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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous n'avez pas envie d'être seul(e) ? La famille atkins-gallagher recherche les enfants de la fratrie

une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
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 in my mind (reira)

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MessageSujet: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptyDim 28 Juin - 19:30

T'étais en retard. En retard alors que c'était toi qu'avait proposé le rendez-vous, toi qui ce matin lui avait demandé si ça tenait toujours, et toi qui était impatient depuis trois jours. T'attendais que ça, et t'arrivais à être en retard. Et pour quoi ? Parce que t'avais pas regardé les horaires des bus et des métros pour arriver à Wellington : tu les avais tous ratés. T'avais réussi à te faire emmener par un ami jusqu'à l'entrée de Wellington, mais il t'avait seulement déposé devant son travail, désolé de ne pouvoir t'avancer plus. T'avais avancé jusqu'à trouver un arrêt de bus ou une bouche de métro, mais t'as sauté dans un cable car qui s'était arrêté juste devant toi. C'était pas le genre de transport en commun que tu prenais souvent. En fait, tu l'avais jamais pris. Tu payes ta place en découvrant que ta carte de bus et de métro ne passe pas. Bah oui, forcément, c'est pour les touristes ce bidule. Tu vas t'asseoir et regarde les destinations. Tu dois t'arrêter au terminus, heureusement que ça ne durait pas très longtemps. Tu souffles en regardant ton téléphone. « j'arrive, je suis dans le cable car, je suis désolé ! » tu lui envoie en message, suivit d'une ribambelle de smileys qui font les yeux du chat potté. Maxyne allait te tuer quand tu lui expliquera à quel point ce début de rencard était un désastre par ta faute. Écouteurs enfoncés dans les oreilles, tu lances une nouvelle musique pour te préparer à marcher. L'engin s'arrête enfin et tu descend, tournes sur toi même histoire de repérer le chemin. L'avantage quand t'es né dans le coin, c'est que tu connais plutôt bien les alentours. Surtout qu'au fond, t'es souvent venu ici, pendant tes permissions. Le quartier, tu le connaissais. Ton pas est rapide, rythmé par la musique que tu avais mis. Un remix de zombie par Ran-D. T'aimais bien le hardstyle pour le sport, et c'était la playlist déjà en train d'être jouée sur ton téléphone. Tu traverses les rues, les routes, rejoint des ruelles pour prendre plusieurs raccourcis. Vivement que t'ais une caisse, quand même.
T'arrives après une dizaine de minutes. Elle était là en train d'attendre. Tu jettes la clope que t'avais allumé à la fin pour te donner un peu plus d'assurance : t'étais flippé. Flippé parce que ça devait faire douze ans que t'avais pas eu de rencard. Et la dernière fille à qui t'as proposé un rendez-vous avait seize ans, comme toi. C'était encore l'époque des ballades sur la plage, à discuter timidement et à pas être vraiment soit même. L'époque où on se donnait un genre, un caractère, pour plaire. Pour le coup, et malheureusement, Reira te conaissait déjà sous plusieurs jours différents. Un des meilleurs comme un des pires. Tu la rejoint assez rapidement en réajustant la chemise noire sous ta veste en marron molletonnée, mise juste pour cette occasion. T'avais pas mal hésité devant ton armoire, entre le classe et le moins classe. Mais tu voulais faire les choses bien, cette fois. C'était un peu comme si vous faisiez tout à l'envers: la coucherie le premier soir, le rencard à la fin. T'étais pas vraiment sûr de toi sur la soirée que vous alliez passer. T'avais peur que la bouffe lui plaise pas, que l'ambiance l'emballe pas. Peur qu'elle t'en veuille de ton retard, qu'elle soit crevée à cause de son travail... Tu t'étais attaché à elle un peu trop vite à ton goût; elle était dans ta tête depuis la dernière nuit que t'as passé chez elle. Tu voulais la revoir, le plus vite possible. Mais débarquer chez elle toutes les nuits, c'était pas possible. L'excuse de juste la voir, ça passerait pas indéfiniment. Tu t'approches d'elle pour l'embrasser sur la joue, geste troublant suite aux baisers que vous aviez pu échanger. « Excuses-moi encore. J'ai pas fait attention aux horaires des bus et je me suis fait avoir. » Tu grattes ta joue, gêné d'avouer que t'avais pas assurer de A à Z. Tu l'invites à te suivre à l'intérieur pour que vous puissiez prendre place à la table réservée. Le serveur feuillette son livret avant de trouver le nom de la réservation et il vous emmène vous installer. T'avais demandé une table un peu excentrée et par forcément au milieu des autres clients. Tu peux pas t'empêcher de la regarder alors qu'elle enlève son manteau, dévoilant sa tenue à elle. « J'ai le droit de complimenter mon chevalier ? T'es sublime. » tu lances, taquin au début, sincère ensuite.

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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptyMar 30 Juin - 13:00



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Chance & Reira


— La brune a un rendez-vous galant. Même elle, en se regardant dans le miroir elle n’y croit pas. Elle a réussi à partir un peu plus tôt du travail, déjà qu’elle avait opté pour le jour où elle finissait le moins tard. Normalement ce soir-là est réservé à ses représentations, avec le week-end mais depuis qu’un abruti l’avait bousculé un soir, elle avait décidé de faire une petite pause et ne dansait que chez elle, dans la chambre d’ami aménagée en salle de danse. Alors sa pause tombait à point nommé parce que Chance lui a proposé un rendez-vous. Aussi difficile que cela puisse être, à croire, la russe n’a pas eu l’occasion d’avoir un tas de rendez-vous dans sa vie. À vrai dire, elle n’a jamais eu de petits-copains, elle se demande même si elle est déjà tombée amoureuse une fois dans sa vie. Son enfance et son adolescence étaient consacrés à la danse, alors les garçons et les amourettes n’avaient pas véritablement fait partie de son expérience de vie. Elle était bien tombée amoureuse d’un danseur du Bolchoï, un peu plus vieux qu’elle. Et encore, elle doute qu’il s’agisse réellement d’amour maintenant qu’elle a plus de recul sur les choses. Puis elle a disparu de Russie et a fait le tour du monde. Dans ce genre de circonstances, il est assez complexe de pouvoir trouver autre chose que des aventures d’un soir. Et elle a fini par se poser en Nouvelle-Zélande, mais là encore, la stabilité n’était que factice. Dans son esprit, elle était loin d’être prête. D’ailleurs, même aujourd’hui, elle sait qu’elle n’est pas réellement prête à s’investir dans une relation, parce qu’elle n’en a pas fini avec ses démons, et surtout parce qu’elle doute d’elle-même et de ses capacités à aimer. Pourtant, le fait est qu’elle a bien accepté la proposition de Chance. Pourquoi ? Elle ne le sait pas. Il est vrai que depuis qu’elle l’a revu, qu’il a dormi chez elle à deux reprises, elle a ressenti une réelle attraction vers lui. Elle s’est d’abord dit que ce n’était que physique, la nostalgie de leur nuit passée ensemble en Afrique. Finalement, elle s’est rendu compte qu’il la fait sourire au-delà de ça, qu’elle apprécie sa présence même sans proximité physique. Elle a développé de l’affection pour lui, depuis le début. Tout ça, ça ne l’arrange pas parce que maintenant elle se sent comme une gamine qui stresse à l’idée de faire son premier baiser. Devant son armoire elle ne sait même pas quoi choisir, à force de se demander ce qui pourrait lui plaire le plus. Blacky est avec elle, en soutien. « On porte une robe à un rendez-vous, hein ? Ça fait plus classe, non ? » Elle ne comprend même pas pourquoi elle hésite autant, parce qu’elle a déjà des petits rendez-vous, elle sait un minimum comment ça fonctionne. Et pourtant, c’est comme si toutes ses connaissances étaient remises en question à cause d’un individu perturbateur de pensées.

La petite robe noire, tout ce qu’il y a de plus classique, a fini par l’emporter avec un maquillage léger et des lèvres légèrement rougies. Elle est arrivée au lieu de rendez-vous un peu en avance, elle avait anticipé de possibles bouchons et finalement tout s’était bien déroulé sur la route. Avec son manteau en laine noire, elle patiente en attendant de voir son partenaire arrivé. Au même moment elle reçoit un sms lui indiquant qu’il arrive suivi de tout un tas d’emojis. Elle sourit niaisement en pleine rue en lui répondant. « La prochaine fois j’viens te chercher, princesse. » La voilà qui lâche un petit soufflement de rire avant de reprendre son observation de la vie. Elle remarque soudainement une troupe de personnes agglutinée autour d’un même être. Elle fronce les sourcils pour essayer de distinguer de qui il peut s’agir. Ça ne peut être qu’une célébrité. Elle ne distingue rien du tout mais remarque que la foule arrive vers elle. Loin d’elle l’envie d’avoir le droit de faire partie du bain de foule, elle s’écarte et remarque qu’il s’agit d’un acteur bien connu. Elle ne saurait pas donner son nom car elle n’a pas vraiment une bonne mémoire pour cela, mais elle entend des passants discuter. « Tu te rends compte, Russell Crowe est enfin revenu au pays, c’est quelque chose quand même ! » Tiens, elle ignorait que cet acteur était originaire de Nouvelle-Zélande. Au moins elle se couchera moins bête ce soir.

