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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Ollie ♠ a grape history.

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MessageSujet: Ollie ♠ a grape history. (#)   Ollie ♠ a grape history. EmptyMer 28 Sep - 19:16


LORSQUE LE SUCRE D'ORGE PARFUME A L'ANIS COULE DANS LA GORGE D'ANNIE ELLE EST AU PARADIS LES SUCETTES A L'ANIS. Dimanche matin, synonyme même de la grasse matinée. Moment d'apaisement, de fainéantise, de plaisir pour beaucoup. C'est également le seul jour que s'octroie Axel, congé hebdomadaire. Paresse inhabituel, bien que méritée. Se lever quelques heures plus tard, sans réveil. Laisser son corps s'éveiller naturellement, sans aucun bruit désagréable similaire pour beaucoup. Bruit que quiconque entend est sorti de son sommeil, démarrant ainsi sa journée à l'heure souhaitée. Tâter la table de nuit de la main, trouver ce boitier et cliquer sur le bouton adéquat. Action qui fait s'ouvrir les volets lentement, déversant la lumière extérieure dans cette grande chambre qu'il partage à présent avec lui-même. Se tourner vers cette place vide, poser sa main sur ce coussin qui n'est plus utilisé depuis un moment. Evan. Soupir attristé, se lever. Une journée agréable malgré tout. Rituel matinal, 09h37 précisément. Pisser, se laver les mains, boire un verre de jus d'orange, passer sous la douche,... Aujourd'hui, il évite le costume trois pièces. Une préférence pour un jeans et un polo, être à l'aise tout en gardant une certaine prestance. L'habitude. Le dimanche matin, le marché est présent à Island Bay. Petite occupation touristique pour certains, moment de détente pour d'autres vivant ici. C'est le cas pour Axel, qui se réjouit déjà de passer entre ces dédales de couleurs agréables à la vue, différentes saveurs et odeurs qui viendront lui caresser l'odorat. Attraper une veste, passer la main sur la tête de ses chiens et sortir de la maison. Direction la voiture, direction le marché d'Island Bay. Agréable balade, seul. Discuter avec certains habitants, avec ces maraîchers. Laisser la vie de chef d'entreprise durant vingt-quatre heures, chose qui fait du bien. Savoir dire stop, se ressourcer. Acheter des fruits, des légumes. Stock pour la semaine. Arriver près d'un nouveau stand de fruits et légumes, attendre son tour et regarder ce qu'il y a autour de soi. Se diriger vers une grappe de raison, la regarder. Boule juteuse située au bout des doigts, dirigée vers la bouche. Mâcher, apprécier le goût. Penser que non, il ne le faut pas. Balayer les différents cageots du regard, au final si. Regarder la grappe, une main s'approcher. Fixer ce visage, le reconnaître. Lâcher, spontanément. « Et mais c'est la râleuse ! » Jeune femme ennuyée par les chiens d'Axel il y a peu de temps, les deux molosses l'ont importunée dans un parc durant une après-midi de promenade. « Je vous croise mon seul jour de congé... Vous n'allez pas m'ennuyer, hein ? » Diriger sa main vers la grappe de raisins, et en prendre un nouveau afin de le déguster. Elle les veut, c'est ça ?
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MessageSujet: Re: Ollie ♠ a grape history. (#)   Ollie ♠ a grape history. EmptyJeu 29 Sep - 22:13


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Axel & Ollie
Que dire sur ma journée ? Elle ne se pas très bien passé. Elles ne se passent plus très bien depuis quelques temps à vrai dire. J'ai tout un tas de soucis qui me prennent vraiment la tête. Tout d'abord au niveau du boulot, le chef de chirurgie est tout bonnement infecte avec moi. Rien de nouveau sous le soleil certes, mais, comme il est avant tout chirurgien orthopédique, il a tout les pouvoir pour me rendre la vie impossible. C'est ce qu'il a fait ce matin en me demandant de faire une opération à dix milles lieux de celles que je voulais faire. Mon approche était bien plus rapide et aurait le même résultat que le sien, je suis sûre qu'il le sait d'ailleurs, il veut simplement me faire faire l'autre procédure pour que je perde du temps. Et que puis-je dire à cela, c'est le grand patron ! Je ne me gène pas pour donner mon opinion, au contraire, ça ne change pas grand choses cela dit. Tout ça pour dire que c'est plutôt exaspérant. Ensuite, il y a la révélation que mon père m'a faite, j'ai une soeur. Youhou ! Moi une soeur ? C'est la chose la plus improbable au monde. J'ai beau essayer de ne pas trop y penser, je me demande à quoi elle peut bien ressembler, qu'est-ce ça fait d'avoir été élevé par ma mère... par notre mère. Tout ça me laisse vidé, je ne sais plus quoi penser, quoi dire. Ajoutez à tout ça le fait que je viens d'apprendre que Charlotte est malade... Bref, inutile de vous dire que je suis sur les nerfs.

BIP, BIP, BIIIP, BIIIP, BIIIIIIIIIP. J'ouvre brutalement les yeux, hagarde, qu'est-ce que c'est ? Assise sur... mon canapé (pourquoi je suis assise sur mon canapé ?) je jette un coup d'oeil inquiet dans tous les coins du loft pour trouver d'où provient ce bruit strident. Je me lève rapidement, en passant devant le miroir, mon reflet me choque quelque peu. Je porte toujours la même combi-short qu'hier soir, mon maquillage a coulé et mes cheveux sont en bataille. Fin de soirée difficile, enfin du moins je suppose, je ne me rappelle pas de grand chose. Je secoue la tête en soupirant et me dirige vers la porte d'entrée. Quand je l'ouvre, le son se fait plus intense. Je grimace, ce bruit va ma tuer. Ma tête va exploser je vous jure c'est l'horreur. Déjà de bien mauvaise humeur, ça ne fait qu'empirer lorsque je me rends compte que c'est l'alarme incendie. Tout l'immeuble sort en trombe, la veille de l'étage au dessus me pousse sans ménagement, je ne peux m'empêcher de rétorquer, hurlant presque pour qu'elle m'entende dans toute cette cohue:

-Vous pourrez vous gratter pour que je vous tienne la porte la prochaine fois, je vous la claquerez au nez en espérant que vous vous la preniez en pleine tête. Le respect ça se gagne peigne-cul !

