what are you doing ?! (livia)

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What are you doing ?!
livia & jay

Métro, boulot, dodo. Ce cycle quotidien et perpétuel où chaque jour se ressemblait. Il était rare que je prenne des congés plusieurs jours de suite. Il fallait dire qu’un plombier ne manquait jamais de travail, sa clientèle ne faiblissait pas. Cette fois-ci, je m’étais décidé à prendre quelques jours pour faire ce que bon me semble comme aller à la salle de sport ou prendre du temps avec mon chien pour avancer sérieusement dans son éducation. Il n’était qu’un chiot et demandait à être éduqué pour qu’il ne devienne pas une vraie terreur. Cependant, mon chien avait déjà son caractère, cela allait me prendre du tems et me demander de la patience pour arriver à mon but. Ce jour-là, je me le réservais pour me défouler à la salle de sport. Au programme, travailler le cardio sur le tapis de course et soulever de la fonte pour continuer à me muscler. Ainsi, je préparais mon sac de sport avant de quitter l’appartement et me rendre à la salle de sport. Arrivé à l’endroit, le monde ne se bousculait pas à l’entrée. A noter, nous étions en pleine semaine, de quoi entrer en toute tranquillité dans l’établissement et me diriger vers les vestiaires pour me mettre en tenue. Une fois prêt, je pouvais enfin débuter ma séance. Après deux heures, en sueur, j’étais satisfait de ma séance. Une bonne douche ne pouvait que me faire du bien, ce dont je ne tardais pas à faire avant de me rhabiller. Il ne me manquait plus qu’à rentrer, mais une pensée me traversait l’esprit alors que je reprenais le chemin inverse pour retourner à l’appartement : que devenait Livia ? Voilà un moment où nous nous n’étions pas revus, un peu plus d’un mois même. De mon côté, le travail en était la principale cause, peut-être également pour elle. Du moins, je l’espérais, car Livia pouvait parfois trainer avec de mauvaises fréquentations. Pour tout dire, notre relation avait commencé de cette façon, alors qu’elle essayait de me faucher mon porte monnaie dans la poche arrière de mon pantalon, sauf que je n’étais pas né de la dernière pluie pour avoir été délinquant avant elle. Je m’étais décidé à la prendre sous mon aile et avais même fini par m’attacher à cette gamine. Alors, mon chien allait patienter encore une heure tout au plus avant mon retour à l’appartement. Je n’étais pas loin de sa maison, d’où pourquoi en quelques minutes j’étais déjà arrivé face à sa porte. Celle-ci était entrouverte, d’ailleurs. « Qu’est ce que … » me soufflais-je. Je n’étais pas du genre à me questionner avant d’agir, alors je faisais mon entrée, sans toquer, et découvrais ce qui me semblait être des squatteurs, à la vue de leurs dégaines. Affalés sur le canapé dans le salon enfumé et avec des cadavres à leur proximité, ils étaient presque inertes et ne semblaient pas avoir remarqué ma venue. Néanmoins, je ne voyais pas Livia à leurs côtés. Il était temps de les faire revenir à la réalité. « Dégagez de là ! » m’exclamais-je pour les réveiller. Voyant qu’ils ne réagissaient pas plus que ça, en cause la drogue et l’alcool, je décidais de les secouer d’une autre manière. « Grouillez-vous ou j’appelle les flics. » Forcément, cela avait eu l’effet escompté. Après leurs départs de la maison, je refermais la porte derrière eux et me mettais à la recherche de Livia. « Livia ? » lançais-je à quelques reprises en fouillant la maison jusqu’à la découvrir dans sa chambre, allongée dans son lit entrain de se fumer un joint. La découvrant ainsi, je ne pouvais que lâcher un soupir. Je pouvais bien sûr l’engueuler, mais ce n’était pas mon rôle, je n’étais pas son père. Je me contentais de m’approcher d’elle pour lui prendre son joint dans sa main avant de l’écraser dans un cendrier, non loin de là. « On se voit pas pendant un moment et tu en profites pour faire des conneries alors que j’ai le dos tourné ? »