Quelques minutes plus tard, Chance fait son apparition. Il est encore loin mais elle remarque que lui aussi a fait l’effort vestimentaire, elle est bien contente d’avoir hésité aussi longtemps. Elle lui sourit alors qu’il s’approche pour lui faire la bise. Elle est un peu troublée. Non pas qu’elle s’attendait à ce qu’il l’embrasse, mais parce que ça lui fait bizarre cette sorte de distance respectueuse. Il faut dire qu’en général, le rendez-vous est la première étape avant la relation charnelle et ils ne suivent pas réellement le chemin classique. Ça lui plaît tout de même, d’expérimenter ce qui s’apparente à un vrai rendez-vous, pour elle. Elle hausse un sourcil, amusée. « Dis donc, j’pourrais presque croire que j’connais mieux les environs que toi, le natif néo-zélandais. » Un sourire vient étirer ses lèvres lorsqu’elle remarque sa gêne. « T’en fais pas va, c’est rien. J’ai pu admirer le paysage. Enfin les bâtiments. J'ai même vu une star. » Elle rit doucement avant de le suivre à l’intérieur du restaurant. Il lui a fait la surprise du choix. L’avantage est qu’elle n’est pas réellement difficile niveau bouffe, elle a un peu un appétit de moineau, mais elle aime quasiment toutes les cuisines. Ils s’installent alors tranquillement et elle reçoit un compliment qui la fait bizarrement rougir. « C’est vrai ? J’ai hésité à porter mon armure, au cas où je doive encore te sauver. » Elle rit doucement avant de lui rendre la pareille. « Merci. T’es pas mal non plus, même si avec une petite perruque tu aurais été encore plus beau… » Elle plisse les yeux alors que son sourire s’étend un peu plus. Elle finit par s’asseoir en face de lui après avoir observé l’intérieur du restaurant, sobre mais élégant. Elle se tourne vers lui toujours avec son sourire collé sur les lèvres. « Dis donc, t’as pas choisi le plus moche des restos ! J’aime beaucoup. » Elle espère qu’il ne se ruinera pas trop, car elle se souvient qu’il a insisté pour qu’il l’invite et non l’inverse. Voilà un serveur qui arrive pour donner les cartes. Elle observe le menu à la fois classique et raffiné et relève la tête vers Chance. « Tu veux qu’on prenne du vin ou on se réserve pour après ? » Elle a vu certaines personnes accompagnées leur repas de bières, mais elle n’en ait pas réellement fan, elle préfère la classe gustative qu’offre le nectar français.
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Dernière édition par Reira Tsvetkov le Sam 4 Juil - 13:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptyJeu 2 Juil - 23:08

T’as souri comme un enfant quand t’as vu sa réponse à ton message. Chance, t’es devenu un peu niais, en quelques soirées et après quelques sms. Ça te ressemble pas pour le coup. T’avais même été jusqu’à en parler à Maxyne, alors qu’elle t’avait dit, que ça redeviendrait peut-être pas comme avant. Mais t’as eu envie de lui montrer que t’étais prêt à redevenir le même Chance qu’il y a dix ans, à tout lui raconter, même ce qu’il y avait de moins important. Pour le coup, un rencard, c’était important. Surtout dans la situation dans laquelle tu étais. Tu pensais pas que ça te tomberais dessus comme ça, mais t’allais pas fuir parce que c’était pas prévu dans tes plans. Surtout si derrière, c’était une fille que tu appréciais déjà. Parce que la ballerine, t’aimais la voir. Que ce soit elle ou juste son sourire. Apercevoir une mèche de cheveux ou son corps tout entier. Entendre le son de sa voix ou seulement savoir que c’était elle, derrière son écran de téléphone, qui t’envoyait un message. T’étais comme un gosse. Un gosse qui vivait un premier coup de cœur, et pour qui tout allait bien. Parce que pour l’instant, tout -ou presque- allait bien pour toi. T’avais retrouvé Maxyne, Liam. Ton frère, tes parents semblaient avoir dépoussiéré la place qu’ils avaient gardé pour toi dans leur vie. Tu venais de postuler à un nouvel emploi, qui pourrait te convenir plus que ce que tu n’aurais jamais imaginé. Il ne restait que Loreleï. Loreleï, ta petite sirène. T’avais pas envie de la brusquer, alors tu la laissais revenir vers toi. Mais aussi, au fond, t’avais peur d’avoir à lui faire face. En dix ans, elle avait dû changer. Encore plus que toi. Quand t’arrives devant le restaurant, Reira était déjà là. Alors tu t’excuse -encore ?-. T’ouvres grand les yeux après sa remarque, un sourire quelque peu gêné dévoilant tes dents : t’es touché. « Hé ! C’est pas de ma faute si les bus ont changés, ils ont plus le même nom que quand j’habitais ici. Et les horaires, c’est pareil. Je savais pas qu’on devait regarder sur un site maintenant. »  tu boudes faussement pendant qu’elle te raconte ses péripéties. Tu lui réponds en l’emmenant à l’intérieur du restaurant. « Y’a plus beau que ces bâtiments dans le coin. Même si le quartier est plutôt pas mal niveau architecture. Et carrément une star ? tu vois, le quartier est méga côté ! » tu fais le connaisseur, mais en fait, t’y connais rien. Tu regardes Reira avant d’éclater de rire. Ouais, elle a compris, au moins elle a cette qualité, que toi t’as pas. Tu lèves les yeux au ciel en haussant les épaules, ouais bon, tu réussiras à l’impressionner avec d’autres connaissances que celles de la ville. Tu connais des spots de ballade plutôt sympa un peu plus dans les terres. Mais l’idée, c’est que tu l’y emmène quand t’auras une voiture. Pas que ce soit elle qui conduise, quoi. Le serveur vous installe. Le restaurant est aussi chic que dans tes souvenirs. Vous aviez diner ici, avant que tu ne partes à l’armée. C’était le repas pour ton départ. T’avais beaucoup aimé ce restaurant, et pour le coup, t’en connaissais pas des tonnes dans le coin. Toi, t’étais boissons, pas bouffe. Reira commence à s’installer en enlevant son manteau, dévoilant la robe qui se cachait sous cette première couche. Elle est coquette Reira. Mais t’avais plus tendance à la voir dans des tenues plus sexy. Là, elle était chic. Elégante. Et ça te déplaisait pas. Tu lui fais remarquer, une petite blague pourtant, toujours dans l’air. Elle répond rapidement, toujours avec autant de réparti pendant que tu t’assois. « Ma perruque est très bien chez moi, je ne la sors que pour de grandes occasions tu sais. » Ou plutôt, pas pour les grandes occasions. Tu continues de l’observer pendant qu’elle s’installe, tu la quitte pas des yeux. T’es limite en train de te demander comment ça se fait qu’elle a accepté, finalement. Elle aurait pu refuser, t’aurais compris. Après tout, avant ces quelques semaines, t’étais qu’un homme qui avait partagé son lit. Et elle pareil pour toi. Tu détournes les yeux, légèrement gêné quand tu te rends compte que ça faisait un petit moment que tu la fixais, le sourire aux lèvres. Tu te redresses et récupère le menu que le serveur avait posé sur votre table avant. « Ouais, je suis content qu’il existe toujours. J’aurais cru qu’il aurait changé de proprio pendant tout ce temps, mais visiblement non. » tu te râcle la gorge. « Du coup, j’espère que c’est pas le chef qui a changé. » tu souris. Tu vois quelques plats arriver pour les autres tables, et ça avait l’air plutôt pas mal. La russe te pose alors la question ultime : vin ou eau ? tu clignes des yeux. Le vin, ne t’en avais jamais vraiment gouté, c’était pas le plus courant à l’armée. Mais tu te souviens avoir déjà pris un fond de verre du vin que ramenait ta mère de France, le peu de fois où elle y allait pour rendre visite à ses cousins. T’hoches la tête. « Je te laisse choisir le vin, je vais pas te mentir, j’ai pas vraiment le palais. » tu fais une moue désolée avant de regarder la carte des vins. « Morgon 1999, Bourgogne 2004, Bordeaux 1995… » T’avais aucune traître idée de ce que prenait ta mère habituellement. Tu savais seulement que pour la plupart des vins, plus ils étaient anciens, plus ils étaient bons. Mais c'était qu'une question de goût. T’as murmuré le nom des régions, écrites en français et avec une prononciation parfaitement française. L’avantage d’avoir une grand-mère française, c’est de pouvoir le parler régulièrement quand tu vas chez elle. « Après tout, ça ne nous empêche pas de faire un second round après ! Là, on accompagne seulement notre repas. » tu souris. Elle finit par choisir un vin et vous discutez rapidement des plats proposés. T’avais tendance à prendre un plat et un dessert, quand tu allais au restaurant. Alors c’est ce que tu allais faire encore là. Tu prends quand même le temps de rassurer Reira. « Prends ce que tu veux, fais toi plaisir surtout. » Oui, c’est toi qui payais la soirée. Mais parce que t’en avais envie. Et même si tu en avais pas l’air, t’avais toujours toutes tes économies en poche en plus de la somme que l’armée t’a versée pour que tu puisses te retourner si jamais tu devais faire une formation professionnelle. Vous finissez par savoir quoi prendre, sans trop discuter. Après tout, ça sert à quoi de parler pendant qu’on essaye de prendre une décision sur ce qu’on va manger ? Tu connais pas les gouts de Reira -sauf qu’elle n’aime pas vraiment tes pancakes comme elle veut le faire croire- ni elle les tiens -sauf que tu pourrais mourir pour ses pancakes. Alors discuter de ça, pour l’instant, ça servait pas à grand-chose. T’appelles le serveur alors qu’il passe prêt de vous, et vous passez votre commande du plat plus la bouteille de vin. « C’est qui cette fameuse star que t’as vue ? » tu demandes finalement, coude sur la table, le menton posé sur tes mains alors que tu ne quittes pas la belle russe du regard. T’as le sourire accroché aux lèvres depuis que tu l’a retrouvée, et t’as pas l’air prêt à le perdre.

