Every girl may not be a queen to her husband, but she is always a princess to her father

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Romeo &
Aela

Un petit soleil rayonnait dans le ciel, il n’était pas assez suffisant pour illuminer la journée de la brunette mais depuis que l’hiver avait commencé, elle avait appris à s’y faire. Le premier cours de la brunette était à huit heures et même si elle détestait se réveiller tôt, elle n’avait pas trop le choix. Ses partiels arrivaient à grand pas et elle devait assister à ces cours là. Comme d’habitude, la jeune femme arriva toujours pile au moment où le prof commençait son cours, heureusement que ses amis étaient là pour lui garder une place, auquel cas, elle seraient obligée de rester debout et elle détestait ça.

Le premier cours était plutôt intéressant mais le suivant était bien ennuyant. Aela disait constamment cela pour les cours en général mais ce professeur là était assez particulier. Lorsque midi retentit enfin, Aela était très heureuse, elle avait faim et n’avait plus qu’une hâte c’était de déjeuner. Pendant qu’elle rangeait ses affaires, Aela raconta à ses amis sa petite aventure avec le nouveau professeur. C’était décidé, il était devenu son nouveau crush et personne n’avait intérêt à l’approcher. "Arrête de baver, tu perds ton temps ma grande, ce sexy prof est à moi et je vais te le prouver." Tout en marchant vers l’extérieur de l’université, ses amis pouffèrent de rire mais elle haussa les épaules, elle était tellement sûre de son coup que personne ne pouvait lui enlever cette idée de la tête. "Vous ne me croyez pas hein, très bien. On parie combien que ce prof finira dans mon lit ? Je vous rapporte même la preuve si vous insistez." Aela défiait ses amis ouvertement et c’est au moment de tourner la tête que le choc fut bien plus grand. Le père de la brunette se tenait en face d’elle et à voir la tête qu’il faisait, on pouvait dire qu’il avait entendu toute la conversation. "Papa ?......" Le cerveau d’Aela était pratiquement en panne et elle était incapable d’aligner plusieurs mots sans bégayer. Elle s’entendait très bien avec son père mais elle se sentait honteuse d’avoir dit ce genre de chose devant lui. "Ce n’est pas ce que tu crois....je..." Elle se retourna pour chercher de l’aide mais ses amis avaient déjà déguerpis quelques secondes plus tôt. Des traitres ! Aela trouvait toujours cette excuse très bidon "ce n’est pas ce que tu crois" mais elle ne se rendit pas compte qu’aujourd’hui, elle utilisait cette même excuse pour s’en tirer.

