui te prend la tête ? Je peux en coffrer un ou deux si ça peut te faire plaisir… » Elle tente l’humour mais je ne suis pas d’humeur, je ne souris même pas, garde ma mine renfrognée et me lève même du canapé. Je commence à m’énerver contre moi-même et mon propre comportement. Je voudrais ne pas infliger ça à Lukas et pourtant c’est bel et bien ce que je fais en l’excluant de la discussion. Une fois dehors, je me jette sur mon paquet de cigarettes pour essayer de me calmer, mais Lukas arrive avant que la nicotine ait essayé de faire son travail, alors je l’envoie chier. Je me déteste. « Ouais, c’est possible. » Je l’entends rentrer à l’intérieur et je serre mon poing si fort que mes ongles me rentrent dans la paume de ma main me faisant un mal atroce. Bien fait pour moi. J’enchaîne sur une nouvelle cigarette et m’assieds que un des transats en bois pour tenter à nouveau de me calmer mais en vain. Il ne faut pas plus de quelques minutes à Lukas pour décider de revenir vers moi. elle m’arrache ma cigarette des mains et l’écrase dans le cendrier se trouvant sur la table. « Maintenant tu vas jouer les adultes et me dire ce qui se passe au lieu de tirer comme une toxico sur tes clopes. Tu préfères un rail ? Je crois qu’il doit me reste un peu de poudre, t’en veux ? » « T’es sérieuse là ? T’es en train de me dire que t’as encore de cette saloperie ? » Je me lève pour lui faire face et mon regard n’a rien de ce qu’il a d’habitude, il a perdu de son éclat, de son positivisme, de son amour même. Je ne suis que l’ombre de moi-même et je sais que je vais le regretter. Je le regrette déjà d’ailleurs. « Et puis merde, j’ai encore le droit de fumer deux clopes quand j’en ai envie non ? C’est pas parce que t’as le droit d’en fumer que 3 par jours que tu dois m’empêcher de fumer ! » Je m’approche d’elle et la contourne à peine pour venir chercher mon paquet de clopes derrière elle et en porter une à mes lèvres avant de l’allumer. « Je suis pas d’humeur, c’est aussi simple que ça. J’ai pas envie d’en parler j’ai pas envie d’en parler ! Merde ! » De pire en pire, c’est du grand n’importe quoi. La femme que j’aime est en train de me regarde comme un monstre insignifiant, ou pire, comme une vulgaire inconnue. Et elle a de quoi. Elle s’éclipse une fois encore et je me rends compte que j’ai été trop loin. comme d’habitude quand je suis dans cet état. Mais bordel, c’est si difficile de dire ‘chérie, je suis bipolaire, je prends un traitement depuis que j’ai 17 ans ?’ J’aurai trop peur qu’elle me prenne pour une folle, que son jugement change, et son regard avec. Putain que je me déteste. Je trépigne, tourne en rond, soupire, me mords l’intérieur de la joue et finis ma clope avant de décider de rentrer. Je cherche Lukas et ne la trouve nulle part dans le salon. Je descends au sous-sol dans la salle de cinéma/musique, là où elle aime s’enfermer pour écouter sa musique tranquillement. Et elle est là. « Ecoute Lukas je… » Elle ne me regarde pas, m’ignore totalement et ça a tendance à me mettre hors de moi. J’attrape le premier truc qui me passe par la main, un vase hors de prix, et l’éclate sur le sol dans un bruit de fracas désagréable. Son regard se tourne alors vers moi et ce que j’y lis me pétrifie. Elle me prend pour une folle. C’est à peu de choses près le regard qu’a eu ma mère le jour où elle a décidé de me retirer mon fils parce que soit disant je n’étais pas faite pour être mère. Une rage et une déception s’empare de moi, mêlé à une profonde tristesse qui fait rouler les larmes sur mes joues. C’est au-dessus de mes forces. Alors ça n’en finira jamais, je perdrai toujours les gens que j’aime à cause de cette foutue maladie. Je redoute le jour où jusqu’au dernier, jusqu’à ce que même Kenzo ne me supporte plus. Je baisse les yeux et remarque le sang qui coule sur mon pied. Un éclat de porcelaine a dû me rentrer dans le pied pendant l’éclat sur le sol. « Fait chier ! » Pas un mot de plus et je fais demi-tour, laissant tout en l’état pour monter à l’étage essayer de soigner ça. Si je suis capable de me faire mal volontairement pour me prouver que je suis vivante et que j’existe, je déteste pourtant la vue du sang, et heureusement parce que je pense que mes bras seraient criblés de scarifications si ça n’avait pas été le cas.
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptySam 1 Oct - 0:56

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
Parker & Lukas


Elle n’est nullement réceptive à ce que je peux lui dire. Je crois qu’elle est dans un jour sans. Mais le principe du couple ce n’est pas de se soutenir et de tenter de trouver la force de voir les choses sous le meilleur angle en puissant dans l’autre ? Je ne sais pas à quoi peut bien jouer Parker mais ça va me prendre singulièrement la tête. Je ne suis pas très patiente, je le suis avec elle, parce que c’est la femme que j’aime et que chacun a droit à ses sauts d’humeur mais ça va mal tourner et on va finir par se dire des choses qu’on regrettera le lendemain. Je suis impulsive, et elle aussi, ça m’étonne encore qu’on ne se soit pas mises sur la figure plus tôt ! Je ne le faisais jamais avec Shay. Mais Shay, j’avais tendance à me prendre la tête toute seule, elle préférait éviter le conflit, mais Parker, le conflit, elle en a besoin pour se sentir vivante !

« T’es sérieuse là ? T’es en train de me dire que t’as encore de cette saloperie ? » «La preuve que j’ai bien fait de la garder, non ? » Elle devrait en prendre une dose pour justifier sa crise de nerfs. Qu’elle soit énervée, je le conçois, mais pas qu’elle s’en prenne à moi. Soit diplomate trois secondes dans ta vie et tout se passera mieux. Je pense que ça pourrait tout aussi bien me servir, mais je reste tout de même un peu têtue. Voire butée, mais je suis enceinte, ça devrait être un droit ! « Et puis merde, j’ai encore le droit de fumer deux clopes quand j’en ai envie non ? C’est pas parce que t’as le droit d’en fumer que 3 par jours que tu dois m’empêcher de fumer ! » « Ah parce que tu crois que je suis en train de te faire un caprice ? » Elle confond tout, ça me soule, et je dois dire que je ne suis pas très réceptive de toute façon, je suis une tête de mule finie, et elle le sait. « Je suis pas d’humeur, c’est aussi simple que ça. J’ai pas envie d’en parler j’ai pas envie d’en parler ! Merde ! » « Tu comprends rien Parker, tu me saoules, démerde-toi. » Je lui lance un regard des plus noirs, c’est la première fois qu’elle me fait ça et je fini par fuir. Aller me réfugier au sous-sol. Cette pièce pour les gosses où je passe plus de temps qu’eux. Kenzo préfère jouer dans le salon, il n’aime pas être seul, et Noa, c’est dehors qu’elle le passe son temps libre et reçoit ses potes dans la pool house.