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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptySam 4 Juil - 14:05



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Chance & Reira


— À peine elle le retrouve, qu’elle le taquine déjà. Elle ne peut pas s’en empêcher lorsqu’elle apprécie une personne, elle aime embêter en toute bienveillance. Qui aime bien, châtie bien, comme on dit. Un sourire malin se dessine sur son visage quand elle voit qu’elle l’a touché et qu’il se justifie avant qu’il ne se mette à bouder. Elle lui donne un gentil petit coup de coude en ricanant. « Allez va, t’es pardonné parce que t’as manqué l’essor des nouvelles technologies. » L’armée est véritablement un monde coupé de tout où on se retrouve à ramper dans la boue, à perdre de l’audition à force d’entendre des tirs et des bombardements. Un monde, où la mort guette à chaque instant. Les blessures indélébiles physiques et mentales, Chance en a, elle le sait et elle l'a vu. Apparemment, un des aïeux de Reira aurait été commandant dans l’armée russe. Visiblement, il n’a jamais su donner la fibre militaire à sa descendance. Et d’un côté tant mieux, Reira n’aurait pas aimé vivre en sachant ses proches en danger de mort constant, bien que derrière se cache la loyauté et le dévouement au pays. Pour lui prouver qu’elle ne lui en veut pas pour son léger retard, elle lui raconte ce qu’il s’est passé pendant qu’elle attendait : la fameuse star, qu’elle a vue, ou presque. Elle a surtout entendu les commères du coin déblatérer sur le sujet. Elle ne sait pas si le quartier est aussi coté que ça, elle ne connaît pas réellement Wellington malgré qu’elle y traîne depuis 3 ans, elle a souvent tendance à faire le même trajet, tout comme à Moscou elle se contentait de ses trajets quotidiens. Même si la ville a dû changer depuis qu’il est parti, il est certain qu’il connaît bien mieux la ville qu’elle. Ça lui donne d’ailleurs une idée. « Tu devrais jouer les guides, à l’occasion. Un jour, si tu veux. » Elle ne sait pas réellement ce qu’elle propose : un autre rendez-vous, déjà ? Elle se dit juste que… ça pourrait être une bonne idée d’enfin apprendre à connaître les petits coins de la grande ville à côté de laquelle elle vit. Et puis, si elle peut le faire avec Chance, ce serait d’une pierre deux coups de joie. Ils finissent par entrer dans le restaurant et il répond à sa plaisanterie. Elle prend alors un air faussement vexé. « Han ! J’suis pas une grande occasion moi ? » Sur ses lèvres, un sourire prend forme, pour lui montrer qu’elle n’est pas sérieuse. Elle se doute bien qu’en réalité, elle n’est pas grand-chose pour lui. Elle ne pourrait pas lui en vouloir, parce qu’après tout, ils ne se connaissent que très peu. Pourtant, ils savent déjà la blessure profonde que l’autre cache au fond de lui. Mais, en ce qui concerne, les goûts et les couleurs qu’aiment Chance, elle n’en avait aucune idée. C’est curieux, quelque part, d’être à ce point attiré par quelqu’un dont elle sait si peu. Elle ne peut même pas dire qu’il ne s’agit que d’une attirance purement physique, parce que s’il ne s’agissait que de ça, elle sait très bien qu’elle n’aurait pas accepté ce rendez-vous, qu’elle se serait contentée de recoucher avec lui pour faire passer l’envie. Alors que là, elle est au restaurant avec lui ; il lui raconte qu’il espère que le propriétaire n’a pas changé. Elle plisse légèrement ses yeux, penche sa tête en adoptant un regard curieux. « Tu venais souvent ici ? Tu as l’air de bien connaître le lieu. » En effet, elle pense qu’il connaît bien l’endroit, parce que sinon elle ne voit pas pourquoi ça lui tiendrait à cœur que le lieu reste tel qu’il le connaissait. Elle aimerait que le café où elle se retrouvait avec son frère, à Moscou, ne change pas non plus. En tout cas, avant même de goûter les spécialités du chef, la question ultime de l’accompagnement se pose. Il lui avoue qu’il n’a pas vraiment le palais pour cela, tandis qu’il vient à prononcer le nom de vins français dans la langue même et avec un accent impeccable. Elle le regarde avec la mâchoire presque décrochée. Ce ne sont que des noms de vins, mais elle n’a jamais entendu quelqu’un, autre qu’un français, les prononcer aussi bien. Ça lui titille la curiosité. « Tu parles français ? Tu as dit ces noms avec une facilité tellement déconcertante ! » À nouveau, elle se rend compte qu’elle ne connaît absolument pas Chance, et ce rendez-vous la ravit encore plus, car ce sera l’occasion pour elle d’apprendre justement à le connaître, par le biais de petits détails qui peuvent paraître insignifiants aux premiers abords. « On pourrait prendre du Sauvignon, le blanc passe plus facilement avec tout, non ? Enfin c’est comme tu veux, j’suis bien passée par le France, mais je n’ai pas non plus le palais très connaisseur… » Elle lâche un rire nerveux après avoir cité le cépage avec moins d’aisance que son partenaire. Elle acquiesce d’un mouvement de tête quand il parle du prochain round qui les attend. Le vin est finalement trouvé avant qu’ils ne s’attaquent aux plats. Le choix est assez large mais suffisamment restreint pour que le restaurant ne fasse pas trop de gâchis. Elle opte pour du poisson, profitant du fait de vivre pas loin de la mer pour avoir le droit à du poisson frais et de bonne qualité. Et puis, le poisson ça cale moins que la viande, ça arrange la jeune femme menue qu’elle est. Elle est souvent en déficit calorique, parce qu’elle dépense plus qu’elle ne peut manger, la faute à son p’tit estomac. La commande est passée et Chance revient sur cette fameuse star qu’elle a croisé. En retrouvant son sourire, aussi communicatif que son rire, elle sourit à son tour. Il a une bouille qui lui donne l’impression que jamais, elle ne pourra être énervé contre lui, peu importe s’il arrive en retard ou qu’il cogne à sa porte à trois heures du matin. « Russell Crowe ! Tu savais qu’il était né à Wellington ? Je savais même pas qu’il venait de Nouvelle-Zélande, j’ai toujours cru qu’il était anglais, ou au pire américain. » Son sourire se transforme en un léger rire alors qu’elle replace une de ses mèches brunes qui lui tombent sur le visage. « Je me rends compte que j’ai pas beaucoup de culture générale en matière de people, cinéma, ce genre de choses. Je regarde quasiment pas de films, et encore plus rarement des séries. » Elle profite de cette occasion pour lui poser une nouvelle question, sur ces goûts. « D’ailleurs, t’aimes quoi toi comme genre de film, ou de série ? » On dit que l’on peut apprendre à connaître quelqu’un rien qu’avec ses goûts culinaires, vestimentaires, cinématographiques, etc… Ainsi, elle pourra savoir qui est Chance, au-delà de ce beau brun ténébreux qui peut aisément lui faire tourner la tête rien qu’avec un sourire.
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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptyMar 28 Juil - 14:40