Il ne faut pas déconner non plus, sous prétexte qu'elle est âgée, elle se croit tout permis. Si elle pense que je vais encaisser sans rien dire, elle se trompe sur toute la ligne. Si je ne le fais pas avec mon patron, alors que je risque d'avoir des ennuies, je ne vais certainement pas le faire avec elle. Quand cette pensée me traverse l'esprit, tout me revient en mémoire... Ma vie est vraiment un beau bordel en ce moment. Et me voilà maintenant, dehors, au froid, toute débraillée. Ce que j'ai fait la nuit dernière n'est un secret pour personne, c'est tout bonnement évident. Après moultes et moultes rebondissements, les pompiers nous relâchent, il s'avère que c'était une fausse alerte. Au moins mon appartement n'a pas brûlé, c'est déjà ça. Par un geste inconscient, je claque la porte, le bruit sec raisonne dans ma tête. Je plisse les yeux par réflexe. C'est officielle, j'ai la gueule de bois. Je sors pas mal en ce moment, il faut dire que j'ai besoin de me vider la tête, éviter de trop penser. Après mon crâne, c'est mon ventre qui fait des siennes, je suis actuellement en PLS sur mon lit et ce n'est pas une blague. Je sais qu'il faut que je mange quelque chose dans ces cas là pourtant, j'ai l'impression que rien ne pourrait passer. Sauf peut-être du raison, j'adore le raison, j'en mangerais tous les jours que dieu fait. Bien évidemment je me rends compte quand je fouille mon frigo que je n'en ai pas. Il va falloir que je sorte m'en acheter, quelle envie ! Un dernier coup d'oeil au miroir m'oblige à m'arranger un minimum. Après avoir donc pris une bonne douche, je me décide à sortir, sans grande conviction, je fais un pas après l'autre avec une lenteur exaspérante. J'ai vraiment mal... C'est finit plus jamais je ne sors... La sonnerie de mon téléphone me fait sursauter, c'est Zola qui me remercie de l'aide que je lui apporté hier. Je réponds rapidement, la luminosité de l'écran m'incommode trop. Je suis contente de lui avoir filé un coup de main c'est vrai mais, c'était sans compter sur l'autre andouille qui ne voulait pas m'aider à porter les cartons et tout ça parce qu'il ne pouvait soit-disant pas supporter les mioches. Je vous le dit, c'est pas ma période !

J'arrive finalement au marché après ce qui me semble être une éternité. Du raisin, du raison, je veux du raisin. Comme j'ai beaucoup de chance en ce moment je dois traverser tout les allées pour arriver au stand de fruits et légumes. Mon regard se positionne instinctivement sur le raison comme s'il était le graal. Je m'apprête à le prendre quand soudain j'entends :

-Et mais c'est la râleuse !

Brusquement je tourne la tête vers celui qui a prononcé ces mots. Mon visage n'a absolument rien de sympathique en ce moment même, j'ai les lèvres pincées, l'air crispé et surtout les yeux noirs. De toutes les personnes que j'aurais pu croiser, je tombe sur lui. Monsieur mes-chiens-attaquent-une-inconnue-et-je-réagis-pas me fait face, me provoquant sans subtilité aucune. Mon ventre me fait soudain très mal et je me cambre en réponse à la douleur vive qui me transperce. Plus jamais, plus jamais, je ne bois... Enfin peut-être pas. Je vois sa main très proche du raisin. Pitié pas ça, pas encore... Après Emily et le gâteau, Axel et le raison, oh noooooooon... Je n'ai pas le courage de me barrer en courant aujourd'hui.

-Je vous croise mon seul jour de congé... Vous n'allez pas m'ennuyer, hein ?

Il en rajoute une couche. Je n'y crois pas. Je souffle le plus ostensiblement possible. Croisant les bras, je lui montre que je ne suis pas d'humeur. C'en est trop pour moi, je ne sais pas si c'est à cause de l'alcool, de la fatigue ou de tout mes soucis mais je vrille instantanément.

-Alors je vous arrête tout de suite. Ce n'est vraiment pas le moment de venir me faire chier. Comme si ce n'était pas déjà assez que vos chiens m'attaquent, vous continuez à me polluer l'air ? Pis je ne vais me battre pour ce raisin avec vous, j'ai déjà donné merci ! C'est la seule chose que je peux avaler maintenant alors vous allez me le filez vite fait bien fait ! Je reprends mon souffle, j'aurais du m'arrêter là pourtant les mots sortent de ma buche sans que je puisse les contrôler. Je ne lui parle même plus vraiment. Je me demande pourquoi ça tombe toujours sur moi. Je me retrouve toujours avec les personnes les plus insupportables, c'est ridicule ! Le monde se ligue vraiment contre moi, j'ai la guigne ou quoi ! À ce point là on ne peut pas appeler ça de la poisse, c'est carrément un attentat ! On me veut du mal !

J'agite les mains énergiquement, je sais pertinemment de quoi j'ai l'air en ce moment, d'une folle, mais honnêtement je m'en fou. Je suis mal, j'ai que des ennuis et je veux cette grappe de raison. Mais, même ça je ne peux pas l'avoir. Rien ne peut jamais être simple, c'est juste... c'est juste... Sans que je m'en rende compte, je me mets à pleurer. Chose que je n'ai pas fait depuis des années, je n'ai même pas versée une petite larme lorsque je me suis faite agressée il y a quelques années à New-York. C'est comme une tornade, je ne peux plus m'arrêter, j'en ai même du mal à parler, pourtant j'essaie, une veine tentative pour essayer de garder un brin de contenance :

-Si vous pou-pouviez juste partir ça m'arrangerait. Vous ne me gâcheriez p-plus la vue comme ça.