**○ inscrit le** : 12/05/2018

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On invite une personne ou deux à la maison, pour prendre quelques bières et puis, cela se transforme rapidement en une maison festive, sans rien avoir demandé, mais Livia, elle s'en fout, tant qu'ils ne brûlent pas la maison, tant qu'ils ne commencent pas à tout casser, sinon elle va vite attraper l'extincteur d'intérieur pour les faire déguerpir, mais pour l'heure, elle ne joue pas non plus les mamans de service, ni les gardiennes, elle s'est enfermée dans son refuge à elle, dans sa chambre, seule, loin des autres et de cette musique assourdissante. Depuis Teddy, elle n'a plus beaucoup fait la fête et pour la brune, il n'est pas non plus question de renoncer à son mode de vie, si ce n'est qu'ils sont exclusifs, qu'elle ne couche plus avec un inconnu, cela lui a fait bizarre au départ, enfin, pas cet aspect-là plus particulièrement, mais devoir être plus tranquille, d'un certain côté, elle sait qu'ils n'ont pas le même âge, ni les mêmes centres d'intérêt, donc, forcément, mais d'un côté, cela leur permet de se découvrir et d'apprendre à se connaître. Quoi qu'il en soit, pour l'heure, elle est seule, du moins, dans sa chambre, personne non plus à côté d'elle et au final, c'est peut-être mieux ainsi, puisqu'elle a dû renoncer à tous ces hommes et ces femmes pour un seul mec parmi tant d'autres sur la planète, on verra bien ce que ça donne dans les prochaines semaines, voire les mois. Elle se passe une main dans les cheveux, de l'autre, elle tient son joint, de quoi pouvoir la détendre un peu et ignorer les imbéciles d'accoter, pas question d'appeler les flics pour cela hein, ni même Jax, il est si droit, qu'il embarquerait tout le monde sur-le-champ et elle ne veut pas de descente chez elle. Elle tourne la tête vers la porte qui s'ouvre soudainement, elle plisse doucement les yeux pour y apercevoir Jay, ça fait un bail qu'ils ne se sont pas croisés et bien sûr, il a fallu qu'il rapplique, pendant que c'est la fiesta tout juste à côté, elle soupire légèrement, il est un peu le grand frère qu'elle n'a jamais pu avoir, celui qui donne des leçons de morale, celui qui a un peu tout vécu aussi et qui ne veut que son bien, parce que jusqu'à ici, peu de gens ont voulu ça, excepté sa mère. « Euh ça va, surtout fais comme chez toi. » D'ailleurs, en parlant de cela, elle n'entend plus personne, elle jette un regard vite fait à travers l'ouverture de la porte, pas un chat qui danse ou qui rigole pour un rien. « Que veux-tu, sans toi, je suis perdue. » Qu'elle dit de façon sarcastique. Livia se lève de son lit, elle croise les bras sur sa poitrine en fronçant les sourcils. « Et du coup, tu es là par hasard ? Comme le fait que tu sembles avoir vidé ma maison comme si rien n'était. » Bon, après, c'est peut-être un service qu'il vient de lui rendre, ça lui évite de gueuler après tout le monde pour qu'ils dégagent.