L'essor des nouvelles technologiques ? Tu mord tes lèvres, sans pouvoir pour autant cacher ce sourire qui se dessinait. Elle n'avait pas tord ta jolie brune; autant il y a dix ans tu t'en sortait bien avec tout ce qui était sorti, les ordinateurs, les vieux téléphones... Mais maintenant ? En dix ans, il s'en passe des choses. Et les nouvelles technologies sont de ces nouveautés qui évoluent plus vite que tout le reste. Les société de conception sont en constante amélioration, et surtout, compétition. Tu prenais à peine la main avec ton nouveau téléphone, mieux que le vieux à clapet que tu avais gardé pendant presque tout ton service. Après tout, là-bas, t'avais pas besoin d'un téléphone puisque tu ne contactais personne. Ces histoires de tout faire sur internet, ça te perdait rapidement. Les inscriptions, les billets de train, les horaires de transports, les candidatures... T'aimais l'ancienne version. Te déplacer; préparer. Tu fais l'homme qui s'y connaît niveau quartiers de wellington, mais rien n'y fait : et Reira rentre presque sans le savoir dans ton jeu. T'ouvres grand les yeux quand elle te propose de lui montrer de beaux endroits dans le coin. T'acquiesce en déglutissant. « Guide à Wellington, je pense pas. J'te montrerais les terres, un de ces quatre. Il y a de beaux endroits; les paysages du pays sont magnifiques quand on quitte un peu la ville. » t'étais un homme des campagnes, pas des villes. Tant que t'étais pas loin d'une ville, pour les bars, ça te convenait. Mais les voitures, la pollution, le monde, le bruit... très peu pour toi. T'aimais la tranquillité, malgré tout. Et ces endroits auxquels tu pensais, ils faisaient partie de ton enfance. Vous y alliez, avec tes parents. Passer une journée, pic-niquer... C'était des paysages qui te manquaient, maintenant. Elle te taquine sur la fameuse perruque qui avait fait l'objet de quelques échanges textos et tu lui répond, tout aussi taquin. « Disons que je la sors pour les moitié de grandes occasions, si tu préfères. »Sourire discret. Bien sûr que Reira était une grande occasion. T'avais sorti la chemise. T'en avais même parlé à Maxyne. A Liam, aussi. T'avais attendu cette soirée comme un gosse; mais juste la soirée. Tu pensais au restaurant, au bar de deuxième partie. Et à eux seulement. Pour une fois, tu te disais que finir la soirée, chacun chez soit, ne serait pas une mauvaise solution. Encore une fois, vous faisiez les choses à l'envers. Et t'avais pas envie que votre premier rendez-vous se finisse encore chez uns de vous (enfin, chez elle). Mais après tout, tu verras bien comment se finira la soirée. Et peut-être que tu sauras pas dire non. Vous entrez dans le restaurant, vous installez et la carte vous est vite emmenée. « Mes parents nous ont emmené ici la veille de mon départ pour l'armée. C'était un peu pour fêter; et j'avais vraiment bien aimé le lieu. » Les restaurants chez les O'Brien, c'était pour les grandes occasions. Certains anniversaires; les remises de diplômes... Peut-être les emplois, qui sait ? Ton départ en était une, parce que c'était un "au revoir, j'espère à bientôt" et que finalement, c'était la dernière fois que vous vous êtes tous vus, en dix ans. Mais ça, aucun de vous ne le savais, même pas toi. Tu commences à observer la carte des vins tout en les énonçant à haute voix, et Reira le remarque. Tu ris un coup. « Ma grand mère vient de France, alors elle et ma mère nous ont habitué à parler français. J'y suis allé quelques fois quand j'étais gamin, mais j'en ai très peu de souvenirs. » C'est vrai que t'avais pas fait attention à l'accent que tu n'avais pas quand tu parlais; t'avais tendance à t'inventer un accent quand tu étais au lycée. Pour ne pas qu'on te prenne trop au sérieux, et tu t'en sortais avec de très bonnes notes, qui auraient cependant être meilleures si tu parlais normalement. Reira propose que vous preniez un blanc et tu acquiesce. « Je crois que le Faune de Moulin de Gassac est très bon. Si c'est celui auquel je pense, il est fruité et passe vraiment partout. » Ta mère avait une belle collection de vin dans la cave de votre maison, et t'étais sûr d'avoir vu ce fameux Fauve. Tu rebondis sur l'évocation de son voyage en France. « Tu étais dans quelle région en France ? J'imagines que tu as dû faire Paris ? Je t'imagine bien être allé au Moulin Rouge pour les spectacles ! » Tout comme tu imaginais bien la danseuse sur la scène du Moulin Rouge, aussi. Elle en avait l'étoffe. Le vin étant choisi, tu te lance à la recherche de ton repas; hésitant entre une bonne viande et des gambas. Tu optes finalement pour les gambas, puisque le blanc mettait plus en valeur les produits de la mer; la rouge allait pour les viandes. Vous finissez par passer commande et tu lui pose la question sur la star qu'elle a pu apercevoir. Sa réponse te faire rire. « Bien sûr ! Ici on le sait quand des célébrités du coin deviennent mondiales. Crowe c'est presque comme s'il était vénéré dans le coin ! Je ta raconte pas comment ma mère est dingue de lui, elle a vu tous ses films. » tu hausses les épaules. « Mais c'est pas grave que tu le saches pas, après tout tu viens pas du coin, j'imagine que c'est pareil pour vous en Russie avec les artistes qui deviennent connus mondialement, même si j'ai aucun nom en tête. » Tu ris, gêné. Après tout, ta mauvaise mémoire était pour tout le monde : les célébrités comme les femmes qui avaient partagé ton lit. Tu réfléchis un peu quand elle te demande tes goûts cinématographique. De la même manière que tu avais loupé les nouveautés technologiques pendant dix ans, t'avais raté pas mal de sorties. « Je vais te dire les basiques mais je regardais pas mal de disney avec ma petite soeur. Sinon les harry potter, mais j'ai loupé la sortie de la dernière partie. » tu t'arrêtes pour une nouvelle réflexion. « Je suis bon public, je suis pas compliqué. J'évite juste les films sur les militaires ou la guerre, pour l'instant. » Tu te confie, sans avoir honte. Parce qu'elle avait vu bien pire, Reira. Mais les sons qu'ils mettaient dans les films militaires, ça te perturbais. T'avais fais l'expérience, peu après ton retour. Un film qui passait à la télé, vous l'avez regardé avec ton frère. Enfin, vous avez essayés. T'avais pas pu le finir, évidemment. « Et toi ? Il y a des films que tu préfères malgré tout, même si t'en a pas l'habitude ? » Puisqu'il était question de faire connaissance, autant continuer jusqu'au bout. Le serveur revient cependant avec votre bouteille de vin blanc et vous permet d'en goûter un fond de verre pour vérifier qu'il est a votre convenance. Après vérification, il vous sert, laisse la bouteille et s'en va. « Je pense qu'on peut trinquer à cette rencontre, il y a cinq ans. » tu dis en levant ton verre. « Et à ce bar dans lequel tu t'es produite, sans quoi on ne serait pas là aujourd'hui. » Tu souris quand la collision cristalline des verres se fait entendre, plongé dans les yeux bleus de ta danseuse.
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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptyJeu 30 Juil - 13:48



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Chance & Reira


— Le fait qu’il lui dise qu’il le fera effectivement visiter, ça la fait sourire bêtement. Son petit air surpris juste avant d’accepter l’a déjà attendri. L’idée d’être avec lui, en expédition sur les terres néo-zélandaises, ça lui plaît drôlement. Elle ne cherche même pas à comprendre ce que cela signifierait pour eux, leur relation, mais elle aimerait beaucoup passer ce genre de moments avec lui. Pour tout avouer, elle a déjà eu l’occasion de visiter les terres, avant qu’elle ne décide de se poser par ici, mais elle l’a fait seule. L’aventure sera différente avec Chance. « Je n’en doute pas. Avant de me poser ici, j’ai un peu vadrouillé dans le pays et j’ai beaucoup aimé ce que j’ai vu. » Les paysages d’ici changent beaucoup par rapport à sa Russie, c’est un peu deux opposés. Même si son pays n’est pas fait que de glace et de neige, l’hiver en Russie est ce qu’elle préférait. Les paysages blancs recouverts de cette pellicule épaisse de poudreuse. Il ne neige pas vraiment en Nouvelle-Zélande, et s’il y a bien une chose qui lui manque c’est un vrai hiver. Ceci dit, ça ne l’empêche absolument pas d’apprécier les paysages apaisants de son pays d’adoption. « Je suis sûr que t’auras plein d’anecdotes à me donner. » Elle esquisse un sourire malicieux, se prenant au jeu de leur visite planifiée sans être vraiment certaine. Il est l’enfant du pays, il aura sûrement des choses à dire, au-delà de la simple beauté naturelle. Ensuite, elle fait la fausse vexée de ne pas être une si grande occasion que ça, pour mériter qu’il mette cette fameuse perruque. Elle acquiesce en ricanant doucement, pour montrer qu’elle accepte cette excuse de la demi-grand occasion. De toute façon, au départ, elle ne lui en voulait pas et cherchait juste à le taquiner un peu. Pour Reira, il s’agissait un peu d’une grande occasion. Mine de rien, elle a mis du temps à se préparer, à réfléchir à comment s’habiller, à ce qui pourrait lui plaire le plus. Elle se sentait comme ces adolescentes dans les films romantiques qui se préparent pour leur premier rendez-vous. C’était une première pour Reira quelque chose d’aussi sérieux. Enfin. Elle ne sait pas vraiment si ce sera du sérieux, mais elle se dit que s’ils sont là, ce soir en rendez-vous, c’est qu’il ne s’agit pas que d’une simple relation physique. Quoi qu’il en soit, elle décide de ne pas penser à ça ce soir, et de simplement profiter du moment qu’elle partage avec lui. A ce restaurant qui semble lui tenir à cœur. Elle ose d’ailleurs lui demander s’il connaît les lieux. Une petite boule se forme dans sa gorge lorsqu’il avoue que c’était avant son départ pour l’armée. Parce qu’elle repense à ce qu’il a vécu là-bas, ce qu’il lui a confié à ce sujet, sans trop en dire. Elle acquiesce d’un hochement de tête avec un sourire poli, pour masquer ce à quoi elle pense. Heureusement, ils se mettent à parler vin et Chance lui fait part de son joli accent qui la surprend. Elle a toujours aimé l’accent français, il est élégant, gracieux. Savoir que Chance a du sang français qui coule dans ses veines, ça ne l’étonne pas vraiment en réalité, parce que son prénom résonne français à ses oreilles. Il lui sort un nom de vin qu’elle ne connaît même pas, mais qu’il semble connaître et aimer. Elle ne fait pas la connaisseuse, et se contente d’approuver le choix. « Parfait ! » Elle a confié qu’elle a visité la France alors forcément, il la questionne un peu sur le sujet. « J’ai fait Paris oui, enfin refait car mon père m’y avait emmené une fois quand j’étais petite. J’ai aussi fait la côté Ouest et la Corse parce que j’ai vu plein de paysages paradisiaques de cette île alors je me suis dit que je devais y passer ! » Elle ricane un peu nerveusement à l’évocation du Moulin Rouge, des spectacles, de la danse. C’est quelque chose qu’elle aurait adoré faire, mais elle ne l’a pas fait. Parce que la blessure était encore trop fraîche, et qu’elle n’a pas eu le courage de voir d’autres danseurs faire ce qu’elle aurait rêvé de faire. Elle a simplement visité l’Opéra de Paris, pour la beauté du monument, et rien que ça, ça lui fait mal au fond de son cœur. « J’ai pas fait le Moulin Rouge, malheureusement, mais ça doit être magnifique. » Elle esquisse un sourire légèrement contrit. Oui, les costumes, les femmes, elles doivent être magnifiques. Maintenant, elles pourraient les regarder sans que ça lui fasse trop de mal, mais pour ça, il faudrait qu’elle retourne à Paris. Pour l’instant, elle est bien ici, sans les moyens de refaire autant de voyage. En attendant, elle rencontre des stars dans les rues de Wellington et ce n’est pas plus mal. Elle comprend la célébrité des locaux qui percent à l’international. Tous les pays connaissent ça, et quand de grandes figures se détachent mondialement, c’est encore pire. « Zut, j’ai minimisé sa cote. J’aurais dû demander un autographe pour le revendre, je me serais fait un maximum de blé ! » Elle rigole joyeusement à cette idée, en se disant vraiment qu’elle a raté une grande occasion. « Ouais, on a Irina Shayk, un tas de danseuses et danseurs étoiles, et évidemment Poutine parce que c’est une célébrité à lui seul, en plus des grands noms historiques. » Reira décide de rebondir sur cette partie célébrités et cinéma pour en apprendre plus sur les goûts de Chance. Elle écoute attentivement, esquisse un sourire attendri quand il évoque sa petite sœur, sourire qu’elle perd un peu lorsqu’il évoque les films de guerre, à la place elle hoche la tête, comprenant où il veut en venir. Elle comprend totalement, c’était pareil pour elle avec les spectacles et les ballets, elle n’a réussi à s’y remettre que récemment. Pour Chance, elle comprenait doublement, les films de guerre sont souvent très violents, et la vraie violence il l’a connu, alors il n’a aucun intérêt à s’infliger ça en plus, même fictivement. Elle aurait dû s’attendre à ce qu’il lui retourne la question, pourtant elle ne sait pas vraiment quoi répondre car elle n’a jamais vraiment pris le temps de regarder des films et des séries. Bon nombre de classiques sont passés à la trappe avec elle. « J’aime bien les films historiques, pas de guerre, juste des films qui retracent la vie d’un personnage historique ou juste l’adaptation d’une période passée sur grand écran. Sinon, un classique pour une nana : les comédies romantiques. C’est super cliché mais c’est justement ce qui me fait rire. » Quelque part, leur histoire à eux pourrait être adapté en comédie romantique tant le destin a joué un rôle prépondérant, presque pas croyable. Le vin étant arrivé, il lui invite d’ailleurs à trinquer à cette rencontre fortuite il y a des années, et à leur nouvelle rencontre tout aussi fortuite aujourd’hui. Elle lui rend son sourire, sans hésiter en levant son verre pour venir le faire tinter contre le sien. « À ces rencontres et à cette soirée ! Et sûrement un peu au destin, vu la probabilité de se recroiser. » Son sourire s’étend un peu plus alors qu’elle porte le verre à ses lèvres. Elle est vraiment heureuse que le destin l’est poussée à le retrouver, il lui fait du bien comme au Cameroun où elle avait su s’ouvrir sans savoir pourquoi avec lui ça fonctionnait. Mais elle aime ça, cette facilité quand elle est avec lui, même si elle n’aurait jamais imaginé que ça aurait été jusqu’au rencard. Rapidement, les plats arrivent après leur partie apéritive. Munie de ses couverts, Reira entame après avoir souhaité un bon appétit à Chance. La chaire est tendre et le poisson goûtu, elle laisse échapper un râle de plaisir. Elle prend rarement du plaisir à manger, mais elle sait reconnaître lorsqu’un plat est bon. « C’est vraiment une super adresse, c’est délicieux ! Meilleur que tes pancakes, je dois bien l’avouer… » Un rire s’échappe d’entre ses lèvres. Elle ne sait pas encore si elle reviendra, mais en tout cas elle apprécie grandement. Leur conversation par texto lui revient et la fait sourire bêtement. Ça leur rappelle d’ailleurs la question de son futur, d’un emploi. Ses sourcils se froncent légèrement alors que sa tête se penche sur le côté, curieuse. « Au fait, ça a abouti ta piste concernant un possible emploi ? Sinon, vraiment, j’suis sûr que j’pourrais parler de toi là où j’bosse. »
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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptyJeu 13 Aoû - 2:25