Pando
@Romeo Walsh

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T’avais passé la matinée à travailler des sons à la maison. Ton studio d’enregistrement personnel était en bordel. T’avais sorti toutes sortes d’instruments, t’avais même été jusqu’à ressortir de son étui le Yukulélé que t’avais acheté lors d’une tournée à Hawaï, il y a plus de vingt ans. C’était un collector, mais t’avais besoin d’un son particulier pour cette mélodie. T’essayais de te renouveler, d’améliorer ton style, les propositions que tu faisais à tes artistes. C’est ta nouvelle recrue qui t’avait fait prendre conscience que ton style de composition s’essoufflait. Comme toi, au final. Alors tu bossais, encore plus qu’avant. D’ailleurs, ça faisait un petit moment que tu n’avais pas vu ta fille. En fait, c’était depuis l’arrivée du jeune Park au Label. La tension entre tout le monde était vite montée, et ta fille avait quitté l’établissement plutôt remontée contre toi. Ce midi, tu voulais l’emmener manger au restaurant. Tu savais qu’elle avait une longue pause déjeuner, alors tu t’étais dis que tu irais la chercher à l’université pour que vous passiez un moment ensemble. Ça faisait bientôt trois mois qu’Arielle vous avait quitté. Trois mois que les relations entre toi et tes enfants faisaient des montagnes russes. Mais t’avais besoin de tes enfants. Et même si eux ne s’en rendaient par compte, ils avaient besoin de toi. Votre famille aujourd’hui devait se serrer les coudes, s’épauler. Tu le savais, vous ne traversiez pas quelque chose de très simple. T’avais eu des nouvelles de ton ex-femme. Elle n’avait pu venir que pour la cérémonie d’enterrement d’Arielle, et avait dû repartir, presque immédiatement. Et ça, tu savais que ça avait mis en colère Aela. Cette dernière avait toujours eu un tempérament de feu, et elle avait toujours eu une dent contre sa mère. C’était le moment d’essayer de parler tous les deux. Et tu essayeras avec les garçons un autre jour. Tu descends les escaliers de ta grande maison pour te retrouver au garage et sortir ta Harley FatBoy. Aela n’avait pas encore eu le plaisir de monter dessus. Un casque de moto pour ta fille au cas où elle n’aurait pas le sien et tu étais parti en direction de la fac de Wellington.
T’étais arrivé un peu avant l’heure de sa sortie. Tu t’étais mis près du parc central de l’université, où déjà plusieurs étudiants s’étaient regroupés ou mangeaient. Adossé contre un arbre, ta moto non loin de là, t’avais tes lunettes de soleil sur le nez. T’avais la chance d’avoir seulement un nom connu pour les jeunes, à l’inverse de ton visage, sauf pour les fans du groupe, à l’époque. Alors venir sur le campus ça ne t’attirait pas trop d’ennuis, personne ne faisait vraiment attention à toi. Tu consultais ton téléphone et les messages que ton secrétaire t’avait laissé avant de te stopper net en entendant la voix de ta fille. Elle parlait d’un certain professeur et… qu’il allait finir dans son lit. Tu souffles un coup avant de te tourner vers la provenance de cette voix, en te raclant la gorge signifiant ta présence. Le visage de ta fille se décompose alors qu’elle se rend compte de ta présence. T’aurais aimé rire, mais la situation ne t’amusait pas. Les histoires de fesses de ta fille, ça ne te regardait pas. Mais pour le coup, parler d’une liaison avec un professeur, et en plus en faire un jeu, c’était pas dans tes valeurs, et pas dans les principes que t’avais cherché à lui inculquer depuis qu’elle était enfant. « Non c’est vrai Aela, j’entends des voix, c’est un des effets secondaires de mon arrêt. » t’ironise, le ton froid. T’étais déçu de ce que tu venais d’entendre de la bouche de ta fille. Tu savais qu’elle n’avait ni honte, ni peur de rien. Mais il y a des limites à tout, et pour toi elle venait d’en dépasser une. Et même si elle avait presque finit ses études, vivait seule, était parfaitement autonome... elle restait ta dernière fille. « Je peux savoir qui est ce professeur ? » non, tu n’irais probablement pas lui en toucher un mot. Tu croyais encore en la valeur des professeurs d’université, probablement mariés et qui ne cèderaient peut-être pas si facilement, même devant les plus beaux yeux qui soient.

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Romeo &
Aela

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Cela faisait un certain moment qu’elle n’avait pas revu son père, surtout après leur dernière discussion concernant sa nouvelle recrue. Ce jeune homme la rendait déjà dingue alors le savoir en train de travailler tranquillement aux côtés de son père, il était tout simplement hors de question. Aela avait le sang chaud et s’emportait facilement et c’est bien pour cette raison qu’elle s’était barrée sans ajouter un mot. Aujourd’hui, elle avait assisté à son premier cours, le matin même et avant de rejoindre le second, elle décida de faire une pause en assistant au cours d’un nouveau professeur. Il paraît qu’il y avait bien quelque chose à voir et que sa belle face en faisant baver plus d’une. Aela trouvait qu’il manquait un peu de peps dans sa vie dernièrement et que c’était bien le moment de la pimenter.

