Maybe we can find new ways to fall apart (+) Nick & Mia

Ce soir, Mia a décidé de s’amuser. Il y a bien des façons de le faire, mais aujourd’hui, c’est comme un retour dans le passé, dans ses folles années estudiantines. Elle se souvient du peu de temps qu’elle a passé dans une certaine indépendance, en Australie. Elle venait juste de quitter la maison familiale pour étudier à Sydney et elle n’avait pas encore rencontré Nathan. Ça faisait probablement partie de ses meilleurs souvenirs. Elle avait beau être très studieuse, car sinon la concurrence est telle qu’on ne risquait pas de réussir, ça ne l’empêchait pas de prendre du bon temps parfois. Et là, maintenant, c’est un peu ce qu’elle recherche. Avec un groupe de personnes qu’elle fréquentait déjà au lycée, la vétérinaire est sortie prendre un verre - en l’occurrence, plusieurs. Elle a envie de danser. Envie de se défouler un peu. Envie d’oublier, surtout. Alors elle se lâche, comme elle ne l’a plus fait depuis longtemps. Du bar, ils passent à la boîte de nuit. Et c’est peut-être un peu ridicule pour des presque trentenaires, mais elle s’en fiche un peu. De toute façon, elle ne fait rien de mal. Elle a peut-être un peu abusé sur la boisson, mais rien de bien grave. Et oui, elle se déhanche sur la piste de danse, mais où est le problème ? Certes, elle est désinhibée, mais aucune catastrophe ne se pointe à l’horizon, c’est juste qu’elle rigole bien avec de vieux amis. D’ailleurs, au moment de faire le trajet du retour de Wellington à Island Bay, elle se retrouve dans un taxi qu’ils partagent à plusieurs. Ils ont bu, oui, mais pas au point d’être totalement stupides. Quoi que… Au moment d’indiquer une adresse, ce n’est pas la sienne (enfin celle de son frère), que Mia donne. Alors non, elle ne se retrouve pas devant chez elle, à retourner tranquillement dans sa chambre. Au lieu de ça, elle frappe à la porte de quelqu’un d’autre. Elle a presque oublié que la sonnette existe, oui. Et quand la porte s’ouvre, elle oublie aussi qu’elle n’est pas obligée de parler fort. « Niiick ! » La blondinette sourit un peu bêtement. « J’espère que je te dérange pas. » Elle ne sait pas quelle heure il est. D’ailleurs, elle n’est pas sûre de savoir grand-chose à l’heure qu’il est. « Tu fais quoi ? J’avais envie de passer te faire coucou. » Tout en parlant, elle tombe à moitié dans les bras du Wilson alors qu’elle voulait juste lui faire la bise. Mais il n’est pas très facile de garder l’équilibre dans son état.

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{night and day.}
✰ w/mia.