Il y avait cette lueur dans le regard de la brune que tu pourrais fixer pendant des heures. Ses yeux bleus envoûtaient presque ton cerveau, au point que quand tu étais avec elle, tu ne pouvais t'empêcher de sourire. C'était presque enfantin, ces papillons dans le ventre. Mais la sensation n'était pas désagréable, et tu te surprenais même à les rechercher. C'est toi qui avait cherché à la revoir, à plusieurs reprises. Tu te demandais même si ça faisait pas de toi quelqu'un de "trop collant". Tu connaissais pas, ces relations là. T'avais jamais cherché à les connaître, tu les fuyait même, pendant toutes ces années. Mais aujourd'hui t'étais presque là à te demander si une femme à tes côté n'était pas ce dont tu avais besoin, depuis tout ce temps. Tu les avais juste côtoyé, t'étais peut-être passé à côté de la perle rare, cette personne que certains appelleraient "l'âme-sœur". Puis t'es tombé sur Reira. Une seconde fois dans vos vie, à un autre coin du monde. C'était presque impossible à faire, comme coïncidence. Mais vous vous l'avez fait. Surréaliste. Et plus t'y pensais, plus tu te disais que tu pouvais pas laisser passer cette chance. Pourtant tu crois pas aux signes. Tu crois au destin, tu crois en cette idée que si tu as un jour loupé le coche, que si c'était écrit, alors il se représentera à toi, un autre jour. En l’occurrence, il s'était présenté à toi au bout de cinq ans. C'était une gosse, quand vous vous êtes rencontrés. Et elle avait pas la même lueur dans le regard que celle qu'elle avait aujourd'hui.
Au fond, Reira, tu la connaissais pas. Tu savais rien d'elle, à part qu'elle avait quitté son pays, beaucoup voyagé. Qu'elle était danseuse; vraiment douée. Qu'elle aimait la vodka, probablement comme tous les russes. Qu'elle aimait les animaux aussi. Tu savais qu'elle avait un grand cœur, pour héberger un presque inconnu chez elle à plusieurs reprises. Tu savais qu'elle avait souffert... Beaucoup. Qu'elle s'en était voulue, qu'elle se l'était fait payer, marquant à vie sa peau lisse. Tu devinais par contre qu'elle appréciait ta compagnie, comme tu appréciais la sienne. Sinon, pourquoi accepter un dîner ? Tu supposais qu'elle était célibataire, aussi, mais c'était quasiment une certitude. Ou alors tu ne comprenais vraiment rien aux femmes. Quelque part, le restaurant était une manière d'en apprendre plus sur elle, et inversement. C'est là qu'elle découvre que tu as des racines françaises, et que toi tu apprends qu'elle a visité le pays au drapeau tricolore. La capitale, la Corse, l'Atlantique... Toi même tu n'avais pas tout fait; vous n'y êtes pas beaucoup allés. Les voyages sont chers, et ce n'était pas la priorité de tes parents. Alors tu as conaissances des plus beaux endroits, tu as une idée de l'histoire du pays aussi, et des lieux emblématiques comme le Moulin Rouge. Tu lui en parle d'ailleurs, et le regard de la russe s'obscurcit quelques secondes. T'as gaffé. Pourtant Chance, tu sais qu'elle est brisée. Brisée par la danse, brisée de ne pouvoir faire ce pour quoi elle a consacré plus de la moitié de sa vie. Tu rajoutes rien de plus à sa réponse, sans vouloir en remettre une couche. T'acquiesces simplement. Mais tu l'y emmènera, un jour. Si ce destin qui vous à guidé l'un vers l'autre le veut encore. Vous changez assez rapidement de sujet quand vous évoquez le grand Russel Crowe, et c'est pas plus mal. Tu ris quand elle parle de Poutine comme d'une célébrité, et finalement, tu hoches les épaules, surpris.  « C'est pas faux en fait; j'y avais jamais réfléchis comme ça mais c'est une personnalité tellement particulière... Comme Trump, en fait !» Ces politiques qui font parler d'eux mondialement, il y en avait une petite brochette tout compte fait. Reira dévie sur le cinéma. Et même si ce n'était pas ta principale activité, ces dix dernières années. Tu souris tendrement quand elle termine sa phrase sur ce qu'elle regarde. Tu te doutais bien que c'était une passe obligatoire pour beaucoup de jeune filles ou de femmes. Entouré de deux femmes durant une bonne partie de ta vie, tu voyais ton père supporter les films à l'eau de rose de ta mère, juste par amour.  « C'est vrai que j'aime bien les biopic aussi; c'est vachement intéressant. Récemment il y a celui sur Queen, qui est sorti, non ? J'ai pas pu le voir, mais je pense que je vais trouver un moyen de le regarder. » Tu finis à peine ta phrase que le serveur arrive avec le vin, vous trinquez et elle parle à nouveau de destin. Ton regard se perd dans le sien quelques secondes, probablement de trop puisque quand tu t'en rend compte tu détournes rapidement les yeux, presque gêné, alors que jusqu'ici, ça ne te gênait pas. Finalement cette nuit au Cameroun avait été différente de toutes celles que tu avais pu passer pendant tes permissions. Cette fille qui s'était confiée à toi, qui pour une fois n'avait pas voulu savoir ce que vous faisiez à l'armée, si tu avais dû utiliser ton arme sur des civils ou d'autres militaires ennemie. Elle parlait d'elle, parce que tu lui avais demandé. Et elle ne s'était pas introduite dans ta tête, dans ton âme. Alors tu t'étais évadé, le temps d'une nuit. Cette sensation d'évasion, tu l'as ressentie toutes ces fois où tu te trouvais avec la danseuse. La première nuit comme la dernière. Elle te permettait d'oublier quand ce n'était pas possible. Même quelques instants te suffisaient à aller mieux. C'était comme une brise d'air pur qui entrait dans tes poumons brûlés et qui comblait les trous d'un sentiment que tu ne savais pas nommer.
Alors que vos plats défilaient, elle te complimente sur le choix de l'établissement. Tu souris, faussement touché, la bouche entrouverte et la langue sur le palet quand elle parle de tes pancakes. « Au lieu de critiquer mes pancakes fais avec amour, et délicatesse, t'as qu'à m'apprendre à en faire !» invitation à ce que vous vous revoyiez, encore. C'était un jeu auquel tu te faisais un plaisir de répondre. Tu finis ton verre de vin et choisis de t'en servir un nouveau, propose à Reira de partager la fin de la bouteille avec toi. Vous l'aviez descendue à une belle allure, en même temps que vous savouriez les différents plats choisis. Tes joues chauffaient légèrement : t'étais pas un habitué de vin, et celui-ci te mettait dans un état très agréable. Finalement, elle te pose une question concernant cet emploi dont tu lui avais parlé dans une conversation par SMS.  « C'est vraiment sympa de ta part, mais je crois que c'est bien parti. J'ai postulé finalement, après plusieurs jours à y réfléchir. Pour l'instant j'attend la réponse, mais je vois pas pourquoi ça aboutirais pas. J'ai gardé une bonne condition physique, et mon passé militaire me fait presque passer prioritaire dans la brigade. » Tu t'arrête un instant, un doute en tête.  « Je t'avais dis que j'allais essayer d'entrer dans la brigade des pompiers ? » une moue interrogative sur le regard, tu zieute le verre de blanc que tu tiens entre tes doigts, fait légèrement tourner le liquide et en prend une gorgée.