Assise sur le sol, à même la moquette, je trie mes vinyles pour éviter d’avoir à penser à notre altercation. Quoi qu’elle puisse en penser, ça me bouffe la vie, complètement, et il est hors de question que je ne sois la première à lui faire des excuses, je ne le ferais pas, de même que je ne suis pas tolérante quand on ne me laisse pas ma chance. Je devrais sans doute travailler sur moi, c’est simplement un coup de mou, une petite dispute sans importance. « Ecoute Lukas je… » Je l’entends dans mon dos, mais je ne me retourne pas, elle fait un effort, et moi je suis trop butée pour le concevoir, je ne suis qu’une abrutie, mais la bonne nouvelle, c’est que je suis au courant ! Mais le vase qui se fracasse contre l’escalier, je ne m’y attendais pas ! Je lui lance un regard plein d’incompréhension, mais elle me fait quoi au juste ? Je ne comprends rien de ce qui peut se passer là. Alors je fais la seule chose dont je sois capable, je m’interroge, et l’interroge elle-même, sans parole, en secouant la tête comme si je venais clairement de dire qu’elle était dingue. Elle vient même de s’ouvrir le pied et je connais son dégoût pour le sang. « Fait chier ! » « Parker, attends ! » Je ne suis pas de bonne humeur mais je ne peux pas décemment lui dire d’aller se faire foutre, elle est blessée, ça a son importance. Je me lève alors pour me lancer à sa poursuite et me précipite à ses trousses dans les escaliers pour la suivre de près jusqu’à la salle de bain. «Laisse-moi voir. » Je la fais asseoir sur le rebord de la baignoire et je sens bien qu’elle s’agite. « T’arrêtes de bouger ?! » Si on commence à se jeter l’une et l’autre, ça risque de mal tourner ! Mais je la sens toute tremblante, je ne savais pas que sa peur du sang était si violente, et pourtant. Je lui fais dos le temps de chopper les pansements et de quoi la désinfecter. Mais en retournant, les mains pleines, j’emporte deux bouteilles de parfum qui se brisent sur le sol. « Et putain ! » Je balance tout dans la baignoire pour libérer mes mains et attraper les bouts de verres afin de les jeter dans la petite poubelle, non sans me couper à mon tour et laisser le sang perler sur le carrelage. Parker tente de fuir, mais je la retiens en levant une main. «Reste-là, tu vas te couper ! » Mon geste est un peu trop brusque sans doute. Mais là, c’est clairement le bordel.
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptySam 1 Oct - 9:41

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
Parker & Lukas

« La preuve que j’ai bien fait de la garder, non ? » Comment elle peut avoir le culot de me parler de drogue alors que j’ai tout fait pour l’en sortir, la sauver de là, j’ai tout mis en oeuvre pour qu’elle soit heureuse, qu’elle échappe à toute cette merde, et au premier obstacle elle m’en reparle ? Ça me met hors de moi d’autant plus et je ne cherche pas à prendre des pincettes pour lui répondre d’un ton sec et froid. Je l’engueule même de me faire la morale sur ma consommation de nicotine. « Ah parce que tu crois que je suis en train de te faire un caprice ? » J’en sais rien, je n’y ai pas réfléchi, je sais juste qu’elle m’énerve et que je n’ai ni envie de lui parler, ni même de me prendre la tête avec elle. Et je ne me cache pas pour le lui dire. « Tu comprends rien Parker, tu me saoules, démerde-toi. » « C’est ça ouais… » Qu’elle s’en aille et qu’elle me foute la paix. Je continue de fumer comme un pompier jusqu’à ce que ça me donne envie de vomir. Fallait bien ça. Et puis j’ai rien bouffé depuis la veille, ou tout ce que j’ai avalé a fini dans la cuvette des toilettes. Pas étonnant que ma tête tourne à ce stade. Je prends quelques minutes pour tenter de me calmer. Je déteste envoyer chier les gens que j’aime mais j’y peux rien c’est plus fort que moi, je suis conne d’avoir oublié mon traitement pendant quelques semaines, et aujourd’hui je paye le prix fort. Moi qui pensait que mon amour naissant avec la femme de ma vie pourrait me guérir. Mais non. Bordel de merde.

Je prends sur moi et tente d’aller voir Lukas pour m’excuser, ou au moins faire en sorte qu’elle m’écoute, prendre sur moi pour tenter de lui expliquer ce qui me prend, pourquoi je suis comme je suis depuis qu’elle est rentrée. La boule d’angoisse grossit dans mon ventre et m’empêche presque de respirer, comme si elle bouffait tous mes organes vitaux. Et quand je vois qu’elle me regarde comme mes parents à l’époque, c’est pire que tout, je pète un plomb et le vase s’écrase sur le sol, m’écorchant le pied au passage. Je jure comme à mon habitude, et prends la fuite parce que c’en est trop pour moi. « Parker, attends ! » « C’est bon laisse tomber. » Je remonte les escaliers et fous du sang partout mais vaut mieux pas que je regarde sinon je vais clairement flancher. Je trouve refuge dans la salle de bain du rez-de-chaussée, là où il y a la pharmacie. « Laisse-moi voir. » « Ça va j’te dis ! » Lukas me force à m’asseoir sur le bord de la baignoire et je soupire, m’efforçant de ne pas regarder mon pied sanguinolent. Je n’arrive pas à tenir en place, je n’ai aucune envie de rester là à me faire soigner par la femme que je viens d’envoyer chier royalement. J’ai envie de me mettre des claques putain. « T’arrêtes de bouger ?! » Je lève les yeux au ciel et souffle, pas parce que j’ai mal, pas parce que j’ai peur, pas parce que la vue du sang me fait tourner la tête, mais simplement pour essayer de me calmer et ne pas tout foutre en l’air, c’est déjà trop bien parti pour être le cas. Du calme Parker. Lukas se retourne pour chercher de qu’il faut pour me soigner mais c’est plus fort que moi, je ne peux pas rester en place. Elle fait tomber deux flacons de parfum, je pourrais hurler vu le prix qu’ils ont couté mais j’en ai bien rien à foutre. Je l’écoute jurer et je m’énerve encore plus à l’intérieur de moi. Finalement je décide de me lever pour m’échapper, mais Lukas me rattrape comme elle peut. « Reste-là, tu vas te couper ! » « Je suis plus à ça près ! » Je marche carrément sur les morceaux de verre au milieu de la salle de bain, bien fait pour moi. L’alcool me brûle et une larme coule le long de ma joue tellement la douleur est dure à supporter. Tant pis, bien fait, je l’ai mérité. Je sors dans le couloir et m’énerve contre le mur, frappant sur ce dernier de mon poing serré. Pas comme un coup de poing dans la gueule de quelqu’un, mais comme on tambourinerait sur une porte close. Je laisse les larmes couler, de rage, de mal-être, jusqu’à ce que je sente les bras de Lukas m’entourer par derrière pour m’empêcher sûrement de me faire plus mal que c’est déjà le cas, mais je me débats pour essayer de me défaire de son étreinte forcée. « Lâche-moi ! Lâche-moi putain ! Je mérite pas que tu sois là et que tu sois gentille ! Tu devrais déjà être partie à l’heure qu’il est ! Lâche-moi ! »
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptySam 1 Oct - 10:29