« Eh ben merde alors, je vais m'envoler pour les États-Unis. » Un couple fortuné a entendu parler des talents de Nick, de ce qu'il avait déjà accompli, la façon dont il s'y prenait, il ne sait pas vraiment comment ils savent ça, mais ce n'est pas vraiment le problème, encore moins l'argent qu'ils viennent d'offrir au jeune homme pour s'envoler là-bas, peu importe la façon dont il va s'y prendre, ils veulent des réponses concernant un meurtre d'un membre de la famille. « Salem, Nick, Salem. » Ajoute aussitôt Piper, à l'autre bout du fil. « On s'en fout, je vais quand même mettre les pieds sur le sol américain, pendant que tu seras occupé à régler tes affaires de ton côté. » Bon, ce n'est pas un grand rêve non plus, quand on sait qu'ils sont doués pour les fusillades et que le président est un gros con, cela ne donne pas vraiment envie d'y passer des vacances, cela dit, il n'allait tout de même pas cracher sur ce dossier, encore moins sur l'argent et le voyage tout compris, déjà payé par les clients. Quoi qu'il en soit, au bout de quelques minutes, il raccroche le téléphone, elle ne pourra pas être du voyage, pour cause d'imprévu familial. Il referme le dossier, il le range précieusement dans ses affaires et il se rend ensuite à la salle de bain pour prendre une douche, se laissant submerger par ses pensées, concernant le voyage, les détails du meurtre, les circonstances étranges, ce n'est pas un cas habituel, mais ça lui va parfaitement, ça lui plaît déjà. Après cela, il enfile un jogging et il attrape un verre pour le remplir de whisky, ce qu'il n'a pas le temps de faire, car on frappe à la porte de son appartement. Il jette un coup d'œil à l'heure, il n'attend pas de visite et il doute que les voleurs frappent à la porte pour avertir qu'ils sont sur le point de commettre un cambriolage, enfin, qui sait. Il regarde dans le judas et il voit une crinière blonde, une jeune femme qu'il connaît, il lui ouvre aussitôt la porte, elle ne semble pas être dans son état. Nick la laisse parler et il la rattrape de justesse. « Eh bien, j'en connais une qui a abusé de l'alcool. » Déjà l'odeur est évidente, mais le comportement aussi. Il la fait entrer à l'intérieur, histoire que les voisins encore debout ne viennent pas jouer les curieux, déjà qu'elle n'est pas très discrète lorsqu'elle lui parle. Il l'aide à s'asseoir sur un fauteuil. « Tu vas souvent chez les gens à cette heure-là et bien bourré ? » Nick lui sert un grand verre d'eau et il s'installe en face de la blonde.

La phrase d’accueil de Nick plonge Mia dans l’hilarité, ce qui va précisément dans le sens de ce qu’il dit. D’habitude, elle est plutôt discrète - on le devient souvent, quand on est mariée à un homme violent. Mais ce soir, l’alcool tient sa réputation de faire tomber les barrières. « Ouais… Tu dois t’en douter, ça faisait des mois que j’avais pas bu… Et bordel, j’avais oublié que ça pouvait être bien. » Les jurons non plus ne font habituellement pas partie de son vocabulaire. Elle s’efforce d’être une lady digne de ce nom, même si elle a manqué à son devoir bien des fois. Ce sera immanquablement le cas, là tout de suite. « On oublie plein de choses quand on est bourré, tu te rends compte ? » Comme le sens de ce qui se fait ou de ce qui ne se fait pas, par exemple. « Nop. Pas souvent. Je suis pas souvent bourrée, tu sais. Et c’est juste chez toi. C’est ton adresse qui m’est venue en tête, j’sais pas pourquoi. C’est drôle, non ? » Peut-être pas pour lui, mais si c’est le cas, il a la délicatesse de ne pas le montrer. En fait, il l’a fait entrer rapidement avant de l’aider à s’asseoir et de lui donner un grand verre d’eau. « Je croyais que tu allais m’offrir encore plus d’alcool. Oh, j’aurais dû venir avec ma bouteille, tiens. Tu te serais saoulé avec moi. » En fait, la blondinette ne sait pas quelle quantité d’alcool il faut à Nick pour se retrouver dans le même état qu’elle. Ce qu’elle sait, en revanche, c’est que la quantité doit être bien supérieure à celle qu’il lui faut, à elle. Mia ne tient pas bien l’alcool, peut-être parce qu’elle n’en a pas vraiment l’habitude. Pourtant, à l’instant précis, elle se dirait bien qu’elle devrait le faire plus souvent. Parce que quand on est désinhibé, on ne pense plus à ses complexes. Et surtout, on ne pense plus à ses malheurs. De toute la soirée, elle ne s’est pas lamentée sur son fils qui ne naîtrait jamais, sur son mari qui la tabassait et sur sa vie un peu pitoyable. Elle a seulement pensé à s’amuser, c’est comme si un bienfaiteur avait débranché la prise enclenchant la douleur émotionnelle. Et assurément, c’est demain qu’elle se sentira couverte de ridicule - pour l’instant, ça n’arrive pas encore. « Bon alors ? Tu faisais quoi ? Pas de rencard prévu ce soir ? » En disant ça, elle glousse un peu bêtement comme l’aurait fait une adolescente discutant avec sa meilleure amie de leurs premiers amours.