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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptySam 22 Aoû - 18:45



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— La discussion est classique, non pas sur la pluie et le beau temps mais sur les goûts et les couleurs, surtout les stars connues de leurs pays respectifs. C’est curieux de se dire qu’il y a quelques semaines ils se revoyaient comme par magie, avant de se retrouver quelques jours plus tôt dans le même lit, pour la deuxième fois de leurs vies. Reira ne se penche pas plus que ça sur la question de l’étrangeté de cette rencontre répétée au bout de cinq ans. Non, elle s’est dit, dès le début, que si le soldat revenait dans sa vie c’était pour une raison. Cette raison, elle l’ignore encore. Pour l’instant, elle se contente d’apprécier le moment présent, qui pourrait paraître futile et qui a pourtant tant de significations. Un rendez-vous. En observant Chance rire, un sourire se dégage sur son propre visage, jusqu’à venir lui faire plisser les yeux. Elle se dit qu’elle aime le voir sourire et rire, vraiment. Ça lui fait comme un pincement au cœur dans ces moments-là. Pas un pincement qui fait mal, un pincement doux, presque enveloppant et tendre. Le jour de choses qu’elle n’a ressenti que peu de fois dans sa vie, et toujours envers des gens qu’elle aimait, quel que soit le genre de l’amour. Peut-être qu’elle ressent de l’amour pour lui, ou juste une affection profonde. Trop tôt pour le dire. Une chose est certaine : elle l’apprécie, sinon elle ne l’aurait pas aidé. Au début, c’était pour lui rendre la pareille du Cameroun, en quelque sorte. Pour cette aide involontaire mais si précieuse. Puis elle a été envoûtée par ce soldat brisé par la guerre et ses horreurs. Tellement envoûtée qu’ils sont là aujourd’hui, assis l’un en face de l’autre au restaurant, à parler finalement cinéma. Elle rit légèrement lorsqu’il hésite sur la date de sortie de Bohemian Rhapsody, elle oublie parfois que c’est comme s’il avait vécu dans une grotte pendant dix ans, à tel point qu’il oublie comment prendre le bus. « Oui. Il est vraiment bien ! Les jeux d’acteur sont à tomber. Le meilleur biopic pour moi restera celui sur Stephen Hawking, j’ai vraiment été sidérée devant l’écran tellement c’était waouh ! » La brune profite du passage du serveur pour finir sa phrase avant qu’ils ne trinquent. Elle voit Chance détourner le regard après s’être plongé dans son regard. Ça tire à Reira un demi-sourire, attendrie. Elle ne veut pas le mettre mal à l’aise, mais elle trouve sa réaction mignonne. Très enfantine, comme si elle avait en face d’elle un adolescent qui ose regarder pour la première fois la fille qui lui plaît. Mais, elle ne juge pas parce qu’elle est totalement similaire au fond. Elle a envie de le toucher, de poser sa main sur la sienne mais elle n’ose pas, curieusement. Alors qu’elle était bien moins timide que ça lors de leur précédente rencontre. Comme si, quelque chose avait changé, pas en mal. Ou alors peut-être que c’est simplement le fait qu’ils fassent les choses à l’envers qui la perturbent. Il est difficile de passer à côté de lèvres que l’on a déjà goûté, d’éviter le contact avec une peau connue. Comme si elle ne savait plus où se placer entre son corps et son cœur. La brune a l’habitude de ne rien laisser paraître, de faire comme si rien n’avait changé. Pourtant, tout a changé depuis qu’elle l’a revu à ce bar, depuis qu’il fait naître de drôles de sensation dans son corps. Elle continue de lui jeter des petits coups d’œil pendant qu’ils mangent. Parfois leurs regards se croisent et elle sourit, ou lui rend son sourire. « Je t’ai dit que je les avais bien aimé ! Il y a mieux mais surtout pire. C’est pas compliqué tu verras, j’vais te faire devenir pro. » Oui, ce n’était pas des pancakes dignes d’un hôtel cinq étoiles, mais elle ne les avait pas mangé pour seulement lui faire plaisir, ils étaient aussi bons, bien qu’assez spéciaux en texture… En tout cas, les cours de cuisine sont pris, et bizarrement elle a déjà hâte de l’embêter dans la cuisine. De lui barbouiller le nez de pâte. Elle sourit encore, pour la énième fois. Son sourire s’étire plus que d’habitude, peut-être à cause de l’alcool qui accentue les réactions. Une bouteille de vin à deux, ça fait pas mal de grammes dans le sang pour chacun. Elle revient sur l’échange de sms et sur son travail, parce que mine de rien, elle s’inquiète pour le prix de la note et son budget à lui. Elle ouvre de grands yeux alors qu’il évoque une brigade, son passé de militaire, et un tas d’autres mots que son esprit mélange. « Pompier ? » Elle s’arrête quelques instants pour le regarder d’un air stupéfait, son sourire s’étant transformé en une moue de surprise. « Tu es sûr que… enfin que ça va aller ? » Elle ne sait pas comment formuler ses paroles pour ne pas le froisser. Mais les pompiers restent des militaires et parfois ils vivent des situations stressantes. « Je veux dire que ce n’est pas un métier facile tous les jours, certaines interventions sont… risquées. Tu vas tenir le choc après tout ce que tu as vécu ? C’est peut-être un peu précipité… » Elle lui ferait presque la leçon, comme une mère. Mais c’est parce qu’au fond, Reira a peur pour lui. Elle ne connaît pas l’étendue de ses traumatismes. Il lui en fait part rapidement, et surtout elle a vu ses cicatrices, sans rien dire. Si c’est plus profond qu’elle ne l’imagine, elle craint que son job de pompier ne fasse ressortir tout son passé qu’il cherche déjà à fuir.
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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptyJeu 3 Sep - 12:17