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
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« C’est ça ouais… » Elle me répond comme une ado, et on n’est franchement pas sorties de l’auberge. Si elle commence à adopter les mêmes attitudes que moi, c’est la fin de tout équilibre. Je suis totalement consciente de ne pas être l’adulte responsable de notre couple, mais je n’ai jamais voulu de cette place. Parker me connaît assez pour savoir que ce qui me motive c’est la spontanéité, étant flic, je sais que la vie peut s’arrêter sur un claquement de doigts, et je refuse de la gâcher à me préserver. Je veux tout vivre, à fond. Sans doute y a-t-il derrière tout ça un peu de parallèle avec la disparition de ma mère ? Vivre pour elle ? Toujours à cent à l’heure en attendant la fin ? Je ne sais pas, je ne suis pas toujours en phase montante, et visiblement, Parker, elle, est carrément en phase descendante. Mais d’habitude, quand elle passe une mauvaise journée, elle se contente de se plaindre de ses clients, et de me faire un câlin pour que je l’aide à faire passer ce sentiment de journée de merde, mais cette fois-ci, je semble faire partie du problème, sans que je ne sache vraiment pourquoi, et toute sous hormones que je suis, je le prends mal.

C’est sans doute pour ça que je réagis moi aussi comme une conne quand elle tente de venir s’excuser, je lui fais clairement la gueule et ne lui laisse pas une chance de s’expliquer. C’est bien pourtant la seule chose que j’attendais d’elle, non ? Et bien il faut croire que ça ne suffit pas. Je suis irrécupérable. Je fais la maligne, mais au fond, je prends sur moi comme une tarée, je ne veux pas lui faire de mal, mais je suis blessée, alors je blesse en retour. On avoisine les quoi… 8 ans d’âge mental ? Et encore, je crois que j’étais plus mâture à cette époque. « C’est bon laisse tomber. » Elle aussi elle est butée ! Elle remonte sans m’attendre et préfère n’en faire qu’à sa tête. Elle laisse du sang partout, moi je m’en fous, je ne le crains pas, et surtout pas le mien. Une chance pour moi parce que vu l’état dans lequel je finis à chaque fois que je pars en intervention, je le vivrais plutôt mal. Réussissant à la rattraper une fois dans la salle d’eau, je veux examiner sa blessure, mais elle se débat comme une enfant qui aurait peur que le désinfectant ne pique – et sur ce coup-là, je défends quiconque de la ramener, oui j’ai peur que ça pique, mais on ne parle pas de moi là ! « Ça va j’te dis ! » « Parker, tu me bandes maintenant ! » Voilà, faut que ça gueule, c’est marrant comme avec elle, je n’arrive pas à prendre sur moi. Je réponds aussi sèchement qu’elle me répond et ça fini par partir en vrille.

Mais maladroite comme je suis, et ça je ne sais toujours pas de qui je le tiens, je casse deux parfums et les bouteilles qui vont avec, ce qui a le don de rendre dingue encore un peu plus ma moitié. Putain ! Je vais finir par me greffer des mains, ça ira plus vite, tout le monde sera content en plus. Je lui hurle qu’elle va se couper, mais elle me répond comme une gamine. « Je suis plus à ça près ! » Bon Dieu tout là-haut, donnez-moi la patience et non la force parce que je risque d’en exploser un ou deux au passage. Je la rattrape dans le couloir. Elle est en train de taper dans le mur, de saigner tout ce qu’elle sait parce que les extrémités sont les plus propices à ça, alors je préfère tenter la douceur. Je l’entoure de mes bras, pour essayer de la calmer, mais c’est pire. Putain mais elle est où ma femme ?! Elle se débat comme un diable, tapant une nouvelle fois dans le mur en arrachant un tableau et à se couper une nouvelle fois avec le cadre de verre cassé. Elle est maudite ou comment ça se passe là ? Je ceinture alors un peu plus fort et tente de la canaliser par mes gestes, mais ça ne suffit pas. Elle continue de se débattre, m’offrant un coup de coude dans la hanche, bien malgré elle. Et là, je déballe ma carte première, je suis une garce, mais c’est un état d’urgence. «Arrête Parker ! Arrête… Pense au bébé… Pense à lui… Calme-toi… » Je murmure à son oreille, doucement, et ne relâche pas mon étreinte, l’amenant jusque dans la chambre, pour la pousser délicatement contre le mur. Là où aucun cadre n’est accroché, où elle peut taper autant qu’elle veut, mais je ne relâche rien…
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptySam 1 Oct - 11:33