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A son âge, il m’arrivait également de boire et de fumer, comme la plupart des jeunes me diriez-vous. D’autant que je pouvais me procurer facilement de la drogue en tant que dealer, de quoi en prendre quand bon me semblait. Profiter de la vie était mon optique avant de rentrer dans la vie d’adulte et la criminalité en plus de ça. Forcément, ma vision avait pris une autre tournure puisque j’avais d’autres priorités, par exemple des affaires illégales à faire tourner avec mon acolyte. Tout ça faisait parti de mon passé, à Londres. Personne dans le coin ne s’en doutait, seulement Livia connaissait une courte période, à savoir la délinquance durant mon adolescence. Celle-ci avait conscience que je souhaitais la protéger de ça pour lui avoir confié. Comme là, je la protégeais, en quelque sorte, en faisant dégager les mauvaises fréquentations qui s’était surement incrustées chez elle sans qu’elle ne le sache. Dans tous les cas, il ne restait plus personne pour les avoir menacé d’appeler les flics. Pour être honnête, je ne risquais pas de le faire, car je préférais me tenir loin des forces de l’ordre. A la suite de ça, j’avais fini par trouver Livia, presque inerte dans sa chambre. Par chance, elle réagissait en me voyant débarquer dans la pièce. « Euh ça va, surtout fais comme chez toi. » Face à sa remarque, je ne pouvais m’empêcher de lever les yeux vers le ciel. Celle-ci n’avait pas l’air de se rendre compte du bordel qu’il s’était passé dans son salon avant que j’intervienne pour arrêter ça. « La porte d’entrée était entrouverte, alors … » lui confiais-je en haussant les épaules. Ainsi, tout le monde pouvait entrer et sortir à leur guise dans son logement. De plus, ce n’était pas comme si j’étais un inconnu. Après ça, je lui faisais une réflexion à propos de son comportement. Je n’étais pas là pour lui taper sur les doigts, mais lui faire se rendre compte de sa connerie en s’isolant et se plongeant dans son monde. Livia pouvait emprunter des chemins sinueux que j’avais pu prendre aussi plus jeune, il ne fallait pas qu’elle fasse la même connerie au point d’arriver à un non retour. « Que veux-tu, sans toi, je suis perdue. » Celle-ci ne se gênait pas pour se moquer un tant soit peu de moi. Cela ne m’étonnait nullement de sa part. Au moins, elle n’était pas tant que ça déconnectée de la réalité en utilisant son sarcasme. « T’aurais pu prendre de mes nouvelles, dans ce cas. J’étais pris par mon boulot, mais je vois que tu t’amuses bien de ton côté. » lui répondais-je en faisant référence à la fête improvisée dans son salon et sa chambre devenue un fumoir. D’ailleurs, cela me faisait diriger vers la fenêtre de sa chambre pour l’ouvrir afin de faire dégager toute cette fumée. « Et du coup, tu es là par hasard ? Comme le fait que tu sembles avoir vidé ma maison comme si rien n'était. » Certes, je n’avais pas attendu après elle pour avoir fait déguerpir les squatteurs dans son salon. A noter, elle pouvait me remercier pour ce coup de main. « Je venais aux nouvelles, vu que t’es pas capable d’en prendre. Remercie-moi d’avoir fait déguerpir ses squatteurs plutôt. » Au moins, ceci était dit. Livia n’avait pas l’air décidé au vue de l’expression sur son visage, alors je lui proposais une idée : « Par contre, tu peux me proposer une bière. Je n’aurais rien contre. » Par ailleurs, cela nous permettrait d’échanger une discussion autour d’une bière. Il fallait encore espérer que les squatteurs n’avaient pas tout ingurgité.

**○ inscrit le** : 12/05/2018

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Livia n'avait jamais eu de figure paternelle, enfin, si, peut-être le copain de sa maman, mais ils ne partagent pas le même sang, elle n'a jamais connu son père biologique, n'a jamais voulu le connaître aussi, croyant que tout ce qu'il ferait, c'est de gâcher sa vie, ainsi que celle de sa mère. D'ailleurs, celle-ci a souvent enduré les conneries de son unique fille, surtout lorsqu'on la convoquait pour des vols mineurs ou pour une petite bagarre que Livia terminait toujours avec brio. Enfin, il était difficile de croire qu'elle pouvait être ce genre de fille, celle qui ne se souciait pas de ses ongles ou encore de sa tenue, en petite robe ou même en jupe pour impressionner les garçons de son âge, loin de là, et puis, au final, elle en imposait bien plus que la plupart des gamins, elle prenait sa place, ouvrait sa grande gueule et surtout, elle n'hésitait pas à faire ce dont elle avait envie. Finalement, cela n'a pas beaucoup changé, si ce n'est qu'elle n'est plus au lycée, qu'elle a un boulot, même une maison à elle, qu'elle paie des taxes comme la plupart des personnes de ce pays, mais elle continue les bêtises, non, pas qu'elle refuse de grandir, mais elle a longtemps été ainsi, notamment à cause de Colt. Livia fronce légèrement les sourcils, mais c'est fort possible pour les portes, comparé à Nina, elle n'est pas aussi paranoïaque quant à la sécurité de la maison et des personnes louches qui peuvent se promener ou non dans les rues d'Island Bay ou de North Bay tout simplement. « En fait, pas vraiment, je m'emmerde. » Elle a rencontré un homme, Teddy, avec qui, c'est maintenant exclusif, donc, les aventures d'un soir, c'est terminé, enfin, jusqu'à ce qu'ils décident d'arrêter tout cela. Elle ignore où cela va les mener, puis honnêtement, elle ne s'en fait pas beaucoup, ça fonctionne ou ça ne fonctionne pas, c'est tout. Elle va moins souvent dans les bars, mais elle n'a pas cessé pour autant, après tout, elle reste indépendante et libre. « Donc, comment vas-tu ? » Maintenant qu'il est là, elle prend de ses nouvelles, plutôt que par téléphone. Livia secoue doucement la tête, qu'elle a toujours sur les épaules, elle n'est pas non plus partie dans un autre monde, elle avait seulement besoin de se détendre un peu. Elle prend son temps, elle s'étire puis elle s'extirpe enfin du lit. « Je ne t'ai pas oublié. » Qu'elle lui dit finalement en quittant sa chambre pour se diriger vers la cuisine, plutôt que de constater le désordre, qu'elle ne fera pas dans l'immédiat. Elle sort deux bières et lui tend une bouteille. Elle pourrait prendre l'excuse du boulot, mais cela ne l'empêche pas de sortir. « Je cherche une excuse, mais je n'en ai pas. » Elle décapsule sa bière et elle en boit quelques gorgées. « Tu me pardonnes ? » Elle lui fait une tête comme les enfants le feraient pour obtenir la dernière console de jeux vidéo, même si cela ressemble plus à quelqu'un qui se moque, qu'une personne qui manipule réellement.