Je parle avec toute la véhémence qu'il est humainement possible de mettre dans une phrase. J'essaie de me montrer aussi mauvaise que je peux l'être en tant normal, j'essaie de la faire fuir. Mon comportement n'a rien de normal, je le sais. Je suis à bout de nerf, je n'en peux tout simplement plus.
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MessageSujet: Re: Ollie ♠ a grape history. (#)   Ollie ♠ a grape history. EmptySam 1 Oct - 14:14


LORSQUE LE SUCRE D'ORGE PARFUME A L'ANIS COULE DANS LA GORGE D'ANNIE ELLE EST AU PARADIS LES SUCETTES A L'ANIS. Hostile. La jeune femme l'est en tout point. Ne pas se sentir le bienvenue, comprendre que l'on est le point central de la colère. Ce regard. Axel le connaît, bien qu'il souhaite l'oublier en tout point. Un père mal-aimé, un fils jalousé qui n'a trouvé d'autre solution que de fuir le cocon familial pourtant si proche. Se cambrer, elle semble souffrir un instant mais se reprend rapidement, démarrant ce qui se rapproche le plus d'un monologue. Mauvaise humeur, colère qui semble sortir de tous ces pores. Aura négative parfaitement ressentie. Revenir sur l'incident avec Aoki et Coca, les deux chiens du concerné. Froncement de sourcils, écoute presque attentive de ce qui est dit. Déguerpir, lui foutre la paix. Bref résumé qui prend place dans l'esprit du publicitaire. La scène prend rapidement une toute autre allure, presque pittoresque. De grands gestes réalises à l'aide de ces bras, haussement du ton de la voix. Imitation parfaite de la folie, de l'hystérie. Surprise, l'homme reste estomaqué face à ce qu'il voit. Aucun mot ne sait sortir. Se sentir presque mal à l'aise, d'être là, en compagnie d'une femme qui semble craquer ; à bout de nerfs. Les paroles sont dures. Il est une personne insupportable, terroriste dans la vie de cette femme d'après ce qu'il entend. Les yeux grands ouverts, les bras ballants. Nouvelle couche, nouvel événement qui dans le fond, ne le surprend pas. Suite d'actions facilement justifiables à vrai dire ; pleurer. Les paroles qu'il comprend semble dures. Se mordre la lèvre inférieure, soupirer par le nez. Empathique. S'approcher d'elle, il ne peut se laisser à sa spontanéité, ne peut se permettre d'en rajouter une couche. Les nerfs ont lâchés, il se doit d'être un homme correcte, avenant envers une personne qui semble en avoir besoin. A la limite, il l'aurait bien prise dans les bras et lui sortir les seuls mots que lui aime entendre dans ce genre de moment ; ça va aller, tu vas voir. Se retenir, peur d'envenimer mes choses. Index pliés sous le menton, légère pression afin de lui lever la tête. Sourire compatissant, agréable. Voix douce, peur de dire quelque chose qu'il ne faut pas. « Il ne faut pas se mettre dans de pareils états mademoiselle, je vous laisse votre raisin si cela peut vous réconforter ! » Stopper le contact physique, arracher une boule juteuse et la placer dans la main de l'interlocutrice, sourire aux lèvres. Paraître agréable, il le veut absolument vu la scène qu'il vient de vivre. « Goûtez-le, il est bon en plus ! » Large sourire, dents blanches. Acquiescer, peur d'en prendre un pour soi. A ne pas connaître le genre de réaction de la demoiselle, elle semble imprévisible. Il pourrait devenir Ben Laden suite à cette acte, s'il venait à le réaliser. Ne pas savoir où se mettre, mais ne pas vouloir la laisser seule tout de même. Proposer, d'une voix douce ; « Vous ne semblez pas dans votre assiette... Ca vous dis, un café ? Un thé ? Boire un truc... » S'expliquer, donner une raison à tout cela. Aussi étrange soit-elle. « Histoire de me faire pardonner, pour les chiens et maintenant ? » Situation étrange, ne pas savoir comment réagir dans de telles circonstances.
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MessageSujet: Re: Ollie ♠ a grape history. (#)   Ollie ♠ a grape history. EmptyMer 5 Oct - 19:46


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Axel & Ollie
Il ne semble pas vouloir partir, au contraire, il reste bien en face de moi. Je le fixe, ses traits se modifient, je l'écoute parler. Est-ce de la pitié que je perçois dans sa voix ? Suis-je à ce point pathétique ? Personne ne m'a jamais prise en pitié, il n'y avait aucune raison. J'étais une femme fière, celle sûre de ses opinions, sûre d'elle même. Chacun de mes actes avaient une explication logique, une raison d'être que tous pouvaient comprendre. J'étais rationnelle, réaliste. Oui ça c'était moi et j'en étais fière. J'ai toujours détesté ces filles émotionnelles que je voyais pleurer, dans les films, pour un garçon ou parce qu'elles n'ont pas obtenu ce qu'elle voulait. Petite, je m'imaginais en tout point comme j'étais encore hier, indépendante et forte. Et regardez-moi aujourd'hui, je suis pathétique à en mourir. Je pleure devant un parfait inconnu et je ne sais même pas vraiment pourquoi. Je sais que je suis mal, je suis malheureuse. Depuis quand ? Je ne sais pas, je viens seulement de m'en rendre compte maintenant. Peut-être l'ai-je toujours été. Après tout, si tout ce que je croyais être ce que je suis est subterfuge, sans doute, mon bonheur l'était-il aussi ? Je ne sais, je ne sais plus.

L'idée même d'avoir une soeur me terrifie, même pas à l'idée de la reconnaître, le simple fait qu'elle existe me tétanise. Si j'avais tout raté, si elle était meilleure que moi ? Après tout, il doit bien y avoir une raison pour que ma mère ne l'abandonne pas elle mais moi oui. Je devais être décevante, ça expliquerait pourquoi mon père m'aurait refilé à ma grand-mère. Et pourquoi celle-ci se montrait si acariâtre avec moi. Je déteste le simple fait de me poser ces questions, je n'ai pas l'habitude de me remettre en question. La plupart du temps je sais que j'ai raison. J'aurais aimé qu'Axel se montre odieux avec moi, qu'il m'insulte, j'aurais pu peut-être redevenir moi-même. L'Ollie caractérielle, forte tête. Mais, il n'en est rien, il se montre gentil et je ne sais pas comment réagir. Je n'ai jamais réellement fréquenté quelqu'un de gentil, hormis Gerry mais, nous étions un groupe d'amis alors ce n'était pas pareil. C'est d'ailleurs la personne dont je suis la moins proche de notre bande de nanas, ça ne peut pas être un hasard. Je ne suis pas à l'aise avec les personnes qui ont cette qualité, je ne sais pas comment réagir quand il dit :

-Il ne faut pas se mettre dans de pareils états mademoiselle, je vous laisse votre raisin si cela peut vous réconforter !