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
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Lukas s’énerve, et il y a de quoi. Je suis imbuvable, j’en ai bien conscience, mais malheureusement je ne peux rien faire pour changer ça. Il faut que la crise calme, que je finisse par être à bout de forces pour m’écrouler, dormir, et me réveiller un peu plus calme. C’est comme ça que ça marche. C’est comme ça que ça a toujours marché. Depuis que les enfants sont là, que je fais attention à mon traitement, les crises sont moins fréquentes, je suppose que j’essaie de les préserver, et quand je sens qu’une crise de ce type pointe le bout de son nez, je prends la voiture et je vais quelque part où je pourrai me calmer, me blesser s’il le faut, mais ne blesser personne à part moi. Il n’est pas question que dans un geste non voulu je fasse du mal à mes enfants. Ça n’est jamais arrivé, et ça n’arrivera jamais. Si Kenzo arrive à me calmer quand je suis dans une phase descendante, je me refuse pourtant à le laisser me voir dans un état comme celui dans lequel je suis présentement. Je ne sais pas pourquoi je laisse Lukas me voir comme ça, sans doute parce qu’elle a plus d’importance que je ne pouvais l’imaginer. Qu’elle mérite sans doute de voir, de savoir qui je suis réellement. Elle connaît beaucoup de mes mauvais côtés, mais celui là est le pire, et c’est comme nous donner un genre de test, inconsciemment. Si nous résistons à ça, si elle est encore là après cette crise, alors c’est qu’elle ne partira jamais, qu’elle m’acceptera telle que je suis, jusqu’au plus profond de mon être. « Parker, tu me bandes maintenant ! » Je la fusille du regard, elle est en train de me parler comme à une enfant alors que j’ai 12 ans de plus qu’elle bordel ! Elle se fout de ma gueule ou quoi ? Je suis hors de moi, et c’est pire encore quand j’entends le bruit des flacons de parfum qui s’écrasent sur le sol et l’odeur qui s’en dégage, me donnant envie de vomir. Je sors de la salle de bain, je vais exploser si je reste là, j’ai déjà du mal à respirer, mes poumons ont l’air de mesurer seulement quelques millimètres carré, je suffoque, ma tête tourne et je continue de frapper contre ce mur jusqu’à ce qu’elle m’empêche de continuer mes mouvements désespérés. Je l’engueule, je hurle, je suis hors de moi. Et pourtant, elle reste là, continue de serrer ses bras autour de mon buste pour bloquer mes bras et m’empêcher de continuer le carnage. Tout mon corps me fait mal, l’alcool dans les plaies de mes pieds a anesthésié la douleur, je suis en train de foutre du sang partout et je suis à deux doigts de vomir à voir le bordel que j’ai foutu. Je continue de me débattre avec force et conviction, pensant avoir besoin de me défouler, mais je donne un coup à Lukas sans m’en rendre compte et son attitude change d’un seul coup, sans pour autant retirer ses bras qui m’enserrent. « Arrête Parker ! Arrête… Pense au bébé… Pense à lui… Calme-toi… » J’ai du mal à respirer tant sa prise est serrée, je ferme les yeux et je ne sais pas sous quelle magie, je sens mon corps se détendre légèrement. Je me mets à pleurer comme une enfant et la laisse me déplacer jusqu’à la chambre sans lâcher sa prise. Elle me pousse contre un mur vierge et je laisse tomber ma tête sur ce dernier, mon front cognant dans un bruit sourd. Je continue de pleurer et déjà des sanglots viennent s’ajouter au tableau chaotique. Mon corps devient un vrai chamallow et doucement Lukas desserre son étreinte, me tirant jusqu’à la salle de bain. Je me laisse glisser contre un mur et elle s’éclipse rapidement, je suppose pour aller chercher de quoi me soigner. Je la laisse faire, je suis à bout de force, je ne suis plus capable de rien mis à part pleurer et respirer, à peine. Je ne ressens plus la douleur, comme anesthésiée. Une fois soignée Lukas m’aide à me mettre dans notre lit et je ne tarde pas à m’endormir, je ne suis plus capable de tenir debout de toute manière.

Lorsque j’ouvre les yeux, plusieurs heures se sont écoulées. Je suis seule et l’angoisse me reprend. Je fais glisser ma main dans le lit froid du côté de Lukas, il est 2h du matin, pourquoi elle n’est pas là ? Je me lève doucement, sentant ma tête tourner sans doute par manque d’énergie et de sucre aussi. Je grimace en sentant la douleur de mes pieds se réveiller et c’est pieds nus que je descends pour rejoindre le salon à la recherche de Lukas. Je vois que la lumière de la terrasse est allumée, et je m’y rends pour y trouver Lukas en train de pleurer et fumer. Mon coeur se serre et je la contourne pour lui faire face, glissant mes mains le long de ses cuisses une fois accroupie devant elle. « Mon amour… » Je suis à peu près calmée, disons que la colère est partie, il ne reste plus que l’angoisse qu’elle décide de tout arrêter maintenant qu’elle a vu le côté de moi que je déteste plus que tout. Je viens passer mes doigts sur la coupure qu’elle a sur le cou. Lorsque je regarde mes doigts, je remarque que la plaie saigne encore un peu. « C’est moi qui t’ai fait ça ? » Mon regard s’humidifie et mon coeur se serre à l’idée que j’ai pu lui faire mal. Je ne me souviens pas de tout, seulement ses mots qui raisonne dans ma tête ‘pense au bébé, pense à lui, calme toi’. De nouvelles larmes roulent sur mes joues, je suis épuisée. « Mon amour je suis désolée, je suis tellement désolée… je voulais pas que tu vois ça, je… je vais tout t’expliquer… excuse moi… je t’aime tellement, me laisse pas je t’en prie… » Je viens poser ma tête sur ses genoux et continue de pleurer comme une enfant qui a peur qu’on l’abandonne.
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptySam 1 Oct - 20:25

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
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Je n’ai jamais vu Parker dans cet état-là. Elle est parfois un peu excessive, mais jamais plus qu’un mot plus haut que l’autre. Ce n’est pas le genre à faire les choses à moitié, mais au contraire, à vivre pleinement et passionnément, c’est tout ce que j’aime chez elle. Seulement ce soir, tout est différent, et je ne comprends pas pourquoi. Non seulement elle rentre beaucoup plus tôt du boulot, mais elle dormait. Parker dormait ! Ce n’est pas dans ses habitudes, mais plutôt les miennes que de m’endormir partout où je me trouve. Parfois même dans la voiture, elle hallucine quand ça se produit. Sur un trajet d’à peine une demi-heure, je suis capable de trouver le sommeil sans m’en rendre compte. Ça n’a pas l’air de la déranger plus que ça, elle aime mes mauvais côtés, chose dont je ne me rendais pas compte au début. Mais je le vois maintenant, qu’elle aime tous ces détails que Shay détestait, qu’elle aime mes imperfections, et c’est pour ça que je l’aime encore d’avantage.
Mais ce soir, je ne la reconnais absolument pas, et j’en viens non pas à en avoir peur, mais à la craindre. C’est différent. J’ai peur qu’elle se fasse du mal, je sais qu’elle en serait capable. Si vous pensez que je n’ai pas vu certains de ses comportements, un peu autodestructeurs, en tout cas à mon sens… mais je ne le formule pas, je n’ai pas besoin de le faire, elle m’en parlera quand elle en ressentira le besoin, c’est aussi simple que ça au final.