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{night and day.}
✰ w/mia.

Nick se demande vraiment comment elle a fait pour en arriver jusque chez lui, si cela est volontaire ou non, mais il sait qu'il n'a pas vraiment besoin de lui demander le pourquoi elle s'est bourrée, cela lui semble évident. Oui, il a déjà quelques doutes à ce sujet-là et il n'a pas envie de lui faire ouvrir ses blessures qui doivent toujours être ouvertes. Par contre, ce n'est pas le meilleur pour gérer les gens saoulent, enfin, les hommes, c'est plus facile, leur mettre un coup de poing à la gueule quand ils dépassent les limites, mais les femmes, c'est toujours plus délicat et tout le monde ne garde pas la tête sur les épaules non plus en ayant le même comportement que lorsqu'ils sont sobres. Quoi qu'il en soit, il l'observe, elle rigole pour un rien, réaction typique d'une personne ivre, il secoue légèrement la tête, il lui donne un verre d'eau, cela ne va pas lui rendre son état normal en un claquement de doigt, mais c'est toujours plus agréable pour l'estomac et le foie qu'un autre verre d'alcool. « Plein de choses.. » D'où le fait que les agresseurs en profitent. « Très drôle oui, sachant qu'on ne vit pas dans le même quartier et que tu te sois souvenu du numéro de mon appartement. » Ce n'est pas comme si elle avait passé tout son temps chez lui aussi. Ce n'est pas la première chose à laquelle on pense, se rendre chez un ami comme Nick, enfin, ami, c'est plutôt un grand mot pour eux, il ne pense pas qu'ils en soient là, d'où le fait que cela est bien étrange. « Je crois que tu as assez bu pour la soirée, tu ne penses pas ? Sauf si tu t'en lignes pour devenir la plus grosse alcoolique de la région, alors fais-toi plaisir ! » Après tout, il ne va pas l'empêcher de boire, mais il ne va pas non plus l'encourager à se défoncer le foie. Il se passe une main dans les cheveux avant de laisser échapper un rire. « Si cela avait été le cas, tu ne serais pas sur mon fauteuil en train de rire, mais plutôt dans un taxi en direction de chez toi. » Évidemment, il ne l'aurait pas laissé entrer, s'il avait été avec une femme, mais il ne l'aurait pas laissé repartir sans la savoir en sécurité. « Bon, alors, je dois appeler qui pour qu'on vienne te chercher ? »

« Tu vois, ça veut dire que c’est pas si grave que ça… J’me souviens aussi de mon prénom en entier, j’m’appelle Amelia Fletcher » récite-t-elle, comme s’il s’agit d’un exploit. Mais c’est bien la preuve supplémentaire qu’elle a bu un coup de trop, parce qu’en temps normal, elle ne donnerait jamais son prénom en entier, très peu de personnes le connaissent. Ça fait aussi des années qu’elle ne s’est plus présentée sous son nom de jeune fille, mais c’est probablement ce qu’elle fera désormais. « Tu penses que je peux devenir la plus grosse alcoolique de la région ? » demande-t-elle d’un air sceptique, sans saisir l’ironie. Dans les méandres embrumés de son cerveau, elle se rappelle tout de même qu’elle est très loin du compte des plus grands fêtards. Mais ce soir, elle comprend un peu mieux leur attitude. Relâcher la pression, ça fait un bien fou, aussi stupide que ça puisse être. « Donc, pas de rencard, alors tu faisais quoi d’intéressant ? » Parce que quoi qu’il ait été en train de faire avant qu’elle débarque à sa porte, c’était probablement plus amusant que de discuter avec elle à l’instant précis. D’ailleurs, il lui demande qui il doit appeler pour venir la chercher, preuve que sa compagnie n’est pas des plus agréables. Aussitôt, Mia roule des yeux presque paniqués. « Oh non non, s’teuplaît ! » Elle secoue vaguement la tête, avant de s’adosser à nouveau à son fauteuil. « Le seul sur qui je puisse compter nuit et jour, c’est mon grand frère, mais il m’a jamais vue bourrée. » Peut-être parce que ça ne lui ressemble pas, tout simplement. Quoi qu’il en soit, Mia sait qu’elle n’a pas très envie que Gus la voie dans cet état. « J’peux pas rester un peu avec toi, hein, au moins le temps de me calmer un peu ? » Elle s’agite un peu sur son fauteuil, avant de vider son verre d’eau d’un coup, comme elle l’a fait plus tôt dans la soirée avec ses shots. « Si tu veux, pour pas te déranger, j’me fais toute petite et tu me verras même pas. »  C’est pas gagné, mais elle peut toujours essayer. « Bon, si tu veux vraiment te débarrasser de moi, j’ai bien un nouveau chez-moi, mais j’risque de me casser la gueule toute seule dans l’escalier. »