Il me laisse le raisin vraiment ? Pourquoi ? Parce que je pleure ? C'est vraiment comme ça que ça marche ? Pire encore il a posé ses doigts sur mon menton pour le relever. Voilà encore autre chose avec laquelle je ne suis pas à l'aise, les contacts physiques, je les évites comme la peste. Il en va de même pour le sexe, je ne suis pas celles qui apprécient les câlins après. C'est plutôt tchao bye bye. Tout ceci explique je suis pétrifiée, je ne sais comment agir alors je me contente de rester là sans rien faire, plantée là, les bras ballants. Je suis du regard sa main qui arrache un raisin de la grappe, il dit simplement en me le donnant :

-Goûtez-le, il est bon en plus !

Voilà qu'il sourit, c'est de la pitié, j'en suis sûre. Mes mains tremblent légèrement, j'ai perdu tout contrôle sur mon corps. Ma tête est comme dans du coton, j'ai du mal à aligner deux pensées rationnelles. Tout se mélange, tout se brouille. Pendant ce qui doit lui sembler une éternité, je ne bouge pas un muscle. Je finis tout de même par porter le bout de raisin à la bouche, un peu comme une automate. Muette, je renifle doucement. Mes pleurs se sont un peu calmés, seules quelques larmes coulent encore sur mes joues. Je mâchouille encore le raison quand il demande :

-Vous ne semblez pas dans votre assiette... Ca vous dis, un café ? Un thé ? Boire un truc...

On s'incsendit la première fois qu'on se voit et là il m'invite à boire quelque chose ? Je dois vraiment ressembler à rien... J'hésite à jeter un oeil sur mon téléphone pour regarder de quoi j'ai l'air mais, j'y renonce. J'ai bien trop peur de l'image que l'appareil photo pourrait me renvoyer. Il faut tout de même que je réfléchisse à quoi lui répondre. D'un côté j'ai envie de m'indigner, je ne veux pas que quelqu'un ait de la peine pour moi. Mais, d'un autre côté, je me sens si fragile que je ne pense avoir la force de refuser, de rester seule alors que je suis plutôt solitaire pourtant. Je me contente donc de murmurer (ce qui est si différent du ton de ma voix habituelle, affirmé et assez fort) :

-Je miserais plus sur du gin mais... oui... pourquoi pas ?

Seul indice qui renseigne sur ma véritable personnalité, j'émet l'envie de boire. Comme on dit : l'alcool ne résout pas les problèmes mais, l'eau et les jus de fruit non plus. Se noyer dans la boisson peut permettre de se lâcher pendant quelques temps, de ne plus penser à rien. Je baisse les yeux, gênée de toute cette situation. Il ajoute :

-Histoire de me faire pardonner, pour les chiens et maintenant ?

Je hoche la tête, incapable de parler. Ma gorge se serre de nouveau, comme avant que je ne fonde en larme. Rien ne va plus et je ne comprends pas pourquoi je suis comme ça. De nouveau, mon ventre me fait mal, quelque part ça me permet de me reprendre quelque peu. J'en profite pour lui demander, d'une voix tout de même faible :

-Pourquoi être si gentil avec moi tout d'un coup ? Quel est l'intérêt ?

Il faut comprendre que tout ceci est nouveau pour moi. La gentillesse est une notion qui m'échappe.
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MessageSujet: Re: Ollie ♠ a grape history. (#)   Ollie ♠ a grape history. EmptyMer 19 Oct - 10:57


LORSQUE LE SUCRE D'ORGE PARFUME A L'ANIS COULE DANS LA GORGE D'ANNIE ELLE EST AU PARADIS LES SUCETTES A L'ANIS. Proximité. Les deux protagonistes sont proches, Axel soulevant le menton de la jeune femme qui semble s'être légèrement calmée. Les larmes coulent encore, mais l'hystérie a disparu. Le calme ; avant ou après la tempête, il ne le sait pas. Le malaise l'a envahi, lui qui ne s'attendait pas à une telle réaction pour quelques fruits identiques reliés par quelques branchages. Et pourtant, ça a été le cas ; des cris, des pleurs, des paroles pas toujours très cohérentes. D'un naturel empathique, il n'a pu s'empêcher de réagir correctement ; gentleman. Le temps sembla long. Elle ne bougeait pas, cette inconnue au caractère étrange bien que portant des similitudes. Première rencontre ; elle se met dans un état incroyable pour les chiens. Deuxième rencontre, elle remet le couvert pour du raison. C'est incroyable comme les femmes peuvent paraître étrange. Une pensée lui traverse l'esprit ; hormones. Peut-être est-elle ce genre d'être qui attend famille, et qui ne sait se contrôler pour le moment. Ne rien montrer, il ne réagit pas face à ces phrases présentent dans son esprit. Lui donner un raisin, l'inviter à le goûter et l'informer sur le bon goût. Une réponse gestuelle, un va et viens de la tête entre la haut et le bas ; acquiescer. Lui proposer quelque chose à boire, l'inviter. Une voix faible, un murmure difficilement perceptible pour ceux qui les entourent. Axel comprend, avec un peu de concentration. Léger sourire aux lèvres, sa réponse se fait amusée malgré la situation. S'approcher, murmurer à son tour. « Vous boirez ce que vous voudrez mademoiselle... » Il sait qu'il ne suivra pas, préférant d'office un bon bourbon ou un verre de vin hors de prix, principalement pour se détendre. S'alcooliser par ennuie, par envie de sensation forte ; pas son genre. Peut-être un apéritif, et encore. C'est le genre de situation à négocier avec lui ; à moins qu'il le propose de lui-même. A ce moment, c'est une autre histoire. Prochaine question qui le laisse sur le cul ; Axel ne comprend pas pourquoi la poser. Selon lui, il est normal de réagir comme il le fait. Normalité propre à tout en chacun, nouvelle preuve de ce concept au vu de ce qu'il se passe à présent. Arquer un sourcils, pincement de lèvres qui disparaît instantanément. Hausser les épaules, réflexion sur l'instant. La réponse sort, sonnant étrangement dans son esprit. « Il n'y a aucun intérêt, c'est... » S'arrêter quelques secondes. « Normal ! » Tout s'embrouille dans sa tête, il ne comprend vraiment pas comment, ni pourquoi il devrait réagir autrement que comme il vient de le faire. Un homme de qualités, il sait qu'il peut-être la bonne poire de temps en temps mais cela ne le mine pas plus que cela. Il est en parfait accord avec ses principes, et ça reste le principal à ses yeux. Secouer la tête ; disparition de la pagaille mentale. Sourire agréable, se retourner. Mouvement de la tête afin de lui indiquer de le suivre. « Je connais un chouette endroit à deux pas d'ici, suivez moi ! » précise-t-il avant d'apporter une dernière indication. « Et j'ai une réponse plus concrète à votre question ; je suis un gentil ! » Se présenter également vite fais, sur le court trajet jusqu'au petit bar dont la façade apparaît déjà face à eux. « Et moi c'est Axel ! » Sourire agréable, penser à l'identité de l'hystérique mais ne rien dire, ne pas vouloir envenimer les choses. Entrer dans le petit bar à l'intérieur chaleureux et sympathique. Demander en riant légèrement. « Alors, ce sera un gin pour la demoiselle ? » Rire léger, heureux de sa feinte pathétique.
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MessageSujet: Re: Ollie ♠ a grape history. (#)   Ollie ♠ a grape history. EmptyJeu 20 Oct - 15:04