A la fin du cours et après avoir bien bavé devant ce sexy prof, Aela était en train de faire un petit compte rendu à ses amis et n’avait pas remarqué la présence de son père. Ce dernier était un père assez cool et laissait sa fille vivre sa vie comme elle le souhaitait mais elle aurait préféré qu’il n’entende pas ses dernières paroles. Elle aimait beaucoup son père et elle ne voulait pas qu’il soit déçu, c’était la pire des choses. Elle venait de perdre sa sœur aînée avec qui elle était très proche alors elle ne voulait pas perdre son père également. Avec sa mère ça a toujours été la guerre alors elle ne voulait pas ressentir la même chose avec son père. Toute surprise, Aela lui avait sorti cette expression clichée qu’elle détestait tant mais elle venait enfin de comprendre ce qui les prenaient à sortir ce genre de conneries dans un moment de stresse. Monsieur Walsh avait lancé une pique pleine d’ironie mais tout en gardant un ton assez froid. Il n’était donc pas le moment de blaguer mais Aela tenta le coup. "Peut-être que c’est le cas ? Tu pourras devenir comme Jeanne d’Arc, Romeo le héros du siècle !" Non ce n’était pas drôle du tout mais Aela essayait tant bien que mal de détourner l’attention de son père et de changer de sujet. Trop tard ! Romeo relança la conversation et demanda qui pouvait bien être ce professeur. "C’est rien papa, c’était juste une blague. Je ne compte pas faire ce que tu as entendu. Et puis c’est un nouveau prof, je suis sûre qu’il ne restera pas longtemps." Aela espérait que son père goberait tout ça et qu’il n’allait pas lui en vouloir encore longtemps. "Tu vas bien toi ?" La brunette s’inquiétait tout de même de la santé de son père et se devait de prendre des nouvelles.

Pando
@Romeo Walsh

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@aela walsh

Ta dernière fille ne manquait pas de caractère, et ça, depuis qu'elle avait apprit à parler. C'était une vraie épreuve pour toi et sa mère quand vous deviez gérer ses crises de nerf. Pourtant, ce caractère elle le tenait bien de quelqu'un, et même si elles refusaient toutes les deux de l'entendre, elle était le portrait craché de ton ancienne épouse. T'as jamais pu t'empêcher de sourire quand elle crisait pour des raisons absurdes, parce qu'elle réagissait comme une princesse à qui on ne disait jamais non. C'est ta faute pourtant, tu l'as gâtée cette gosse. Plus que les trois précédents. Il y a toujours eu une alchimie entre vous, une relation fille-père de proximité. Jusqu'à il y a quelques années, elle avait du mal à se détacher de toi, et toi d'elle. Vous faisiez beaucoup de choses ensemble; elle t'accompagnait aux concerts de tes protégés, parfois aussi quand tu allais à la chasse aux talents... Ça t'as pas étonné non plus quand elle t'a annoncé qu'elle voulait faire de la musique dans la vie; elle n'était pas ta fille pour rien. Autant tu n'avais jamais obligé tes enfants à faire de la musique, autant tu les encourageait lorsqu'ils le décidaient d'eux même, au point de les pousser à leur maximum. C'est comme ça que t'as été avec Aela. T'es devenu un conseiller en plus d'un père, ce qui n'a pas arrangé pour couper le cordon imaginaire qui vous reliait depuis sa naissance. Alors forcément, maintenant qu'elle était partie de la maison, vous faisiez en sorte de vous voir régulièrement. Ses frères venaient tout juste de revenir en ville, et pendant longtemps ça n'était que vous trois, avec Arielle. T'avais toujours aimé surprendre Aela. Le déjeuner d'aujourd'hui devait en être une, et finalement, elle n'a pas été la seule surprise. T'étais offusqué de ce que tu avais entendu, et bien sûr, ça n'aurait jamais dû arriver à tes oreilles. Mais ta fille était malgré tout une vantarde, au point de ne pas faire attention à ceux qui l'entouraient quand elle parlait de ses ambitions relationnelles. Alors que tu lui fait comprendre que tu avait entendu ses âneries et que son "ce n'est pas ce que tu crois" t'exaspère au plus haut point, elle prend le risque de blaguer en réponse à ton ironie. Tu hausses les sourcils, dévoilant des rides d'exaspération sur ton front. Tu n'en démords pas et demande à en savoir plus. Mais tu connais ta fille, tu l'a faite, tu l'as élevée. Et elle était juste en train de te brosser dans le sens du poil en espérant que ses mensonges passent. Tu hausses les épaules. « Je te demande juste de ne pas trop jouer sur un terrain qui pourrait te porter préjudice, tu le sais. » tu lances en guise de message de paix. En tout cas, pour l'instant. Elle te demande comment tu vas et tu croises les bras sur ton torse, retrouvant ton arbre pour t'y adosser. « Je vais bien, je m'étais dis qu'une petite pause ne me ferais pas de mal et que déjeuner avec ma fille me ferait plaisir, tu ne penses pas ? » tu lui montres la moto d'un signe de tête. « Je t'emmène où tu veux en ville, j'ai ton ancien casque dans le coffre au cas où tu n'ais pas le tiens sur toi. »