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{night and day.}
✰ w/mia.

Il ignore si elle faisait exprès ou si vraiment elle n'arrive pas à avoir un contrôle sur son état, mais il a toujours eu un peu de mal avec les gens ayant pris un verre de trop, lui, il le sait, s'il le fait, il risque sûrement de devenir un plus gros connard qu'il ne l'est déjà. Quoi qu'il en soit, elle est complètement différente de la Mia, qu'il a connue jusqu'à ici et heureusement, que tout cela est la faute de l'alcool, mais bon, il ne peut pas lui en tenir rigueur, après tout, au décès de son père, il a réagi autrement, il a commencé à déconner, à faire des bêtises, ce qui l'a conduit jusqu'à une arrestation par son futur mentor, qui a fini par relâcher et le prendre sous son aile, on connaît la suite, il est devenu enquêteur. « J'étais en train d'étudier un dossier. » Rien de passionnant pour une personne qui n'y comprend rien, qui n'est pas dans le métier, mais ce dossier va l'emmener à travailler en dehors du pays et à enquêteur sur le sol américain. Même s'il va devoir se concentrer, il va sûrement en profiter pour faire un peu les touristes, même si c'est Boston, enfin Salem, cette ville a tout un historique sur les sorcières. Nick propose d'appeler un des proches de la blonde, mais elle ne semble pas vouloir, ni qu'il téléphone, ni quitter. Il hausse légèrement les épaules, elle peut rester, mais elle ne pourra pas compter sur lui pour lui servir de l'alcool et pour la sortir dans une boîte de nuit, parce qu'il n'est pas à l'aise là-dedans, pourtant, il n'est pas si vieux, mais ce n'est pas non plus un fêtard. « Il y a un ascenseur, tu sais. » C'est plus rapide et ainsi, elle ne va pas se planter dans les escaliers, ni rouler jusqu'au rez-chaussé. « Allez, tu peux rester, mais si tu as envie de vomir, va dans les toilettes, je n'ai pas envie de ramasser cette merde. » Au moins, il est clair à ce sujet, il ne veut pas passer la nuit à nettoyer son appartement, alors, il va lui approcher une poubelle, juste au cas où. Nick se remplit finalement son verre de whisky et il retourne s'installer en allumant la télévision, rien d'extraordinaire à la télé, surtout à cette heure-ci, de vieux films, des publicités osées, des nouvelles, rien d'intéressant. « Tes amis t'ont laissé seule ? »