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Axel & Ollie
Je pourrais boire ce que je veux, c'est ce qu'il me dit. Heureusement, si je devais tenir une journée entière sans me vider la tête, j'en mourais. Je ne buvais pas tant que ça avant, surtout en soirée et encore je prenais garde de ne pas être hors de contrôle. Mais, en ce moment, avec tous les soucis que j'ai, je dois bien avouer que ma consommation d'alcool a quelque peu augmenté. Je ne pense pas être au point de non retour, loin de là, cependant il m'arrive de boire seule, chose que je n'aurais pensé faire avant. C'est assez navrant en fait, quand on pense à tout le chemin que j'avais parcouru... J'étais passée de la pauvre adolescente délaissée par ses parents, n'ayant aucun autre but que se construire une carrière à une jeune chirurgienne prometteuse, entourée de ses amis, sortant et profitant de la vie. Où j'en suis maintenant ? Je peine à sortir du lit le matin. Si on y réfléchie bien, ce n'est pas réellement le fait d'avoir une soeur qui me touche même si ça me perturbe. Mon problème résonne plus dans la quantité faramineuse de souvenir que tout ça fait remonter en moi. Personne n'a jamais réellement tenu à moi, pourquoi ce serait différent aujourd'hui, pourquoi ça changerait ?

C'est ce pourquoi l'attitude de mon interlocuteur m'interloque autant. Il ne doit guère m'apprécier, ainsi c'est encore plus évident qu'il se fiche de moi alors pourquoi être concerné par mon cas ? Pourquoi ne pas me claquer la porte au nez comme tout le monde l'a toujours fait ? C'est ce que je me demande, j'ai beau me creuser la tête, aucune réponse logique ne vient m'éclairer l'esprit. Et ce n'est certainement pas sa réponse qui va m'aider.

-Il n'y a aucun intérêt, c'est...

Je hausse un sourcil, le suspens est insoutenable, va-t-il enfin me donner la réponse que j'attends depuis si longtemps ? Va-t-il m'expliquer pourquoi j'aurais un intérêt pour lui alors que je n'en ai jamais eu pour personne ?

-Normal !

Je cligne des yeux, dubitative. C'est normal ? Comment ça, c'est normal ? Ça ne veut rien dire, c'est idiot. Personne n'agit comme ça, tout le monde ne pense qu'à sa petite personne, c'est ça la normalité, du moins c'est la mienne. C'est réellement surréaliste comme réponse, je n'arrive pas à le comprendre. C'est comme si un signal analogique essayait de rentrer dans un ordinateur sans CAN, c'est impossible. Attends, je viens de faire une métaphore sur l'informatique ? Moi ? Je dois vraiment toute déboussolée dis donc. Quoiqu'il en soit sa réponse ne m'éclaire pas le moins du monde car, si c'était normal tout le monde le ferait mais, ce n'est pas le cas. Donc par définition, ce n'est pas normal. Tout ça m'embrouille, je n'arrive pas à réfléchir correctement, je me disperse, c'est flagrant. Toujours perdue dans le méandre de mes pensées, il me fait revenir sur Terre en me proposant :

-Je connais un chouette endroit à deux pas d'ici, suivez moi !

-Quelle riche idée ! Je vous suis.

Partir d'ici me semble opportun. Se donner en spectacle devant des melons et autres fruits me semble bien pathétique. Ainsi nous nous mettons en route, je reste silencieuse tout du long, le courage de parler ne me vient pas. Je réfléchie toujours à ce qu'il m'a dit sur la normalité de m'aider, je n'y trouve toujours pas de sens, pourtant j'ai cherché. Je n'en viens qu'à une seule conclusion et elle est peu réjouissante, avant j'étais une femme forte, tout le monde se fichait de moi, maintenant que je suis en chantier, on me prend en pitié... J'imagine si je devais mourir aujourd'hui, l'épitaphe sur ma pierre tombale serait très élogieuse "Elle a faillit être une femme digne de ce nom avant de pleurnicher sur son sort comme une gamine". Certains pourraient dire que je suis dure avec moi mais, au contraire, je suis réaliste. J'ai seulement appris que j'avais une soeur et pourtant ça remet tout en question. Je n'ai personne dans ma vie, mes amies restent essentiellement le petit groupe de copine que je me suis faite en boîte, pour le reste je n'ai rien. Je n'ai que quatre personnes sur Terre que je ne peux que les voir très peu à cause de mon travail. Ma vie se résume à mon boulot et à sortir le soir pour oublier cet état de fait. Ça marchait jusqu'à présent, j'étais heureuse mais, on est jamais à l'abri d'une bombe qui réduit tout en morceau. Je ne voulais pas l'admettre pourtant c'est vrai. Plutôt que de trop y penser, je préfère me concentre sur l'homme qui se tient à côté de moi.