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Romeo &
Aela

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Aela ne s'attendait pas du tout à retrouver son père dans le coin lorsqu'elle avait commencé à parler de ce nouveau professeur qu'elle aimerait bien mettre dans son lit. Ils étaient assez ouvert d'esprit Roméo et sa fille mais pas au point qu'elle lui dresse la liste de ses conquêtes et encore moins lorsqu'il s'agissait d'un adulte probablement marié. Mais Aela rien ne l'arrêtait, elle aimait s'amuser et l'impossible était toujours possible avec elle. Elle préférait simplement garder cela pour ses amis plutôt que de les partager avec son père. C'est pour cette raison qu'elle avait commencé à barboter tout et n'importe quoi à la vue de son père. Il venait de la prendre en flagrant délie, et c'est à ce moment que le cerveau de la brunette travaillait le plus à devoir chercher une quelconque excuse pour se sortir de cette situation gênante. Rien n'était aussi crédible pour que son père la croit, faute d'avoir essayé. Son père était désespéré par cette attitude que sa fille avait depuis son jeune âge pourtant, mais comme on le disait assez souvent, on ne change pas une équipe qui gagne. Aela avait toujours réussi à avoir ce qu'elle voulait, sa petite bouille avait toujours marché avec son père, contrairement à sa mère d'ailleurs. On comprenait bien pourquoi elle détestait celle qu'on appelait sa génitrice. Son père représentait les deux pour elle, une maman poule et un père protecteur et tout cela lui suffisait amplement, elle n'avait pas besoin que sa mère refasse surface dans leur vie.

Aela avait fini par éviter la discussion ou plutôt, son père était tellement désespéré qu'il ne voulait plus en entendre parler. Elle tenait tout de même à rassurer son père sur le sujet. "Tu sais très bien que je sais ce que je fais. Ne t'inquiète pas." Elle afficha un grand sourire avant de demander des nouvelles de son père et de sa santé. Sa remarque la fit sourire une seconde fois. "Toujours prête pour un déjeuner avec le papou, et puis je meurs de faim ! T'en penses quoi du petit resto près du centre commercial, leur pizza sont à tomber par terre." Son père lui proposa ensuite son casque et Aela finit par hocher la tête. "Trop la flemme d'aller jusqu'à ma moto, vasy je vais squatter celui-là." La brunette enfila alors ce casque qu'elle avait l'habitude de porter autrefois et agrippa son père par les hanches. La superbe moto se mit alors en marche direction le petit resto. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, Aela libéra sa petite tête du casque et essaya d'arranger ses cheveux. "J'adore la moto mais franchement les casques ça décoiffe de fou ! Tu n'imagines même pas ma tête quand je suis en rancard. C'est à faire fuir les mecs ça." Dit-elle à son père en riant.