La scène se passe très vite, je l’empêche de se faire du mal et l’isole dans la chambre afin de lui éviter d’avoir quoi que ce soit à portée de main. Je refuse qu’elle ne s’abime, elle en est tellement capable… Je refuse d’être témoin de tout ça, je ne comprends pas, mais je dois gérer, je sens à ce moment précis que c’est à moi de le faire et non l’inverse. Elle ne pourra pas m’expliquer clairement ce qui se passe, elle est en pleine crise. De quoi, je ne sais pas. Je ne suis pas comportementaliste, ni psy, je ne sais pas tout gérer, j’ai juste une grande gueule, je ne suis même pas forte ! C’est qu’une illusion tout ça ! Que je mène à merveille, mais tu parles, il n’y a rien derrière. Je n’ai aucune consistance, surtout en ce moment. Je suis enceinte, c’est tout ce que je suis.
Une fois tombée, dépourvue de toute force, je me réfugie sur la terrasse, je n’ai plus la force de rien. Il me faut une clope, sans doute une bouteille et pleurer toutes les larmes de mon corps pour faire passer tout ça. Je ne comprends rien au comportement de ma femme, je ne comprends rien non plus à ce qui vient de se passer. Si elle est si mal que ça, pourquoi ne pas m’en parler ?
Alors que j’avais besoin de cette bulle, de ce cocon, dans lequel je me suis réfugié, sans que le temps n’ait d’effet ni d’importance, j’entends des pas, tout du moins, mon inconscient les perçois, mais pas moi à proprement parler. Une clope à la main, la troisième depuis tout à l’heure, que je ne parviens pas à fumer entièrement, alors j’en rallume une autre que je laisse se consumer, et je m’en fous. « Mon amour… » Je tremble comme une feuille et ne bouge pas d’un pouce, je ne sais même pas si j’ai conscience de sa présence, à ce moment précis, je viens de voir la fin de notre couple, de mon équilibre et de tout le reste. « C’est moi qui t’ai fait ça ? » Je viens de capter, et je réponds on ne peut plus machinalement. « Non… le… le boulot. » Comme si même en mode pilote automatique, j’arrivais à la rassurer. Ça fait partie de moi maintenant, c’est naturel. « Mon amour je suis désolée, je suis tellement désolée… je voulais pas que tu vois ça, je… je vais tout t’expliquer… excuse moi… je t’aime tellement, me laisse pas je t’en prie… » Elle pose sa tête sur mes genoux, et pleure, je ne l’ai jamais vue si vulnérable, elle qui aurait pu faire du mal à n’importe qui tout à l’heure, il y a encore quelques heures, cette fois-ci, le discours est radicalement différent. Alors je pose mes lèvres dans ses cheveux, puis ma tête contre la sienne, me baissant sur mes propres genoux. « C’est toi… me laisse pas. » Je ne suis qu’une gamine, je ne comprends pas ce qui me tombe sur le coin de la figure. Je caresse doucement ses cheveux, écrasant ma cigarette à même les lames de la terrasse et enserre son corps frêle de mes bras. « C’était quoi tout ça… c’était qui ?... » Je murmure à peine, le regard perdu dans le vague, je ne suis même pas dans mon propre corps…
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptyLun 3 Oct - 23:23

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
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Le coeur serré je retrouve Lukas sur la terrasse. Il faut nuit, les enfants doivent sûrement dormir et je me sens tellement faible. Je marche à deux à l’heure et m’effondre presque à genoux contre elle, m’assurant que sa blessure n’est pas de ma faute. « Non… le… le boulot. » Je laisse mon regard embrumé flirter avec ses yeux avant de m’excuser du mieux que je peux. J’ai tellement peur, tellement peur qu’elle me laisse, qu’elle ait eu peur de moi et qu’elle craigne pour son avenir et celui de notre enfant. Je laisse tomber ma tête sur ses genoux et pleure sans arriver à me contrôler. Je sens ses lèvres se déposer sur mes cheveux et je serre doucement mes doigts contre ses cuisses. « C’est toi… me laisse pas. » Je ferme plus fortement mes yeux et me retiens de sangloter. Je fais glisser mes mains sur ses jambes pour les entourer autour d’elle, les glisser dans son dos. « C’était quoi tout ça… c’était qui ?… » Je fais écarter légèrement ses jambes et l’attire à moi pour qu’elle glisse sur le bord de la chaise, ainsi je peux caler ma tête contre son ventre, entourer son corps de mes bras, sans la regarder, juste pour être plus près d’elle, d’eux. « Je pensais pas que j’aurai à t’en parler un jour. J’ai cru que notre histoire me rendrait tellement heureuse que je n’aurai plus à revivre ça, mais je me suis trompée. » Je relève mon visage et plonge mes yeux rougis dans les siens. « Tu te souviens quand je t’ai parlé de Nathan, du fait que je n’ai pas pu le garder pour une raison bien précise ? » Elle hoche à peine la tête et je continue sur ma lancée. « Son père avait levé la main sur lui, et j’ai fait un crise, je me suis ruée sur lui pour défendre Nathan. Il a porté plainte et mes parents m’ont foutu en hôpital psy, c’est là qu’ils m’ont diagnostiqué des troubles bipolaires. » Je ferme les yeux, j’ai tellement peur de ce qu’elle pourrait penser. « Depuis ce jour je suis suivie par des psys et j’ai un traitement qui m’empêche d’avoir des sautes d’humeur trop conséquentes. Ça marche bien, ça m’arrive de moins en moins souvent, la dernière remonte à y’a plusieurs mois et elle n’était pas aussi grosse que celle-ci. Mais là j’ai… » Je regarde son ventre que je caresse doucement. « Depuis que tu es là, j’ai oublié de prendre correctement mon traitement, et ce soir je m’en suis mordu les doigts. » Je me laisse tomber sur mes fesses, prenant un peu de recul avec le contact que j’avais avec Lukas. « Je ne veux pas que tu aies peur de moi. Je n’ai jamais fait de mal à personne, à moi seulement. Si on exclut le père de Nathan bien sûr. » Je passe mes mains sur mon visage pour effacer les larmes qui ont coulé abondemment. Mais ce n’est pas terminé, je le sens à la boule qui se trouve dans ma gorge. « Je voulais pas que tu vois ça, que tu assistes à une crise de ce type. Les enfants m’ont déjà vue en phase dépressive, mais jamais en crise où j’ai besoin d’extérioriser. Généralement je pars de la maison, je ne veux pas que quelqu’un me voit dans cet état. Je suis désolée… » Je serre les mâchoires et me fais violence pour relever les yeux vers elle et essayer de voir à quel point elle me prend pour un monstre. Je suis pétrifiée à l’idée qu’elle ait peur de moi, qu’elle veuille me fuir, me quitter, me laisser là à cause de cette putain de maladie. Je sais que c’est mon plus grand handicap et c’est pour cette raison que je ne lui en avais pas encore parlé. J’essaie à travers ses yeux rougis de deviner ce qu’elle pourrait bien penser. Mes doigts se referment délicatement sur ses jambes, effectuant une légère pression pour lui faire comprendre que je suis là et que je n’attends qu’elle. Elle peut prendre le temps qu’elle aura besoin pour digérer, je ne veux pas qu’elle me dire aujourd’hui que ce n’est rien, et changer d’avis dans quelques mois ou quelques années. De mon côté les choses sont claire, je veux finir mes jours avec elle.
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptyLun 10 Oct - 14:21