-Et j'ai une réponse plus concrète à votre question ; je suis un gentil !

Gentil hein ? Serait-ce donc la réponse à tout ? Parce qu'il est gentil ? Cela signifierait donc que je n'ai jamais été prise au sérieux par ma famille car ils n'étaient pas gentil ? Serait-ce leur faute ? Ça aurait du sens certes mais ne serait-ce pas trop beau ? Plus j'y pense, plus cette idée germe dans mon esprit, j'étais une gamine, je n'avais rien fait de mal appart exister, et, ce n'était pas mon choix mais le leur. Ils m'ont fait. Ma mère a décidé de m'abandonner, il en va de même pour mon père, moi je ne faisais rien de mal. J'étais un poids pour ma grand-mère alors que toutes les autres sont gâteuses et mielleuses avec leurs petits-enfants. Rien ne clocherait chez moi ? Je souris doucement à cet idée alors que l'homme se présente.

-Et moi c'est Axel !

C'est un prénom qui lui va plutôt bien. Je crois qu'il m'a aidé sans le savoir. Et dire qu'il y a peine une heure je ne pouvais le voir en peinture, la vie est étrange. Je me sens apaisée maintenant, je ne sais pas si c'est parce que j'ai pleuré ou pour autre chose.

-Je crois que vous venez de m'aider plus que je n'aurais pu l'imaginer Axel.

Ce n'est qu'une constatation. Je ressens toujours la peur, la tristesse, la colère. Mais, je ne sens plus coupable. Ils ont foiré, je n'ai rien fait, je n'avais rien à faire appart être moi. Je me demande seulement comment on peut cacher à sa fille une autre de ses enfants, comment on peut abandonner sans scrupule un être qu'on a pourtant crée. Cette pensée fait couler une nouvelle larme le long de ma joue. Et si j'étais pareille ? Après tout ce sont mes parents et je rejette chaque personne qui m'approche de trop près quelque part comme eux. Axel me sourit et demande alors que je suis encore en plein débat intérieur :

-Alors, ce sera un gin pour la demoiselle ?

Je me contente de hocher la tête ayant peur de constater que ma voix soit chevrotante. Je ne supporte pas l'idée de n'être plus sûre de ce que je pensais savoir par le passé. J'étais persuadée que l'histoire de ma famille n'était rien de grave, qu'ainsi allait la vie. Peut-être après tout qu'il peut en être autrement, qui sait ? Je ne suis plus convaincue de rien et ça me fait peur. Bien trop peur pour que je ne bouive que du gin.

-On ira plutôt sur un double scotch.

Comme je le craignais, ma voix est rocailleuse. J'ai du mal à admettre que c'est moi qui suis là, toute frêle. Je suis tombée bien bas. Quitte à être ridicule, autant l'être jusqu'au bout après tout :

-Je peux vous poser une question Axel ? Comment était votre famille ? Vous étiez proche ?

Je ne m'intéresse qu'à la vie des autres que dans le but de les cerner généralement. Là, ça va plus loin, je veux comprendre. Je veux essayer d'être sûre de nouveau. La tête appuyée sur mes mains je fixe l'homme à la barbe avec un intérêt grandissant. Il sera mon cas d'école, je veux comprendre son fonctionnement. C'est ce pourquoi je continue :

-Comptez-vous sur... eux en général ? Vous aident-ils ?

Je n'ai jamais voulu dépendre de quelqu'un, me reposer sur un autre être. J'ai toujours pensé que personne n'était fiable, j'étais méfiante. Je ne crois pas non plus à l'amour pas après ce que ma mère a fait à mon père. Je ne crois en rien en fait. Enfin si jusqu'à il y a peu je croyais en moi mais, je ne suis même plus sûre de pouvoir le faire. J'ai craqué après tout alors que je me croyais forte. Preuve de ceci ma voix est encore mal assurée pourtant j'essaie de me reprendre, j'essaie vraiment.

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Dernière édition par Ollie Marks le Lun 24 Oct - 8:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ollie ♠ a grape history. (#)   Ollie ♠ a grape history. EmptyJeu 20 Oct - 22:45