Pando
@Romeo Walsh

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@aela walsh

Tu n'aimais pas te mêler de la vie privée de tes enfants, tout comme tu n'aimais pas spécialement qu'ils se mêlent de la tienne. Il faut dire que de ton côté, c'était platonique. Vide. Insignifiant. Mais parce que tu ne voulais rien. Il y a bien eu une fois, un moment d'égarement où tu as su trouver les bras d'une femme. Mais tu n'étais pas vraiment en possession de tous tes moyens, ayant bien bu ce jour là. Tu ne recommenceras certainement pas de si tôt. Encore moins avec une femme aussi jeune. Alors tu n'insistes pas plus auprès de ta fille; tant qu'elle avait connaissance de tes pensées. Et puis, c'était surtout que tu t'inquiétais pour elle. Un tel scandale, ça pouvait aller très loin. Surtout si le-dit professeur était marié, et avait des enfants. Aela était une belle fille, et tu ne pensais pas ça uniquement parce que c'était ta princesse. Tu avais bien conscience qu'elle avait hérité de la beauté de sa mère, comme Arielle. Mais tu ne voulais pas que ça lui retombe dessus et qu'elle en souffre. T'espérais qu'elle puisse trouver un homme à sa hauteur et qui prendrait soin d'elle. Tu pourrais jurer devant n'importe quel dieu que celui qui se présentera à toi en tant que le fiancé de ta fille subira un interrogatoire chiadé et qu'il n'aura qu'une petite marge pour se tromper. En attendant, tu n'étais pas certain qu'elle ait un copain, sinon elle ne serait pas en train de parler de son professeur de cette façon. Alors c'était toi qui l'emmenait manger. Tu lui proposes pour ce midi, et ses yeux s'illuminent; t'avais créé une goinfre. Tu ris. « Va pour des pizzas alors, tu seras mon repas cheat de la semaine. Vu que je n'ai pas le droit d'en abuser. » tu fais un clin d'œil à la brune. T'avais un régime un peu plus stricte qu'avant, t'obligeant à faire attention à ce que tu mettais dans ton assiette. Tu ne respectais pas toujours tout pour les boissons en revanche, si tu ne pouvais pas faire plaisir à ton gosier, autant faire en sorte que ton palais soit content. Tu lui propose de monter sur ta moto et elle décide de faire ça plutôt qu'aller chercher la sienne. T'es content. C'est vrai que c'est avec vos ballades à deux sur ta vieille et confortable Harley, qu'elle a apprécié la moto. C'est avec ces moments ensemble que tu lui a donné goût au vent dans ses cheveux longs et à la vitesse des routes. Même si ta fille était du genre casse-cou et qu'elle a finit plus d'une fois à l'hopital. D'ailleurs tu lui as toujours dis que c'était une vie dangereuse que d'être motard. Surtout avec son poids plume. Mais comment lui interdire si toi-même tu n'es pas capable de le faire ? Tu lui donne son casque et enfourche ta moto pendant qu'elle s'accroche à ta taille et que le ronronnement du moteur se fait entendre. Vous ne discutez pas pendant le trajet, préférant passer cet agréable moment en silence, regarder le paysage de la ville qui défile. ça faisait longtemps que tu n'avais pas roulé avec ta fille accroché à toi. Quand tu arrives au lieu choisi, tu la laisse descendre en premier pendant que tu éteins le moteur. En même temps qu'elle, tu enlèves ton casque et souris à sa remarque. « S'il fuit, c'est que c'est pas le bon. Même avec les cheveux décoiffés tu restes magnifique. Ne laisse jamais un homme te dire le contraire. » tu dis d'un ton autoritaire en prenant ta fille par les épaules. Tu ne laisseras jamais Aela se faire briser le cœur, parole de papa. Vous entrez à l'intérieur du restaurant et tu demandes une table pour deux. Quelques visages se tournent vers vous, et des murmures commencent à se faire entendre. T'es partagé : est-ce parce que c'est toi, le musicien, qui vient dîner dans un petit restaurant comme celui-ci, ou est-ce parce qu'ils reconnaissent Monsieur Walsh au bras d'une jeune femme qui pourrait être sa fille, sans savoir qu'en vérité, c'est vraiment sa fille ? ça t'amuse, alors tu n'enlèves certainement pas ton bras des épaules d'Aela. Qu'ils disent ce qu'ils veulent, tu n'es aucunement atteint par leur ragots. T'es même plutôt du genre à les alimenter. Vous vous installez et tu commandes déjà une carafe d'eau et un verre de coca. Pas d'alcool puisque tu vas reprendre la route et qu'on est en pleine journée. Tu ouvriras peut-être une bouteille au label, cela-dit. « Qu'est-ce qui te fait envie ? T'es déjà venue ici ? Moi, c'est la première fois. J'espère que tu m'emmène pas dans un truc d'étudiants. » tu lui fais un clin d'œil, taquin. Tu t'en fichais bien de l'endroit où elle t'emmenait, tant que tu passais un moment avec elle. « Comment se sont passés les cours aujourd'hui ? Pas trop chiant ? » tu demandes réellement intéressé. T'étais fier d'Aela. Fier qu'elle poursuive ses études, toi qui n'en avais jamais fait à cause de ta carrière qui a démarré assez tôt. Aujourd'hui, tu n'avais plus besoin de ça pour avancer dans la vie, ton nom avait sa place parmi les grands. Mais tu te demandais ce que tu serais devenu si tu avais pu faire des études, comme elle.

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