Tu te sentais bien. Partager un repas, un verre, un soirée avec Reira, ça te faisait du bien. T'avais cette impression de toujours l'avoir connue, tant le courant passait bien entre vous. Et tu te surprenais à te demander si c'était ces nuits que vous avez passé ensemble qui vous ont permit d'avoir une telle alchimie. Remettre tout sur le dos de la tendresse, de la sensualité. C'était peut-être plus simple que de se dire qu'il y avait vraiment quelque chose qui se passait, au delà du corps. C'était innommable, et c'est ça qui est frustrant. Ne pas pouvoir nommer le sentiment qui te traverse quand tu la voit, qu'elle te sourit. Quand elle s'approche de toi, que vos peaux se frôlent, que vos regards se croisent. Quand tu sens son odeur ou la chaleur de son corps. C'est pas quelque chose que t'as ressentis souvent. C'est pour ça, que t'as du mal à le nommer. Tu sais pas pourquoi tu ressens cette affection, profonde. Mais tu la ressens. Et quand t'es avec elle, tu te sens bien. La simplicité de votre échange de ce soir te donne l'impression que c'est comme ça depuis des années. Pas de blanc, pas de gêne; vous dégustez, vous discutez, vous riez. Alors que vous parlez des biopic, elle te parle de celui sur Hawking. T'acquiesces lentement et lui laisse terminer sa phrase avant de répondre. « J'en ai entendu que du bien, mais quand il est sorti c'était compliqué pour moi d'aller le voir. Il faudrait que je le trouve sur internet, maintenant. » C'est vrai que le cinéma et l'armée, c'était deux domaines incompatibles. Toi qui adorait les films jeune, tu as râté dix ans du septième art, et tu sais que ça fait beaucoup, vu le nombre de films qui sortent chaque année. Le thème des pancakes finit par revenir. Elle te rassure à moitié en te disant qu'elle les avait bien aimé, mais tu ne peux que la croire à moitié. De toutes façons, il va bien falloir que tu apprennes à cuisiner si tu veux vivre seul un jour. Alors si c'est avec Reira que tu apprends à te perfectionner, tu ne peux qu'en être content. Forcément, vous en riez. L'alcool n'aide pas, mais ce bien-être après s'être enfilé une bouteille entière, ça ne fait pas de mal. Il n'y a que la bonne humeur entre elle et toi, rien d'autre. Puis la belle brune te reparle de cet emploi, auquel tu devais postuler. Alors tu lui expliques, sans trop te souvenir si tu lui avais dis la véritable nature de l'emploi. C'est certain que Maxyne et ta famille ne le savent pas encore, mais peut-être que tu aurais pu le dire à Reira, puisqu'elle, elle ne te juge pas. Elle ne va pas t'en vouloir parce que tu as décidé d'être un soldat du feu, après un soldat du pays. Tu vois cependant son visage se décomposer légèrement quand tu lui explique, et elle semble tomber des nues. Non, tu ne lui avais rien dis. Tu déglutis, la gorge nouée. Lui apprendre comme ça, ce n'était pas non plus ce que tu voulais. Mais la maladresse à reprit le dessus et il est trop tard pour reculer maintenant. Maladroitement aussi, elle te pose des questions, te demande si ça ira, si ça ne sera pas trop compliqué. Tu comprends parfaitement où elle veut en venir : psychologiquement, tu tiendras le coup ? Tu baisses les yeux. Tu ne sais pas si tu dois être déçu, triste, en colère ou tout simplement comprendre sa réaction. Parce que cette réaction, tu l'imaginais pour ta mère ou Maxyne. Pas pour Reira. Mais est-ce que toi, à sa place, tu ne réagirais pas pareil ? Si elle te disait qu'elle était prise dans une troupe de danse réputée ? Est-ce que tu n'aurais pas peur pour elle, sa santé mentale comme physique ? Alors tu ne t'énerves pas. Tu relèves la tête et mord ta lèvre de l'intérieur, désolé. « Ça devrait aller, tu sais. Je pouvais pas être derrière un bureau. J'me voyais pas non plus derrière un bar à servir les autres. J'ai passé dix ans à vivre pour quelque chose qui me tenait à cœur. C'est devenu un instinct. J'ai besoin d'action et d'adrénaline, parce que maintenant je suis conditionné à cette manière de vivre...» tu t'arrêtes quelques secondes. Bien sûr, tu sais que ça ne sera pas simple. Que tu pourrais péter un plomb, vivre de nouveaux traumatismes. Mais maintenant, t'es épaulé. Et suivi, aussi. « Puis tu sais, j'ai rejoins une association pour les anciens combattants à Island Bay. Il y a des psychologues, d'autres militaires. Je devrais avoir bientôt un entretien avec une des psy. Même si je crois pas trop en ces méthodes, si jamais ça se gâte, j'aurais toujours ce point d'accroche pour m'aider... Enfin, je pense.  » tu hausses les épaules. C'est que des suppositions, pour toi aussi. Tu veux pas penser au fait que ça puisse aller mal, parce que finalement, ce serait pas te faire confiance à toi même. Tu fais des efforts sur toi, tu  as rejoins cette fameuse association pour t'aider à aller mieux. Tu devrais aller mieux, bientôt. Et pour aller mieux, tu dois faire quelque chose de ta vie. Quelque chose qui t'aille et te convienne. Servir et aider les autres, c'est dans ta vocation.

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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptyMer 9 Sep - 12:42



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Chance & Reira


— Il semble plutôt évident que l’armée ce n’est pas un cinéma ambulant. Reira n’a jamais été particulièrement éprise de cinéma au point de se rendre chaque semaine dans les salles obscures pour regarder le dernier film sorti en grignotant du maïs soufflé. Elle est plutôt du style à se poser sur son canapé et lancer un truc au hasard sur Netflix, lorsqu’elle a le temps. De fait, elle regarde souvent après tout le monde tout ce qui sort. En soi, ce n’est pas vraiment gênant en société, il est facile de rebondir sur le sujet du cinéma en disant que oui, on n’a pas vu ça mais par exemple, on a maté un truc qui y ressemblait fortement. « Je pense que tu peux le trouver facilement, ça fait un p’tit moment qu’il est sorti maintenant ! » Il est même probable qu’elle l’ait vu sur Netflix, mais les films partent aussi vites qu’ils arrivent sur cette plateforme alors elle ne dit rien, ce serait dommage de donner un faux espoir à Chance. La russe a beau lui dire que ses pancakes n’étaient pas si terribles, il trouve toujours le moyen d’en douter, elle le voit dans son regard, à son œil qui se plisse malicieusement. De toute façon, il est désormais convenu qu’elle l’aiderait à progresser dans ce domaine. Reira n’est pas la meilleure des professeurs, ayant du mal à expliquer. Elle serait la professeure qui dit de regarder puis de refaire pareil, sans explications parce que ça lui paraît naturel. Il faut dire, que l’académie ne leur prodiguait pas énormément d’explications. Pour eux, un bon danseur était un danseur qui savait tout comprendre tout seul et reproduire à l’identique. À y réfléchir, ils formaient des machines à danser et non de véritables danseurs. Parfois, elle se dit que c’est peut-être pour le mieux si elle n’a pas eu l’opportunité d’accéder au Bolchoï. Puis soudain, les sourires tombent en berne parce que le futur emploi de Chance arrive sur le tapis. Quelle surprise lorsqu’elle apprend qu’il compte devenir pompier. Le cerveau de la brune a du mal à formuler ses pensées de la meilleure des façons, alors elle sort la chose comme elle peut. Lui demandant si ce n’était pas dangereux pour lui, pour sa santé mentale. Après tout, son traumatisme restait récent, elle ne voudrait pas qu’il lui arrive quelque chose, encore plus en pleine intervention. Les pompiers peuvent en voir des horreurs eux aussi, des choses plus quotidiennes mais tout aussi traumatisantes pour l’esprit que des bombes lâchées sur le camp. Des corps mutilés, du sang partout, des membres arrachés, des accidents… Reira sent que sa remarque le dérange, lui aussi à l’air soudainement gênée. Pourtant, il offre seulement à la russe un regard désolé, presque contrit avant de prendre la parole. Elle comprend aisément qu’il ait besoin d’avoir un travail d’action. Le travail de secrétaire n’est pas pour lui, ça elle aurait pu facilement le deviner. Mais pompier… Non elle a toujours du mal à l’accepter. Elle sait très bien qu’elle n’a pas son mot à dire, qu’elle n’est pas grand-chose pour lui. Personne ne devrait dicter les actions de l’autre, encore moins quand il s’agit seulement d’une personne avec qui on a partagé le lit quelques fois. Cependant, comment réprimer la peur que ça crée en elle ? Comment lui dire sans paraître étrange ? D’un côté, elle passe pour une lourde qui veut lui apprendre ce qui est le mieux pour lui, et de l’autre elle passerait pour une nana qui s’éprend du premier venu parce qu’elle a couché avec lui. Il finit par reprendre, expliquer que de toute façon il fait partie d’une association d’anciens combattants, et que, par conséquent, il peut rendre visite à des psychologues. Ses lèvres s’étirent en un léger sourire, déjà rassurée de savoir qu’il va consulter. C’est une bonne chose, et ça pousse Reira à être déjà un peu plus rassurée. Après avoir laissé couler un petit blanc, elle reprend du vin avant de lui répondre d’une voix qui se veut la plus douce possible. « C’est une bonne chose. L’association je veux dire. Ça fait toujours peur les psys, dans le sens où on se dit que c’est n’importe quoi et que ça fonctionne pas. Mais, ça fait du bien. » Sans l’apprenti psychologue qu’elle a rencontré à Wellington, Reira ne saurait pas raisonner comme elle le fait. Le chemin est encore loin vers l’acceptation, mais il viendra un jour où l’autre. « Et c’est une bonne chose d’avoir ce back-up au cas où ça dérape chez les pompiers… » Elle hésite à montrer qu’elle désapprouve encore une fois, il a l’air de savoir ce qu’il fait. Un soupire s’échappe d’entre ses lippes avant qu’elle ne poursuive. « Je comprends ta décision. À ta place, je t’avoue que je ne me serais pas lancée dans quelque chose comme ça tout de suite. » Un petit blanc coupe sa phrase. « Mais, tu te connais toi, ton corps et tes capacités. Alors si tu penses que ça t’ira, et surtout que ça ira, alors ça ira. Ça ne sert à rien d’imaginer déjà le pire… » Elle dit ça mais pense tout le contraire. Elle se souvient de comment elle était à ramasser à la petite cuillère quand elle a eu un autre accident à Wellington et qu’elle a dû retourner à Wellington. Leurs traumatismes ne sont pas comparables, mais la rechute oui. Et, vraiment, elle ne veut pas qu’il rechute. L’ancien soldat a vécu suffisamment d’horreurs pour toute une vie.
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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptyMer 16 Sep - 13:20