LORSQUE LE SUCRE D'ORGE PARFUME A L'ANIS COULE DANS LA GORGE D'ANNIE ELLE EST AU PARADIS LES SUCETTES A L'ANIS. Une rencontre qui prend un tournant étrange ; revoir cette fille dans un contexte différent, et se rendre compte qu'elle n'est pas aussi désagréable qu'elle l'a laissé paraître la première fois. Sans doute une mauvaise journée lors de leur première rencontre, à moins que les animaux ne soient pas sa tasse de thé. Quoiqu'il en soit, elle recommence tout d'abord par s'énerver pour une broutille, pour ensuite passer à une phase d'interrogatoire qui, bien qu'Axel ne le sait pas, ne fait que commencer. Pourquoi est-il agréable avec elle ? Un altruiste, un empathique ; il ne peut se montrer désagréable avec quelqu'un qui semble au bout du rouleau. Elle semble étrangère à ce genre de réaction de la part d'individus, peut-être qu'elle est également comme la plupart des êtres de ce monde ; égoïste, nombriliste. Ne penser qu'à soi et non aux autres, ne pas réagir face à la détresse d'une quelconque personne. Crier à l'aide, il y a bien des façons de le faire. Tendre une main, tellement peu le font. Le publicitaire fait partie de ses rares cas, ceux qui viennent en aide sans attendre en retour. L'altruisme se perd ; dommage. Elle semble dubitative face à ses réponses, ne comprenant pas réellement ce qu'il souhaite lui faire passer comme message. Elle ne comprend pas, mais il ne le sait pas. Proposer un verre, souhaiter détendre l'atmosphère. Quitter cet endroit, lieu du drame. Se rendre jusqu'au bar, se présenter. Entrer dans le bar, entendre cette réflexion qui le laisse perplexe. Il vient de l'aider, sans en être pleinement conscient. Il ne réfléchit pas plus que ça, simplement heureux d'avoir pu lui être utile. Léger sourire, remerciement par un geste des lèvres dénués de toute parole. Question simple, lui demander si elle va prendre ce qu'elle a dis lorsqu'ils étaient encore sur le marché ; un gin ? Hochement de tête, pour terminer par changer d'idée. Double scotch. De l'alcool, à cette heure. C'est étrange, mais il ne juge pas, levant simplement la main afin de se faire remarquer par l'un de serveurs qui lui fait signe qu'il va arriver. Sourire à cet homme, avant de regarder la jeune femme qui s'est calmée. Pas encore présentée, elle ne semble pas souhaiter le faire. Ce n'est pas bien grave, la conversation se limitera au tutoiement ; une bonne idée. Elle se place, visage sur les mains et lance la conversation. Poser LA question ; comment est sa famille. Arquer un sourcils, rester silencieux quelques secondes alors que le serveur arrive ; le regarder, ne pas parler quelques secondes et finir par commander. « Deux doubles scotch » Préciser, sur un ton sérieux, presque une demande à l'aide ; SOS. « Amener la bouteille en fait, on en aura besoin ! » La conversation va tourner autour de ces êtres qu'il déteste par-dessus tout ; ses parents, son frère. Regarder Ollie, croiser les bras sur la table et s'appuyer légèrement sur ses derniers ; se lancer. « Comment était ma famille... » Il va bien falloir répondre à cette question. Ce sera d'autant plus facile que son interlocutrice est une inconnue. « Des cas sociaux, des pauvres sans aucune éducation et qui n'en ont jamais rien eu à foutre de leurs gosses. Deux connards qui ont pondu trois gosses ; mon frère aîné, moi et ma soeur cadette. Disons qu'elle est la seule qui sorte un peu du lot ! » Continuer sur sa lancée tandis que le serveur arrive et sert les deux premiers verres. « J'étais tellement proche d'eux que je suis parti à dix-huit ans ! » Regard furtif sur le verre, avaler le contenu d'une traite en écoutant ses nouvelles questions. Geste de surprise, écarquiller les yeux. « Proche d'eux ? » Exploser de rire ; nerveux et pensée amusée en pensant à tout ce qu'ils ont fait pour lui ; rien. Lever les yeux vers le plafond, et reprendre. « J'ai été à l'université, j'ai été travaillé une année à New-York. J'ai bossé, un job étudiant et je me suis tout payé tout seul ! Heureusement j'ai eu une bourse pour m'aider et l'université m'a offert un logement en échange d'un travail au sein du campus. » Se resservir un verre tout en continuant sur sa lancée ; tout sort, il vide son sac sans en être réellement conscient. « Tout ça pour dire que non, je ne suis pas proche de ma famille. Je ne les aime pas, ils ne m'aiment pas ! Mon frère était une brute épaisse, la seule personne avec qui j'ai des contact c'est ma soeur. Les autres, ça doit faire dix ans que je ne les ai pas vu... » Avaler un nouveau verre en une fois, et préciser juste après tout en claquant le verre sur la table de bois. « Et pourtant ils vivent à Wellington... Mais moins je les vois, mieux je me porte ! » Penser à tout ce que l'onv ient de dire ; arquer un sourcils, poser son coude sur la table et soutenir sa tête avec son poing fermé. Demander, bêtement. « Désolé... Mais ça fait du bien de vider son sac de temps en temp ! Mais... Pourquoi ses questions ? » Curiosité grandissante, ils ne se connaissent pas et entrent rapidement dans les sujets houleux. Un dimanche matin étrange, mais pas désagréable.
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MessageSujet: Re: Ollie ♠ a grape history. (#)   Ollie ♠ a grape history. EmptyDim 23 Oct - 15:04


A grape history
Axel & Ollie
Savoir écouter est une qualité si rare et pourtant, si importante. Je n'ai jamais eu aucun problème pour écouter, au contraire, je prends tout ce qu'on me donne. Je suis le genre de personne qui va analyser chaque parcelle de phrase, chaque intonation. J'écoute plus que je ne me confie, c'est un fait. Je suis plutôt bavarde certes, pourtant je ne parle que de futilités du quotidien, de mon opinion sur un sujet donné, jamais je ne dirais rien qui permettrait à quelqu'un de percer ma carapace. Enfin, du moins, jamais je n'aurais pensé le faire. Seulement, j'ai bien peur que mon petit pétage de plombs de tout à l'heure puisse avoir mis la puce à l'oreille à Axel. En effet, c'était plutôt explicite.

Ainsi j'ai décidé de comprendre, de répondre à mes questions quitte à me livrer quelque peu. C'est un inconnu après tout, le voir comme un patient, un cas d'étude, ne serait pas très difficile. C'est disons une nécessité. Je pense qu'arriver à un certain point, on ne peut plus faire comme si tout allait bien, faire abstraction de tout ce qui nous ronge. Il faut faire face, comprendre et avancer. Je suis bien déterminée à le faire. C'est mon but et je vais l'atteindre, quoiqu'il en coûte. Après tout, je suis une scientifique, apprendre c'est naturel pour moi. De ce fait, je me redresse un peu, assise sur la chaise du bar, prise d'un nouvel élan, habité par un nouvel objectif. Quelque part je pense que craquer comme je l'ai fait au marché a été salvateur. C'est prouvé scientifiquement : pleurer permet d'évacuer autant que d'éprouver de la colère (tant qu'il s'agit de bonne colère bien sûr). Je suis apaisée, calme, bien plus que je ne l'ai été depuis quelques semaines...

J'imagine que parler de choses personnelles n'est pas compliqué seulement pour moi. En effet, Axel demande une bouteille d'alcool rien que pour nous deux. Je le sens hésitant, en pleine réflexion. Cela ne laisse présager rien de bon. Ce qui confirme ma thèse selon laquelle la famille n'est qu'une source de problème. Mais, si j'ai bien raison, ça voudrait dire que j'ai un problème puisque quelque chose cloche chez moi et si ce n'est pas dû à la famille alors c'est dû à moi... Joyeux. Ne tirons pas de conclusion hâtive, une étude prend du temps, des exemples, des contres exemples, des thèses et j'en passe... C'est ce pourquoi j'écoute attentivement :  

-Des cas sociaux, des pauvres sans aucune éducation et qui n'en ont jamais rien eu à foutre de leurs gosses. Deux connards qui ont pondu trois gosses ; mon frère aîné, moi et ma soeur cadette. Disons qu'elle est la seule qui sorte un peu du lot !