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Chaque parent, généralement un père et une mère, joue un rôle important dans le développement d’un enfant. Chacun apporte sa patte dans son éducation. Pourtant, certains, comme moi-même, n’avaient pas cette chance. Dés ma naissance, mon père était aux abonnés absents. Par chance, mon oncle était là pour combler ce manque, faisant de lui une figure paternelle à mes yeux. Il m’avait appris ce dont ma mère n’était pas en mesure de m’apprendre. Ceci n’avait guère suffi à me mettre dans le droit chemin, d’autant que mon oncle n’était pas blanc comme neige. Ainsi, je m’étais orienté vers la délinquance jusqu’à la criminalité. Peut-être que cela aurait été différent si mon père avait été présent dans ma vie. Cependant, je ne le regrettais en rien, lui ayant abandonné lâchement ma mère. Livia avait également ce même point commun, l’absence d’un père. Néanmoins, en aucun cas, je souhaitais lui faire la morale sur son comportement comme un père pourrait le faire à sa fille. Je me contentais seulement de lui faire quelques remarques dont elle ne tardait pas à répliquer à chaque fois. « En fait, pas vraiment, je m'emmerde. » Aucune surprise, bien sûr. Je venais de mettre un terme à sa fête improvisée. Livia ne me remerciait pas, mais préférait plutôt bouder à sa façon pour le ménage que je venais de causer dans son salon avant de se décider à prendre de mes nouvelles. Chose dont j’aurais préféré qu’elle prenne plus tôt par un appel, par exemple. « Donc, comment vas-tu ? » me demandait-elle par principe au vue de ma réflexion. Livia se décidait à émerger tout en prenant son temps de s’étrier et s’extirper de son lit pour se lever. Ce soir, elle allait le retrouver de toute manière. « Je vais bien, merci … » soufflais-je, en levant les yeux vers le ciel. Après ça, je lui partageais une idée, celle de m’offrir une bière pour me remercier du service que je venais de lui rendre. Il fallait encore qu’elle ait le courage de se trainer jusqu’à la cuisine pour m’en servir une, ce qu’elle faisait quelques secondes après sans m’en toucher un mot pour m’en informer. « Je ne t'ai pas oublié. » lâchait-elle finalement alors que je la voyais quitter sa chambre pour se diriger vers la cuisine. Je suivais ses pas avant de m’arrêter pour la voir ouvrir le réfrigérateur et me tendre une bouteille de bière. Forcément, je m’en emparais avant de m’adosser contre un meuble et d’en boire quelques gorgées. « Je cherche une excuse, mais je n'en ai pas. » Cela me faisait sourire. Au moins, elle avait cette honnêteté de me le dire. Je préférais ça à des excuses sans queue ni tête. « Tu me pardonnes ? » me proposait-elle en arborant une petite moue désolée. Se moquait-elle de moi plus qu’autre chose ? « Pour cette fois, alors. » lui répondais-je, en espérant qu’elle ne s’y prendrait pas de nouveau. A ce moment, je me décidais donc à lancer la discussion en commençant avec une première question qui me permettrait d’en savoir plus sur ses occupations. « Alors, t’as passé ton temps à t’amuser ? » Je m’attendais déjà à sa réponse, d’où pourquoi j’enchainais sur une autre question : « T’as pas démissionné de ton boulot pour passer ton temps à faire la fête, j’espère ? » lui demandais-je sur le ton de l’humour, mon sourire au coin des lèvres était révélateur. Il ne manquerait plus que ça, mais Livia était assez grande pour connaitre ses responsabilités comme celle de payer ses factures.

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