En train d’étudier un dossier. Mia le dérange donc en plein travail et, en temps normal, ça l’aurait vraiment gênée. C’est un peu moins le cas à l’instant précis, même si elle a quand même conscience quelque part que la situation n’est pas habituelle. « Toujours sérieux. » Enfin, peut-être pas toujours, mais au moins en ce qui concerne son boulot. Sans ça, ils ne se connaîtraient probablement pas aujourd’hui. « Tu vas pas au bar le week-end ? » Justement, elle ne connaît pas vraiment ses habitudes. Il faut dire que leur relation est un peu particulière et, si elle avait dû en expliquer la nature à quelqu’un d’autre, Mia n’aurait pas très bien su quels mots employer. C’était plus qu’un coup d’un soir puisqu’il l’avait aidée et continuait à le faire, mais ils n’étaient pas assez intimes pour être qualifiés d’amis - ou du moins, chacun sa définition de l’amitié. Au moins, il ne l’a pas chassée et, suite à ses propos, elle glousse à nouveau. « Il y a un ascenseur chez toi, mais pas chez moi. J’ai déménagé, il faut que tu viennes me voir. » Oui enfin, il n’en aura peut-être plus spécialement envie après ce soir. Comme pour montrer sa bonne foi, elle lève la main droite. « Pas de merde. Ou je nettoie et je remplace. » Elle a encore à peu près les idées assez claires pour ça, même si elle est globalement dans le flou. « Mes amis sont rentrés chez eux. Tous bourrés. Pas vraiment des amis, d’ailleurs… Plutôt de vieux copains de fac. » Elle ne les a pas vus depuis assez longtemps et ils connaissent sûrement moins ses malheurs que Nick. Peut-être un peu désabusé, ce dernier s’installe son verre devant la télévision et Mia finit le sien - de l’eau. Malheureusement, ça ne l’aide pas beaucoup. « Tu sais, t’es le seul mec avec lequel j’ai couché en-dehors de mon mari. Lui, c’était mon premier et avec toi après… Rien à voir ! Tu m’as fait découvrir autre monde, des sensations que je connaissais pas. Je risque pas d’oublier cette nuit qu’on a passée ensemble. » Elle n’est définitivement pas dans son état normal pour faire ce genre d’aveux, mais la chance qu’il lui reste peut-être, c’est qu’elle commence à somnoler.

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{night and day.}
✰ w/mia.

Aux paroles de Mia, il se contente de lever les yeux vers le haut. Il a toujours pris son boulot au sérieux, sinon, il ne serait pas là où il est, personne ne l'aurait recommandé en tant que détective et il aurait fait mieux de changer de métier, s'il n'était pas sérieux. Quoi qu'il en soit, tout ce qu'elle raconte, il va mettre cela sur le compte de l'alcool, bien qu'au final, ce ne soit jamais vraiment une bonne excuse, surtout quand il s'agit d'être infidèle, allez en parler à quelques anciens clients et accusés de Nick. « Non, ce n'est pas mon genre d'endroit, trop bruyant et trop d'imbéciles qui traînent là-bas. » C'était quand la dernière fois ? Ah oui, c'était pour pister un idiot, sa femme voulait des preuves d'une possible infidélité, donc, non, ce n'est pas vraiment un endroit qu'il aime fréquenter, puis en même temps, c'est plutôt louche pour un mec de se rendre là-bas, si ce n'est pas pour repartir avec une nana éméchée, vraiment, il les préfère sobres. Nick avait tendance à s'y rendre qu'à Auckland, avec quelques collègues, c'était l'occasion de fêter des victoires ou d'obtenir des informations, mais à Island Bay, il n'a aucun collègue, enfin, si, son équipe de Baseball, mais bon, il a passé l'âge de traîner dans les bars pour se bourrer la gueule pour le fun. Quoi qu'il en soit, il l'écoute parler, soi-disant qu'elle a un nouveau chez soi, mais pour l'heure, il sera absent durant quelques jours, mais inutile de lui mentionner, c'est pour le boulot aussi. « Peut-être bien, un jour que je viendrais faire un tour ! » Il lui fait comprendre qu'elle peut rester, mais qu'il n'est pas question pour le blond de ramasser les dégâts qu'elle va potentiellement causer, quand elle va se rendre compte qu'elle a trop bu. Nick s'était pris un verre, il peut bien se permettre, ça ne va pas le changer, puisqu'il ne compte pas en abuser. Il est surpris par sa révélation, pas du fait qu'il soit le premier en dehors de son mari, plutôt qu'elle lui en parle si ouvertement. Il se met légèrement à rire. « Ah, c'est gentil de me l'avouer, je dois dire que tu ne pouvais pas tomber mieux non plus. » Qu'il dit pour se vanter un peu, mais notamment pour en rire. Bien sûr, il est flatté, surtout qu'elle était encore mariée à un homme, bien que ce n'est pas vraiment quelque chose qui dérange Nick en soi, mais si cela lui a vraiment plu, il ne va pas se plaindre non plus. Il termine son verre, le sommeil commence à le gagner, ce sont surtout ses yeux qui ont pris cher, à force d'être plongé dans son dossier. « Allez, c'est l'heure du dodo. » Il éteint la télévision et il se lève de son canapé, il s'approche d'elle, sachant qu'elle va sûrement prendre appuie sur lui pour se lever.