La conversation avait prit une toute nouvelle tournure alors que tu lui avais révélé où tu avais postulé. L'ambiance avait changée. Alors qu'elle était légère, assouplie par l'alcool et le repas, les regards étaient devenus plus pesants, emprunts d'une reproche non avouée, non reconnue. T'avais beau comprendre la réaction de Reira, il restait que vous ne vous connaissiez que depuis quelques semaines. La première nuit il y a cinq ans, c'est comme si elle ne comptait pas.  Alors oui, t'étais flatté. Heureux qu'elle se soucie à ce point de toi, de ta santé. Mais elle ne te connaissais pas, tout comme toi tu ne la connaissais pas. Vous étiez deux inconnus, qui aimaient discuter. Deux inconnus qui ont échangés des baisers, quelques nuits charnelles. Deux inconnus irrémédiablement attirés l'un vers l'autre comme deux aimants. T'aimerais, c'est sûr, devenir plus qu'un inconnu pour la belle brune. Parce que depuis cette nuit où t'as su dormir comme un gosse crevé par une journée d'école, même si c'était après quelques verres... Il y avait quelque chose qui te poussait à la revoir. Cette même sensation qui t'a conduit chez elle une nuit; cette même sensation qui t'a donné envie de la revoir, plus officiellement. Comme un rendez-vous. Pourtant il y avait aussi une part en toi qui ne voulait pas qu'elle se mêle trop de tes affaires. Contradictoire puisque c'est clairement toi qui est allé la chercher il y a quelques jours alors que t'étais en pleine crise de démence. T'as aucune idée de c'que tu veux, Chance, et ça, c'est mauvais. Dans un sens, t'avais suffisamment de femmes derrière ton dos pour que celle qui te donnait des papillons dans le ventre ne s'en mêle pas. Mais tu pouvais pas les empêcher de s'inquiéter, ou alors, il faudrait leur mentir. Et tu t'étais promit que c'était terminé, les mensonges. Les départs précipités. Les décisions de dernière minute. Alors t'essayes de relativiser face aux inquiétudes de la russe. L'association des anciens combattants. T'es suivi, épaulé. Et t'as de la chance de connaître un pompier, qu'était lui aussi militaire il y a plusieurs années. Il peut être là pour toi, lui aussi. Puis, même si tu sais pertinemment qu'elle ne sera jamais d'accord et qu'elle va t'en vouloir jusqu'à l'an 3000, t'as Maxy. L'ancienne nageuse sera toujours là pour toi, même si t'en a fait qu'à ta tête pendant dix ans. Reira finit par répondre que ce n'est pas si mal, l'association. Ce qu'elle rajoute sur les psys et leurs compétences te brusque un peu. T'étais pas du genre à penser que ça ne servait à rien; tu savais bien que parler faisait du bien. T'avais juste besoin de temps, et de confiance, pour pouvoir te confier. Un minimum en tout cas, pour pouvoir dire ce que t'as dans la tête, même si c'est des inconnus. Tu n'en rajoutes pas plus, au contraire. T'acquiesce uniquement à ce qu'elle te dit, sentant tout de même qu'il lui reste quelque chose au bout de la langue. Son regard avait changé, elle t'observait d'un air différent. Elle finit par ajouter ce dont tu te doutais. Une fois qu'elle a terminé, un nouveau blanc s'installe. Tu regardes ton assiette, vide. Le verre aussi. Tu te mord l'intérieur des joues; t'aurais bien besoin d'un nouveau verre à descendre, là, tout de suite. Tu brises finalement le silence « Je sais que ça plaît pas à tout le monde, cette histoire de pompiers. Mais je t'assure que c'est la meilleure décision que j'ai pu prendre ces derniers mois, après être revenu. » Tu décides de la regarder droit dans les yeux, cette fois. De plonger ton regard dans le sien, de le soutenir. Tu croyais en ce que tu disais, c'était pas du vent. Alors tu voulais montrer à Reira que t'étais confiant. Et qu'elle devait te faire confiance. Mais tu coupes court au sujet, ça faisait déjà plusieurs minutes qu'il était sur le feu, et tu en avais marre. La soirée avait prit un tournant que tu ne voulais pas qu'elle prenne, et il était temps de rehausser le niveau.  « T'es prête pour la seconde partie de la soirée ?Je vais régler, attends moi dehors. » Ta question était rhétorique, tu ne laissais pas vraiment le choix à la jolie brune. Tu lui offre un sourire alors que tu tournes les talons, ayant quand même besoin d'un peu de recul sur la conversation qui venait de se faire. Tu règles rapidement la note et rejoins Reira devant le restaurant. Alors que tu enfiles ta veste, tu sors ton paquet de cigarettes pour t'en griller une. « C'est pas très loin. C'est un bar dansant, y'a des artistes ce soir, je me suis dit que ça serait sympa. » tu dis en recrachant la fumée. Forcément, t'avais pensé à la danseuse. Qu'elle danse seule ou accompagnée, elle était sensationnelle. Et t'avais bien envie de lui offrir une danse différente de celles que vous avez déjà partagé, en boîte dans une ambiance plus dynamique, ou plus intime, quand c'était chez elle. T'as tout juste le temps de finir ta clope que vous êtes arrivés, et l'air frais t'avait fait un bien fou. T'ouvres la porte du bar à Reira pour la laisser passer et lui emboîte le pas. Vous échangez des sourires, des regards. Tu commandes immédiatement un verre. Puis deux. Une danse. Une deuxième. Jusqu'à finir la soirée, à cinq verres et un taux d'alcool dans le sang que tu ne saurais plus compter. Vous finissez par vous mettre d'accord qu'il faudrait rentrer, et c'est comme si l'invitation à rentrer chez elle était lancée. Comme si vous saviez déjà ce qu'il allait se passer, maintenant que vous aviez enfin passé le cap de ce premier rendez-vous.
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MessageSujet: Re: in my mind (reira) (#)   in my mind (reira) EmptyJeu 17 Sep - 18:35



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— Évidemment, elle s’en veut la brune de désapprouver son choix. Elle s’en veut autant qu’elle ne comprend pas sa réaction. Au-delà du fait qu’elle a effectivement peur pour lui, elle se demande surtout pourquoi elle a si peur pour lui. Après tout, ils se connaissent très peu, les goûts de chacun sont encore un grand mystère. Ce n’était pas après deux passages sous les draps que l’on porte attention à une personne. Il y a un truc sous-jacent qui lui titille le cœur sans qu’elle sache le nommer. C’est aussi perturbant que leurs retrouvailles, leur attachement probablement mutuel qui a émergé en si peu de temps. Pourquoi lui ? Pourquoi elle ? Pourquoi eux ? Tant de questions qui peuvent la tourmenter. Cette sensation bizarre qui lui tord délicieusement le ventre, elle l’assimile à une affection profonde due à un lien psychologique formé lorsqu’elle s’est ouverte émotionnellement à lui au Cameroun et une attache charnelle. Pour avoir fait le tour du monde, et de plusieurs hommes, elle sait que parfois, un corps peut s’attacher beaucoup à un autre. Ça n’a rien de spirituel, juste du physique. Peut-être que c’était ça. Oui voilà une connexion physique particulièrement savoureuse. Pourtant, ça ne répond pas à la question de son inquiétude envers Chance, mais ça, elle le mettra sous silence pendant longtemps encore. C’est pour cela que lorsqu’il lui dit que c’est sûrement une des meilleures décisions qu’il a pu prendre depuis qu’il est revenu, Reira se tait et approuve en hochant la tête. De toute façon, elle sait bien qu’elle n’a pas un poids si important que ça sur lui pour le dissuader. Et puis, elle lit dans son regard de la détermination, comme si effectivement il avait besoin de tout ça pour se remettre en selle et oublier le passé. En plus, elle sent bien qu’il n’a pas envie de se faire remonter les bretelles, il clôture la discussion avant de se lever pour aller payer, lui disant d’aller l’attendre dehors. « Euh oui, d’accord ! » Reira est prise de court, elle ne se rend compte que maintenant que son souffle était resté couper depuis l’annonce de Chance sur son futur job. Elle enfile à nouveau son manteau avant de filer dehors. Sous le vent frais, ses méninges se refroidissent, la tension qui était entrée en elle retombe. Le rendez-vous avait pourtant bien commencé, mais la fin fût moins joyeuse… Peut-être que Chance voudrait s’arrêter là pour ce soir, et elle ne lui en voudrait pas. À sa grande surprise, non, il compte bien suivre le cours de la soirée qu’ils avaient plus ou moins programmé par sms. Un bar dansant ? Elle pensait qu’ils devaient juste aller boire un verre ? Est-ce qu’il a opté pour un bar dansant pour faire plaisir à Reira ? Sûrement, et elle est touchée par cette petite attention. Aussi bien pour le côté artistique que pour la possibilité qu’ils dansent entre eux. Jamais deux sans trois. Chacun de leur rapprochement s’était fait par la danse quand on y réfléchit bien. Peut-être que là encore, la danse pourra faire des miracles et leur faire oublier le passage à vide de la soirée. « Encore un bon choix, je le sens, comme le restaurant. Merci pour le repas, c’était délicieux. » La russe hésite un peu, se disant que c’est peut-être déplacé après le froid qui s’est partiellement installé à la fin du repas, mais elle se décide tout de même à lui embrasser la joue. Un sourire vient agrandir ses lèvres, soudainement joyeuse après ce geste de tendresse. À moins que ce ne soit l’alcool qui reprenne le dessus. Ils pénètrent à l’intérieur du bar à l’ambiance tamisée et décontractée. Au même moment, un artiste laisse la place à un groupe sur la scène qui se mette à jouer des morceaux tantôt pop, tantôt rock. L’ambiance emporte rapidement les deux amants qui, après avoir commandé un ou deux verres, se rendent sur la piste de danse avant de devoir se désaltérer à nouveau. Ils s’amusent, dansent et chantent au rythme imposé par les artistes qui se produisent à tour de rôle. Le schéma se répète jusqu’à ce que l’alcool leur fasse tourner la tête, oublier les mésaventures de la soirée pour leur rappeler à quel point ils sont accrochés à l’autre. Un baiser passionnel échangé au milieu de la piste, un regard ardent au message plus que clair. Jamais deux sans trois, la danse avait encore attiré les corps entre eux. L’alcoolémie dans le sang ne les pousse pourtant pas à se retrouver dans les toilettes du bar, non, ils réussissent à se contenir jusqu’à revenir à bon port, chez Reira. De nouvelles étreintes sous les draps. Cette fois, ils ont opté pour un schéma classique où le rendez-vous est suivi par le charnel, et non l’inverse.
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