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
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Je suis en état de choc, incapable de penser de façon rationnelle, incapable de faire le tri dans tout ce qui vient de se passer. Je sais que rien n’est normal, mais je sais aussi que je ne suis pas en mesure d’analyser tout ça de façon objective. Je suis fatiguée, je suis sous le coup de la surprise, et je suis surtout en train de me demander si elle ne va pas finir par me foutre dehors et envoyer tout ça en l’air. Nous, le bébé et nos projets d’avenir. Je le comprendrais. Moi-même je ne suis pas capable d’assumer un bébé toute seule, alors Parker qui doit assumer une femme et un bébé. J’ignore comment elle fait, pour tout prévoir, pour assurer tout le temps, sans flancher, sauf cette fois-ci. Je ne suis pas capable d’un truc pareil, c’est trop abstrait pour moi. Je ne suis même pas prête à donner la vie, alors imaginez prévoir notre vie sur des années. Mais pour elle, tout semble clair et établi. Comme si elle avait toujours attendu ce moment, eu un plan pour gérer tout ça.
Elle me rejoint et passe ses mains sur mes cuisses, elle a des choses à dire, des explications à me donner, et j’attends de comprendre, j’attends la sentence qui doit tomber. J’attends surtout le moment où elle me dira qu’elle n’a plus la force d’imaginer pouvoir porter tout ça. « Je pensais pas que j’aurai à t’en parler un jour. J’ai cru que notre histoire me rendrait tellement heureuse que je n’aurai plus à revivre ça, mais je me suis trompée. » Je passe mes bras autour d’elle, autour de son cou, et mes lèvres sur sa tête, caressant ses cheveux de façon on ne peut plus délicate, en attendant que ça tombe, elle va me dire que c’est la fin et les larmes sont déjà en train de poindre. « Tu te souviens quand je t’ai parlé de Nathan, du fait que je n’ai pas pu le garder pour une raison bien précise ? » Je secoue ma tête contre la sienne, je voudrais l’empêcher de croiser mon regard, je ne veux pas y lire la fin de notre histoire. Qu’est-ce-que je peux aimer cette femme, ça me dépasse, c’est plus fort que moi, et bien plus fort que tout le reste. « Son père avait levé la main sur lui, et j’ai fait un crise, je me suis ruée sur lui pour défendre Nathan. Il a porté plainte et mes parents m’ont foutu en hôpital psy, c’est là qu’ils m’ont diagnostiqué des troubles bipolaires. » «Bébé… » Je l’embrasse sur la tête, resserrant encore un peu plus mon étreinte, pourquoi ne rien avoir dit ? Pourquoi me le cacher ? Par peur que je ne la quitte ? Que je ne la regarde autrement ? Je ne sais pas, et l’ignorance m’angoisse.

« Depuis ce jour je suis suivie par des psys et j’ai un traitement qui m’empêche d’avoir des sautes d’humeur trop conséquentes. Ça marche bien, ça m’arrive de moins en moins souvent, la dernière remonte à y’a plusieurs mois et elle n’était pas aussi grosse que celle-ci. Mais là j’ai… Depuis que tu es là, j’ai oublié de prendre correctement mon traitement, et ce soir je m’en suis mordu les doigts. » Je viens poser ma main sur la sienne, sur mon ventre. Comme si ce bébé qui ne mesure pas plus de quelques centimètres était déjà le centre de gravité de nos deux vies réunies. « Je ne veux pas que tu aies peur de moi. Je n’ai jamais fait de mal à personne, à moi seulement. Si on exclut le père de Nathan bien sûr. » « Arrête… J’ai pas peur de toi. Je n’aurais jamais peur de toi. J’ai simplement peur que tu me quittes… » Je dois bien le lui dire, cette angoisse qui me tord le ventre à chaque fois que je fais un pas de travers, je ne suis pas sûre de moi, je ne suis sans doute pas quelqu’un de très bien non plus, sinon mon ex-femme ne m’aurait pas foutue dehors. Je suis au moins lucide sur tout ça, je ne suis pas un exemple de sagesse et encore moins de tranquillité. « Je voulais pas que tu vois ça, que tu assistes à une crise de ce type. Les enfants m’ont déjà vue en phase dépressive, mais jamais en crise où j’ai besoin d’extérioriser. Généralement je pars de la maison, je ne veux pas que quelqu’un me voit dans cet état. Je suis désolée… » « Regarde-moi. » Je prends son visage entre mes mains, le relève légèrement pour pouvoir affronter son regard, cette fois-ci, j’ose, il est temps de parler, de dire les choses comme elles le sont et d’arrêter de me cacher derrière la peur qui me paralyse. « Je veux que tu prennes ce traitement, je veux que tu prennes soin de toi, que tu prennes soin de nous. » Je l’embrasse, avec douceur et délicatesse et essuie ses larmes de mes pouces alors que les miennes noient mon visage. « Je veux être à côté de toi, je veux que tu me parles de tes séances, de tes peurs, de tes crises, je veux qu’on ne soit qu’un. La seule chose que je veuille en dehors de ton bonheur Parker, c’est que tu sois dans ma vie, et dans celle de ce bébé. »

C’est plus fort que moi, je me lève, et l’abandonne quelques instants, le temps de récupérer le paquet de clopes qui traine sur la table, d’une main tremblante et d’en allumer une de plus, avant de lâcher tout ce que j’ai sur le cœur, des larmes dans la voix. «Je peux pas imaginer que tu me quittes, je me suis relevée une fois après ton départ, mais j’en n’ai plus la force. Je suis plus rien sans toi, et je ne serais jamais plus rien si tu es loin de moi. C’est fini tout ça, ma vie sans toi, elle existe plus. » Je ne vis plus que pour elle, mes propres paroles me font peur, mais je me rends compte de ce à quoi je suis prête pour elle, et de ce que je suis à m’imaginer sans elle. Plus rien, absolument plus rien. « Je dois faire partie de tout ça avec toi. C’est plus toi et ta maladie Parker, c’est toi, elle et moi… »
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptyLun 10 Oct - 19:52