Trop bruyant et trop d’imbéciles. Suite à ces commentaires sur les bars, Mia se contente de hocher la tête en signe d’assentiment. Sur le fond, elle est d’accord. D’ailleurs, ce n’est même pas tellement son genre de fréquenter ce genre d’endroits non plus. Normalement, elle est plus posée et, pour se détendre, elle aime lire et marcher sur la plage. Mais ce soir, elle avait surtout envie d’oublier. Alors oui, aujourd’hui, elle fait partie de cette catégorie d’imbéciles, même si elle ne se sent pas encore trop ridicule. Ça finira par venir, c’est juste qu’elle ne s’en rend pas encore compte. L’effet de l’alcool ne s’est pas encore dissipé, elle est toujours désinhibée, même si elle s’est un peu calmée. Ça ne l’empêche pas pour autant de dire beaucoup plus ouvertement que d’habitude ce qu’elle pense et ce qu’elle ressent. En temps normal, elle ne serait jamais revenue aussi franchement sur l’unique nuit qu’ils ont passée ensemble. Mais justement, ce soir, on n’est pas en temps normal, alors elle se livre bien plus volontiers. Et la réponse de Nick la fait glousser. « C’est pas la modestie qui t’étouffe. » Mais elle sait qu’il rigole et, même si ce n’était pas le cas, elle s’en fiche un peu. « Alors peut-être que tu resteras mon meilleur coup à vie. » En tout cas, il lui aura au moins fait comprendre que le monde est vaste et, sans parler seulement de l’aspect intime, qu’elle a encore sans doute beaucoup de choses à découvrir avec d’autres hommes que son mari, le premier qu’elle ait connu et sans doute aussi l’un des plus égoïstes aussi. Mais ça, elle n’a pas les idées assez ordonnées pour le lui dire et, quand précisément ses pensées seront redevenues plus claires, l’embarras l’empêchera assurément de le faire. Pour l’instant, elle se contente d’écouter ce qu’il lui dit et de s’appuyer sur lui pour se lever. « Je te suis. » Et c’est ce qu’elle fait, confusément. Elle a confiance en lui, beaucoup plus qu’en n’importe quel homme qu’elle aurait pu rencontrer au bar et avec lequel elle aurait pu agir sottement. Elle ne le connaît peut-être pas très bien, mais sous certains aspects, elle a déjà percé sa carapace. C’est parce qu’elle a avec lui une relation un peu particulière, qui n’est ni de l’amour ni même de l’amitié, aucun des deux, ou un mélange des deux, elle ne sait pas trop, mais elle l’aime bien, c’est sûr. Et il en a fait plus pour elle que beaucoup de personnes qu’elle connaît pourtant mieux et depuis plus longtemps. Alors même dans son état mental embrouillé, elle n’oublie pas le mot de la fin pour lui avant qu’il aille se coucher. « Merci, Nick. Asocial ou pas, t’es un mec bien. »