Qu'est-ce que je disais... Il semblerait que sa soeur ne soit pas si mauvaise que ça... Peut-être qu'il en va de même pour ma soeur ? Peut-être devrais-je tenter d'apprendre à la connaître. Mon mal de crâne menace de faire des siennes de nouveau. Je décide de combattre le mal par le mal et attaque la bouteille, me servant une quantité généreuse de liquide ambré. Je soupire quelque peu avant d'avaler d'une traite le contenu du verre. Mieux vaut que je reste concentré sur son cas. Vient ensuite ma deuxième question quand à savoir s'il est proche d'eux. Il semble tout étonné et m'indique qu'il est parti de la maison dès lors qu'il a pu le faire. Ça me fait penser à quelqu'un, une jeune femme qui a quitté la demeure de sa grand-mère pour Harvard, pleine d'espoir. Espoirs qui se sont vite anéantis. Une femme cassé, voilà ce que je suis, un prototype raté. Son histoire me passionne quelque peu, je dois l'admettre. Vient ensuite une nouvelle tirade de sa part dans la continuité du reste :

-J'ai été à l'université, j'ai été travaillé une année à New-York. J'ai bossé, un job étudiant et je me suis tout payé tout seul ! Heureusement j'ai eu une bourse pour m'aider et l'université m'a offert un logement en échange d'un travail au sein du campus.

Il a du mérite, ça, j'en suis sûre. J'ai moi-même payé mes études seules (grâce aux bourses ect), mon père avait de l'argent, ce n'était pas le problème, je ne voulais simplement pas dépendre de lui. Ça a été très libérateur même si le chemin s'est avéré assez compliqué. On se ressemble sur de nombreux points, c'est étrange. Alors pourquoi si, nous avons vécus des expériences si similaires, nous sommes si différents ? Il a l'air... solaire alors que moi je ne suis que froideur. Il a l'air d'être ouvert aux autres, de faire confiance, alors que j'en suis incapable. Je n'arrête plus Axel, il est parti sur sa lancée. Il semble avoir besoin de se confier. Je peux comprendre même si ce n'est pas mon cas. Je me sers alors de nouveau un verre, que je bois plus lentement cette fois.

-Tout ça pour dire que non, je ne suis pas proche de ma famille. Je ne les aime pas, ils ne m'aiment pas ! Mon frère était une brute épaisse, la seule personne avec qui j'ai des contact c'est ma soeur. Les autres, ça doit faire dix ans que je ne les ai pas vu...

Voilà, voilà. Rien de nouveau sous le soleil. Il m'explique ensuite que pourtant sa famille vit à Wellington, ce qui signifie ,en définitif, qu'ils sont tout près d'ici. Je ne sais pas comment je réagirais si ma famille vivait si près de moi. Aux dernières nouvelles, je crois que mon père se trouve à Washington DC. Une grande firme a eu quelques soucis juridiques et mon père dans sa grande bonté s'est proposé d'aider. Moyenné par une très large caché bien sûr.

-Désolé... Mais ça fait du bien de vider son sac de temps en temp ! Mais... Pourquoi ses questions ?

Je me contente de hocher la tête pour lui dire que rien n'est grave. Tant que ça peut m'aider à le cerner, à comprendre pourquoi lui semble "normal" comparé à moi, je me fiche bien qu'il me raconte sa vie, sa première cuite ou sa soirée de dimanche de dernier. S'il a bien une chose qu'il faut savoir chez moi, c'est que je suis super rationnelle, logique. C'est ce pourquoi la réponse que je lui donne semble brute de décoffrage.

-J'essaie de comprendre. Comprendre si la famille peut être facteur de nos soucis. Pourquoi tu sembles équilibré malgré que ta famille soit un vrai merdier alors que moi je peine à me connecter vraiment avec les gens. Une idée peut-être ?

Je parle le plus sérieusement du monde, être neutre ne m'est pas difficile. J'essaie de lui donner une vue d'ensemble du problème, objective, pour qu'il puisse mieux comprendre mon soucis. Je termine mon verre et pose ma tête sur la table du bar. Dépitée comme je suis, autant tout balancer, on sait jamais.

-Je suis habituellement plutôt cartésienne, rationnelle, je ne laisse pas de place aux sentiments. Ce n'est pas très normal mais, ça me convenais. Pourtant là, j'ai appris une nouvelle, relative à ma famille, qui m'a toute chamboulée. Pourquoi si je suis capable d'être triste, d'être mal, ne suis-je pas capable d'être ouverte avec les autres ? Rien que de te dire ça, ça me demande un effort énorme. La raison pour laquelle je te le dis c'est parce que je suis pommée là tout de suite. Et peut-être aussi parce que je suis un peu alcoolisé.

Je hoche la tête alors que je suis encore appuyé contre la table. Ça doit assez pathétique j'imagine. Au point où j'en suis, je ne pense qu'on ne peut pas faire pire. Dans ma lancée, je continue :

-Tu dis qu'aider les autres, c'est normal. Mais, personne appart toi ne m'a jamais apporté son aide sans rien y gagner en retour. Personne ne s'est comporté de façon désintéressée avec moi. Pourquoi ? Quelque chose cloche chez moi ?

Ça doit être ça : quelque chose doit clocher chez moi. Il n'a pas d'autres solutions...

-J'ai l'impression d'être en bordel à l'intérieur et ça ne me plait pas du tout.

Rien n'est plus vrai. Je veux être de nouveau comme avant. Droite forte et indépendante. Oui je l'aimerais tellement.

-Je n'avais jamais craqué comme ça avant. Je n'avais jamais laissé mes émotions me submerger comme ça. Je ne pensais pas en être capable. Le truc c'est qu'en règle général, je ne suis pas émotionnelle, ouverte ou même confiante...

J'attrape la bouteille pour me resservir une nouvelle, c'est vraiment la merde, oh ça oui !
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