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
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Je me livre à elle comme je ne l’ai jamais fait auparavant. Si les psys que je suis obligée de consulter sont tous au courant de ma maladie, c’est bien un point sur lequel j’évite de revenir trop souvent. Et avant Lukas, jamais personne n’a eu à faire à ce genre de crise, et de ce fait, je n’ai jamais eu besoin de dire quoi que ce soit à personne. Ma soeur Alyx est au courant depuis la dernière crise en date puisque c’est elle que j’ai appelée pour discuter avant que la colère ne fulmine et ne prenne possession de tout mon corps. Elle est donc au courant depuis peu, mais pas de la même manière que l’est Lukas. Inconsciemment, je me suis laissée faire, je l’ai laissée entrer dans ma bulle destructrice, comme pour qu’elle soit consciente de ce qui pouvait se passer en moi dans ces moments là. Sciemment je ne l’aurait jamais fait, voulant sans doute me protéger et la protéger elle aussi de mes sautes d’humeur intempestives. Mais elle doit savoir. Maintenant que la crise est passée, il est important qu’elle sache, surtout si nous voulons réellement finir notre vie ensemble. Et c’est le cas, pour ma part. J’espère seulement que cet épisode ne l’éloignera pas de moi. « Arrête… J’ai pas peur de toi. Je n’aurais jamais peur de toi. J’ai simplement peur que tu me quittes… » Je plonge mon regard humide dans le sien et vois dévaler les larmes sur ses joues. La culpabilité l’envahit, jamais je n’ai voulu qu’elle imagine que j’allais vouloir la quitter. Je resserre mon étreinte et ma présence en secouant la tête. « Jamais, jamais de la vie chérie… » J’essaie du mieux que je peux de lui expliquer, de lui faire comprendre que personne avant elle n’avait jamais vu cette partie de moi, que je le gardais pour moi du mieux que je pouvais pour préserver mon entourage de cette dite maladie. Mais aujourd’hui, elle sait, et même si c’est à double tranchant, j’espère du plus profond de moi qu’elle saura voir à quel point je ne lui veux aucun mal, bien au contraire. « Regarde-moi. » Je sens ses mains encadrer mon visage et je relève alors mes yeux trempés et rougis pour la regarder comme elle me le demande, le coeur serré de ce qu’elle pourrait bien me dire, le coeur blessé de la voir pleurer par ma faute. « Je veux que tu prennes ce traitement, je veux que tu prennes soin de toi, que tu prennes soin de nous. » Elle approche son visage alors que mon coeur s’accélère et ses lèvres sur les miennes sont comme un sentiment de pansement sur mon âme. Comme si elle me rassurait sur mes craintes les plus profondes. « Je veux être à côté de toi, je veux que tu me parles de tes séances, de tes peurs, de tes crises, je veux qu’on ne soit qu’un. La seule chose que je veuille en dehors de ton bonheur Parker, c’est que tu sois dans ma vie, et dans celle de ce bébé. » Les pleurs reviennent de plus belle me forçant à fermer les yeux, mon corps hoquetant sous l’émotion qui me submerge. J’avais besoin de ça, d’entendre ces mots là, précisément. Je viens la serrer contre moi pour lui faire comprendre que je suis là, que je serai là, et que même sans un mot j’ai besoin de lui prouver à quel point je l’aime, à quel point elle me possède.

Nous restons là quelques minutes, le temps de nous calmer légèrement, que nos pleurs cessent, mes bras refermés autour d’elle, la joue contre son ventre et mes mains dans son dos qui la caressent délicatement. Je souffle un peu et soupire légèrement pour reprendre une respiration quasi correcte. Lorsque Lukas se lève, je passe mes mains sur mon visage pour essuyer le reste de mes larmes. Je la regarde aller chercher un paquet de cigarettes et la laisse en tirer une, avant de venir en récupérer une à mon tour. Nous les allumons tour à tour et je repose mon regard sur elle. « Je peux pas imaginer que tu me quittes, je me suis relevée une fois après ton départ, mais j’en n’ai plus la force. Je suis plus rien sans toi, et je ne serais jamais plus rien si tu es loin de moi. C’est fini tout ça, ma vie sans toi, elle existe plus. » Je me relève et cette fois je viens me placer sur elle, à califourchon sur ses jambes. Vu mon poids en ce moment, je suis sûre de ne pas l’écraser, et puis je ne resterai pas longtemps. De ma main libre je viens caresser son visage, mes yeux dans les siens avec cette intensité qui nous caractérise. « Je dois faire partie de tout ça avec toi. C’est plus toi et ta maladie Parker, c’est toi, elle et moi… » Je ferme les yeux une seconde le temps de soupirer alors que ma main glisser jusque dans la nuque de ma femme. « Je m’étais promis de ne jamais partager ça avec personne, parce que c’est lourd à porter mais.. » Je secoue doucement la tête. « S’il ne doit y avoir qu’une seule personne, une seule, jusqu’à la fin de mes jours, ce sera toi. Toi et personne d’autre. J’ai attendu ce moment trop longtemps, celui de pouvoir me livrer à quelqu’un à 100%, et je sais que tu peux m’aider à ce que cette maladie ne soit qu’un putain de souvenir. » Mon regard alterne entre ses yeux et je déglutis avec difficulté. « Je t’aime Lukas, je t’aime plus que tout et jamais je ne voudrais me séparer de toi. Jamais tu m’entends ? »
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptyMar 11 Oct - 18:52

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
Parker & Lukas


« Jamais, jamais de la vie chérie… » Parker me rassure, elle a toujours su le faire du moment où elle a compris que j’étais la femme de sa vie, et que rien d’autre autour ne pourrait avoir le même effet sur elle. Moi je le savais déjà, même si je soutenais le contraire à ma propre femme. Mais au fond, j’ai toujours su que Parker aurait un effet sur moi que je ne contrôlerais pas. Aussi constructif que dévastateur. Mais c’est comme ça que je l’aime, je ne peux pas lutter contre, c’est bien plus fort que moi, c’est elle, c’est tout. Si j’avais le pouvoir de lui résister, je n’en serais pas là, je ne serais pas enceinte, je ne serais pas sur le point de divorcer, et je ne serais sans doute pas aussi heureuse. Même si ce soir ça laisse à désirer, je sais que mon bonheur est avec elle, même si ça ne sera pas rose tous les jours, l’amour est difficile, et l’amour fait mal, sinon, ce n’est pas de l’amour.

Elle me confie tout, tout sur sa maladie et son combat contre elle. Je comprends qu’elle est en fait en prison, tout simplement, dans sa propre tête, prisonnière de ses sauts d’humeur, sans pouvoir les réguler, si ce n’est à coup d’un traitement qui elle aussi la contraint à se soumettre à un rituel particulier. Parker la libertaire. Parker la femme que rien ni personne n’enchaine, soumise et victime de son propre système physiologique. Je comprends maintenant à quel point elle souffre et qu’elle n’ose pas le dire, finalement, elle n’est pas si bien lotie que je le pense à présent. Mais elle a le mérite de s’en sortir seule, jusqu’à maintenant en tout cas. Elle va reprendre son traitement, et on va faire attention toute les deux à la préserver, on peut vivre avec, il suffit de savoir où sont ses propres limites. Mais ça fait partie d’elle, et ma vie sans elle… ce n’est plus possible. « Je m’étais promis de ne jamais partager ça avec personne, parce que c’est lourd à porter mais… S’il ne doit y avoir qu’une seule personne, une seule, jusqu’à la fin de mes jours, ce sera toi. Toi et personne d’autre. J’ai attendu ce moment trop longtemps, celui de pouvoir me livrer à quelqu’un à 100%, et je sais que tu peux m’aider à ce que cette maladie ne soit qu’un putain de souvenir. » « Est-ce que ça se soigne ? » Sa main dans ma nuque, je la regarde droit dans les yeux, intensément, passionnément, mais on ne peut plus sérieusement. Je veux qu’elle s’en sorte, mais je dois savoir quel est le chemin à prendre. Je suis prête à tous les sacrifices pour elle, il suffit que je sache lesquels faire.

« Je t’aime Lukas, je t’aime plus que tout et jamais je ne voudrais me séparer de toi. Jamais tu m’entends ? » « Je veux pas passer ma vie loin de toi, c’est même pas que je veux pas… C’est que j’en suis pas capable. Toi et moi c’est pour toujours. Quoi qu’il arrive. C’est pas insurmontable, et ça ne sera jamais plus fort que nous. Je te le promets. » Je caresse son visage de mes pouces, et embrasse doucement ses lèvres. Je remonte mes mains le long de son dos, de ses hanches, et la serre contre moi. Elle ne pèse presque rien et je me sens simplement énorme à côté d’elle. Je dépose mes lèvres dans son cou, puis derrière son oreille, et enfin, ressert une fois de plus mon étreinte. « Je veux que tu me fasses l’amour Parker… Comme si c’était la dernière fois… » C’est comme une façon de me rassurer, comme une façon de me dire qu’on peut laisser tout ça derrière. Je suis plus sensible aux actes qu’aux paroles… C’est un défaut récurrent chez moi, j’ai sans doute trop entendu les belles paroles de mon père…
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MessageSujet: Re: It's not my fault you thought I was normal [Luker] (#)   It's not my fault you thought I was normal [Luker] EmptyMer 12 Oct - 10:49

❝ It's not my fault you thought I was normal ❞
Parker & Lukas

J’aime cette femme plus que je n’ai jamais aimé. Mes enfants, c’est différent, c’est comme une sorte d’obligation viscerale, quelque chose qui vient de l’intérieur et qui nus lie depuis leur naissance. Lukas, je l’ai connue, j’ai appris à la connaître, à la découvrir, à l’aimer. Et je ne me suis même pas rendue compte immédiatement des sentiments que je pouvais nourrir à son sujet. Il m’a fallu plus de dix ans, des retrouvailles houleuses, pour arriver enfin à ouvrir les yeux sur ce que mon coeur me disait à son propos. C’est elle, elle et personne d’autre, jamais personne n’a réussi à me faire m’ouvrir comme elle le fait, et je ne me suis jamais sentie aussi bien en la présence que quelqu’un. Il n’y a aucun doute sur mes sentiments pour elle, je suis sûre à un pourcentage infini qu’elle est la femme de ma vie, et je n’arrêterai jamais de lui dire. Je me livre à elle, me confie sur cette foutue maladie, j’espère que grâce à ça elle comprendra à quel point elle est importante pour moi. Je n’ai parlé de ce côté sombre de moi qu’à très peu de personne, et me livrer comme j’ai pu le faire ce soir avec elle est une réelle nouvelle étape dans ma vie de femme, de mère, de compagne. Tout pourrait bien changer à partir d’aujourd’hui, changer dans le bon sens je veux dire. Depuis que Lukas est là, ma vie n’est pas de tout repos mais elle me fait comprendre à quel point elle vaut la peine d’être vécue. « Est-ce que ça se soigne ? » Je hausse un peu les épaules. « J’en sais rien, je suis pas sûre. Ça s’estompe sûrement, mais c’est quelque chose qui sera sans doute toujours en moi. » Malheureusement. Mais pourtant, auprès d’elle je n’ai plus peur comme j’avais peur avant, je lui fais une confiance aveugle et je sais qu’elle ne me jugera pas. J’ai eu peu pendant un instant qu’elle prenne peur, qu’elle n’assume pas de vivre avec quelqu’un comme moi, mais je comprends qu’elle a aussi peur que moi de me perdre. Je continue de lui dire à quel point je l’aime, comme une folle, et que jamais je ne veux avoir à vivre loin d’elle, sans elle. Elle est devenue plus que ma petite amie, ma compagne, ma femme, la mère de mon futur enfant. Elle est mon tout, ma nouvelle vie. « Je veux pas passer ma vie loin de toi, c’est même pas que je veux pas… C’est que j’en suis pas capable. Toi et moi c’est pour toujours. Quoi qu’il arrive. C’est pas insurmontable, et ça ne sera jamais plus fort que nous. Je te le promets. » Je hoche la tête et ferme les yeux alors qu’elle vient passer ses mains sur mon visage creusé par les larmes et la fatigue. Nous nous laissons aller dans une étreinte douce et agréable, remplie d’un amour infini. Je frissonne à ses baisers et soupire même de bien être après cette crise et cette étape compliquée. J’ai espoir que ça s’arrange, qu’elle m’aide à passer au dessus de tout ça. « Je veux que tu me fasses l’amour Parker… Comme si c’était la dernière fois… » Un fin sourire vient étirer mes lèvres. Je suis à but de forces, la fatigue qui m’enveloppe est considérable, mais comment lui dire non à une telle demande. Je me recule à peine juste pour la regarder de mes yeux rougis et gonflés, me demandant même comment elle arrive encore à me trouver désirable avec cette tête là. Je caresse son visage à mon tour. « Pas comme si c’était la dernière fois, il n’y aura pas de dernière fois. Mais comme si c’était la première, si tu veux. » Je lui souris tendrement et viens l’embrasser de la même manière, avant de me lever de sur ses genoux. Nous remontons à l’étage pour retrouver notre chambre et dans la tendresse la plus parfaite, nous nous mettons à nu et faisons l’amour de la manière la plus tendre et la plus intense qu’il nous ait été donné de vivre. La lenteur de nos gestes, la puissance de nos baisers, tout rend ce moment singulier, comme la signature d’un pacte pour l’éternité.
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